Archives de catégorie : Appels à communication

Les enjeux de la santé au travail : regards et approches psychanalytiques

APPEL À CONTRIBUTION

Colloque Psychanalyse, Management et Organisations
Les enjeux de la santé au travail : regards et approches psychanalytiques

Les 15 et 16 novembre 2013 à Neuchâtel, Suisse

Organisé par :
ESCP Europe Université de Fribourg HEG Arc MinesParisTech
Domaine sociologie IMSI – Institut du Management CGS – Centre de gestion
Politiques sociales et et des systèmes d’information scientifique
Travail social

Avec le soutien de :
SSPsa ARPAG EFPP Suisse romande AGRH
Société suisse de psychanalyse Association romande pour European Federation Association francophone de la psychothérapie
analytique for psychoanalytic gestion des ressources humaines de groupe psychotherapy
 

Appel à contribution :
L’organisation contemporaine du travail peut engendrer des dysfonctionnements dont l’impact humain de plus en plus préoccupant (aliénation, épuisement,
harcèlement, absentéisme, invalidité, suicide…) alerte tant les responsables et collaborateurs d’entreprise que les professionnels de la santé, les autorités sanitaires et l’opinion publique.
L’échange interdisciplinaire et la recherche de modèles pertinents de compréhension paraît plus que jamais nécessaire, à la fois sur le terrain et en amont, dans la formation des cadres et des
intervenants externes.
Les tendances dans l’enseignement et dans les pratiques du management depuis quatre décennies ont eu tendance à
favoriser presque exclusivement les approches béhavioristes, sans doute de par la capacité de ces dernières à adapter rapidement les individus à l’organisation du travail. Il est à cet égard
remarquable que les principaux manuels de gestion se réfèrent très peu à l’épistémologie analytique pour appréhender les dynamiques humaines dans les organisations.(
1) Pourtant, les approches comportementales permettent moins que jamais de rendre compte des
réalités concrètes des entreprises et autres organisations, soumises à des tensions et des contradictions inédites, et de la réalité du vécu des individus qui y
travaillent.
Les approches psychanalytiques offrent des modèles de compréhension alternatifs qui font actuellement l’objet d’un
intérêt renouvelé. Elles se sont développées durant la seconde moitié du siècle dernier, tant dans une tradition anglo-américaine que latine, notamment francophone. Relativement à la première
sphère, pensons aux approches de « socioanalyse » émanant du Tavistock Institute en Grande-Bretagne ou à celles de « psychodynamique du leadership » émanant de la Harvard Business School aux
États-Unis, par exemple. Et relativement à la seconde, mentionnons les approches de « psychanalyse groupale », de « socio-psychanalyse » ou encore de « psychosociologie d’inspiration analytique »
appliquées aux organisations, sans oublier d’autres courants féconds aussi divers que la « psychodynamique du travail » ou la « socianalyse institutionnelle ».
La relative ignorance mutuelle entre, d’une part les sciences de gestion et les sciences sociales et, d’autre part les approches analytiques, nous apparaît
préjudiciable à une époque où dirigeants et managers semblent démunis face aux enjeux de santé dans les univers professionnels où la prise en compte des phénomènes contingents et interpersonnels,
conscients et inconscients, contradictoires et ambivalents est nécessaire pour prendre en compte la subjectivité au travail. L’épistémologie freudienne ou post-freudienne qui sous-tend ces
approches pourrait être mieux à même de rendre compte de l’engagement subjectif des individus requis, ou mis à mal, par les nouvelles formes d’organisation. Au-delà des enjeux de compétence, le
fait que le travail suppose aujourd’hui un fort investissement personnel oblige à comprendre les déterminants subjectifs et souvent inconscients de cet investissement. Simultanément et
paradoxalement, la tentative d’encadrer l’engagement personnel presque exclusivement par une rationalité opératoire peut renvoyer les individus à une solitude où leur dynamique subjective n’est
plus prise en compte. De plus, les difficultés à interpréter les problèmes rencontrés dans les tentatives de transformation des rôles organisationnels (notamment les recherches de polyvalence)
poussent également à mobiliser un cadre d’analyse faisant une place aux phénomènes subjectifs, dans leur interaction avec les enjeux de compétence et de jeux d’acteurs.
Ce colloque invite les chercheur∙e∙s lié∙e∙s au monde du travail et des organisations comme les chercheur∙e∙s-praticien∙ne∙s de la psychanalyse à affronter
les questions en lien avec les enjeux de la santé au travail à deux niveaux : celui de la compréhension et celui de l’action.
– En
quoi les approches analytiques, toute diversité prise en compte – Freud, Lacan, Klein, Bion, Winnicott, etc. –, permettent-elles de comprendre ou non les enjeux de la santé au travail ? Et quels
en sont les avantages et les limites ?
– De quelle manière peuvent-elles nourrir les enjeux de la santé au travail, autrement dit, en
quoi seraient-elles fécondes et utiles pour orienter et structurer les modes d’action ? Ou à l’inverse, pourquoi ne le seraient-elles pas ?
Deux entrées sont ainsi favorisées pour articuler l’organisation et la santé au travail. On s’intéressera tout autant aux démarches qui partent des modèles
de la psychanalyse pour montrer leur pertinence et leurs limites face aux réalités vécues dans les entreprises et organisations, voire aboutir à des modes de prises en compte des questions
concrètes, qu’aux démarches qui partent d’enjeux de santé, à travers par exemple les modèles de prévention, pour évaluer l’intérêt de l’utilisation des concepts psychanalytiques au regard des
enjeux professionnels.

Communications attendues :
Les
communications attendues devront articuler réflexion conceptuelle et expérience concrète, qu’il s’agisse de constructions théoriques illustrées par des exemples concrets ou des réflexions
développées à partir d’expériences de terrain.
Les propositions de communication d’une à deux pages A4 au maximum (350 à 700 mots)
sont à adresser d’ici le 15 avril 2013 à l’adresse suivante: pmo@he-arc.ch; les réponses seront données dans les trois semaines qui suivent. Les textes définitifs des communications, représentant
au plus 40 000 caractères, devront être adressés d’ici au 30 septembre 2013.
Une publication est prévue dans le cadre d’un ouvrage
collectif. Certaines communications sélectionnées seront publiées dans une revue classée.

Comités

Deux comités sont mis sur pied.

Comité scientifique :
Frédérique Alexandre-Bailly (ESCP Europe), Gilles Arnaud (ESCP
Europe), Yvan Barel (Université de Nantes), Jacqueline Barus-Michel (Université de Paris 7), Emmanuel Castille (CMO, Membre de l’Association Lacanienne Internationale), Laurent Chaine
(Psychiatre, Psychanalyste IPRP), Jean-François Chanlat (Université de Paris IX-Dauphine), Carine Chemin (Reims Management School), Nicolas de Coulon (Psychanalyste SSPsa), Cédric Dalmasso (CGS,
MinesParisTech), Maryse Dubouloy (ESSEC), Marie-Anne Dujarier (Université La Sorbonne Nouvelle Paris 3), Pascal Fugier (Université Paris Diderot & Université de Lille 3), Achille Grosvernier
(Heg Arc), Alain Max Guénette (Heg Arc),
Douja El Amouri (Université Catholique
de l’Ouest), Frédéric Garcias (CGS, Mines-Paris-Tech), Laure Kloetzer (Université de Genève), Dominique Lhuillier (CNAM), Annick Houel (Université de Lyon 2), Sophie Le Garrec (Université de
Fribourg), Luc Michel (Université de Lausanne), Lucie Noury (CGS, MinesParisTech), Seiji Ouchida (FGV Fondation Gétulio Vargas), Stéphanie Palazzi (Psychiatre, Psychanalyste IPRP), Thomas
Périlleux (Université Catholique de Louvain), Marie Pezé (Réseau de consultations souffrance et travail), Hugues Poltier (Université de Lausanne), Elena Pulcini (Université de Florence), Benoît
Raveleau (Université Catholique de l’Ouest, Angers), Bernard Reith (Psychanalyste, SSPsa), Angélique del Rey (Philosophe), Marie Santiago (Université de Lausanne), Philippe Saielli (Université de
Valenciennes, Psychanalyste), Florian Sala (Psychanalyste), Jean-Claude Sardas (CGS, MinesParisTech), Ben Solca (Psychanalyste, SSPsa), Laerte Snelvar (USPI – Université de Sao Paulo), Ken
Starkey (University of Nottingham), Sophie Swaton (Université de Lausanne), Bénédicte Vidaillet (Université de Lille 1), Christophe Vignon (Euromed), Jean-Pierre Waber (Psychanalyste SSPsa),
Nicole Zangrando (HEdS Arc–HES-SO), Philippe Zawieja (CRC, Mines Paris Tech).

Comité d’organisation :
Frédérique Alexandre-Bailly (ESCP Europe), Gilles Arnaud (ESCP
Europe), Cédric Dalmasso (CGS, MinesParisTech), Maryse Dubouloy (ESSEC), Frédéric Favre (HEG Arc, HES-SO), Achille Grosvernier (HEG Arc, HES-SO), Alain Max Guénette (HEG Arc, HES-SO), Sophie Le
Garrec (Université de Fribourg), Nataša Maksimović (HEG Arc, HES-SO), Bernard Reith (Psychanalyste SSPsa), Jean-Claude Sardas (CGS, MinesParisTech), Jean-Pierre Waber (Psychanalyste SSPsa),
Nicole Zangrando (Haute école de Santé Arc–HES-SO).

Fonctionnement des comités :
Des membres du comité
scientifique faisant également partie du comité d’organisation se chargeront, collectivement, d’évaluer les propositions de communications, les acceptant ou non. Il sera fait appel aux membres du
comité scientifique avec l’aide éventuelle de concours externes pour évaluer (en double aveugle) les textes définitifs pour une publication dans une revue classée et, ou dans un ouvrage
collectif.

 

1. Parmi les exceptions, notons les ouvrages de Jean-François Chanlat (1990) et
d’Alexandre-Bailly et collègues 
(2004).
2. Pour des vues synthétiques de ces courants, on renvoie notamment aux ouvrages de Gérard Mendel (2002) et de Gilles Arnaud (2004).

Call for Papers : 3rd PhD Camp, April 24th, 2014

ESCP Europe, Paris – France

The Business PhD in France (BPF) Association is pleased to invite you to its 3rd PhD Camp on April 24th, 2014. This year’s event will be held at ESCP Europe, located at 79 Avenue de la République, 75011 Paris
(France).
The conference is open to all PhD students.
The deadline for submitting abstracts is March 24, 2014. We welcome submissions in
the 
following fields:
· Accounting and Management Control
· Economics and Finance
· Information Systems and Decision Sciences
· Marketing
· Organizational Behavior and Human Resources
· Strategy and Organization Theory

To submit a paper, please send an email to: bpf.management.team@gmail.com, specifying your concentration in the subject. Papers and presentations should
be in English. If your paper is 
accepted, you are expected to act as discussant in your field of research.

Each concentration will include two tracks:
· Beginners’ track: Present just an idea or an early stage research, for which you would 
like to get feedback (no full paper required).
· Advanced track: More selective, with more time devoted to
discussions on each paper 
(full paper required at the latest by April, 7th).

PRIZES: A best paper award will be granted
for each concentration.

Authors will be notified of the results of the reviewing process by the end of March, 2014.
The 
deadline for submitting full papers is April 7,
2014
.

ATTENDANCE: If you just wish to attend the
conference, please register by sending an e-mail

to: bpf.management.team@gmail.com ASAP. No fees are required for either participation or attendance.
For more information, please visit our website at: www.business-phd.com
We look forward to seeing you at the PhD Camp.


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Les réseaux dans le temps et l’espace (19 septembre 2013, Paris)

Deuxième journée d’étude du groupe fmr (flux, matrices, réseaux)

Journée organisée avec le soutien de l’École d’ingénieurs de la ville de Paris, 75018 Paris

Présentation de la journée

Les dimensions spatiale et temporelle des réseaux font l’objet d’un intérêt croissant de la part de multiples
chercheurs et ce depuis une période assez récente. Synthétiser les travaux nombreux et très divers sur ces questions se heurte toutefois au cloisonnement disciplinaire et thématique caractérisant
l’analyse de réseau en général. L’objectif de cette journée est donc de rassembler des points de vue divers sur la question du temps et de l’espace dans les réseaux, aussi bien du point de vue
des sciences humaines que des sciences de la nature. Quels sont les concepts, méthodes, et outils utilisés pour rendre compte de l’évolution d’un réseau dans le temps et de son intégration à
l’espace, et comment ceux-ci peuvent-ils ou doivent-ils être transposés d’une discipline et/ou d’une thématique à une autre ? Un meilleur dialogue entre chercheurs aux spécialités différentes
peut-il faire progresser les travaux respectifs, susciter de nouvelles collaborations ?

Du point de vue spatial, l’émergence récente du concept de spatial network est à juste titre emblématique
d’un intérêt croissant pour la spatialité des réseaux tant en sociologie qu’en sciences physiques. Le rôle et l’influence de l’espace sur l’organisation du réseau restent pourtant peu explicites
dans de nombreuses études. Souvent défini comme contrainte en termes de friction ou de coût, l’espace se trouve intégré la plupart du temps via des mesures simples telles que les
coordonnées géographiques des sommets et la distance euclidienne. Il serait utile d’intégrer d’autres types de distances (distance perçue par exemple) et de paramètres (frontières,
caractéristiques des territoires) dans les modèles et mesures existants.

Du point de vue temporel, les recherches sont très diverses et comprennent notamment l’analyse de réseaux à des
époques anciennes, la description des propriétés d’un réseau à différents moments de son évolution, la propagation d’un flux sur le réseau, l’étude des graphes dynamiques, la modélisation et la
simulation, etc. On peut notamment se poser la question du rôle de l’espace dans l’évolution d’un réseau ainsi que de l’influence de cette évolution sur l’espace. Y a-t-il des trajectoires
d’évolution récurrentes d’un réseau à un autre, comment s’expliquent-elles ? Un certain nombre de questions se posent, en effet, quant à la mesure, la description, l’explication, l’exploration et
la visualisation des évolutions.

Il s’agira moins pour cette journée de proposer des réponses définitives que d’ouvrir des pistes de réflexion afin
d’enrichir la compréhension des faits étudiés et d’autoriser les transferts de méthode. La journée n’impose aucune limite disciplinaire ou thématique aux contributions. Quelques pistes sont à
envisager même si la liste ci-dessous est loin d’être exhaustive :

distance physique, distance sociale

frontières et territorialités des réseaux

complexité et émergence dans les réseaux

proximité et communautés / clusters

graphes dynamiques, modélisation, simulation, modèles agents

Les propositions de communication seront évaluées par le comité scientifique. En cas d’acceptation, un texte long
(10 à 12 pages) est impérativement attendu pour le 15 août 2013. L’ensemble des textes sera édité dans la collection Hal-Shs du groupe fmr. Des consignes précises de mise en forme seront envoyées
aux auteur-e-s retenu-e-s. Nous encourageons vivement les doctorant-e-s et jeunes docteur-e-s à participer à cette journée.

Comité scientifique et d’organisation : Françoise Bahoken, Laurent Beauguitte, Matthieu Drevelle, César Ducruet,
Serge Lhomme et Marion Maisonobe.


Dates importantes

15 avril : envoi des propositions (1 page maximum) à groupe_fmr@yahoo.fr

Début mai : notification aux auteur-e-s

15 août : envoi des textes complets (10 à 12 pages)

15 Septembre: date limite d’inscription

Courant octobre 2013: édition des actes de la journée d’étude


Consignes pour le résumé

Merci d’indiquer précisément titre, mots-clés (3 à 5), nom, prénom, affiliation et mails du ou des auteur-e-s.
Étant donné le format demandé, trois à quatre références bibliographiques nous semblent un nombre suffisant.


–> Consulter le programme de la première journée d’études : Réseaux sociaux,
réseaux spatiaux, réseaux complexes. Eléments pour un dialogue.

Appel à communication : Aux marges du marché

Appel à communication

Aux marges du marché
Acteurs et échanges non institutionnels dans les économies préindustrielles

 Journées d’étude, 2-3 octobre 2014,
Marseille

 

LABEXMED – Aix-Marseille Université – Maison méditerranéenne des Sciences de l’Homme – Atelier Thématique de Recherche
Interdisciplinaire “
Systèmes productifs, circulations, interdépendances” (ATRI 1). Projet Espace, Limite, Identités.

CNRS, UMR 7299 CENTRE CAMILLE JULLIAN

CNRS, UMR 7303 TELEMME

 

L’objectif de ces journées d’étude est d’interroger la pertinence d’une approche, sur le temps long, des relations économiques « non
institutionnelles », « marginales » ou parallèles en regard de marchés construits par les normes et les institutions. Bien que les historiens de l’économie aient longtemps
concentré leurs travaux sur les aspects légaux de l’échange, l’économie informelle et illicite suscite de plus en plus, après celui des sociologues et des économistes, l’intérêt des chercheurs
travaillant sur les périodes préindustrielles. Plusieurs travaux, portant en particulier sur l’époque moderne, tendent ainsi à montrer le caractère structurel, bien plus qu’anecdotique, de
l’économie illicite et les liens étroits qu’elle entretenait avec l’échange légal. Pour ce qui est des périodes les plus anciennes, la question se pose – étant donné la nature des sources – de la
possibilité même d’accéder aux pratiques et aux acteurs qui se situent en marge de l’économie licite. En cela, une démarche transdisciplinaire prend pleinement sens, puisqu’il s’agit d’interroger
la transposabilité de questionnements et de concepts d’une période à l’autre. L’objectif de ces journées d’étude est par conséquent de favoriser la confrontation et le dialogue entre historiens
de toute période préindustrielle, de l’Antiquité grecque et romaine à l’époque moderne.

Dans cette perspective, il s’agira plus particulièrement d’envisager les relations économiques « non institutionnelles » à
travers leurs acteurs et leur rapport à l’espace. Si la question du statut juridique, civique et politique de ces acteurs constitue un élément essentiel pour interroger leur position dans
l’économie, il s’agit de partir de l’échange en acte, en particulier dans les cas limites de conflit, de rupture ou de transgression. La rencontre vise ainsi à développer une réflexion en termes
de situations concrètes, d’expériences, plutôt qu’en termes de catégories préétablies d’exclus ou de marginaux de l’échange (femmes, mineurs, étrangers
etc.).

Ces situations sont en effet particulièrement révélatrices des contraintes qui pèsent sur les acteurs engagés dans des relations économiques,
mais aussi des ressources leur permettant de défendre leurs intérêts et leurs droits, selon leur âge, leur appartenance sociale, de leur ancrage dans la communauté etc. À travers
l’analyse des rapports de force en jeu dans ces situations limites, l’objectif sera d’interroger les capacités d’action (agency) des individus qui se situent aux marges institutionnelles
du marché, les configurations de pouvoir dans lesquelles ils sont enserrés, la manière dont à l’occasion des conflits ils deviennent pour l’autorité sujets de droit, leur éventuelle habileté,
enfin, à exploiter ou à contourner les normes en vigueur et les contraintes qui pèsent sur eux.

Ainsi, sur le plan méthodologique, il s’agira d’interroger l’intérêt heuristique d’une exploitation des cas limites, des situations de conflit
ou de transgression, dans la compréhension des mécanismes de construction et d’appropriation de territoires économiques – qu’ils soient matériels ou symboliques.

Pour ce faire, trois axes principaux ont été retenus :

1. Les espaces de l’échange informel et la construction de territoires économiques

Si, dans les sociétés contemporaines, l’étude des ancrages territoriaux des phénomènes économiques et sociaux est désormais fondamentale,
cette démarche est moins habituelle pour l’étude des sociétés préindustrielles. Il semble ainsi nécessaire d’ouvrir une réflexion sur la construction de l’espace par les pratiques et les
circulations économiques, licites ou illicites.

2. Les conditions de l’échange dans une « économie du face à face »

L’économie des sociétés préindustrielles étant d’abord une économie du face à face, on s’intéressera particulièrement aux techniques
développées, à différentes époques et dans le cadre de ces échanges « marginaux », pour minimiser le risque économique en construisant des mécanismes destinés à produire de la confiance
: présence de garants, de témoins, de « tuteurs » pour les femmes ou les enfants mineurs, prestation de serments, recours aux sûretés mobilières et foncières et le cas échéant à leur saisie,
etc.).

3. Les conflits et leurs résolution : transgression, réinvention des normes

Au-delà des seuls corpus juridiques, qui ne sont d’ailleurs pas présents à toutes les époques mais témoignent souvent d’un droit vivant plus
que figé, il semble pertinent d’étudier les processus d’élaboration et d’évolution de la norme dans les situations de ruptures, de conflits qui donnent lieu à des phénomènes d’emprunts et de
transferts souvent encore peu étudiés. Les modes de construction ou de redéfinition des normes qui régissent les usages économiques de l’espace peuvent ainsi être observés dans les situations
d’appropriation de territoires, à l’échelle des États comme des cités.

 

Les communications pourront en particulier aborder les points suivants (les approches transversales sont évidemment les
bienvenues) :

Les secteurs d’activité « réservés » en
fonction des statuts (ex. métèques, « étrangers », femmes, mineurs etc.).

Les géographies de l’informel : quartiers ou
zones spécifiques aux activités informelles/clandestines/illicites.

La différenciation ou la superposition des espaces
de l’économie officielle/légale et de l’économie informelle/illicite.

Les formes de réduction du risque :
cautionnement, garants, garanties, présentation de soi, mécanismes formels ou informels de construction de la confiance.

Les actions en justice (plaintes, procès…) et la
résolution des conflits (arbitrages, règlements, conventions, obtention de lois et privilèges).

La réécriture formelle ou factuelle des normes et
leur circulation.

 

Modalités de soumission :

Les frais de déplacement et d’hébergement seront pris en charge. Les propositions de communication en français ou en anglais (max. 500 mots),
accompagnées d’une courte présentation biographique (avec mention des publications) sont à envoyer avant le 15 Février 2014 à l’adresse suivante : ecomarges@mmsh.univ-aix.fr

 

Lieu et date :

Marseille, jeudi 2-vendredi 3 Octobre 2014

 

Calendrier :

Clôture des soumissions : 15 Février 2014
Notification d’acceptation :
5 Mars 2014
Envoi des textes des interventions : 1er Septembre
2014

 

Comité d’organisation :

Eleonora Canepari (University of Oxford, Italian Studies at Oxford)
Julien Dubouloz (Aix-Marseille Université, UMR 8210 ANHIMA)
Anne Montenach (Aix-Marseille Université, UMR 7303
TELEMME)
Isabelle Pernin (Aix-Marseille Université, UMR 7299 Centre Camille Jullian)

Contacts : ecomarges@mmsh.univ-aix.fr