Coopération Franc-Brésilienne : “Forum de stages – Science sans frontière

Manifestation organisée à l’attention des boursiers du Gouvernement brésilien du programme Science sans Frontières
Vendredi 23 Octobre 2015
Espace Oscar Niemeyer
2 Place du Colonel Fabien, 75019 Paris

L’ambassade du Brésil en France et l’Agence Campus France organisent le « 2e Forum des stages – Programme Science sans Frontières » à l’attention des boursiers du gouvernement brésilien.

Les entreprises Atos, Imerys, L’Oréal, Renault, Saint-Gobain, Solvay, Valéo, I2EN (AREVA, EDF, ENGIE), Beijaflore ont répondu à l’invitation de l’Ambassade du Brésil – à l’origine de cette initiative et de l’organisation de sa 1re édition, en 2014 – et de Campus France, opérateur unique du « Programme Science sans Frontières » pour la France, depuis son lancement en 2011.

La journée sera inaugurée à 9h30 et sera suivie des discours de bienvenue de M. Paulo Campos, ambassadeur du Brésil en France, et de Mme Béatrice Khaiat, directrice générale de Campus France.

Plus de 400 boursiers auront la possibilité de rencontrer les recruteurs venus proposer des stages de moyenne et longue durée aux étudiants brésiliens qui réalisent actuellement une année de formation en France, dans plus d’une centaine d’établissements d’enseignement supérieur français, universités et grandes écoles d’ingénieurs. Issus d’universités brésiliennes d’excellence, ces boursiers présentent un profil scientifique de niveau Bac+4/Bac+5, en plus d’une bonne maîtrise du français. Ils auront également la possibilité de participer à des ateliers consacrés à la rédaction de leur CV et lettre de motivation, ainsi que d’assister à une présentation de la plateforme ALUMNI.

Science sans Frontières, programme de bourses d’études à l’étranger lancé par le gouvernement brésilien en 2011, a pour objectif le renforcement et l’augmentation des initiatives dans le domaine des sciences, de la technologie, de l’innovation et de la compétitivité à travers la mobilité internationale d’étudiants (Licence, Master, Doctorat) et de chercheurs brésiliens. Il vise la mobilité de 101 000 étudiants et chercheurs brésiliens dans le monde, dont 10 000 en France. Ce programme devrait renforcer une solide tradition de coopération franco-brésilienne et de programmes emblématiques, tels que Brafitec, Brafagri, ou CAPES-COFECUB.

La France est le 4e pays d’accueil des boursiers de ce programme. Depuis son lancement, Campus France assure le suivi et l’accompagnement (administratif, pédagogique) des boursiers, en coordination avec les 170 établissements d’enseignement supérieur français partenaires répartis dans plus de 40 villes sur tout le territoire.

http://www.campusfrance.org/

ambassade du bresil

Le journal SPIROU spécial Fête de la science

Le journal SPIROU consacre un numéro spécial Fête de la science, bourré de surprises préparées scien-ti-fi-quement ! 

Du 7 au 11 octobre 2015, la Fête de la science accueillera, comme chaque année, plus d’un million de visiteurs dans plusieurs centaines de sites de recherche et d’expositions. Au programme : des colloques, des ateliers, des portes ouvertes… de quoi permettre au grand public de mieux comprendre la science dans tous ses domaines d’application. Afin de participer à la fête, le journal SPIROU a concocté un n° 4043 spécial Fête de la science dont le thème cette année est la lumière. Sous une couverture de Gaston (un événement en soi!) qui nous gratifie d’une nouvelle gaffe lumineuse, on retrouvera bien sûr Le Labo de Jean-Yves Duhoo avec un reportage sur la bioluminescence, Pinpin reporter qui nous emmènera à la découverte des rayons laser, mais aussi Dad, le Marsupilami, Seuls, Imbattable, Rob et encore bien d’autres héros. En supplément de ce numéro exceptionnel où l’on apprend en s’amusant, un grand poster de Pic & Zou à la découverte de l’immensité du cosmos.

SPIROU n°4043 – 7 octobre 2015 – 2,40 €

spirou fete de la science

Deloitte publie un Livre blanc sur l’entreprise agile

Ce Livre blanc fait échos aux succès des entreprises agiles aujourd’hui. Comment les grands groupes peuvent-ils s’adapter pour contrer ces challengers ? Quels sont les secteurs en pointe en termes d’agilité ? Comment mettre en place des structures organisationnelles collaboratives ?
Dans ce document, Deloitte apporte des réponses illustrées par des témoignages d’entreprises telles que SFR, la SNCF, AXA ou encore La Mutuelle Générale.

De l’utilité de l’entreprise agile

L’entreprise agile est une entreprise qui apporte des solutions concrètes et personnalisées à ses clients, qui coopère pour améliorer sa compétitivité, qui s’organise pour maîtriser le changement et l’incertitude, et, enfin, qui se nourrit de la richesse de ses collaborateurs et de son patrimoine informationnel.

« L’agilité n’est pas une simple méthode. C’est un nouvel état d’esprit, une nouvelle habilité pour s’adapter, innover, interagir » résume Sébastien Delayre, Directeur Conseil expert en Agilité d’entreprise chez Deloitte et auteur de ce Livre blanc.

De l’holacratie, le modèle organisationnel qui aplanit toute hiérarchie à la « feature team » qui consiste à créer une équipe autonome, possédant toutes les compétences pour fonctionner, le Livre blanc de Deloitte revient sur plusieurs exemples de modèles d’organisation agile. Le modèle d’organisation agile alimente également la marche vers « le bonheur au travail » en renforçant la proximité, la confiance, le sentiment d’appartenance à un groupe et la cohésion autour des valeurs et d’objectifs commun.

D’après les enseignements tirés de ce Livre blanc, la mise en place de l’agilité favorise la réduction des coûts par l’amélioration de la productivité et l’élimination des tâches à plus faible valeur ajoutée.

Basés sur la coopération, la confiance et l’intelligence collective, les principes agiles sont des réponses habiles aux enjeux d’innovation et d’adaptation auxquels sont confrontés la majorité des entreprises aujourd’hui. Face à la concurrence accrue de petites entreprises nées sous des modèles d’organisation agile et le recrutement de jeunes diplômés de la génération Y et Z, les grands groupes doivent souvent se réinventer et transformer la posture des managers intermédiaires.

Sébastien Delayre conseille les entreprises sur la mise en œuvre pratique de l’agilité au sein de leur structure : « Pour être agile, l’entreprise doit travailler parallèlement sur trois de ses principaux piliers : son modèle opérationnel, son capital humain et son patrimoine technologique. Etre agile nécessite alors de marier intelligemment les valeurs et la culture de l’entreprise avec celles de l’agilité. Ce mariage constitue la clé du succès de l’adoption d’une telle approche. Devenir une entreprise agile est gage de succès. En effet, là où les structures classiques n’arrivent à croître que de manière linéaire, nous observons que les organisations innovantes ont la capacité à croître de manière exponentielle avec le développement de leur business : parmi elles, Uber, Airbnb, Github, Atlassian, Criteo, BlaBlaCar… ».

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18e Colloque Etienne Thil – 14-15-16 octobre 2015 à Novancia – Programme

Dans les locaux de  NOVANCIA, Paris 15e

novancia cci paris ile de france

Le programme (au 4 septembre)

Mercredi 14 octobre

  • Visite guidée de l’exposition « Histoires de grands magasins. Vertige du foisonnement » à 11h, 14h et 17h
  • « Eiffel Tour» à partir de 10H, découverte des concepts innovants du Bon Marché et de la Grande Epicerie (avec déjeuner) et d’autres concepts récents comme ‘Lunettes pour tous’ (effectif limité à une trentaine d’enseignants chercheurs)

Jeudi 15 octobre

En cas de problème technique dans l’auditorium ou dans un amphi, composer le 655 655 dans la salle.

8h30 : Accueil des participants

  • 9h – 9h15 (Auditorium) : Mots de bienvenue (Novancia) et présentation des deux jours par Patricia Brillet-Coutelle (Présidente du Conseil Scientifique)
  • 9h15-10h30 : (Auditorium) Table ronde animée par Régine Vanheems, « les parcours d’achats dans un monde connecté en permanence »

Participants :

Professionnels : Aladin Mekki (Picom), Arnaud Gournac (Directeur Innovation du Groupe Carrefour) et Anne-Laure Bigot de l’enseigne Citadium
Universitaire : Sandrine Médioni

10h30- 11h : Pause

  • 11h – 12h15 (Auditorium) : « La nouvelle dynamique des Grands Magasins français », table ronde sponsorisée par l’Union du Grand Commerce de Centre-Ville (UCV, membre de l’Alliance du commerce) et animée par Valérie Renaudin

Avec Eric Costa, président de Citynove (Groupe Galeries Lafayette), Christine Beaude (Directrice Administrative et Financière du Bon Marché) et Laurent Shenten (Directeur de la Division Internationale du Printemps)

  • 12h15-12h45 (Auditorium), Grand Orateur, Monsieur Liot (Directeur Général) : « le repositionnement du BHV », interrogé par Paul Lapoule

12H45-14h : Déjeuner

  • 14h-15h30, sessions 1, 2 et 3 : neuf communications de recherches en parallèle

Session 1 (amphi 1026) : Nouvelles technologies, stratégies et usages

  • Explorer la récurrence d’usage des applications mobiles : une étude qualitative.
    Sandrine Médioni et Martine Deparis
  • La marque 2.0: l’humilité comme condition nécessaire de la relation marque consommateur ?
    Béatrice Siadou-Martin et Gilles Sere De Lanauze
  • Plus vite ou plus geek? Effets comparés de la pression temporelle chronique et de l’attitude envers la technologie sur le choix d’une formule de distribution.
    Jeanne Lallement et Andréa Gourmelen
  • Le Self-Service Mobile Technologies (SSMT) : est-ce un moyen de création ou de destruction de la valeur ? Une application dans le secteur de la restauration.
    Intissar Abbes et Yousra Hallem.

Session 2 (amphi 1028): Trajectoires et parcours client

  • Travail du client: mode d’emploi ! Une analyse des modes de contrôle du travail du client exécutant par les enseignes.
    Karine Picot-Coupey et Tahar Caroline
  • Développer la confiance à l’égard d’une enseigne multicanal de prêt-à-porter : le rôle clef de l’intégration perçue des canaux de distribution.
    Hanene Oueslati
  • L’analyse de réseaux appliquée aux trajectoires de magasinage, quels enjeux managériaux ?
    Michaël Flacandji et Héloïse Berkowitz

Session 3 (amphi 1030): Prix, cherté, valeur

  • Un pouvoir émotionnel de la promotion ? Quand les effets de saillance et d’ancrage impactent les réductions de prix.
    Fanny Paris
  • L’influence des valeurs non utilitaires de magasinage sur la fidélité au centre commercial : application au Maroc et en Tunisie.
    Mbaye Fall Diallo, Souad Djelassi, Delphine Godefroit-Winkel,
  • Le sentiment de vie chère ; vers une extension du concept de cherté perçue. Revue de la littérature, définition et conséquences du concept sur le comportement d’achat des consommateurs.
    Gaëlle Pothin
  • 15h30-16h45 (Auditorium) : « le commerce, centre ou périphérie d’un monde coopératif et collaboratif ? » Table ronde sponsorisée par la Fédération du Commerce Coopératif et Associé, animée par Philippe Moati

Participants :

Professionnels : Madame Alexandra Bouthelier (Secrétaire générale de la FCA) et Monsieur Martinez, directeur des ECF (Ecoles de conduite française)
Universitaire : Isabelle Collin-Lachaud

16h45 -17h : Pause

  • 17h-17h15 (Auditorium) : Philippe Houzé, Président du Directoire du Groupe Galeries Lafayette
  • 17H15-18H45 (Auditorium) : sessions plénières des communications primées.

Lien entre immersion et acte d’achat dans un point de vente : implications théoriques et managériales. PRIX JEUNE CHERCHEUR E.THIL, Laurent Maubisson

-Achat de produits locaux et proximité perçue en Grandes Surfaces Alimentaires.

   PRIX FCD, Bruno Mazières et Marie-France Gauthier

  NB : Le PRIX ICOM est en attente

Remises des prix par les grands orateurs : Patrick Brunier, (PICOM) et Jacques Creyssel (FCD).

20h30 : Diner de Gala

Vendredi 16 Octobre

  • 9h-10h30, sessions 4, 5 et 6 : neuf communications de recherches en parallèle

Session 4 (amphi 1026) : Expérience d’achat et proximité

  • Légitimité territoriale et confiance, au cœur des stratégies des marques de distributeur de terroir.
    René Pierre Beylier
  • La résistance des acteurs locaux face aux distributeurs étrangers en Asie : une question de proximité ?
    Claire Capo et Marie-Laure Baron
  • La distribution des produits monastiques dans les magasins d’abbayes: une expérience d’achat sous le signe du rapport au temps.
    Marie Paquier et Sophie Morin-Delerm

Session 5 (amphi 1028) : Management et tourisme

  • Faut-il toujours sourire au client lors de rencontres de service ? Une approche perceptuelle par les personnels en contact en hôtellerie.
    Amélie Clauzel et Caroline Riché
  • L’influence de l’aide donnée au client sur sa participation et sa confiance en grande distribution.
    Lionel Nicod et Sylvie Llosa
  • La reconnaissance des parties prenantes dans une coopérative de consommation.
    Philippe Pasquet, Isabelle Sauviat et Magali Boespflug

Session 6 (amphi 1030) : Stratégies et réseaux

  • Les constructeurs automobiles et leurs réseaux de distribution : je t’aime, moi non plus.
    Anne Queffelec
  • La construction des avantages concurrentiels des coopératives de consommateurs. Le cas des Coop Italiennes.
    Enrico Colla
  • Concurrence verticale industriels-distributeurs : stratégie des acteurs et évolution du droit.
    Odile Chanut

10h30-11h : Pause

  • 11h – 12h15 (Auditorium) : « le commerce à l’époque des objets connectés », table ronde sponsorisée par le PICOM, animée par Pierre Blanc (PICOM)

Participants potentiels :

Professionnels : Jérôme Fruchard (Centre National de l’emballage) et, à confirmer, un responsable des enseignes Leroy Merlin ou Boulanger et d’une start up
Universitaire : Christophe Bénavent

  • 12h15- 12h45 (Auditorium) : Présentation, « Commerce et société », les publications de l’année (livres parus sur le commerce en général)» patronnée par la FCA.

12h45-14h : Déjeuner

14h-15h15 (Auditorium) :

  • Table ronde animée par Enrico Colla : « Où en sont les coopératives de consommateurs en Europe ? », sponsorisée par la FNCC (Fédération Nationale des Coopératives de Consommateurs)

Participants :

Professionnels : Monsieur Olivier Mugnier (Secrétaire général de la Fédération Nationale des Coopératives de Consommateurs) et, à confirmer, un représentant de Coop Atlantique, de Coop Italia,
Universitaire : Magali Boespflug

  • 15h15-16h45, sessions 7 et 8 : six communications de recherches en parallèle

Session 7 (amphi 1028) : Nouveaux positionnements : Codes, Immersion et émotions

  • Le positionnement émotionnel du magasin : un indicateur de son potentiel émotionne.
    Patrice Cottet, Marie-Christine Lichtlé, Véronique Plichon et Jean-Marc Ferrandi
  • Andy Warhol l’avait prédit : les magasins de luxe deviennent des musées…
    Christel De Lassus
  • Une enseigne a-t-elle intérêt à bouleverser les codes du genre ? Réactions d’enfants exposés au catalogue de jouets de Système U.
    Isabelle Ulrich et Pascale Ezan

Session 8 (amphi 1030) : Histoire, droit et sociologie

  • Dans l’ombre d’Edouard Leclerc, Roger Berthier.
    Tristan Jacques
  • Imaginaire marchand.
    Eve Lamendour et Valérie Charrière
  • Une nouvelle législation pour la localisation des drives alimentaires.
    Gilles Marouseau

16h45 (Auditorium) : fin du colloque.

14h-16H45 : Colloque Doctoral

L’EXPOSITION « Histoires de grands magasins. Vertige du foisonnement » EST VISIBLE LE 15 ET LE 16 OCTOBRE TOUTE LA JOURNEE DE 9H à 18H

Information générale sur l’Association Etienne Thil : sur le site http://ethil.org

n°273-274 « Tenir toujours fortement comme les deux bouts de la chaîne »

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« Tenir toujours fortement comme les deux bouts de la chaîne »

par Philippe Naszályi – Directeur de La RSG

Philippe Naszalyi LaRSG

Ce numéro double du cœur de l’année du cinquantenaire et qui paraît avec retard, est symbolique de ce que notre revue depuis sa création en 1965, a toujours essayé de faire : Produire une recherche et non pas des publications.

C’est une lourde de tâche que de « tenir toujours fortement comme les deux bouts de la chaîne quoiqu’on ne voit pas toujours par où l’enchaînement se continue » pour reprendre la formule célèbre de Bossuet[1].

Telle est la tâche de la rédaction, et notamment de sa rédactrice en chef qui, après trois ans pleins de travail bénévole, est appelée à nous quitter, pour de nouvelles fonctions au sein de son université[2]. Remercions Aude d’Andria qui a bâti les numéros de cette année 2015 qui s’égrène devant nous.

Mais que sont donc ces « deux bouts de la chaîne » ?

La réponse est simple et masque le travail à accomplir. En cette année du cinquantenaire, la revue a souhaité démontrer qu’elle est toujours, la première revue francophone de management.

De par la date de sa création, elle l’est par l’âge. Mais ce n’est pas seulement par l’ancienneté qu’elle entend le rester.

Lorsque « le meilleur économiste de France », Raymond Barre, alors Premier ministre, lui a décerné ce titre, c’était parce qu’elle se distinguait de ces consœurs, par une originalité, une liberté de ton et un choix de faire de la gestion une matière vivante en phase avec les évolutions des entreprises – rappelons qu’elle s’appelait alors : direction et gestion des entreprises.

Depuis 1989, je veille à tenir ces « deux bouts de la chaîne » qui en font parfois crisser certains, mais nous maintiennent dans le peloton de tête des revues à l’étranger.

Cette année particulière, la Rédaction a entendu que chacun des numéros qui paraissent à partir du cœur de l’année, celui-ci est donc le premier, comporte à la fois les articles sélectionnés par trois évaluateurs, dont un étranger, et un cahier, issu d’un colloque.

Il ne s’agit pas ici de la publication de colloques comme certains le font, par manque de matières, mais bien d’une volonté de s’inscrire dans la meilleure part de la production vive que donne un lieu où s’expose et se débat la recherche en action, mais avec les filtres que nous imposons à tout article avant sa publication.

Nous avons un peu, présumé de nos forces, car ce long travail d’évaluation, ne permet pas le respect des dates précises de publication. Nous présentons pour cela nos excuses aux auteurs et à vous, lecteurs !

Nous sommes toutefois rassérénés de faire en conscience, un travail qui ne se fait nulle part ailleurs.

En effet, pour assurer la qualité de la production, aux trois évaluateurs, nous ajoutons deux réviseurs. Ils vérifient et contrôlent chacune des références bibliographiques de chaque article.

Nos auteurs publiés le savent bien, lorsqu’ils reçoivent un courriel assez impératif de ma part, pour valider et vérifier les remarques des réviseurs !

La qualité que nous vous devons, ne l’est pas au nom de normes ou de procédés d’évaluation externes, mais bien au nom du respect que l’on doit à celui qui nous fait confiance, qu’il soit auteur ou lecteur.

Nous ne sommes toutefois pas à l’abri de quelques mystifications ou indélicatesses ! Grâce à des lecteurs attentifs, venus de Tunisie, nous venons de faire supprimer de la base de Cairn, deux articles qui avaient considéré des masters d’étudiants, comme pouvant être empruntés partiellement, mais sans citation des auteurs réels.

C’est une chose particulièrement lâche et écœurante que de s’approprier le travail d’autrui, surtout lorsqu’il est en position de dépendance comme l’est un étudiant face à un enseignant. Nous laissons ainsi à de « grands penseurs », Alain M… ou Jacques A….., « conseillers des princes » qui nous gouvernent, le redoutable écueil moral du plagiat !

Ce numéro 273-274 présente donc en troisième partie, un cahier de recherche, fruit d’un colloque. Nous le devons à une collaboration entre un laboratoire universitaire jeune, le Litem, ici sa branche Tem, conduite par Jean-Luc Moriceau et Isabela Paes et un laboratoire privé, Umalis sous la conduite de Julien Billion et de Géraldine Guérillot. Il traite de La déconstruction créatrice du travail : Innovations, opportunités et pièges. Les six articles sélectionnés, émanent de jeunes chercheurs, et sont à bien des égards, décoiffants. Ils apportent une réflexion pluridisciplinaire que nous ne cessons d’appeler de nos vœux pour sortir de la « scolastique » éculée, néo-libérale ou néo-marxiste.

L’on peut même ajouter qu’on y trouve dans ce cahier et chez un jeune auteur, ce qui ne peut que ravir « un amateur de cabinet de curiosités » cette suprême délectation de l’académicien, ou ce plaisir indicible de sentir un fumet raffiné. En un mot, ce goût du travail bien fait qui sait interroger « la racine noble : ἔργον », avec son accentuation grecque, et qui ne réduit sûrement pas à la moderne « ergonomie », ou qui se plonge dans la « racine sombre : tripalium » qui ne peut se résumer à des délices recherchés par les sectateurs du divin marquis !

En un mot, un travail profond et éclairant, encore possible, mais pour si peu de temps, puisque nous n’avons pas encore été complètement inféodés à l’inculture que les programmes qui vont être imposés aux collégiens, nous promettent. En privant, les jeunes « têtes blondes », de ce qui fut l’honneur de l’école de République, on coupe un enracinement classique, réellement démocratisé puisqu’il était offert à toutes et à tous !

Quand on invoque tant ces valeurs, il vaut mieux ne pas en détruire les assises, si l’on veut rester crédible !

Clin d’œil également, car ces articles innovants, se placent à la fin d’un numéro dont le premier dossier, est justement consacré aux normes et mesures. Aucune contradiction dans ce choix, mais l’application des « deux bouts de la chaîne ». Cinq forts articles charpentent cette réflexion où « normes et mesures » valident ou non, la performance dans le cadre multipolaire des économies régionales du monde.

Le lien entre les « deux bouts de la chaîne », que sont le dossier initial et le cahier final, est naturellement constitué par une transition sur l’entreprise. Entreprendre et environnement turbulent est un petit bijou enchâssé. Les trois articles que l’on doit à des auteurs éprouvés, traitent successivement de l’entrepreneuriat dans son concept, de problèmes de finance notamment dans ce qui constitue la base de l’entrepreneuriat que sont les TPE, et « finis coronat opus », assure la transition avec le cahier final, par une remarquable analyse de discours…pour les plans dits de sauvegarde de l’emploi. L’initiative créatrice, les moyens et les hommes pour la mettre en action, c’est bien l’entreprise !

Deux autres cahiers de recherche suivront. Mais d’ores et déjà, nous vous confions ces « deux bouts de la chaîne » !

_________________________________________________

[1] Jacques Bénigne Bossuet, « du Libre arbitre », chapitre IV, Paris 1677.

[2] Aude d’Andria a été nommée « chargée de mission entrepreneuriat » à l’Université d’Evry-val d’Essonne et notamment dans le cadre de l’entrée de cette université dans l’Université Paris-Saclay.

Nomination de Béatrice Khaiat nommée Directrice générale de Campus France

Béatrice Khaiat a été nommée samedi 18 Juillet 2015, par décret du Président de la République, Directrice générale de Campus France. Elle succède à Antoine Grassin qui occupait cette fonction depuis mai 2012.

Depuis avril 2014, Béatrice Khaiat était Directrice générale adjointe de Campus France. Béatrice Khaiat, spécialiste de l’éducation et de la mobilité internationale des étudiants, connait parfaitement l’établissement dont elle prend la direction. Présente à Edufrance dès les premières années, elle a participé à sa création et l’a dirigé de 2000 à 2006 et de 2009 à 2012.

Béatrice Khaiat a également été adjointe du Secrétaire général de la Présidence Française de l’Union européenne, de septembre 2007 à mars 2009. Elle a par ailleurs à plusieurs reprises occupé des postes dans des cabinets ministériels : chef adjointe du cabinet de Claude Allègre, puis du cabinet de Jack Lang, Ministres en charge de l’Education nationale, (1997-2000) et, plus récemment, conseillère technique au cabinet de Jean-Marc Ayrault, Premier ministre (2012-2014).

Béatrice Khaiat est diplômée de l’ESCP-Europe, de l’Institut d’Etudes Politiques et de Johns Hopkins University.

Campus France est un EPIC (Etablissement Public à caractère industriel et commercial) placé sous la tutelle des ministères chargés des affaires étrangères et de l’enseignement supérieur et de la recherche. Campus France a pour principales missions la promotion de l’enseignement supérieur français à l’étranger, l’accueil des étudiants en France et la gestion des boursiers des gouvernements français et étrangers.

 

La FNCD, un réseau impliqué pour changer le dialogue social

La FNCD a pour vocation d’être un lieu d’échanges, de réflexions et de propositions, un « réservoir d’intelligences » sur les sujets d’intérêts communs aux organisations membres : représentation, statut, rémunération, conseils et défenses juridiques, retraite, actionnariat et épargne salariale.

Rassemblant de nombreuses composantes, la FNCD est également représentée au sein de la FAIDER (Fédération des Associations Indépendantes de Défense des Epargnants pour la Retraite) et de l’ANSA (Association Nationale des Sociétés par Actions). Elle entretient aussi des relations étroites avec la FAS (Fédération des Actionnaires Salariés). Cette diversité : « c’est une de nos forces ».

La FNCD est la voix des dirigeants salariés pour :

  • refonder le dialogue social en élargissant le périmètre du paritarisme avec les actionnaires salariés
  • promouvoir un code de déontologie chez les partenaires sociaux, respectueux des personnes quels que soient leurs statuts.

La FNCD publie régulièrement une lettre d’information intitulée Réseau :
– Réseaux n°1 – octobre 2014
Réseaux n°2 – février 2015
– Réseaux n°3 – mars 2015

http://fncd.eu/

 

Grèce : la fin de la démocratie en Europe et le retour de la souveraineté limitée de Brejnev

Myard
Jacques Myard

Selon Jacques Myard, Député : « C’est devenu une sorte de jeu que de brocarder ces “vilains Grecs” qui auraient triché pour entrer dans la zone euro, ils n’auraient que ce qu’ils méritent et ils doivent encore se serrer la ceinture ! En réalité ce qui se passe aujourd’hui est d’une extrême gravité. Au-delà de la question propre de l’euro, l’euro groupe vient de signifier au peuple grec que la démocratie est morte, mise hors la loi en Europe !

En effet, en rompant unilatéralement les négociations avec Athènes au motif que le Premier Ministre Alexis Tsipras décide de soumettre au référendum le projet d’accord avec l’UE – Tsipras estime en effet qu’il n’a pas été élu pour imposer à son peuple de nouveaux sacrifices et que seul le peuple peut trancher – l’Eurogroupe joue tout simplement le renversement du gouvernement grec, sa chute en lui signifiant c’est comme cela, c’est à prendre pour le 30 juin, point final.

C’est tout simplement scandaleux et extrêmement dangereux de jouer ainsi la chute de Tsipras. C’est non seulement fouler au peuple la libre détermination d’un peuple fondement même de l’Europe – du moins comme ses pères fondateurs l’ont rêver – mais c’est aussi prendre le risque d’une guerre civile en Grèce, tout simplement parce-que les Grecs sont à bout et ne peuvent plus se serrer la ceinture.

Les masques sont tombés ! L’Allemagne impose son diktat et sa purge et petit toutou la France la suit ! Berlin réinvente la fameuse doctrine de la souveraineté limitée de ce champion de la démocratie qu’était Brejnev, on croit rêver !

L’Europe, par dogmatisme, soumise à l’oligarchie technocratique totalement aveugle aux réalités entre dans une zone de risques tout azimut.

Vouloir la chute du gouvernement d’Athènes, et croire qu’un nouveau gouvernement puisse imposer de nouveaux sacrifices au peuple grec pour rembourser ceux-là mêmes qui ont mis la Grèce en faillite relève tout simplement du délire !

La Grèce sortira de la zone euro, il n’y a pas d’autre solution. Elle dévaluera, elle retrouvera alors de la compétitivité et les créanciers devront rééchelonner sa dette à long terme et petit à petit elle retrouvera de la croissance ! C’est le seul moyen pour les créanciers de la Grèce de récupérer à l’avenir une partie de leurs créances !

Ce scenario ne peut pas plaire aux eurobéats qui voient leur monde s’écrouler, ils préfèrent sacrifier les peuples sur l’autel vaniteux de leur utopie. Mais ils oublient que la colère des peuples peut être terrible ! »

Marie FRANQUEZA présidente de la Fédération Régionale des Industries Agro-Alimentaires

Lors de sa réunion du 12 juin dernier, le Conseil d’Administration de la FRIAA a élu pour Présidente, Marie FRANQUEZA, dirigeante de la Conserverie au Bec Fin, située à Cogolin dans le Var. Marie FRANQUEZA est une fidèle porte-parole de la gastronomie provençale à travers le monde. Sa cuisine gourmande vous entraîne au coeur de la Provence.

Marie FRANQUEZA cultive à la fois Provençalité et Modernité :

  • Les traditions, elle les défend au travers de ses produits, une large gamme de spécialités régionales : rouille, aïoli, anchoïade, tapenade, saussoun, sauces tomates, ratatouille de Provence… mais surtout des soupes élaborées dans le plus pur respect des recettes provençales : Soupe de poissons, au pistou, bouillabaisse, … Ces spécialités culinaires sont réalisées de manière artisanale à partir de produits frais du terroir. Que ce soit pour les légumes ou les poissons, Marie FRANQUEZA s’attache à travailler en partenariat étroit avec les pêcheurs du Golfe de Saint-Tropez d’une part et les agriculteurs régionaux d’autre part.
  • Son entreprise, créée en 1991, elle la met au service de la création et de la découverte, pour une traduction moderne du régime alimentaire méditerranéen. Issus de recettes originales, ces produits s’adressent à une clientèle au palais averti : Soupe de Marrons de Collobrières, Gaspacho, Soupe de Langoustines, Confit de figues noires de Solliès-Pont.… Située au pied des collines du massif des Maures, la Conserverie au Bec Fin n’a pas manqué d’intégrer une offre agro-touristique, en mettant en avant l’authenticité de ses produits.
Marie FRANQUEZA
Marie FRANQUEZA

Marie FRANQUEZA est non seulement l’ambassadrice de l’art de vivre en Provence, mais aussi une Femme de Réseaux. Cela se traduit par un engagement de longue date, au sein de l’association des Femmes Chefs d’Entreprises, dont elle est la Présidente Fondatrice de la délégation du Golfe de Saint-Tropez, mais aussi à l’Union Patronale du Var et à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Var. En tant qu’acteur totalement baigné dans le tissu économique local, prendre en main la destinée du tissu agroalimentaire régional prend aujourd’hui tout son sens.

Sa stratégie est résolument tournée vers le dynamisme collectif, vers une mise en relation des PME régionales pour renforcer leurs activités, allant de la participation unie sur les salons professionnels jusqu’à la mutualisation de leurs forces. Elle ne manquera pas de s’appuyer sur les atouts exceptionnels de notre Région : son attractivité et sa notoriété.

(*) La Fédération Régionale des Industries Agro-Alimentaires (FRIAA) de Provence Alpes Côte d’Azur fédère plus de 200 entreprises sur ce territoire et favorise le développement du tissu alimentaire régional par un travail en réseau et une offre de services de proximité. En Provence Alpes Côte d’Azur, l’agroalimentaire est un secteur industriel majeur, avec un chiffre d’affaires de 7,7 milliards d’euros, dont un quart à l’export, et 37 000 salariés. La FRIAA est l’interlocuteur privilégié des pouvoirs publics, des collectivités territoriales et des médias sur les sujets liés à l’alimentaire en PACA.

www.friaapaca.com

 

friaa

“Des faussaires dans les labos” selon Le Monde…

Avec le printemps fleurissent les pensées, et nous n’évoquerons pas ici les plantes à massifs , comme celles des labos sur les excès de la fausse recherche…

500 ou 600 articles de revues à comité retirés par an

Le Monde, dans un article intitulé “Des faussaires dans les labos“, quantifie la situation : “Chaque jour ou presque, le site Retraction Watch annonce le retrait de la littérature scientifique de travaux de recherche. Ce site, en se concentrant sur l’unité de production élémentaire de la science – l’article publié dans une revue à comité de lecture –, est devenu l’un des baromètres de la qualité de la recherche et des fraudes qui peuvent la miner. « Nous en sommes à 500 ou 600 par an », constate Ivan Oransky, l’un des deux fondateurs de la plate-forme américaine créée en 2010. Retrait ou rétractation, le terme signifie que l’éditeur juge que l’article, n’étant plus considéré comme fiable, ne peut plus être cité.”

“Les sciences sociales ne sont pas épargnées.”

Dans un autre article intitulé “Édition scientifique : plus d’articles, moins de sérieux” d’Olivier Monod publié par EducPros l’enquête révèle par ailleurs que “Les revues prédatrices détournent ainsi le mouvement de l’open access. L’idée de départ est belle : la recherche doit être gratuite et disponible pour tous immédiatement. […] Une solution qui est d’ailleurs défendue par l’Académie des sciences. […]
Les sciences sociales ne sont pas épargnées.  La récente polémique autour de la revue “Société”, de Michel Maffesoli, relance aussi la question du peer review. Deux sociologues ont écrit un faux article basé sur rien, sous un faux nom inexistant, et l’article a été publié.”

 

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Illustration : couverture de Le Livre des grandes arnaques : 50 portraits de menteurs, de faussaires et d’usurpateurs à travers l’histoire, C. Didier et G. Bricout,  De la Martinière Jeunesse, 2014.

Une aristocratie financière internationale favorisée par des élus de gauche et de droite

marc-chesney-de-la-grande-guerre-a-la-crise-permanente« Les marchés financiers et les grandes banques ont atteint une taille, une complexité et un degré d’opacité particulièrement inquiétants, qui leur permet d’accroître encore plus leur pouvoir. » C’est le vice­-directeur du département Banque et finance de l’Université de Zurich, auparavant professeur de finance à HEC Paris qui le dit.
Dans son ouvrage-­manifeste « De la grande Guerre à la crise permanente, La montée en puissance de l’aristocratie financière et l’échec de la démocratie », qui paraît cette semaine, Marc Chesney déclare que la crise financière de 2007 n’est toujours pas terminée. Il expose les causes à l’origine de cette situation et dénonce le rôle accru de la financiarisation de l’économie et la montée en puissance de l’aristocratie financière.

« Au niveau international, les dirigeants élus, qu’ils soient de gauche ou de droite, n’appliquent le plus souvent qu’une seule et même politique économique, celle qui répond aux intérêts de l’aristocratie financière, et qui ne fait qu’accentuer la crise et assombrir les perspectives d’avenir : il est paradoxal qu’une petite minorité de la population mondiale soit en situation d’imposer sa volonté à l’ensemble de la société » accuse l’auteur. En appelant à une moralisation de la finance, Marc Chesney dénonce certains états de fait, comme le renflouement des grandes banques par le contribuable, les bonus astronomiques perçus par leurs directeurs. Il propose aussi des solutions simples et concrètes, comme l’introduction d’une taxe sur toutes les transactions électroniques, qui permettrait de fortement réduire les impôts actuels, ou la mise en place d’un processus de certification des produits financiers, pour assainir les marchés afin d’investir et financer la création d’emplois. Une démarche nécessaire, selon l’auteur, car pour lui, « aujourd’hui, c’est au nom de la satisfaction de marchés financiers, qui par nature demeurent insatisfaits, que les générations actuelles souffrent », et notamment du chômage.

Un succès en Suisse alémanique

Paru en allemand en 2014, l’ouvrage a déjà rencontré un franc succès. Qualifié de « véritable polar financier » par Helmut Hubacher, dans la Schweizer Illustrierte, il est présenté comme une lecture incontournable par la NZZ am Sonntag : « Voici quelques propositions libérales, invitant les acteurs de la finance-casino à revenir sur le chemin de la vertu (…). Dans ce petit livre, Chesney a condensé sa pensée fondamentale de manière si compréhensible qu’on peut le lire sans connaissance préalable (…). Un livre que tous les politiciens démocratiquement élus devraient considérer comme une lecture obligatoire ».

L’auteur
Marc Chesney est professeur à l’Université de Zurich après l’avoir été à HEC Paris, où il a aussi été doyen associé. Depuis de nombreuses années il développe une analyse critique du secteur financier. Marc Chesney est membre de Finance Watch (www.finance-watch.org) et de Contrepoint.

n°272 Transfer ou transfert

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Transfer ou transfert

par Philippe Naszályi – Directeur de La RSG

Philippe Naszalyi

« Porter au-delà » tel est le sens de la racine latine de ce mot anglais dont la version française est très souvent utilisée, dans son acception freudienne. Là, n’est pourtant pas notre propos. Ce deuxième numéro de notre 50e année, ne s’inscrit pas dans « le déplacement d’une conduite émotionnelle par rapport à un objet infantile, à un autre objet ou à une autre personne[1] ».

Il se veut tout entier ouvert aux technologies et à leur transfert dans l’entreprise ou aux organisations.

« La valorisation de la recherche publique et le transfert de technologies représentent plus que jamais des enjeux stratégiques pour notre pays. Alors que la compétitivité hors coûts est le seul levier porteur de croissance pour nos industries, la capacité de la recherche publique à constituer une source d’innovations pour les entreprises est une condition essentielle à leur succès » comme souligne Nicolas Carboni, Président de Connectus-Alsace et nouveau Président du Réseau CURIE[2], association qui, fort de ses 170 membres, fédère depuis près de 25 ans, les professionnels de la valorisation, du transfert de technologie et de l’innovation issue de la recherche publique[3].

Une publication comme la nôtre s’inscrit, depuis 50 ans, dans cette logique car elle est déjà vectrice du transfert de connaissances. Comme le rappelle, la présidente d’Agreenium[4], Marion Guillou[5], « il faut lire pour savoir où en sont les autres, et soi-même diffuser ses propres innovations. »

Déjà en 1965, le grand spécialiste du marketing, Roger Grémillard écrivait qu’ « un cadre à hautes responsabilités ou un chef d’entreprise vaut autant parce qu’il sait que par tout ce qu’il accepte d’apprendre ».

On est souvent bien loin du compte dans nombre d’entreprises ou d’organisations, où les responsables, pressés par l’immédiateté ou le court-terme sont peu enclins à une réflexion, parfois un peu complexe, mais à bien des égards, salvatrice. Tout recul sur ses pratiques est ouverture et à terme innovation !

C’est sans doute pour ne pas rester dans une approche trop théorique qui parfois rebute, à tort, le praticien que nous avons développé un sommaire qui se veut résolument ancré dans le transfert immédiat de technologies éprouvées et à bien des aspects novatrices et parfois innovantes :

  • Internet et les nouvelles pratiques de gestion,
  • De la théorie à la pratique,
  • Marketing du consommateur,

sont les trois dossiers de ce numéro.

Ils collent parfaitement à cette définition que donne l’Association of University Technology Managers (AUTM), d’un « transfert de découvertes scientifiques par un organisme à un autre, à des fins de développement et de commercialisation≫.

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  1. Daniel Lagache, L’Unité de la psychologie, Quadrige Presses universitaires de France, 1949 p. 33.
  2. 23 juin 2014.
  3. http://www.curie.asso.fr/-Qui-sommes-nous-.html
  4. Établissement Public de Coopération pour l’enseignement et la recherche en agriculture, alimentation et environnement.
  5. 40e anniversaire, de la FNPS, Paris, 24 novembre 2014.

Journée “Hommage à Bernard Maris” – UniversitéParis 8, le 19 mai 2015

 Journée d’études du 19 mai 2015
« Hommage à Bernard Maris »
Université Paris 8
Amphithéâtre D E 2

Organisée par la Présidence de Paris 8, l’Institut d’études européennes de Paris 8, avec le soutien des laboratoires LED-EA 3391, CRESPPA-Labtop UMR CNRS 7217 et de l’Association Charles Gide pour l’étude de la Pensée Économique

Ouverture officielle : 10h
Danielle Tartakowsky, Présidente de l’Université Paris 8
Francis Wurtz, Président du Conseil de l’Institut d’études européennes de Paris 8
Mireille Azzoug, co-fondatrice et directrice honoraire de l’Institut d’études européennes

Première table-ronde
Bernard Maris passeur : 11h30 – 13h
Jean-Michel Boissier, journaliste indépendant, membre de Reporters sans frontières
Patricia Martin, journaliste, productrice de radio, présentatrice du 7/9 du week-end de France Inter
Dominique Rousset, productrice de L’Économie en questions, France Culture
Dominique Seux, directeur de la rédaction des Échos

Animation : Marc le Glatin, PAST, directeur du théâtre de Chelles, directeur adjoint de l’Institut d’études européennes

Débat avec la salle

Déjeuner

Deuxième table-ronde
Bernard Maris, économiste et lecteur de John Maynard Keynes : 14h30 – 16h30
Ghislain Deleplace, professeur émérite d’économie à Paris 8
Jean-Marie Harribey, maître de conférences en économie à Bordeaux 4, membre des Économistes atterrés
Olivier Pastré, professeur d’économie à Paris 8
Gilles Raveaud, maître de conférences en économie à l’Institut d’études européennes

Animation : Christian Chavagneux, éditorialiste à Alternatives économiques

Débat avec la salle

Troisième table-ronde
Bernard Maris essayiste et écrivain : 17h – 18h30
Anne-Marie Autissier, directrice de l’Institut d’études européennes
Sylvain Bourmeau, journaliste et producteur de La Suite dans les idées à France Culture
Thomas Serrier, maître de conférences en études germanistiques à l’Institut d’études européennes de Paris 8 et à l’Université européenne Viadrina
Joseph Zimet, directeur général de la Mission du Centenaire de la première guerre mondiale

Animation : Arnaud Orain, professeur d’économie à l’Institut d’études européennes

Débat avec la salle

Propos conclusifs : 18h30-19h
Anne-Marie Autissier, directrice de l’Institut d’études européennes
Bernard Cassen, vice-président du conseil de l’Institut d’études européennes

Jean-Paul Betbeze dit “Attention : risque de krach obligataire devant !”

JP_Betbeze“7 mai 2015 : la France emprunte à 10 ans à 0,83 %, 6 mai à 0,84 %, 4 mai à 0,65 %. Pas de quoi s’affoler, me direz-vous ! Sauf qu’elle empruntait à 0,26 % le 20 avril 2015. Faut-il alors s’inquiéter d’une hausse d’un demi-pourcent, 0,57 % pour être précis ? Sauf s’il s’agit en fait d’une hausse de 220 % en quinze jours. Sauf que nous revoilà au 11 décembre 2014. Sauf que nous avons perdu 5 mois de baisse en 15 jours. Comment comprendre ce retournement si fort et si violent ? Faut-il s’en inquiéter ?

taux sur dette

Oui, il faut s’en inquiéter. Il faut accélérer les réformes pour soutenir la croissance. Même si la hausse ne se poursuit pas à ce rythme, grâce pour une bonne part à la BCE, un signal a été donné par les marchés : les taux ont trop baissé, dans une valse à 4 temps.

  1. Au début, les taux d’intérêt baissent « normalement ». L’économie va mal. L’épargne est abondante et inquiète. Elle ne veut pas prendre de risque et va vers les meilleures signatures d’Etats et d’entreprises. Beaucoup d’épargne et pas de risque : sir, les taux baissent !
  2. Cette baisse « normale » ne suffit même pas à enclencher la reprise. Les banques centrales américaine, anglaise, japonaise baissent alors leurs taux courts à zéro, puis interviennent sur les taux longs. Chose exceptionnelle, elles achètent des bons du trésor. Tous les taux baissent alors. La situation s’améliore, mais très lentement.
  3. Devant la fragilité de cette situation, Ben Bernanke et Janet Yellen jouent les prolongations pour monter les taux courts. Leur crainte : une forte remontée des taux longs, un krach qui ferait plonger la bourse et replonger l’économie. Nous en sommes toujours là : dans ces fragilités et ces prolongations. L’économie américaine croît à 2,3 %, le taux de chômage est à 5,4 %, mais l’inflation est à zéro ! Ce miracle, ou plutôt cette anomalie, s’explique un peu par le dollar fort et le pétrole bas, surtout par des salaires en faible hausse. Les qualifications moyennes sont sous pression devant ce monde plus exigeant des big data et des réseaux, les chômeurs de longue durée quittent le marché du travail. Pour avancer plus, il faut que les profits montent encore pour former plus et mieux.
  4. Les taux se mettent à « trop baisser » avec l’entrée en lice de la Banque centrale européenne. C’est inévitable : elle vient juste d’avoir le feu vert légal et doit agir vite et fort pour empêcher la déflation et faire repartir la machine. Elle se met alors à acheter les bons du trésor de la zone euro. 60 milliards d’euros par mois, c’est beaucoup, d’autant plus que ceci ne concerne que les bons disponibles à la vente ! Donc ce ne sont ni ceux des fonds souverains (qui entendent garder leurs positions) ni ceux des banques et des assurances (qui doivent les conserver pour raison réglementaire). Voilà donc un marché offreur réduit de moitié, donc des taux qui baissent très fort et très vite devant la puissance d’achat de la BCE. Les Etats adorent cette situation. Ils se bousculent pour obtenir cette épargne qui les paye pour leur prêter. Jusqu’au moment où « trop peu c’est trop peu » ! Un placement allemand ne se passe pas bien. Les marchés se réveillent. Ils se disent que les hausses de taux courts viendront bientôt aux Etats-Unis. En attendant, ils peuvent y investir à long terme à 2%. Et voilà qu’on apprend que les nouvelles économiques européennes sont meilleures ! La volte-face est immédiate.

Comment vivre cette période où les taux remontent ? D’abord, tandis que les Etats-Unis temporisent pour monter leurs taux courts, il nous faut demander à la BCE d’aller plus directement en besogne. Plus directement, c’est acheter des obligations d’entreprises pour faire baisser plus vite les taux dans les entreprises, autrement dit faire monter plus vite les profits. Il s’agit de se renforcer avant la hausse qui viendra des Etats-Unis.
Surtout, les Etats, France en premier, doivent comprendre que le temps béni des « économies budgétaires par la baisse des taux » est fini. Il faut entrer dans le dur des réformes, réduire la dépense publique en modernisant et simplifiant les structures, augmenter la rentabilité des entreprises pour leur permettre d’investir en équipements et en capital humain. La Grèce n’explique ni n’excuse tout. Le krach obligataire qui nous fait si peur aura lieu si on ne comprend pas ce qui se passe et pire – si on n’agit pas.”

Betbeze Conseil

 

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