Archives de catégorie : Actualité de la gestion

Secteur bancaire : plus de 44 500 embauches en 2023

En 2023, le secteur bancaire français aura contribué à près de 44 500 embauches. Avec 355 100 salariés à fin 2023 – dont 182 000 pour les seuls établissements adhérents à l’Association Française des Banques (AFB) – le secteur bancaire relance la croissance de ses effectifs depuis plusieurs années avec une croissance de 0,2% des effectifs hors alternance.

Le secteur bancaire : 1,7% de l’emploi salarié privé en France

Ce dynamisme du recrutement du secteur bancaire  s’illustre aussi particulièrement par le nombre d’alternants, 19 650 présents en 2023, avec une nette hausse de 7%, par rapport à l’année précédente. Cela porte à près de 374 750 le nombre total de salariés du secteur bancaire.

Un secteur dynamique et des emplois pérennes

Sur les 44 500 salariés embauchés, 22 300 personnes l’ont été par les seuls établissements adhérents de l’AFB. Au sein de ces dernières, 16 600 sont des embauches en CDI à plus de 74% avec des contrats à durée indéterminée (vs. 66% en 2017) qui représentent plus de 98% des emplois dans le secteur. Le turn-over est d’ailleurs en baisse en 2023 et s’établit à 9,4% dans le secteur (vs. 10,2% en 2022) et est plus de deux fois plus faible que la moyenne nationale (22,2%).

Des emplois féminisés, très qualifiés et diversifiés, partout en France

  • Avec près de 57% de femmes, la banque est un secteur qui promeut la parité. Ces dernières représentent 50,8% des recrutements, dont une sur deux est embauchée au statut cadre.
  • 50% des cadres sont d’ailleurs des femmes (+5,4 points depuis 2012), elles représentent 59,9% des promotions.

Par ailleurs, c’est un secteur où les emplois sont qualifiés (71,2% de cadres, + 16,3 points depuis 2012), et ouvert aux différents niveaux de diplômes. En effet, les recrutements CDI vont de Bac +4/5 et + (57%) à Bac +2/3 (33,8%) et un peu plus de 9,2% inférieurs à Bac +2.

Les métiers de la relation client représentent près de 54% des recrutements en CDI. Ces emplois sont ancrés partout en France, la proximité territoriale étant une marque de fabrique des banques françaises et un enjeu majeur de leur modèle relationnel. Ils sont devant ceux de l’informatique (13,8%), de la conformité et des risques (8,6%) et du back office (4,5%).

L’Association Française d’Histoire Économique (AFHé) propose deux nouvelles bourses

L’Association Française d’Histoire Économique (AFHé) a décidé lors de son dernier comité directeur de la création de deux bourses à destination des jeunes chercheuses et chercheurs.

Les deux bourses de l’Association Française d’Histoire Économique

  • La première, la bourse Pierre Léon, d’un montant de 800 €, sera attribuée à des doctorantes et doctorants, ou à des titulaires de thèses ne bénéficiant pas d’un poste dans l’enseignement supérieur, afin de financer leur participation à des congrès ou colloques à l’étranger. Deux bourses seront attribuées chaque année.
    Les candidatures doivent parvenir au secrétariat de l’AFHé pour le 15 octobre 2024 (1e session) ou le 15 mars 2025 (2e session), à l’adresse suivante : afhe.secretariat@gmail.com
  • la seconde, la bourse Ernest Labrousse, d’un montant de 1000 €, sera attribuée à des étudiantes et étudiants en M2 ou en doctorat, afin de financer une campagne de recherche en archives. Deux bourses seront attribuées chaque année. Les bénéficiaires d’une bourse Ernest Labrousse viendront présenter leur projet de recherche lors de l’Assemblée générale de l’AFHé du 6 décembre 2024. Leurs frais de déplacement éventuels seront pris en charge.
    Les candidatures doivent parvenir au secrétariat de l’AFHé pour le 15 octobre 2024, à l’adresse suivante : afhe.secretariat@gmail.com

Les conditions détaillées des candidatures sont disponibles, auprès de l’Association Française d’Histoire Économique, via les liens respectifs suivants :
Bourse Pierre Léoni
Bourse Ernest Labrousse

La Fédération Hospitalière de France dénonce un chantage de l’hôpital privé au détriment de l’hôpital public

« La Fédération Hospitalière de France (FHF) dénonce l’allocation de ressources exceptionnelles au profit du secteur privé commercial et demande la totale transparence sur le financement de ces mesures et des mesures supplémentaires pour l’hôpital public »

Depuis plusieurs semaines les représentants des cliniques privées menacent d’une fermeture totale de leurs établissements à compter du 3 juin, exigeant un soutien financier exceptionnel de l’État au détriment des budgets spécifiquement dédiés aux établissements publics. Aujourd’hui, les suites données à ce chantage créent un précédent inédit qui ne sera pas sans conséquences, et ce, dans un contexte de mobilisation nationale à la fois sur les enjeux de santé publique et à la veille des Jeux Olympiques et Paralympiques.

La FHF regrette une volte-face incompréhensible et injuste et demande des garanties fortes pour l’hôpital public

À la découverte de cet arbitrage financier, la FHF ne peut qu’exprimer sa forte inquiétude et demande la totale transparence sur le mécanisme et l’origine du financement de ces mesures.

La FHF demande avec la plus grande fermeté trois garanties :

  • Premièrement, la FHF demande la garantie que ce choix n’entrave en rien le financement des hôpitaux publics et de leurs missions ;
  • Deuxièmement, le budget voté par le Parlement à l’automne 2023 pour les établissements de santé n’étant pas augmenté, la FHF considère qu’il ne peut être que dépassé au regard de ces annonces. En conséquence, la FHF demande la garantie immédiate que la part du budget de l’hôpital public qui a été mise de côté en début d’année par le Gouvernement pour s’assurer contre un dépassement du budget public aux établissements publics et privés lui sera restituée intégralement en fin d’année, y compris en cas de dépassement de l’enveloppe des cliniques privées commerciales ;
  • Troisièmement, parce que tous les chiffres vérifiés attestent qu’en raison de leurs missions de service public, la situation budgétaire des CHU et des CH – avec un déficit de l’ordre de 1,7 milliard – est bien plus difficile que celles des cliniques, la FHF demande dès à présent des engagements clairs en matière de soutien à l’investissement et de couverture de l’inflation pour l’hôpital public. À ce stade, la FHF rappelle qu’un milliard d’euros manquent toujours au sein de l’ONDAM « établissements de santé » pour compenser l’inflation à l’hôpital public.

Pensées critiques et enjeux mémoriels

Les 8, 9 et 10 novembre 2023, s’est tenu, à l’Université Clermont-Auvergne (UCA) à Clermont-Ferrand et à la Maison Heinrich Heine (Paris), un colloque organisé par Philippe Mesnard, Professeur des Universités en littérature comparée, (Université Clermont-Auvergne, Institut Universitaire de France) et Dominique Viart (Professeur des Universités en littérature française contemporaine, (Université Paris Nanterre, Institut Universitaire de France).

Avec l’aimable autorisation de Philippe Corcuff, Professeur des Universités en science politique à l’IEP de Lyon, nous reproduisons ici l’argumentaire qu’il a co-écrit avec Philippe Mesnard et qui est publié sur le site de « Mémoires en jeu » du 15 avril 2024, https://www.memoires-en-jeu.com/dossier/pensees-critiques-et-questions-memorielles/

Nous les remercions vivement et nous pensons que ce texte mérite d’être lu également par des gestionnaires pour amener un débat qui s’inscrit dans la logique de l’éditorial de ce numéro : Démocratiser la gestion ou Gérer la démocratie ?

Ce colloque invite à interroger les questions et les pratiques mémorielles de notre temps au regard des pensées, des positionnements et des discours critiques avec lesquels elles sont régulièrement en rapport. Il s’agit moins de considérer des événements passés en tant que tels – sur les plans factuel ou historiographique – que leurs reconfigurations et usages mémoriels. Cela conduit à un état des lieux de la critique, suivant ses différents usages et acceptions, au regard d’un domaine aussi sensible que celui de la mémoire historique engageant le monde commun.

À peine postérieur au 7 octobre et à leurs conséquences, il n’a pas été question, à quelques digressions près, de la façon dont les mémoires étaient et allaient être interpellées et convoquées par ces événements.

Toutefois, une deuxième manifestation étant déjà prévue pour l’automne 2024, ces questions-ci en sont devenues l’enjeu.

Mais voici déjà, en guise d’invitation à débattre, trois courtes problématisations : standardisation, positionnement critique et ambivalence et dépossession critique.

Standardisation

Le recours au témoignage comporte une portée critique face aux croyances et aux pouvoirs illibéraux et criminels. La mémoire de faits, d’événements ou de situations historiques, politiques ou socio-économiques permet, à partir de pratiques d’archivage, de création et de transmission de dénoncer des atteintes à la dignité humaine, généralement associées à des systèmes coercitifs. Elle est en cela un moyen de prise de conscience et un ressort de la justice et de l’émancipation.

Toutefois, en devenant un des fondements de nos espaces démocratiques contemporains, cette vocation du témoignage et de la mémoire s’est dédoublée. Les questions mémorielles se sont converties en un vaste dispositif d’interprétation des violences qui élabore des normes, engage à les instituer et porte des valeurs – d’ordre généralement moral mais aussi esthétique – pour tenter de régler notre rapport éthique à l’autre.

Un tel dispositif contribue largement à l’institution dans nos sociétés occidentales de cadres d’expression forts – du fait de leur charge morale – avec leurs lieux communs, leurs topoï et leurs figures symboliques dont la victime, définie à partir de la vulnérabilité, est l’un des exemples majeurs. Ainsi, comme on parle de « bonnes pratiques », les bonnes production et réception des témoignages,et leur visibilité, aussi bien médiatique que scientifique, tiendraient à leur conformité aux cadres de l’expression mémorielle [S. Lefranc ; Ph. Mesnard]. La standardisation qui en résulte, entamant la portée critique des questions mémorielles, mettrait en veilleuse les potentiels du passé [W. Benjamin] à produire des étincelles permettant d’interroger et de réinterroger le présent, sans complaire à son horizon d’attente et à ses codes.

De prime abord paradoxale avec l’idée sensible que l’on se fait du rapport au passé, la standardisation dont il s’agit passe en fait par des registres extrêmement variés d’émotions sur lesquels se trouvent précisément à spéculer les sociétés capitalistes contemporaines [E. Illouz]. La normalisation des expressions mémorielles participerait alors d’une forme de raison instrumentale intimement élaborée [question évidemment explorée par l’École de Francfort, de T.W. Adorno et M. Horkheimer à A. Honneth] à laquelle les productions ou les créations intellectuelles et artistiques s’intéressant au passé devraient se confronter. En ce sens, il faut prendre la mesure de cette interpellation par le passé qui nous requiert au niveau de notre langage, de notre histoire familiale, de nos identités sociale, culturelle et intellectuelle, de notre espace de vie, de notre monde commun.

Ainsi, cette standardisation ne concernerait pas seulement les commémorations, les musées ou les discours et les représentations médiatiques, elle plonge plus profond pour étendre son institution au-delà et en-deçà de ces espaces symboliques. Il n’est qu’à regarder comment toute une part de la littérature et du cinéma fait du passé son sujet, certes, parfois avec une grande intelligence, mais empruntant très souvent de mêmes voies, de mêmes modèles et modesde subjectivation. Ceux-ci sont si facilement repérables que l’on peut se demander s’il ne faut pas y voir une forme, non plus de production, mais de reproduction – en l’occurrence concertante [D. Viart]– renforçant les cadres mémoriels actuels au risque de neutraliser aussi bien l’autoréflexivité que l’esprit critique sous couvert de faux-semblants [T.W. Adorno].

L’enquête, le cadre familial et les figures des grands-parents que l’on a eus ou non, les révélations de papiers et de photos jadis égarés, la réparation de l’autre, voire du monde – non sans générer une sorte de fantasme rédempteur de toute-puissance –, de soi et d’entre soi, avec les morts et les vivants, tous ces thèmes, procédés ou dispositifs se présentent comme des passages « obligés » non seulement de l’expression mémorielle, mais d’une réception favorable, nécessairement à interroger pour ne pas céder à la complaisance. On peut même se demander si ce mémoriel-ci et, coextensivement, la question du soin – plus souvent dénommée care – ne sont pas devenus une planche de salut éthique à laquelle on est invité à se raccrocher dans un monde en complète dérégulation.

Positionnements critiques

On mesure facilement les enjeux critiques que véhicule le souci testimonial et mémoriel en tournant son regard vers l’extérieur des espaces démocratiques, qu’il s’agisse des persécutions des Ouighours en Chine, des Rohingyas en Birmanie ou, dans un tout autre registre, des révisions idéologiques de l’histoire en Pologne et, mutatis mutandis, en Russie cautionnant pour cette dernière un système criminel. Il en est de même pour les pays du « Printemps arabe » dont l’ensemble est désormais sous la coupe de pouvoirs répressifs, face auxquels réagissent des contrecultures où la mémoire des exactions est archivée et transmise souvent à travers les domaines artistiques [G. Fabbiano].

Mais à l’intérieur de nos espaces démocratiques, les pratiques mémorielles ne sont pas non plus épargnées par les critiques.

Comment celles-ci se manifestent-elles ?

Elles peuvent venir des études postcoloniales et de genre, intersectionnelles ou de ce qui a été étiqueté par leurs adversaires comme « cancel culture ». À ce titre, le déboulonnage ou le taguage des statues n’auraient-ils pas mis en lumière, tout autant que le passé peu illustre de « grands hommes » et l’essoufflement démocratique [L. Murat], la faiblesse critique des études de mémoire ?

Autre exemple, alors même que Michael Rothberg est identifié originellement à son appartenance aux Memory studies, la controverse qu’il a portée en Allemagne entre 2021 et 2022 à propos de la mémoire de la Shoah, le rapproche des études postcoloniales auxquelles appartient Achille Mbembe dont il a pris la défense à cette occasion. Sa thèse de la multidirectionnalité mémorielle ne conduit-elle pas finalement, à l’instar d’autres courants, à une contestation d’une mémoire taxée d’européo-centrée, voire occidentalo-centrée[1] ?

Tout se passerait comme si, finalement, c’était à l’extérieur des limites que traçait la mémoire, devenue un enjeu et, à la fois, un ressort de normalisation morale, que des pensées critiques qui s’appuient sur le passé cherchaient à s’exprimer pour défaire les attentes et remettre en question, aussi bien les idées reçues que l’institution de savoirs perpétuant directement ou indirectement des enjeux contemporains de pouvoir. Parmi ces enjeux, et pas des moindres, on peut compter la mise à l’écart de mémoires militantes historiquement liées à des mondes du travail, notamment ouvrier, et la relégation, avec toute une pensée néomarxiste, d’interprétations en termes de rapports de classe. On peut ainsi se demander si des passerelles sont possibles – ou s’il y a incompatibilité structurelle – entre les études mémorielles et des pratiques militantes que l’on a tendance aujourd’hui à muséifier ou à stigmatiser si elles sont encore trop manifestement associées à des actions violentes [C. Brun ; O. Penot-Lacassagne].

Toutefois, les questions mémorielles sont aussi animées, à l’intérieur de milieux historiquement concernés par de fortes crises qui illustrent ce que l’on qualifie communément de conflits, guerres, concurrences des mémoires (ou concurrences de victimes, puisque l’on associe généralement mémoire et victime). Mais ces crises émanent-elles d’une réflexion critique ? En suscitent-elles ?

Ne reproduisent-elles pas plutôt des logiques de rejet et d’invisibilisation ? Il en est ainsi de la façon dont la prison de Montluc est devenue un enjeu mémoriel [M. André] où une part importante de son histoire liée à la guerre d’Algérie est reléguée à l’arrière-plan au profit des années 1943-1944, exemplaires de la répression de la Gestapo. En ce qui concerne les concurrences publiques entre la traite négrière et l’esclavage, d’une part, et la Shoah, d’autre part, cela ne conduit-il pas, subrepticement et de manière non intentionnelle, à homogénéiser par avance les rapports mémoriels à deux tragédies historiques plutôt que de permettre de penser tout à la fois leur proximité et leur différence[2] ? Ces oppositions, parfois d’une grande violence verbale, n’ont-elles pas précisément pour effet de faire de la polémique un mode de neutralisation, voire de réification, des perspectives critiques et créatrices que véhicule potentiellement le passé ? C’est là que l’on se retrouve à interroger, d’une part, les logiques de reconnaissance et la possibilité de leur perversion instrumentale, d’autre part, le rôle des subjectivations identitaires nourrissant des processus de discrimination.

Ainsi, l’approche de la reconnaissance et de la visibilité [A. Honneth], comme de la mésentente et de la subjectivation [J. Rancière] sont des théories critiques à mettre en dialogue, non seulement l’une avec l’autre, ce qui a déjà été réalisé [K. Genel et J.-Ph. Deranty], mais avec de tels phénomènes mémoriels.

Ambivalences et dépossessions critiques

Le rapport que l’on entretient avec la réflexion mémorielle et ses objets est complexe et ambivalent, chacun d’entre nous y étant subjectivement partie prenante.

Aussi dire que ce qui relève du mémoriel est « normatif » avec une connotation péjorative et est devenu comme un lieu commun. Très facilement, l’on critique – au sens où l’on porte un jugement négatif – la mémoire et son « devoir », la victimisation, la repentance. De même, on moque les raouts mémoriels qu’ils soient académiques, comme ceux de la fameuse Memory Studies Association rassemblant des milliers de chercheurs, ou politiques, comme les grands spectacles commémoratifs. Mais cela n’empêche pas d’y être attentifs et de les suivre. Parfois malgré soi, on véhicule le discours mémoriel et on incline à en respecter les conventions et les tendances sacralisatrices, en prévention de toute forme de négationnisme. Car la normalisation des questions testimoniales et mémorielles ou, plutôt, leur traitement comme levier normalisateur est aussi une réaction aux tentatives de révision de l’histoire qui visent, en niant des crimes, leurs intentions ou leurs systèmes, à promouvoir des visions racistes, antisémites, nationalistes et inégalitaires. Et la légitime et nécessaire critique de la standardisation mémorielle a donc pour obligation éthique et politique de ne pas alimenter les diverses formes contemporaines de relativisme et de négationnisme.

Car, ajoutant un degré de complexité, c’est dans ce cas du côté de l’extrême droite qu’il faut regarder, non pour souligner ses affinités et prises de positions historiques avec les falsificateurs de l’histoire, mais pour constater à quel point l’extrême droite et, plus largement, les courants ultra-conservateurs jouent sur la confusion [Ph. Corcuff] avec des positionnements qu’ils présentent comme « critiques » tout en empruntant des stratégies et un discours culturel de normalisation [N. Lebourg et J. Fourquet]. On assiste ainsi régulièrement à des logiques de réappropriation de signes émanant d’une gauche intellectuelle et politique qui a elle-même perdu, avec ses pratiques militantes, nombre de ses positionnements critiques ou les a appauvris. Les schémas conspirationnistes, la mise en cause de ce qui est stigmatisé en tant que « politiquement correct » et la haine des médias se présentent comme trois moteurs rhétoriques de cet hypercriticisme d’extrême droite, sur la base de la dissociation du couple nouant historiquement dans l’imaginaire de gauche critique sociale et émancipation Or, cet hypercriticisme ultra-conservateur s’attaque justement aussi, d’une manière sélective propre à son identitarisme et aux logiques discriminatoires qu’il promeut, aux cadres mémoriels dits « politiquement corrects ». Plus, complotisme, provocations du « politiquement incorrect » et dénonciations manichéennes des médias participaient déjà à certains discours critiques de gauche [M. Angenot], et constituent alors des zones de porosité confusionniste particulières favorisant l’extrême droitisation idéologique.

Ce contexte appelle une clarification des postures critiques sur la base d’une réassociation de la critique et de l’émancipation dans une perspective cosmopolitique. Cela suppose de mieux lier critique du discours mémoriel et horizon d’émancipation sociale, à la fois individuelle et collective. Ce qui fait que, moins que jamais, la critique scientifique ne peut perdre de vue des appuis éthiques et politiques. Avec pour base, ces trois problématisations, ce colloque des 8, 9 et 10 novembre ouvre à une réflexion multidisciplinaire sur la capacité des dispositifs mémoriels contemporains à développer une vision critique sur leur propre rapport au passé. Pari initial auquel s’ajoute la multidisciplinarité comme condition de dépasser les fréquents cloisonnements disciplinaires auxquels sont assignées les questions mémorielles.

Bibliographie

Adorno, Theodor W., 1951, « Critique de la culture et société », 1986, Prismes [1955], Paris, Payot.

Adorno, Theodor W. et Horkheimer, Max, 1947, La Dialectique de la raison, trad. allemande de E. Kaufholz, Gallimard, 1974.

André, Marc, 2022, Une Prison pour mémoire. Montluc, de 1944 à nos jours, Lyon, ENS éditions.

Angenot, Marc, 1982, La parole pamphlétaire. Contribution à la typologie des discours modernes, Paris, Payot.

Benjamin, Walter, 1940, Über den Begriff der Geschichte,

Brun, Catherine (co-dir. avec Elara Bertho & Xavier Garnier), 2021, Figurer le terrorisme. La Littérature au défi, Paris, Karthala.

Corcuff, Philippe, 2021, La Grande confusion. Comment l’extrême droite gagne la bataille des idées, Paris, Textuel.

Fabbiano, Giulia (dir.), 2023, dossier : Contre-archives. Poétiques, pratiques et politiques de la trace, Mémoires en jeu, n° 19.

Genel, Katia et Deranty Jean-Philippe, 2020, Reconnaissance ou mésentente ? Un dialogue critique entre Jacques Rancière et Axel Honneth, Paris, Éditions de la Sorbonne.

Honneth, Axel, 2008 [2006], La Société du mépris, Vers une nouvelle Théorie critique, Paris, la découverte.

Illouz, Eva, 2019, Les marchandises émotionnelles : l’authenticité au temps du capitalisme, Paris, Premier Parallèle.

Lebourg, Nicolas (avec Jérôme Fourquet), 2017, La Nouvelle guerre d’Algérie n’aura pas lieu, Paris, Fondation Jean Jaurès ; 2022, « La guerre d’Algérie et les extrêmes droites : six décennies de “contre-terrorisme” ? », in Giulia Fabbiano & Abderahmen Moumen (dir.), Algérie coloniale. Traces, mémoires et transmission, Paris, Le Cavalier bleu éditions, p. 123-145.

Lefranc, Sandrine, 2022, Comment sortir de la violence ? Enjeux et limites de la justice transitionnelle, Paris, CNRS éditions.

Mesnard, Philippe, 2021, Les Paradoxes de la mémoire. Essai sur la condition mémorielle contemporaine, Lormont, Le Bord de l’eau.

Murat, Laure, 2022, Qui annule quoi ? Paris, Le Seuil, Libelle.

Penot-Lacassagne, Olivier, 2021, « La cause des peuples », in E. Bertho, C. Brun & X. Garnier, Figurer le terrorisme. La Littérature au défi, Paris, Khartala, p. 43-60.

Rancière, Jacques, 1995, La Mésentente, Paris, Galilée.

Rothberg, Michael, 2009, Multidirectionnal Memory. Remembering the Holocaust in the Age of Decolonization (Cultural Memory in the Present), Stanford University Press.

Viart, Dominique, 2009, « Le silence des pères au principe du “récit de filiation” », Études françaises, 45(3), 95-112. https://doi.org/10.7202/038860ar ; 2019, « Comment nommer la littérature contemporaine ? », l’Atelier de théorie littéraire de Fabula.

Les Olympiades de la Jeunesse 2024

La Société des membres de la Légion d’honneur (SMLH) est une association reconnue d’utilité publique. Ses buts sont notamment de faire rayonner la France, ses valeurs et sa culture et de mettre en œuvre des actions éducatives vers la jeunesse. C’est à ce dernier titre que les Olympiades de la Jeunesse 2024 sont organisées.

Olympiades de la Jeunesse 2021 – Best Of

Les Olympiades de la jeunesse 2021

À l’occasion de son centenaire, la Société des membres de la Légion d’honneur lançait la première édition des « Olympiades de la Jeunesse ».

Extrait de La Cohorte, n°244, décembre 2021, page 11. https://www.smlh.fr/revue/numeros/la-cohorte-decembre-2021/10

Cette grande compétition, en ligne et en présentiel, réunissait lors de son dénouement à Paris – dans la cour d’honneur de l’Hôtel national des Invalides – près de 1 000 jeunes de toute la France et de l’étranger autour de 80 ateliers ludiques sur les thématiques de la solidarité, de l’engagement, de la transmission des valeurs et des savoir-faire français.

Cette compétition est une déclinaison du concept original des Emploi-Games – imaginés par Alexandre Drouot – pour la société Initialis et développés depuis 2012.

Il s’agit d’une compétition, qui débute sur une plateforme numérique dédiée, où les équipes s’affrontent à distance sur l’intégralité des activités proposées (stands virtuels) et prennent connaissance du contenu des partenaires. La compétition s’achève en présence, dans le cadre d’un événement d’ampleur nationale, pour confronter les compétiteurs autour d’ateliers et de défis pour  faire vivre les valeurs d’engagement et de collectif.

Une approche inédite des forums de recrutement qui n’aura pas échappée à l’Amiral (2s) Alain Coldefy, président de la Société des membres de la Légion d’honneur, qui précise : « Cela fait partie de nos missions de la Société des Membres de la Légion d’Honneur. Il y a les valeurs à préserver, le prestige à préserver […] On essaye de tisser un lien social entre les différentes générations »*.

Les Olympiades de la Jeunesse pour 2024

Après le succès de la première édition, la Société des membres de la Légion d’honneur renouvelle ses Olympiades de la Jeunesse, le 26 mai 2024 de 9h à 17h45, au stade Charlety à Paris XIIIe.

Sous le Haut Patronage d’Emmanuel Macron, Président de la République française, et présidées par l’Amiral (2s) Alain Coldefy, les Olympiades de la jeunesse réuniront cette fois 2 500 lycéens français et 400 de leurs enseignants de tous les territoires, de l’Hexagone et de l’Outre-mer mais aussi de l’étranger (Japon, Norvège, Thaïlande, Pologne, notamment) autour de 120 partenaires, acteurs de la France d’aujourd’hui et de demain sur les terrains de la solidarité, de l’excellence, de la culture et de l’histoire de notre pays.

On retrouve ainsi parmi les partenaires, des fédérations sportives (dont handisport), des institutions (Assemblée nationale, Sénat, armées, pompiers, police, etc.), des fondations et associations diverses ainsi que les métiers (MOF, BTP, cuisine, etc.) qui témoignent de l’excellence et de la générosité de la France, ce pays de génies sous toutes ses formes.

La phase de compétition en ligne

La compétition – du 31 janvier jusqu’au 15 mai 2024 – a été ouverte aux équipes constituées par les établissements scolaires ou de formation de niveau lycée et rassemblent chacune 8 jeunes (7 ou 9 tolérés) ainsi qu’à des structures constituées (cadets de la défense, jeunes pompiers, EPIDE, etc.).

Les équipes ont pu engranger des points au fil des QCM et sont classées en continu. Le classement est consultable en temps réel sur un site dédié. Le classement final détermine le choix des 6 à 8 stands physiques que l’équipe rencontrera le 26 mai à Paris, chaque stand de partenaire ayant préparé un petit défi collectif de 30 minutes, abordable par tous.

Le rendez-vous du 26 mai au Stade Charléty

La compétition se poursuit, en physique cette fois, le 26 mai au stade Charléty. Les Olympiades impliquent la participation de 200 à 300 équipes départementales, chacune engageant les jeunes autour des 120 ateliers thématiques visant à développer leurs connaissances et leur cohésion. Ces ateliers reflètent les valeurs promues par la SMLH et l’olympisme, telles que l’excellence, l’amitié et le respect.

La 2e édition des Olympiades de la Jeunesse promet d’être un événement mémorable, offrant aux jeunes une occasion unique de se rassembler, de concourir et de célébrer l’excellence et la solidarité dans un esprit d’amitié et de respect.

Le programme comprend des temps forts : 

  • la remise de la médaille des athlètes pour la Paix à Charles Coste, doyen des médaillés olympiques et champion olympiques aux Jeux Olympiques de Londres en 1948 ;
  • une conférence sous forme de table ronde avec plusieurs médaillés olympiques et paralympiques ;
  • la remise solennelle de l’insigne de chevalier de la Légion d’honneur à Ryadh Sallem, champion handisport ;
  • un concert de musique classique produit par un orchestre symphonique de 30 musiciens sous la direction de la cheffe d’orchestre Aytèn Inan ;
  • une table ronde de blessés de guerre, avec des temps d’échanges prévus avec près de 800 jeunes ;
  • des prestations de parachutistes (arrivée de la coupe par les airs) ;
  • des prix (voyages, invitation à des événements, embarquement sur des bâtiments de combat, etc.) sont remis aux meilleures équipes en fin de journée par les autorités invitées.

La Société des membres de la Légion d’honneur

La Société des membres de la Légion d’honneur est une organisation française qui vise à promouvoir les valeurs de la Légion d’honneur et à encourager l’esprit de solidarité et d’entraide au sein de la société. Depuis sa création, elle s’engage à soutenir les actions en faveur de la jeunesse et de l’excellence, incarnant ainsi les principes fondamentaux de la République française.

Elle rassemble près de 40 000 adhérents, dont 2000 à l’étranger.

Pour en savoir plus https://www.smlh.fr/nos-actualites/olympiades-de-la-jeunesse-2024-1006165

Le retour d’une belle organisation : l’APFA

L’Association de personnes et de professionnels, (elles) francophones et francophiles dans les activités d’échange des biens et des services en enrichissant notre langue !

Après quelques années où nous cherchions, en vain, les actions pour promouvoir le français des affaires, c’est le retour de son ancien président, Jean-Marcel Lauginie[1] qui permet de ré-espérer en un français ingénieux et innovant pour la création de mots liés notamment aux techniques et technologies nouvelles dans le monde fluctuant des affaires, c’est-à-dire de l’économie et de la gestion notamment.

La Commission d’enrichissement de la langue française travaille à cette question et l’APFA en est un des relais avec la participation à la diffusion des créations comme « jeunes pousses[2] », toile mondiale, lac des données et leur moissonnage, la mercatique prospective et la proxivision, le numérique et les objets connectés ou encore, le tourisme doux et durable. Plus de 2 000 termes recommandés éclairent les échanges commerciaux dans l’espace francophone.

Prenons quelques exemples empruntés là encore à l’ALFA[3]. L’arrivée dans les ports des voitures électriques chinoises, l’acronyme anglais « ro-ro » pour roll on-roll off réapparaît après un long sommeil. Or, cet acronyme est depuis près de quarante ans remarquablement traduit par roulage défini comme une « technique de chargement ou de déchargement des navires par rampes d’accès qu’empruntent tous engins sur roues, automoteurs, tractés ou poussés » et par roulier qui est un « navire conçu pour le chargement et le déchargement par roulage »[4].

Enfin, la Commission d’Enrichissement de la Langue Française (CELF) a publié au JORF du 1er juin 2023, une recommandation pour remplacer les acronymes NIMBY (Not In My Back Yard) par NAPI (Non Au Projet Ici) et NIABY (Not In Anybody’s Back Yard) par NINA (Ni Ici et Ni Ailleurs).

Rappelons à notre caste aux affaires qui se croit élite et qui n’illustre en fait que l’ouvrage toujours actuel de Julien Benda, La Trahison des clercs (1927), que nos amis francophones, notamment québécois, veillent mieux que nous sur notre langue commune. Ce n’est pas pour rien que nous organisons notre deuxième Colloque sur la démocratie en santé, le 13 juin 2024 avec les Universités du Québec[5] !

Ainsi, une coédition de l’Office québécois de la langue française et de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France, réalisée en partenariat avec le réseau des Organismes francophones de Politique et d’Aménagement Linguistique OPALE, avec la participation de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) ainsi que de l’Association pour Promouvoir le Français des Affaires (APFA), a permis la réunion de 529 fiches de terminologies « Au fil de 2000 termes » qui montrent l’inventivité et la vitalité de notre langue commune dans la mondialisation.

Les principales actions de l’APFA en 2024-2025

Les Pionniers de l’Observatoire du français dans le commerce (Ofc) : d’avril à janvier 2025, inscription par courriel à l’adresse : apfa.lemotdor@orange.fr

Devenus Pionniers de l’Ofc, vous participerez à la création et à l’application d’une méthode pour observer et quantifier dans le commerce :

  • l’emploi des termes recommandés par la Commission d’Enrichissement de la Langue Française (CELF) ;
  • la présence d’intrus. Un intrus est un « élément qui n’est pas à sa place dans un ensemble cohérent ». Le Nouveau LITTRÉ, Éditions Garnier, Paris 2005. Les intrus, dans notre domaine, continuent à relever essentiellement du franglais, de termes anglais ou américains, d’anglicismes, d’américanismes et d’une anglomanie périodique.

Le traitement de chaque intrus éclaire les échanges commerciaux dans la francophonie tout en évitant l’appauvrissement de la langue française

Le Mot d’Or de la francophonie 2025 de Jean-Marc Chevrot pour les élèves, les étudiantes et étudiants le mardi 18 mars 2025 de 14 heures à 15 heures, inscription à l’adresse : https://www.apfa.asso.fr/historique/motdor/motdor.htm

Le Mot d’Or de la francophonie 2025 de Jean-Marc Chevrot : La Dictée du Mot d’Or pour le grand public et les formations universitaires en FLE : https://www.apfa.asso.fr/historique/motdor/presenta/presenta.htm#grandpublic

Pour ceux qui veulent organiser l’épreuve dans leurs locaux : laisser un message à apfa01@orange.fr

35e Journée du français des affaires et des Mots d’Or de la francophonie à Paris : vendredi 21 mars 2025, inscription par courriel à l’adresse : apfa.lemotdor@orange.fr


  1. Ancien élève de l’École Normale Supérieure de l’Enseignement Technique (ENSET Cachan), J.-M. Lauginie est professeur agrégé des Techniques économiques de gestion. Il a été inspecteur pédagogique régional, inspecteur d’académie à Orléans-Tours et membre de la Commission ministérielle de terminologie économique et financière. Il est le créateur de l’A.P.F.A. en 1984, sous le patronage de la Délégation générale à la langue française et en a été président jusqu’en 2016. Il en est redevenu le président en mars 2022 avec l’objectif de mettre en œuvre un plan de quatre ans ! Rappelons que l’association a pour objectifs de faire connaître la langue des affaires, d’appliquer à celle-ci la démarche de la mercatique et de montrer que chaque langue est susceptible de traduire avec son génie propre les termes du monde des affaires. On doit à J.-M. Lauginie plusieurs ouvrages, dont Action commerciale : Enseignement technique supérieur, édition en anglais en 1982 ; Économie de l’Entreprise, tomes 1 et 2 en 1984 avec Michel Darbelet…
  2. Qui valut à notre revue son deuxième « Mot d’Or du français des affaires », pour un article écrit avec Philippe Naszályi et François Rossi : « Comment investir en Chine », (Direction et gestion des entreprises, n° 166, juillet-août 1997, pages 57-66, et n° 167, septembre-octobre 1997, pages 57-74 qui donne lieu à une conférence le 26 novembre 1998 au Ministère de l’Industrie à Paris sur « Les sociétés à parapluies chinoises », où la conclusion est toujours de pleine actualité : « La politique de la Chine est celle de la bicyclette condamnée à rouler pour ne pas tomber. Elle peut donc aller très loin » ! Tout cela est encore bien actuel au moment où la France reçoit le Président chinois ! http://www.apfa.asso.fr/
  3. LALFA N° 8, mai 2024, ISSN 2968-4358
  4. Arrêté du 28 novembre 1985, JORF du 21 décembre 1985, révisé au JORF du 22 septembre 2000.
  5. « Pouvoir d’agir des usagers en France et au Québec : partage de connaissances pour une plus grande démocratie en santé » https://culture.cnam.fr/juin/pouvoir-d-agir-des-usagers-en-france-et-au-quebec-partage-de-connaissances-pour-une-plus-grande-democratie-en-sante-1461843.kjsp. Gratuit, sur inscription auprès de sandra.bertezene@lecnam.net. Date limite des inscriptions au colloque : 10 juin 2024.

La Banque de France et l’Union nationale des associations familiales (Unaf) signent un partenariat

L’Union nationale des associations familiales (Unaf) et la Banque de France ont renforcé ce lundi 6 mai 2024 leur coopération en faveur des personnes en difficulté financière.

De g. à d. : Mme Marie-Andrée Blanc, Présidente de l’Unaf, et M. Hervé Gonsard, Directeur général des Services à l’économie et du réseau de la Banque de France

Les représentants de l’Unaf et de la Banque de France ont procédé ce lundi 6 mai à la signature d’une convention de partenariat, pour une durée de trois ans, renouvelable. Ce partenariat vise à faire converger les actions de la Banque de France et du réseau UnafUdaf pour venir en aide aux personnes en difficulté financière, notamment en les orientant vers la procédure de surendettement, en les accompagnant tout au long de la procédure, et en les informant sur leurs droits et sur les dispositifs qui peuvent améliorer leur situation : droit au compte, plafonnement des frais d’incidents bancaires, accès à l’offre clientèle fragile, microcrédit personnel, Points conseil budget, etc.

De façon concrète, la Banque de France s’engage à proposer des formations aux salariés des Unions départementales des associations familiales (Udaf) et à orienter les personnes pouvant avoir besoin d’un accompagnement budgétaire vers les Udaf.

L’Unaf, de son côté, s’engage à inciter les Udaf à informer leurs bénéficiaires sur les dispositifs gérés par la Banque de France, à transmettre à la cellule alerte inclusion de la Banque de France les éléments relatifs à des situations individuelles en cas de difficultés constatées en matière d’identification d’une situation de fragilité financière ou d’application de frais bancaires ou encore à prendre part activement à la stratégie nationale EDUCFI.

« Je me réjouis de la signature de cette convention avec l’UNAF, qui vient formaliser un travail partenarial mené, depuis de nombreuses années, entre la Banque de France et l’UNAF, au niveau national comme sur le terrain. Avec cette convention de partenariat nous allons poursuivre et amplifier nos engagements respectifs, quotidiens, notamment en informant les personnes en difficultés financières et en mettant en œuvre, à leur profit, les dispositifs d’inclusion financière. »

Hervé Gonsard, Directeur général des Services à l’économie et du réseau.

« Ce partenariat va nous permettre de mieux accompagner encore les familles surendettées ou en situation d’exclusion bancaire. En cette période où des millions de ménages vivent avec des ressources faibles ou des budgets très contraints, il est essentiel de travailler ensemble. »

Marie-Andrée Blanc, Présidente de l’Unaf.

Les Udaf sont très impliquées dans la prévention et la lutte contre le surendettement.

Le surendettement est un sujet éminemment familial tant il peut avoir des conséquences sur l’ensemble du ménage. Ainsi, les représentants familiaux siègent dans 75 commissions de surendettement afin de défendre les intérêts des ménages surendettés. Dans leurs services, les Udaf accompagnent au quotidien les ménages rencontrant une difficulté financière au travers de leurs 230 Points conseils budget (PCB) et de leurs 40 services d’accompagnement au microcrédit personnel. Le réseau des Udaf est aussi le premier réseau associatif de services mandataires judiciaires à la protection des majeurs. La Banque de France, qui préside l’Observatoire de l’inclusion bancaire (OIB) dont l’Unaf est membre, et les conseils départementaux d’inclusion financière (CDIF), assure la gestion de la procédure de surendettement, du droit au compte, des fichiers d’incidents de paiement, ainsi qu’une activité d’information générale du public sur les opérations et les pratiques bancaires et d’assurance (service Info Banque Assurance).

La Banque de France est joignable au 34 14, son numéro d’appel unique ; via ses unités présentes dans chaque département et via son site Internet https://www.banque-france.fr/fr

Isako : Cairn.info y prend une participation majoritaire

Shalev Vayness, ancien président et co-fondateur d’Isako, entreprise pionnière dans le domaine de la structuration et de l’enrichissement de documents, annonce avoir transmis ses parts à la société Cairn.info, plateforme dédiée à la diffusion des savoirs.

Cairn.info est un partenaire historique de Isako

« Cairn.info est un partenaire historique d’Isako. Son dynamisme et son exigence de qualité ont servi d’aiguillon à notre propre développement. Nous sommes enthousiastes à l’idée de ce rapprochement, qui va permettre à Isako de multiplier ses projets au service de l’édition, des bibliothèques et des archives », expliquent Frédéric Pierrat, directeur technique et co-fondateur, désormais en charge de la gestion quotidienne d’Isako, et Shalev Vayness.

« Depuis plus de 20 ans, nous avons pu mesurer la maîtrise technologique et le sens du service de l’équipe d’Isako », déclare Jean-Baptiste de Vathaire, co-fondateur de Cairn.info. « Avec le développement actuel des technologies d’intelligence artificielle, le coût et la qualité du traitement numérique dépendent de plus en plus de l’intégration optimale de ces technologies. Notre projet avec Isako, dont les efforts en recherche et développement ont été constants, s’inscrit parfaitement dans cette démarche ».

Thomas Parisot, co-directeur de Cairn.info, complète « Pour les services que propose Cairn.info à ses utilisateurs, ainsi qu’à ses partenaires éditeurs et bibliothécaires, ce rapprochement est gage de performance et d’innovation. A l’heure où notre développement s’accélère, notamment dans le monde francophone, le besoin de structurer et valoriser de larges corpus de publications est énorme. »

Créée en 2002, Isako est une entreprise qui dispose d’une technologie propriétaire d’analyse sémantique, de traitement automatique du langage et d’extraction intelligente de contenus. Isako réalise sur cette base des prestations de conversion dans des formats riches et divers : Word structuré, EPUB, XML, HTML, PDF Web et IAD, ALTO, METS, etc.

Une acquisition au service de la stratégie de développement de Cairn.info

L’essentiel des fonctionnalités proposées sur le portail Cairn.info concernent la version « en ligne » (HTML) des publications. Or, la version « en page » (PDF, feuilletage) regroupe 30 % des consultations les plus qualitatives, celles effectuées au sein des plus de 2.000 institutions abonnées dans 70 pays. C’est aussi celle qui rend compte de l’identité éditoriale d’une publication. Enrichir cette version, la sécuriser et la lier davantage à la version en ligne représentent sur le long terme un enjeu de fidélisation de nos utilisateurs. De nombreuses possibilités sont également ouvertes pour la synthèse vocale, l’accessibilité numérique des publications ou encore l’indexation multi-format.

Des synergies technologiques au service des éditeurs et des bibliothèques

Cairn.info et Isako s’adressent historiquement aux mêmes partenaires : les éditeurs et les bibliothèques. Les prestations réalisées par les équipes d’Isako gagneront en visibilité grâce au fort positionnement de Cairn.info dans le domaine des sciences humaines et sociales, mais aussi désormais des sciences et techniques, de la médecine et du droit. A l’heure où notre secteur fait face à de grands défis, comme la systématisation de l’accessibilité numérique du livre ou le développement de l’intelligence artificielle, cette alliance sera de nature à répondre à un besoin croissant à disposer de corpus riches et finement structurés.

Actualité du bidonnage ou comment le Ministre de l’Économie assoit les fondements de sa politique

À partir de 137 réponses d’entreprise suite à ce que la Direction générale des Entreprises (DGE) appelle « une vaste consultation en ligne des entreprises, tous secteurs confondus » le Ministre de l’Économie en a tiré des conclusions sur ce qu’attendraient les entreprises françaises des politiques européennes[1] ?

Pour relativiser l’enthousiasme de Bercy, précisons que dans la version 2023, l’INSEE estime à plus de 4,5 millions d’entreprises en France, rien dans les secteurs marchands non agricoles et non financiers[2].

C’est dire qu’avec 137 réponses[3] seulement dans cette enquête menée de mi-novembre à mi-décembre 2023, on se situe dans une absence totale de représentativité, même si aux 16 questions ouvertes, les 137 répondants ont fait 1 300 propositions ! Cela équivaut à un échantillon de 0,01 % !

Même le pire des sondeurs pour chaîne de télévision d’information en continue la moins sourcilleuse, n’oseraient présenter des conclusions péremptoires sur un tel échantillon.

Mais rien ne peut empêcher le Ministre des Finances que rien n’arrête en matière de communication d’entrainer les fonctionnaires de la DGE de son ministère à s’associer de tels résultats sans aucune déontologie. C’est sans doute ce qu’exprime Thomas Courbe, directeur général des Entreprises lors de la présentation lorsque dans un langage technocratique à nul autre pareil, déclare que : « cette consultation aura mis en évidence une grande variété de points de vue, représentative de la diversité des entreprises répondantes (et pas des autres donc ! N.D.L.R.), mais également des tendances et préoccupations qui sont souvent convergentes. Les positions recueillies, rarement contradictoires, sont cohérentes avec les priorités de la DGE : autonomie stratégique, transition écologique, simplification, soutien à l’offre et régulation du numérique. » Le plus simple donc est bien de partir des présupposés des fonctionnaires de Bercy et de faire ratifier par un échantillon non représentatif ! On lirait presque un rapport de l’IFRAP présenté par Agnès Verdier-Molinié, « la voix de son maître » !

Mais parce que « le Chef » est pro-européen et que la campagne des élections européennes approche, abandonnant la plume du romancier, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique s’enthousiasme que : « la consultation menée par la DGE confirme l’attente d’une Europe qui simplifie et qui protège nos entreprises. » et d’ajouter encore : « je souhaite que les attentes exprimées par les entreprises soient prises en compte dans le programme de travail de la prochaine Commission ».

Par-delà cette pantalonnade qui ne peut malgré tout qu’inquiéter sur le bien-fondé des politiques économiques publiques adossées à de tels fondements, on s’arrêtera à cet aveu du communiqué de Bercy : « Au terme d’une mandature riche de la Commission européenne (l’encensoir indispensable

N.D.L.R.), les entreprises répondantes témoignent d’une certaine lassitude et de confusion face aux politiques européennes et aux changements de réglementations, perçues comme vectrices de nouvelles charges administratives ou d’obstacles au développement commercial. » Et cette inflation bureaucratique a eu pour effet qu’ « au cours des cinq dernières années, 76% des entreprises ont eu recours à des ressources nouvelles (recrutement, conseil…) pour se mettre en conformité avec les dernières règlementations, notamment la directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) et le règlement général sur la protection des données (RGPD). »

L’on ne peut alors que s’inquiéter que le Premier Ministre ait confié à Berçy le soin de prendre les mesures de simplification administrative en faveur des entreprises !

Qu’on se rassure, mais l’est-ce bien ? André Vallini, secrétaire d’État à la réforme territoriale dans un gouvernement Valls, n’avait pas hésité à annoncer que la pitoyable (reconnue comme telle depuis) loi NOTRE permettrait « des économies d’échelles et des suppressions de doublons » … « de 12 à 25 milliards d’euros par an[4] ». Le bidonnage sans vergogne est donc toujours d’actualité !


  1. Ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, 12 mars 2024, communiqué n°1623, presse.dge@finances.gouv.fr
  2. https://www.insee.fr/fr/statistiques/7678574?sommaire=7681078
  3. 51 fédérations et 86 entreprises dont environ 40 PME et ETI, https://www.entreprises.gouv.fr/files/files/en-pratique/Consultations-publiques/20240411_dge_priorites-europeennes_analyse-consultation.pdf. On notera que les 51 fédérations si elles représentent officiellement des entreprises sont constituées de salariés qui ne sont en rien des entrepreneurs ou des chefs d’entreprise !
  4. https://www.lefigaro.fr/mon-figaro/2014/05/08/10001-20140508ARTFIG00194-andre-vallini-de-12-a-25-milliards-de-gain-grace-a-la-reforme-territoriale.php

37e Edition du PRIX TURGOT 2024 : un événement pour la littérature économique et financière

Le Comité de présélection du PRIX TURGOT 2024 présidé par Jean-Jacques Pluchart a lu un total de 195 ouvrages publiés en 2023 et a rédigé 96 chroniques qui ont été publiées dans une douzaine de revues et sites internet.

Les nommés du GRAND PRIX TURGOT

Les nommés en lice pour le GRAND PRIX TURGOT cette année sont Thomas ANGELETTI (L’invention de l’économie française, Éditions Presses de Sciences Po), Fabien BOUGLE (Guerre de l’énergie, Éditions Le Rocher), Brigitte DUVIEUSART et Luc TAYART (La philanthropie, Un regard Européen, Éditions Économica), Xavier JARAVEL (Marie Curie habite dans le Morbihan. Démocratiser l’innovation, Éditions Le Seuil) et Alain QUINET (Économie de la guerre, Éditions Économica).

Le Grand Jury présidé par Jean-Claude TRICHET s’est réuni le vendredi 15 décembre 2023 pour entendre les 6 auteurs sélectionnés. Le verdict sera rendu le mardi 19 mars 2024 prochain à Bercy.

Cinq PRIX SPECIAUX

Seront également à l’honneur lors de la cérémonie du palmarès différents auteurs pour cinq PRIX SPECIAUX :

  • Prix des ouvrages collectifs (Stéphane TREBUCQ et Rémi DEMERSSEMAN, Le grand livre de la RSE, Éditions Dunod),
  • Prix du jeune auteur (Xavier JARAVEL, Marie Curie habite dans le Morbihan. Démocratiser l’innovation, Éditions Le Seuil),
  • Prix du manuel économique et managérial (Yann LE FUR, Pascal QUIRY et Pierre VERNIMMEN Finance d’entreprise, Vernimmen 22e édition, Éditions Dalloz),
  • Prix spécial francophone (Michel MAILLOUX, Robots financiers et IA, Éditions Franel) et Prix DFCG (Jean-Michel HUET et Franck PIGNEDE, La valorisation des actifs, Éditions Pearson France).
  • Enfin, un Prix pour « action exceptionnelle en faveur de la culture économique » sera remis à une personnalité dont le nom sera dévoilé le jour de la cérémonie.

La 37e Edition du PRIX TURGOT

« À l’instar des autres PRIX TURGOT, cette 37e édition se distingue par la grande diversité des thématiques traitées : innovation, énergie, philanthropie, management, développement durable ou encore intelligence artificielle sont à l’honneur, en ligne avec les préoccupations contemporaines et les grandes transformations économiques et géopolitiques en cours » souligne la Présidente du PRIX TURGOT Kathleen Wantz-O’Rourke, félicitant tous les auteurs sélectionnés ainsi que le travail remarquable du Comité de présélection

Le PRIX TURGOT est présidé depuis 2023 par Kathleen Wantz-O’Rourke, ancienne élève de l’Institut de Haute Finance, administratrice et membre du Grand Jury du PRIX TURGOT, mais également Directrice Financière et membre du Comité Exécutif du Groupe SUEZ à compter du 15 mars 2024.

L’organisation du Prix sous le parrainage du ministère de l’économie, des finances et de la souveraineté numérique contribue chaque année à apporter à ce grand rendez-vous un rayonnement considérable à la littérature économique et financière.

Mardi 19 mars 2024 à 17:30
Ministère de l’économie, des finances et de la souveraineté numérique

Contact : turgot37@outlook.fr

États-généraux de l’information : suite et pas encore fin

Après avoir donné la parole au Conseil de Déontologie journalistique et de médiation et à la Commission de la Carte dans le numéro 324, nous donnons la parole aux journalistes dont les organisations signataires ont adressé cette participation à la réflexion globale dont la synthèse rappelons le devrait paraître en juin 2024.

États généraux de l’information : faire entendre la voix des journalistes

Garantir le droit à « une information libre, indépendante et fiable » : c’est l’enjeu des « États généraux de l’information », promis par Emmanuel Macron au printemps 2022, finalement lancés le mardi 3 octobre dernier. Cinq groupes de travail seront constitués afin de plancher sur les défis de notre profession. Lutte contre la désinformation et les ingérences étrangères, rôle de l’information dans la qualité du débat démocratique, ou encore « avenir des médias et du journalisme » seront, entre autres, au menu des échanges qui devront déboucher sur des propositions de réformes à l’été 2024.

Confrontés à la défiance croissante du public, aux atteintes au secret des sources, à la remise en cause de leur indépendance, les journalistes sont demandeurs d’évolutions législatives leur permettant d’exercer leur profession dans de bonnes conditions, pour délivrer une information de qualité, au profit des citoyens.

Pourtant, alors qu’ils sont concernés au premier chef, les journalistes et leurs représentants n’ont à aucun moment été associés à la préparation de ces États généraux. Certes, les professionnels peuvent déposer une contribution… au même titre que n’importe qui, la « participation citoyenne » étant ouverte à tous. Les organisations syndicales représentatives des journalistes, déjà, s’en sont émues dans un communiqué commun.

Nous, associations de journalistes, rassemblons des professionnels de tous horizons, généralistes ou spécialisés, exerçant dans tout type de médias. Chacune à notre façon, nous œuvrons à l’amélioration de nos pratiques professionnelles. Actions de formation ou de sensibilisation, rencontres entre pairs ou avec des experts, retours d’expériences sont autant de moyens d’aider nos consœurs et confrères à progresser, et à délivrer au public une information de qualité.

À ce titre, nous demandons à pouvoir porter la voix des journalistes dans le cadre des États généraux.

Signataires (par ordre alphabétique)

  • Association des diplômés de l’IJBA et de l’IUT de journalisme de Bordeaux
  • Association française des journalistes agricoles, de l’alimentation, de l’environnement et de la ruralité (Afja)
  • Association des journalistes antiracistes et racisé•e•s (Ajar)
  • Association des journalistes de la construction et des activités de la maison (Ajcam)
  • Association des journalistes européens (AJE France)
  • Association des journalistes de l’éducation (Ajéduc)
  • Association des journalistes économiques et financiers (Ajef)
  • Association des journalistes de l’habitatet de la ville (Ajibat)
  • Association des journalistes de l’information sociale (Ajis)
  • Association des journalistes d’information sur les religions (Ajir)
  • Association des journalistes du jardin et de l’horticulture (AJJH)
  • Association des journalistes médias (AJM)
  • Association des journalistes médicaux de la presse grand public (AJMed)
  • Association des journalistes des petites et moyennes entreprises (AJPME)
  • Association des journalistes de la presse scientifique d’information (AJSPI)
  • Association des journalistes du tourisme (AJT)
  • Association des journalistes pour la transparence (AJT)
  • Association nationale des journalistes de l’assurance (Anja)
  • Association de la presse ministérielle ou accréditée
  • Collectif Tu piges
  • Fédération internationale des journalistes (FIJ)
  • La Chance
  • Profession Pigiste

Madagascar : Déploiement d’une mission électorale de la Francophonie

A l’invitation des autorités malgaches, la Secrétaire générale de la Francophonie, Son Excellence Madame Louise MUSHIKIWABO, déploie une mission électorale de la Francophonie (MEF) à l’occasion du premier tour de l’élection présidentielle du 16 novembre 2023 à Madagascar.

Conduite par S.E. Mme Madame Micheline CALMY-REY, ancienne Présidente de la Confédération Suisse, et Envoyée spéciale de la Secrétaire générale pour Madagascar, la MEF, composée de personnalités et d’experts issus de plusieurs pays francophones, séjournera à Antananarivo du 13 au 20 novembre 2023.
Cette MEF qui s’inscrit dans le cadre de l’accompagnement des processus démocratiques dans l’espace francophone, conformément aux dispositions de la Déclaration de Bamako (2000), rencontrera les principaux acteurs et institutions impliqués dans la préparation et la conduite du processus électoral, les représentants de la société civile ainsi que les partenaires internationaux sur place.

Le jour du scrutin, les membres de la MEF se rendront dans certains centres de vote d’Antananarivo et ses environs et évalueront le déroulement des opérations électorales en s’appuyant également sur les observations des partenaires de l’OIF au sein des organisations de la société civile malgache.

Depuis un an l’OIF apporte un appui multidimensionnel au processus électoral malgache en cours dans les domaines suivants : audit du registre électoral national et des listes électorales ; soutien à des organisations féminines et de la société civile ainsi qu’aux responsables de médias pour renforcer la sensibilisation et la participation des femmes et des jeunes aux élections, soutien à l’observation électorale nationale, formation des journalistes à la couverture équilibrée des activités politiques et à lutter contre la désinformation.

A l’issue du processus électoral, les constats et conclusions de la mission feront l’objet d’un rapport qui formulera des recommandations en vue du renforcement du système électoral et de la démocratie à Madagascar.

MADE IN FRANCE « ENSEMBLE » : rejoignez la pétition !

Depuis 12 ans Guillaume Gibault – le fameux Président du Slip Français – s’engage pour la fabrication française avec ses 80 partenaires industriels et de tous ceux qui font vivre le Made in France avec lui.
Depuis des mois ce collectif alerte sur le besoin de donner un vrai cap et cadre stratégique et à ce sujet. Depuis des semaines ils attendent des réponses des pouvoirs publics sur leurs propositions concrètes. Pourtant, rien ne bouge.

Le Made in France est bon pour le pays

Plus d’emploi, plus de lien social, moins d’impact carbone le Made in France est pourtant l’évidence et chacun appelle à la reconquête industrielle.

Dans le contexte économique difficile actuel, il est impératif de soutenir les entreprises qui font le choix de fabriquer en France. Elles défendent une certaine vision du monde, un modèle social et 3,2 millions d’emplois en France qui sont autant d’histoires, de familles, de vies.

Ensemble, rendons l’impossible possible !

À la veille de l’incontournable salon du Made In France, les citoyens peuvent décider que cela change. C’est pourquoi Guillaume Gibault appelle à déposer votre signature.

Une signature pour une pétition nationale pour un projet de loi en faveur des entreprises du Made in France.

Une pétition pour composer un collectif de 100.000 citoyens dans une demande claire aux pouvoirs publics : La mise en place d’un cadre économique en faveur des entreprises fabriquant en France.

L’objectif : atteindre 100.000 signatures avant la fin de l’année afin que ce cadre nécessaire à une reconquête industrielle soit débattu et décidé à l’Assemblée nationale.

“Particuliers, entreprises, associations, fédérations, signez, relayez, partagez… on compte sur vous” précise Guillaume Gibault.

#madeinfranceensemble

MADE IN FRANCE ENSEMBLE !

SIGNEZ LA PÉTITION EN FAVEUR DE LA FABRICATION FRANÇAISE ET SOUTENEZ LES PROJETS MADE IN FRANCE !

Je signe la pétition !

Le XIXe Sommet de la Francophonie en France sous le signe de la création, l’innovation et l’entreprenariat en français

Au terme de la 44e Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF) qui s’est tenue à Yaoundé, au Cameroun, ces 4 et 5 novembre 2023, la France a reçu de la Tunisie la présidence de la CMF pour les deux prochaines années, au titre de pays hôte du XIXe Sommet de la Francophonie qu’elle accueillera en octobre 2024. La délégation française à Yaoundé était emmenée par la Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Madame Catherine Colonna. 

Aux côtés de la Secrétaire générale de la Francophonie, Madame Louise Mushikiwabo, la Secrétaire d’État chargée du Développement, de la Francophonie et des partenariats internationaux, Mme Chrysoula Zacharopoulou, a présenté les enjeux de ce prochain Sommet aux États et gouvernement membres de l’Organisation internationale de la Francophonie.

Le Sommet de la Francophonie 2024

Le Sommet de la Francophonie s’ouvrira, le 4 octobre 2024, à la Cité internationale de la langue française, à Villers-Cotterêts, lieu entièrement dédié à la langue française et aux cultures francophones, inauguré le 30 octobre dernier par le Président de la République, Emmanuel Macron. Le Sommet se poursuivra à Paris le 5 octobre 2024.

Le XIXe Sommet de la Francophonie sera un événement majeur, tant sur le plan diplomatique, que politique, économique et culturel, avec la langue française en trait d’union. En France, il sera l’un des temps forts internationaux de l’année 2024 avec l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques.

La France et l’OIF

La France et l’OIF nourrissent l’ambition de promouvoir une Francophonie au service des peuples, d’en démontrer les dynamiques et les opportunités.

La France et l’OIF sont convenus que la créativité, l’innovation et l’entreprenariat dans la diversité de l’espace francophone seront placées au cœur de l’événement. La Francophonie est en effet un formidable vecteur de débats intellectuels, de création et d’emploi et le monde francophone est porteur de talents et d’opportunités dont nous devons être fiers. La thématique retenue invitera chacune et chacun à « Créer, innover et entreprendre en français ».

Pour illustrer ce thème, la France a souhaité organiser, en marge du Sommet, un Festival de la francophonie, afin de valoriser une Francophonie dynamique auprès des Françaises et des Français et de l’ensemble de la communauté francophone. Ce Festival, bâti en dialogue avec l’OIF, ses Etats membres et les sociétés civiles, contribuera à la perception d’une francophonie ouverte, vivante, plurilingue, contemporaine, utile et attractive. Il permettra de valoriser la vitalité des scènes culturelles, académiques, scientifiques et entrepreneuriales francophones, et s’étendra à tout le territoire métropolitain et ultramarin, mais aussi en ligne et dans tout l’espace francophone.

À Paris, il intégrera un Village de la Francophonie, organisé conjointement avec l’Organisation internationale de la Francophonie et ses États et gouvernements membres participant au Sommet.

L’OIF compte 88 États et gouvernements : 54 membres, 7 membres associés et 27 observateurs.

Pour plus de renseignements sur la Francophonie : www.francophonie.org