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n°327 – Démocratiser la gestion ou gérer la démocratie ?

Il y a quelques années (en 1996), peut-être un peu trop péremptoirement, un éditorial de direction et gestion des entreprises(1), le titre initial de notre revue, déclarait : Tout se gère. Quelques-uns des propos avaient alors mécontenté un économiste qui m’avait fait savoir qu’il résiliait son abonnement !

Et pourtant peut-on dire, près de vingt ans plus tard, que c’est bien la gestion qui, « du fait de son objectif, est la résolution de problèmes pratiques et précis » ? Car on le voit tous les jours, notamment avec ce mortifère New Public Management, sévir ce que j’appelais la maladie de la gestion : la gestionite(2). Il s’agit bien d’une « … maladie épidémique dont on ne se relève que très diminué… lorsque l’on s’en relève(3) ». Elle gangrène nos économies et nombre de nos organisations !

Mais, notre propos n’est pas seulement ici de gérer une structure si vaste soit-elle comme celle de l’Éducation nationale ou de la protection sociale, mais au moins dans notre deuxième assertion, d’envisager l’organisation même des pouvoirs publics qui régissent tout !

Notre problématique comporte donc au moins deux approches qui ne coïncident apparemment pas complètement.

Démocratiser la gestion. C’est par excellence, l’idéal de l’Économie Sociale et Solidaire. C’est aussi, et on le sait moins, celui de la « participation » au sens gaullien du terme. En 1948, dans un discours aujourd’hui hélas bien oublié, Charles de Gaulle énonçait ce programme. Pompidou et Giscard le torpillèrent en 1969, puis ce dernier l’enterra avec Chirac en 1974 qui trahissait ainsi le gaulliste, Jacques Chaban-Delmas aux élections présidentielles. « Oui ! » disait le Général, « nous voulons l’Association du travail, du capital, de la direction […], dans le cadre de l’entreprise […]. »

« Quelle forme prendra l’Association ? […] celle de contrats de société, passés sur pied d’égalité entre les divers éléments, […] mais, ceci posé, le contrat devra prévoir et régler la rémunération de chacun, […] en fonction du rendement collectif de l’entreprise constaté périodiquement par l’assemblée des participants(4). »

Et de poursuivre, « Nous voulons faire en sorte que les travailleurs valables deviennent des sociétaires, au lieu d’être des salariés. »

« Sociétaires », ce terme alors utilisé par Charles de Gaulle raisonne favorablement également à l’oreille d’un tenant de l’économie sociale et solidaire. Il s’utilise notamment dans les coopératives, les anciennes coopératives ouvrières (SCOP) devenues Sociétés Coopératives et Participatives ou caricatural lorsqu’une banque coopérative bien connue, le Crédit Mutuel, à chaque printemps, c’est-à-dire à l’approche des assemblées générales des caisses locales, inonde de publicités sur le rôle des sociétaires et du pouvoir qu’ils exercent dans les décisions de la banque dont ils sont théoriquement les propriétaires. Michel Abhervé tout comme Thomas Regazzola, ont dénoncé cette « captation abusive d’image » des grands groupes coopératifs qu’ils soient bancaires(6) ou agricoles(7).

Si même dans les formes d’organisation dont le principe initial : « un homme, une voix », la démocratie réelle laisse à désirer, alors a fortiori, cette dernière, ne peut guère espérer trouver sa place dans les sociétés de capitaux. On les appelle d’ailleurs par facilité : « les entreprises », alors que seule la possession du capital y donne le pouvoir, et encore ! Nous savons en effet que les actionnaires ne sont déjà pas égaux. Il existe des actions sans droit de vote et d’autres avec un vote double. De plus, tout cela ne dépend que de la bonne information(8) des (petits) actionnaires. Quant à des sociétés comme Stellantis, le siège étant à Amsterdam, le vote des actionnaires à Paris, notamment sur la rémunération du dirigeant, le fameux say on pay(9) est purement consultatif !

Cette information qui doit être égale pour tous s’exprime dans la connaissance des documents comptables. Hors, comme le fait remarquer Daniel Bachet : « adopter un langage comptable plutôt qu’un autre, c’est adopter une représentation de l’entreprise, de l’efficacité et des rapports de pouvoir » puisqu’il n’a pour finalité que « des bénéfices potentiels y compris grâce à une évaluation subjective sans référence au marché(10) ».

Donner un pouvoir aux salariés, comme le prônait la participation gaullienne, serait une priorité. Pour ce faire, il faut d’abord refonder le système d’information comptable pour éviter que les salariés ne soient conduits à s’aligner sur la seule logique financière favorable aux intérêts des détenteurs de capitaux comme le souligne encore Daniel Bachet(11).

Tout cela est bien actuel lorsque l’on prend conscience que la recherche immédiate du profit, si chère aux fonds de pension, est totalement contradictoire avec les enjeux écologiques planétaires, mais aussi régionaux. La fuite des compagnies d’assurance devant les catastrophes naturelles, déjà en France, coopératives de production, une fois dépouillées en 1978 de leur statut « ouvrier » de 1947, comme dans les (SCIC) Sociétés Coopératives d’Intérêt Collectif, créées en 2001 ! Un rapport du Sénat, lorsque ce dernier travaillait de manière sérieuse et ouverte, mérite d’être consulté à ce sujet(5).

Mais même dans cette forme, on est souvent très loin de la démocratie voulue. D’abord parce que la démocratie ordonne que chacune des parties prenantes ait le même degré d’information économique et qu’il est rare que les « sachants », ou soi-disant « sachants », partagent l’information ! Cela dévient démontre combien la réforme des retraites imposées au forceps par le Gouvernement macronien n’est pas seulement inique, mais totalement court-termiste. Elle offre à l’épargne privée assurantielle les retraites des catégories les plus aisées ! Une politique de gribouille là aussi terriblement dangereuse pour ces très mauvais gestionnaires qui sont aux affaires !

Gérer la démocratie semble bien alors s’imposer ! Oui, mais comment ? « Vaste programme ! » aurait répondu sans doute le Général ! Il est de bon ton en effet, de fustiger en France, la constitution de la Ve République en oubliant qu’elle n’est justement plus, et de loin, celle de ses fondateurs.

Depuis 1974, les réformes progressives ont visé à dénaturer la démocratie, parfois qualifiée par les plus hostiles de « plébiscitaire », pour imposer une forme devenue omnipotente : l’« État de droit ». Il ne se fonde pourtant que sur l’exacerbation de l’individualisme, « atomiste », dans sa conception libérale qui atteint son paroxysme dans la réforme sarkozyste, mais inspirée du socialiste Badinter avec la QPC (Question Prioritaire de Constitutionalité). Cette dernière fait ployer les votes démocratiques devant l’intérêt particulier au nom d’un principe supposé immanent, mais bien humain. La Cour de Justice de l’Union européenne ne juge pas autrement d’ailleurs en bafouant tous les votes des assemblées démocratiquement élues par les peuples au nom de ce fameux droit.

Or ne nous trompons pas, ce droit « immanent » n’est, comme tous les droits, qu’une opportunité du temps. Sans entrer dans un marxisme militant qui n’est pas nôtre, il suffit d’apprécier à l’aune des enjeux économiques et politiques, les décisions y compris récentes du Conseil constitutionnel. En effet, et cela accentué depuis la présidence de ce Conseil par J.-L. Debré, seul le droit de propriété a été considéré comme absolu. Cela s’est illustré notamment dans le cadre de la transmission des entreprises avec le possible droit de préemption par les salariés en cas de cession(12)(13). La Loi Hamon de 2014, même après les coupes effectuées par le cabinet du ministre de l’Économie Moscovici d’alors, prévoyait l’information « préalablement à la cession d’une entreprise afin de permettre aux salariés de présenter une offre ». Il ne restait pourtant plus que cette mesure, devenue croupion après l’élimination de riches propositions prévues dans le projet de la Loi Hamon auxquelles notre revue avait tenu à s’associer(14), y compris en étant auditionnée en commission au Sénat(15). Et bien même cela a été censuré à la suite d’une QPC, dès le 17 juillet 2015.La « liberté d’entreprise » sanctifiée l’emporte évidemment sur le droit des salariés ! « En l’absence d’homogénéité sociale, l’égalité formelle la plus radicale se transforme en l’inégalité la plus radicale et la démocratie formelle en dictature de la classe dominante(16). »

Il est évident encore que les réformes comme celles qui découlent des ordonnances Juppé obèrent depuis 1996, la démocratie paritaire voulue en 1945, privant les partenaires sociaux de gérer les budgets les plus importants de la société qui sont ceux de la protection sociale au profit de la bureaucratie étatique ! Et pourtant l’AGIC-ARRCO comme celle de l’UNEDIC montrent ô combien, que la gestion paritaire est saine et préserve l’intérêt des cotisants !

Il est manifeste également que la création de la LOLF, le 1er août 2001 qui annule l’ordonnance du 2 janvier 1959 pour les finances publiques, instaure une logique de performance parfaitement néo-libérale. La Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP) du sarkozyste-macronien Woerth a montré toutes ses limites et son effectivité destructrice pour l’appareil de l’État, et tout particulièrement dans les territoires. La révolte des « Gilets jaunes », comme celle du monde rural, relayée par nombre d’élus locaux et d’associations a montré cette générale déréliction !

Il est certain enfin que la réforme 2008, qui semble limiter l’usage du fameux article 49-3 à chaque session parlementaire, est en fait un magnifique leurre qui permet d’imposer toutes les mesures économiques et financières, même en l’absence de vote du Parlement. La meilleure illustration en a été la Réforme des retraites en 2023. Tout cela a été déclaré conforme à la Constitution par un tour de passe-passe qui montre toutes les limites du fameux « État de droit » ! C’est la réalisation que « toute idéologie doit pour se réaliser en tant qu’action politique et sociale, créer et utiliser des institutions et des techniques adaptées à ses principes(17) ». On pourrait ajouter une autre fourberie de cette réforme de 2008, puisque désormais les ministres qui quittent le Gouvernement retrouvent automatiquement leurs sièges de parlementaires alors que sous de Gaulle, au départ du Gouvernement, il fallait aux excellences repasser par la case élection. Un recul de la démocratie en catimini qui n’a rien à envier à la IVe de nos républiques.

Aussi, dire que ces pratiques sont celles de la Ve République est donc risible, injuste et preuve d’une inculture ou d’une rare mauvaise foi quand on se réfère, comme on l’a vu précédemment, aux intentions du premier Président qui ne s’accrocha pas à son fauteuil, lui, après un vote négatif !

Il faut donc revenir non pas aux institutions, mais bien à ceux qui les utilisent, les hommes et les femmes. Le gestionnaire a une vision pragmatique qui peut alors être utile devant cette transgression des institutions par des hommes et des femmes qui n’atteignent pas le pouvoir pour les raisons que l’on serait à bon droit d’attendre d’eux !

On peut imaginer quelques pistes simples :

  • Interdire aux hauts fonctionnaires de devenir des élus.
    Administrer nécessite le sens du service et la neutralité. Les allers-retours entre cabinets, Grands Corps ou Grandes entreprises est le signe d’une véritable cleptocratie. Comment peut-on imaginer qu’un ministre de la Santé, ayant précédemment gouverné une Agence Régionale de Santé(18), puis le cabinet de la Cheffe du Gouvernement, puisse redevenir Conseiller d’État et donc conseiller ou juger en toute impartialité ? Et ce n’est qu’un exemple ! Cette mesure existe déjà pour les militaires en activité et ne suscite pas de controverse.
  • On peut aussi ne valider les élections, et cela serait sain dans les collectivités territoriales, que lorsque les élus ont obtenu au moins la moitié des voix en comptant les électeurs inscrits.
    Cela éviterait sans aucun doute leur procès en illégitimité et la violence que cela suscite. Une « délégation spéciale(19) » sous l’autorité du Préfet est déjà prévue en cas de démission d’un conseil municipal. Paris sous toutes les Républiques et jusqu’en 1977, et cela au mieux de l’intérêt général, n’avait pas de maire ! Cela ne veut pas dire qu’il faille restreindre la démocratie locale, bien au contraire. Cela oblige à susciter une approbation majoritaire et à responsabiliser électeurs comme élus.

Il est certain enfin que quelques règles morales, faute d’être pratiquées à l’évidence par la caste kakistocratique qui est aux affaires depuis quelque temps, doivent être imposées. Ce n’est pas la présence d’ailleurs hypothétique des anciens présidents de la République qui fait honte au Conseil constitutionnel, mais sa composition de copinage éhontée. Un ministre en exercice ne devrait pas pouvoir quitter son maroquin pour y siéger…

ce fut le cas notamment de son actuel président, comme d’autres moins compétents en droit encore par la suite. On peut aussi imaginer que le fait d’avoir fait voter des lois ou pris des ordonnances notamment sur la Sécurité sociale, comme Juppé, empêchent de se prononcer sur la constitutionalité de la réforme des retraites, par une loi justement créée par ces textes et rendue accessible au 49-3 par une réforme constitutionnelle lorsque l’on était justement au Gouvernement.

Ce ne devrait pas être un problème de texte d’abord, mais un problème de respect de soi et des autres ! C’est donc d’abord le signe d’une absence totale de morale de ces hommes qui incarnent cette cacocratie que dénonce André Maïsseu(20).

Repenser l’État au XXIe siècle(21) est un sujet qui concerne tous les courants de pensée et nous sommes heureux de contribuer à faire partager les idées les plus variées sans les épouser obligatoirement (voir page 68). C’est cela le fondement d’un débat démocratique qui semble bien devenu caricatural et donc sectaire en maints endroits ! De même que les Anciens égorgeaient les porteurs de mauvaise nouvelle, comme en témoigne le célèbre tableau de Lecomte de Nouÿ(22), les modernes font des « réseaux sociaux », le bouc émissaire de tous les dérèglements. Un article hors dossier nous apporte les éléments pour comprendre qu’on peut aussi y trouver les raisons de la « formation de l’intention d’agir » (page 75).

Mais il n’appartient pas à un éditorial d’apporter les réponses.

Il doit juste introduire la réflexion.

Ainsi, notre revue a-t-elle tenu à s’ouvrir à une forme nouvelle de démocratie qui a bien du mal à émerger. C’est la démocratie de la santé.

Un premier colloque a été organisé en 2023, Démocratie en Santé et pouvoir d’agir des usagers en partenariat avec le Cnam-Paris. Il a rencontré un succès qui nous a étonné par le nombre des participants et des propositions d’intervention.

Mais, cela nous a confirmé dans l’idée que les gestionnaires avaient raison de s’intéresser à la démocratie.

Un deuxième colloque aura lieu en partenariat toujours avec le Cnam-Paris en y ajoutant nos amis québécois, le 13 juin 2024 en visioconférence. Son programme est déjà établi sur le thème du Pouvoir d’agir des usagers en France et au Québec : partage de connaissances pour une plus grande démocratie en santé(23) (page 5).

Mais en attendant cet événement, Sandra Bertezene qui dirige la chaire de « Gestion des services de santé » avait posé les bases épistémologiques du sujet(24). Elle a coordonné uncahier spécial des meilleurs articles en matière de sciences de gestion de l’édition 2023 qu’elle présente dans ce numéro (page 15).

Un ouvrage que nous coordonnerons, paraîtra en 2025, pour l’anniversaire des 60 ans de notre revue, La RSG. Il présentera les contributions retenues dans toutes les thématiques qui ne sont pas « gestionnaires » au sens strict. Cela permettra d’apporter un appareil complet de réflexion sur le droit des citoyens en matière de santé.

C’est dire qu’aussi bien pour démocratiser la gestion que pour gérer la démocratie, il y a vraiment du « pain sur la planche », si l’on me pardonne cette formule imagée et que nous sommes légitimes en sciences de gestion !


1. Philippe Naszályi (1996). Éditorial, Direction et gestion des entreprises, 159-160.

2. Philippe Naszályi (1995). « La gestionite », direction et gestion des entreprises, 155-156, 6-7. J’aurais sans doute été mieux inspiré d’écrire « gestionnite » !

3. Philippe Naszályi (2016). « Et si l’on faisait (enfin) appel à un gestionnaire ! », La Revue des Sciences de Gestion, 278-279, 1-2.

4. Plaidoyer pour l’association dans les entreprises, au Vélodrome d’hiver, le Général de Gaulle s’adresse aux délégués des groupes d’entreprises du R.P.F., 14 décembre

1948, https://fresques.ina.fr/de-gaulle/fiche-media/Gaulle00319/plaidoyer-pour-l-association-dans-les-entreprises.html

5. « Les coopératives en France : un atout pour le redressement économique, un pilier de l’économie sociale et solidaire », Rapport d’information n° 707 (2011-2012), déposé le 25 juillet 2012. http://www.senat.fr/notice-rapport/2011/r11-707-notice.html

6. Michel Abhervé, (2015). « Les banques coopératives, des banques comme les autres ? », Revue Projet, 345, 73-79. https://www.cairn.info/revue-projet-2015-2-page-73.htm

7. Thomas Regazzola (2023). « Les grands groupes coopératifs agricoles français : une captation abusive d’image », https://blogs.alternatives-economiques.fr/abherve/2023/06/15/les-grands-groupes-cooperatifs-agricoles-francais-une-captation-abusive-d-image-une-nouvelle-contribution-de-thomas-regazzola

8. Christoph van der Elst (2016). Empowering the audit committee and the auditor in related party transactions, https://research.tilburguniversity.edu/en/publications/empowering-the-audit-committee-and-the-auditor-in-related-party-t

9. Randall S. Thomas et Christoph Van der Elst (2015). « Say on Pay Around the World », Vanderbilt Law and Economics Research Paper 14-10, Washington University Law Review, 92, 653, https://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=2401761

10. Daniel Bachet (2020). « Système d’information comptable et démocratie dans l’entreprise », Accounting information system and corporate democracy. http://openscience.fr/IMG/pdf/iste_roisi20v1n1_4-2.pdf

11. Daniel Bachet (2020), op.cit.

12. Avec les équipes d’AP2e, menées par Sylvie Mayer, nous avions travaillé à préparer dans la Loi Hamon des articles prévoyant Une législation adaptée au rachat coopératif : https://www.humanite.fr/-/philippe-naszalyi/une-legislation-adaptee-au-rachat-cooperatif-est-une-innovation-creative, 25 juillet 2013.

13. Le projet de proposition de loi du collectif Ap2E : « Un droit de préemption pour les salariés, accession à la propriété économique et juridique par les salariés, à la cession et à la poursuite d’activité d’une entreprise » https://www.cairn.info/revue-des-sciences-de-gestion-2013-1-page-77.htm, « L’actualité de la gestion. Universités – Grandes Écoles – Entreprises – Institutions… », La Revue des Sciences de Gestion, 2013/1-2, 259-260, 77-80. DOI : 10.3917/rsg.259.0077. URL : https://www.cairn.info/revue-des-sciences-de-gestion-2013-1-page-77.htm

14. Philippe Naszályi, (2013). « Le lancinant problème de la transmission des entreprises… Des pistes innovantes pour maintenir l’emploi et l’activité économique : La transmission aux salariés… », La Revue des Sciences de Gestion, 2013/1-2, 259-260, 1-3. DOI : 10.3917/rsg.259.0001. URL : https://www.cairn.info/revue-des-sciences-de-gestion-2013-1-page-1.htm

15. Proposition de loi facilitant la reprise d’entreprise sous forme de société coopérative de production, présentée par Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice de Paris (enregistré à la Présidence du Sénat le 30 mai 2013), « L’actualité de la gestion. Universités – Grandes Écoles – Entreprises – Institutions… », La Revue des Sciences de Gestion, 2013/3-4, 261-262, 77-79. DOI : 10.3917/rsg.261.0077. URL : https://www.cairn.info/revue-des-sciences-de-gestion-2013-3-page-77.htm

16. Karl Loewenstein (1953) « Die radikalste formale Gleichheit wird ohne soziale Homogenität zur radikalsten Ungleichheit und die Formaldemokratie zur Diktatur der herrschenden Klasse », (H. Heller, « Politische Demokratie und soziale Homogenität » (1928)), in GS II, p. 430.

17. « Les systèmes, les idéologies, les institutions politiques et le problème de leur diffusion », Revue française de science politique, 1953, 3-4, p. 677-698.

18. Philippe Naszályi (2020). « Gestion du Covid-19 : un modèle de Kakistocratie, où règnent les médiocres ! », Revue Politique et Parlementaire, https://www.revuepolitique.fr/gestion-du-covid-19-un-modele-de-kakistocratie-ou-regnent-les-mediocres/

19. Article L.2121-35 et 36 du Code général des collectivités territoriales (CGCT).

20. André Maïsseu (2020). « De la féodalité à la cacocratie » notamment tome III : Le Paradigme victorien « À la recherche des savoirs », les éditions Persée.

21. https://www.larsg.fr/la-revue-des-sciences-de-gestion/la-repenser-letat-au-xxie-siecle-debat-public-a-la-public-factory/

22. Jean Lecomte du Noüy, (1871), Les Porteurs de mauvaises nouvelles, 1871, Musée d’Orsay.

23. https://www.larsg.fr/la-revue-des-sciences-de-gestion/colloque-pouvoir-dagir-des-usagers-en-france-et-au-quebec-partage-de-connaissances-pour-une-plus-grande-democratie-en-sante/

24. Sandra Bertezene et Fatima Yatim (2023). « Quel cadre épistémologique pour la démocratie en santé ? », La Revue des Sciences de Gestion, 324, 11-26. https://www.cairn.info/revue–2023-5-page-11.htm

Les ingénieurs qui lisent les bilans appel pour Les Cahiers d’histoire du Cnam

« Les ingénieurs qui lisent les bilans » : Savoirs techniques et gestionnaires au prisme de la comptabilité industrielle (1850-1950) pour Les Cahiers d’histoire du Cnam

Marco Bertilorenzi (DISSGEA, Université de Padoue) et Ferruccio Ricciardi (CNRS, Lise-Cnam)

Date de soumission de vos propositions : 15 juin 2017

Argumentaire

Depuis la deuxième moitié du XIXe siècle, dans une économie industrielle en pleine évolution, les missions des ingénieurs (notamment dans des secteurs comme la sidérurgie ou l’industrie minière) s’orientent de plus en plus vers la rationalisation du processus productif au niveau des approvisionnements, dans l’écoulement des produits et dans la mobilisation du capital humain. Ce n’est pas un hasard si, au tournant du XXe siècle, ce sont deux ingénieurs, Frederick Winslow Taylor et Henri Fayol, qui forgent le cœur conceptuel de la nouvelle « science de l’organisation » : la gestion des hommes s’inscrit en parallèle à la gestion des ressources, en alliant la capacité d’administrer les affaires courantes à la capacité de faire des prévisions et d’agir par anticipation. Ces nouveaux savoirs gestionnaires – encore flous et peu formalisés –, sont équipés de techniques et d’outils : courbes de Gantt, fiches de description des postes de travail, organigrammes, etc. Parmi ces outils, la comptabilité industrielle tient une place fondamentale du fait de sa capacité à servir à la fois le pilotage de l’entreprise et la gestion du personnel. Les besoins organisationnels de la grande entreprise vont main dans la main avec la nécessité de connaître et maîtriser les coûts, en sachant les anticiper, et contribuer, de cette façon, à la programmation de la production et des investissements. Les ingénieurs, en France comme à l’étranger, deviennent ainsi des figures centrales accompagnant la transformation gestionnaire des entreprises. Ce numéro des Cahiers d’Histoire du Cnam vise à recueillir des contributions portant sur les liens entre ingénieurs et comptabilité industrielle dans la phase de développement de la grande entreprise industrielle (années 1850-1950).

Plusieurs études ont désormais montré dans quelle mesure était pessimiste, voire erroné, le constat de l’historien Sidney Pollard selon lequel les prodromes de la « comptabilité de gestion » (management accounting) se situeraient au début du XXe siècle, lorsque commencent à se diffuser les principes de l’organisation scientifique du travail. En effet, les premières formes de comptabilité des coûts apparaissent avant le milieu du XIXe siècle au Royaume-Uni, en France et dans d’autres pays industrialisés. En témoignent l’analyse des pratiques comptables développées dans certains ateliers de production (notamment dans les secteurs de la métallurgie et des mines), alors même qu’on retrouve des éléments systématisés de réflexion – dans des manuels et traités spécialisés – au cours des décennies suivantes. Des auteurs comme les français Adolphe Guibault et Eugène Léauthey ou les britanniques Emile Garke et Jan M. Fells, par exemple, deviennent rapidement des « classiques » en la matière. Leurs ouvrages (et parfois même les traductions respectives) circulent dans les milieux des techniciens de la production. Ces derniers s’emparent des techniques d’analyse des coûts car ils recouvrent des enjeux à la fois organisationnels et professionnels.

Mesurer « combien ça coûte » revient en effet à évaluer comment chaque unité productive (ce qu’on appelle aujourd’hui « centres de coût ») contribue à la formation du coût de production et permet aussi d’exercer un contrôle majeur sur les hommes qui en sont responsables. Dans la nouvelle corporate economy qui s’affirme entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle, où on assiste au développement du modèle de la grande entreprise, à son intégration verticale et horizontale et à la diffusion capillaire des méthodes d’innovation technologique, les ingénieurs commencent progressivement à dépasser leur simple tâche technique. Ils intègrent les bureaux de méthodes, spécialisés dans le calcul des coûts, et portent leur attention sur la dimension économique des coûts, en soulignant par exemple l’importance d’une proportion correcte entre frais de maintenance et valeur des machines ou la nécessité d’une répartition adéquate des frais généraux.

Apparaissent alors des éléments d’un conflit potentiel entre comptables et ingénieurs, le monopole du contrôle des coûts étant au cœur d’une « bataille juridictionnelle » au sein non seulement des entreprises, mais aussi du champ professionnel de la gestion qui est alors en train de se constituer. La maîtrise des détails techniques entre dans les enjeux liés à la création de la valeur et au contrôle des coûts en même temps que des nouvelles opportunités techniques sont ouvertes par l’organisation de l’innovation dans la grande entreprise. De cette appropriation du prix de revient par les ingénieurs découle l’inscription de la comptabilité industrielle parmi les outils privilégiés d’une gestion rationnelle des entreprises ainsi que la reconfiguration des fonctions mêmes de l’ingénieur au sein de celles-ci (et plus largement dans l’espace du conseil à l’entreprise). Ce phénomène apparemment marginal soulève plusieurs questions auxquelles l’histoire des techniques et des entreprises n’a su répondre que partiellement, et que ce dossier envisage d’approfondir à travers aussi bien des études empiriques originales que des études critiques sur la littérature managériale disponible.

Nous souhaitons mettre en avant des contributions qui viseraient à répondre à ces questions (liste non exhaustive) pour la période concernée, à savoir entre les années 1850 et 1950 :

  • Comment la rationalité technique des ingénieurs alimente-t-elle et façonne-t-elle la rationalité gestionnaire des administrateurs ?
  • Quelle est la place de la comptabilité industrielle dans la formation des ingénieurs et techniciens voués à la gestion des affaires d’entreprise ? A partir de quand et dans quels types de formations (écoles généralistes, formations complémentaires, etc.) la comptabilité industrielle est-elle enseignée ?
  • Est-ce que le Cnam a joué un rôle particulier dans la genèse et la légitimation des savoirs comptables de l’ingénieur ?
  • Comment les traditions comptables « nationales » influent-elles sur l’appréhension et le développement des techniques d’analyse des coûts ? Peut-on à cet égard esquisser des éléments de comparaison internationale ?
  • Quels sont les effets de circulation et d’hybridation de savoirs et techniques entre domaines, branches et aussi territoires ?
  • Comment le processus d’innovation technique a-t-il influé sur le processus d’approbation de la rationalité gestionnaire ? Avec quel processus de légitimation ?
  • Comment les techniques de contrôle des coûts participent-elles à la reconfiguration des enjeux professionnels et organisationnels au sein des entreprises ? Comment l’ingénieur-technicien s’est-il mué en organisateur-dirigeant en s’appuyant sur la maîtrise des coûts ?
  • Comment, en bref, les ingénieurs parviennent-ils à modifier le champ professionnel pour développer de véritables compétences gestionnaires qui deviendront par la suite des éléments constitutifs d’un socle cognitif commun, celui des managers ?

Calendrier

Envoyer aux coordinateurs du numéro (marco.bertilorenzi@unipd.it; ferruccio.ricciardi@cnam.fr), une proposition d’article d’une page pour le 15 juin 2017. Les auteurs sont informés des propositions retenues courant Juillet 2017. Les articles complets sont à renvoyer pour le 15 décembre 2017 (article de synthèse – 25 000 à 45000 signes, ou article long – 45 000 à 75 000 signes). La publication du dossier est prévue pour 2018.

Bibliographie de référence

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Bensadon D., Praquin N., Touchelay B. (dir.) (2016), Dictionnaire historique de comptabilité des entreprises, Lilles, Presses universitaires de Septentrion.

Bertilorenzi M., Passaqui J.-P., Garçon A.-F. (dir.) (2016), Entre technique et gestion. Une histoire des « Ingénieurs civils des mines » (XIXe-XXe siècles), Paris, Presses des Mines.

Burlaud A., Simon C.J. (2013), Le contrôle de gestion, Paris, La Découverte.

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McKenna C.D. (2006), The World’s Newest Profession. Management Consulting in the Twentieth Century, Cambridge, Cambridge University Press.

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Pezet A. (2009), « The history of the French Tableau de bord (1885-1975): evidence from the archives », Accounting, Business & Financial History, vol. 19, n° 2, pp. 103-125.

Pollard S. (1965), The Genesis of Modern Management. A Study of Industrial Revolution in Great Britain, Cambridge, Harvard University Press.

Zimnovitch H. (1996), « L’émergence des coûts standard aux États-Unis : 1830-1930. Pourquoi ? Quel enseignement pour la France ? », Entreprise et Histoire, n° 13, pp. 27-52.

 

n°273-274 « Tenir toujours fortement comme les deux bouts de la chaîne »

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« Tenir toujours fortement comme les deux bouts de la chaîne »

par Philippe Naszályi – Directeur de La RSG

Philippe Naszalyi LaRSG

Ce numéro double du cœur de l’année du cinquantenaire et qui paraît avec retard, est symbolique de ce que notre revue depuis sa création en 1965, a toujours essayé de faire : Produire une recherche et non pas des publications.

C’est une lourde de tâche que de « tenir toujours fortement comme les deux bouts de la chaîne quoiqu’on ne voit pas toujours par où l’enchaînement se continue » pour reprendre la formule célèbre de Bossuet[1].

Telle est la tâche de la rédaction, et notamment de sa rédactrice en chef qui, après trois ans pleins de travail bénévole, est appelée à nous quitter, pour de nouvelles fonctions au sein de son université[2]. Remercions Aude d’Andria qui a bâti les numéros de cette année 2015 qui s’égrène devant nous.

Mais que sont donc ces « deux bouts de la chaîne » ?

La réponse est simple et masque le travail à accomplir. En cette année du cinquantenaire, la revue a souhaité démontrer qu’elle est toujours, la première revue francophone de management.

De par la date de sa création, elle l’est par l’âge. Mais ce n’est pas seulement par l’ancienneté qu’elle entend le rester.

Lorsque « le meilleur économiste de France », Raymond Barre, alors Premier ministre, lui a décerné ce titre, c’était parce qu’elle se distinguait de ces consœurs, par une originalité, une liberté de ton et un choix de faire de la gestion une matière vivante en phase avec les évolutions des entreprises – rappelons qu’elle s’appelait alors : direction et gestion des entreprises.

Depuis 1989, je veille à tenir ces « deux bouts de la chaîne » qui en font parfois crisser certains, mais nous maintiennent dans le peloton de tête des revues à l’étranger.

Cette année particulière, la Rédaction a entendu que chacun des numéros qui paraissent à partir du cœur de l’année, celui-ci est donc le premier, comporte à la fois les articles sélectionnés par trois évaluateurs, dont un étranger, et un cahier, issu d’un colloque.

Il ne s’agit pas ici de la publication de colloques comme certains le font, par manque de matières, mais bien d’une volonté de s’inscrire dans la meilleure part de la production vive que donne un lieu où s’expose et se débat la recherche en action, mais avec les filtres que nous imposons à tout article avant sa publication.

Nous avons un peu, présumé de nos forces, car ce long travail d’évaluation, ne permet pas le respect des dates précises de publication. Nous présentons pour cela nos excuses aux auteurs et à vous, lecteurs !

Nous sommes toutefois rassérénés de faire en conscience, un travail qui ne se fait nulle part ailleurs.

En effet, pour assurer la qualité de la production, aux trois évaluateurs, nous ajoutons deux réviseurs. Ils vérifient et contrôlent chacune des références bibliographiques de chaque article.

Nos auteurs publiés le savent bien, lorsqu’ils reçoivent un courriel assez impératif de ma part, pour valider et vérifier les remarques des réviseurs !

La qualité que nous vous devons, ne l’est pas au nom de normes ou de procédés d’évaluation externes, mais bien au nom du respect que l’on doit à celui qui nous fait confiance, qu’il soit auteur ou lecteur.

Nous ne sommes toutefois pas à l’abri de quelques mystifications ou indélicatesses ! Grâce à des lecteurs attentifs, venus de Tunisie, nous venons de faire supprimer de la base de Cairn, deux articles qui avaient considéré des masters d’étudiants, comme pouvant être empruntés partiellement, mais sans citation des auteurs réels.

C’est une chose particulièrement lâche et écœurante que de s’approprier le travail d’autrui, surtout lorsqu’il est en position de dépendance comme l’est un étudiant face à un enseignant. Nous laissons ainsi à de « grands penseurs », Alain M… ou Jacques A….., « conseillers des princes » qui nous gouvernent, le redoutable écueil moral du plagiat !

Ce numéro 273-274 présente donc en troisième partie, un cahier de recherche, fruit d’un colloque. Nous le devons à une collaboration entre un laboratoire universitaire jeune, le Litem, ici sa branche Tem, conduite par Jean-Luc Moriceau et Isabela Paes et un laboratoire privé, Umalis sous la conduite de Julien Billion et de Géraldine Guérillot. Il traite de La déconstruction créatrice du travail : Innovations, opportunités et pièges. Les six articles sélectionnés, émanent de jeunes chercheurs, et sont à bien des égards, décoiffants. Ils apportent une réflexion pluridisciplinaire que nous ne cessons d’appeler de nos vœux pour sortir de la « scolastique » éculée, néo-libérale ou néo-marxiste.

L’on peut même ajouter qu’on y trouve dans ce cahier et chez un jeune auteur, ce qui ne peut que ravir « un amateur de cabinet de curiosités » cette suprême délectation de l’académicien, ou ce plaisir indicible de sentir un fumet raffiné. En un mot, ce goût du travail bien fait qui sait interroger « la racine noble : ἔργον », avec son accentuation grecque, et qui ne réduit sûrement pas à la moderne « ergonomie », ou qui se plonge dans la « racine sombre : tripalium » qui ne peut se résumer à des délices recherchés par les sectateurs du divin marquis !

En un mot, un travail profond et éclairant, encore possible, mais pour si peu de temps, puisque nous n’avons pas encore été complètement inféodés à l’inculture que les programmes qui vont être imposés aux collégiens, nous promettent. En privant, les jeunes « têtes blondes », de ce qui fut l’honneur de l’école de République, on coupe un enracinement classique, réellement démocratisé puisqu’il était offert à toutes et à tous !

Quand on invoque tant ces valeurs, il vaut mieux ne pas en détruire les assises, si l’on veut rester crédible !

Clin d’œil également, car ces articles innovants, se placent à la fin d’un numéro dont le premier dossier, est justement consacré aux normes et mesures. Aucune contradiction dans ce choix, mais l’application des « deux bouts de la chaîne ». Cinq forts articles charpentent cette réflexion où « normes et mesures » valident ou non, la performance dans le cadre multipolaire des économies régionales du monde.

Le lien entre les « deux bouts de la chaîne », que sont le dossier initial et le cahier final, est naturellement constitué par une transition sur l’entreprise. Entreprendre et environnement turbulent est un petit bijou enchâssé. Les trois articles que l’on doit à des auteurs éprouvés, traitent successivement de l’entrepreneuriat dans son concept, de problèmes de finance notamment dans ce qui constitue la base de l’entrepreneuriat que sont les TPE, et « finis coronat opus », assure la transition avec le cahier final, par une remarquable analyse de discours…pour les plans dits de sauvegarde de l’emploi. L’initiative créatrice, les moyens et les hommes pour la mettre en action, c’est bien l’entreprise !

Deux autres cahiers de recherche suivront. Mais d’ores et déjà, nous vous confions ces « deux bouts de la chaîne » !

_________________________________________________

[1] Jacques Bénigne Bossuet, « du Libre arbitre », chapitre IV, Paris 1677.

[2] Aude d’Andria a été nommée « chargée de mission entrepreneuriat » à l’Université d’Evry-val d’Essonne et notamment dans le cadre de l’entrée de cette université dans l’Université Paris-Saclay.

Poste à pourvoir

La Faculté des Sciences économiques et sociales de l’Université de Genève ouvre une inscription pour un poste de professeur-e ordinaire ou professeur-e adjoint-e en histoire économique au département d’histoire économique.

Il s’agit d’un poste à plein temps, soit 6 heures d’enseignement réparties entre différents cours et séminaires aux niveaux du Bachelor et du Master.

Le-la candidat-e retenu-e sera appelé-e à développer des activités de recherche aux niveaux national et international dans les domaines de l’histoire économique du 18ème siècle à nos jours. Il-elle aura également la responsabilité de diriger les travaux de recherche des étudiants.

Il-elle asssumera des tâches de gestion et d’organisation.

Il-elle devra pourvoir faire état d’un solide dossier de publications dans les meilleures revues de la discipline.

Titre exigé: doctorat ou titre jugé équivalent

Entrée en fonction: 1er août 2009 ou à une date à convenir

Les dossiers de candidature, constitués uniquement d’une lettre de motivation et d’un curriculum vitae détaillé comprenant une liste de publications, doivent être adressés avant le 17 octobre 2008 au secrétariat du décanat de la Faculté des sciences économiques et sociales – Uni Mail, bd du Pont-d’Arve 40,
CH-1211 Genève 4.

Youssef CASSIS

Professeur

Département d’histoire économique

Faculté des Sciences économiques et sociales

Université de Genève

Uni-Mail, bureau 4238

40, boulevard du Pont d’Arve

CH 1211 Genève 4

tel: 41 (0) 22 379 8194 (direct) ou 8192 (secrétariat)

fax: 41 (0) 22 379 8193

youssef.cassis@histec.unige.ch

Poste de PRAG en économie-gestion

Le département GEA (Gestion des Entreprises et des administrations) de l’IUT de Ville d’Avray (Université Paris Ouest Nanterre La Défense) cherche un PRAG en économie et gestion spécialisé en comptabilité, finance et contrôle de gestion.

Profil : PRAG en poste dans un lycée de l’Académie de Versailles.
Il sera détaché pour l’année 2010/2011 et titularisé en 2011.

Informations et contact :
Sami BASLY – Chef du département GEA – sbasly@u-paris10.fr – +33 (0) 1 40 97 57 68

En vous remerciant d’avance, je reste à votre disposition pour toute information complémentaire.

Cordialement,

Sami BASLY
Maître de conférences en Sciences de Gestion
Chef du Département Gestion des entreprises et des Administrations

ESA3-Paris recherche un enseignant

Le Groupe ESA3-Paris recherche – pour intégration immédiate dans l’équipe pédagogique – un enseignant pouvant assurer une intervention intitulée :”International”.
Volume horaire : 18h – 1e semestre
Lieu d’enseignement : Paris 16e
Objectif de la formation : les stagaires doivent, en fin de formation, être capable de comprendre et analyser la stratégie mise en place par une entreprise qui s’internalionalise
et approfondir selon le projet  aussi bien les techniques du commerce international, le marketing international et ses spécificités, la gestion adaptée des ressources humaines dans un cadre transnational, les implications financières…
Pour postuler, prenez contact avec Yves Soulabail
Courriel : y.soulabail@groupesa-paris.com

Salon de l’emploi responsable

Le Salon de l’emploi responsable a fermé ses portes vendredi 24 octobre en ayant fait le plein de visiteurs : 12 000, alors que
les organisateurs avaient placé la barre à 10 000.

Ce sont finalement 3.000 postes auxquels ont pu postuler les participants qui ont répondu présent à l’appel de l’emploi
autrement.

 

Une évolution importante par rapport à la précédente édition

Le Salon de l’emploi responsable, 3e édition du Forum des métiers de
l’économie sociale et solidaire marque un véritable changement d’échelle par rapport à la deuxième édition qui s’était tenue en octobre 2007 à l’Usine à la Plaine St Denis :

– 12 600 visiteurs contre 3 000

– 89 exposants contre 50

« C’est une vraie satisfaction : nous avons dépassé nos objectifs. Le changement d’échelle était un véritable défi. Le fait d’être sur le parvis de l’Hôtel de Ville
a grandement favorisé cette fréquentation, mais le chiffre nous permet de réaffirmer les fondements de cet évènement : il y a une véritable demande pour un emploi responsable » se réjouissent les
trois coorganisateurs, l’AFIJ, le CJDES et le Groupe SOS.

 

Une demande diversifiée

La typologie des visiteurs montre que la demande ne se borne pas à une seule catégorie socio professionnelle : 19% d’entre eux
étaient des étudiants ou jeunes diplômés, 26% des salariés en poste, et 50% en recherche d’emploi. Concernant les niveaux de diplômes, 37% n’avaient pas le bac, 42% étaient titulaires d’un
diplôme bac+2, et 21% d’un bac+3 et plus.

Le Salon, à vocation nationale, marque une prédominance de visiteurs parisiens et franciliens mais s’ouvre néanmoins à la province
avec 32% de participants hors Ile de France.

Quantitativement présent, le public était également qualitativement au rendez vous.

« Nous avons récolté environ 350 CV. Pour la plupart il s’agit de personnes compétentes et très motivées » témoigne Julie Schwarz,
chargée de communication au sein de l’association France Active.

La recherche de sens et les valeurs prônées par les organisations présentes au Salon de l’emploi responsable ont constitué de
forts facteurs de motivation pour de nombreux candidats pas là par hasard. Les conférences et ateliers d’information ont ainsi fait salle comble durant les 2 jours.

 

www.lemploi-responsable.com

FNEGE : Remise du Prix de la meilleure thèse de gestion

Comme chaque année, la FNEGE attribue des prix de thèses destinés à distinguer les meilleurs travaux doctoraux en gestion en langue française, en privilégiant cette année les recherches qui constituent un véritable apport pour l’entreprise.La cérémonie de remise des Prix de Thèse s’est déroulée le mardi 11 juin 2013 à 12h30, dans les locaux de la FNEGE.

Prix de la Meilleure Thèse de Gestion

– FNEGE – ADERSE : Le Prix de la Meilleure Thèse de Gestion en Responsabilité Sociale de l’Entreprise a été décerné à Olivier CRETTE, pour sa thèse : « L’incidence des facteurs socioculturels dans le reporting financier et le reporting sociétal : Un essai de comparaison entre la France et l’Allemagne ».

– FNEGE – AFC : Le Prix de la Meilleure Thèse de Gestion en Comptabilité a été décerné à Ludivine REDSBLOB, pour sa thèse : « Construction de l’identité professionnelle des contrôleurs de gestion dans un milieu où la performance financière est “en quête de légitimité” : le cas des armées françaises ».

– FNEGE – AIMS : Le Prix de la Meilleure Thèse de Gestion en Stratégie a été décerné à Marine AGOGUE, pour sa thèse : « Modéliser l’effet des biais cognitifs sur les dynamiques industrielles ».

– FNEGE – AFM : Le Prix de la Meilleure Thèse de Gestion en Marketing a été décerné à Victor DEMIAN MEJIA, pour sa thèse : « Modélisation de la recherche de variété intramarque »

– FNEGE – AFFI : Le Prix de la Meilleure Thèse de Gestion en Finance a été décerné à Jean-Noël BARROT, pour sa thèse : « Essays in Empirical Financial Economics »

– FNEGE – AEI : Le Prix de la Meilleure Thèse de Gestion en Entrepreneuriat et Innovation a été décerné à Anne BERTHINIER-PONCET, pour sa thèse : « Gouvernance et innovation dans les clusters à la française. Une approche par les pratiques institutionnelles »

– FNEGE – AGRH : Le Prix de la Meilleure Thèse de Gestion en Ressources Humaines a été décerné à Mohamed KARIM, pour sa thèse : « L’appropriation du tachygraphe numérique par les conducteurs d’une société privée de transport public de voyageurs »

– FNEGE – AIM : Le Prix de la Meilleure Thèse de Gestion en Systèmes d’Information a été décerné à Aurélie GIRARD, pour sa thèse : « L’intégration des médias sociaux dans les stratégies d’e-GRH : le cas du recrutement »

– FNEGE – ARAMOS : Le Prix de la Meilleure Thèse de Gestion en Santé a été décerné à Stéphanie GENTIL, pour sa thèse : « Gérer l’évènement dans un contexte d’industrialisation des soins. Une approche par l’activité de la coordination au bloc opératoire »

– Le Prix de la Meilleure Thèse de Gestion Transversale a été décerné à Mathieu FLOQUET, pour sa thèse : « Entre silence et parole : Evolution de la diffusion d’information comptable et financière aux salariés et représentants de salariés de 1884 et 1982. Le cas de trois entreprises sidérurgiques françaises »

– Le Prix de la Meilleure Thèse de Gestion pour Publication a été décerné à Hélène PETON, pour sa thèse : « Mouvements sociaux et processus de désinstitutionnalisation. Le cas de l’amiante en France »