Modifié le 30 mai 2014.
40% des étudiants français aimeraient travailler dans la finance à Paris contre 41%
à Londres.
La dernière enquête réalisée par eFinancialCareers.com analyse à l’échelle européenne l’impact qu’ont eu les événements des dix derniers mois sur les aspirations
professionnelles des étudiants dans le secteur de la finance. Il semblerait malgré tout que les futurs jeunes diplômés de la finance restent désireux de décrocher un emploi dans ce
secteur.
Plus de 600 étudiants ont répondu à cette enquête, menée sur 3 pays européens, qui était en ligne du 20 mai au 10 juin
2009. Les résultats montrent que les futurs jeunes diplômés français préparent leur entrée sur le marché du travail avec une certaine sérénité et ne se laissent pas influencer par les
incertitudes du marché.
Des opportunités de carrière plutôt limitées sur l’Europe
Même s’ils n’ont pas encore leur diplôme en poche, les étudiants mettent tout en œuvre pour optimiser leur chance de réussir dans le secteur de la finance. Certains
se lancent même dans une recherche active avant d’être diplômés. Malgré leurs efforts, peu d’entre eux ont réussi à sécuriser un poste. En France et en Italie par exemple, seulement 16% et 11%
des étudiants respectivement ont réussi à décrocher un emploi pour la rentrée. Il semblerait que les jeunes diplômés anglais aient un peu plus de chance, puisque 22% ont déjà signé leur premier
contrat de travail.
Les futurs diplômés restent malgré tout fidèles au secteur de la finance
Malgré les incertitudes liées au marché, l’étude menée par eFinancialCareers montre qu’une majorité écrasante des futurs diplômés souhaite toujours rester dans la
finance et ne se laisse pas démotiver par le contexte économique. Presque 74% des étudiants britanniques sont prêts à intensifier leur recherche pour décrocher un job dans ce secteur après
l’obtention de leur diplôme. En France et en Italie, les niveaux d’implication sont même plus élevés : 76% des étudiants italiens et 80% des français continueront à rechercher un job dans le
secteur de la finance après avoir été diplômés.
Il est intéressant de noter que peu d’étudiants européens semblent se soucier de la mauvaise réputation actuelle du
secteur Banque et Finance. Seulement 4% des étudiants italiens et 9% des français ont avoué être gêné d’annoncer leur décision de travailler en banque d’investissement à leur entourage. De
l’autre cote de la Manche, plus d’un tiers des étudiants anglais sont gênés d’expliquer leur choix de carrière à leurs amis.
De plus, d’après un autre sondage eFinancialCareers, 26% des étudiants anglais et 32% des étudiants français interrogés
avouent même que leurs parents ont exprimé des avis négatifs quant à leur désir de travailler dans ce secteur.
Londres reste la place financière la plus convoitée par la plupart des futurs jeunes diplômés
européens
Pour les étudiants anglais et français, débuter sa carrière financière à Londres fait partie du schéma classique et incontournable, même s’ils se mettent d’accord
sur le fait que Londres a quelque peu récemment perdu de son attrait.
82% des étudiants anglais et 53% des étudiants français souhaitaient en début de cursus universitaire débuter leur carrière à la City. Ils ne sont aujourd’hui plus
que 65% en Angleterre et 41% en France à la citer comme place principale.
D’autre part, il semble que Paris retrouve les faveurs des étudiants français. S’ils avaient le choix, 40% se tourneraient vers Paris.
Les étudiants italiens quant à eux positionnent Milan comme une place de premier choix et placent Londres en deuxième position.
Certaines institutions financières restent toujours aussi attractives
Parmi les institutions financières dans lesquelles les jeunes diplômés aimeraient débuter leur carrière, Goldman Sachs est cité systématiquement par les étudiants
français et anglais avant leurs groupes bancaires nationaux, BNP Paribas et Barclays. Les étudiants italiens considèrent BNP Paribas et le Crédit Suisse comme les grands favoris. De plus, pour la
grande majorité des étudiants interrogés, travailler pour une banque nationalisée est perçu comme une alternative acceptable pour un premier emploi.
L’enquête eFinancialCareers souligne aussi de grandes différences culturelles. Alors que plus de la moitié des étudiants italiens et britanniques seraient prêts à
travailler gratuitement pour s’assurer un premier emploi, seulement 26% des étudiants français seraient prêts à le faire.
John Benson, PDG
et fondateur d’eFinancialCareers, commente : « Cette enquête montre que l’attrait de l’industrie financière reste intact dans l’esprit de la jeune
génération de financiers et que les offres d’emploi sont toujours proposées aux meilleurs des étudiants. Malgré tout, la réputation du secteur a été sévèrement bouleversée ces dix derniers mois et
ceci a très certainement marqué les esprits de la prochaine génération de professionnels de la finance ».