Archives de catégorie : International

Le XIXe Sommet de la Francophonie en France sous le signe de la création, l’innovation et l’entreprenariat en français

Au terme de la 44e Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF) qui s’est tenue à Yaoundé, au Cameroun, ces 4 et 5 novembre 2023, la France a reçu de la Tunisie la présidence de la CMF pour les deux prochaines années, au titre de pays hôte du XIXe Sommet de la Francophonie qu’elle accueillera en octobre 2024. La délégation française à Yaoundé était emmenée par la Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Madame Catherine Colonna. 

Aux côtés de la Secrétaire générale de la Francophonie, Madame Louise Mushikiwabo, la Secrétaire d’État chargée du Développement, de la Francophonie et des partenariats internationaux, Mme Chrysoula Zacharopoulou, a présenté les enjeux de ce prochain Sommet aux États et gouvernement membres de l’Organisation internationale de la Francophonie.

Le Sommet de la Francophonie 2024

Le Sommet de la Francophonie s’ouvrira, le 4 octobre 2024, à la Cité internationale de la langue française, à Villers-Cotterêts, lieu entièrement dédié à la langue française et aux cultures francophones, inauguré le 30 octobre dernier par le Président de la République, Emmanuel Macron. Le Sommet se poursuivra à Paris le 5 octobre 2024.

Le XIXe Sommet de la Francophonie sera un événement majeur, tant sur le plan diplomatique, que politique, économique et culturel, avec la langue française en trait d’union. En France, il sera l’un des temps forts internationaux de l’année 2024 avec l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques.

La France et l’OIF

La France et l’OIF nourrissent l’ambition de promouvoir une Francophonie au service des peuples, d’en démontrer les dynamiques et les opportunités.

La France et l’OIF sont convenus que la créativité, l’innovation et l’entreprenariat dans la diversité de l’espace francophone seront placées au cœur de l’événement. La Francophonie est en effet un formidable vecteur de débats intellectuels, de création et d’emploi et le monde francophone est porteur de talents et d’opportunités dont nous devons être fiers. La thématique retenue invitera chacune et chacun à « Créer, innover et entreprendre en français ».

Pour illustrer ce thème, la France a souhaité organiser, en marge du Sommet, un Festival de la francophonie, afin de valoriser une Francophonie dynamique auprès des Françaises et des Français et de l’ensemble de la communauté francophone. Ce Festival, bâti en dialogue avec l’OIF, ses Etats membres et les sociétés civiles, contribuera à la perception d’une francophonie ouverte, vivante, plurilingue, contemporaine, utile et attractive. Il permettra de valoriser la vitalité des scènes culturelles, académiques, scientifiques et entrepreneuriales francophones, et s’étendra à tout le territoire métropolitain et ultramarin, mais aussi en ligne et dans tout l’espace francophone.

À Paris, il intégrera un Village de la Francophonie, organisé conjointement avec l’Organisation internationale de la Francophonie et ses États et gouvernements membres participant au Sommet.

L’OIF compte 88 États et gouvernements : 54 membres, 7 membres associés et 27 observateurs.

Pour plus de renseignements sur la Francophonie : www.francophonie.org

Nomination de Béatrice Khaiat nommée Directrice générale de Campus France

Béatrice Khaiat a été nommée samedi 18 Juillet 2015, par décret du Président de la République, Directrice générale de Campus France. Elle succède à Antoine Grassin qui occupait cette fonction depuis mai 2012.

Depuis avril 2014, Béatrice Khaiat était Directrice générale adjointe de Campus France. Béatrice Khaiat, spécialiste de l’éducation et de la mobilité internationale des étudiants, connait parfaitement l’établissement dont elle prend la direction. Présente à Edufrance dès les premières années, elle a participé à sa création et l’a dirigé de 2000 à 2006 et de 2009 à 2012.

Béatrice Khaiat a également été adjointe du Secrétaire général de la Présidence Française de l’Union européenne, de septembre 2007 à mars 2009. Elle a par ailleurs à plusieurs reprises occupé des postes dans des cabinets ministériels : chef adjointe du cabinet de Claude Allègre, puis du cabinet de Jack Lang, Ministres en charge de l’Education nationale, (1997-2000) et, plus récemment, conseillère technique au cabinet de Jean-Marc Ayrault, Premier ministre (2012-2014).

Béatrice Khaiat est diplômée de l’ESCP-Europe, de l’Institut d’Etudes Politiques et de Johns Hopkins University.

Campus France est un EPIC (Etablissement Public à caractère industriel et commercial) placé sous la tutelle des ministères chargés des affaires étrangères et de l’enseignement supérieur et de la recherche. Campus France a pour principales missions la promotion de l’enseignement supérieur français à l’étranger, l’accueil des étudiants en France et la gestion des boursiers des gouvernements français et étrangers.

 

OTAN en emporte le vent…

La peur succédant à la surprise, la sidération s’est emparée de l’Occident devant l’impensable « probable » des intentions poutiniennes proclamées urbi et orbi par les États-Unis. Le voile sanitaire pudico-politique aussitôt jeté par l’OTAN, répliquait illico l’engagement des États-Unis à ne pas s’engager dans une guerre qui ne les concernerait pas, ouvrant de fait, toutes les voies à l’invasion infâme de l’Ukraine par un dictateur paranoïaque et revanchard : retour du tragique dans l’histoire.

Après l’aveuglement et la honte partagée devant le martyre en marche et l’héroïsme d’un peuple et d’une Nation souveraine, démocratique, souhaitant partagée les valeurs et la liberté européennes, vient aussi la crainte du déshonneur. Le sursaut de conscience qui s’en est suivi, permit d’imaginer une réponse hybride, censée allier efficacité et neutralité guerrière (au sens des « traités en vigueur » que d’ailleurs personne ne respecte) à l’agression inédite de la Russie, par une politique de sanctions prétendument marquée par leur puissance de feu « donnant à réfléchir à l’agresseur ».

… Du vent rien que du vent et du bruit médiatique… elles n’ont ni arrêter ni modifier la logique stratégique et tactique de Poutine… pire… il a su en faire une surenchère pour ses menaces de rétorsions promises, nucléaires si nécessaires, de cette initiative qualifiée d’une assimilation à une « déclaration de guerre ».

Les postures impérialistes, expansionnistes de Poutine, son leadership autocratique et dictatorial et plus encore sa santé mentale, terrorisent littéralement les démocraties et plongent leurs dirigeants, même les plus rationnels dans des abimes de perplexité, avec cette question vertigineuse : « comment et quand arrêter cet ‘ours devenu ogre’ pour le monde civilisé et son propre peuple ? »

Sergueï Jirnov* son ex condisciple du KGB estime qu’il est en pleine dérive suicidaire d’autant qu’il a une tendance forte à sous-estimer les dangers de sa stratégie…

Alors sur quels leviers agir ?

Du coté de Poutine aucune chance. Il ne veut rien savoir et préfèrera l’apocalypse à la défaite militaire que d’ailleurs rien ne laisse prévoir hélas !

La société civile, l’opinion n’existent pas : le peuple russe lui ne sait rien (ou ne veut pas savoir) d’une réalité géopolitique qu’on lui cache depuis tant d’années. Il s’en tient globalement dans l’indifférence à l’écart, le nez dans sa survie quotidienne.

Les oligarques eux, savent (ce que la vie chez les dégénérés du monde capitalistes a de bon). Cette nomenklatura a… tout à perdre… pour eux, leurs enfants, leurs parents. Elle est aujourd’hui la force d’appui de Poutine. Elle peut devenir son talon d’Achille.

D’aucuns pensent que la diplomatie est la voie à privilégier, d’autres voudraient lui offrir une porte de sortie honorable pour qu’il ne perde pas la face. Enfin, l’opinion dominante pense « qu’il ne pourra jamais accepter de perdre ni politiquement ni militairement car ce serait un suicide. » Du coup, on le croit capable d’envisager, dos au mur, comme porte finale de sortie « un suicide général » pour l’humanité, comme Hitler l’avait envisagé de le faire et d’appuyer sur le bouton nucléaire ».

C’est un risque non nul. Mais ce qui parait acquit, c’est que Poutine ne s’arrêtera que si nous l’arrêtons ; si ce n’est pas cette fois, ce sera qu’une illusion éphémère de victoire et de gain de temps, qu’un simple report au prochain rendez-vous expansionniste avec les pays dit voisins qu’il vise de ses appétits et là, la question se reposera de la même manière qu’aujourd’hui, mais avec un agresseur, joueur d’échec et de poker menteur encore plus dangereux du fait de ses victoires et ses certitudes sur nos lâchetés. Devant ce dilemme, partageons deux réflexions de principes immémoriaux :

  • « Le courage fait mal une fois, la lâcheté longtemps… ». Avons-nous vraiment le choix ?
  • « la solidarité s’arrête au pied de l’ « échafaud ».

Quand bien même Poutine déciderait de monter le premier sur l’échafaud du nucléaire, il lui faudrait partager sa folie avec au moins deux voire trois autres décideurs pour déclencher la guillotine. Croyons-nous vraiment que « son premier cercle, les 500 oligarques qui se partagent 40% de la richesse russe, le suivraient de gaité de cœur ou bien préféraient-ils choisir de lui « couper la tête » plutôt que de se réjouir du funeste destin qu’il leur aurait ainsi promis. Poutine est un joueur d’échec. Quand il sent qu’il va perdre, il renverse la table plutôt que de reconnaitre sa défaite. Mais dans cette partie c’est lui qui risque le plus d’être renversé. Tous nos efforts, notre diplomatie, notre communication doivent se focaliser sur les oligarques, en positionnant Poutine en paria. C’est l’une des clés, en tout cas pour le court terme. Pour le moyen et le long terme, seule l’émergence d’une « Europe puissance » pourra garantir par sa défense commune la paix et sa survie… OTAN en emporte le vent…

Jean-Louis CHAMBON
Président fondateur du Cercle TURGOT

* Sergueï Jirnov, L’éclaireur, Éditions Nimrod, 2022.

Davos : la réunion annuelle du Forum économique mondial reportée du 22 au 26 mai

Le Forum économique mondial est heureux d’annoncer qu’il tiendra son assemblée annuelle 2022 à Davos-Klosters, en Suisse, du dimanche 22 au jeudi 26 mai. Sous le thème, Travailler ensemble, restaurer la confiance, la réunion annuelle 2022 sera le premier événement mondial de leadership en personne depuis le début de la pandémie.

Réunion annuelle du Forum économique mondial

La réunion annuelle 2022, qui revient à Davos-Klosters après une interruption de deux ans, offrira aux dirigeants mondiaux l’occasion de faire le point sur l’état du monde et de façonner des partenariats et des politiques pour la période cruciale à venir.

Les sujets à l’ordre du jour comprendront la reprise pandémique, la lutte contre le changement climatique, la construction d’un avenir meilleur pour le travail, l’accélération du capitalisme des parties prenantes et l’exploitation des technologies de la quatrième révolution industrielle.

Klaus Schwab, fondateur et président exécutif du Forum économique mondial, a déclaré : « Après toutes les réunions virtuelles qui ont eu lieu au cours des deux dernières années, les dirigeants de la politique, des affaires et de la société civile doivent enfin se réunir à nouveau en personne. Nous devons établir l’atmosphère de confiance qui est vraiment nécessaire pour accélérer l’action collaborative et relever les multiples défis auxquels nous sommes confrontés.

Le Forum économique mondial continuera à communiquer étroitement avec le gouvernement suisse sur la situation de santé publique en Suisse. La réunion aura lieu tant que toutes les conditions nécessaires seront en place pour garantir la santé et la sécurité de ses participants et de la communauté hôte.

Au cours de l’Agenda 2022 de Davos, les chefs d’État et de gouvernement et les organisations internationales ont partagé leurs priorités pour une année difficile à venir. Ils ont rejoint des dirigeants d’entreprises et de la société civile et ont parlé des perspectives économiques mondiales, des inégalités, d’un avenir sain, du climat et de la résilience.

Valérie Pécresse serait-elle à contre-courant de la Francophonie ?

Valérie Pécresse – comme présidente du conseil d’administration de la société Île-de-France Mobilités et présidente de la région Île-de-France – serait-elle à contre-courant de la Francophonie avec « Navigo Easy » ?

C’est l’Association Francophonie Avenir, que nous avions évoqué lorsque son président s’était ému de la mise en place de la carte nationale d’identité en anglais, qui a décidé de défendre l’usage de la langue française dans le cadre d’un procès qu’elle a engagé contre l’usage de la marque déposée « Navigo Easy » par Île-de-France Mobilités (Syndicat des transports d’Île-de-France), établissement public administratif dirigé par Valérie Pécresse. L’affaire, portée devant le tribunal administratif de Paris le mardi 22 avril 2021, reste à ce jour en attente de jugement.

Selon le rapporteur public, le mot « Easy » n’aurait pas d’équivalent en Français

Pour Nicolas Bacaër, le représentant de l’association lors de l’audience, la requête pourrait être rejetée si le tribunal venait à suivre les arguments du rapporteur public. En effet, pour ce dernier, le mot anglais “Easy” n’a pas d’équivalent français dans le registre terminologique de la Commission d’enrichissement de la langue française (consultable sur http://www.culture.fr/franceterme), et ne contrevient donc pas, ce faisant, à l’article 14 de la loi Toubon.

Cet article 14 stipule que : « L’emploi d’une marque de fabrique, de commerce ou de service constituée d’une expression ou d’un terme étrangers est interdit aux personnes morales de droit public dès lors qu’il existe une expression ou un terme français de même sens approuvés dans les conditions prévues par les dispositions réglementaires relatives à l’enrichissement de la langue française. »

Il est vrai, la décision du tribunal est encore en délibéré. Il n’en reste pas moins qu’il s’agit là d’un raisonnement « complètement aberrant » selon le représentant de l’association qui précise : « Ce registre de la commission d’enrichissement de la langue française contient environ 9000 termes, 9000 équivalents français seulement, alors que si on suivait le raisonnement du rapporteur public, uniquement pour la langue anglaise, il en faudrait plus de 200 000. Autrement dit, à raisonner comme l’a fait le rapporteur public, 191 000 (200 000 – 9 000) termes anglais ne contreviendraient pas à l’article 14 de la loi Toubon s’ils étaient employés dans une marque relevant d’un organisme public. »

Ainsi, des marques comme « Navigo Sunshine », « Navigo Summer Life », « Navigo Speed and Security », « Navigo Love it »… seraient légales au titre de l’article 14 de la loi Toubon, puisque aucun des termes anglais utilisés n’a d’équivalent dans le registre terminologique de la Commission d’enrichissement de la langue française.

Raisonnement réducteur, d’autant que « le dispositif actuel, institué par le décret du 3 juillet 1996 (modifié le 25 mars 2015) n’a que pour mission de combler les lacunes de notre vocabulaire scientifique et technique » !

Le rapporteur aurait-il oublié l’article 1 de cette même loi : « Langue de la République en vertu de la Constitution, la langue française est un élément fondamental de la personnalité et du patrimoine de la France. Elle est la langue de l’enseignement, du travail, des échanges et des services publics. »

Selon la même logique, en suivant le raisonnement du rapporteur public, des marques comme « Navigo Sicherheit » (allemand) ; « الأمان  Navigo » (arabe) ; « Navigo 安全 » (chinois) ; « Navigo безопасность » (russe), « Navigo bezpieczeństwo » (polonais), etc. seraient également légales au regard de l’article 14 de la loi Toubon puisque tous ces mots étrangers n’ont pas d’équivalent français dans le registre terminologique de la Commission d’enrichissement de la langue française.

Il faut sauver le soldat Toubon…

Face à l’interprétation étonnante de l’article 14 de la loi Toubon faite par le rapporteur public, il serait donc temps pour sauver la loi, et, ce faisant, notre langue de l’anglicisation en marche, que les responsables de la Commission d’enrichissement de la langue française puissent expliquer aux juges quel est le rôle de cette commission, un rôle qui n’est certainement pas de trouver des équivalents français à tous les mots des langues étrangères, et de tous les mots anglais en particulier.

Il serait temps aussi pour sauver la loi Toubon, et, ce faisant, notre langue de l’anglicisation en marche, que le ministère de la Culture intervienne auprès de l’École nationale de la Magistrature pour que soit mis au programme la loi Toubon afin que les futurs juges comprennent que c’est dans l’esprit de la loi qu’il faut juger.

Il serait temps encore pour sauver la loi Toubon, et, ce faisant, notre langue de l’anglicisation en marche, que l’Académie française, en tant que gardienne de la langue française, puisse rappeler aux juges qu’elle seule a autorité pour traduire le mot anglais « easy » et que le dictionnaire regorge d’équivalents : facile, simple, aisé… dont plusieurs sont même avec des consonances proches des termes équivalent anglophones.

Si les juges devaient confirmer l’avis du rapporteur public, l’association serait alors obligées d’aller en appel, car c’est l’avenir de l’article 14, et plus largement de l’avenir même de la loi Toubon, qu’il s’agit de sauver.

À contre-courant du mouvement pour la Francophonie

Au même moment, au Québec, la langue française devient la seule langue officielle et un ministère lui est dédié. Les organismes publics en France, et leurs dirigeants, seraient-ils finalement à contre-courant de la francophonie ?

Les banques de sperme misent sur l’image du ‘héros macho’ pour attirer les donneurs

Au Royaume-Uni et en Australie, les banques de sperme utilisent des images et des slogans associés à la masculinité pour attirer des donneurs, car la législation leur interdit de rémunérer le don de sperme.

les banques de sperme
Agency : The Core Agency | Client : IVF Austrailia (2105)

Les banques de sperme face à un dilemme

Dans une nouvelle étude dont elle est le coauteur, le Dr Laetitia Mimoun de la Cass Business School (City University of London) a analysé les stratégies marketing utilisées par les banques de sperme au Royaume-Uni et en Australie. Elle a ainsi découvert qu’elles étaient fondées sur des archétypes masculins afin de créer de la valeur en échange d’une ressource impossible à acheter légalement.

Au niveau mondial, le secteur du don de sperme est estimé à plus de 3,5 milliards de dollars américains ; l’acceptation croissante des relations homosexuelles et l’augmentation de la demande de traitements contre l’infertilité devraient stimuler la croissance du secteur au cours des prochaines années.

Les banques de sperme du Royaume-Uni et d’Australie sont désavantagées au sein de ce secteur, car elles ne sont pas en mesure de payer les donneurs ni de protéger leur anonymat. En effet, elles font l’objet de limitations concernant le nombre de dons qu’un homme peut effectuer. De plus, l’importation et l’exportation de sperme sont strictement règlementées.

Ces contraintes ont contribué à des pénuries de sperme dans les deux pays, notamment après que le Royaume-Uni ait mis fin à l’anonymat des donneurs en 2005, entraînant la fermeture de la banque nationale de sperme.

Pour surmonter les contraintes réglementaires et augmenter le nombre de donneurs, les banques de sperme du Royaume-Uni et d’Australie commencent à présenter le don de sperme comme une façon d’affirmer sa masculinité.

“le don de sperme fera de vous un véritable homme…”

« Autrement dit, elles veulent vous convaincre que le don de sperme fera de vous un véritable homme, meilleur que tous ceux qui ne peuvent pas le faire pour une raison quelconque ».

Propos de Dr Laetitia Mimoun de la Cass Business School

La chercheuse explique que cette stratégie repose sur deux archétypes de la masculinité : le « soldat » qui sert son pays et le « héros de tous les jours » qui sauve une demoiselle en détresse.

L’archétype du soldat utilise des images et des slogans associés au devoir, à l’honneur et à l’héroïsme pour affirmer sa masculinité ; un donneur est prêt à se sacrifier et à donner de son temps, sans rien attendre en retour.

On retrouve des exemples de l’archétype du soldat dans une reprise de la célèbre affiche de propagande « Lord Kitchener » utilisée pour recruter des soldats du Corps expéditionnaire britannique en 1914 et dans une campagne décrivant les pénuries de sperme comme une « véritable crise bancaire ».

L’archétype du héros de tous les jours utilise des images d’hommes dont le métier permet de sauver des vies, par exemple des pompiers ou des sauveteurs. Cela établit un lien entre la création et le sauvetage d’une vie.

Les chercheurs ont découvert que des images d’hommes hypersexualisées ou romancées étaient parfois utilisées dans les campagnes exploitant l’archétype du héros de tous les jours, dans le but de rendre ces dernières plus attrayantes.

On trouve notamment des exemples dans les affiches de campagne montrant des hommes athlétiques en maillot de bain ou en sous-vêtements, mais également des vidéos mettant en scène des hommes préparant un barbecue ou offrant des roses à une femme.

Le Dr Laetitia Mimoun explique que l’utilisation de ces stratégies marketing a eu des effets notables sur le secteur du don de sperme au Royaume-Uni et en Australie.

« Cela a aidé les secteurs britannique et australien à combler la pénurie de donneurs dans une large mesure », déclare la chercheuse.

« Il est très intéressant de constater que les banques de sperme sont en mesure de se procurer du sperme gratuitement tant qu’elles le présentent comme un moyen d’affirmer la masculinité des donneurs, en particulier dans le contexte actuel, où la notion de masculinité est sans cesse remise en question. »

L’étude « Soldiers and Superheroes Needed! Masculine Archetypes and Constrained Bodily Commodification in the Sperm Donation Market » (Soldats et super-héros recherchés ! Archétypes masculins et marchandisation corporelle forcée dans le secteur du don de sperme) a été acceptée pour publication chez notre consœur la revue Marketing Theory.

les banques de sperme
IVF “Everyday Heroes” Campaign.
Agency : The Core Agency 
Client : IVF Australia
IVF "Everyday Heroes" Campaign
IVF “Everyday Heroes” Campaign.
Agency : The Core Agency
Client : IVF Australia

Rapport Workplace Learning 2020 : LinkedIn Learning révèle les principaux enjeux du secteur de la formation professionnelle en Europe

LinkedIn Learning dévoile l’édition 2020 de son Workplace Learning Report afin de comprendre l’importance et l’évolution du secteur de la formation professionnelle en Europe et dans le monde. Réalisé auprès des responsables formation, managers et apprenants, le rapport met en avant le rôle central de la formation professionnelle pour les entreprises et identifie les priorités du secteur pour 2020 et la décennie à venir, notamment au sein de la région EMEA (Europe Moyen-Orient et Afrique).

LinkedIn
LinkedIn

Les enseignements majeurs pour la région Europe Moyen-Orient et Afrique

  • Si les budgets augmentent, il faut impliquer davantage les cadres dirigeants. En 2020, près d’un tiers (32%) des budgets de formation et développement devraient augmenter. Ainsi, 57% des professionnels du secteur prévoient d’investir dans des programmes de formation en ligne ou « digital learning ». Cependant, selon les responsables formation, si 85% des dirigeants reconnaissent l’utilité de la formation, seulement 25% souhaitent promouvoir les programmes de formation au sein de leur entreprise.
  • Alors que les formations en ligne occupent une importance croissante, des méthodes existent pour mesurer leur impact, ce qui constitue une priorité. En 2020, les budgets iront de plus en plus vers le « digital learning » versus les cours en présentiel. Pour mieux mesurer l’efficacité de l’apprentissage en ligne, les responsables de formation peuvent s’appuyer sur les données issues des plateformes numériques (nombre de cours répétés, nombre d’employés suivant régulièrement des cours en ligne…) ainsi que sur le retour des apprenants (niveau de satisfaction…).
  • De nouvelles approches pour inciter les managers à promouvoir la formation dans leurs équipes.Tandis quele soutien des managers est indispensable pour encourager les employés à se former (48% des employés consacreraient plus de temps à la formation si des cours leur étaient recommandés), seulement 43% des employés déclarent en bénéficier. Présenter la formation professionnelle comme un élément bénéfique pour apprenant et manager en associant formation et évolution professionnelle est une approche intéressante pour changer la donne. En effet, on observe que 56% des managers recommandent à leurs équipes de se former pour avancer dans leur carrière. 
  • La transformation digitale incite les employés à mettre à jour leurs compétences. En 2020, l’objectif sera de renforcer les compétences interpersonnelles (ou « soft skills ») ne pouvant être automatisées telles que le leadership, le management, la résolution des conflits et la communication. À l’inverse, les compétences techniques (cyber-sécurité, ingénierie/programmation, informatique) sont moins prioritaires, ce qui indique qu’il existe sûrement déjà des solutions pour acquérir ces connaissances. Dans ce contexte, 52% des responsables formation prévoient de lancer des programmes de développement de compétences et 39% d’entre eux des programmes de mises à jour des compétences dans le futur.

Prêts sans intérêts pour les étudiants français en Allemagne

Le gouvernement allemand offre un soutien financier aux étudiants français. En raison du Covid-19, de nombreux étudiants ont perdu leur emploi qui leur permettait de financer leur séjour en Allemagne. Selon les chiffres officiels de Statista, trois étudiants étrangers sur quatre en Allemagne travaillent pendant leurs études et ont vu leurs revenus sérieusement affectés par la pandémie. Dans ce contexte, la ministre fédérale de l’Éducation et de la Recherche, Anja Karliczek, a annoncé la création d’un programme de prêts éducatifs sans intérêts afin de pouvoir assurer la continuité de leurs études. Selon les informations de MyGermanUniversity, un portail spécialisé sur les études en Allemagne, près de 400 000 étudiants étrangers sont inscrits dans une université allemande, avec une tendance à la hausse pour les années à venir.

Sur MyGermanUniversity.com, les étudiants peuvent trouver 1700 masters dispensés en anglais en Allemagne

Pour que de nombreux étudiants français poursuivent leurs études

Stephan Paulini, co-fondateur de MyGermanUniversity, basée à Hambourg, était auparavant directeur de l’Office allemand d’échanges universitaires (DAAD) au Pérou et connaît très bien la réalité des étudiants internationaux en Allemagne. Stephan Paulini souligne l’importance de cette mesure prise par le gouvernement allemand : “Cela permettra à de nombreux étudiants français de poursuivre leurs études et de ne pas être contraints à retourner dans leur pays parce qu’ils ne disposent pas de ressources suffisantes pour couvrir leurs dépenses.” Les étudiants français pourront accéder au prêt à l’éducation – prêt offrant jusqu’à 650 euros par mois – à partir du 1er juin 2020.

L’Allemagne se distingue comme une destination de choix pour les étudiants français avec, selon l’Office fédéral allemand des statistiques, plus de 7 000 étudiants français inscrits dans des universités allemandes en 2019. Le fort intérêt des étudiants français pour l’Allemagne s’explique par la qualité de l’enseignement dispensé et ses 400 universités de renommée internationale, qui proposent plus de 20 000 formations diplômantes de type licence ou master. En outre, les étudiants n’ont pas besoin de parler allemand pour préparer leur doctorat dans une université allemande. Il existe plus de 1700 programmes de master en anglais, dont 69% d’entre eux accessibles sans frais de scolarité, grâce à l’énorme subvention économique offerte par l’État allemand.

Le portail d’études MyGermanUniversity

https://www.mygermanuniversity.com/ possède la base de données la plus importante et la plus complète des programmes de master en Allemagne, avec plus de 1700 programmes de master en anglais.

Les films doublés nuisent à la maîtrise des langues étrangères

Regarder des films en VO améliore considérablement la compréhension de l’anglais, mais les Français préfèrent les films doublés.

City, University of London

Finalement les français aiment bien le français 😉

Selon une nouvelle étude réalisée par le professeur Albert Banal-Estañol de la City University of London en collaboration avec des universitaires de plusieurs établissements européens, les habitants des pays non anglophones qui diffusent des programmes de télévision en VO sous-titrés ont de meilleurs résultats dans les tests de compétence en anglais, en comparaison avec les habitants des pays diffusant les films doublés.

Dans le cadre de ce projet de recherche, les universitaires ont utilisé les données combinant : les compétences en anglais, le mode de traduction, les variables démographiques et éducatives pour la période 2008-2015, ainsi que les données historiques de l’époque du cinéma sonore. 135 pays du monde, où l’anglais n’est pas la langue officielle, ont participé à l’étude.

Doublage ou sous-titrage ?

Les disparités dans la maîtrise de l’anglais entre les pays non anglophones sont considérables. Les chercheurs ont souligné l’existence de deux groupes de pays.

Au sein du premier groupe, comprenant à titre d’exemple les Pays-Bas, le Danemark et la Suède, plus de 80 % des citoyens déclarent pouvoir tenir une conversation en anglais. Ce taux est de 60%, dans le deuxième groupe de pays, y compris en Autriche, en Allemagne et en France. Il s’avère que, parallèlement, le sous-titrage à la télévision et au cinéma est largement répandu dans le premier groupe de pays.  

Du point de vue historique, dans les années 1930, Paramount Pictures a doublé des films dans 14 langues européennes, dont le français et l’espagnol, mais aussi le néerlandais et le suédois. Quelques années plus tard, certains pays sont passés au sous-titrage tandis que d’autres ont poursuivi le doublage. La littérature sur l’histoire du cinéma explique ce changement par deux raisons.

  • Premièrement, il existe des arguments au niveau d’économie d’échelle. « Les pays peu peuplés, comme la Suède ou la Grèce, sont passés au sous-titrage comme mode de traduction principal, le doublage étant beaucoup trop coûteux dans le cas de pays de petite taille”, explique Albert Banal-Estañol, le professeur de la City University of London.
  • Deuxièmement, il semble y avoir des motifs politiques. Dans les années 30, des pays comme l’Allemagne, l’Italie, le Japon et l’Espagne, avaient des régimes autoritaires qui cherchaient à renforcer l’identité nationale. Il se peut que les dictateurs aient fait la promotion de la langue locale pour renforcer la fierté nationale et qu’ils aient ainsi favorisé le doublage. A titre d’exemple, en Italie, Mussolini a introduit une loi qui stipulait que tous les films étrangers doivent être doublés en italien, avec l’idée d’utiliser le cinéma comme promotion de la langue commune.

Dans les pays de l’OCDE, le choix du mode de traduction effectué dans les années 30, qu’il s’agisse du doublage ou du sous-titrage, a persisté jusqu’à nos jours.

Comparaison entre les pays

Dans le cadre de cette étude, les chercheurs ont mesuré les compétences en anglais des personnes (non-anglophones) qui ont passé le test TOEFL (Test of English as a Foreign Language). Les chercheurs ont observé des différences considérables dans la maîtrise de l’anglais entre les pays utilisant le sous-titrage et ceux utilisant le doublage. Ainsi, les habitants des pays privilégiant les sous-titres obtiennent, en moyenne, 3,4 points de plus aux examens du TOEFL. “Nous observons que les méthodes de traduction à la télévision et au cinéma peuvent expliquer en partie le déficit de compétences en anglais dans certains pays. En général, nous avons constaté que l’impact du sous-titrage correspond à 16,9% du score global au TOEFL”, souligne le professeur Albert Banal-Estañol.

Les chercheurs ont analysé le cas particulier de l’Autriche et des Pays-Bas. Il est pertinent de comparer ces deux pays parce qu’ils ont une taille et des revenus analogues, mais, en même temps, des approches en matière de traduction des œuvres audiovisuelles différentes.

Selon l’étude, en Autriche, où les programmes sont couramment doublés en allemand, la capacité de tenir une conversation en anglais est de 53%. Aux Pays-Bas, où les films et les programmes anglophone sont sous-titrés, 87 % des habitants peuvent tenir une conversation en anglais.

Les résultats de l’étude ont été ventilés par type de compétences (lecture, écriture, écoute et expression orale). Il apparaît que les sous-titres à la télévision, bien qu’ils améliorent toutes les compétences en anglais, fonctionnent particulièrement bien pour améliorer la compréhension orale de la langue de Shakespeare.

Les Français préfèrent le doublage

L’étude a également révélé que les avantages que présente le sous-titrage pour progresser en anglais, n’étaient pas un critère de choix du mode de traduction des œuvres audiovisuelles. En effet, le sous-titrage peut même être considéré comme indésirable parce qu’il force le public à lire.

Selon une enquête récente de la Commission Européenne, plus de 90 % des personnes interrogées en Suède, en Finlande, en Norvège, au Danemark et aux Pays-Bas sont d’accord avec la déclaration suivante : “Je préfère regarder des films et des programmes étrangers sous-titrés plutôt que doublés.” Seuls, environ 30 % des Français, des Espagnols et des Italiens et moins de 20% des Allemands sont d’accord avec cette affirmation.

Les chercheurs suggèrent que les gouvernements pourraient promouvoir le sous-titrage comme moyen d’améliorer la maîtrise des langues étrangères. “Il est surprenant de constater que très peu de personnes (environ 12% des Européens dans une récente enquête de la Commission Européenne) pensent que la télévision est un outil efficace pour apprendre les langues étrangères. J’espère que notre recherche pourra aider à sensibiliser les gens aux avantages du sous-titrage », conclut le professeur Albert Banal-Estañol de la City University of London.

Les auteurs de cette étude sont :

  • Albert Banal-Estañol – School of Arts & Social Sciences, City, University of London et Universitat Pompeu Fabra, Espagne.
  • Augusto Rupérez Micola – Luxembourg School of Finance, Luxembourg
  • Ainoa Aparicio Fenoll – Collegio Carlo Alberto, Italy; University of Turin, Italie
  • Arturo Bris – IMD, Suisse

Vous pouvez également consulter un article sur le thème des langues de la recherche.

J’entreprends, le MOOC qui facilite l’entrepreneuriat en Tunisie

Un nouveau MOOC intitulé « J’entreprends » visant à développer l’esprit d’entrepreneuriat est en préparation en Tunisie et devrait débuter avec une mise en ligne dès l’été 2016 sous l’adresse www.moocy.tn (nous ferons un article sur LaRSG.fr pour indiquer la mise en ligne du service).

J’entreprends : la promesse d’indépendance entrepreneuriale à distance

Que l’on soit porteur d’un projet d’entreprise, en attente des compétences nécessaires à la réalisation d’un plan d’affaires ou désireux d’obtenir un soutien dans le cadre d’un accompagnement distant partout dans le monde ces questions restent les mêmes, que l’on soit en France, en Europe ou pour le cas d’espèce en Tunisie.

Cette idée simple, Mohamed Ben Saâd, a décidé de la faire sienne pour initier un projet ambitieux de MOOC francophone dans le domaine de l’entrepreneuriat. Dès l’origine du projet, il a décidé de réunir autour de lui une équipe d’enseignants-chercheurs en sciences de gestion tunisiens – dont LaRSG connait depuis longtemps les compétences indéniables.

Des soutiens de taille

Comme le précise Mohamed Ben Saâd, co-fondateur de Tunisie Université Numérique : “sur Internet, le monde est petit”, mais à grand projet, grands soutiens. C’est le cas avec l’appuis d’Estim Université – une école privée Tunisienne – complété par l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Sousse, qui pourraient faire décoller le projet avec un vivier envisagé de près de 8.000 inscrits dès la première session.

Cette facilité technique permet également d’envisager d’autres partenariats , notamment par le soutien de programmes d’aides internationaux au développement qui sont attendus d’ici peu notamment en raison de l’accompagnement des porteurs de projets proposé gratuitement, comme du soutien déjà affirmé des autorités gouvernementales tunisiennes en la personne de Noomen Fehri, le ministre des Technologies de la communication et de l’Economie numérique, qui précisait d’ailleurs fin avril à African Manager : « L’école numérique est le meilleur moyen pour assurer l’égalité des chances ».

Un projet – en tout état de cause – qui pourrait inspirer l’Agence France Entrepreneurs.

Les premiers MOOCs attendus

Une première série de MOOC (Massive Open Online Courses, que l’on peut traduire par « cours en ligne ouvert et massif ») sont actuellement en préparation – sous forme d’un programme e-learning complet sous l’appellation ombrelle “J’entreprends” :

  • Mon projet, comment le protéger de l’idée à la réalisation
    Ce MOOC a pour objectif d’expliquer les différentes démarches à suivre afin de protéger son projet ainsi que les principes fondamentaux du droit des affaires.
  • Plan d’affaires pour les non-financiers
    Ce MOOC a pour objectif l’accompagnement des porteurs de projet au niveau de l’élaboration de leurs plans d’affaires et comportera deux grands volets : l’étude financière et la stratégie marketing.
  • Intelligence émotionnelle pour être mieux avec soi et avec les autres
    Ce MOOC explique comment acquérir l’habileté à percevoir et à exprimer les émotions, à les intégrer pour faciliter la pensée, à comprendre et à raisonner avec les émotions, ainsi qu’à réguler les émotions chez soi et chez les autres.
  • Stratégie d’entreprise, les grands axes
    Ce Mooc a pour objectif d’aborder les fondements de la stratégie d’entreprise afin d’aider l’apprenant dans le choix des actions menées par son entreprise.

mooc tunisie

Les premiers partenaires :

estim universite J'entreprends ecole nationale ingenieurs de sousse J'entreprends

La journée du Liban avec Campus France le mardi 28 mars 2017

Pour la première fois, Campus France organise en partenariat avec l’Ambassade de France au Liban une « Journée pays » consacrée au Liban. Cet événement se tiendra le mardi  28 mars 2017 de 9h00 à 18h00 à l’INHA, 2 rue Vivienne 75002 PARIS.

Le Liban comme partenaire privilégié

La France est actuellement  le premier pays d’accueil des étudiants libanais, qui sont près de 5000 à y étudier chaque année. Plus de 90% des cotutelles de thèses d’étudiants libanais se font avec la France d’où l’importance de cette journée.

La coopération entre les universités et les établissements d’enseignement supérieur et de recherche de la France et du Liban est particulièrement ancienne et solide. Cette rencontre va pouvoir développer ou consolider les relations existantes et apporter aux établissements français l’expertise reconnue et le témoignage de certains acteurs de la coopération universitaire franco-libanaise.

La journée Pays Liban

Une douzaine de Présidents d’Universités libanaises et  45 représentants d’établissements supérieur  français seront présents à cette journée.

Cette journée sera inaugurée par la Direction Générale de Campus France, le  Ministère des Affaires étrangères et du Développement International ainsi  que le Ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la Recherche.

Plusieurs tables rondes  sur les enjeux et l’actualité  coopération scientifique et universitaire auront lieu au cours de cette Journée.

À partir de 15 h, des rencontres individuelles se dérouleront entre les établissements libanais et français.

campus france Liban

Le CETA est-il constitutionnel ?

Cinq députés déposent une « Saisine du Conseil constitutionnel sur la compatibilité du CETA avec la Constitution française ».

Question de constitutionnalité du CETA

L’accord commercial entre l’Union européenne et le Canada (AECG ou CETA en anglais) est un ensemble imposant et hétérogène de textes. C’est un accord dit de « nouvelle génération », qui va bien au-delà des traités de libre-échange classiques et des accords bilatéraux d’investissement.

En effet, d’une part, il accentue encore la libéralisation des échanges commerciaux entre le Canada et les États membres de l’Union, et d’autre part il introduit un mécanisme d’arbitrage entre investisseurs et États visant la suppression des mesures – lois, règlements, pratiques nationales – réputées faire obstacles aux investissements des entreprises « du Canada » dans les Etats membres de l’Union et réciproquement.

Ce tribunal, même public, menace les normes sociales et environnementales commandées par le progrès.  Le Traité emporte ainsi clairement un transfert de souveraineté des États, dépassant celui auquel ils ont consenti au profit de l’Union. En outre, les conditions d’exercice des pouvoirs que les Etats membres ont transféré à l’Union européenne sur la base des traités européens risquent d’être significativement bouleversées.

L’impact de ce Traité sur tous les niveaux de l’ordre juridique national et européen ainsi que la volonté affichée de la Commission européenne de conclure au nom des Etats membres – sans un consentement réellement démocratique  – ce traité de « nouvelle génération », conduisent les députés soussignés, au nombre de 106 à ce jour, à demander au Conseil constitutionnel de réaliser un examen détaillé de la compatibilité de ces nouvelles stipulations avec la Constitution.

Liste des députés :

  • Danielle Auroi, députée écologiste du Puy-de-Dôme
  • Jean-Noël Carpentier, député radical du Val d’Oise
  • Jean-Paul Chanteguet, député socialiste de l’Indre
  • André Chassaigne, député front de gauche du Puy-de-Dôme
  • Suzanne Tallard, députée socialiste de Charente-Maritime

CETA

La mobilité étudiante internationale sujet de préoccupation pour la France

Les chiffres 2014 UNESCO de la mobilité étudiante internationale, publiés il y a un mois, montrent des évolutions importantes dans le monde et préoccupantes pour la France.

La mobilité étudiante bouge…

Au cours des 15 dernières années, le nombre d’étudiants en mobilité internationale a doublé pour atteindre 4,3 millions, soit un rythme deux fois plus rapide que celui de l’augmentation pourtant marquée de la population étudiante mondiale.

Dans ce contexte, la France a attiré 310 000 étudiants étrangers en 2015 (source MENESR).

Mais, selon l’Unesco, en 2014, la France devient 4e pays d’accueil des étudiants en mobilité et 1er pays non anglophone, derrière les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie. Certes, cela fait suite à un changement du périmètre des effectifs pris en compte par l’Unesco. Mais alors que la mobilité étudiante mondiale a progressé de +23% entre 2009 et 2014, la France a progressé deux fois moins rapidement (+11,2%).

Ses concurrents directs parmi les destinations majeures enregistrent pour la plupart des hausses plus rapides, notamment les pays anglo-saxons : le Canada (+75%), qui passe au 7e rang des pays d’accueil; les Etats-Unis (+27%) et le Royaume-Uni (+16%), qui se confortent en tête des destinations. Par ailleurs, les Pays-Bas passent du 24e au 12e rang avec 199% de croissance.

D’autres pays en partie francophones comme la Belgique (+64%) ou la Suisse (+42%) se distinguent par leur dynamique.

La progression est encore plus spectaculaire sur des pays auparavant moins attractifs, mais qui développent ainsi rapidement leur influence régionale.

Sur 5 ans :

  • La Russiedevient 5e pays d’accueil devant l’Allemagne et le Japon, avec 65 % de croissance.
  • La Chinedevient 9e pays d’accueil avec près de 80 % de croissance.
  • L’Arabie Saoudite passe du 27eau 11e rang des pays d’accueil, par sa politique de bourses d’études islamiques (+260 %, plus forte croissance enregistrée par l’Unesco sur 5 ans).
  • La Turquie passe du 25eau 17e rang, en enregistrant une croissance de +120% d’étudiants internationaux.

Ces quatre pays ont clairement choisi pour cible la formation d’étudiants étrangers dans le cadre d’une nouvelle stratégie d’influence, sur une zone géographique ou un groupe de populations:

  • L’Arabie saoudite fait une entrée en force sur le continent africain, chaque année plus marquée, attirant les étudiant(e)s avec des bourses islamiques : 33 727 étudiants africains accueillis en 2014 contre 2 447 en 2009 (x 16!) représentent 50% de la mobilité entrante dans le pays contre 19% auparavant. Sont particulièrement concernés, dans l’ordre : le Nigéria, la Mauritanie, le Mali, l’Erythrée, la Somalie, le Kenya et le Tchad.
  • La Russie porte l’essentiel de ses efforts sur les membres de la CEI. Le nombre des étudiants de cette zone accueillis dans le pays a progressé de 80% en 5 ans et ils représentent désormais 77% des étudiants étrangers en mobilité entrante contre 59% auparavant.
  • La Chine ne diffuse aucune information sur la provenance de ses étudiants en mobilité entrante, mais la mobilité africaine vers ce pays serait en augmentation, dans la suite logique du développement des instituts Confucius en Afrique destinés à développer l’apprentissage du chinois, et de l’implantation économique du pays sur ce continent (achat de terres agricoles, de mines, investissements industriels…).
  • La très forte augmentation de la mobilité entrante en Turquie repose essentiellement sur des étudiants d’Asie centrale et du Moyen-Orient (76%). Les pays majeurs pour la Turquie sont dans l’ordre le Turkménistan, l’Azerbaïdjan, l’Iran, l’Afghanistan, la Syrie et l’Iraq.

La France continue donc à attirer chaque année un peu plus d’étudiants étrangers : 310 000 étudiants en 2015 (source MENESR).

Parmi les autres chiffres à noter en France :

Depuis 2006, sur la totalité des étudiants inscrits à l’université, y compris les étudiants français, les inscriptions en Doctorat ont diminué de 13%. Les inscriptions de doctorants internationaux ont diminué de 4,4% depuis 2011.

La croissance du nombre d’étudiants étrangers se fait dans les grandes écoles (+ 27 % en 5 ans) alors que les effectifs restent stables à l’université (+3 %).

La première zone d’origine des étudiants étrangers en mobilité en France est l’Afrique du nord (23%), suivie de l’Afrique subsaharienne (20%). Le Maroc, la Chine et l’Algérie restent les trois premiers pays d’origine.

Les luttes d’influences, voire de vision du monde, se traduisent dorénavant dans le domaine de l’attractivité universitaire et de la course aux cerveaux. Or, par rapport aux autres puissances mondiales (Etats-Unis, Royaume-Uni, Chine) qui renforcent leurs positions, et aux puissances régionales (Russie, Arabie Saoudite, Turquie) qui jouent désormais dans la cour des grands, la France perd du terrain. C’est particulièrement le cas en Afrique, où la France voit son attractivité diminuer tout en restant le premier pays de destination des étudiants du continent.

mobilité étudiante

Les opposants aux accords CETA entre UE-Canada en instance de gagner

Le mardi 18 octobre 2016, le Conseil de l’Union  européenne n’a pas été en mesure d’adopter le CETA. La Belgique (et en particulier la Wallonie) a été montrée du doigt pour son refus du contenu de l’accord et la Commissaire Malmström lui a posé une sorte d’ultimatum. Au lieu de se questionner sur les raisons de ce rejet par nos amis belges, la commissaire est sorti de son rôle. Evidemment cela appelle une vive réaction de la part des opposants aux accords CETA.

Il s’agit d’une situation assez exceptionnelle qui appelle une réponse à la hauteur des doutes soulevés par le CETA et la politique commerciale de l’Union mais qui questionne aussi sur le respect du bon rôle des institutions.

Les opposants aux accords CETA

Dans un contexte de doute sur les institutions et les responsables politiques qui affaiblit la démocratie, chacun société civile, parlements nationaux et européens, gouvernements, commission européenne doit jouer son rôle dans le respect des règles de fonctionnement du système démocratique européen. 4 députés français on décidé de réagir à cette question :

  • Jean-Noël CARPENTIER, Député du Val d’Oise
  • Suzanne TALLARD, Députée de Charente-Maritime
  • Danielle AUROI, Députée du Puy-de-Dôme et Présidente de la commission des affaires européennes
  • Jean-Paul CHANTEGUET, Député de l’Indre et Président de la commission développement durable et aménagement du territoire 

Pour Jean-Noël Carpentier : «  Il faut prendre acte des incertitudes juridiques soulevées par la cour constitutionnelle allemande et de nombreux universitaires européens à la fois sur les tribunaux arbitraux et sur la répartition des compétences entre l’Union européenne et les Etats membres ».

Pour Danielle Auroi : « La réputation de l’Europe tient au respect de ses valeurs démocratiques et à la transparence sur les décisions prises. La précipitation ainsi que les injonctions envers les parlements finissent par mettre le doute sur le bien-fondé d’un CETA que certains veulent imposer à tout prix, ainsi que sur le fonctionnement de nos institutions »

Pour Jean-Paul Chanteguet : « Il n’y a pas d’urgence. Dans l’attente de décisions juridiques consolidées, il est raisonnable de ne pas signer ce traité et en tout état de cause il apparaît incompréhensible d’en imposer l’application provisoire »

Pour Suzanne Tallard : « A l’heure où de nombreuses réflexions sont en cours sur l’avenir de l’Europe et à l’approche d’échéances électorales importantes notamment en France et en Allemagne,  les débats autour du CETA sont l’occasion de prendre un nouveau virage pour la politique commerciale européenne ».

Les nombreuses incertitudes juridiques et démocratiques que pose cette situation inédite confortent la pertinence d’un moratoire sur les traités de libre-échange. Dès aujourd’hui, cela commence par la non-application provisoire du CETA et la nécessaire vérification de la conformité du CETA avec les Traités européens et avec la Constitution française. Ce sont les conditions d’une sortie par le haut de cette situation.

La voix de l’opposition à la signature du traité de Paul Magnette en Belgique

opposants aux accords CETA