Entreprises libérées : le point sur les controverses

Rencontre pluridisciplinaire entre des chercheurs, des consultants et des managers d’entreprise “libérateurs” lors du colloque Entreprises libérées : le point sur les controverses

Les formes traditionnelles de management sont en crise et c’est sans doute ce qui pouvait leur arriver de mieux !  De nombreuses enquêtes ont montré qu’elles n’étaient visiblement plus adaptées ni aux attentes sociales des collaborateurs et  ni aux nouvelles stratégies d’innovation  qui passent par la mobilisation de la subjectivité des individus. Tout cela oblige les organisations à repenser les relations de travail et en particulier les relations managériales.

Face à ces contraintes et ces paradoxes certaines entreprises ont fait des paris audacieux et courageux: celui de tenter de libérer les organisations des chaînes aliénantes du passé. Le livre d’Isaac Getz a eu à ce sujet l’effet d’un révélateur: il existe des entreprises partout dans le monde qui mettent en place des relations managériales différentes qu’elles s’intitulent “management libéré”, “sociocratie”, “holacratie”, pourquoi pas “sophocratie”, qu’importe….Elles témoignent d’une réelle volonté de changer les relations de pouvoir dans les organisations; ce qui , d’ailleurs, n’est pas sans rappeler le mouvement plus ancien des entrepreneurs utopistes bien exploré par Philippe Trouvé et Henri Desroche.

Mais ce phénomène nouveau qui succède à une longue période de “malêtre” social dans les entreprises est loin d’être stabilisé. Il a ses partisans mais aussi ses détracteurs. C’est pourquoi, au delà des nombreuses controverses dont il est l’objet et des débats passionnés qu’il déclenche, il s’agira de l’observer avec un regard scientifique respectueux.

C’est autour de ces considérations que les enseignants chercheurs du Programme d’Etudes sur les Organisations Postmanagériales et la Libération des Entreprises (PEOPLE) du Groupe ESC Clermont, proposent une rencontre interdisciplinaire  sur cette question dans le but de tenter de comprendre :
–  de quoi ce phénomène d’innovation sociale est – il  le nom ?
– Quelles sont les pratiques qui sont mises en oeuvre ?
– Quels impacts peuvent – elles  avoir sur les relations de pouvoir dans les organisations ?
– Favorisent elles un véritable processus de démocratie dans l’entreprise ?

Les journées sont organisées de telle façon qu’elles puissent intéresser aussi bien des chercheurs en sciences de gestion que des consultants porteurs d’expériences ou des managers (cadres ou dirigeants) souhaitant initier avec intelligence des transformations sociales dans leur entreprise. 

La deuxième matinée du colloque sera consacrée à un hommage à l’entrepreneur libérateur Adriano Olivetti et au grand sociologue des utopies qu’a été Henri Desroches, auteurs de nombreux ouvrages sur ce thème.

Entreprises libérées : Programme prévisionnel

1° Journée :

8h 30 Accueil des participants

9h – 10h 45 Conférence plénière sur la démocratie d’entreprise (Thème et Intervenant à confirmer)
10h 45 – 11h : Pause
11h – 12h 30 : Session 1:  Ateliers d’échanges à partir des communications fournies par les chercheurs

12h – 13h 30 / Buffet dinatoire 

13h – 15h : Session 2: Atelier d’échanges à partir des communications fournies par les chercheurs et ou des consultants
15h – 15h 15 Pause 
15h 15 – 16h 45 :  Session 3 : Atelier d’échanges à partir des communications fournies par les chercheurs

17h – 20h : Conférence débat entre dirigeants libérateurs et chercheurs  (Plusieurs entreprises nous ont confirmer leur participation :  Hervé, Poult, Aneo, Maif, Zappos, Decathlon, Auchan. (Des contacts sont en cours avec d’autres entreprises comme Gore, Zappos, Décathlon)

20h : Apéritif dinatoire 

2° Journée :

9h – 12h 30 : Hommage à Adriano Olivetti   et Henri Desroche (Sociologue des utopies) avec la participation de managers ayant travaillé en direct avec cet entrepreneur italien fondateur de l’entreprise du même nom, leader en son temps dans la fabrication de la machine écrire puis de l’ordinateur portable.

12h 30 – 13h 30 : Buffet dinatoire 

13h 30 – 15h : Session 4: Atelier d’échanges à partir des communications fournies par les chercheurs

15h 15 :  Clôture du colloque 

Prix du colloque

  • Pour les deux journées du colloque avec 2 déjeuners et apéritif dînatoire  (hors frais d’hôtel)
    • 150 Euros par participant (Enseignants chercheurs et  professionnels)
    • 480 Euros pour les participants institutionnels ou d’entreprise bénéficiant de financements de formation continue
    • 60 euros pour les doctorants, étudiants et demandeurs d’emploi

Pour la conférence débat entre dirigeants libérateurs et chercheurs (Jour 1 de 17h à 20h) :

  • 90 € pour la conférence débat et l’apéritif dinatoire

Un bulletin d’inscription est en fichier joint. Il suffit de le renvoyer avec votre paiement ou votre bon de commande à :
Pascale  
 Fleurier
Groupe ESC Clermont – 4, Bd Trudaine- 63037 Clermont-Ferrand Cedex 1
04-73-98-22-43
pascale.fleurier@esc-clermont.fr

Dès réception de votre inscription, nous vous enverrons une confirmation une liste d’hôtels

Les membres du comité scientifique du colloque

–  Yoann Bazin, Enseignant Chercheur (ISTEC)
-­ Daniel Bonnet, Président (IPM)
-­ Marc Bonnet, PR (Université Lyon 3, ISEOR)
-­ Georges Botet Pradeilles, Président honoraire (IPM)
-­ Malik Bozzo Rey, Enseignant Chercheur (Université Catholique de Lille)
-­‐ Thibaud Brière, Philosophe
-­‐ Mireille Bruyère, Enseignant Chercheur (CERTOP, CNRS, Toulouse 2)
­‐ Jean Claude Casalegno, Enseignant Chercheur (Groupe Esc Clermont- IPM)
­‐ Marie Da Fonseca, MC (Université de Savoie)
­‐ Alain D’Iribarne, Directeur de recherches (CNRS)
­‐ Khalid Djerirri, Médecin du travail (CHU Clermont Ferrand)
­‐ Michel Lallement, PR, titulaire de la chaire d’Analyse sociologique du travail, de l’emploi et des organisations (CNAM)
­‐ Diego Landivar, Enseignant Chercheur (Groupe Esc Clermont et Origens Media Lab)
­‐ Marc Lecoutre, Enseignant Chercheur (Groupe Esc Clermont et CRCGM)
­‐ Danièle Linhart, Directrice de recherches émérite (CNRS, CRESPPA)
­‐ Sophie Marmorat, Enseignant Chercheur (Groupe Esc Clermont)
­‐ Renaud Muller, Enseignant Chercheur (Université Haute Alsace)
­‐ Brigitte Nivet, Enseignant Chercheur (Groupe Esc Clermont et CRCGM)
­‐ Eric Pezet, PR (Université Paris Ouest Nanterre La Défense, Co-directeur de Paris Research in Norms Management and Law (Primal))
­‐ Baptiste Rappin, MC (Université de Lorraine, IAE de Metz)
­‐ Georges Trepo, Professeur honoraire (HEC)
­‐ Philippe Trouvé, Directeur Scientifique (CEREQ)

Pour revisiter l’appel à communication

Les partenaires du programme PEOPLE, organisateurs du colloque

ESC Clermont Entreprises libérées

Auto-entrepreneurs : 30% encore actifs 3 ans après

Trois ans après leur immatriculation, seuls 30 % des auto-entrepreneurs inscrits au premier semestre 2010 sont toujours actifs sous ce régime selon l’INSEE.

Plus de disparition chez les auto-entrepreneurs

Parmi les 62 % qui ont réellement démarré une activité, 49 % sont pérennes à trois ans, soit beaucoup moins que les créateurs d’entreprises individuelles classiques de la même génération (62 %). Les auto-entrepreneurs ayant démarré en activité principale sont davantage pérennes à trois ans (52 %) que ceux ayant débuté en activité de complément (45 %). Toutefois, pour près d’un tiers des premiers, l’activité principale au démarrage devient une simple source de revenu d’appoint quelques années plus tard.
Comme pour les créateurs individuels classiques, la pérennité dépend beaucoup du secteur d’activité. C’est dans la santé humaine-action sociale qu’elle est la plus élevée (71 %). À l’opposé, elle est plus faible dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques (45 %), le commerce (46 %) et la construction (50 %), qui concentrent pourtant plus de la moitié des immatriculations de 2010. De plus, la pérennité s’accroît fortement avec l’âge de l’auto-entrepreneur, passant de 40 % avant 30 ans à 55 % au-delà de 50 ans.

insee auto-entrepreneurs

Congrès DCF à Deauville : concevoir « l’expérience client augmentée »

L’édition 2016 des Dirigeants Commerciaux de France se tiendra en Normandie du 26 au 28 mai 2016 et aura pour thème « L’expérience client augmentée : le nouvel enjeu de la fonction commerciale »

Bisannuel, le Congrès National des Dirigeants Commerciaux de France rassemble à chaque édition plus de 1 000 participants venant de la France entière. Chaque congrès DCF accueille des experts reconnus en lien avec son thème, dans le but de sensibiliser les participants aux grands enjeux de la fonction commerciale à moyen terme.

Le thème de cette année : « L’expérience client augmentée : le nouvel enjeu de la fonction commerciale »

Transformer les canaux en créateurs de relation, faciliter l’acte d’achat, animer les lieux de vente, offrir une expérience différenciée… Les applications de la relation client augmentée sont à la fois intemporelles et plus que jamais inédites. Pendant ces deux journées professionnelles, des experts et personnalités marquantes du monde économique et politique apporteront leur vision sur les enjeux des entreprises.

Des intervenants de renom pour les Dirigeants Commerciaux de France

Cette année, le Congrès DCF accueille entre autres personnalités Philippe Dessertine, Guillaume Sakorzy, Olivier Faron, Bertrand Jouvenot, Arnaud Hacquin ou encore Pierre Dormont, pour des conférences et tables rondes animées par le journaliste Thierry Watelet. Bernard Mabille donnera quant à lui une revue humoristique.

Pour visualiser l’ensemble du programme et les intervenants, cliquez sur ce lien :
http://congres.reseau-dcf.fr/congres/programme

Un programme haut en couleur et riche en événements

  • 26 mai – Pré-congrès : Visite de la Ville du Havre classée au Patrimoine Mondial de l’Unesco et grande soirée de lancement aux Bains des Docks complexe aquatique conçu par les ateliers de l’architecte Jean Nouvel.
  • 27 et 28 mai – Congrès au Centre International de Deauville. Conférences d’experts de premier plan, tables rondes et exposition des acteurs économiques locaux et nationaux
  • 28 mai après-midi et 29 mai – Post-Congrès : au choix Rouen et Giverny sur les routes de l’impressionnisme ou le Mont St Michel et les plages du débarquement

http://congres.reseau-dcf.fr

Dirigeants Commerciaux de France DCF

Edgar Morin rencontre Slimane Zeghidour

Chaire Edgar Morin de la complexité

Edgar Morin rencontre Slimane Zeghidour

Mercredi 11 mai 2016, de 18h30 à 20h
Campus Essec de La Défense – CNIT

« SANS TABOU »
pour un débat “SANS TABOU”
animé par Joseph Maïla sur le thème «Les enjeux géopolitiques du Moyen-Orient »

Informations et inscriptions : http://bit.ly/1pbas84

Contact : Katy SYLVESTRE sylvestre@essec.edu

EssecBusinessSchool Slimane Zeghidour

Colloque Henri Fayol à Saint-Etienne – 1/3 juin 2016

Colloque Henri Fayol… un colloque en effet se déroulera à Saint-Etienne du 1 au 3 juin 2016, en occasion du centenaire de la publication de l’Administration générale et industrielle et du bicentenaire de l’École des mines de Saint-Etienne, dont Fayol a été élève entre 1858 et 1860 et membre du conseil de perfectionnement entre 1892 et 1917.

Ce colloque s’inscrit notamment dans la continuité de celui consacré aux ingénieurs civils des mines, qui s’est tenu à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, les 3 et 4 décembre 2014.

Toute information sur le programme et sur les modalités d’inscription se trouvent sur http://colloque-fayol.emse.fr/

Détail du Colloque Henri Fayol

Henri Fayol
(1841-1925)
Histoire, économie et sciences

« Un remarquable ingénieur, un savant géologue, un incomparable meneur d’hommes, un grand commis d’une fidélité presque sans exemple, un praticien éminent et un théoricien littéralement unique de l’administration des affaires, Henri Fayol a été tout cela ». Le propos est élogieux, mais il émane d’un ouvrage, le Livre du Centenaire, publié par l’entreprise au sein de laquelle Henri Fayol a effectué l’intégralité de sa carrière.

Qu’en disent des acteurs extérieurs à l’entreprise ? Au début de 1870, faisant le bilan de l’état de l’industrie minérale dans le département de l’Allier, Gouvenain, ingénieur du Corps des Mines, note, à propos des changements que la mine de Commentry connaît : « L’énergétique, intelligente et très pratique habilité avec laquelle est dirigée cette mine donne toute garantie pour l’exécution magistrale de cette grande œuvre ». S’il n’est pas nommé, le propos concerne Fayol qui, depuis son recrutement, a fait montre de qualités de commandement, de meneur d’hommes, remarquables. Dans cette houillère, il n’est encore qu’au début d’une carrière prometteuse et pareille description pourrait correspondre à d’autres jeunes ingénieurs civils. Fayol a donc été capable de démontrer d’autres talents, justifiant ce colloque et cette conférence inaugurale. C’est notamment par la parution de l’Administration industrielle et générale en 1916 que Fayol est toujours connu. Cent ans après, l’ouvrage étonne encore par son actualité et son originalité. Somme sur le métier d’ingénieur, sur ses qualités et ses atouts, mais aussi œuvre sociale, la publication constitue un testament intellectuel et pratique longuement mûri. Ce legs n’est pas que l’œuvre de Fayol.

Sa formation d’ingénieur civil des mines à l’École des Mines de Saint-Étienne a exercé une influence considérable sur sa carrière. Dès sa sortie de l’École, Fayol est recruté par la grande entreprise minière et sidérurgique Commentry-Fourchambault. Il y fait toute sa carrière pour en devenir directeur général en 1888, alors que l’entreprise est en grande difficulté, pour conserver cette fonction jusqu’à sa retraite en 1918. La démarche de Fayol ne s’est pas limitée au monde de l’entreprise. Il a souhaité porter son influence au sein et au-delà des associations de techniciens et d’ingénieurs en soutenant des sociétés savantes et de grands projets de recherches scientifiques. La gestion des entreprises et sa théorisation, la science, la technique et la société sont autant de thèmes dans lesquels les travaux de ce « Grand patron »  ont été marquants. En fait, le discours de Fayol n’est pas confiné à la gestion scientifique du travail, car il vise à toucher la société, tout en tirant profit des compétences acquises dans les domaines de la technique, de la science et de l’économie.

Programme

Mercredi 1er juin

  • 17h00 Christian Brodhag, Conférence grand public autour d’Henri Fayol : 100 ans et pas une ride, ce que nous apporte l’œuvre de Fayol dans le monde moderne

Jeudi 2 juin

  • 10h00 Accueil, inscriptions
  • 10h30 Discours de bienvenue de Pascal Ray, directeur de l’École, et de Bruno Léger, directeur de l’Institut Fayol
  • 10h45 Préambule : Armand Hatchuel, Relire Fayol, aujourd’hui
  • 11h30 1re session : Fayol et les entreprises
    Président : Dominique Barjot

    • 11h30 Jean-Philippe Passaqui, Henri Fayol, ingénieur de la mine de Commentry
    • 11h50 Alain Auclair, Fayol, sa théorie et ses racines intellectuelles
    • 12h10 Hervé Joly, Henri Fayol junior, un héritier infidèle ?
    • 12h30 Discussion et débat
  • 13h Pause déjeuner
  • 14h00 2e session : Fayol et la technique
    Présidente : Anne-Françoise Garçon

    • 14h00 Luc Rojas, Entre l’Ecole, le milieu et le temps : Henri Fayol ou la méthode du scientifique de l’industrie
    • 14h20 François Duffau, Henri Fayol promoteur de l’innovation produits
    • 14h40 Jean-François Belhoste, Boris Vian, sa formation au management à Centrale et son passage à l’AFNOR
    • 15h00 Discussion et débat
  • 15h30 Pause
  • 16h00 3e session : Fayol et les sciences de la Terre
    Président : Hervé Jacquemin

    • 16h00 Yves Paquette, La perspicacité de Fayol dans le domaine des géosciences
    • 16h20 Bernard Guy, Henri Fayol et la géologie
    • 16h40 Sylvain Charbonnier, Le temps des collections : Henri Fayol et le Muséum national d’Histoire naturelle
    • 17h Discussion et débat

Vendredi 3 juin

  • 9h30 4e session : Fayol et la société
    Présidente : Sandrine Berger-Douce

    • 9h30 Marco Bertilorenzi, Fayol, l’Ecole des Mines de Saint-Etienne et la formation des ingénieurs
    • 9h50 Laurence Morgana, La doctrine fayolienne dans l’administration postale : un New Public Management pionnier ?
    • 10h10 Éric Godeau, Henri Fayol et l’impossible réforme de l’administration des tabacs ?
    • 10h30 Discussion et débat
  • 11h Pause
  • 11h30 Table ronde : L’entreprise, la société et Fayol. Quels apports aujourd’hui ?
  • 13h00 Pause déjeuner
  • 14h00 5e session, Fayol et la diffusion de sa pensée
    Président : André Grelon

    • 14h00 Philippe Peyre, Entre catholicisme libéral, catholicisme social et catholicisme autoritaire : attitudes et positions de Fayol
    • 14h20 Nadine Dubruc et François Jaujard, Fayol et le management des hommes
    • 14h40 Ferruccio Ricciardi, Les deux vies de Fayol en Italie : les effets de la circulation des savoirs d’organisation, années 1930-1960
  • 15h30 Conclusions générales du Colloque Henri Fayo par Anne-Françoise Garçon et Dominique Barjot

Colloque Henri Fayol

J’entreprends, le MOOC qui facilite l’entrepreneuriat en Tunisie

Un nouveau MOOC intitulé « J’entreprends » visant à développer l’esprit d’entrepreneuriat est en préparation en Tunisie et devrait débuter avec une mise en ligne dès l’été 2016 sous l’adresse www.moocy.tn (nous ferons un article sur LaRSG.fr pour indiquer la mise en ligne du service).

J’entreprends : la promesse d’indépendance entrepreneuriale à distance

Que l’on soit porteur d’un projet d’entreprise, en attente des compétences nécessaires à la réalisation d’un plan d’affaires ou désireux d’obtenir un soutien dans le cadre d’un accompagnement distant partout dans le monde ces questions restent les mêmes, que l’on soit en France, en Europe ou pour le cas d’espèce en Tunisie.

Cette idée simple, Mohamed Ben Saâd, a décidé de la faire sienne pour initier un projet ambitieux de MOOC francophone dans le domaine de l’entrepreneuriat. Dès l’origine du projet, il a décidé de réunir autour de lui une équipe d’enseignants-chercheurs en sciences de gestion tunisiens – dont LaRSG connait depuis longtemps les compétences indéniables.

Des soutiens de taille

Comme le précise Mohamed Ben Saâd, co-fondateur de Tunisie Université Numérique : “sur Internet, le monde est petit”, mais à grand projet, grands soutiens. C’est le cas avec l’appuis d’Estim Université – une école privée Tunisienne – complété par l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Sousse, qui pourraient faire décoller le projet avec un vivier envisagé de près de 8.000 inscrits dès la première session.

Cette facilité technique permet également d’envisager d’autres partenariats , notamment par le soutien de programmes d’aides internationaux au développement qui sont attendus d’ici peu notamment en raison de l’accompagnement des porteurs de projets proposé gratuitement, comme du soutien déjà affirmé des autorités gouvernementales tunisiennes en la personne de Noomen Fehri, le ministre des Technologies de la communication et de l’Economie numérique, qui précisait d’ailleurs fin avril à African Manager : « L’école numérique est le meilleur moyen pour assurer l’égalité des chances ».

Un projet – en tout état de cause – qui pourrait inspirer l’Agence France Entrepreneurs.

Les premiers MOOCs attendus

Une première série de MOOC (Massive Open Online Courses, que l’on peut traduire par « cours en ligne ouvert et massif ») sont actuellement en préparation – sous forme d’un programme e-learning complet sous l’appellation ombrelle “J’entreprends” :

  • Mon projet, comment le protéger de l’idée à la réalisation
    Ce MOOC a pour objectif d’expliquer les différentes démarches à suivre afin de protéger son projet ainsi que les principes fondamentaux du droit des affaires.
  • Plan d’affaires pour les non-financiers
    Ce MOOC a pour objectif l’accompagnement des porteurs de projet au niveau de l’élaboration de leurs plans d’affaires et comportera deux grands volets : l’étude financière et la stratégie marketing.
  • Intelligence émotionnelle pour être mieux avec soi et avec les autres
    Ce MOOC explique comment acquérir l’habileté à percevoir et à exprimer les émotions, à les intégrer pour faciliter la pensée, à comprendre et à raisonner avec les émotions, ainsi qu’à réguler les émotions chez soi et chez les autres.
  • Stratégie d’entreprise, les grands axes
    Ce Mooc a pour objectif d’aborder les fondements de la stratégie d’entreprise afin d’aider l’apprenant dans le choix des actions menées par son entreprise.

mooc tunisie

Les premiers partenaires :

estim universite J'entreprends ecole nationale ingenieurs de sousse J'entreprends

7e Conférence annuelle d’Atlas AFMI

Association Francophone de Management International
Placée sous le haut patronage du Président de la République de Madagascar
INSCAE, Antananarivo, Madagascar, 2-4 mai 2017

« LES DEFIS MANAGERIAUX DE L’INTEGRATION A L’INTERNATIONAL »

Le terme d’intégration renvoie à l’idée d’être membre d’un nouvel ensemble (cercle, équipe, organisation, pays, bloc régional, etc.) en adoptant les normes et les valeurs qui caractérisent cet ensemble. Cette dynamique repose, à la fois, sur la volonté individuelle de s’insérer et sur la capacité du groupe concerné à accueillir l’individu qui se rapproche de lui. Cette définition générale ne doit pas occulter la richesse des approches. Deux disciplines, la sociologie et l’économie, ont particulièrement contribué à définir les contours de ce concept. En sociologie, l’intégration est généralement définie et analysée comme un processus ethnologique qui repose sur l’idée de « vouloir-vivre ensemble » au sens de Durkheim. En économie, le terme renvoie à l’idée de regroupement d’activités pour bénéficier de synergies et/ou d’économies d’échelle et de champ. Dans un contexte international caractérisé par la libéralisation des échanges et le décloisonnement des marchés nationaux, ce concept est suffisamment générique et polysémique pour inspirer de nombreuses problématiques. Les acceptions qui le caractérisent offrent un cadre d’étude particulièrement riche en management international.

Présidents du comité d’organisation et du comité scientifique : Bruno Amann, Victor Harison et Eric Milliot

Liste des ateliers proposés :

  • « Intégration et mutations de l’environnement international »
    Jean-Paul Lemaire et Pierre-Bruno Ruffini
  • « Economies émergentes »
    Gilles Guieu et Frédéric Prévot
  • « Stratégie et organisation des firmes multinationales »
    Hanane Beddi et Jacques Jaussaud
  • « Rapprochements inter-organisationnels : acquisitions et alliances internationales »
    Pierre-Xavier Meschi et Philippe Very
  • « L’engagement international des PME et des start-up »
    Bruno Amann et Carole Jean-Amans
  • « L’intégration dans les équipes multiculturelles et plurilingues »
    Anne Bartel-Radic et Fabienne Münch
  • « Parties prenantes, éthique et RSE dans un contexte d’ouverture »
    Victor Harison et Claudine Ratsimbazafy
  • « Approches critiques et émergentes en management international »
    François Goxe et Michaël Viegas-Pires
  • « Atelier doctoral »
    Jean-François Chanlat et Ulrike Mayrhofer
  • « Atelier ‘Etudes de cas pédagogiques en management international’ »
    Karine Picot-Coupey et Nathalie Prime

Une sélection de communications pourra faire l’objet d’un dossier thématique qui sera proposé à la revue Management International. Un ouvrage collectif sur le thème de la conférence sera publié chez Vuibert (collection Atlas AFMI). Les cas pédagogiques pourront être proposés pour le prix et la labellisation des cas de management international organisés par Atlas AFMI et la CCMP (Centrale de Cas et de Médias Pédagogiques).

Dates à retenir :

– 10 décembre 2016 : date butoir définitive de soumission des communications (en texte intégral, en français ou en anglais, suivant les normes de la politique rédactionnelle de la revue Management International : http://www.managementinternational.ca), des projets doctoraux (3 à 5 pages) et des cas pédagogiques

– 20 janvier 2017 : envoi des évaluations aux auteurs

– 1er mars 2017 : envoi par les auteurs des versions définitives des communications retenues

– 2 mai 2017 : atelier doctoral et atelier cas d’Atlas AFMI

– 3 et 4 mai 2017 : conférence annuelle d’Atlas AFMI

Pour plus d’informations et le processus de soumission électronique : http://www.atlas-afmi.com

Atlas

Le 6e Prix Léonard de Vinci

Le sixième Prix Léonard de Vinci récompensera le jeudi 9 juin 2016 lors d’une cérémonie à Rotterdam (Pays-Bas) une entreprise familiale néerlandaise qui incarne les valeurs de Léonard de Vinci et des Hénokiens : vision d’avenir, créativité, élévation, progression, histoire et tradition.

Le Prix Léonard de Vinci a été créé par l’association les Hénokiens et le Château du Clos Lucé avec pour ambition de promouvoir  l’entrepreneuriat familial comme un modèle de croissance dynamique, vertueux et durable, à l’image des valeurs de ses fondateurs.

L’entreprise familiale : transmission de savoir-faire, valeurs de longévité et pérennité

Les entreprises familiales ont une vision à long terme, car elles ont un devoir de préservation par rapport aux générations précédentes. Le dirigeant d’une entreprise familiale ne laisse pas seulement une entreprise à son successeur, mais lui transmet une vision personnelle, emprunte de valeurs spécifiques.

« Nous ne sommes pas propriétaires de notre entreprise,
Nous sommes des passeurs ».
(Willem van Eeghen, président des Hénokiens)

Seules les entreprises familiales ayant fait preuve de flexibilité et d’adaptabilité ont pu traverser les décennies et résister aux crises à l’image des lauréats du Prix Léonard de Vinci, prestigieuse récompense illustrant les valeurs portées par l’entrepreneuriat familial.

Reconnaissance sans frontières

Après des lauréats  français, italien, allemand et japonais, cette année, le Prix  récompensera une entreprise néerlandaise. La cérémonie de remise du Prix se déroulera à l’Hôtel de Ville de Rotterdam, la ville du plus grand port d’Europe, connue pour  son architecture moderne et son allure internationale. Le lauréat sera une entreprise néerlandaise, fondée il y a plus de 100 ans, de grande envergure, au rayonnement international et gouvernée par la même famille depuis sa fondation.

Le trophée est attribué chaque année lors du Congrès annuel des Hénokiens, en présence du Président du Château du Clos Lucé, des anciens lauréats et de nombreuses personnalités.

A propos du Prix Léonard de Vinci – les Hénokiens – Le Clos Lucé

Créé en 2011 par l’association Les Hénokiens et le Château du Clos Lucé, le Prix Léonard de Vinci récompense pour la sixième fois cette année une entreprise familiale qui ne cesse de se réinventer et qui transmet son savoir-faire, constituant ainsi un « patrimoine immatériel et vivant », gage indispensable de pérennité, à l’image de l’artiste et inventeur qui a donné son nom au Prix. Le Prix  a honoré dans le passé des entreprises familiales prestigieuses de 4 pays : Salvatore Ferragamo et Bracco (Italie), Daher (France), Otto Bock Healthcare (Allemagne) et Kai (Japon). Le trophée Léonard de Vinci a été créé par Mellerio dits Meller, un des membres des Hénokiens.

http://www.vinci-closluce.com/fr/prix-leonardhttp://www.henokiens.com/content.php?id=3&lg=fr

Les Hénokiens–Créée en France en 1981, l’association les Hénokiens regroupe des entreprises familiales et bicentenaires du monde entier. Les descendants des fondateurs sont jusqu’à aujourd’hui toujours propriétaires ou majoritaires des 47 entreprises-membres dans 9 pays. Les objectifs de l’association sont le développement de ses membres à travers le monde autour d’une philosophie commune : la valeur du concept de l’entreprise familiale, alternative aux multinationales.

Le Château du Clos Lucé – Situé à Amboise, le Château du Clos Lucé est la demeure où Léonard de Vinci a passé les trois dernières années de sa vie à l’invitation de François 1er. Propriétaire des lieux depuis 1854, la famille Saint Bris a ouvert au public la demeure et le Parc Léonard de Vinci depuis 1954 pour faire découvrir l’héritage, la mémoire et l’œuvre de l’artiste. En 2016, le 500e anniversaire de l’arrivée du peintre, ingénieur et architecte au Clos Lucé sera célébré avec l’exposition « Du Clos Lucé au Louvre – les trois chefs-d’œuvre de Léonard de Vinci » et des spectacles nocturnes.

les henokiens clos luce leonard de vinci Prix Léonard de Vinci

ASCPE propose un stage pour un(e) chargé(e) de recherche énergie

La société d’études ASCPE Les Entretiens Européens lance un appel à candidature pour un poste de stagiaire pour la préparation des Entretiens Européens en octobre 2016 qui aura lieu à Bruxelles (stage de 6 à 9 mois rémunéré).

ASCPE : un lieu de réflexion pour l’action

ASCPE Les Entretiens européens ont été créés en 2003 par Claude Fischer dans le but de faire avancer le débat européen sur quelques grandes questions de société (Union de l’énergie, financement d’une énergie décarbonée, enjeux de sécurité énergétique, relations UE et pays tiers. ASCPE a créé les Entretiens Eurafricains pour contribuer au renouvellement de la réflexion et de l’action pour de nouvelles entre l’Europe et l’Afrique.

Le modus operandi est de travailler les sujets en amont au sein de groupes de travail regroupant des acteurs très variés : industriels, citoyens, usagers, syndicats, élus, associations,… pour permettre un dialogue entre eux et avec les institutions européennes. Les réflexions aboutissent à des conférences européennes annuelles traitant d’un sujet ciblé lors de ces réunions et sur des publications.

Critères :

  • Être actuellement inscrit en Master 1 ou Master 2 (ou niveau équivalent)
  • Être en mesure de fournir une convention de stage
  • Bonne connaissance des questions énergétiques au sein de l’Union Européenne (économie de l’énergie, nucléaire)
  • Faire preuve d’autonomie dans le travail et de polyvalence

Activité :

  • Veille d’actualité et suivi de l’agenda européen (politique énergétique et industrielle, place du nucléaire dans le mix énergétique, investissement de long terme…)
  • Rédaction de notes, retranscription et compte-rendu de réunion
  • Aide à l’organisation de réunions et conférences dans les grandes capitales européennes
  • Mise en réseaux des acteurs politiques, industriels, financiers…

Délais et contacts :

Pour plus d’informations : contact au 01 43 21 96 76

ASCPE

Les espaces d’interaction entre les élites économiques françaises et allemandes, 1920–1950

Colloque international
Institut historique allemand (IHA), Paris
21– 22 septembre 2017

Organisation : Philipp Müller (univ. de Fribourg), Hervé Joly (CNRS/UMR Triangle/univ. de Lyon), Stefan Martens (IHA)

Les élites économiques ont joué un rôle déterminant dans les relations franco-allemandes entre les années 1920 et 1950. Qu’ils soient patrons de grands groupes, administrateurs de sociétés, dirigeants de PME ou responsables de syndicats professionnels, nombreux sont ceux qui ont été associés à des tentatives d’ententes économiques ou d’accords politiques, à des occupations militaires et à des phases de reconstruction. Leurs relations qui ont transcendé les régimes politiques, les entrées et sorties de guerre se sont concrétisées à travers un grand nombre d’associations et d’institutions, animées au moins en partie par des représentants des milieux d’affaires.

Les membres du Comité d’études franco-allemand, créé en 1926 à l’initiative de l’industriel luxembourgeois Émile Mayrisch, se sont ainsi, lors de leurs rencontres, particulièrement occupés de l’évolution de la situation économique nationale et internationale, qui a connu une nouvelle actualité avec le traité de commerce conclu l’année suivante entre les deux pays. Quelques-uns appartenaient aussi à l’Union douanière européenne créée en 1925 qui, à défaut d’un véritable espace commun, a mis les entreprises françaises et allemandes au centre du jeu. On retrouve des continuités avec l’appartenance de personnalités en vue des milieux économiques au Comité France-Allemagne fondé en 1935, qui s’est donné pour but d’encourager les relations bilatérales publiques et privées, les représentants français ignorant dans ce contexte la menace représentée par le régime nazi. Les liens économiques établis dans ce cadre se sont prolongés sous Vichy, les conditions étant cette fois-ci largement dictées par la puissance occupante. Les différentes formes de collaboration – qu’il s’agisse de la livraison de matières premières, de biens d’équipements ou de produits de consommation, la fourniture de main-d’œuvre, plus rarement la formation d’entreprises franco-allemandes comme Francolor dans l’industrie des colorants ou France-Rayonne dans celle des textiles artificiels – ont également été l’occasion de nombreux échanges entre les responsables économiques du secteur privé. Après la guerre, de nouvelles relations économiques se sont établies au sein de la zone d’occupation française en Allemagne, dans un rapport de forces inversé au départ. Par ailleurs, des membres des organisations d’avant-guerre se sont retrouvés au sein de la Ligue européenne de coopération économique (1946), de l’Association pour le commerce et l’industrie français en Allemagne (1947) ou l’Association française pour les relations économiques avec l’Allemagne (1949).

Le colloque vise à étudier les continuités dans les relations entre les élites économiques françaises et allemandes et à appréhender ainsi l’intégration européenne à travers certaines de ses prémisses. Il faudra ici se demander comment et sous quelles formes ces élites se sont faites porteuses d’une politique économique publique, comment cette évolution a été favorisée par leur culture politique et sociale et a été affectée par les changements intervenus. Quel rôle a joué également leur consanguinité avec les carrières des élites administratives et politiques ? Dans quelle mesure l’histoire des relations franco-allemandes entre les années 1920 et 1950 peut-elle être revisitée à travers les transformations des élites économiques et de leurs organisations bilatérales ?

Le colloque se tiendra à l’Institut historique allemand, à Paris. Les frais de voyage (à l’intérieur de l’Europe) et de séjour des intervenants seront pris en charge. Les langues du colloque seront le français et l’anglais. Les propositions de contributions sont à envoyer sous la forme d’un résumé de 2 000 signes maximum en langue allemande, française ou anglaise

jusqu’au 20 juin 2016 à Philipp Müller (philipp.mueller@unifr.ch)

Les propositions doivent comporter, avec le titre et les éléments de contenu, une indication succincte du statut académique.

Le programme sera établi en concertation avec le conseil scientifique composé de : Laurence Badel (univ. Paris 1/Sirice), Werner Bührer (TU Munich), Alain Chatriot (Centre d’histoire Sciences Po Paris), Olivier Dard (univ. Paris-Sorbonne/Sirice), Jean-François Eck (univ. Lille 3/IRHiS), Patrick Fridenson (EHESS/CRH), Dieter Gosewinkel (WZB Berlin), Jakob Vogel (Centre d’histoire Sciences Po Paris), Andreas Wilkens (univ. de Lorraine/CRULH), Andreas Wirsching (LMU Munich).

Les anciennes et nouvelles figures de la planification en Afrique

Voici un appel à communication sur la planification en Afrique pour lequel nous rappelons l’ouverture des archives de Jacques Foccart.

Dossier coordonné par Boris Samuel : planification en Afrique

Chaire d’études africaines comparées, EGE-Rabat / SciencePo-CERI

planification en Afrique

Depuis 2000, la lutte contre la pauvreté et les Objectifs du millénaire pour le développement (remplacés par les Objectifs de développement durable en 2015) ont entrainé l’emploi des procédés néolibéraux de la nouvelle gestion publique (new public management), incarnés en Afrique par la « gestion axée sur les résultats » (Egil 2015 ; Fioramonti 2014 ; Samuel 2013) ; mais ils ont aussi induit des appels au retour d’un Etat planificateur, volontariste, et à l’emploi de techniques rappelant l’ingénierie du développement des années 1960, parfois importée des pays du bloc soviétique (Ward 2004 ; Ziai 2011). Ces hybridations ne doivent pas surprendre : comme l’ont montré des travaux récents, le planisme d’inspiration soviétique et la gestion néolibérale par indicateurs présentent des similitudes dans les formes et les mécanismes (Hibou 2012 ; Salais 2013 ; Supiot 2015). De tels constats incitent à questionner les significations que recouvrent les pratiques de pilotage des politiques de développement. Derrière une apparente unicité de forme, la planification peut être porteuse d’une multiplicité de répertoires politiques qui doivent être compris à la lumière des trajectoires historiques nationales (Laborier et Trom 2003).

Après des décennies 1980 et 1990 dédiées à la privatisation et à la « décharge » (Hibou 1999), les interventions directes de l’Etat sont à nouveau au goût du jour dans le développement. L’« inclusion », devenue un des nouveaux mots d’ordre des organisations internationales depuis les printemps arabes de 2011, se traduit par la mise en place de filets sociaux, de subventions à la consommation, de programmes d’emploi de jeunes chômeurs, ou de programmes de transferts monétaires aux « pauvres » (Bono 2010 ; Ferguson 2015 ; Sardan et al. 2014). A l’heure où les logiques entrepreneuriales et capitalistes prennent le haut du pavé dans les sociétés du continent (Cooper 2014 ; Kelsall 2013), les discours sur l’ « émergence » poussent en outre les Etats à reprendre un rôle de modernisateur et de développeur. Ils revitalisent les directions et agences en charge de la promotion de l’investissement et lancent des programmes d’infrastructure, d’aménagement du territoire ou de développement des communications, tout en les couplant avec des réformes réglementaires et de libéralisation censées attirer les investisseurs. Ces interventions témoignent de l’entrée dans une période de pluralisation des pratiques et discours économiques en Afrique. Le dossier étudiera les modes d’action des Etats qui impulsent, financent et pilotent ces politiques.

Planifier et gouverner en Afrique, de la période coloniale au XXIe siècle

Utiliser le terme de planification pour évoquer l’Afrique contemporaine peut sembler anachronique : l’Etat africain développementaliste et volontariste a connu jusqu’aux années 1970 de très importants échecs, et depuis les années 1980, l’ajustement structurel a fortement affaibli les institutions étatiques (Cooper 2014) si bien que l’Etat planificateur est censé avoir laissé sa place au laisser-faire et aux technologies néolibérales de la privatisation. Pourtant, la planification demeure un site majeur d’énonciation du politique dans les pays dits « en développement ».

Itinéraires planificateurs

La figure de l’Etat planificateur, au cœur de répertoires et d’imaginaires politiques, reste un horizon de pensée : mémoires de l’Etat bienfaiteur, frustration de sa disparition sous le coup de l’ajustement, ou appel au retour du volontarisme développementaliste orientent les demandes d’Etat (Lachenal et Mbodj-Pouye 2014), les débats publics (Bonnecase 2013 ; Siméant 2014) et les discours officiels (Hibou 2011). En outre, au sein des appareils administratifs nationaux les directions du « plan » ont longtemps été de hauts lieux de l’économie politique du développement, jouant un rôle central non seulement dans la formulation des politiques économiques et sociales, mais aussi dans les circuits d’accumulation liés à la gestion de l’argent de l’aide et des « projets », à la rencontre de la « politique du ventre » (Bayart) et des savoir-faire du Gatekeeper State (Cooper). Aujourd’hui, les administrations en charge de la programmation des politiques et des investissements sont encore souvent désignées par le terme de « plan », et leurs fonctionnaires par celui de « planificateurs », même lorsqu’un pays ne possède plus officiellement de direction du plan. Par le biais des réalités institutionnelles ou des imaginaires politiques, le « Plan » continue de recouper une réalité sociale multiforme.

Des techniques aux situations politiques

Aborder l’ « Afrique planificatrice » ne signifie pas limiter les observations aux processus de confection des plans. La compréhension des pratiques et discours planificateurs et de leurs effets appelle une étude des situations sociales et politiques dans lesquelles ils s’insèrent, ainsi que des domaines ou « secteurs » qu’ils entendent gouverner (filières économiques, grandes politiques publiques, villes et territoires, etc.). Les modalités de l’enchâssement de la planification dans les dynamiques sociales doivent en effet être pensées ainsi que, à l’inverse, la manière dont les plans façonnent les rapports sociaux et provoquent des transformations sociopolitiques. Etudier l’Afrique des plans demande donc de recourir à des jeux d’échelles, de prendre en compte les rapports de force qui entourent les plans, de décrire le « hors-champ » qui les accompagne (de Certeau 1990 ; Hibou et Samuel 2011). Cette démarche doit permettre de décrire la variété des situations dans lesquelles la planification est au centre de la vie sociale et politique, et de jeter la lumière sur la politisation de la technique, à l’encontre des arguments sur la dépolitisation (Ferguson 1994 ; Jobert 2003 ; Linhardt et Muniesa 2011).

Partir des techniques en action

Dans ce but, le présent dossier appelle à effectuer un déplacement méthodologique par rapport à ce qui est usuellement envisagé sur le continent : il invite à partir des techniques et outils pour étudier le politique. Les travaux qui étudient les techniques de la gestion économique en Afrique commencent maintenant à se développer, sur le calcul du PIB (Jerven 2013, Samuel 2013, Speich 2008), la mesure de la pauvreté (Bonnecase 2011, Davie 2015, Guyer 2004), l’histoire des technologies du développement (Cooper 2010 ; Desrosières 2014 ; Hodge et al. 2014 ; Morgan 2008), les recensements (Gervais et Mandé 2007). Néanmoins, les outils des administrations économiques africaines restent peu décrits[1]. La spécificité du dossier sera de proposer une description détaillée et une genèse des procédés et catégories qui guident le pilotage de l’économie. A l’instar des analyses élaborées sur d’autres zones que l’Afrique (Blum et Mespoulet 2003 ; Desrosières 2008 ; Fourquet 1980 ; Porter 1995; Tooze 2001), l’objectif sera d’analyser les techniques de la planification comme des pratiques sociales, et de rendre compte de la sociologie des acteurs de la planification, ainsi que de leurs manières de faire et de voir. Pour cela, l’approche du dossier sera bien sûr en dialogue étroit avec les travaux sur les instruments de l’action publique, qui connaissent un renouveau actuellement dans les études africaines (Eboko 2016 ; Enguéléguélé 2008), tout comme avec l’anthropologie du développement (Biershenk et Olivier de Sardan 2014), même si le dossier ne cherchera pas à opposer normes technocratiques « théoriques » et normes « pratiques » mais plutôt, en les approchant par le bas, à montrer que le maniement quotidien des outils techniques et une infinité de modes d’actions et répertoires peuvent se combiner (Hibou et Samuel 2011 ; Mosse et Lewis 2005). Diverses méthodes pourront être employées pour ce faire : sociologie politique ou économique, histoire, anthropologie, économie politique…

Axes du numéro

Plusieurs axes de recherche seront privilégiés :

L’histoire et la circulation des modèles et techniques de la planification :

L’histoire et l’historicité de la planification africaine méritent d’être revisitées. Depuis la seconde moitié du XXe siècle, les moments de volontarisme étatique ont jalonné les trajectoires de nombreux pays et ont donné lieu à des projets de planification ambitieux, du développementalisme post-indépendance, aux périodes socialistes de divers Etats, sans oublier les planifications impulsées dans des cadres impériaux depuis les années 1940 et 1950. Ces projets ont parfois marqué les systèmes administratifs, les histoires économiques et politiques et les imaginaires nationaux de manière durable. La circulation des modèles planificateurs de l’Empire vers les pays anciennement colonisés constitue un sujet mal connu. Plus encore, les échanges de techniques entre les pays du bloc soviétique et les pays africains, socialistes ou non, restent peu explorés. Ces circulations renvoient en outre à un ensemble plus vaste : les trajectoires de l’ingénierie planificatrice ont été portées par le biais des organisations sous-régionales, panafricaines, ou internationales – parfois au nom de coopérations essentiellement techniques (au sein de l’OPEP, ou de l’OCI…) – par des experts (Morgan 2008), par des voies universitaires (Nubukpo 2011), ou encore par des corps et réseaux professionnels (Charoy et Diop 2006) qu’il conviendra d’étudier.

Les outils et acteurs de la planification :

La résurgence planificatrice des années 2000 s’est traduite par l’apparition de nouveaux outils de planification (programmes de lutte contre la pauvreté, « plans d’atteinte » des OMD, « stratégies d’accélération » de la croissance ou de la scolarisation, etc.). Dans le même temps, l’avènement de l’ère néolibérale a induit la montée en puissance de nouveaux corps professionnels et savoirs légitimes – ceux des financiers, évaluateurs ou auditeurs (Bezès 2009 ; Eboko 2016 ; Samuel 2013 ; Strathern 2000). La multiplication des agences nationales, banques d’investissement, grands projets sectoriels a en outre conduit à la dissémination des enjeux de la planification en une myriade de sites plus ou moins émancipés de la tutelle des Etats. Les travaux de planification sont enfin conduits au sein de nouveaux réseaux d’acteurs internationaux, qu’ils soient en charge de faire respecter de nouvelles normes de la « bonne gestion » ou de la conduite d’opérations de développement. Les propositions pourront porter sur ces nouveaux acteurs et pratiques à partir de l’examen détaillé de systèmes de planification nationaux ou sectoriels (éducation, santé, environnement…) à différentes périodes historiques. Elles pourront aussi envisager de décrire la « chaine planificatrice »[2], afin de faire apparaître les interactions entre la myriade d’acteurs et d’institutions qui participent à la production des plans. Par extension, les modes de diffusion, les critiques, débats et controverses suscités par les plans pourront aussi être étudiés. Les modes de « vulgarisation » des récits issus de la planification (discours des Etats, des médias, des partis et associations etc.) doivent en effet être saisis pour analyser leur rôle dans l’exercice du pouvoir. Pour cela, les approches de sociologie des sciences et techniques (Lampland 1996) pourront se combiner à celles de la sociologie, de l’anthropologie, ou la science politique.

Les répertoires politiques et imaginaires de la planification :

Les plans et leurs modèles formalisent des représentations et imaginaires du monde social (Desrosières 2008 ; Morgan 2012). Ils mettent en chiffres les visions téléologiques du progrès social et du développement ainsi que les représentations de l’Etat frugal, de l’Etat généreux et volontariste, ou encore porteur de maitrise l’espace et du territoire, etc. Les articles pourront proposer d’identifier la manière dont ces imaginaires se sont construits, ont cheminé, ou dont ils sont mobilisés dans une diversité de situations sociales. Ils pourront aussi mettre en lumière le fait que les catégories de description de la réalité utilisées par les plans peuvent être saisies par leur généalogie technicienne comme par leur ancrage dans des mondes sociaux pluriels (Bowker et Star 1999), au sein desquels elles se sont forgées et imposées. La planification est en outre un mode d’énonciation du politique (Hibou et Samuel 2011). De nombreux clivages, revendications ou discours politiques plus ou moins contestataires trouvent à s’exprimer au sein des travaux de planification, ou se construisent sur les scènes politiques et sociales autour des figures de l’Etat planificateur. Les récits issus des plans peuvent aussi, à l’inverse, servir d’instrument de normalisation (Bono 2010 ; Hibou et Samuel 2011), en peuplant par exemple les discours d’allégeance aux régimes.

Les marges de la planification :

Enfin, les formes de l’action planificatrice peuvent être très diverses. La planification n’est pas toujours le fait de l’action d’Etats omniscients, volontaristes et visionnaires. Les procédures et travaux de planification de nombreux pays sont, ou ont été réalisés par les agences internationales, qui se substituent aux administrations nationales (Soudan du Sud, Centrafrique, Guinée Equatoriale etc.). A l’inverse, en l’absence de soutien international, des quasi-Etats (comme le Somaliland) parviennent à stabiliser des procédures administratives et institutionnelles qui sont en rupture avec le formalisme économique international, mais permettent la gestion étatique. Les techniques planificatrices peuvent aussi être portées par des acteurs privés dans une logique de décharge, par exemple dans des services publics privatisés au profit d’entreprises, de grandes ONG ou d’Eglises. Par ailleurs, la planification ne s’adresse pas uniquement aux politiques de développement dans leur acception restreinte, sociale ou économique. Dans de multiples situations, la violence ou la guerre sont étroitement reliées, voire organisées par une logique de planification (Rwanda). Nom-breuses sont aussi les situations d’urgence, par exemple alimentaires, dans lesquelles la planification guide les interventions des acteurs. Le lien entre les techniques planificatrices et la gestion d’Etats d’exception ou d’urgence mérite d’être considéré, notamment en mettant au jour les manières dont un exercice autoritaire ou violent du pouvoir peut se combiner avec la promotion d’une rationalité bureaucratique (Blum et Mespoulet 2003 ; Tooze 2001 ; Samuel 2014).

 

Calendrier

10 juin 2016:                          envoi des propositions d’article (1 page  maximum) à Boris Samuel (boris.samuel@sciencespo.fr)

24 juin 2016:                          notification aux auteurs des propositions retenues

25 octobre 2016:                   envoi des articles retenus au comité de rédaction de la revue (50’000 signes, espaces et notes de bas de page compris)

Oct. 2016-Févr. 2017            Evaluation, révision et traduction éventuelle des textes retenus par la rédaction de la revue

Le dossier sera publié dans le numéro de mars 2017. Les propositions d’articles peuvent être envoyées en français ou en anglais. La publication finale sera en français.

 

Bibliographie

Anders, In the Shadow of Good Governance: An Ethnography of Civil Service Reform in Africa, Leiden, Brill, 2010.

J.F. Bayart, L’Etat en Afrique. La politique du ventre, Paris, Fayard, 2006 (1989)

Bierschenk et J.-P. Olivier de Sardan (dir.), States at Work. Dynamics of African Bureaucracies, Leyde, Brill, 2014, p. 249-269

Bezès, Réinventer l’État. Les réformes de l’administration française (1962-2008), PUF, Paris, 2009

Blum et M. Mespoulet, L’Anarchie bureaucratique. Statistiques et pouvoirs sous Staline, La Découverte, Paris, 2003

Bonnecase, La pauvreté au Sahel. Du savoir colonial à la mesure internationale, Paris, Karthala, 2011,

Bonnecase  « Politique des prix, vie chère et contestation sociale à Niamey: quels répertoires locaux de la colère ? », Politique Africaine n°130, 2013

Bono, « L’activisme associatif comme marché du travail. Normalisation sociale et politique par les « Activités génératrices de revenus » à El Hajeb »,
Politique africaine, 2010/4 N° 120, p. 25-44

Bowker et S.L. Star, Sorting Things Out. Classification and its Consequences, The MIT Press, Cambridge, 1999

de Certeau, L’invention du quotidien. 1. Arts de faire, Gallimard, Folio Essai, Paris, 1990 (1980)

Charoy, L. Diop, « Le CESD – Paris : au service de la formation statistique », Stateco, 100, Paris, 2006 pp. 63-68

Cooper (dir.), « Writing the history of Development », Journal of Modern European History, vol. 8-1, 2010.

Cooper, Africa in the World, Capitalism, Empire, Nation-State, Harvard University Press, 2014

Davie, Poverty Knowledge in South Africa. A Social History of Human Science, 18552005, Cambridge University Press, 2015 ;

Desrosières, Prouver et gouverner, Paris, La Découverte, 2014

Desrosières, Pour une sociologie historique de la quantification : L’Argument statistique I. et Gouverner par les nombres. L’Argument statistique II. Paris, Presses des Mines, 2008.

Egil, « Les Objectifs de développement durable, nouveau Palais de cristal ? », Politique Africaine, 140, décembre 2015

Eboko, Repenser l’action publique en Afrique. Du sida à l’analyse de la globalisation des politiques publiques, Karthala, 2015

Enguéléguélé, « Quelques apports de l’analyse de l’action publique à l’étude du politique en Afrique subsaharienne », Politique et Sociétés, vol. 27, n°1, 2008, p. 3-28

Ferguson, The Anti-Politics Machine.’Development’, Depolitization and Bureaucratic Power in Lesotho, Minneapolis, University of Minneapolis Press, 1994.

Ferguson, Give a man a fish. Reflections on the New Politics of Distribution, Duke University Press, Durham and London, 2015

Fioramonti How Numbers Rule the World : the Use and Abuse of Statistics in Global Politics, Zed Books, 2014

Fourquet, Les comptes de la puissance. Histoire de la comptabilité nationale et du plan, Encres, éditions recherches, Paris, 1980

Gervais, I. Mandé, « Comment compter les sujets de l’Empire ? Les étapes d’une démographie impériale en AOF avant 1946 », Vingtième siècle, n°95-3, 2007, pp. 63-74

Guyer, Marginal Gains: Monetary Transactions in Atlantic Africa,Chicago, University Of Chicago Press, 2004.

Hibou, « La « décharge », nouvel interventionnisme. », Politique africaine n° 73, 1999, pp. 6-15

Hibou, La bureaucratisation du monde à l’ère néolibérale, La Découverte, 2012

Hibou et B. Samuel, « Macroéconomie et politique en Afrique: Introduction au Dossier ‘La macroéconomie par le bas’ », Politique africaine, 124, décembre 2011, pp. 5-28

Hodge, G. Hödl, M. Kopf (dir.), Developing Africa: Concepts and Practices in Twentieth Century Colonialism, Manchester University Press, 2014

Jerven, Poor Numbers: How We Are Misled by African Development Statistics and What to Do About It. Cornell University Press. Ithaca and London, 2013

Jobert, « Le mythe de la gouvernance dépolitisée », in Pierre Favre et al., Être gouverné. Études en l’honneur de Jean Leca
, Presses de Sciences Po, 2003 p. 273-285.

Kelsall, Business, Politics and the State in Africa. Challenging Orthodoxies on Growth and Transformation. Zed Books, 2013

Laborier et D. Trom (dir.), Historicités de l’action publique, PUF, Paris, 2003

Lachenal et A. Mbodj-Pouye, « Restes du développement et traces de la modernité en Afrique. Introduction au dossier Politiques de la nostalgie », Politique Africaine, n°135, septembre 2014

Lampland, The Object of Labor. Commodification in Socialist Hungary, University of Chicago Press, 1996.

Linhardt, F. Muniesa, « Tenir lieu de politique. Le paradoxe des « politiques d’économisation »», Politix 3/2011 (n° 95) , p. 7-21

Mosse et D. Lewis (dir.), The Aid Effect: Giving and Governing in International Development, Pluto Press, Londres, 2005

Morgan, « On a Mission with Mutable Mobiles », Working Papers on the Nature of Evidence: How Well Do ‘Facts’ Travel?, No. 34/08, Department of Economic History, London School of Economics and Political Science, 2008

Mary S. Morgan, The World in the Model. How Economists Work and Think, Cambridge University  Press 2012.

Nubukpo « Les macroéconomistes africains : entre opportunisme théorique et improvisation empirique », Politique Africaine, 124, décembre 2011, pp. 87-99

J.P. Olivier de Sardan, O. Hamani, N. Issaley, Y. Issa, H. Adamou, I Oumarou, « Les transferts monétaires au Niger : le grand malentendu. », Revue Tiers Monde 2/2014 (n° 218) , p. 107-130

Porter, Trust in numbers: the Pursuit of Objectivity in Science and Public Life.Princeton University Press, 1995

Salais, Le viol d’Europe, Enquête sur la disparition d’une idée, PUF, 2013

Samuel, La production macroéconomique du réel. Formalités et pouvoir au Burkina Faso, en Mauritanie et en Guadeloupe, thèse de doctorat, IEP de Paris, 2013

Samuel, «Statistics and Political Violence: Reflections on the Social Conflict in 2009 in Guadeloupe », Partecipazione e Conflitto, Vol. 7, no. 2, juin 2014

Siméant, Contester au mali. Formes de la mobilisation et de la critique à Bamako, Karthala, 2014

Speich, « Travelling with the GDP through early development economics’ history », Working Papers on the Nature of Evidence: How Well Do ‘Facts’ Travel?, No. 33/08, Department of Economic History, London School of Economics and Political Science, 2008

Strathern, (dir.) Audit Cultures: Anthropological Studies in Accountability, Ethics and the Academy, Routledge, Londres, 2000

Supiot, La gouvernance par les nombres-Cours au Collège de France 2012-2014, Fayard, 2015

Tooze, Statistics and the German state 1900-1945: The making of modern economic knowledge, Cambridge University Press, Cambridge, 2001

Van de Walle, African Economies and the Politics of Permanent Crisis, 1979–1999, Cambridge University Press, Cambridge, 2001

Ward, Quantifying the World. UN Ideas and Statistics, Bloomington, Indiana University Press, 2004

Ziai, « The Millennium Development Goals: back to the future? »,Third World Quarterly, 32:1, 2011

[1] Quelques exceptions notables étant  par exemple Van de Walle (2001) ou Anders (2010)

[2] En paraphrasant Alain Desrosières qui invitait à étudier la « chaine de production statistique »

Un poste de Data Analyst

Veuillez trouver, ci-joint au mail, des opportunités de poste de Data Analyst, docteur en traitement du signal et docteur en neurosciences.

Pour candidater comme Data Analyst

Cette entreprise développe et commercialise des solutions appliquées à la santé et au bien-être. En collaboration étroite avec le monde médical et académique, elle développe de nouveaux outils d’évaluation en temps réel de l’état mental des utilisateurs par la mesure de l’activité cérébrale. Sa première application permet d’accompagner l’utilisateur dans la gestion de son stress et de son anxiété par un dispositif de “neurofeedback”

QUALIFICATION DU CANDIDAT :

Docteur en neurosciences

DEFINITION DE LA MISSION :

Travailler sur la mise en place des protocoles qui permettront de renvoyer un signal adapté à l’activité cérébrale perçue avec :

  • étude des processus cérébraux,
  • mise en place d’expérimentation (EEG/MEG)
  • analyse des données récupérées (statistique)
  • adaptation et validation du message renvoyé en fonction de l’activité cérébrale mesurée afin de facilité l’apprentissage

Ces protocoles portent sur les liens entre l’activité cérébrale et l’ambiance musicale qui est renvoyée au sujet « analysé ».

PROFIL RECHERCHÉ :

Un jeune docteur avec une première expérience en neurofeedback ou/et en intelligence artificielle fonctionnelle avec la mise en place d’expérimentations (EEG/MEG). Il a au minimum une approche théorique et a déjà utilisé Matlab. Ùn fort intérêt pour la musique (composition ou pratique d’un instrument) constitue un plus indéniable. Ce poste nécessite bien évidemment de très bonnes connaissances en statistique, d’être force de proposition, créatif et tenace.

LOCALISATION :

Paris

Pour candidater merci d’envoyer votre CV et lettre de motivation à l’adresse suivante : hello@innoveo-partners.com

phd-explorer Data Analyst

Nouvelle revue : la revue Recherches et Pratiques Marketing

Nous saluons la naissance d’une nouvelle consœur : la revue Recherches et Pratiques Marketing  (RPM). Cette revue publie des recherches et points de vue de praticiens et de chercheurs en marketing.

Première revue spécialisée en marketing au Maroc, la revue Recherches et Pratiques Marketing vise à faire connaitre les nouvelles techniques et pratiques marketing aux communautés académiques et professionnelles au Maroc et dans le monde francophone.

Son objectif est de permettre aux chercheurs, enseignants, étudiants et responsables d’entreprises de communiquer, d’échanger et de soumettre à la critique leurs réflexions et leurs recherches sur des problématiques Marketing.

La revue Recherches et Pratiques Marketing bénéficie ainsi de l’appui des deux principales associations spécialisées en Marketing au Maroc : l’AMM (l’Association Marocaine du Marketing) et l’AMMC (l’Association Marocaine du Marketing et de la Communication).

C’est une revue électronique en accès libre et gratuit. La Revue des Sciences de Gestion lui souhaite évidemment une longue vie dans le paysage des publications de recherche en marketing.

la revue Recherches et Pratiques Marketing est accessible à l’adresse suivante : http://revues.imist.ma

Appel à contribution de la revue Recherches et Pratiques Marketing

La RPM, lance un appel à contribution pour son premier numéro. Vos contributions sur différentes thématiques marketing : marketing de grande consommation, marketing B to B, marketing de services, marketing touristique, marketing politique, marketing territorial, Comportement du consommateur… sont les bienvenues.

La date limite de soumission pour ce premier numéro est fixée pour le 30 juin 2016.

rpm revue Recherches et Pratiques Marketing

n°277 1965-2015 – 50 ans : l’intelligence du bébé

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1965-2015 – 50 ans : l’intelligence du bébé

par Philippe Naszályi – Directeur de La RSG

Philippe Naszalyi LaRSG Stratégies et innovations

Nous avons conçu ce numéro autour d’une science humaine : la gestion.

Science, parce son origine est scio-ire, savoir ou savoirs ? La science c’est aussi l’arbre de la connaissance qui chez certains, leur fait croire qu’ils peuvent tout maitriser.

C’est l’histoire même de la Tour de Babel, commune aux 3 grandes religions, le péché par excellence de celui qui veut se croire Dieu. Si l’on se veut hors du champ religieux, c’est l’ὕϐρις, l’hubris des Grecs, la faute impardonnable, la démesure faustienne qu’on rencontre dans tous les siècles et toutes les civilisations…

Nous pensons que la science en toute discipline, n’est ni le produit d’une compromission, ni le vote d’une majorité, mais une démarche honnête fondée sur le doute méthodique, celui du Discours de la Méthode, et du pragmatisme qu’en gestion, le terrain doit apporter.

Humaine, c’est-à-dire que sa rigueur ne vient pas de postulats imposes, de modèles construits pour justifier l’injustifiable, de dogmes bâtis par ceux qui, voulant conserver leurs prébendes, stipendient des hommes sans foi ni loi qui se disent experts…

Non, il n’y a pas qu’une voie,
Non, il n’y a pas de vérités inconstatables,
Non, il n’y a aucune forme d’organisation qui soit la loi générale !

Ni scepticisme, ni positivisme… mais la modestie fondée sur la conviction que « l’intelligence la plus profonde et la plus fondamentale n’est pas l’intelligence de l’expert mais l’intelligence du bébé[1] ! »

Plus qu’un long ouvrage, c’est donc une ballade historique que nous proposons au lecteur présent et futur, comme le trace d’une piste où se sont rencontres des femmes et hommes et des circonstances, ce qui a fait notre revue depuis 50 ans et la fera encore longtemps, si Dieu le veut !

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  1. Francisco Varela (1989), Autonomie et connaissance : Essai sur le vivant, Paris, Seuil, 247 pages, page 56.

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