La FNCD, un réseau impliqué pour changer le dialogue social

La FNCD a pour vocation d’être un lieu d’échanges, de réflexions et de propositions, un « réservoir d’intelligences » sur les sujets d’intérêts communs aux organisations membres : représentation, statut, rémunération, conseils et défenses juridiques, retraite, actionnariat et épargne salariale.

Rassemblant de nombreuses composantes, la FNCD est également représentée au sein de la FAIDER (Fédération des Associations Indépendantes de Défense des Epargnants pour la Retraite) et de l’ANSA (Association Nationale des Sociétés par Actions). Elle entretient aussi des relations étroites avec la FAS (Fédération des Actionnaires Salariés). Cette diversité : « c’est une de nos forces ».

La FNCD est la voix des dirigeants salariés pour :

  • refonder le dialogue social en élargissant le périmètre du paritarisme avec les actionnaires salariés
  • promouvoir un code de déontologie chez les partenaires sociaux, respectueux des personnes quels que soient leurs statuts.

La FNCD publie régulièrement une lettre d’information intitulée Réseau :
– Réseaux n°1 – octobre 2014
Réseaux n°2 – février 2015
– Réseaux n°3 – mars 2015

http://fncd.eu/

 

Grèce : la fin de la démocratie en Europe et le retour de la souveraineté limitée de Brejnev

Myard
Jacques Myard

Selon Jacques Myard, Député : « C’est devenu une sorte de jeu que de brocarder ces “vilains Grecs” qui auraient triché pour entrer dans la zone euro, ils n’auraient que ce qu’ils méritent et ils doivent encore se serrer la ceinture ! En réalité ce qui se passe aujourd’hui est d’une extrême gravité. Au-delà de la question propre de l’euro, l’euro groupe vient de signifier au peuple grec que la démocratie est morte, mise hors la loi en Europe !

En effet, en rompant unilatéralement les négociations avec Athènes au motif que le Premier Ministre Alexis Tsipras décide de soumettre au référendum le projet d’accord avec l’UE – Tsipras estime en effet qu’il n’a pas été élu pour imposer à son peuple de nouveaux sacrifices et que seul le peuple peut trancher – l’Eurogroupe joue tout simplement le renversement du gouvernement grec, sa chute en lui signifiant c’est comme cela, c’est à prendre pour le 30 juin, point final.

C’est tout simplement scandaleux et extrêmement dangereux de jouer ainsi la chute de Tsipras. C’est non seulement fouler au peuple la libre détermination d’un peuple fondement même de l’Europe – du moins comme ses pères fondateurs l’ont rêver – mais c’est aussi prendre le risque d’une guerre civile en Grèce, tout simplement parce-que les Grecs sont à bout et ne peuvent plus se serrer la ceinture.

Les masques sont tombés ! L’Allemagne impose son diktat et sa purge et petit toutou la France la suit ! Berlin réinvente la fameuse doctrine de la souveraineté limitée de ce champion de la démocratie qu’était Brejnev, on croit rêver !

L’Europe, par dogmatisme, soumise à l’oligarchie technocratique totalement aveugle aux réalités entre dans une zone de risques tout azimut.

Vouloir la chute du gouvernement d’Athènes, et croire qu’un nouveau gouvernement puisse imposer de nouveaux sacrifices au peuple grec pour rembourser ceux-là mêmes qui ont mis la Grèce en faillite relève tout simplement du délire !

La Grèce sortira de la zone euro, il n’y a pas d’autre solution. Elle dévaluera, elle retrouvera alors de la compétitivité et les créanciers devront rééchelonner sa dette à long terme et petit à petit elle retrouvera de la croissance ! C’est le seul moyen pour les créanciers de la Grèce de récupérer à l’avenir une partie de leurs créances !

Ce scenario ne peut pas plaire aux eurobéats qui voient leur monde s’écrouler, ils préfèrent sacrifier les peuples sur l’autel vaniteux de leur utopie. Mais ils oublient que la colère des peuples peut être terrible ! »

Marie FRANQUEZA présidente de la Fédération Régionale des Industries Agro-Alimentaires

Lors de sa réunion du 12 juin dernier, le Conseil d’Administration de la FRIAA a élu pour Présidente, Marie FRANQUEZA, dirigeante de la Conserverie au Bec Fin, située à Cogolin dans le Var. Marie FRANQUEZA est une fidèle porte-parole de la gastronomie provençale à travers le monde. Sa cuisine gourmande vous entraîne au coeur de la Provence.

Marie FRANQUEZA cultive à la fois Provençalité et Modernité :

  • Les traditions, elle les défend au travers de ses produits, une large gamme de spécialités régionales : rouille, aïoli, anchoïade, tapenade, saussoun, sauces tomates, ratatouille de Provence… mais surtout des soupes élaborées dans le plus pur respect des recettes provençales : Soupe de poissons, au pistou, bouillabaisse, … Ces spécialités culinaires sont réalisées de manière artisanale à partir de produits frais du terroir. Que ce soit pour les légumes ou les poissons, Marie FRANQUEZA s’attache à travailler en partenariat étroit avec les pêcheurs du Golfe de Saint-Tropez d’une part et les agriculteurs régionaux d’autre part.
  • Son entreprise, créée en 1991, elle la met au service de la création et de la découverte, pour une traduction moderne du régime alimentaire méditerranéen. Issus de recettes originales, ces produits s’adressent à une clientèle au palais averti : Soupe de Marrons de Collobrières, Gaspacho, Soupe de Langoustines, Confit de figues noires de Solliès-Pont.… Située au pied des collines du massif des Maures, la Conserverie au Bec Fin n’a pas manqué d’intégrer une offre agro-touristique, en mettant en avant l’authenticité de ses produits.
Marie FRANQUEZA
Marie FRANQUEZA

Marie FRANQUEZA est non seulement l’ambassadrice de l’art de vivre en Provence, mais aussi une Femme de Réseaux. Cela se traduit par un engagement de longue date, au sein de l’association des Femmes Chefs d’Entreprises, dont elle est la Présidente Fondatrice de la délégation du Golfe de Saint-Tropez, mais aussi à l’Union Patronale du Var et à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Var. En tant qu’acteur totalement baigné dans le tissu économique local, prendre en main la destinée du tissu agroalimentaire régional prend aujourd’hui tout son sens.

Sa stratégie est résolument tournée vers le dynamisme collectif, vers une mise en relation des PME régionales pour renforcer leurs activités, allant de la participation unie sur les salons professionnels jusqu’à la mutualisation de leurs forces. Elle ne manquera pas de s’appuyer sur les atouts exceptionnels de notre Région : son attractivité et sa notoriété.

(*) La Fédération Régionale des Industries Agro-Alimentaires (FRIAA) de Provence Alpes Côte d’Azur fédère plus de 200 entreprises sur ce territoire et favorise le développement du tissu alimentaire régional par un travail en réseau et une offre de services de proximité. En Provence Alpes Côte d’Azur, l’agroalimentaire est un secteur industriel majeur, avec un chiffre d’affaires de 7,7 milliards d’euros, dont un quart à l’export, et 37 000 salariés. La FRIAA est l’interlocuteur privilégié des pouvoirs publics, des collectivités territoriales et des médias sur les sujets liés à l’alimentaire en PACA.

www.friaapaca.com

 

friaa

“Des faussaires dans les labos” selon Le Monde…

Avec le printemps fleurissent les pensées, et nous n’évoquerons pas ici les plantes à massifs , comme celles des labos sur les excès de la fausse recherche…

500 ou 600 articles de revues à comité retirés par an

Le Monde, dans un article intitulé “Des faussaires dans les labos“, quantifie la situation : “Chaque jour ou presque, le site Retraction Watch annonce le retrait de la littérature scientifique de travaux de recherche. Ce site, en se concentrant sur l’unité de production élémentaire de la science – l’article publié dans une revue à comité de lecture –, est devenu l’un des baromètres de la qualité de la recherche et des fraudes qui peuvent la miner. « Nous en sommes à 500 ou 600 par an », constate Ivan Oransky, l’un des deux fondateurs de la plate-forme américaine créée en 2010. Retrait ou rétractation, le terme signifie que l’éditeur juge que l’article, n’étant plus considéré comme fiable, ne peut plus être cité.”

“Les sciences sociales ne sont pas épargnées.”

Dans un autre article intitulé “Édition scientifique : plus d’articles, moins de sérieux” d’Olivier Monod publié par EducPros l’enquête révèle par ailleurs que “Les revues prédatrices détournent ainsi le mouvement de l’open access. L’idée de départ est belle : la recherche doit être gratuite et disponible pour tous immédiatement. […] Une solution qui est d’ailleurs défendue par l’Académie des sciences. […]
Les sciences sociales ne sont pas épargnées.  La récente polémique autour de la revue “Société”, de Michel Maffesoli, relance aussi la question du peer review. Deux sociologues ont écrit un faux article basé sur rien, sous un faux nom inexistant, et l’article a été publié.”

 

faussaires

Illustration : couverture de Le Livre des grandes arnaques : 50 portraits de menteurs, de faussaires et d’usurpateurs à travers l’histoire, C. Didier et G. Bricout,  De la Martinière Jeunesse, 2014.

Une aristocratie financière internationale favorisée par des élus de gauche et de droite

marc-chesney-de-la-grande-guerre-a-la-crise-permanente« Les marchés financiers et les grandes banques ont atteint une taille, une complexité et un degré d’opacité particulièrement inquiétants, qui leur permet d’accroître encore plus leur pouvoir. » C’est le vice­-directeur du département Banque et finance de l’Université de Zurich, auparavant professeur de finance à HEC Paris qui le dit.
Dans son ouvrage-­manifeste « De la grande Guerre à la crise permanente, La montée en puissance de l’aristocratie financière et l’échec de la démocratie », qui paraît cette semaine, Marc Chesney déclare que la crise financière de 2007 n’est toujours pas terminée. Il expose les causes à l’origine de cette situation et dénonce le rôle accru de la financiarisation de l’économie et la montée en puissance de l’aristocratie financière.

« Au niveau international, les dirigeants élus, qu’ils soient de gauche ou de droite, n’appliquent le plus souvent qu’une seule et même politique économique, celle qui répond aux intérêts de l’aristocratie financière, et qui ne fait qu’accentuer la crise et assombrir les perspectives d’avenir : il est paradoxal qu’une petite minorité de la population mondiale soit en situation d’imposer sa volonté à l’ensemble de la société » accuse l’auteur. En appelant à une moralisation de la finance, Marc Chesney dénonce certains états de fait, comme le renflouement des grandes banques par le contribuable, les bonus astronomiques perçus par leurs directeurs. Il propose aussi des solutions simples et concrètes, comme l’introduction d’une taxe sur toutes les transactions électroniques, qui permettrait de fortement réduire les impôts actuels, ou la mise en place d’un processus de certification des produits financiers, pour assainir les marchés afin d’investir et financer la création d’emplois. Une démarche nécessaire, selon l’auteur, car pour lui, « aujourd’hui, c’est au nom de la satisfaction de marchés financiers, qui par nature demeurent insatisfaits, que les générations actuelles souffrent », et notamment du chômage.

Un succès en Suisse alémanique

Paru en allemand en 2014, l’ouvrage a déjà rencontré un franc succès. Qualifié de « véritable polar financier » par Helmut Hubacher, dans la Schweizer Illustrierte, il est présenté comme une lecture incontournable par la NZZ am Sonntag : « Voici quelques propositions libérales, invitant les acteurs de la finance-casino à revenir sur le chemin de la vertu (…). Dans ce petit livre, Chesney a condensé sa pensée fondamentale de manière si compréhensible qu’on peut le lire sans connaissance préalable (…). Un livre que tous les politiciens démocratiquement élus devraient considérer comme une lecture obligatoire ».

L’auteur
Marc Chesney est professeur à l’Université de Zurich après l’avoir été à HEC Paris, où il a aussi été doyen associé. Depuis de nombreuses années il développe une analyse critique du secteur financier. Marc Chesney est membre de Finance Watch (www.finance-watch.org) et de Contrepoint.

n°272 Transfer ou transfert

consultersommaire

Transfer ou transfert

par Philippe Naszályi – Directeur de La RSG

Philippe Naszalyi

« Porter au-delà » tel est le sens de la racine latine de ce mot anglais dont la version française est très souvent utilisée, dans son acception freudienne. Là, n’est pourtant pas notre propos. Ce deuxième numéro de notre 50e année, ne s’inscrit pas dans « le déplacement d’une conduite émotionnelle par rapport à un objet infantile, à un autre objet ou à une autre personne[1] ».

Il se veut tout entier ouvert aux technologies et à leur transfert dans l’entreprise ou aux organisations.

« La valorisation de la recherche publique et le transfert de technologies représentent plus que jamais des enjeux stratégiques pour notre pays. Alors que la compétitivité hors coûts est le seul levier porteur de croissance pour nos industries, la capacité de la recherche publique à constituer une source d’innovations pour les entreprises est une condition essentielle à leur succès » comme souligne Nicolas Carboni, Président de Connectus-Alsace et nouveau Président du Réseau CURIE[2], association qui, fort de ses 170 membres, fédère depuis près de 25 ans, les professionnels de la valorisation, du transfert de technologie et de l’innovation issue de la recherche publique[3].

Une publication comme la nôtre s’inscrit, depuis 50 ans, dans cette logique car elle est déjà vectrice du transfert de connaissances. Comme le rappelle, la présidente d’Agreenium[4], Marion Guillou[5], « il faut lire pour savoir où en sont les autres, et soi-même diffuser ses propres innovations. »

Déjà en 1965, le grand spécialiste du marketing, Roger Grémillard écrivait qu’ « un cadre à hautes responsabilités ou un chef d’entreprise vaut autant parce qu’il sait que par tout ce qu’il accepte d’apprendre ».

On est souvent bien loin du compte dans nombre d’entreprises ou d’organisations, où les responsables, pressés par l’immédiateté ou le court-terme sont peu enclins à une réflexion, parfois un peu complexe, mais à bien des égards, salvatrice. Tout recul sur ses pratiques est ouverture et à terme innovation !

C’est sans doute pour ne pas rester dans une approche trop théorique qui parfois rebute, à tort, le praticien que nous avons développé un sommaire qui se veut résolument ancré dans le transfert immédiat de technologies éprouvées et à bien des aspects novatrices et parfois innovantes :

  • Internet et les nouvelles pratiques de gestion,
  • De la théorie à la pratique,
  • Marketing du consommateur,

sont les trois dossiers de ce numéro.

Ils collent parfaitement à cette définition que donne l’Association of University Technology Managers (AUTM), d’un « transfert de découvertes scientifiques par un organisme à un autre, à des fins de développement et de commercialisation≫.

_________________________________________________

  1. Daniel Lagache, L’Unité de la psychologie, Quadrige Presses universitaires de France, 1949 p. 33.
  2. 23 juin 2014.
  3. http://www.curie.asso.fr/-Qui-sommes-nous-.html
  4. Établissement Public de Coopération pour l’enseignement et la recherche en agriculture, alimentation et environnement.
  5. 40e anniversaire, de la FNPS, Paris, 24 novembre 2014.

Journée “Hommage à Bernard Maris” – UniversitéParis 8, le 19 mai 2015

 Journée d’études du 19 mai 2015
« Hommage à Bernard Maris »
Université Paris 8
Amphithéâtre D E 2

Organisée par la Présidence de Paris 8, l’Institut d’études européennes de Paris 8, avec le soutien des laboratoires LED-EA 3391, CRESPPA-Labtop UMR CNRS 7217 et de l’Association Charles Gide pour l’étude de la Pensée Économique

Ouverture officielle : 10h
Danielle Tartakowsky, Présidente de l’Université Paris 8
Francis Wurtz, Président du Conseil de l’Institut d’études européennes de Paris 8
Mireille Azzoug, co-fondatrice et directrice honoraire de l’Institut d’études européennes

Première table-ronde
Bernard Maris passeur : 11h30 – 13h
Jean-Michel Boissier, journaliste indépendant, membre de Reporters sans frontières
Patricia Martin, journaliste, productrice de radio, présentatrice du 7/9 du week-end de France Inter
Dominique Rousset, productrice de L’Économie en questions, France Culture
Dominique Seux, directeur de la rédaction des Échos

Animation : Marc le Glatin, PAST, directeur du théâtre de Chelles, directeur adjoint de l’Institut d’études européennes

Débat avec la salle

Déjeuner

Deuxième table-ronde
Bernard Maris, économiste et lecteur de John Maynard Keynes : 14h30 – 16h30
Ghislain Deleplace, professeur émérite d’économie à Paris 8
Jean-Marie Harribey, maître de conférences en économie à Bordeaux 4, membre des Économistes atterrés
Olivier Pastré, professeur d’économie à Paris 8
Gilles Raveaud, maître de conférences en économie à l’Institut d’études européennes

Animation : Christian Chavagneux, éditorialiste à Alternatives économiques

Débat avec la salle

Troisième table-ronde
Bernard Maris essayiste et écrivain : 17h – 18h30
Anne-Marie Autissier, directrice de l’Institut d’études européennes
Sylvain Bourmeau, journaliste et producteur de La Suite dans les idées à France Culture
Thomas Serrier, maître de conférences en études germanistiques à l’Institut d’études européennes de Paris 8 et à l’Université européenne Viadrina
Joseph Zimet, directeur général de la Mission du Centenaire de la première guerre mondiale

Animation : Arnaud Orain, professeur d’économie à l’Institut d’études européennes

Débat avec la salle

Propos conclusifs : 18h30-19h
Anne-Marie Autissier, directrice de l’Institut d’études européennes
Bernard Cassen, vice-président du conseil de l’Institut d’études européennes

Jean-Paul Betbeze dit “Attention : risque de krach obligataire devant !”

JP_Betbeze“7 mai 2015 : la France emprunte à 10 ans à 0,83 %, 6 mai à 0,84 %, 4 mai à 0,65 %. Pas de quoi s’affoler, me direz-vous ! Sauf qu’elle empruntait à 0,26 % le 20 avril 2015. Faut-il alors s’inquiéter d’une hausse d’un demi-pourcent, 0,57 % pour être précis ? Sauf s’il s’agit en fait d’une hausse de 220 % en quinze jours. Sauf que nous revoilà au 11 décembre 2014. Sauf que nous avons perdu 5 mois de baisse en 15 jours. Comment comprendre ce retournement si fort et si violent ? Faut-il s’en inquiéter ?

taux sur dette

Oui, il faut s’en inquiéter. Il faut accélérer les réformes pour soutenir la croissance. Même si la hausse ne se poursuit pas à ce rythme, grâce pour une bonne part à la BCE, un signal a été donné par les marchés : les taux ont trop baissé, dans une valse à 4 temps.

  1. Au début, les taux d’intérêt baissent « normalement ». L’économie va mal. L’épargne est abondante et inquiète. Elle ne veut pas prendre de risque et va vers les meilleures signatures d’Etats et d’entreprises. Beaucoup d’épargne et pas de risque : sir, les taux baissent !
  2. Cette baisse « normale » ne suffit même pas à enclencher la reprise. Les banques centrales américaine, anglaise, japonaise baissent alors leurs taux courts à zéro, puis interviennent sur les taux longs. Chose exceptionnelle, elles achètent des bons du trésor. Tous les taux baissent alors. La situation s’améliore, mais très lentement.
  3. Devant la fragilité de cette situation, Ben Bernanke et Janet Yellen jouent les prolongations pour monter les taux courts. Leur crainte : une forte remontée des taux longs, un krach qui ferait plonger la bourse et replonger l’économie. Nous en sommes toujours là : dans ces fragilités et ces prolongations. L’économie américaine croît à 2,3 %, le taux de chômage est à 5,4 %, mais l’inflation est à zéro ! Ce miracle, ou plutôt cette anomalie, s’explique un peu par le dollar fort et le pétrole bas, surtout par des salaires en faible hausse. Les qualifications moyennes sont sous pression devant ce monde plus exigeant des big data et des réseaux, les chômeurs de longue durée quittent le marché du travail. Pour avancer plus, il faut que les profits montent encore pour former plus et mieux.
  4. Les taux se mettent à « trop baisser » avec l’entrée en lice de la Banque centrale européenne. C’est inévitable : elle vient juste d’avoir le feu vert légal et doit agir vite et fort pour empêcher la déflation et faire repartir la machine. Elle se met alors à acheter les bons du trésor de la zone euro. 60 milliards d’euros par mois, c’est beaucoup, d’autant plus que ceci ne concerne que les bons disponibles à la vente ! Donc ce ne sont ni ceux des fonds souverains (qui entendent garder leurs positions) ni ceux des banques et des assurances (qui doivent les conserver pour raison réglementaire). Voilà donc un marché offreur réduit de moitié, donc des taux qui baissent très fort et très vite devant la puissance d’achat de la BCE. Les Etats adorent cette situation. Ils se bousculent pour obtenir cette épargne qui les paye pour leur prêter. Jusqu’au moment où « trop peu c’est trop peu » ! Un placement allemand ne se passe pas bien. Les marchés se réveillent. Ils se disent que les hausses de taux courts viendront bientôt aux Etats-Unis. En attendant, ils peuvent y investir à long terme à 2%. Et voilà qu’on apprend que les nouvelles économiques européennes sont meilleures ! La volte-face est immédiate.

Comment vivre cette période où les taux remontent ? D’abord, tandis que les Etats-Unis temporisent pour monter leurs taux courts, il nous faut demander à la BCE d’aller plus directement en besogne. Plus directement, c’est acheter des obligations d’entreprises pour faire baisser plus vite les taux dans les entreprises, autrement dit faire monter plus vite les profits. Il s’agit de se renforcer avant la hausse qui viendra des Etats-Unis.
Surtout, les Etats, France en premier, doivent comprendre que le temps béni des « économies budgétaires par la baisse des taux » est fini. Il faut entrer dans le dur des réformes, réduire la dépense publique en modernisant et simplifiant les structures, augmenter la rentabilité des entreprises pour leur permettre d’investir en équipements et en capital humain. La Grèce n’explique ni n’excuse tout. Le krach obligataire qui nous fait si peur aura lieu si on ne comprend pas ce qui se passe et pire – si on n’agit pas.”

Betbeze Conseil

 

Direction des Achats : l’ère de la réduction des coûts comme principal objectif est révolue

Dans un monde de plus en plus marqué par l’hyper concurrence, les directeurs achats jouent plus que jamais un rôle clé dans la compétitivité de l’entreprise. Deloitte publie la 4e édition de son étude annuelle mondiale auprès des Directions Achats (DA), conduite en collaboration avec Odgers Berndtson. L’enquête, effectuée sur un panel de 239 Directeurs Achats et Directeurs Généraux de 25 pays du monde entier, met en lumière les priorités de la profession pour les mois à venir.

  • Management : Près de 50% des Directeurs Achats participent à la croissance de l’entreprise, notamment grâce à leur participation dans les opérations de fusions et acquisitions, de développement de nouveaux produits en recherchant notamment des innovations auprès des fournisseurs
  • Talents : 57% des Directeurs Achats estiment que les compétences des acheteurs doivent être renforcées pour mener à bien la stratégie d’achat définie
  • Risques : 77% des Directeurs Achats ont mis en place des programmes de gestion des risques fournisseurs avec des méthodes de pré-qualification, d’évaluation de performance, de suivi de la dépendance économique et de développement fournisseurs
  • Technologie : 65% des Directeurs Achats investissent dans des solutions Achats de plus en plus collaboratives en interne et avec les fournisseurs (portails fournisseurs).

« Si la réduction des coûts reste stratégique, elle n’est plus l’unique objectif; la participation à la croissance de l’entreprise, la gestion de la conformité, le recrutement de nouveaux talents, la reconfiguration des relations fournisseurs et la gestion des risques sont des chantiers tout aussi importants. », commente Magali Testard, Associée Responsable Conseil en Achats et Supply Chain chez Deloitte.

Un engagement de plus en plus fort dans la chaîne de valeur

La contribution des directeurs achats (DA) à la stratégie de l’entreprise progresse d’année en année, ils interviennent dorénavant à de multiples niveaux de la chaine de valeur. La collaboration entre les DA et les autres directions de l’entreprise s’est aussi renforcée : 97% des DA déclarent travailler activement avec le Directeur Financier, le Directeur Général (92%) ainsi qu’avec les Directeurs de l’Information et d’Exploitation (73%). Le DA travaille désormais à la croissance de l’entreprise, en s’impliquant dans les opérations de croissance externe, de M&A, mais aussi dans le processus d’innovation et le développement produit. Ainsi, les Directions Achats vont devoir changer leur façon d’opérer, différencier les activités qui relèvent du stratégique, du tactique, du transactionnel, et s’orienter vers des réflexions d’externalisation d’activités « non-core » comme la gestion des commandes fournisseurs (Purchase-To-Pay), des achats de classe C, voire certaines catégories d’achats généraux.

Le suivi et le développement des fournisseurs pour anticiper et gérer les risques

La perception du risque est en forte hausse. Environ 25% des directeurs interrogés se sentent concernés par les risques géopolitiques (7% en 2013). En Europe, le marché plus incertain et volatile en fait une question plus prégnante qu’aux Etats-Unis. Parallèlement, leur appétit pour le risque est plus fort, entretenu par de forts objectifs de croissance.

Concernant la gestion des risques, la première démarche des DA se situe au niveau des risques matière, d’approvisionnement et de dépendance économique.

La reconfiguration des relations avec les fournisseurs et le renforcement du maillage de tout l’écosystème s’imposent pour faire face à ses risques. On voit ainsi apparaître des programmes de développement fournisseurs et d’open innovation, instaurant alors une relation plus forte, dépassant la simple collaboration commerciale.

Un recours nécessaire à la technologie

Le modèle opératoire des achats doit changer, une évolution qui passera par plus de technologies et le développement d’espace de collaboration avec à la fois les prescripteurs et les fournisseurs.

Les DA souhaitent investir dans la technologie, mais sont souvent retenus par les défis de l’intégration. Près des deux tiers des Directions Achat investissent dans des portails de fournisseurs, alors que 17% travaillent avec des partenaires pour offrir des outils de collaboration. D’autre part, seules 6% des Directions Achat disent s’intéresser aux réseaux sociaux.

Une nouvelle approche de l’acquisition de technologie est nécessaire afin de permettre au service achats de maitriser son ampleur et sa complexité et obtenir une plus grande valeur dans les prestations d’achats.

La course aux talents, un enjeu de premier plan

Enfin, 57% des Directeurs Achats estiment que les compétences des acheteurs doivent être renforcées pour mener à bien la stratégie d’achat définie, notamment les soft skills comme le leadership, la capacité à influencer, la communication ou encore la construction de relations.

Enfin, les Directeurs Achats souhaitent  renforcer les compétences de sourcing de l’innovation par un pool de talents dédiés.

 « L’acheteur aujourd’hui doit avoir un esprit de start-up, d’entrepreneur, capable de fédérer, et devenir un véritable partenaire privilégié des autres directions. », conclut Magali Testard, Associée Conseil responsable Achats et supply chain chez Deloitte.

deloitte carr

SUPINFO s’exprime concernant M. Sid Ahmed GHLAM

Selon plusieurs médias, l’individu soupçonné d’avoir prémédité l’attaque d’une église dans le Val-de-Marne et déféré devant la justice aurait été étudiant au sein du campus parisien de l’Université internationale SUPINFO (SUPINFO International University) entre 2011 et 2013.

Sid Ahmed GHLAM était bien inscrit à SUPINFO International University

Un étudiant du nom de Sid Ahmed GHLAM a bien été inscrit durant cette période à SUPINFO International University sur le campus de Paris avant d’interrompre prématurément le cursus universitaire, d’une durée de cinq ans, qu’il avait entamé. Cependant, “l’Université internationale SUPINFO ne pouvait ce samedi ni infirmer ni confirmer que cet étudiant était bien l’individu récemment interpellé par la police, puisque seul son nom avait été communiqué par les forces de l’ordre, sans aucun autre détail supplémentaire permettant formellement de l’identifier chez nous.” Le risque d’une homonymie ne peut donc être exclu.

L’entreprise à précisé que “SUPINFO International University tient à la disposition de la police toutes les informations concernant cet étudiant dont les enquêteurs pourraient avoir besoin et rappelle le profond attachement de l’ensemble de ses 10.000 étudiants et de ses centaines de collaborateurs à travers le monde aux valeurs de respect et de tolérance, comme le confirme le règlement général de l’université dans son tout premier paragraphe, consultable à partir du lien « Règlement Général » disponible sur notre site à l’adresse : www.supinfo.com/cgi.”

supinfo international university

INFLUENTIA, la référence des stratégies d’influence

Les organisations, qu’elles soient politiques ou économiques, évoluent au sein d’un environnement de plus en plus instable et complexe. Quelles armes, outils et méthodes utilisent-elles pour maintenir leur position, influer sur les marchés et façonner l’opinion ? Comment orientent-elles les comportements des élus, des citoyens et des consommateurs ? Comment imposent-elles des idées et des convictions ?

Commander le livre Influentia

INFLUENTIA est le premier ouvrage entièrement dédié au décryptage des stratégies d’influence (relations publiques, lobbying, publicité, gestion de crise, communication politique, etc.). Au-delà des questions techniques, il s’intéresse également aux problématiques éthiques que soulève l’omniprésence des professionnels de l’influence dans notre société ultra médiatisée.

Pour traiter le sujet et lever le voile sur cet aspect souvent méconnu de la mondialisation, pas moins de 22 co-auteurs (C. ALLOING,N. ARPAGIAN,L. BERNARD, G. BIASINI, S, BILLIET, P. BLANCHARD, E. BLOCH, C. BRISQUET, D. BRUTÉ de REMUR, F, CHAIX, L. CROCQ, G. DUPONT-TINGAUD, J-R. FAYOL, P. JUNGHANS, S. LIGNERON, T. du MANOIR de JUAYE, C. MARCON, F. PINOT de VILLECHENON, T. RENARD, B. VRAIE) sont réunis sous la direction de Ludovic FRANÇOIS (professeur affilié à HEC Paris) et Romain ZERBIB (enseignant-chercheur au sein du groupe IGS, rédacteur en chef de la Revue de Management et de Stratégie).

INFLUENTIA réunit en outre 10 des plus grands experts mondiaux sur le sujet : John ARQUILLA (chercheur à La RAND Corporation, ex-conseiller de Donald Rumsfeld, inventeur des concepts de “cyberwar” et de “netwar”), Stéphane FOUKS (vice-président de HAVAS), Richard d’AVENI (professeur à la Tuck School of Business, expert mondial en stratégie, auteur d’Hypercompetition), Noam CHOMSKY (professeur au MIT, plus grand intellectuel contemporain d’après le New York Times), Charles FOMBRUN (professeur émérite de la New York Stern University, fondateur et directeur du Reputation Institute), Edward FREEMAN (professeur à la Darden School of Business, inventeur de la “théorie des parties prenantes”), Henry MINTZBERG (professeur à l’université McGill, théoricien en management mondialement reconnu), Jacques SEGUELA (publicitaire et conseiller politique),Claude BÉBÉAR (Président d’Honneur d’AXA, président et fondateur de l’Institut Montaigne), Joseph NYE (professeur à Harvard, inventeur des concepts de “soft power”, de “hard power” et de “smart power”, président du groupe Nord-Américain au sein de la Commission Trilatérale).

Influentia – 432 pages – 27,30 €
A paraître le 30 avril 2015 aux Editions Lavauzelle

influencia

Décès de Jacques Arlotto

Nous reprenons ici un texte diffusé par l’Académie de l’Entrepreneuriat et de l’Innovation.

Jacques Arlotto« Le CA et les membres de l’AEI ont appris le décès de Jacques Arlotto dans une très forte émotion et une très grande tristesse après une maladie. Son ami Jean-Claude Pacitto a bien voulu nous rédiger un témoignage ci-dessous pour notre communauté.

Jacques est décédé dans sa 51ème année. Jacques était membre du conseil d’administration de l’AEI et président du comité d’organisation de notre prochain congrès le 21 mai 2015 à Nantes. Professeur associé d’Audencia, il était membre du conseil d’administration de l’incubateur Incuballiance et président du réseau IES d’incubateurs de l’enseignement supérieur.

Jacques sera inhumé dans le caveau familial du cimetière marin de Bonifacio le  mercredi 15 avril 2015 à 15h30. Une cérémonie en son honneur se tiendra mardi 14 avril 2015 à 10h, à la chambre mortuaire de l’hôpital Saint Antoine à Paris. »

IN MEMORIAM

Jacques Arlotto nous a quittés. Il aura lutté jusqu’au bout avec une énergie et une détermination peu communes. A aucun moment il n’a baissé les bras. Son dynamisme, sa volonté farouche étaient incroyables. Durant cette terrible épreuve, Jacques est toujours resté le même. Toujours souriant, généreux, mettant les valeurs de l’amitié, de la famille et du partage par-dessus tout.

Jacques était un passionné. Nous nous souviendrons tous de son investissement dans l’accompagnement des entreprises, de ses prises de parole où l’on sentait quelqu’un de véritablement missionné. Car Jacques ne faisait pas les choses à moitié. Sportif accompli il avait le goût des défis et nous détonions quelque peu à ce niveau et mon côté casanier l’amusait.

Jacques s’est beaucoup investi pour l’Académie et Jean-Pierre peut témoigner qu’à ce niveau il ne ménageait pas sa peine. Sa générosité on la retrouvait dans tous les compartiments de sa vie.

C’était mon ami, notre amour commun pour la Méditerranée et pour son histoire, notre attachement aux traditions léguées par plus de 2000 ans d’histoire nous liaient d’une manière profonde.

C’est grâce à Jacques que j’ai découvert en profondeur la Corse, cette terre de Corse qu’il chérissait tant. Que de sublimes moments avons-nous passés à nous balader dans les montagnes!

Derrière le sportif intrépide se cachait aussi une âme sensible. Jacques n’aimait pas le conflit et aimait voir autour de lui les gens heureux. Même au plus mal il continuait à sourire. Lors des dernières visites que nous lui fîmes avec Philippe, il trouvait encore la force de rigoler.

Giacumu mon ami, nous ne t’oublierons jamais.

Le géomarketing : une discipline qui ne connaît pas la crise

Ouverture des candidatures en Master Géomarketing à l’Institut d’Administration des Entreprises de l’Université Paris-Est

Les candidatures en master géomarketing pour l’année 2015-2016 à l’IAE Gustave Eiffel viennent d’être ouvertes. Pour rappel, le géomarketing associant géographie et marketing est la discipline qui analyse la nature et le comportement des acteurs économiques dans l’espace. Utilisant souvent la cartographie (géomatique), ses problématiques sont par exemple : l’optimisation de l’implantation des services (réseaux de points de vente, agences, transports,…), l’analyse des zones de chalandise, la détection d’opportunités de création d’activités, la segmentation spatiale et marketing des territoires, l’optimisation de la promotion publicitaire, l’adaptation des produits et des services en fonction des pays et cultures, la fixation des prix selon les zones, les représentations cartographiques des zones de clientèle, l’organisation des réseaux de transports publics… Compte tenu de la concurrence et d’un développement qui passe par l’extension territoriale, les entreprises sont très friandes de spécialistes en marketing spatial assez rares sur le marché.

Le master Géomarketing de l’Université Paris-Est Créteil (ex Université Paris 12) existe depuis 15 ans et a formé près de 400 anciens élèves. Cette formation de deux ans en apprentissage est un partenariat entre l’IAE Gustave Eiffel et le département de géographie de la Faculté des Langues, Lettres et Sciences Humaines de l’UPEC. L’étudiant alterne donc sa semaine entre entreprise et université (3,5 jours en entreprise & 1,5 jour à l’université / semaine pour les masters 1 ; 4 jours en entreprise et 1 jour à l’université / semaine pour les masters 2). Le taux d’insertion professionnelle à sa sortie est de 100% après 6 mois et 58% des étudiants obtiennent une promesse d’embauche avant même d’être diplômés. Le salaire moyen des nouveaux diplômés est de 33 000 euros bruts/an et le master a été classé dans les 10 formations en France les plus en vue par le magazine Challenge en 2014. Une centaine d’entreprises est partenaire dont Orange, EdF, Altran, Axa, Mac Donald France, Territoires & Marketing, IRI France, Air France,…

Les étudiants du master sont pour la plupart issus d’une licence ou d’un master 1 en sciences de gestion, marketing, géographie, économie, géomatique, mathématiques appliquées ou encore informatique selon qu’ils postulent en master 2 ou en master 2. Les cours en master concernent le marketing spatial, la cartographie, l’analyse des données géographiques, le management, les méthodes d’analyse de zone de chalandise et de choix de localisation des points de vente,…

Lien vers le master 1 : http://www.iae-eiffel.fr/fr/formations/master-1ere-annee/master-1-geomarketing

Lien vers le master 2 : http://www.iae-eiffel.fr/fr/formations/master-2nde-annee/master-2-geomarketing-et-strategies-territoriales-des-entreprises-et-de

Lien pour candidater : http://www.iae-eiffel.fr/inscription

1re session Avril 2015
date limite envoi dossier : 24/04/2015
mise en ligne admissibilités : 29/04/2015
date oraux d’admission : 4-8/05/2015
mise en ligne résultats : 12/05/2015

2e session Mai 2015 (sous réserve des places disponibles)
date limite envoi dossier : 06/06/2015
mise en ligne admissibilités : 11/06/2015
date oraux d’admission : 15-19/06/2015
mise en ligne résultats : 23/06/2015

Responsable du master géomarketing :
Professeur Jérôme Baray
Jerome-baray@orange.fr

master geomarketing iae gustave eiffel

Appel a contribution au cahier spécial « business model » dans La Revue des Sciences de Gestion 

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Le changement de Business Model : quelles conséquences organisationnelles ?

La problématique du changement de Business Model se pose aujourd’hui pour de très nombreuses entreprises dans des secteurs variés. Les acteurs historiques du secteur de la presse écrite doivent refonder leur modèle de création de revenus face à la baisse du nombre de lecteurs, au développement des journaux gratuits (20 minutes, etc.) et au développement des journaux totalement dématérialisés (The Huffington Post). Dans le secteur des télécommunications, l’apparition de nouveaux acteurs et l’évolution des usages ont conduit Nokia à renoncer à son modèle d’affaires historique reposant une logique intégralement propriétaire pour développer des partenariats avec Microsoft. Loin d’être une problématique spécifique aux entreprises en difficulté, l’évolution d’un Business Model concerne parfois le leader d’un secteur. Ainsi, Apple convoite Beats afin de se lancer dans le streaming alors qu’il avait pour l’instant investi exclusivement sur l’activité de téléchargement via sa plateforme Itunes. Si la question du changement de BM a été longtemps négligée, des travaux récents questionnent le changement de Business Model dans une entreprise existante (Moingeon & Lehman-Ortega, 2010), la reconfiguration des composantes d’un BM pour s’adapter aux évolutions de l’environnement (Moyon, 2011), ou l’évolution des Business Model permettant une création durable de valeur (Achtenhagen & al., 2013). Cependant, la problématiques des impacts humains, managériaux et organisationnels de ces évolutions de BM est peu questionnée dans la littérature alors qu’elle est au cœur des problématiques des entreprises changeant de BM. Les résistances des rédactions des grands quotidiens nationaux français (Libération, Le Monde) face à l’évolution du Business Model de leur journal en sont un bon exemple.

Ainsi, le management du changement de Business Model (au sens large) n’a que peu été pris en compte dans les approches traditionnelles. Toutes les parties prenantes doivent être prises en considérées dans la mutation des Business Models et une attention particulière doit être apportées aux salariés. D’une part, l’innovation passe aussi par les salariés et d’autre part, le changement de Business Model impacte directement les salariés.

Principalement utilisé par les praticiens dans le milieu des années 1990, le concept s’est depuis largement développé dans la sphère académique. Si l’absence d’une définition universelle fut soulignée (Moigeon & Lehmann-Ortega, 2010), (Zott, et al., 2010), un effort de conceptualisation a été entrepris ces dernières années. Par essence pluridisciplinaire (Chesbrough & Rosenblum, 2002) (Teece, 2010), le concept de business model trouve ses racines dans la théorie économique, la stratégie et les théories de l’organisation (Magretta, 2002), (Demil & Lecoq, 2008). En effet, différents corpus théoriques sont mobilisés à l’image de la théorie Resource-Based View (RBV) (Hedman & Kalling, 2003), (Jouison & Verstraete, 2009), la théorie VRIN (Hedman & Kalling, 2003), (Weppe, et al., 2013), la théorie des coûts de transaction développée par Williamson au début des années 1980 (Mahadevan, 2000), (Amit & Zott, 2001), (Morris, et al., 2005), la théorie de la valeur de Schumpeter (Morris, et al., 2005), la théorie des conventions et la théorie des parties prenantes (Jouison & Verstraete, 2009).

Les analyses marketing (Ostewalder & Pigneur), entrepreneuriale (Verstraete & Jouison, Fayolle) et stratégique (Lecoq, Demil, Warnier & Weppe ) envisagent les différentes composantes du business model.

Le cahier spécial de la revue des sciences de gestion vise à apporter une meilleure compréhension des relations entre le changement de Business Model d’une entreprise et les pratiques organisationnelles. En effet, si les travaux sur les Business Models mettent au cœur de leur analyse les liens entre organisation et stratégie, peu d’entre eux questionnent les liens entre l’émergence de nouveaux Business Models et l’accompagnement nécessaire à la reconfiguration organisationnelle de l’entreprise. Le défi est double. Il s’agit premièrement  de mieux comprendre comment l’émergence ou le changement de Business Model transforme les processus organisationnels et managériaux de l’entreprise. La question des stratégies d’accompagnement du changement sont par exemple relativement absentes de la littérature alors que la réussite (ou l’échec) d’une mutation de Business Models est tout autant lié à la cohérence du BM qu’à la manière d’accompagner la transition. Si le changement de Business Model engendre fréquemment des impacts managériaux et organisationnels, les évolutions des pratiques managériales et organisationnelles d’une entreprise peuvent à leur tour conduire à une reconfiguration du Business Model.

Les contributions attendues auront donc pour thèmes (liste non limitative) :
– Impacts managériaux et organisationnels du changement de Business Model
– Configuration organisationnelle et émergence de nouveaux Business Models
– Pratiques managériales innovantes et émergences de nouveaux de Business Models
– La gestion des transitions de Business Models
– Nouveaux Business Models : nouveaux modes de management ?

Aucune approche théorique ou disciplinaire n’est spécifiquement requise pour contribuer à ce cahier spécial. A contrario, nous encourageons la diversité des contributions en termes d’approches théoriques, d’ancrages disciplinaires (Marketing, Stratégie, Ressources Humaines, Contrôle de gestion,  etc.) portant sur l’étude des relations entre le changement de Business Models et les impacts humains, managériaux et organisationnels. Nous encourageons les recherches empiriques multi-niveaux, mais nous acceptons également des études empiriques traitant de la question de l’évolution du BM au niveau d’un secteur, d’un groupe, d’une Business Unit.

Tous les articles devront parvenir à mounia.benabdallah@ecoles-idrac.com et maher.Kachour@idraclyon.com sous format word avant le 30 juin 2015.

Les articles à soumettre doivent respecter les normes de publications de la revue.

Toutes les propositions d’articles qui ne respecteront pas ces consignes ne seront pas prises en compte et seront automatiquement rejetés.

Un modèle d’article est téléchargeable sur le lien suivant : https://www.larsg.fr/modele-darticle-a-telecharger/

Date limite de l’envoi des articles : 30 juin  2015

Adresse email pour l’envoi des articles :

mounia.benabdallah@ecoles-idrac.com et maher.Kachour@idraclyon.com

Pdf à télécharger : Appel_à_contribution_BM_IDRAC_LaRSG

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