ASCPE propose un stage pour un(e) chargé(e) de recherche énergie

La société d’études ASCPE Les Entretiens Européens lance un appel à candidature pour un poste de stagiaire pour la préparation des Entretiens Européens en octobre 2016 qui aura lieu à Bruxelles (stage de 6 à 9 mois rémunéré).

ASCPE : un lieu de réflexion pour l’action

ASCPE Les Entretiens européens ont été créés en 2003 par Claude Fischer dans le but de faire avancer le débat européen sur quelques grandes questions de société (Union de l’énergie, financement d’une énergie décarbonée, enjeux de sécurité énergétique, relations UE et pays tiers. ASCPE a créé les Entretiens Eurafricains pour contribuer au renouvellement de la réflexion et de l’action pour de nouvelles entre l’Europe et l’Afrique.

Le modus operandi est de travailler les sujets en amont au sein de groupes de travail regroupant des acteurs très variés : industriels, citoyens, usagers, syndicats, élus, associations,… pour permettre un dialogue entre eux et avec les institutions européennes. Les réflexions aboutissent à des conférences européennes annuelles traitant d’un sujet ciblé lors de ces réunions et sur des publications.

Critères :

  • Être actuellement inscrit en Master 1 ou Master 2 (ou niveau équivalent)
  • Être en mesure de fournir une convention de stage
  • Bonne connaissance des questions énergétiques au sein de l’Union Européenne (économie de l’énergie, nucléaire)
  • Faire preuve d’autonomie dans le travail et de polyvalence

Activité :

  • Veille d’actualité et suivi de l’agenda européen (politique énergétique et industrielle, place du nucléaire dans le mix énergétique, investissement de long terme…)
  • Rédaction de notes, retranscription et compte-rendu de réunion
  • Aide à l’organisation de réunions et conférences dans les grandes capitales européennes
  • Mise en réseaux des acteurs politiques, industriels, financiers…

Délais et contacts :

Pour plus d’informations : contact au 01 43 21 96 76

ASCPE

Les espaces d’interaction entre les élites économiques françaises et allemandes, 1920–1950

Colloque international
Institut historique allemand (IHA), Paris
21– 22 septembre 2017

Organisation : Philipp Müller (univ. de Fribourg), Hervé Joly (CNRS/UMR Triangle/univ. de Lyon), Stefan Martens (IHA)

Les élites économiques ont joué un rôle déterminant dans les relations franco-allemandes entre les années 1920 et 1950. Qu’ils soient patrons de grands groupes, administrateurs de sociétés, dirigeants de PME ou responsables de syndicats professionnels, nombreux sont ceux qui ont été associés à des tentatives d’ententes économiques ou d’accords politiques, à des occupations militaires et à des phases de reconstruction. Leurs relations qui ont transcendé les régimes politiques, les entrées et sorties de guerre se sont concrétisées à travers un grand nombre d’associations et d’institutions, animées au moins en partie par des représentants des milieux d’affaires.

Les membres du Comité d’études franco-allemand, créé en 1926 à l’initiative de l’industriel luxembourgeois Émile Mayrisch, se sont ainsi, lors de leurs rencontres, particulièrement occupés de l’évolution de la situation économique nationale et internationale, qui a connu une nouvelle actualité avec le traité de commerce conclu l’année suivante entre les deux pays. Quelques-uns appartenaient aussi à l’Union douanière européenne créée en 1925 qui, à défaut d’un véritable espace commun, a mis les entreprises françaises et allemandes au centre du jeu. On retrouve des continuités avec l’appartenance de personnalités en vue des milieux économiques au Comité France-Allemagne fondé en 1935, qui s’est donné pour but d’encourager les relations bilatérales publiques et privées, les représentants français ignorant dans ce contexte la menace représentée par le régime nazi. Les liens économiques établis dans ce cadre se sont prolongés sous Vichy, les conditions étant cette fois-ci largement dictées par la puissance occupante. Les différentes formes de collaboration – qu’il s’agisse de la livraison de matières premières, de biens d’équipements ou de produits de consommation, la fourniture de main-d’œuvre, plus rarement la formation d’entreprises franco-allemandes comme Francolor dans l’industrie des colorants ou France-Rayonne dans celle des textiles artificiels – ont également été l’occasion de nombreux échanges entre les responsables économiques du secteur privé. Après la guerre, de nouvelles relations économiques se sont établies au sein de la zone d’occupation française en Allemagne, dans un rapport de forces inversé au départ. Par ailleurs, des membres des organisations d’avant-guerre se sont retrouvés au sein de la Ligue européenne de coopération économique (1946), de l’Association pour le commerce et l’industrie français en Allemagne (1947) ou l’Association française pour les relations économiques avec l’Allemagne (1949).

Le colloque vise à étudier les continuités dans les relations entre les élites économiques françaises et allemandes et à appréhender ainsi l’intégration européenne à travers certaines de ses prémisses. Il faudra ici se demander comment et sous quelles formes ces élites se sont faites porteuses d’une politique économique publique, comment cette évolution a été favorisée par leur culture politique et sociale et a été affectée par les changements intervenus. Quel rôle a joué également leur consanguinité avec les carrières des élites administratives et politiques ? Dans quelle mesure l’histoire des relations franco-allemandes entre les années 1920 et 1950 peut-elle être revisitée à travers les transformations des élites économiques et de leurs organisations bilatérales ?

Le colloque se tiendra à l’Institut historique allemand, à Paris. Les frais de voyage (à l’intérieur de l’Europe) et de séjour des intervenants seront pris en charge. Les langues du colloque seront le français et l’anglais. Les propositions de contributions sont à envoyer sous la forme d’un résumé de 2 000 signes maximum en langue allemande, française ou anglaise

jusqu’au 20 juin 2016 à Philipp Müller (philipp.mueller@unifr.ch)

Les propositions doivent comporter, avec le titre et les éléments de contenu, une indication succincte du statut académique.

Le programme sera établi en concertation avec le conseil scientifique composé de : Laurence Badel (univ. Paris 1/Sirice), Werner Bührer (TU Munich), Alain Chatriot (Centre d’histoire Sciences Po Paris), Olivier Dard (univ. Paris-Sorbonne/Sirice), Jean-François Eck (univ. Lille 3/IRHiS), Patrick Fridenson (EHESS/CRH), Dieter Gosewinkel (WZB Berlin), Jakob Vogel (Centre d’histoire Sciences Po Paris), Andreas Wilkens (univ. de Lorraine/CRULH), Andreas Wirsching (LMU Munich).

Les anciennes et nouvelles figures de la planification en Afrique

Voici un appel à communication sur la planification en Afrique pour lequel nous rappelons l’ouverture des archives de Jacques Foccart.

Dossier coordonné par Boris Samuel : planification en Afrique

Chaire d’études africaines comparées, EGE-Rabat / SciencePo-CERI

planification en Afrique

Depuis 2000, la lutte contre la pauvreté et les Objectifs du millénaire pour le développement (remplacés par les Objectifs de développement durable en 2015) ont entrainé l’emploi des procédés néolibéraux de la nouvelle gestion publique (new public management), incarnés en Afrique par la « gestion axée sur les résultats » (Egil 2015 ; Fioramonti 2014 ; Samuel 2013) ; mais ils ont aussi induit des appels au retour d’un Etat planificateur, volontariste, et à l’emploi de techniques rappelant l’ingénierie du développement des années 1960, parfois importée des pays du bloc soviétique (Ward 2004 ; Ziai 2011). Ces hybridations ne doivent pas surprendre : comme l’ont montré des travaux récents, le planisme d’inspiration soviétique et la gestion néolibérale par indicateurs présentent des similitudes dans les formes et les mécanismes (Hibou 2012 ; Salais 2013 ; Supiot 2015). De tels constats incitent à questionner les significations que recouvrent les pratiques de pilotage des politiques de développement. Derrière une apparente unicité de forme, la planification peut être porteuse d’une multiplicité de répertoires politiques qui doivent être compris à la lumière des trajectoires historiques nationales (Laborier et Trom 2003).

Après des décennies 1980 et 1990 dédiées à la privatisation et à la « décharge » (Hibou 1999), les interventions directes de l’Etat sont à nouveau au goût du jour dans le développement. L’« inclusion », devenue un des nouveaux mots d’ordre des organisations internationales depuis les printemps arabes de 2011, se traduit par la mise en place de filets sociaux, de subventions à la consommation, de programmes d’emploi de jeunes chômeurs, ou de programmes de transferts monétaires aux « pauvres » (Bono 2010 ; Ferguson 2015 ; Sardan et al. 2014). A l’heure où les logiques entrepreneuriales et capitalistes prennent le haut du pavé dans les sociétés du continent (Cooper 2014 ; Kelsall 2013), les discours sur l’ « émergence » poussent en outre les Etats à reprendre un rôle de modernisateur et de développeur. Ils revitalisent les directions et agences en charge de la promotion de l’investissement et lancent des programmes d’infrastructure, d’aménagement du territoire ou de développement des communications, tout en les couplant avec des réformes réglementaires et de libéralisation censées attirer les investisseurs. Ces interventions témoignent de l’entrée dans une période de pluralisation des pratiques et discours économiques en Afrique. Le dossier étudiera les modes d’action des Etats qui impulsent, financent et pilotent ces politiques.

Planifier et gouverner en Afrique, de la période coloniale au XXIe siècle

Utiliser le terme de planification pour évoquer l’Afrique contemporaine peut sembler anachronique : l’Etat africain développementaliste et volontariste a connu jusqu’aux années 1970 de très importants échecs, et depuis les années 1980, l’ajustement structurel a fortement affaibli les institutions étatiques (Cooper 2014) si bien que l’Etat planificateur est censé avoir laissé sa place au laisser-faire et aux technologies néolibérales de la privatisation. Pourtant, la planification demeure un site majeur d’énonciation du politique dans les pays dits « en développement ».

Itinéraires planificateurs

La figure de l’Etat planificateur, au cœur de répertoires et d’imaginaires politiques, reste un horizon de pensée : mémoires de l’Etat bienfaiteur, frustration de sa disparition sous le coup de l’ajustement, ou appel au retour du volontarisme développementaliste orientent les demandes d’Etat (Lachenal et Mbodj-Pouye 2014), les débats publics (Bonnecase 2013 ; Siméant 2014) et les discours officiels (Hibou 2011). En outre, au sein des appareils administratifs nationaux les directions du « plan » ont longtemps été de hauts lieux de l’économie politique du développement, jouant un rôle central non seulement dans la formulation des politiques économiques et sociales, mais aussi dans les circuits d’accumulation liés à la gestion de l’argent de l’aide et des « projets », à la rencontre de la « politique du ventre » (Bayart) et des savoir-faire du Gatekeeper State (Cooper). Aujourd’hui, les administrations en charge de la programmation des politiques et des investissements sont encore souvent désignées par le terme de « plan », et leurs fonctionnaires par celui de « planificateurs », même lorsqu’un pays ne possède plus officiellement de direction du plan. Par le biais des réalités institutionnelles ou des imaginaires politiques, le « Plan » continue de recouper une réalité sociale multiforme.

Des techniques aux situations politiques

Aborder l’ « Afrique planificatrice » ne signifie pas limiter les observations aux processus de confection des plans. La compréhension des pratiques et discours planificateurs et de leurs effets appelle une étude des situations sociales et politiques dans lesquelles ils s’insèrent, ainsi que des domaines ou « secteurs » qu’ils entendent gouverner (filières économiques, grandes politiques publiques, villes et territoires, etc.). Les modalités de l’enchâssement de la planification dans les dynamiques sociales doivent en effet être pensées ainsi que, à l’inverse, la manière dont les plans façonnent les rapports sociaux et provoquent des transformations sociopolitiques. Etudier l’Afrique des plans demande donc de recourir à des jeux d’échelles, de prendre en compte les rapports de force qui entourent les plans, de décrire le « hors-champ » qui les accompagne (de Certeau 1990 ; Hibou et Samuel 2011). Cette démarche doit permettre de décrire la variété des situations dans lesquelles la planification est au centre de la vie sociale et politique, et de jeter la lumière sur la politisation de la technique, à l’encontre des arguments sur la dépolitisation (Ferguson 1994 ; Jobert 2003 ; Linhardt et Muniesa 2011).

Partir des techniques en action

Dans ce but, le présent dossier appelle à effectuer un déplacement méthodologique par rapport à ce qui est usuellement envisagé sur le continent : il invite à partir des techniques et outils pour étudier le politique. Les travaux qui étudient les techniques de la gestion économique en Afrique commencent maintenant à se développer, sur le calcul du PIB (Jerven 2013, Samuel 2013, Speich 2008), la mesure de la pauvreté (Bonnecase 2011, Davie 2015, Guyer 2004), l’histoire des technologies du développement (Cooper 2010 ; Desrosières 2014 ; Hodge et al. 2014 ; Morgan 2008), les recensements (Gervais et Mandé 2007). Néanmoins, les outils des administrations économiques africaines restent peu décrits[1]. La spécificité du dossier sera de proposer une description détaillée et une genèse des procédés et catégories qui guident le pilotage de l’économie. A l’instar des analyses élaborées sur d’autres zones que l’Afrique (Blum et Mespoulet 2003 ; Desrosières 2008 ; Fourquet 1980 ; Porter 1995; Tooze 2001), l’objectif sera d’analyser les techniques de la planification comme des pratiques sociales, et de rendre compte de la sociologie des acteurs de la planification, ainsi que de leurs manières de faire et de voir. Pour cela, l’approche du dossier sera bien sûr en dialogue étroit avec les travaux sur les instruments de l’action publique, qui connaissent un renouveau actuellement dans les études africaines (Eboko 2016 ; Enguéléguélé 2008), tout comme avec l’anthropologie du développement (Biershenk et Olivier de Sardan 2014), même si le dossier ne cherchera pas à opposer normes technocratiques « théoriques » et normes « pratiques » mais plutôt, en les approchant par le bas, à montrer que le maniement quotidien des outils techniques et une infinité de modes d’actions et répertoires peuvent se combiner (Hibou et Samuel 2011 ; Mosse et Lewis 2005). Diverses méthodes pourront être employées pour ce faire : sociologie politique ou économique, histoire, anthropologie, économie politique…

Axes du numéro

Plusieurs axes de recherche seront privilégiés :

L’histoire et la circulation des modèles et techniques de la planification :

L’histoire et l’historicité de la planification africaine méritent d’être revisitées. Depuis la seconde moitié du XXe siècle, les moments de volontarisme étatique ont jalonné les trajectoires de nombreux pays et ont donné lieu à des projets de planification ambitieux, du développementalisme post-indépendance, aux périodes socialistes de divers Etats, sans oublier les planifications impulsées dans des cadres impériaux depuis les années 1940 et 1950. Ces projets ont parfois marqué les systèmes administratifs, les histoires économiques et politiques et les imaginaires nationaux de manière durable. La circulation des modèles planificateurs de l’Empire vers les pays anciennement colonisés constitue un sujet mal connu. Plus encore, les échanges de techniques entre les pays du bloc soviétique et les pays africains, socialistes ou non, restent peu explorés. Ces circulations renvoient en outre à un ensemble plus vaste : les trajectoires de l’ingénierie planificatrice ont été portées par le biais des organisations sous-régionales, panafricaines, ou internationales – parfois au nom de coopérations essentiellement techniques (au sein de l’OPEP, ou de l’OCI…) – par des experts (Morgan 2008), par des voies universitaires (Nubukpo 2011), ou encore par des corps et réseaux professionnels (Charoy et Diop 2006) qu’il conviendra d’étudier.

Les outils et acteurs de la planification :

La résurgence planificatrice des années 2000 s’est traduite par l’apparition de nouveaux outils de planification (programmes de lutte contre la pauvreté, « plans d’atteinte » des OMD, « stratégies d’accélération » de la croissance ou de la scolarisation, etc.). Dans le même temps, l’avènement de l’ère néolibérale a induit la montée en puissance de nouveaux corps professionnels et savoirs légitimes – ceux des financiers, évaluateurs ou auditeurs (Bezès 2009 ; Eboko 2016 ; Samuel 2013 ; Strathern 2000). La multiplication des agences nationales, banques d’investissement, grands projets sectoriels a en outre conduit à la dissémination des enjeux de la planification en une myriade de sites plus ou moins émancipés de la tutelle des Etats. Les travaux de planification sont enfin conduits au sein de nouveaux réseaux d’acteurs internationaux, qu’ils soient en charge de faire respecter de nouvelles normes de la « bonne gestion » ou de la conduite d’opérations de développement. Les propositions pourront porter sur ces nouveaux acteurs et pratiques à partir de l’examen détaillé de systèmes de planification nationaux ou sectoriels (éducation, santé, environnement…) à différentes périodes historiques. Elles pourront aussi envisager de décrire la « chaine planificatrice »[2], afin de faire apparaître les interactions entre la myriade d’acteurs et d’institutions qui participent à la production des plans. Par extension, les modes de diffusion, les critiques, débats et controverses suscités par les plans pourront aussi être étudiés. Les modes de « vulgarisation » des récits issus de la planification (discours des Etats, des médias, des partis et associations etc.) doivent en effet être saisis pour analyser leur rôle dans l’exercice du pouvoir. Pour cela, les approches de sociologie des sciences et techniques (Lampland 1996) pourront se combiner à celles de la sociologie, de l’anthropologie, ou la science politique.

Les répertoires politiques et imaginaires de la planification :

Les plans et leurs modèles formalisent des représentations et imaginaires du monde social (Desrosières 2008 ; Morgan 2012). Ils mettent en chiffres les visions téléologiques du progrès social et du développement ainsi que les représentations de l’Etat frugal, de l’Etat généreux et volontariste, ou encore porteur de maitrise l’espace et du territoire, etc. Les articles pourront proposer d’identifier la manière dont ces imaginaires se sont construits, ont cheminé, ou dont ils sont mobilisés dans une diversité de situations sociales. Ils pourront aussi mettre en lumière le fait que les catégories de description de la réalité utilisées par les plans peuvent être saisies par leur généalogie technicienne comme par leur ancrage dans des mondes sociaux pluriels (Bowker et Star 1999), au sein desquels elles se sont forgées et imposées. La planification est en outre un mode d’énonciation du politique (Hibou et Samuel 2011). De nombreux clivages, revendications ou discours politiques plus ou moins contestataires trouvent à s’exprimer au sein des travaux de planification, ou se construisent sur les scènes politiques et sociales autour des figures de l’Etat planificateur. Les récits issus des plans peuvent aussi, à l’inverse, servir d’instrument de normalisation (Bono 2010 ; Hibou et Samuel 2011), en peuplant par exemple les discours d’allégeance aux régimes.

Les marges de la planification :

Enfin, les formes de l’action planificatrice peuvent être très diverses. La planification n’est pas toujours le fait de l’action d’Etats omniscients, volontaristes et visionnaires. Les procédures et travaux de planification de nombreux pays sont, ou ont été réalisés par les agences internationales, qui se substituent aux administrations nationales (Soudan du Sud, Centrafrique, Guinée Equatoriale etc.). A l’inverse, en l’absence de soutien international, des quasi-Etats (comme le Somaliland) parviennent à stabiliser des procédures administratives et institutionnelles qui sont en rupture avec le formalisme économique international, mais permettent la gestion étatique. Les techniques planificatrices peuvent aussi être portées par des acteurs privés dans une logique de décharge, par exemple dans des services publics privatisés au profit d’entreprises, de grandes ONG ou d’Eglises. Par ailleurs, la planification ne s’adresse pas uniquement aux politiques de développement dans leur acception restreinte, sociale ou économique. Dans de multiples situations, la violence ou la guerre sont étroitement reliées, voire organisées par une logique de planification (Rwanda). Nom-breuses sont aussi les situations d’urgence, par exemple alimentaires, dans lesquelles la planification guide les interventions des acteurs. Le lien entre les techniques planificatrices et la gestion d’Etats d’exception ou d’urgence mérite d’être considéré, notamment en mettant au jour les manières dont un exercice autoritaire ou violent du pouvoir peut se combiner avec la promotion d’une rationalité bureaucratique (Blum et Mespoulet 2003 ; Tooze 2001 ; Samuel 2014).

 

Calendrier

10 juin 2016:                          envoi des propositions d’article (1 page  maximum) à Boris Samuel (boris.samuel@sciencespo.fr)

24 juin 2016:                          notification aux auteurs des propositions retenues

25 octobre 2016:                   envoi des articles retenus au comité de rédaction de la revue (50’000 signes, espaces et notes de bas de page compris)

Oct. 2016-Févr. 2017            Evaluation, révision et traduction éventuelle des textes retenus par la rédaction de la revue

Le dossier sera publié dans le numéro de mars 2017. Les propositions d’articles peuvent être envoyées en français ou en anglais. La publication finale sera en français.

 

Bibliographie

Anders, In the Shadow of Good Governance: An Ethnography of Civil Service Reform in Africa, Leiden, Brill, 2010.

J.F. Bayart, L’Etat en Afrique. La politique du ventre, Paris, Fayard, 2006 (1989)

Bierschenk et J.-P. Olivier de Sardan (dir.), States at Work. Dynamics of African Bureaucracies, Leyde, Brill, 2014, p. 249-269

Bezès, Réinventer l’État. Les réformes de l’administration française (1962-2008), PUF, Paris, 2009

Blum et M. Mespoulet, L’Anarchie bureaucratique. Statistiques et pouvoirs sous Staline, La Découverte, Paris, 2003

Bonnecase, La pauvreté au Sahel. Du savoir colonial à la mesure internationale, Paris, Karthala, 2011,

Bonnecase  « Politique des prix, vie chère et contestation sociale à Niamey: quels répertoires locaux de la colère ? », Politique Africaine n°130, 2013

Bono, « L’activisme associatif comme marché du travail. Normalisation sociale et politique par les « Activités génératrices de revenus » à El Hajeb »,
Politique africaine, 2010/4 N° 120, p. 25-44

Bowker et S.L. Star, Sorting Things Out. Classification and its Consequences, The MIT Press, Cambridge, 1999

de Certeau, L’invention du quotidien. 1. Arts de faire, Gallimard, Folio Essai, Paris, 1990 (1980)

Charoy, L. Diop, « Le CESD – Paris : au service de la formation statistique », Stateco, 100, Paris, 2006 pp. 63-68

Cooper (dir.), « Writing the history of Development », Journal of Modern European History, vol. 8-1, 2010.

Cooper, Africa in the World, Capitalism, Empire, Nation-State, Harvard University Press, 2014

Davie, Poverty Knowledge in South Africa. A Social History of Human Science, 18552005, Cambridge University Press, 2015 ;

Desrosières, Prouver et gouverner, Paris, La Découverte, 2014

Desrosières, Pour une sociologie historique de la quantification : L’Argument statistique I. et Gouverner par les nombres. L’Argument statistique II. Paris, Presses des Mines, 2008.

Egil, « Les Objectifs de développement durable, nouveau Palais de cristal ? », Politique Africaine, 140, décembre 2015

Eboko, Repenser l’action publique en Afrique. Du sida à l’analyse de la globalisation des politiques publiques, Karthala, 2015

Enguéléguélé, « Quelques apports de l’analyse de l’action publique à l’étude du politique en Afrique subsaharienne », Politique et Sociétés, vol. 27, n°1, 2008, p. 3-28

Ferguson, The Anti-Politics Machine.’Development’, Depolitization and Bureaucratic Power in Lesotho, Minneapolis, University of Minneapolis Press, 1994.

Ferguson, Give a man a fish. Reflections on the New Politics of Distribution, Duke University Press, Durham and London, 2015

Fioramonti How Numbers Rule the World : the Use and Abuse of Statistics in Global Politics, Zed Books, 2014

Fourquet, Les comptes de la puissance. Histoire de la comptabilité nationale et du plan, Encres, éditions recherches, Paris, 1980

Gervais, I. Mandé, « Comment compter les sujets de l’Empire ? Les étapes d’une démographie impériale en AOF avant 1946 », Vingtième siècle, n°95-3, 2007, pp. 63-74

Guyer, Marginal Gains: Monetary Transactions in Atlantic Africa,Chicago, University Of Chicago Press, 2004.

Hibou, « La « décharge », nouvel interventionnisme. », Politique africaine n° 73, 1999, pp. 6-15

Hibou, La bureaucratisation du monde à l’ère néolibérale, La Découverte, 2012

Hibou et B. Samuel, « Macroéconomie et politique en Afrique: Introduction au Dossier ‘La macroéconomie par le bas’ », Politique africaine, 124, décembre 2011, pp. 5-28

Hodge, G. Hödl, M. Kopf (dir.), Developing Africa: Concepts and Practices in Twentieth Century Colonialism, Manchester University Press, 2014

Jerven, Poor Numbers: How We Are Misled by African Development Statistics and What to Do About It. Cornell University Press. Ithaca and London, 2013

Jobert, « Le mythe de la gouvernance dépolitisée », in Pierre Favre et al., Être gouverné. Études en l’honneur de Jean Leca
, Presses de Sciences Po, 2003 p. 273-285.

Kelsall, Business, Politics and the State in Africa. Challenging Orthodoxies on Growth and Transformation. Zed Books, 2013

Laborier et D. Trom (dir.), Historicités de l’action publique, PUF, Paris, 2003

Lachenal et A. Mbodj-Pouye, « Restes du développement et traces de la modernité en Afrique. Introduction au dossier Politiques de la nostalgie », Politique Africaine, n°135, septembre 2014

Lampland, The Object of Labor. Commodification in Socialist Hungary, University of Chicago Press, 1996.

Linhardt, F. Muniesa, « Tenir lieu de politique. Le paradoxe des « politiques d’économisation »», Politix 3/2011 (n° 95) , p. 7-21

Mosse et D. Lewis (dir.), The Aid Effect: Giving and Governing in International Development, Pluto Press, Londres, 2005

Morgan, « On a Mission with Mutable Mobiles », Working Papers on the Nature of Evidence: How Well Do ‘Facts’ Travel?, No. 34/08, Department of Economic History, London School of Economics and Political Science, 2008

Mary S. Morgan, The World in the Model. How Economists Work and Think, Cambridge University  Press 2012.

Nubukpo « Les macroéconomistes africains : entre opportunisme théorique et improvisation empirique », Politique Africaine, 124, décembre 2011, pp. 87-99

J.P. Olivier de Sardan, O. Hamani, N. Issaley, Y. Issa, H. Adamou, I Oumarou, « Les transferts monétaires au Niger : le grand malentendu. », Revue Tiers Monde 2/2014 (n° 218) , p. 107-130

Porter, Trust in numbers: the Pursuit of Objectivity in Science and Public Life.Princeton University Press, 1995

Salais, Le viol d’Europe, Enquête sur la disparition d’une idée, PUF, 2013

Samuel, La production macroéconomique du réel. Formalités et pouvoir au Burkina Faso, en Mauritanie et en Guadeloupe, thèse de doctorat, IEP de Paris, 2013

Samuel, «Statistics and Political Violence: Reflections on the Social Conflict in 2009 in Guadeloupe », Partecipazione e Conflitto, Vol. 7, no. 2, juin 2014

Siméant, Contester au mali. Formes de la mobilisation et de la critique à Bamako, Karthala, 2014

Speich, « Travelling with the GDP through early development economics’ history », Working Papers on the Nature of Evidence: How Well Do ‘Facts’ Travel?, No. 33/08, Department of Economic History, London School of Economics and Political Science, 2008

Strathern, (dir.) Audit Cultures: Anthropological Studies in Accountability, Ethics and the Academy, Routledge, Londres, 2000

Supiot, La gouvernance par les nombres-Cours au Collège de France 2012-2014, Fayard, 2015

Tooze, Statistics and the German state 1900-1945: The making of modern economic knowledge, Cambridge University Press, Cambridge, 2001

Van de Walle, African Economies and the Politics of Permanent Crisis, 1979–1999, Cambridge University Press, Cambridge, 2001

Ward, Quantifying the World. UN Ideas and Statistics, Bloomington, Indiana University Press, 2004

Ziai, « The Millennium Development Goals: back to the future? »,Third World Quarterly, 32:1, 2011

[1] Quelques exceptions notables étant  par exemple Van de Walle (2001) ou Anders (2010)

[2] En paraphrasant Alain Desrosières qui invitait à étudier la « chaine de production statistique »

Un poste de Data Analyst

Veuillez trouver, ci-joint au mail, des opportunités de poste de Data Analyst, docteur en traitement du signal et docteur en neurosciences.

Pour candidater comme Data Analyst

Cette entreprise développe et commercialise des solutions appliquées à la santé et au bien-être. En collaboration étroite avec le monde médical et académique, elle développe de nouveaux outils d’évaluation en temps réel de l’état mental des utilisateurs par la mesure de l’activité cérébrale. Sa première application permet d’accompagner l’utilisateur dans la gestion de son stress et de son anxiété par un dispositif de “neurofeedback”

QUALIFICATION DU CANDIDAT :

Docteur en neurosciences

DEFINITION DE LA MISSION :

Travailler sur la mise en place des protocoles qui permettront de renvoyer un signal adapté à l’activité cérébrale perçue avec :

  • étude des processus cérébraux,
  • mise en place d’expérimentation (EEG/MEG)
  • analyse des données récupérées (statistique)
  • adaptation et validation du message renvoyé en fonction de l’activité cérébrale mesurée afin de facilité l’apprentissage

Ces protocoles portent sur les liens entre l’activité cérébrale et l’ambiance musicale qui est renvoyée au sujet « analysé ».

PROFIL RECHERCHÉ :

Un jeune docteur avec une première expérience en neurofeedback ou/et en intelligence artificielle fonctionnelle avec la mise en place d’expérimentations (EEG/MEG). Il a au minimum une approche théorique et a déjà utilisé Matlab. Ùn fort intérêt pour la musique (composition ou pratique d’un instrument) constitue un plus indéniable. Ce poste nécessite bien évidemment de très bonnes connaissances en statistique, d’être force de proposition, créatif et tenace.

LOCALISATION :

Paris

Pour candidater merci d’envoyer votre CV et lettre de motivation à l’adresse suivante : hello@innoveo-partners.com

phd-explorer Data Analyst

Nouvelle revue : la revue Recherches et Pratiques Marketing

Nous saluons la naissance d’une nouvelle consœur : la revue Recherches et Pratiques Marketing  (RPM). Cette revue publie des recherches et points de vue de praticiens et de chercheurs en marketing.

Première revue spécialisée en marketing au Maroc, la revue Recherches et Pratiques Marketing vise à faire connaitre les nouvelles techniques et pratiques marketing aux communautés académiques et professionnelles au Maroc et dans le monde francophone.

Son objectif est de permettre aux chercheurs, enseignants, étudiants et responsables d’entreprises de communiquer, d’échanger et de soumettre à la critique leurs réflexions et leurs recherches sur des problématiques Marketing.

La revue Recherches et Pratiques Marketing bénéficie ainsi de l’appui des deux principales associations spécialisées en Marketing au Maroc : l’AMM (l’Association Marocaine du Marketing) et l’AMMC (l’Association Marocaine du Marketing et de la Communication).

C’est une revue électronique en accès libre et gratuit. La Revue des Sciences de Gestion lui souhaite évidemment une longue vie dans le paysage des publications de recherche en marketing.

la revue Recherches et Pratiques Marketing est accessible à l’adresse suivante : http://revues.imist.ma

Appel à contribution de la revue Recherches et Pratiques Marketing

La RPM, lance un appel à contribution pour son premier numéro. Vos contributions sur différentes thématiques marketing : marketing de grande consommation, marketing B to B, marketing de services, marketing touristique, marketing politique, marketing territorial, Comportement du consommateur… sont les bienvenues.

La date limite de soumission pour ce premier numéro est fixée pour le 30 juin 2016.

rpm revue Recherches et Pratiques Marketing

n°277 1965-2015 – 50 ans : l’intelligence du bébé

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1965-2015 – 50 ans : l’intelligence du bébé

par Philippe Naszályi – Directeur de La RSG

Philippe Naszalyi LaRSG Stratégies et innovations

Nous avons conçu ce numéro autour d’une science humaine : la gestion.

Science, parce son origine est scio-ire, savoir ou savoirs ? La science c’est aussi l’arbre de la connaissance qui chez certains, leur fait croire qu’ils peuvent tout maitriser.

C’est l’histoire même de la Tour de Babel, commune aux 3 grandes religions, le péché par excellence de celui qui veut se croire Dieu. Si l’on se veut hors du champ religieux, c’est l’ὕϐρις, l’hubris des Grecs, la faute impardonnable, la démesure faustienne qu’on rencontre dans tous les siècles et toutes les civilisations…

Nous pensons que la science en toute discipline, n’est ni le produit d’une compromission, ni le vote d’une majorité, mais une démarche honnête fondée sur le doute méthodique, celui du Discours de la Méthode, et du pragmatisme qu’en gestion, le terrain doit apporter.

Humaine, c’est-à-dire que sa rigueur ne vient pas de postulats imposes, de modèles construits pour justifier l’injustifiable, de dogmes bâtis par ceux qui, voulant conserver leurs prébendes, stipendient des hommes sans foi ni loi qui se disent experts…

Non, il n’y a pas qu’une voie,
Non, il n’y a pas de vérités inconstatables,
Non, il n’y a aucune forme d’organisation qui soit la loi générale !

Ni scepticisme, ni positivisme… mais la modestie fondée sur la conviction que « l’intelligence la plus profonde et la plus fondamentale n’est pas l’intelligence de l’expert mais l’intelligence du bébé[1] ! »

Plus qu’un long ouvrage, c’est donc une ballade historique que nous proposons au lecteur présent et futur, comme le trace d’une piste où se sont rencontres des femmes et hommes et des circonstances, ce qui a fait notre revue depuis 50 ans et la fera encore longtemps, si Dieu le veut !

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  1. Francisco Varela (1989), Autonomie et connaissance : Essai sur le vivant, Paris, Seuil, 247 pages, page 56.

19e colloque Etienne Thil, du 12 au 14 octobre 2016 – Appel à com pour les sciences humaines

La soumission des communications pour le 19° Colloque Etienne Thil est repoussé au lundi 18 avril

Information de François Bobrie, Président de l’Association Etienne Thil.

Concernant l’appel à communication pour le 19° colloque Etienne Thil, du 12 au 14 octobre 2016, qui se tiendra à l’IMMD de Roubaix (Université de Lille2), comme les années précédentes, les communications des historiens sont éligibles aux prix des meilleures communications.

Du fait du caractère interdisciplinaire du Colloque, le comité scientifique sélectionnera les propositions des historiens avec des lecteurs de la discipline, coordonnés par le Professeur Jean-Claude DAUMAS. Nous souhaitons vous accueillir nombreux à Roubaix, lors de ces rencontres sur le commerce et les modes de consommation, qui chaque année permettent d’approfondir et de confronter les recherches de toutes les disciplines qui prennent pour objet l’évolution et les transformations du  monde marchand.

Appel à communication pour les sciences humaines

Le 19° Colloque International E.Thil sur le commerce, la consommation et la distribution aura lieu les 13 et 14 octobre 2016 à l’Institut du Marketing et Management de la Distribution (IMMD), nouveau campus de la distribution à Roubaix, France.  Le colloque sera précédé le 12 octobre d’une visite de concepts commerciaux innovants.

Calendrier et Procédure de soumission spécifique Histoire, Géographie, Sociologie, droit et sciences du langage-infocom.  Dépôt des propositions avant le 4 juin 2016.  Les soumissions pourront se faire en français ou en anglais.  Elles comprendront le titre de la communication, un résumé en français de 3 000 caractères espaces compris, l’institution d’appartenance et un bref CV du ou des auteurs. Elles seront évaluées par un comité de lecture ad-hoc sous la présidence du Professeur Jean-Claude Daumas (histoire) ou du Professeur Franck Cochoy (sociologie) ou de la Professeure Nathalie Lemarchand (Géographie) ou des Professeurs Gérard Chandès et Didier Tsala (sémiotique et infocom). Retour aux auteurs avec avis du comité scientifique pour le 4 juillet 2016. Envoi des communications définitives avant le 5 septembre 2016.
Soumission électronique des papiers via http://thil2016.sciencesconf.org

Inscriptions au 19° Colloque Etienne Thil

Inscriptions uniquement via le site web de l’association : http://ethil.org Les tarifs pour les communicants en sciences humaines seront déterminés fin juin, en fonction des capacités de prises en charge par l’association Etienne Thil et de ses partenaires. Les informations sur les modalités et le nombre de prises en charge des meilleures communications de chaque discipline seront affichées au 2e trimestre 2016 sur le site : http://ethil.org.

Présidente du Conseil Scientifique général du Colloque : Dr Aurélia Michaud-Trévinal  Email : amichaud@univ-lr.fr

Thèmes des communications

Cette 19° édition du Colloque est spécifiquement placée sous le signe de l’international. Les recherches académiques françaises ou internationales portant sur les différents thèmes majeurs des relations marchandes sont les bienvenues : Concepts et formats marchands innovants, européens et mondiaux – Parcours et expériences shoppers, Ecommerce f et m-commerce – Gestion des réseaux d’enseignes, des marques enseignes – Gestion des données clients & Big Data, Centrales d’achat et relations d’amont – Commerce et ville – Commerce et système d’information, Ethique – Histoire du Commerce et des marchés – Sociologie de la consommation – Nouvelles formes de consommationManagement des équipes et des Ressources humaines– Merchandising, prix, promotion, et de façon générale, tout thème relatif à la relation marchande.

Lieu du Colloque

Institut du Marketing et du Management de la Distribution (IMMD) – ROUBAIX
Tél. : +33 (0)3 20 73 08 05

Hébergement 

Le comité d’organisation a présélectionné quelques hôtels de différentes catégories proches du lieu du colloque. Nous vous recommandons d’effectuer vos réservations dès que possible. Consultation de la liste d’hébergements sur le site : http://ethil.org/

Comité d’organisation 

Pr Isabelle Collin-Lachaud, Dr Mbaye Faye Diallo, Dr Maud Herbert, Dr Fatima Regany, Mme Pascaline Defives

Secrétariat du Colloque

Pour toute question concernant le 19° colloque et l’association E.Thil, merci de vous connecter sur : http://ethil.org/ et http://thil2016.sciencesconf.org
Email : thil2016@sciencesconf.org

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colloque thil 2015

Plagiat et fraude scientifique : la perspective académique et appel à témoignage

Nous reprenons en intégralité la Lettre 66 bis du 1er mars 2016 de Michelle Bergadaa.

« Chers collègues, chers étudiants, chers lecteurs,

Les modèles individuels et interpersonnels induits des cas que vous m’avez soumis depuis 10 ans, et vos réponses à mes enquêtes successives ont été publiés en 2015 dans le livre : Le plagiat académique. Comprendre pour agir.

Aujourd’hui, nous devons répondre à la question : que pouvons-nous attendre de notre système académique en matière de défense de l’intégrité scientifique ou personnelle ?

Essayons de comprendre pourquoi associations savantes, éditeurs et établissements ne parviennent pas à traiter les cas toujours plus nombreux de manquement à l’intégrité : plagiat, fraude, ghostwriters… Pourquoi l’omerta subsiste-t-elle ? Pourquoi restons-nous insatisfaits des protocoles organisationnels de gestion de ces cas ? Peut-on apaiser les communautés ?…

Merci de raconter une (ou plusieurs) des aventures que vous avez vécues en répondant en toute liberté et confidentialité : Accès questionnaire en 10 étapes.

Après analyse de vos réponses, je vous restituerai une modélisation de notre communauté académique.

En effet, chacun construit une représentation du processus de prise en charge de ces cas problématiques par sa communauté disciplinaire et institutionnelle. Ainsi, ce questionnaire ouvert est aussi le reflet de votre place dans notre système.

Merci de diffuser dans vos réseaux cet appel à témoignage, contribuant ainsi à l’avancement de nos travaux collaboratifs dans le domaine de l’intégrité académique. »

responsable-logo

L’Abbaye de Saint-Jacut-de-la-Mer sort de ses murs pour présenter “L’heureux Naufrage”

L’Abbaye de Saint-Jacut-de-la-Mer sort de ses murs du bord de mer et investit la place rennaise. C’est le
Lundi 7 mars 2016 en effet, à 18h00, au sein de L’Espace Ouest-France (38 rue du Pré-Botté, Rennes) que sera diffusé un documentaire intitulé “J’Heureux naufrage”.

Entrée gratuite

Abbaye de Saint-Jacut-de-la-Mer

Elie Geffray, Joseph Thomas et Jean Lavoué commenteront le film et animeront le débat avec le public.

Un événement organisé par l’Abbaye de Saint-Jacut-de-la-Mer, en préambule à un colloque consacré aux héritages visibles et invisible du concile Vatican II, début avril 2016.
programme vaticant II Abbaye de Saint-Jacut-de-la-Mer

 

Abbaye de Saint-Jacut-de-la-Mer

Les prochains Etats Généraux du Management se dérouleront les 26 et 27 mai 2016 à Toulouse

Présentation des Etats Généraux du Management #EGM2016

Les prochains Etats Généraux du Management, organisés par la FNEGE en collaboration avec les Associations Scientifiques de gestion, se dérouleront les 26 et 27 mai 2016 à Toulouse.

Ils sont organisés en partenariat avec l’IAE de Toulouse et Toulouse Business School.

Le thème est : « L’impact de la Recherche en Sciences de Gestion ». 

Ces EGM 2016 sont coordonnés par Jacques IGALENS, Professeur à l’IAE de Toulouse.

http://www.egm2016.fr/

logo FNEGE Etats Généraux du Management

19e Colloque International E.Thil – 13 et 14 octobre 2016

Appel à communication

Le 19e Colloque International E.Thil sur le commerce, la consommation et la distribution aura lieu les 13 et 14 octobre 2016 à l’Institut du Marketing et Management de la Distribution (IMMD), nouveau campus de la distribution à Roubaix, France.
Le colloque sera précédé le 12 octobre d’une visite de concepts commerciaux innovants.

Procédure de soumission et calendrier

Dépôt des propositions avant le 4 avril 2016.
Évaluation en double aveugle et retour aux auteurs avec avis du comité scientifique pour le 6 juin 2016.
Envoi des communications définitives avant le 5 septembre 2016.
Les soumissions pourront se faire en français ou en anglais (see call for paper). Merci de suivre les recommandations de Journal of Retailing, en incluant un résumé managérial d’une page. Nombre de pages maximum : 7 pages.
Procédures spécifiques pour l’histoire, la géographie et la sociologie : se reporter à la plateforme en ligne.

Soumission électronique des papiers via : http://thil2016.sciencesconf.org

Thèmes des communications

Cette 19e édition du Colloque est spécifiquement placée sous le signe de l’international. Les recherches académiques françaises ou internationales portant sur les différents thèmes majeurs en distribution sont les bienvenues : Concepts et formats innovants européens et mondiaux – Parcours et expériences shoppers, E-commerce f et m-commerce – Gestion des réseaux d’enseignes, des marques enseignes – Gestion des données clients & Big Data, Centrales d’achat et relations d’amont – Commerce et ville – Commerce et système d’information, Éthique – Commerce et histoire – Sociologie de la consommation – Management des équipes, vendeurs – Merchandising, prix, promotion et de façon générale, tout thème relatif à la relation marchande.

Présidente du Conseil Scientifique
Dr Aurélia Michaud-Trévinal
amichaud@univ-lr.fr

Inscriptions au 19e Colloque

La date limite pour les inscriptions à tarif préférentiel est jusqu’au 14 juillet 2016 inclus. Inscriptions uniquement via le site web du Colloque : http://ethil.org

Lieu du Colloque

Institut du Marketing et du Management de la Distribution (IMMD)
Tél. : +33 (0)3 20 73 08 05

Droits d’inscription

Pour les participants académiques adhérents de l’Association E.Thil
avant le 15 juillet………………………………………….. € 250
à partir du 15 juillet………………….…………………….… € 300

Pour les doctorants adhérents de l’Association
E.Thil…………………………………………………………… € 100
Pour les doctorants non adhérents de l’Associatio
E.Thil…………………………………………………………… € 150

Pour les participants académiques non adhérents
avant le 15 juillet………………………………………….. € 320
à partir du 15 juillet………………………………………. € 360
(incluent l’accès aux sessions, actes, déjeuner et thés/cafés des jeudi et vendredi, et le dîner de gala).
Personnes accompagnantes ………………………….. € 100 (incluent le dîner de Gala jeudi)

Paiement par transfert de carte de crédit, chèque ou par bon de commande sur le site web du Colloque

Hébergement

Le comité d’organisation a présélectionné quelques hôtels de différentes catégories proches du lieu du colloque. Nous vous recommandons d’effectuer vos réservations dès que possible. Consultation de la liste d’hébergements sur le site : http://ethil.org

Comité d’organisation

Pr Isabelle Collin-Lachaud, Dr Mbaye Faye Diallo, Dr Maud Herbert, Dr Fatima Regany, Mme Pascaline Defives

Secrétariat du Colloque

Pour toute question concernant le 19e colloque et l’association E.Thil, merci de vous connecter sur :

http://ethil.org et http://thil2016.sciencesconf.org

thil2016@sciencesconf.org

colloque thil 2015

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n°275-276 Stratégies et innovations

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Stratégies et innovations

par Philippe Naszályi – Directeur de La RSG

Philippe Naszalyi LaRSG Stratégies et innovations

C’est un titre à la fois simple et programmatique qui clôture l’année du cinquantenaire de la revue. Il est à la fois le titre du cahier central tout entier consacré à la « relation client » et l’annonce du numéro qui ouvrira 2016 pour publier les travaux du colloque que nous avons organisé le 26 mars 2015, pour célébrer le cinquantenaire de notre revue.

N’anticipons pas sur cette publication, mais rappelons-nous que l’innovation dans tous les domaines qui intéressent La RSG, est bien l’objet d’une stratégie réfléchie, voulue et mise en pratique.

Ce numéro n’épuise donc pas tous les programmes que nous avons mis en chantier, supportes (au sens de leur apporter notre soutien), diriges ou encourages.

Je l’ai dit, au cours des parutions de 2015, notre petite équipe de « permanents », s’était assignée une tâche que nos procédures de qualité et de contrôle, que nos exigences de forme et de fond, que l’engagement volontaire de tous, rendaient difficiles à réaliser dans les 365 jours de 2015 !

Tant pis pour ceux qui ronchonnent, véritables victimes, parfois involontaires, de ce système fou qui oblige en permanence à remplir toujours très vite, des dossiers qu’une administration plus bureaucratique et tatillonne que jamais, regardera, si elle les regarde, dans des délais toujours plus longs.

Festina lente, ai-je appris jadis, avant qu’une marque suisse ne s’inspire de cet adage. Se hâter lentement, non pas, par indélicatesse ou paresse, non pas par égoïsme ou mépris, mais bien, parce que, sans nous élever au rang de l’Art poétique, nous pensons comme Nicolas Boileau que le travail de publication ne peut se faire qu’avec la réflexion et la vérification qu’il sied à une revue internationale comme la nôtre, de maintenir pour le bien de ses lecteurs et donc de ses auteurs :

Hâtez-vous lentement, et sans perdre courage Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage.
Polissez-le sans cesse et le repolissez[1].

Nous avons tous appris ces vers, et propulsés que nous sommes, dans une société de l’immédiateté, nous devons en permanence lutter pour nous ressouvenir de mettre en application cette vérité que, dit-on, l’empereur Auguste lui-même, avait fait sienne : σπεῦδε βραδέως et qui est la devise de l’université de Salamanque !

Ces références antiques ne sont peut-être plus du goût de nos modernes « Trissotins » !

En cette année de la Miséricorde, vertu fondamentale du vivre ensemble, et de ce fait si martyrisée, vilipendée et méprisée, à l’heure de la compétition effrénée et en ces temps ou des populations les plus diverses, comme les Érinyes, crient vengeance a tout propos, au nom d’un psychanalytique deuil à faire !, nous prônons avec humour, qu’on leur pardonne leur ignorance !

Elles demeurent en effet, pour nous, gage d’excellence, puisque ce mot au moins, a l’heur de leur plaire.

Nous n’entrerons pas ici, dans une réflexion sur ce qu’il faut entendre par ce concept, mis à toutes les sauces dans les différents challenges que les politiques (français) qui, parce qu’ils n’y ont pratiquement jamais étudié, ont asservi les universités dont ils se méfient tant.

Pour disqualifier toute recherche féconde, infantiliser les chercheurs en les plaçant en permanence dans une compétition stérile et favoriser cette caste de pseudo gestionnaires, déjà développée dans les hôpitaux et l’enseignement secondaire, ils ont inventé cette nouvelle « excellence » !

A l’école primaire, lors des Trente glorieuses, elle était simplement un prix que l’on me remettait sous forme d’un livre, chaque année !

Le goût de la revanche sur ceux qui enseignent ou cherchent, a conduit cette caste administrative qui a jeté aux orties même les apparences des missions  fondamentales du service public, a en inventer une nouvelle. Cette « nouvelle » excellence-la, se place résolument sous les fourches caudines des calculs les plus minimalistes et les moins ambitieux pour s’inféoder en « collaboration » avec le système économique dont le seul souvenir du mot résume la finalité. C’est un mélange de la réalité d’ « Au bon beurre[2] » dans laquelle Marcel Déat et dans une moindre mesure, Jacques Doriot, auraient introduit leurs lumineuses idéologies pour inspirer leurs (pas si) lointains successeurs.

« Propos amers » diront certains, « excessifs » pour d’autres, voire « injustes », peut-être, sans doute aussi, mais qui par leur outrance même, rappellent que la caricature est toujours empreinte d’une vérité profonde qui, à défaut de faire agir, pourrait au moins faire sortir de leur torpeur, tous ceux, trop nombreux, qui sont gagnés par le découragement devant cette machine bureaucratique que même Weber n’aurait pas envisagée si totalitaire !

L’on s’éloigne, mais si peu en fait, de ce qu’une revue de gestion, académique au sens français du terme, doit présenter. L’iconoclasme dans le domaine de la pensée n’est pas une finalité, mais il nous semble un passage obligé, pour rendre fertile toute contribution élaborée : « Se situant selon les cas, sur des thématiques émergentes pour lesquelles les champs institutionnels n’étaient pas encore constitués, à la frontière de plusieurs disciplines, ou faisant entendre des voies dissidentes par rapport aux théories bien établies, La RSG a su accueillir des recherches par essence novatrice, et par la même occasion, des (jeunes) chercheurs qui y ont, pour la plupart, poursuivi une trajectoire de recherche féconde. » Ces mots empruntés à Aude d’Andria, par anticipation, – privilège de celui qui lit tout par avance -, a son remarquable éditorial à venir, du numéro du cinquantenaire[3], illustrent notre constance.

Entrepreneuriat et gouvernance, premier dossier de ce numéro 275-276, s’ouvre sur l’un des points saillants, développé par les représentants des entreprises en France, notamment et très récemment le Président de la CGPME, François Ainselin, sur le nécessaire apprentissage entrepreneurial des étudiants » (page 13).

Deux économistes rappellent ensuite fort justement, l’un des paradigmes en débat : celui du passage de la société salariale à la société entrepreneuriale où la création d’entreprises au secours de l’emploi » (page 23). Vaste programme qui ne devrait pas faire l’économie de la vérification que c’est peut-être le système même qui est en cause, et non quelque remuement à effectuer sur quelque code plus ou moins abscons.

L’article qui suit s’inscrit ainsi fort à propos, dans la logique de l’analyse des systèmes nationaux de gouvernance (page 33), qui induit une réflexion forcement globale.

Enfin suivant le vieil adage, et toujours si actuel de Bodin qu’il n’est de richesse que d’homme, deux contributions abordent le thème très actuel des ressources humaines :

  1. le capital humain (page 41) – rappelons que nous soutenons un colloque sur ce thème, à Bordeaux en juin 20164- et,
  2. la diffusion de la logique compétence au sein des structures d’insertion (page 49) qui prolonge le très innovant dossier du numéro 273-274 sur la Déconstruction créatrice du travail[5].

– Le cahier qui suit, prolonge un colloque scientifique : Relation Client : stratégies et innovations, organise par l’ICD Business School, les 8 et 9 juin 2015. Il ne s’agit pas ici de la publication des actes du colloque, mais d’une sélection des meilleures communications comme le rappelle son rédacteur en chef invite, le Professeur Tawhid Chtioui (page 65).

Nous l’avons composé de huit articles « dans des approches disciplinaires et méthodologiques diverses comme : la co-innovation entreprise/client, l’estime de soi pour mieux penser la relation client, l’évaluation des performances des téléopérateurs, la relation client comme facteur de développement, de la résilience des PME, l’expérience de consommation d’un espace urbain de consommation festive et enfin le contrôle dans les réseaux de franchise… »

– Enfin, il nous a paru cohérent de faire suivre cette réflexion, d’un dossier constitue d’éclairages mettant en parallèle ou en discussion « Valeurs et comportements », toujours dans le champ du marketing en y incluant l’innovation comme la problématique de la captation et de (la) conservation des publics au sein des industries créatives numérisées, (page 153), de la « création de valeur pour le client dans la distribution des produits pharmaceutiques, (page 173) ou des stratégies permettant de gérer la sensation de foule (page 183) sans en oublier d’y insérer, la stratégie que l’article consacre aux alliances asymétriques (page 165) illustre en son cœur.

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  1. Art poetique, I, 171-173.
  2. Jean Dutourd (1952), « Au Bon Beurre ou Dix ans de la vie d’un crémier », Éditions Gallimard, 277 pages, Prix Interallie 1952. Le livre qui est situé, à Paris 17e arrondissement, sous l’occupation allemande, rapporte la vie des propriétaires de la crèmerie « Au bon beurre » qui s’enrichissent grâce à la misère des autres et sans aucune morale et pensent ainsi devenir riches et respectable, a été repris par le téléfilm du même nom, d’Édouard Molinaro (1981) avec l’interprétation par Roger Hanin et Andrea Ferréol du couple d’épicier, les Poissonard. «  Or, à mesure que, ces jours-ci j’avançais dans le livre, j’éprouvais un sentiment de délivrance : Enfin me disais-je, tout de même, cela aura été dit. Ce couple a qui, plus ou moins, nous aurons eu tous affaire, pendant quatre ans, le voilà dénoncé, expose sur un pilori qui désormais dominera l’histoire de ces noires années. Que l’auteur de ce beau livre soit un homme courageux, il faudrait pour le nier ne rien connaitre de la lâcheté qui, aujourd’hui, incite tant de paupières à se baisser opportunément, scelle tant de lèvres. ≫ François Mauriac.
  3. Aude d’Andria, (2016), « La RSG : 50 ans de publications », La Revue des Sciences de Gestion, n°277, pp. 1-3.
    « De la théorie a la pratique, quels enjeux aujourd’hui pour le management et le reporting du capital humain ? », IAE de Bordeaux, 23 et 24 juin 2016. Voir page 60. https://www.larsg.fr/la-revue-des-sciences-de-gestion/capital-humainquels-enjeux-pour-le-management-et-le-reporting.
  4. Jean-Luc Moriceau, Géraldine Guerillot, Isabela Paes, Julien Billion, (2015), « La déconstruction créatrice du travail : Innovations, opportunités et pièges ≫, La revue des Sciences de Gestion, n° 273-274, pp.107-156 ; http://www.cairn.info/revue-des-sciences-de-gestion.htm.

Doctorat et agrégation du secondaire : un rapprochement recherche et enseignement

« Tous les recrutements de la fonction publique devront faire une place aux docteurs1 » : la Confédération des Jeunes Chercheurs se réjouit que cette promesse de Thierry Mandon ait été suivie de l’annonce d’une mesure concrète : la création d’un concours externe spécial au concours de l’agrégation du secondaire pour les docteur-e-s. La création d’une voie spécifique marque en effet à la fois une première reconnaissance des compétences spécifiques des docteur-e-s et une véritable volonté d’en faire profiter la fonction publique, à commencer par l’enseignement secondaire.

Néanmoins, le rejet du principe du projet de décret par le Comité Technique Ministériel du jeudi 26 novembre 2015 montre encore des méconnaissances sur les spécificités et la plus-value apportées par les docteur-e-s.

Les docteur-e-s, personnes ressources pour la diffusion des savoirs

L’expérience de recherche que constitue le doctorat s’accompagne d’un développement important de compétences transférables à l’enseignement. Les expériences de recherche et d’enseignement se rejoignent, par exemple, dans la transmission orale et écrite de connaissances et de compétences. Les docteur-e-s auront de plus cultivé, en parallèle de l’approfondissement spécifique de leur discipline, des compétences parmi lesquelles l’adaptation, la veille et la gestion de l’information.

Forts de leur expertise de recherche et de leur expérience professionnelle dans le supérieur, les docteur-e-s seront à même de transmettre une culture de la recherche aux élèves, aux étudiant-e-s et à leurs collègues par le biais de la formation continue, d’assurer le lien entre secondaire et supérieur dans la dynamique du continuum +3/-32 et de faciliter les actions de vulgarisation et les interactions entre recherche et société.

Vers une reconnaissance du doctorat comme expérience professionnelle

Le doctorat, expérience professionnelle de recherche3, semble enfin pouvoir être reconnu comme telle dans la fonction publique. La CJC se réjouit que le projet de décret prévoit une bonification d’ancienneté de deux ans pour les docteur-e-s reçus à l’agrégation, comme pour les agrégé-e-s validant leur période de fonctionnaire-stagiaire au cours du doctorat4. Le doctorat est une expérience professionnelle qui permettra un développement de carrière équitable si les parcours doctorat-agrégation et agrégation-doctorat sont reconnus de façon similaire.

Cependant, la CJC réaffirme la nécessité que le doctorat s’accompagne un contrat de travail, afin de permettre de bonnes conditions de travail. Qu’une distinction soit explicitement faite entre doctorant-e contractualisé et doctorant-e non-contractualisé au niveau de l’ancienneté prise en compte à l’agrégation n’est pas acceptable.

Une voie spécifique pour les docteur-e-s au concours de l’agrégation du secondaire

Le concours de l’agrégation du secondaire dans sa forme actuelle, qu’il s’agisse de la voie externe ou interne, n’est pas adapté aux candidat-e-s docteur-e-s. En effet, si le concours externe requiert une préparation scolaire à laquelle ne peut plus se plier la ou le docteur à la suite d’années d’expérience professionnelle, le concours interne  nécessite quant à lui cinq années de service publique. Il est nécessaire et justifié d’ouvrir une autre voie à l’agrégation du secondaire : le concours externe spécial.

Afin de tenir compte de la spécificité des docteur-e-s, la CJC recommande l’ouverture de concours spéciaux de la fonction publique, qui prennent en compte en priorité les compétences transverses de chaque docteur-e. Dans le cas très particulier du concours spécifique de l’agrégation, qui recrutera des docteur-e-s à la fois pour leurs compétences transverses et pour leurs compétences disciplinaires, une évaluation  de ces dernières pourra être envisagé. Cette voie réservée, offrant au secteur de l’enseignement des ressources humaines pertinentes, ne dévaloriserait ainsi ni le doctorat, ni l’agrégation en tant que concours de recrutement de la fonction publique. La CJC rappelle que le recrutement des docteur-e-s agrégés à des postes d’enseignants du supérieur ne doit en aucun cas pallier le manque de postes de maîtres de conférences dans certains établissements et disciplines, car la pratique de la recherche, non rémunérée, en sus d’un poste d’enseignant à temps plein, entraînerait une dégradation indéniable des conditions de travail, ainsi que de la qualité de la recherche et de l’enseignement.

L’expérience de recherche constituée par le doctorat n’étant pas obligatoirement liée à une expérience d’enseignement, les docteur-e-s lauréats de l’agrégation, mais qui ne peuvent justifier d’une expérience d’enseignement d’au moins 128h équivalent TD, pourront développer leur pratique d’enseignement durant une année, en tant que fonctionnaire-stagiaire.

Ouverture de la fonction publique aux docteur-e-s : agrégation du secondaire, et ensuite ?

L’ouverture d’une voie réservée aux docteur-e-s au concours de l’agrégation du secondaire constitue un premier pas, petit mais non négligeable, vers la diffusion des docteur-e-s dans l’ensemble de la fonction publique et de la haute fonction publique dans lesquelles la capacité d’innovation des docteur-e-s serait un atout indéniable. La CJC s’impatiente de l’ouverture d’autres concours de la fonction publique, telle qu’annoncée par la loi dite Fioraso de juillet 20135 et réaffirmée dans la lettre de Marylise Lebranchu, ministre de la décentralisation et de la fonction publique, aux autres ministères6. La CJC encourage l’ensemble du secteur public, les grands corps de l’État, les universités et toutes les administrations à prendre la mesure de la plus-value qu’apporteraient des docteur e s à leurs services.

cjc

 

 

Projet de modification du décret sur l’agrégation du secondaire

Contexte et principes généraux

  1. Depuis la loi sur l’enseignement supérieur du 22 juillet 2013, dite loi Fioraso7, l’ouverture de la fonction publique par le biais d’une voie spécifique est promise aux titulaires d’un doctorat.
  2. La Confédération des Jeunes Chercheurs trouve encourageante la  première avancée dans ce sens que constitue le projet d’ouverture de l’agrégation du secondaire par un concours externe spécial à destination des docteur-e-s, mais propose des modifications dans les articles 3, 5 et 7 du projet de décret et en s’appuyant sur les principes suivants :
  • la reconnaissance du doctorat comme expérience professionnelle et la prise en compte de sa spécificité ;
  • l’opposition à la mention  réglementaire de l’existence de doctorats non contractualisés ;
  • une égalité de reconnaissance de l’ancienneté et de la période de stage entre les parcours agrégation-doctorat et doctorat-agrégation.

Propositions de modification des articles du décret

Article 3

Texte initial

L’article 5-I du même décret est remplacé par les dispositions suivantes : «Art. 5-I – Les épreuves de l’agrégation comprennent : a) Les épreuves d’un concours externe ou d’un concours externe spécial ou d’un concours interne ; b) L’accomplissement d’un stage d’une durée d’une année, dans les conditions définies à l’article 6 ci-dessous. Le concours externe, le concours externe spécial et le concours interne sont organisés par sections qui peuvent comprendre des options ; ils comportent des épreuves d’admissibilité et des épreuves d’admission. Un arrêté conjoint du ministre chargé de l’éducation nationale et du ministre chargé de la fonction publique fixe les sections et les modalités d’organisation des concours. Un arrêté du ministre de l’éducation nationale fixe chaque année les sections et options dans lesquelles les concours sont ouverts. ».

Proposition de réécriture

L’article 5-I du même décret est remplacé par les dispositions suivantes : «Art. 5-I – Les épreuves de l’agrégation comprennent : a) Les épreuves d’un concours externe ou d’un concours externe spécial ou d’un concours interne ; b) L’accomplissement d’un stage d’une durée d’une année, dans les conditions définies à l’article 6 ci-dessous. Le concours externe et le concours interne sont organisés par sections qui peuvent comprendre des options ; ils comportent des épreuves d’admissibilité et des épreuves d’admission. Le concours externe spécial est organisé par sections qui peut comprendre des options ; il comporte une admissibilité sur titre et des épreuves d’admission. Un arrêté conjoint du ministre chargé de l’éducation nationale et du ministre chargé de la fonction publique fixe les sections et les modalités d’organisation des concours. Un arrêté du ministre de l’éducation nationale fixe chaque année les sections et options dans lesquelles les concours sont ouverts.

Contexte

L’article met en place une voie spécifique d’accès au concours de l’agrégation: le concours externe spécial, qui s’ajoute au concours externe et au concours interne. Selon la proposition de décret, ce concours est censé comporter des épreuves d’admissibilité et d’admission.

Cependant, afin de tenir compte de la spécificité de l’expérience doctorale, la CJC propose que la reconnaissance du doctorat dans la fonction publique passe par le développement d’une voie d’accès spécifique, basée de préférence sur une admissibilité sur titre, distincte des concours sur épreuve. Cette admissibilité devrait s’effectuer par l’évaluation de dossier permettant ainsi de prendre en compte toutes les spécificités des docteur-e-s.

Article 5

Texte initial 

A l’article 5-III du même décret est inséré après le premier alinéa, un alinéa ainsi rédigé : « Peuvent se présenter au concours externe spécial, les candidats justifiant de la détention d’un doctorat. ».

Proposition de réécriture :

A l’article 5-III du même décret est inséré après le premier alinéa, un alinéa ainsi rédigé : “Peuvent se présenter au concours externe spécial, les candidats titulaires d’un doctorat, au sens de l’article L612-7 du Code de l’éducation.

Contexte

Afin d’éviter toute ambiguïté, la Confédération des Jeunes Chercheurs rappelle la définition du doctorat au sens de l’article L612-7 du Code de l’éducation.

Article 7

Texte initial

Le premier alinéa du I de l’article 6 du même décret est remplacé par les dispositions suivantes :

« Art. 6 – I- Les candidats qui ont été admis aux concours externe ou interne sont nommés professeurs agrégés stagiaires à la rentrée scolaire de l’année au titre de laquelle est organisé le recrutement et classés, dès leur nomination, selon les dispositions du décret du 5 décembre 1951 susvisé.

Les candidats qui ont été admis au concours externe spécial sont classés selon les dispositions du décret du 5 décembre 1951 susvisé sous réserve des dispositions ci-dessous.

La période de préparation du doctorat ouvre droit à une bonification d’ancienneté de deux ans.

Lorsque la période de préparation du doctorat a été accomplie sous contrat de travail, les services accomplis dans ce cadre sont pris en compte, selon les modalités prévues à l’article 11-5 du décret du 5 décembre 1951, pour la part de leur durée excédant deux ans.

Une même période ne peut donner lieu à prise en compte qu’une seule fois.

Les professeurs agrégés stagiaires sont affectés dans une académie par le ministre chargé de l’éducation pour la durée du stage. »

Proposition de réécriture

Le premier alinéa du I de l’article 6 du même décret est remplacé par les dispositions suivantes :

« Art. 6 – I- Les candidats qui ont été admis aux concours externe, externe spécial ou interne sont nommés professeurs agrégés stagiaires à la rentrée scolaire de l’année au titre de laquelle est organisé le recrutement et classés, dès leur nomination, selon les dispositions du décret du 5 décembre 1951 susvisé. Cependant, les candidats qui ont été admis au concours externe spécial et ayant effectué 128h équivalent TD en qualité de doctorant contractuel ou d’attaché temporaire de recherche sont classés selon les dispositions du décret du 5 décembre 1951 susvisé sous réserve des dispositions ci-dessous.

La période de préparation du doctorat ouvre droit à une bonification d’ancienneté de deux ans, les services accomplis dans ce cadre sont pris en compte, selon les modalités prévues à l’article 11-5 du décret du 5 décembre 1951, pour la part de leur durée excédant deux ans. Une même période ne peut donner lieu à prise en compte qu’une seule fois.

Les professeurs agrégés stagiaires sont affectés dans une académie par le ministre chargé de l’éducation pour la durée du stage.”

Contexte

La CJC considère que toutes les doctorantes et doctorants, en tant que professionnels de la recherche et afin de leur garantir de bonnes conditions de travail, devraient bénéficier d’un contrat de travail. La proposition de décret, dans son état actuel, reconnaît implicitement l’existence de doctorantes et de doctorants non contractualisés pour leur recherche , légitimant ainsi une mauvaise pratique.

De la même façon, une expérience d’enseignement devrait être effectuée dans des conditions contractuelles ; elle devrait être prise en compte lorsqu’elle correspond au minimum aux conditions décrites dans le Décret n°91-259 du 7 mars 1991 relatif au congé dont peuvent bénéficier, pour exercer les fonctions d’attaché temporaire d’enseignement et de recherche ou de doctorant contractuel, les professeurs stagiaires relevant du ministre de l’éducation nationale pour valider la période de stage des doctorant-e-s agrégés. Ainsi, les docteur-e-s agrégés n’ayant pas effectué ce service d’enseignement minimal auront accès à la période de stage avant titularisation.

1 http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/11/13/thierry-mandon-les-recrutements-de-la-fonction-publique-devront-faire-une-place-aux-docteurs_4809047_3224.html

2 Page 14 du rapport du 17 décembre 2012 des Assises de l’enseignement supérieur et de la recherche (propositions 1 à 3) http://cache.media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/Assises_esr/24/0/Assises-ESR-Rapport-Vincent-Berger-_237240.pdf

3 Article L612-7 du Code de l’éducation

4 Article 2 du décret n° 91-259 du 7 mars 1991

5 Article L412-1 du Code de la Recherche dans sa version issue de l’article 78 de la loi n°2013-660 du 22 juillet 2013 – art. 78, relative à l’enseignement supérieur et à la recherche.

6 http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/11/13/thierry-mandon-les-recrutements-de-la-fonction-publique-devront-faire-une-place-aux-docteurs_4809047_3224.html

7Article L412-1 du Code de la Recherche dans sa version issue de l’article 78 de la loi n°2013-660 du 22 juillet 2013 – art. 78, relative à l’enseignement supérieur et à la recherche.

La Fédération Nationale des Cadres Dirigeants et Supérieurs échange avec Nicolas Sarkozy

« Pour une redynamisation de l’économie et un renouveau du dialogue social »

Le 24 novembre 2015, Nicolas Sarkozy, 6e Président de la Ve République française faisait à la FNCDS l’honneur d’échanger avec ses administrateurs réunis dans le cadre prestigieux du Cercle National des Armées à Paris.

Durant une heure rythmée de partage et d’échanges intenses autour du monde de l’Entreprise, le Président Nicolas Sarkozy a évoqué avec conviction les thèmes suivants : la nécessaire rénovation du dialogue social, la culture de la négociation à développer en privilégiant le dialogue de proximité au niveau de l’entreprise voire de la branche, la place spécifique des hauts dirigeants et cadres supérieurs dans la démocratie sociale, la refondation du Code du Travail, la fiscalité de l’épargne, l’innovation à encourager dans toutes les entreprises quelles que soient leurs tailles, le numérique, l’actionnariat Salariés au sein des grands groupes mais aussi à promouvoir dans le tissu des PME/ PMI, l’Europe et le Traité transatlantique.

En réponse aux questions des membres de la FNCDS et de ses partenaires, le Président Nicolas Sarkozy a développé une « vision volontariste de changement » pour le pays. Dans ce paysage en mouvement perpétuel, la FNCDS est légitime à avoir toute sa place dans le pluralisme du dialogue social. Pour redynamiser l’économie, le Président Sarkozy place l’entreprise au cœur de la croissance, « facteur d’innovation et de création collective », très encadrée par la loi et alourdie par la jurisprudence. Pour lui, il est nécessaire d’en faciliter le fonctionnement, notamment par une refonte de la fiscalité et des normes.

Pour relever ces défis majeurs pour la dynamique de la France au sein de l’Europe et dans le monde, l’entreprise joue un rôle de premier plan ; en son sein, les Cadres supérieurs et dirigeants représentent une « force de médiation et de régulation» indispensable à cette réussite.

guy salziger
Guy Salziger

« Notre pays connaît des mutations profondes et importantes à un rythme de plus en plus élevé. Son adaptation est vitale pour redonner à la France toute la place qui est la sienne dans une économie globalisée et pour retrouver enfin la croissance qui nous fera rester dans les toutes premières places mondiales. Nous avons de très nombreux atouts trop souvent oubliés dans de nombreux secteurs traditionnels et de pointe, nous avons toutes les forces vives pour permettre à la France de retrouver sa place dans cette course. La FNCDS s’inscrit dans cette dynamique et se veut être un acteur engagé pour participer activement à ce renouveau tout en veillant à préserver autant que faire se peut le juste équilibre entre les enjeux économiques et la qualité sociale ».

Guy Salziger, Président de la FNCDS

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Guy Salzinger accueille Nicolas Sarkozy
Le mot de bienvenue

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