Nous vivons dans un monde en évolution rapide et interconnecté, dans lequel différents domaines d’activité sont liés et dépendants les uns des autres. Quatre domaines d’activité émergents : la finance, l’économie, la gestion et les affaires informatiques (FEMIB) sont essentiels pour chaque pays, organisation, société et individu comme suit. La finance est importante pour la richesse, les bénéfices et l’avenir à long terme des individus, des entreprises et du pays. L’économie peut nous aider à comprendre comment l’état passé et actuel de la performance financière régionale, nationale et mondiale. La gestion permet aux organisations, aux gouvernements, aux décideurs de rendre leurs projets et services plus structurés, efficaces, productifs et compétitifs. L’activité informatique est synonyme de nouvelles tendances de développement, d’opportunités et d’innovation. Nous pensons que ne réussissant que dans ces quatre domaines, cela peut garantir à chaque organisation, décideur, investisseur, gouvernement et pays pour réussir à long terme et collaborer. Notre but et notre objectif sont de rassembler les scientifiques, les praticiens et les décideurs de ces quatre domaines afin de favoriser une communauté forte et bien connectée. Nous accueillons les idées, concepts, services, techniques, résultats de recherche et pratiques commerciales innovants.
Thèmes de la conférence du 25 – 26 avril 2021, en ligne
Marek Hudik, University of Economics, Prague, République tchèque
CHAISES PUBLICITAIRES
Chantal Ammi, Institut Mines-Télécom Business School, France Samuel Fosso Wamba, TBS Business School, France Alexander Brem, Université de Stuttgart, Allemagne
Les actes seront soumis pour indexation par :
SCOPUS
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La bibliographie informatique DBLP
Érudit sémantique
Indice d’ingénierie (EI)
Index des citations des actes de conférence
Tous les articles présentés sur le lieu de la conférence seront également disponibles à la bibliothèque numérique SCITEPRESS.
En outre, une courte liste d’articles présentés sur le lieu de la conférence sera sélectionnée pour publication de versions étendues et révisées dans un numéro spécial de International Journal of Organizational and Collective Intelligence et Journal of Global Information Management.
Contact
Vitor Pedrosa – femib.secretariat@insticc.org Secrétariat FEMIB Av. S. Francisco Xavier Lote 7 Cv. C, Setubal 2900-616, Portugal +351 265 520 185
Université Mohammed Premier d’Oujda Faculté pluridisciplinaire Nador L’Equipe de recherche en Gouvernance territoriale, entrepreneuriat et durabilitédu laboratoire d’Études et de Recherches Interdisciplinaire en Territoire, Entrepreneuriat et Droit des Affaires (LERITEDA)
organise
en collaboration avec le LARIGO[1], la FNEGE[2], La RSG[3] et l’AAIG[4]
Financement et gouvernance des jeunes entreprises innovantes : Nouveaux outils, nouvelles perspectives
ARGUMENTAIRE
Le financement des jeunes entreprises et principalement les startups a connu, ces dernières années, une évolution significative, en séduisent un public d’investisseurs aussi large que divers (particuliers, financeurs privés, financeurs publics…) (Mason, Botelho et Harrison, 2016). Des nouvelles modalités de transaction émergent. Il s’agit d’architectures originales d’offre de financement qui passent par des mécanismes de coordination spécifiques qui intéressent une clientèle d’entrepreneurs. La finance devient participative, partenariale, alternative, utile et connectée. Les métiers du financement se métamorphosent. Des participants hétérodoxes s’ajoutent à la communauté financière, des quasi marchés privés s’installent, des investisseurs d’un genre nouveau, les particuliers, apparaissent, des intermédiaires financiers organisent la désintermédiation. La disruption est dans l’air et elle serait porteuse de solutions originales qui intéressent la finance entrepreneuriale (C. Cadiou et K. Kadiou, 2016).
La prise de conscience de cette évolution oblige le chercheur à intégrer ces considérations dans la formulation des problématiques financières. Les questions méritant la réflexion des chercheurs en finance entrepreneuriale devraient tenir compte de l’hétérogénéité des acteurs de l’économie financière, dans une perspective plus holistique, plus transversale, « dé-segmentée » (Cumming et Vismara, 2017). Elles doivent mettre l’accent tout particulièrement sur l’entrepreneur qui, en raison d’une offre pléthorique de financement, peut développer une véritable stratégie de financement (Bellavitis et al., 2017) et construire une véritable trajectoire de financement (Bessière, Stéphany et Wirtz, 2020). Ces différentes pistes de réflexion qui peuvent demander des efforts importants aux chercheurs sont essentielles pour l’avancement des connaissances à ce sujet et surtout utiles aux jeunes pousses et au tissu économique qu’elles constituent.
En complément de cette dynamique, se pose la question de la gouvernance des jeunes entreprises innovantes qui reste aujourd’hui un thème de recherche encore émergent. En effet, d’une manière générale, la plupart des travaux réalisés jusqu’à présent n’accordent que peu d’importance, d’une part à l’analyse de l’impact des dynamiques économiques, technologiques et institutionnelles contemporaines sur les modes de gouvernance de ces entreprises, et d’autre part aux problèmes de leurs financement, d’organisation et de croissance qui deviennent souvent davantage multilatéraux que strictement bilatéraux, et appellent donc des mécanismes de gouvernance spécifiques. En effet, la diversification des apporteurs de fonds et, parallèlement, la nécessité pour ces entreprises de déployer des relations contractuelles et partenariales de plus en plus denses et diversifiées, élargissent, par la force des choses, l’éventail des parties prenantes à la vie de l’entreprise et, partant, complexifient le contenu de la problématique de leur gouvernance (Cumming et al., 2019). Cela nécessite ainsi de considérer la rentabilité des activités d’innovation comme étant inscrite dans un cadre collectif et dynamique de partage de « gains de coalition » et de gestion de rapports de forces (« vertueux ») entre partenaires-concurrents (Depret et Hamdouch, 2004).
La recherche d’une prise en compte des problèmes spécifiques de financement et de gouvernance auxquels sont pourtant confrontées ces jeunes entreprises innovantes semble ainsi incontournable. D’où le nécessaire élargissement du champ d’application des approches traditionnelles de la corporate governance en prenant véritablement en compte la diversité (cognitive) et l’interdépendance de l’ensemble des stakeholders, à commencer par les partenaires stratégiques de la firme (Depret et Hamdouch, 2004). La gouvernance de ces entreprises doit donc s’inscrire dans un cadre partenarial et dynamique par nature (Burkhardt, 2019) au sein duquel les mécanismes de gouvernance sont progressivement co-produits, à chaque étape de leur processus de développement et de croissance. Cette nouvelle approche effectuale (Cohen, 2017) de la gouvernance ouvre de nouvelles perspectives adaptées aux contextes du capital d’amorçage.
Les travaux attendus des chercheurs et professionnels de finance entrepreneuriale devront porter sur les problématiques actuelles de financement et de gouvernance des startups et les perspectives qui s’ouvrent pour demain. Nous suggérons, mais sans exclusive, à aborder l’un ou l’autre des thèmes encore émergents suivants :
Genèse de la gouvernance des jeunes entreprises innovantes aux premiers stades de leur existence ;
Financement des trajectoires entrepreneuriales ;
Acteurs du financement de l’innovation et gouvernance des startups ;
Processus d’innovation et création de la valeur ;
Gouvernance entrepreneuriale et co-construction du projet d’entreprise ;
Fonctions de management des jeunes startups (GRH, Marketing, etc.) ;
La gestion financière des startups en temps de crise.
Les startups et la RSE ;
Les enjeux du financement des startups marocaines à la lumière des lectures d’expériences étrangères ;
L’internationalisation des startups ;
La transformation digitale : opportunités et risques pour les startups ;
Système d’information et gouvernance des startups ;
La fiscalité et la gouvernance des startups ;
Les Mesures institutionnelles et réglementaires pour l’Accompagnement des startups au Maroc : bilan et perspectives ;
Regards juridiques sur la gouvernance des startups ;
Les jeunes entreprises innovantes et la régionalisation avancée ;
Approche comparative internationale.
Seront les bienvenus tous les travaux de recherche portant sur la gouvernance des startups à l’heure de la Covid-19, traitant d’autres axes et relevant d’autres disciplines.
PROCÉDURES POUR LA SOUMISSION DES COMMUNICATIONS
Deux types de contributions sont attendus :
Des articles de 20 pages au maximum dont les meilleurs seront publiés dans une revue spécialisée ou un ouvrage collectif ;
Des résumés de 4 pages pour les communications qui seront présentées oralement uniquement.
Les textes de communication et les travaux de recherche doctorale doivent être envoyés sous format électronique à l’adresse émail suivante : coll.egentreprise@gmail.com
CALENDRIER A RETENIR
25 septembre 2020 : Date limite de soumission des résumés des communications orales et des articles complets
25 octobre 2020 : Notifications aux auteurs des communications acceptées
5 novembre 2020 : Date limite de réception des communications modifiées
12 novembre 2020 : Envoi du programme aux participants
26 et 27 novembre 2020 : Tenue du colloque
MODALITES DE PARTICIPATION :
En présentiel, le 26 novembre 2020 : séance plénière et ateliers ;
En présentiel et/ou visioconférence, le 27 novembre 2020.
NORMES DE REDACTION
Les contributions devront être envoyées sous format Word. Elles peuvent être rédigées en langue arabe, française ou anglaise.
Les contributions qui seront présentées oralement uniquement devront se décliner en quatre pages conformément aux recommandations suivantes : • Première page : titre de la communication + statut et coordonnées de l’auteur ; • Deuxième, troisième et quatrième pages : Une synthèse de la contribution (plan détaillé, problématique soulevée, construction théorique et outils conceptuels exploités, thèse soutenue, méthodologie retenue, résultats, etc.) ; en 10 références maximum, une bibliographie déclinant les principales références à exploiter par l’auteur.
Pour les articles, le texte complet doit être conforme aux instructions suivantes :
– La première page contiendra les noms, qualités, l’université, le laboratoire d’affiliation, l’adresse, le courriel et le téléphone des auteurs, et le titre de la communication (times new roman, 12).
– La deuxième page ne contiendra que le titre de la communication (times new roman, gras, 16), un résumé dans la langue de l’article et dans une autre langue parmi des langues retenues pour les communications et 3 à 5 mots clés (times new roman, 12, interligne simple, justifié). Le résumé doit reprendre la teneur exacte de la contribution et permettre aux évaluateurs de connaître les points essentiels de son contenu : problématique, méthodologie, résultats et discussion.
– Le texte sera présenté sous format Word, caractères Times new roman 12, Marges de 2,5 cm, Simple interligne, paginé (en bas centré).
– Les parties suivent une numérotation simple : 1., 1.1., 1.1.1., etc. elles doivent être écrites sur une ligne séparée et justifiées à gauche.
– Titre 1. : 14 en gras ;
– Titre 1.1. et autres sous-titres : 12 en gras.
– Les supports méthodologiques de la recherche sont à présenter en annexes dans la limite de 3 pages maximum (grille d’entretien, questionnaire d’enquête, tableaux complets des résultats, etc.).
– Les tableaux et les figures doivent être en nombre limité. Ils sont numérotés et placés dans le corps du texte avec un titre au-dessus et la source au-dessous du tableau ou de la figure.
– Les références bibliographiques sont à signaler dans le texte (Mintzberg, 1982, p. 51), pour la pagination en cas de citation uniquement.
– Les références du texte doivent être rappelées en fin de document dans l’ordre alphabétique du nom du premier auteur, et présentées selon les normes suivantes :
Pour un ouvrage : Mintzberg, H. (1982), Structures et dynamique des organisations, Editions d’Organisation, Paris.
Pour un article de revue : Martinet A.C. (1990), « La logique paradoxale du management stratégique », Cahiers Lyonnais de recherche en gestion, vol. 5, n°11, pp. 197-209.
Pour un chapitre dans un ouvrage collectif : Pasquero J. (2005), « La RSE comme objet de sciences de gestion : le concept et sa portée », In Turcotte M.F. & Salmon A. (dir.), Responsabilité sociale et environnementale de l’entreprise, Presse de l’Université du Québec.
Pour un article présenté lors d’un colloque : Valiorgue & al. (2009), « La RSE, comme enjeux organisationnel et managérial : l’héritage oublié du courant Corporate Social Responsiveness », AIMS, Grenoble, 3-5 Juin.
COMITE SCIENTIFIQUE
Abdalkabir AKRI
Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales – Oujda – Maroc
Abdelhamid SKOURI
Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales – Fès – Maroc
Abdelkader DERBAL
Faculté des sciences économiques et de gestion – Oran – Algérie
Abdelkader MAAROUFI
Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales – Oujda – Maroc
Abdelouahid ASSAIDI
Université Laurentienne – Ontario – Canada
Abdelwahed OMRI
Institut Supérieur de Gestion – Université de Tunis -Tunisie
Abderrazak EL HIRI
Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales – Fès – Maroc
Ahmed SAFSAFI
Faculté pluridisciplinaire – Nador – Maroc
Alain BURLAUD
Conservatoire national des arts et métiers -Paris – France
Alexandru MINEA
Ecole d’économie de l’université Clermont Auvergne – Clermont-Ferrand – France
Amina BENRAISS
Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales – Marrakech -Maroc
Aziz BOUZEGGOU
Faculté pluridisciplinaire -Nador – Maroc
Aziz HMIOUI
Ecole Nationale de Commerce et de Gestion – Fès – Maroc
Abdelhamid ADNANE
Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales – Salé – Maroc
Aurèlie SANNAJUST
Université de Saint-Etienne – France
Baghdad CHAIB
Faculté des sciences économiques, commerciales et sciences de gestion -Tlemcen – Algérie
Boualem ALIOUAT
Université Côte d’Azur – Nice – France
Chérif LAHLOU
Faculté des sciences économiques et de gestion – Oran – Algérie
Christophe SCHMITT
Metz School of Management – Metz – France
Claude BEKOLO
Faculté des sciences économiques et de gestion – Yaoundé – Cameroun
Didier BENSADON
Université Paris Dauphine – Paris – France
Driss EL KADIRI BOUTCHICH
Ecole supérieure de technologie – Oujda – Maroc
Eric BIDET
Faculté de droit, économie et gestion – Mans – France
François CASSIERE
IAE Clermont Auvergne – Clermont-Ferrand – France
Gérard DUTHIL
CREAM-Université de Rouen- France
Ghizlane CHOUAY
Faculté pluridisciplinaire -Nador – Maroc
Hatem MHENNI
Ecole Supérieure de Commerce – La Manouba – Tunisie
Hubert DE LA BRUSLERIE
Université Paris Dauphine – Paris – France
Imen LATROUS
Université du Québec à Chicoutimi – Québec – Canada
Inès BOULIFA TANBOURA
Institut des Hautes Études Commerciales – Carthage- Tunisie
Isabelle RICHELLE
Tax Institute, HEC – Management School – Université de Liège – Belgique
Jamal TAHIRI
Faculté pluridisciplinaire – Nador – Maroc
Jamil CHAABOUNI
Faculté des sciences économiques et de Gestion – Sfax – Tunisie
Jean-Claude CASALEGNO
Clermont Business School – Clermont-Ferrand – France
Jerome MAATI
Institut d’administration des entreprises – Valenciennes – France
Louise CADIEUX
École de Gestion de l’université du Québec – Trois-Rivières – Canada
Malika AMGHAR
Faculté des sciences économiques, de Gestion et Commerciales – Béjaïa – Algérie
Michel ALBOUY
Grenoble École de management – Grenoble – France
Mohamed AL MAACHE
Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales – Oujda – Maroc
Mohamed AROURI
Université de Nice Sophia Antipolis – Nice – France
Mohamed BAYAD
Conservatoire national des arts et métiers -Paris – France
Mohammed BENSEDDIK
Ecole Nationale de Commerce et de Gestion – Oujda – Maroc
Morad ASSERAJ
Faculté pluridisciplinaire – Nador – Maroc
Nadine RICHEZ-BATTESTI
Université d’Aix-Marseille – Marseille – France
Nicolas MOUMNI
Université de Picardie-Jules-Verne – Amiens – France
Patricia DAVID
ESDES School of Management – Lyon – France
Philippe LORINO
ESSEC Business School – Cergy – France
Roger TSAFACK NANFOSSO
Faculté des sciences économiques et de gestion – Yaoundé – Cameroun
Said CHAHI
Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales – Casablanca -Maroc
Salah KOUBAA
Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales – Casablanca – Maroc
Salmata OUEDRAOGO
Université du Québec à Chicoutimi – Québec – Canada
Sanae SOLHI
Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales – Rabat – Maroc
Serigne DIOP
Département Economie et Gestion de l’université Assane Seck de Ziguinchor – Sénégal
Tahar SAADI
Faculté pluridisciplinaire – Nador – Maroc
Yassine HILMI
Ecole Nationale de Commerce et de Gestion – El Jadida – Maroc
Yvon PESQUEUX
Conservatoire national des arts et métiers -Paris – France
COMITE D’ORGANISATION
Coordonnateurs :
Aziz BOUZEGGOU
Faculté pluridisciplinaire -Nador – Maroc
Zouhir AJAIR
Faculté pluridisciplinaire -Nador – Maroc
Membres du comité :
Abdalkabir AKRI
Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales-Oujda-Maroc
Abdelali ADNANE
Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales-Salé-Maroc
Abdelhamid ADNANE
Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales-Salé-Maroc
Abdennasser TOURI
Cadre administratif et docteur en sciences de gestion
Ahmed SAFSAFI
Faculté pluridisciplinaire -Nador – Maroc
Aicha ALLALI
Faculté pluridisciplinaire -Nador – Maroc
Bouzid EL AMINE
Faculté pluridisciplinaire -Nador – Maroc
Ghizlane CHOUAY
Faculté pluridisciplinaire -Nador – Maroc
Ilyass MEHDATI
Cadre administratif et membre du Réseau Académique International Francophone (CEDIMES)
Imen LATROUS
Université du Québec à Chicoutimi – Québec – Canada
Jamal TAHIRI
Faculté pluridisciplinaire -Nador – Maroc
Mohamed KABOURI
Faculté pluridisciplinaire -Nador – Maroc
Morad ASSERAJ
Faculté pluridisciplinaire -Nador – Maroc
Mounir EL MACHKOUR
Faculté pluridisciplinaire -Nador – Maroc
Tahar SAADI
Faculté pluridisciplinaire -Nador – Maroc
CONTACT
Pour tout renseignement concernant ce colloque, veuillez contacter :
Le professeur Aziz BOUZEGGOU, Coordonnateur et responsable du colloque, Tél : +212 661 900873, Courriel : a.bouzeggou@ump.ac.ma
Le professeur Zouhir AJAIR, coordonnateur du colloque, Tél : +212 662 211 004, Courriel : z.ajair@ump.ac.ma
Adresse : Faculté Pluridisciplinaire de Nador, B.P 300, Selouane, 62700 Nador Tél : 05 36.35.89.41 Site web : http://fpn.ump.ma/ Email : fpnador07@gmail.com
[1] Laboratoire de recherche et d’intervention en gouvernance des organisations, université du Québec à Chicoutimi
[2] Fondation Nationale pour l’Enseignement de la Gestion des Entreprises (www.fnege.org)
Appel à contributions pour un dossier de COMMUNICATION, Revue du département d’information et de communication de l’Université Laval, volume 38/2 sur le thème : “YOUTUBE : ENTRE FORMATION, INFORMATION ET DÉSINFORMATION”. Numéro thématique coordonné par Philippe VIALLON (Université de Strasbourg), Elizabeth GARDÈRE (Université de Bordeaux) et Cécile DOLBEAU-BANDIN (Université de Caen-Normandie).
Parmi les médias sociaux, YouTube occupe une place prédominante dans
l’espace public comme dans la sphère privée numériques (Lange, 2007). Trois
raisons peuvent expliquer cette importance. Tout d’abord, la force de l’image a
souvent été décriée dans l’histoire, depuis Platon jusqu’à Debray (1994),
pourtant elle séduit les individus par sa force de re-présentation (Bougnoux,
1994), par sa capacité à raconter des histoires, par son lien supposé ou réel
avec la réalité (Denouël et Granjon, 2010). Le deuxième motif réside dans la
démocratisation de la production et de la diffusion de l’image, qu’elle soit
fixe ou animée. L’histoire (Didi-Huberman, 1990) relate une utilisation rare et
réservée aux élites des différentes formes d’image. Désormais, la très grande
majorité du public dispose de logiciels permettant de produire des images et
films de qualité, avec le soutien de didacticiels de formation en ligne et de
les diffuser à un public mondial. La troisième raison vient de la position de
leader incontesté de YouTube au sein des plateformes de vidéos, grâce entre autres
à son propriétaire Google, qui, avec son moteur de recherche, ramène
régulièrement les internautes vers la plateforme via des recueils de données
qui profilent l’internaute.
Si cela peut enfermer dans le « système Google » (Viallon et
Trestini, 2019), les chiffres donnés sur le site de YouTube attestent qu’en
2019, 500 heures de vidéo ont été déposées chaque minute sur le site. Ce sont
donc plus de 262 millions d’heures de vidéo qui alimentent la plateforme en
2019. Il ne faut pas oublier la production des années précédentes où les
chiffres étaient déjà très élevés et la tendance ne semble pas vouloir
s’inverser, voire tend à s’accentuer[1].
L’intérêt d’étudier YouTube est que l’émission d’informations outrepasse
tous les groupes sociaux : de la multinationale qui véhicule son image de
marque et son placement de produits, voire pour faire sa promotion commerciale,
en passant par le YouTubeur (terme générique) ou aussi vidéaste qui grâce à la
plateforme, acquière une notoriété relative, certaine, mais éphémère permettant
de propager des fake news ou infox
pour déstabiliser le camp adverse ou d’agir sur l’opinion publique.
Un tel outil au service des médias ne peut que produire des usages qui
nécessitent des recherches, des études quantitatives et qualitatives, analyse
de discours. On voit l’intérêt de lier les deux concepts d’information et de
communication d’un point de vue épistémologique. La question de recherche de ce
numéro sera articulée autour de cette masse d’informations polymorphes apportée
par YouTube.
Ce surplus d’informations ne tue-t-il pas l’information ?
Si la liberté d’expression peut bénéficier du média, les risques de désinformation ne sont-ils pas plus forts ?
Si l’image animée est agréable et facile pour tous, est-elle le bon outil pour développer la démocratie et lutter contre les nombreuses formes de discriminations ?
La formation et l’accès à l’information sont autant de fossés à combler
pour réduire les écarts. Par ailleurs, ce numéro se veut interdisciplinaire,
car seule une approche systémique peut rendre compte de la complexité, au sens
où l’entend Morin (Atias et Le Moigne, 1984) et des enjeux : la technique,
l’économie, le droit, le politique, le social, le pédagogique (Karsanti 2019)
et le médiatique sont complètement interdépendants.
Ce numéro s’articule autour de trois approches.
Analyse de la plateforme : son histoire, sa technique, son
économie, sa gestion pratique, ses acteurs, les aspects juridiques qu’elle
soulève, sa place dans l’environnement Google, son articulation avec l’ensemble
des médias sociaux, les questions qu’elle pose au système éducatif, sa
psychologie (Covington, Adams, Sargin, 2016), son bilan CO2.
Études des différents utilisateurs et la relation entre médiation et
usages (Jeanneret, 2009). D’une part, ce sont les émetteurs dont la variété va
d’individus isolés qui ont une pratique de loisir à des structures
professionnelles aux moyens conséquents et des enjeux forts (Bento da Silva,
2019) ; d’autre part, les usagers sont tout aussi différents et ont des
pratiques qui ont été encore peu étudiées. Les deux approches sont réunies dans
une perspective de culture participative (Burgess et Green, 2013), qui associe
création et répétition (les mêmes) (Shifman, 2012).
Étude de cas, notamment à l’international : ils apporteront des
éclairages sur le rôle de la plateforme quant aux élections, l’enseignement
(éducation aux médias et au numérique), au traitement des sujets
d’actualité : environnement, inclusion, violences, genre.
RÉFÉRENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
ATIAS, C., Le Moigne C. (1984), Edgar Morin. Science et conscience de la complexité, Librairie de l’Université
BOUGNOUX, Daniel (1994), La crise de la représentation,
Paris : La documentation française.
BURGESS, J., GREEN, J. (2009), Youtube. Online video and participatory culture, Polity Press.
COVINGTON, P., ADAMS, J., SARGIN E, (2016). Deep Neural Networks for
YouTube Recommendations. In Proceedings of the 10th ACM Conference on
Recommender Systems (RecSys ’16). ACM, New York, NY, USA, 191-198.
DEBRAY, Regis (1994), Vie et mort de l’image, Gallimard.
DENOUËL J., GRANJON F. (2010). Exposition de soi et reconnaissance de
singularités subjectives sur les sites de réseaux sociaux. Sociologie
2010(1): 25-43.
JAÉRCIO Bento da Silva, L’empowerment
féminin noir sur YouTube en France, Terminal [En ligne],
125-126|2019, mis en ligne le 01 décembre 2019, consulté le 15 décembre 2019.
URL : http://journals.openedition.org/terminal/5453; DOI :
10.4000/terminal.5453
DIDI-HUBERMANN, G (1990), Devant l’image, Editions de minuit.
JEANNERET, Yves (2009), La relation entre médiation et usage dans les recherches en information-communication en France, RECIIS – Elect. J. Commun. Inf. Innov. Health. Rio de Janeiro, v.3, n.3, Sep., 2009, https://pdfs.semanticscholar.org/d982/b2dd75e548886cba6de6f686531b0132d2a3.pdf Page consultée le 15 novembre 2019.
KARSENTI, T. (Ed.).
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www.jstor.org/stable/j.ctvjhzrtg
LANGE, P. G. (2007) Publicly Private and Privately Public: Social
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LESNES, C., YouTube, 10 ans de vie et de vidéos. Le Monde, 15-02-2015,
collection Le monde (Paris. 1944), N°21798, p.8 du cahier Eco.
PLATON, (1950), La
République, in Platon, Tome 1, Gallimard, La Pléiade 1950,
SHIFMAN, L., (2012). An anatomy of a YouTube meme. New Media
& Society, 14(2): 187–203.
TANGUY, Gilles. Youtube : le site qui
enterre la télé de papa. Capital, 01-06-2012, collection Capital
(Paris.1991), N°249, p.38-42.
VIALLON, Philippe, Trestini, M., (2019), Communication numérique, communication
paradoxale ? Paris :
L’Harmattan.
WARDLE, C. (2018), Lessons for Reporting in an Age of Disinformation, www.medium.com, Page consultée le 12 novembre 2019.
Soumission
d’une proposition d’article
Les propositions
d’article doivent compter entre 1 200 à 1 500 mots (bibliographie non
comprise). Elles présenteront le titre, la problématique, la méthodologie,
incluant la base empirique utilisée, et les principaux résultats.
La proposition doit
être anonyme. L’auteur indiquera ses nom, institution d’appartenance et
coordonnées directement dans le courriel.
Merci d’envoyer vos
propositions par courrier électronique aux trois coordinateurs :
La réception de
chaque proposition donnera lieu à un accusé de réception par courriel.
Calendrier
9 mars 2020 Appel aux contributions
8 juin2020 Date limite d’envoi des propositions d’articles. Les propositions seront évaluées par le comité scientifique en regard de leur pertinence pour le dossier thématique et de leur qualité scientifique.
29 juin 2020 Notification d’acceptation ou de refus
28 septembre 2020 Les auteurs acceptés envoient leurs articles complets directement à la revue Communication : revue.communication@com.ulaval.ca. La longueur de l’article final, si la proposition est retenue, sera de 40 000 à 60 000 signes, espaces non comprises (ceci inclut les notes mais exclut la bibliographie). Prière d’appliquer les consignes rédactionnelles de la revue http://journals.openedition.org/communication/6159
Chaque article sera évalué en double aveugle par un
comité de lecture indépendant. Le comité de coordination en consultation avec
l’équipe éditoriale de la revue Communication
décidera, à la lumière des évaluations, de l’acceptation en l’état, de la
demande de modifications ou du rejet.
14 décembre 2020 Retour aux auteurs sur l’article
22 mars 2021 Remise de la nouvelle version de l’article directement à la revue Communication : revue.communication@com.ulaval.ca. Le comité de coordination vérifiera si les modifications apportées répondent aux recommandations du comité de lecture indépendant.
12 avril 2021 Retour aux auteurs sur la nouvelle version
Été 2021 Révision linguistique et retour aux auteurs pour validation et autorisation à publier.
Automne 2021 Publication
Comité
scientifique
Mohamed BENDAHAN (Université Mohammed V,
Rabat), Evelyne BROUDOUX (Cnam de
Paris), Vincent BULLICH (Université de Grenoble-Alpes), Dominique CARDON (Sciences
Pô-paris), Emmanuelle CHEVRY-PEBAYLE (Université de Strasbourg), Benoît CORDELIER (Université du Québec à
Montréal), Da Silva JAÉRCIO BENTO (Université Paris 2 Panthéon-Assas), Patrice DE LA BROISE (Université de Lille), Jean-Claude DOMENGET (Université Bourgogne
Franche-Comté), Adela DRAGAN (Université du Bas-Danube, Roumanie), Thomas HELLER (Université de Lille) Rolf KAILUWEIT (Université de Düsseldorf), Alain KIYINDOU (Université
de Bordeaux), Anne LENOBLE-BART (Université
de Bordeaux), Marc LITS (Université de Louvain-la-Neuve), Vincent LIQUETTE (Université de Bordeaux), Aissa MERAH (Université de Béjaia, Algérie), Vincent MEYER (Université de Nice), Ibrahim MOUICHE (Université de Yaoundé 2), Laurent MORILLON (Université des Antilles), Nicolas PÉLISSIER (Université de
Nice-Sophia-Antipolis), Jérémy PICOT (Université de Strasbourg), Serge PROULX (Université
du Québec à Montréal), Catherine ROTH (Université de Haute-Alsace), Yeny SERRANO
(Université de Strasbourg), Carsten WILHELM (Université de Haute-Alsace).
Appel à communication pour les sessions « sociologie de la gestion » du congrès AISLF de Tunis (6-10 juillet 2020). Le GT17 rassemble des sociologues de tous les continents qui travaillent dans des écoles de gestion ou sur les pratiques et les outils de gestion. Il vise à partager leurs expériences tout en se posant la question d’une pratique sociologique pour et sur les gestionnaires. Nous appelons ici gestionnaires, les personnes qui orientent l’activité des organisations sans les posséder, ni n’en être le numéro un. Ces personnes doivent mobiliser leurs subordonnés et leurs collaborateurs, ce qui implique qu’ils assument les décisions qu’ils prennent ou transmettent.
Le constat
est que les cadres sociaux de la production moderne ont profondément changé, et
que nos analyses du fonctionnement des entreprises ont été pensées pour des
formes sociales quasi révolues. Nous préférons les termes de systèmes
de production ou de chaines
de valeur, car ils prennent en compte l’ensemble des rapports
sociaux qui aboutissent à
la production d’un bien ou d’un service donné. Les gestionnaires sont bien ceux
qui ont à transformer ses rapports sociaux en action productive. La question de
la place de la morale ou de la religion dans le travail productif n’est pas
récente, elle est même à la source de la discipline sociologique par les débats
entre Max Weber, qui voyait sa propre religion comme la plus efficiente dans le
cadre capitaliste, et son élève puis collègue, Joseph Schumpeter, qui se posait
plutôt la question de morales adaptées aux fonctions patronales.
Ces
débats sont certainement à reprendre aujourd’hui où nous voyons des cadres
ayant à composer avec des morales ou éthiques d’entreprise,
imposées par le sommet, ou plus ou moins négociées avec la base, et des
positions religieuses et morales de subordonnés qui peuvent heurter la vision
managériale de la manière dont doivent se comporter les membres de leur
organisation, voire, et cela a donné lieu à des conflits sans fin, la manière
dont ils ou elles doivent être vêtues. L’adhésion de plus en plus d’acteurs au développement
durable et à la responsabilité
sociétale des entreprises, ou à la gestion
des risques, poussent les acteurs productifs à se positionner sur
cette question qui touche au cœur même de la morale et de la religion,
puisqu’il s’agit de se projeter dans l’au-delà de nos vies.
Même si
les discours moralisateurs semblent envahir le champ de la littérature
gestionnaire, force est de constater qu’en pratique on n’observe guère
d’adoucissement des modes gestionnaires. Nous voyons ressurgir des modes
hypertayloriens dans lesquels les technologies modernes s’efforcent à réduire
les subordonnés à une exécution robotisée que Taylor lui-même n’aurait pas osé
rêver. Des rythmes de travail trop élevés, des expositions à des risques
pourtant connus, des pratiques de harcèlement et d’épuisement systématique
semble d’autant plus faciles à mettre en place que les statuts protecteurs
reculent au profit de situations dans lesquelles une soi-disant liberté est
payée par un système de contraintes difficile à imposer à des salariés protégés
par les droits du travail, de plus en plus oubliés.
Une
organisation, entité non pensante, peut-elle se présenter comme morale ? On
voit des entités économiques ou étatiques, ou dites associatives, se présenter
comme une morale en action. On voit aussi des modes managériales se présenter
comme l’expression d’une morale, alors qu’elles ne sont qu’une forme d’organisation
et de domination. Parler de morale au sein d’organisations met en problème le
rapport de l’organisation avec l’individu, ses choix et convictions ultimes.
Le GT17
accepte les propositions présentant une réflexion théorique touchant, au moins
partiellement, à la problématique de cet appel, et surtout présentant de
manière descriptive des cas dans lesquels ou des gestionnaires sont confrontés
à des questions de sociologie. Il donne une grande place aux enquêtes faisant
avancer la recherche scientifique sur des question touchant la mobilisation de
personnes salariées, subordonnées, ou dépendantes en vue d’une production dont
il importe de déterminer vers quoi et par qui elle est dirigée.
Les
propositions soumises sont limitées à 200
signes pour le titre
et 1 500 signes pour le résumé (espaces compris). S’il y a
lieu, il est possible de mentionner des co-auteurs (leur présence n’est pas
requise pour la présentation). Chaque congressiste peut déposer deux
propositions au maximum. Les propositions doivent être déposées avant le
15 janvier 2020. Au-delà de cette date, cette partie du site sera fermée et il
ne sera plus possible de proposer des communications.
Évaluation :
Les propositions
sont évaluées par les responsables du GT. En cas d’acceptation par le groupe
indiqué en premier choix, l’acceptation est transmise par courriel à l’auteur
principal uniquement. En cas de refus, la proposition est présentée au groupe
mentionné en second choix, qui peut l’accepter selon les mêmes règles. En cas
de second refus, la procédure prévoit un arbitrage de l’AISLF avant réponse
définitive.
Délais pour les abstracts :
15
janvier 2020 pour la mise en ligne.
Sessions :
Afin
de faciliter la discussion entre auteurs, la division en sessions se fera au vu
des réponses.
Comité scientifique : Daniel MERCURE, président d’honneur de l’AISLF, professeur titulaire de sociologie à l’Université de Laval à Montréal ; Florence PINOT, enseignante-chercheur à l’Ecole Supérieure de Commerce de Paris (France) ; Francisco PUCCI, enseignant-chercheur de l’Universidad de la Republica (Montevideo, Uruguay) ; Frédéric RICHARD, enseignant-chercher à l’Ecole Supérieure de Commerce de Saint-Etienne (France) ; Xavier RICHET, Professeur de sciences économiques, Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3 ; Jean RUFFIER, chercheur au CNRS (Lyon, France) ; Marcos SUPERVIELLE, professeur de l’Universidad de la Republica (Montevideo, Uruguay) ; Pierre TRIPIER, sociologue, Paris ; Jorge WALTER, enseignant-chercheur à l’Universidad de San–Andres (Buenos-Aires, Argentine) ; ZHAO Wei, chercheur à l’université SUN Yatsen (Canton, Chine).
L’AFHE organisera une ou deux sessions au colloque de l’association française Charles Gide qui se tiendra à Lausanne, les 10-11 et 12 septembre prochain. Le principe est simple, ceux qui souhaitent soumettre une communication ou organiser une session doivent envoyer leur proposition avec un résumé d’environ 300 mots pour une communication, de 1000 mots pour une session (en indiquant le nom, l’affiliation des participants et les titres des communications envisagées).
Nous attirons votre attention sur le thème choisi cette année “Coopération(s)” qui recouvrent nombre de sujets de recherche des membres de l’AFHE, mais il est parfaitement possible de soumettre une communication non-thématique. Il est aussi envisageable d’organiser une session sur le thème du colloque. Les propositions de communication de jeunes chercheurs – doctorants et post-doctorants – est fortement encouragée, comme indiqué dans l’appel à communication ci-dessous. L’AFHE pourra le cas échéant contribuer aux dépenses de déplacement et de séjour des jeunes chercheurs sélectionnés qui en feront la demande.
Dernière information, les propositions doivent être soumises avant le 15 mars, si vous avez un contretemps ou si vous rencontrez une autre difficulté pour soumettre une communication, n’hésitez pas à contacter Rebeca Gomez-Bettancourt (rebeca.gomezbetancourt@univ-lyon2), ou Loïc Charles (lcharles02@univ-paris8.fr)
Le thème « Coopération(s) »
Le XVIIIe colloque international de l’Association Charles Gide se tiendra à l’université de Lausanne les 10, 11 et 12 septembre 2020. Cette manifestation organisée par le centre Walras Pareto d’études interdisciplinaires de la pensée économique et politique (CWP) portera sur le thème « Coopération(s) ».
Coopérer, c’est-à-dire « faire quelque chose conjointement avec quelqu’un »
: l’idée a été explorée avant le XIXe siècle pour penser, entre autres, le fonctionnement
économique et politique des sociétés. Elle s’est cristallisée dans les années 1820
sur un ensemble de significations convergentes : dans le sillage de Robert Owen,
elle a d’abord désigné en particulier une forme d’organisation de l’économie fondée
sur des « coopératives » et adossée au projet d’une prise de décision partagée et
d’une meilleure redistribution des richesses produites. Au cours de ces deux cents
dernières années de nombreux auteurs – par exemple autour de l’avocat du « coopératisme
» Charles Gide (Devillers, 1998) et de l’École de Nîmes – l’ont placée au cœur de
leurs recherches. Elle a donné lieu à un nombre remarquable de mises en oeuvre –
de The Rochdale Society of Equitable Pioneers jusqu’à The Preston Model, pour s’en
tenir au cas britannique.
La signification de la coopération, liée par exemple aux questions de réciprocité
et d’échange, oscille entre des pôles distincts. Ce « Third sector » (Hilson et
al., 2017) cultive ses spécificités vis-à-vis du libéralisme, du capitalisme, du
socialisme – sans que les frontières soient clairement établies pour autant (sur
les proximités entre capitalisme et coopération, voir en particulier Marx, 1867,
I, 11). La coopération, voisine de l’associationnisme et du mutualisme sans se confondre
avec eux, féconde les théories des communs (Ostrom 1990) ou encore les réflexions
sur l’économie sociale et solidaire. Entre transactions individuelles et intervention publique, elle est
aussi une forme de coordination entre les agents non seulement économiques mais
aussi politiques et sociaux.
Le mot et la notion ont évolué et charpentent certaines théories économiques
actuelles. Ils peuvent être mobilisés en théorie des jeux pour rendre compte de
l’existence de certaines formes d’organisation sociale (depuis Von Neuman et Morgenstern,
1944), par exemple pour éclairer les conditions de stabilité des d’institutions
sociales fondées sur la logique des participants.
Il importe d’étudier au croisement des champs disciplinaires ses assises théoriques,
ses variations de signification, les débats qu’elle a suscités dans le champ de
la pensée économique et ailleurs, ses traductions concrètes dans le temps et dans
l’espace (Desroche 1976). Quelques questions peuvent aider à orienter la réflexion.
Comment ont été théorisées et instaurées des institutions destinées à mettre en œuvre coopération et coordination en société ?
Jusqu’à quel point l’histoire de la pensée éclaire-t-elle sur les raisons pour lesquelles individus et groupes coopèrent ?
La coopération est-elle plutôt le fruit d’une volonté politique de transformation de la société ou, plus prosaïquement, une bonne méthode pour conduire au mieux ses affaires (Hilson 2018) ?
Travaux cités : Devillers Patrice, « Le coopératisme de Charles Gide », RECMA,
269, 1998. – Desroche Henri, Le projet coopératif : son utopie et sa pratique :
ses appareils et ses réseaux, ses espérances et ses déconvenues, Paris, Éd. ouvrières,
1976. – Hilson Mary, The International Co-operative Alliance and the consumer co-operative
movement in northern Europe, c. 1860-1939, Manchester, MUP, 2018. – Hilson Mary,
Neunsinger Silke, Patmore Greg (dir.), A Global History of Consumer Co-operation
since 1850. Movements and Businesses, Leiden, Brill, 2017. – Marx Karl,
Das Kapital, Hamburg, Otto Meissner, 1867. – Neumann John von et Morgenstern Oskar,
Game Theory and Economic Behavior, Princeton, PUP, 1944. – Ostrom Elinor, Governing
the Commons: The Evolution of Institutions for Collective Action, Cambridge, CUP,
1990.
À noter
Comme les années passées, ce colloque Gide accueillera également des communications portant sur l’ensemble des thèmes relevant de l’histoire de la pensée et de la philosophie économique.
Les propositions des doctorant.e.s sont encouragées ; des ateliers pratiques de recherche et des sessions utiles à la poursuite de leur carrière seront organisés à leur intention.
Dates à retenir
Soumission des propositions: 1e janvier – 15 mars 2020
Décision du comité scientifique: 15 avril 2020
Inscription au colloque et envoi des textes: 15 avril – 15 août 2020
Comité d’organisation : (Centre Walras Pareto, UNIL), François Allisson, Roberto Baranzini, Thomas Bouchet, Raphaël Fèvre, Marius Kuster, Justine Loulergue, Harro Maas, David Sarech.
Comité scientifique : Les membres du Comité local d’organisation ainsi que Michele Bee (Lausanne – Belo Horizonte), Cléo Chassonnery-Zaïgouche (Cambridge), Till Düppe (Montréal), Ludovic Frobert (Lyon), Stéphane Gacon (Dijon), Mary Hilson (Aarhus), Alexandra Hyard (Lille), Sylvie Rivot (Strasbourg), Christophe Salvat (Aix-en-Provence), Sophie Swaton (Lausanne).
Cette année, la journée d’études des doctorant.e.s de l’Association française de l’histoire des mondes du travail (AFHMT) portera sur le thème “Écrire le travail”. Elle se déroulera au Campus Condorcet Paris-Aubervilliers, 8 cours des Humanités, 93300 Aubervilliers le mercredi 1er avril 2020 de 9h à 17h.
Appel pour la journée d’étude des doctorant.e.s de l’AFHMT : Écrire le travail.
La journée d’études aura lieu le mercredi 1er avril 2020 au Campus
Condorcet, à Aubervilliers (métro Front Populaire)
Chaque intervention sera discutée par des professeur.e.s invité.e.s pour
l’occasion (les textes devront être transmis une semaine avant
aux organisateurs et organisatrices qui se chargeront de les faire parvenir aux
discutant.e.s).
Pour leur rendez-vous annuel, les doctorant.e.s de l’AFHMT proposent de
questionner la question de l’écriture du travail. Cette journée d’étude
s’inscrit dans une actualité politique, sociale et historiographique qui donne
une acuité particulière à cette question[1]. Le succès
d’ouvrages de travailleurs et/ou sur les travailleurs, à l’instar Joseph
Ponthus, A la ligne[2], montre la
diversification des écritures sur le travail à l’épreuve de ses formes les plus
contemporaines, comme le développement de l’intérim. Ces œuvres montrent que la
mise en récit des expériences au et/ou de travail, contribue à rendre visible
des acteur.rice.s dont la voix est habituellement peu ou pas audible, en raison
de leur position subalterne dans la société (appartenance de classe, de genre,
de race). Aussi, ces récits constituent des sources singulières pour les
chercheurs lorsqu’il s’agit de saisir la parole et les pratiques ouvrières
notamment.
Cette journée d’étude accueillera prioritairement mais non
exclusivement, et sur toutes les périodes de l’histoire, les
communications portant sur les écrits produits par les travailleurs et
travailleuses eux-mêmes. Ces écritures peuvent être de nature diverse (carnets,
journaux, autobiographies, romans, écrits collectifs…) et revêtir des objectifs
eux-mêmes variés, qu’il s’agisse d’écrits à vocation de témoignage, ou
d’entreprises de nature philosophique, anthropologique, voire politique, et que
leurs auteur.e.s aient cherché à publier ou non. Les communications pourront
interroger plusieurs axes de réflexions.
Les communications pourront s’attacher à étudier la nature de
l’écriture du travail qu’elle soit littéraire, sociale ou politique,
ou que ces objectifs soient mêlés.
La question de l’expérience de l’écriture pour celui ou
celle qui prend la plume pourra aussi faire l’objet d’une attention
particulière. L’écriture ouvrière, d’abord individuelle, peut s’incarner dans
l’expérience collective, et être le support de mobilisation de nouvelles
identités professionnelles et collectives.
On pourra également s’interroger sur l’expérience de l’écriture elle-même,
notamment les contextes de prise de plume ainsi que les pratiques et les
modalités de l’écriture du et sur le travail.
Pourquoi un.e auteur.e – ou un.e travailleur.euse – se met-il/elle à
écrire ? Comment écrit-il ? Dans quelle forme ? A quel
rythme ?, etc. L’expérience personnelle, sociale et politique de
l’écriture recouvre en effet des actions d’écriture et des temporalités
multiples qu’il est pertinent de repérer dans les textes et les
paratextes.
Une attention particulière peut être portée aux discours produits
par les textes des travailleurs.euses. À travers les souvenirs, les
réflexions, les visions et les appréciations sur le travail, les auteurs
apportent des connaissances sur les univers sociaux, professionnels et
politiques auxquels ils appartiennent comme ils contribuent à en véhiculer de
nouvelles représentations.Les discours construits par les auteurs sont
également des manières différenciées de se représenter et de penser une
condition de travailleur. La manière dont ces écritures opèrent une transformation
du rapport au travail pourra également être étudiée. Elles peuvent
entraîner tantôt une distanciation par rapport au travail, être un vecteur
d’émancipation ou de mobilisation politique.
Enfin, les écritures de la fin du travail ou de son
absence, produites dans un contexte de chômage ou de désindustrialisation par
exemple pourront également être étudiées, comme révélatrices de la centralité
du travail dans les interactions sociales des individus.
Les écrits à propos du travail tels que les enquêtes, les
rapports, le regard des chercheurs ou des écrivains auront également leur
place dans cette journée d’études, dans la lignée du récent ouvrage collectif
dirigé par Eric Geerkens, Nicolas Hatzfeld, Isabelle Lespinet-Moret et Xavier
Vigna consacré aux enquêtes sur les mondes ouvriers dans l’Europe contemporaine[3].
Dans l’esprit ayant présidé aux précédentes journées d’études, nous
souhaitons donner à voir un ensemble de travaux, dont les spectres
chronologiques, thématiques, spatiaux et disciplinaires sont délibérément
ouverts. Ils reflèteront ainsi la diversité des écritures du travail, et
ouvriront un débat scientifique et méthodologique.
[1] La parution de l’ouvrage collectif
dirigé par le sociologue Marc Loriol « Écrire à propos du travail[1] »,
en plein mouvement des gilets jaunes en 2019 a donné une nouvelle occasion aux
chercheurs et chercheuses en sciences humaines de déconstruire les discours
produits sur les classes populaires par des acteurs qui lui sont extérieurs,
qu’ils soient politiques ou médiatiques. En ce sens, Xavier Vigna a mis en
avant deux pôles structurants entre lesquels oscillent les écritures de la
classe ouvrière et les écritures sur la classe ouvrière, à
savoir l’espoir et l’effroi, selon le titre de son ouvrage éponyme dans son
ouvrage L’espoir et l’effroi. Luttes d’écritures et luttes de classes en France au
XXe siècle, Paris, La Découverte, coll. « Sciences humaines », 2016.
[2] Joseph Ponthus, A la ligne,
La table ronde, 2019.
[3] Eric Geerkens, Nicolas Hatzfeld,
Isabelle Lespinet-Moret et Xavier Vigna, Les enquêtes ouvrières
dans l’Europe contemporaine, Paris, La Découverte, 2019.
Chiffrer pour déchiffrer les empires et dominer le monde : les statistiques coloniales des anciens empires aux XIXe et XXe siècles seront évoquées le 15 juin 2020 à Paris-Bercy, au sein du Ministères économiques et financiers.
Académie
royale des Sciences d’Outre-Mer, IGPDE,
Société française de statistiques (bureau histoire)
Emmanuelle Sibeud, Université Paris 8, IDHE.S UMR CNRS 8533
Béatrice Touchelay, Université de Lille, IRHiS UMR CNRS 8529
Les interprétations économétriques des effets de la domination coloniale
au XIXe et au XXe siècle fondées sur les statistiques coloniales et les
recherches qui interrogent les interactions entre les institutions
internationales, les empires coloniaux et les populations colonisées, suscitent
un intérêt renouvelé pour la production statistique impériale. Celle-ci reste
pourtant mal connue. Le premier objectif de cet atelier est d’approfondir la
réflexion et les connaissances sur les liens entre les statistiques produites
en situation coloniale et à l’échelle impériale et la domination à partir de
questions concrètes et d’études précisément situées. Quelles sont les pratiques
statistiques des empires coloniaux du XIXe et du XXe siècle ? Comment
ceux-ci forment-ils leurs statisticiens ? Qui participe à la collecte des
données et quels sont les objets de prédilection de celle-ci ? De
quelle(s) manière(s) cette production statistique construit-elle du lien ou, à
l’inverse, marginalise-t-elle et exclue-t-elle certains groupes ? Quel(s)
rôle(s) joue-elle dans les territoires colonisés ? Quelle est la
contribution de ces pratiques impériales à la généralisation des statistiques à
l’échelle du monde depuis deux siècles ?
La
discussion s’appuiera sur la présentation de recherches inédites analysant le
rôle joué par les statistiques coloniales à différents moments (conquête des
territoires, transformations des rapports de domination, mobilisation des
populations et des ressources au moment des guerres, des crises, politiques
de coopération) et interrogeant de façon critique leur capacité à influencer,
sinon à guider les décisions. Les communications pourront être proposées en
français ou en anglais. Une publication de cette première journée est envisagée
sous forme de dossier dans une revue.
L’atelierest ouvert à toute proposition contribuant à mieux
appréhender le rôle des statisSTLS tiques comme outil de connaissance, de
gouvernement et de domination et à expliquer comment les statistiques ont été
imposées parmi les critères essentiels de la hiérarchie des nations et en quoi
elles influencent leur développement.
De façon
pragmatique, cette journée voudrait :
dresser un premier état des connaissances disponibles sur la fabrication, les usages et les effets des statistiques, sur leur contribution à la formation, puis aux transformations des empires ;
examiner quelles sont les sources disponibles et celles qu’il faudrait mobiliser pour développer les recherches sur les pratiques et les usages statistiques dans les empires coloniaux ;
suggérer, et autant que possible tester, des approches permettant de croiser le point de vue des dominants, des dominés et des organisations internationales de façon à analyser ce que les statistiques nous apprennent des modes de gouvernements des territoires colonisés.
Elles
doivent contenir : le titre de la communication et un résumé d’une
vingtaine de lignes, un bref CV de l’auteur.e (1 page). Les frais de transports
et de séjour à Paris seront à la charge des intervenants, une aide pourra
cependant être proposée à ceux ou celles qui ne disposent pas d’un soutien
institutionnel.
Béatrice Touchelay, professeure d’histoire contemporaine Univ. Lille, CNRS, UMR 8529-IRHiS-Institut de Recherches Historiques du Septentrion, F-59000 Lille, France
Les 13e Journées de recherches en sciences sociales (JRSS), organisées par SFER-INRA-CIRAD, auront lieu à Bordeaux les 12 et 13 décembre 2019.
Appel à Communication des JRSS
Les 13e journées de recherches en sciences sociales
SFER–INRA-CIRAD se dérouleront les jeudi 12 et vendredi 13 décembre 2019 à
Bordeaux. Ces journées constituent un important rassemblement de la communauté
scientifique francophone en sciences économiques, humaines et sociales, qui
travaille dans les domaines de l’agriculture, l’alimentation, l’environnement,
les territoires ruraux ou littoraux, la pêche et les forêts.
La société et les acteurs politiques ont des choix cruciaux à faire
pour l’avenir dans ces domaines qui touchent à la compétitivité économique, à
la sécurité alimentaire, au changement climatique, à la gestion des ressources
naturelles, et à l’aménagement du territoire. Notre responsabilité est
d’éclairer les décideurs et d’accompagner les acteurs de la société impliqués
dans les changements à entreprendre. Pour cela, les débats scientifiques au
sein de notre communauté sont nécessaires pour ouvrir des pistes de recherche
originales, produire des idées et des solutions innovantes pour demain, aussi
bien dans les pays du Nord que dans ceux du Sud.
Toute contribution originale de recherche (économie, gestion,
sociologie, science politique, droit, géographie, histoire, anthropologie,
etc.) n’ayant fait l’objet d’aucune publication, en français ou en anglais, est
bienvenue. Une place particulière sera réservée aux jeunes chercheurs et aux
doctorants.
Modalités de propositions de communication
Seules les propositions de papier intégral, même provisoire, en
français ou en anglais déposés sur la plateforme seront examinées.
Date limite de réception des propositions de communication : reportée au 12 septembre 2019 à 18h00
Évolution des marchés et internationalisation
des entreprises.
Partenariat avec 3 revues
Lors du dépôt de leur contribution, les auteurs pourront indiquer leur
souhait de soumettre leur article à l’une des revues partenaire des JRSS :
Économie rurale
Review
of agricultural, food and environmental studies
Cahiers agricultures
Leur papier fera alors l’objet, en parallèle du processus de sélection
aux JRSS, d’une première relecture anticipée par le comité éditorial de la
revue ciblée selon sa procédure habituelle.
Membres : Adeline ALONSO UGAGLIA (BSA), Marie BOUTRY (BSA), Nathalie
CORADE (BSA), Bernard DEL’HOMME (BSA), Armelle GOMEZ (BSA), Stéphanie PERES
(BSA), Andy SMITH (Sciences Po Bordeaux), Frédéric ZAHM (IRSTEA/INRA)
La transformation numérique désigne le processus qui conduit une entreprise à intégrer les technologies digitales dans l’ensemble de ses activités dans le but de renforcer sa performance. Il s’agit d’une démarche centrée sur la donnée qui repose significativement sur l’exploitation d’un ensemble d’algorithmes plus ou moins sophistiqués. La finalité étant de favoriser l’acquisition de nouveaux prospects, de faciliter leur transformation en clients, et de garantir leur fidélité grâce à une exploitation optimale et augmentée des différentes fonctions de l’entreprise (marketing, supply chain, finance, RH, etc.).
Une transformation réussie est en effet censée garantir une organisation cohérente et « intelligente » capable de prévenir l’attrition d’un client, d’anticiper les attentes d’un prospect, d’élaborer une offre dédiée, etc. Les potentiels sont nombreux et ce, qu’elle que soit le maillon de la chaîne de valeur concerné. Amazon n’a-t-il pas déposé en 2013 un brevet lui permettant d’acheminer un colis avant même que son « acheteur » ait passé commande ?
Appel à contributions coordonné par José ALLOUCHE – Professeur (émérite) des Universités, IAE/Sorbonne Graduate Business School – Paris 1 Panthéon Sorbonne Directeur scientifique de la Chaire RGCI/Responsabilité Globale Capital Immatériel
On retrouve aussi l’emploi de robots conversationnels, véritables majordomes 2.0, dans le but de garantir une disponibilité permanente. L’avantage est double, d’un côté l’utilisateur est informé en temps réel, de l’autre l’entreprise accède à un gisement de commentaires, véritable mine d’or marketing, qui permet de raffiner le fonctionnement et l’offre de l’organisation. Résultat, le rêve d’une offre entièrement personnalisée est désormais envisageable. L’algorithme de recommandation Netflix repose par exemple sur une connaissance approfondie de ses utilisateurs. Même l’illustration de la jaquette du film suggéré est adaptée en fonction du parcours de l’abonné ciblé. La plateforme recense, pour ce faire, pas moins de 80 000 micro-genres et 2000 « communauté de goût ». Netflix exploite par ailleurs les données massives dans le but d’élaborer des offres nouvelles. Les datascientist de l’entreprise californienne ont par exemple pu identifier que les internautes qui apprécieraient un remake d’une série britannique des années 90, aimaient également les films de David Fincher et l’acteur Kevin Spacey : c’est ainsi qu’ « House of Cards » est né. Le succès commercial de cette série iconique étant notamment gagé sur la compilation schématique de ces trois observations. La transformation numérique est sans nul doute un levier inédit d’opportunités stratégiques.
Il importe cependant de noter que si la transformation numérique revêt de nombreux avantages, il s’agit néanmoins d’une démarche complexe. Qui n’a jamais été confronté à un chatbot aux performances désespérantes ? A une publicité supposément personnalisée qui « tombe à l’eau » ? Par ailleurs, la transformation digitale entraine un bouleversement organisationnel majeur (désilotage, collaborations adhoc, etc.) et suscite de nombreux séismes à l’échelle du marché (disparition des barrières spatiales et temporelles, redistribution des modes d’intermédiation, etc.). Les acteurs historiques se voient en conséquence confrontés à de nouveaux entrants « data natives » qui redéfinissent les frontières du marché et les business models traditionnels. Les acteurs en place doivent ainsi faire face à la prolifération de plates-formes numériques qui les contournent en mettant directement en relation prestataires et demandeurs. A ce propos, Brian Chesky, directeur d’Airbnb, tweetait : « Marriott veut proposer 30 000 chambres de plus cette année. Nous les ajouterons en deux semaines ». Airbnb est en effet le premier acteur mondial de l’hôtellerie alors qu’il ne possède pas un seul hôtel. Qui aurait pu imaginer, il y a seulement 10 ans, une telle configuration ? Le risque qu’une entreprise perde pied en raison d’une modification des règles du jeu portée par le digital concerne désormais toutes les organisations. Entre opportunités et menaces, la transformation digitale est un enjeu fondamental qui revêt de nombreuses problématiques complexes, et ce tant au niveau opérationnel que stratégique.
C’est pourquoi le GReMOG/Groupe de Recherche en Management des Organisations Globalisées, laboratoire de recherche de l’Ecole PPA, en partenariat avec La Revue des Sciences de Gestion (La RSG) et Management & Data Science (MDS), organise le 24 Janvier 2020 une journée de recherche et d’études consacrée à la digitalisation de la vie économique et en particulier, à la transformation digitale de l’entreprise. Au cours de la journée, des chercheurs, des experts et des chefs d’entreprises auront l’occasion de s’interroger sur les évolutions et tendances de fond de la digitalisation de l’entreprise, dans ses aspects managériaux, marketing et stratégiques.
Les papiers présentés peuvent prendre la forme de résultats d’études et d’expérimentation, de recherches en cours ou d’états de l’art dans les domaines suivants :
Digitalisation et Marketing – Big Data et connaissance client – Fidélisation/Churn – Marketing prédictif – Transparence des algorithmes
Digitalisation et Communication – Communication digitale et medias sociaux – Communautés de marque – Contenus personnalisés
Digitalisation et RH – Transformation digitale et enjeux organisationnels – Le recrutement prédictif – Big data et diversité
Digitalisation et Stratégie d’entreprise – La digitalisation comme levier concurrentiel – L’impact de la digitalisation sur la gouvernance des entreprises – Le nouveau monde vs l’ancien monde : évolution des jeux d’acteurs au sein des filières
Procédure d’évaluation des papiers
Les participations soumises à cette journée de recherche devront être adressées par courrier électronique à Monsieur José Allouche (jose.allouche@orange.fr).
15 octobre 2019 : Proposition d’un article, étude de cas ou avis d’expert (consignes aux auteurs)
15 novembre 2019 : Notification aux auteurs
15 décembre 2019 : Proposition de la version finale
Management & Data Science est une revue scientifique de l’AIM, en open access, qui analyse l’impact du big data et de la transformation digitale sur le management (Stratégie, Marketing, Ressources Humaines, etc.).
15 décembre 2019 : Proposition de la version finale
Depuis plus de cinquante ans, La Revue des Sciences de Gestion vise à offrir une tribune à des recherches originales et innovantes en gestion. Sans se limiter à une thématique, sans exclusivité disciplinaire, sans parti-pris méthodologique, La RSG, est une revue indépendante, internationale, généraliste et innovante.
L’entreprise libérée rencontre de plus en plus d’adeptes depuis quelques années. Ceux-ci voient en elle des innovations organisationnelles, managériales, voire sociales majeures (Getz, 2009 ; Getz & Carney, 2012 ; Jacquinot & Pellissier-Tanon, 2015 ; Vandermissen, 2015 ; Holtz, 2016). Cette démarche part du principe que d’autres formes d’organisation et de management sont nécessaires, notamment dans un contexte VUCA : l’un des postulats de ces approches, bien que différente, de l’entreprise libérée (p.ex. organisation agile, holacracy, organisation opale), est que le modèle classique d’entreprise a oublié l’homme. La Révolution Industrielle, qui a inauguré le modèle de la hiérarchie bureaucratique fondé sur la subordination et le contrôle, a été suivie de plusieurs évolutions, le taylorisme, le fordisme, la direction par objectifs ou encore la financiarisation de l’entreprise (Gomez, 2014). Toutes ont visé l’optimisation économique en traitant les salariés comme une ressource — la ressource humaine (Dupuis, 2015). Mesurée par l’augmentation du niveau de vie, cette optimisation a triomphé comme jamais encore aucune organisation de travail dans l’histoire (Maddison, 1991, 2004). Toutefois, au début du milieu des années 2000, l’adéquation du modèle classique au monde VUCA, aux attentes de jeunes générations ainsi que de la société en générale est mise en question (Halévy, 2013), tandis que les entreprises cherchent des approches organisationnelles et managériales différentes (Jaouen & Le Roy, 2013 ; Aigouy & Granata, 2017) et la société questionne les pratiques des entreprises qui laissent peu de place à l’homme et au sens (voir l’émergence des entreprises à mission, celles de « conscious capitalism », etc).
Une entreprise libéréeest définie comme « une forme d’organisation
dans laquelle les salariés sont totalement libres et responsables dans les
actions qu’ils jugent bon d’entreprendre » (Getz, 2009, p. 35). Elle est
donc un concept philosophique défini à partir de la fonction de l’entreprise
(permettre la liberté et la responsabilité d’initiative) et non un modèle
(ensemble de caractéristiques structurelles et organisationnelles) (Getz, ibid.). Le rôle d’un leader libérateur
consiste justement à articuler la philosophie de l’entreprise libérée pour coconstruire
avec les salariés le mode d’organisation libérée unique de leur établissement
(Getz, 2012, 2017 ; Holtz, 2016). Ces entreprises font
confiance à l’intelligence des salariés,
reconnaissent la richesse et les dons de chacun et permettent que chacun
puisse s’auto-diriger (Getz, 2009 ; Vanhée, 2013 ; Trouvé, 2014 ; Jacquinot
& Pellissier-Tanon, 2015). Par conséquent–et non pas à cause d’un modèle quelconque
imposé—ces entreprises possèdent moins de structures hiérarchiques
et de pratiques de contrôle.
Dans le passé, un grand nombre
d’approches organisationnelles alternatives au modèle classique ont été avancées
sur le plan théorique (p.ex., sociocracy,
empowerment, équipes semi-autonomes).
Toutefois, la mise en place de ces approches ne se faisait que marginalement jusqu’au
milieu des années 2000. La mise en place de l’entreprise libérée, bien que
non-conceptualisée à l’époque, restait aussi marginale (Getz, 2009). C’est à partir du milieu des années 2000que
la mise en place massive de l’entreprise libérée a vu le jour. L’entreprise
libérée est aujourd’hui déployée à différents degrés dans des centaines
d’entreprises et organisations, y compris de grandes institutions comme Airbus,
Décathlon, Michelin ou la Sécurité Sociale, et surtout en France (Getz, 2017). En
2016, elle était jugée par un échantillon de 1600 managers français comme le
sujet de management le plus important en France (Kalika et al., 2016). L’adoption
de l’entreprise libérée exige une transformation majeure des pratiques
traditionnelles de l’entreprise, celles-ci étant initiées et défendues par la
direction (Holtz, 2016), la co-construction de l’organisation libérée se faisant
avec les salariés (Breu, et al., 2001 ; Dyer & Shafer, 1999 ; Goldman &
Nagel, 1993 ; Shafer, 1997 ; Shafer, et al., 2001 ; Van Oyen, Gel &
Hopp, 2001), ainsi que le travail du dirigeant sur son lâcher prise et sa
posture (Davids, Carney & Getz, 2018 ; Vanhee, 2013).
Ce numéro spécial vise à avancer l’état de l’art sur le sujet de la libération des entreprises. Il privilégiera les articles fondés sur une forte connaissance du terrain des entreprises libérées et/ou de leurs dirigeants (données primaires), mais n’écartera pas des articles susceptibles de mettre la philosophie de l’entreprise libérée dans une plus large perspective théorique. Au-delà de sa popularité, cette philosophie d’entreprise pose nombreuses questions.
Plusieurs thématiques pourront être abordées :
Processus de libération et rôle du leader libérateur, – Approche critique de l’entreprise libérée,
Conditions de faisabilité et prérequis organisationnels, – Motivation de dirigeants et de managers pour adopter ce process,
Conséquences humaines, organisationnelles et stratégiques de la libération de l’entreprise,
Place du salarié dans l’entreprise libérée,
Libération des PME : la petite taille facilite-t-elle les processus ? Quelles spécificités du processus de libération dans ce contexte ?
Au plan pratique, le processus d’adoption des concepts de l’entreprise suscite
également un certain nombre de questions :
Qu’est-ce qui motive les dirigeants
d’entreprises à adopter cette philosophie d’entreprise spécifique ?
Quels sont les traits
caractéristiques de ces dirigeants ?
Comment impliquer les
salariés et les managers dans le processus ?
Y’a-t-il des cas d’adoption
initiés par les salariés ou partenaires sociaux sur le mode du corporate
hacking ou autre ?
Comment accompagner la
libération ?
Malgré le caractère massif de l’adoption du concept d’entreprise
libérée par les praticiens de l’entreprise, ces processus d’adoption sont à
l’origine de nombreux défis (Getz, 2012, 2017 ; Gilbert et al., 2017). Quelques
démarches de libération se sont, par exemple, arrêtées malgré des succès
économiques et sociaux reconnus (Henry et al., 2017). Ces défis constituent également autant de
thématiques qui pourront être abordées dans ce numéro spécial :
Quel travail sur soi, quel changement de posture, ont conduit, ou pas, les leaders à adopter les concepts d’organisation alternative fondés sur la confiance ?
Quel accompagnement ont-ils proposé, ou pas, à leurs managers ?
Quelle attitude ont-ils adopté vis-à-vis des managers et/ou des salariés qui n’ont pas souhaité participer au processus de l’adoption ?
Ont-ils procédé, ou pas, à l’élaboration et au partage d’une vision, du « pourquoi » de leur entreprise ?
Ont-ils travaillé, ou pas, avec les RH et les partenaires sociaux ?
Ont-ils impliqué ou pas leurs actionnaires ou organismes de tutelle ?
Comment mesurent-ils la réussite de leurs démarches ?
Calendrier
Réception des propositions d’articles : 30 juin 2019
Retour des évaluations aux auteurs : 15 octobre 2019
Réception des versions révisées : 30 janvier 2020
Retour des 2ndes évaluations aux auteurs : 30 avril 2020
Envoi des versions finales : 30 juin 2020
Date de parution du numéro spécial : Automne 2020
Consignes aux auteurs
Les propositions devront être conformes à la politique éditoriale de la revue, ainsi qu’aux normes de présentation. Les consignes de mise en forme sont accessibles sur le site internet de la revue ou sur le lien suivant : http://www.larsg.fr/mise-en-page-des-articles/
Les propositions à envoyer à :
Pr. Annabelle
JAOUEN, Montpellier Business School, a.jaouen@montpellier-bs.com
Les propositions feront l’objet d’une évaluation en
double aveugle. Les rédacteurs en chef invités s’engagent à respecter un délai
rapide d’évaluation.
Bibliographie
Aigouy C. & Granata J. (2017).
L’implémentation de la simplification en tant qu’innovation organisationnelle
et première étape d’un processus de libération : le cas de Volkswagen Groupe
France, Revue Internationale de
Psychologie et Comportements Organisationnels, vol. 23, n°56, p. 63-85.
Breu, K., Hemingway, C. J., Strathern, M., &
Bridger, D. (2001). Workforce agility: The new employee strategy for the
knowledge economy. Journal of Information Technology, vol.17, n°1, p. 21-31.
Dupuy, F. (2015). La faillite de la pensée
managériale.Paris :
Seuil.
Dyer, L., & Shafer, R. A. (1999). From human
resource strategy to organizational effectiveness: Lessons from research on
organizational agility. In M. A.
Wright, L. Dyer, J. Boudreau & G. Milkovich, Strategic human resource management in the 21st century, Research in
Personnel and Human Resource Management, Supplement 4 (p. 145-174).
Greenwich, CT: JAI Press.
Getz, I., (2009), Liberating leadership: how the initiative-freeing radical organizational form has been successfully adopted.
CaliforniaManagement Review, vol. 51, n° 4 (traduit dans Getz, I. (2017),
L’entreprise libérée : Comment devenir un leader libérateur et se désintoxiquer
des vieux modèles, Fayard, p. 24-88).
Getz I. (2012), La liberté d’action des salariés : une simple théorie ou un inéluctable destin ?, Gérer et comprendre, n° 108, p. 27-38.
Getz I. (2017), L’entreprise libérée,
Paris : Fayard.
Getz, I., Carney, B., (2012). Liberté & Cie :Quand la liberté des salariés
fait le succès des entreprises. Paris :Fayard.
Gilbert, P., Teglborg, A. C., & Raulet-Croset, N. (2017). L’entreprise libérée, innovation radicale ou simple avatar du management participatif ? Gérer et comprendre, n° 1, p. 38-49.
Goldman,
S. L., Nagel, R. N. (1993). Management, technology and agility: The emergence
of a new era in manufacturing, International
Journal of Technology Management, Vol. 8, n° 1-2, p. 18-38.
Halévy, M. (2013), Prospective 2015-2025, L’après-modernité, Paris :
Éditions Dangles,
Hamel G. (2008), Lafindu management, Paris : Vuibert.
Henry,
B., Godart, F., Berrada, M. (2017). Biscuits Poult SAS: Can Alternative
Organizational Designs be Successful? INSEAD Case Study.
Holtz, T. (2016),
Les pratiques managériales dans les entreprises libérées.
Quelles singularités ? Quels impacts sur la qualité de vie au travail ? Le cahier des RPS,
vol. 27, p. 27-38.
Jacquinot, P., Pellissier-Tanon A., (2015),
L’autonomie de décision
dans les entreprises
libérées de l’emprise
organisationnelle. Une analyse des cas de Google et de la Favi, Revue Internationale de Psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol 21, n°52,
p. 365-384.
Jaouen, A., Le Roy, F. (Dirs.) (2013), L’innovation managériale, Paris :
Dunod.
Kalika M., Liarte, S.,
Moscarola, J. (2016), Enquête FNEGE sur l’impact de la recherche en management,
Paris : FNEGE.
Maddison, A. (1991), Dynamic forces in capitalist development, Oxford: Oxford University
Press.
Maddison, A (2004), Contours of the world
economy and the art of macro-measurement 1500-2001, Ruggles Lecture, IARIW 28th General Conference, Cork,
Irlande.
Shafer,
R. A. (1997). Creating organizational agility: The human resource dimension.
Unpublished Ph.D. dissertation, Cornell University.
Shafer,
R. A., Dyer, L., Kilty, J., Amos, J., & Ericksen, J. (2001). Crafting a
human resources strategy to foster organizational agility: A case study. Human Resource Management, Vol. 40, n° 3, p. 197-211.
Trouvé, P. (2014), Observer
les entreprises utopiques. Un exercice d’assouplissement mental ? Relief, vol 45, p. 67-87
Vandermissen, V., (2015). L’entreprise libérée : Un nouveau
modèle de management pour l’économie sociale
?, Bruxelles : PLS.
Vanhée, L. (2013), Happy RH.
Bruxelles : La Charte.
Van Oyen, M. P., Gel, E. G. S, Hopp, W. J (2001).
Performance opportunity for workforce agility in collaborative and
noncollaborative work system. IIE
Transactions, Vol. 33, n° 9, p. 761-778.
Le Réseau thématique pluridisciplinaire CNRS (INEE et INSHS) « Histoire de l’environnement » organise, en 2011,
une série de quatre journées d’études. Après une première journée tenue à Arras en mars sur le thème « Usages et Pratiques de l’environnement », une seconde journée se tiendra à Paris le 14 juin
sur le sujet « Histoire des régulations environnementales ». La suivante se tiendra à Grenoble, en octobre, et sera consacrée à l’histoire des vulnérabilités. Le présent document présente les
intentions des organisateurs de la journée « Régulations » et lance un appel à communications. Ces journées sont ouvertes aux chercheurs de toutes disciplines de sciences humaines et sociales ou
de sciences de l’environnement intéressés.Si l’on en croit les analystes des politiques publiques, la
régulation environnementale effectuée par le biais de normes issues d’une action réglementaire serait entrée en crise à la fin du XXe siècle, pour des raisons diverses : insuffisance des
connaissances dont disposent les pouvoirs publics, incapacité à faire respecter les règlements établis, faible efficacité aussi bien environnementale qu’économique, contestation et infractions
par les intéressés, incapacité à stimuler les solutions reposant sur l’innovation… Ce type de régulation laisserait de plus en plus souvent la place à une régulation par les « instruments
économiques » tels que les écotaxes, les droits à polluer etc., ou par des formes de « régulation négociée » appelées aussi « gouvernementalité coopérative », dans lesquelles des accords
volontaires sont conclus entre parties prenantes. Cette forme de régulation serait en fait, selon le sociologue Pierre Lascoumes, bien plus ancienne, mais elle se serait autrefois passée de façon
plus discrète, en raison de ce qu’elle s’oppose au droit régalien de décider et de contraindre. Cette forme a aussi été contestée comme étant par nature favorable aux industriels, plus aptes à
détourner les accords négociés à leur profit, et comme constituant un recul par rapport aux formes juridiques. L’objectif de la journée d’étude proposée ici n’est pas de trancher ce débat mais
d’y apporter une contribution historienne en montrant comment a fonctionné par le passé la régulation des questions environnementales. Nous chercherons donc à « rendre leur histoire » à ces
différentes formes de régulation— si tant est que toutes ces formes en aient une —, ou à d’autres formes si d’autres s’avèrent avoir existé. La période contemporaine sera probablement la plus
concernée dans la mesure où l’industrialisation a provoqué une inflation juridique du droit sous toutes ses formes, mais nous n’excluons pas a priori les contributions qui porteraient
sur les siècles antérieurs. Nous souhaitons ne préjuger ni de l’ancienneté respective des diverses formes de régulation, ni de l’existence d’autres formes qui ne seraient plus appliquées
aujourd’hui, car il nous semble que nous ne savons encore que peu de choses sur le sujet.
Les communications pourront porter sur les aspects suivants (mais la liste n’est pas limitative) :
– Quels types de régulation environnementale rencontre-t-on dans l’histoire, et à quels propos, et pour réguler quoi
? des ressources ? des milieux ? des agents économiques ? des polluants ? des risques ?
– Comment ces régulations sont-elles apparues, comment ont-elles mises
sur pied, à l’initiative de qui (de quels groupes sociaux ?) et pour répondre à quel souci, protéger quels intérêts, faire face à quelle(s) évolution(s) ? Entraient-elles en contradiction avec
des modes de régulation existant antérieurement ? En cas de norme scientifique ou technique, à qui, à quels experts, la rédaction de ces normes était-elle confiée ? Quelle était la nature de
cette norme ?
– Comment fonctionnaient-elles ? Comportaient-elles des objectifs précis, voire chiffrés ? des calendriers, des «
obligations de résultat » ? Quel était leur cadre juridique, législatif, réglementaire ? Les acteurs étaient-ils bien identifiés, les responsabilités bien définies ? Quels types de savoirs
étaient mis en oeuvre ? Donnaient-elles lieu à des controverses scientifiques ou techniques ? Étaient-elles le lieu de production de nouveaux savoirs ?
– Quels dispositifs étaient prévus en cas d’infraction ? Quelles sanctions ?
– Que montre, a posteriori, l’analyse de leur fonctionnement ? Ouvraient-elles la porte à des pratiques de
lobbying, de jeux d’influence ? Au profit de qui ou de quoi fonctionnaient-elles en réalité ? Étaient-elles efficaces sur le plan environnemental, économique, social et pourquoi ?
Des propositions de communications portant sur des pays autres que la France ou comparant des systèmes de régulation
mis en oeuvre dans des régimes juridiques différents (pays de Common Law, de droit écrit…) seraient particulièrement bienvenues. Responsables scientifiques de la journée
:Michel LETTE, maître de conférences au CDHTE/CNAM Geneviève MASSARD-GUILBAUD, directrice d’études à l’EHESS Les propositions devront parvenir par email aux deux
organisateurs avant le 9 avril. Michel Letté : michel.lette@cnam.fr ; Geneviève Massard-Guilbaud : massard@ehess.fr Elles ne dépasseront pasune page. Elles mentionneront aussi précisément que
possible le sujet de la communication proposée, les grandes lignes de son contenu et conclusions, ainsi que les sources mises en oeuvre. L’auteur se présentera succinctement et mentionnera une ou
deux de ses publications récentes. Conformément à l’esprit qui guide l’action du RTP, les propositions de chercheurs de toutes les disciplines, qu’elles relèvent des Sciences humaines et sociales
ou des Sciences de l’environnement, sont les bienvenues à la seule condition qu’elles traitent effectivement d’histoire. Une réponse sera donnée à chaque proposition avant fin avril. La journée
d’étude se déroulera à Paris, le 14 juin 2011, et sera ouverte à toute personne intéressée. Les déplacements des intervenants seront pris en charge. Le lieu et les modalités pratiques seront
précisés ultérieurement.
Pour plus d’information sur le RTP Histoire de l’environnement, consulter http://www.cnrs.fr/inee/recherche/actionsincitatives-RTP-histoire_environnement.htm ou http://www.cnrs.fr/inshs/recherche/RTP%20Environnement/presentation.htm
L’Appel à contribution à l’ADIMAP et au Symposium international “Regards croisés sur les transformations de la gestion et des organisations publiques” sous le thème de “La gestion stratégique des administrations publiques à l’aune des objectifs et résultats de performance publique”, est à présent mis en ligne.
Pour plus d’information sur cet événement, qui se déroulera au CRP Henri Tudor à Luxembourg le 21 et 22 novembre 2013, je vous invite à consulter le site du Symposium : www.tudor.lu/symposium2013
Information que LaRSG reçoit de Bachir Mazouz www.enap.ca
Première revue francophone de management – Revue gestion REVUE GESTION Revues de Gestion