19e colloque Etienne Thil, du 12 au 14 octobre 2016 – Appel à com pour les sciences humaines

La soumission des communications pour le 19° Colloque Etienne Thil est repoussé au lundi 18 avril

Information de François Bobrie, Président de l’Association Etienne Thil.

Concernant l’appel à communication pour le 19° colloque Etienne Thil, du 12 au 14 octobre 2016, qui se tiendra à l’IMMD de Roubaix (Université de Lille2), comme les années précédentes, les communications des historiens sont éligibles aux prix des meilleures communications.

Du fait du caractère interdisciplinaire du Colloque, le comité scientifique sélectionnera les propositions des historiens avec des lecteurs de la discipline, coordonnés par le Professeur Jean-Claude DAUMAS. Nous souhaitons vous accueillir nombreux à Roubaix, lors de ces rencontres sur le commerce et les modes de consommation, qui chaque année permettent d’approfondir et de confronter les recherches de toutes les disciplines qui prennent pour objet l’évolution et les transformations du  monde marchand.

Appel à communication pour les sciences humaines

Le 19° Colloque International E.Thil sur le commerce, la consommation et la distribution aura lieu les 13 et 14 octobre 2016 à l’Institut du Marketing et Management de la Distribution (IMMD), nouveau campus de la distribution à Roubaix, France.  Le colloque sera précédé le 12 octobre d’une visite de concepts commerciaux innovants.

Calendrier et Procédure de soumission spécifique Histoire, Géographie, Sociologie, droit et sciences du langage-infocom.  Dépôt des propositions avant le 4 juin 2016.  Les soumissions pourront se faire en français ou en anglais.  Elles comprendront le titre de la communication, un résumé en français de 3 000 caractères espaces compris, l’institution d’appartenance et un bref CV du ou des auteurs. Elles seront évaluées par un comité de lecture ad-hoc sous la présidence du Professeur Jean-Claude Daumas (histoire) ou du Professeur Franck Cochoy (sociologie) ou de la Professeure Nathalie Lemarchand (Géographie) ou des Professeurs Gérard Chandès et Didier Tsala (sémiotique et infocom). Retour aux auteurs avec avis du comité scientifique pour le 4 juillet 2016. Envoi des communications définitives avant le 5 septembre 2016.
Soumission électronique des papiers via http://thil2016.sciencesconf.org

Inscriptions au 19° Colloque Etienne Thil

Inscriptions uniquement via le site web de l’association : http://ethil.org Les tarifs pour les communicants en sciences humaines seront déterminés fin juin, en fonction des capacités de prises en charge par l’association Etienne Thil et de ses partenaires. Les informations sur les modalités et le nombre de prises en charge des meilleures communications de chaque discipline seront affichées au 2e trimestre 2016 sur le site : http://ethil.org.

Présidente du Conseil Scientifique général du Colloque : Dr Aurélia Michaud-Trévinal  Email : amichaud@univ-lr.fr

Thèmes des communications

Cette 19° édition du Colloque est spécifiquement placée sous le signe de l’international. Les recherches académiques françaises ou internationales portant sur les différents thèmes majeurs des relations marchandes sont les bienvenues : Concepts et formats marchands innovants, européens et mondiaux – Parcours et expériences shoppers, Ecommerce f et m-commerce – Gestion des réseaux d’enseignes, des marques enseignes – Gestion des données clients & Big Data, Centrales d’achat et relations d’amont – Commerce et ville – Commerce et système d’information, Ethique – Histoire du Commerce et des marchés – Sociologie de la consommation – Nouvelles formes de consommationManagement des équipes et des Ressources humaines– Merchandising, prix, promotion, et de façon générale, tout thème relatif à la relation marchande.

Lieu du Colloque

Institut du Marketing et du Management de la Distribution (IMMD) – ROUBAIX
Tél. : +33 (0)3 20 73 08 05

Hébergement 

Le comité d’organisation a présélectionné quelques hôtels de différentes catégories proches du lieu du colloque. Nous vous recommandons d’effectuer vos réservations dès que possible. Consultation de la liste d’hébergements sur le site : http://ethil.org/

Comité d’organisation 

Pr Isabelle Collin-Lachaud, Dr Mbaye Faye Diallo, Dr Maud Herbert, Dr Fatima Regany, Mme Pascaline Defives

Secrétariat du Colloque

Pour toute question concernant le 19° colloque et l’association E.Thil, merci de vous connecter sur : http://ethil.org/ et http://thil2016.sciencesconf.org
Email : thil2016@sciencesconf.org

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colloque thil 2015

Plagiat et fraude scientifique : la perspective académique et appel à témoignage

Nous reprenons en intégralité la Lettre 66 bis du 1er mars 2016 de Michelle Bergadaa.

« Chers collègues, chers étudiants, chers lecteurs,

Les modèles individuels et interpersonnels induits des cas que vous m’avez soumis depuis 10 ans, et vos réponses à mes enquêtes successives ont été publiés en 2015 dans le livre : Le plagiat académique. Comprendre pour agir.

Aujourd’hui, nous devons répondre à la question : que pouvons-nous attendre de notre système académique en matière de défense de l’intégrité scientifique ou personnelle ?

Essayons de comprendre pourquoi associations savantes, éditeurs et établissements ne parviennent pas à traiter les cas toujours plus nombreux de manquement à l’intégrité : plagiat, fraude, ghostwriters… Pourquoi l’omerta subsiste-t-elle ? Pourquoi restons-nous insatisfaits des protocoles organisationnels de gestion de ces cas ? Peut-on apaiser les communautés ?…

Merci de raconter une (ou plusieurs) des aventures que vous avez vécues en répondant en toute liberté et confidentialité : Accès questionnaire en 10 étapes.

Après analyse de vos réponses, je vous restituerai une modélisation de notre communauté académique.

En effet, chacun construit une représentation du processus de prise en charge de ces cas problématiques par sa communauté disciplinaire et institutionnelle. Ainsi, ce questionnaire ouvert est aussi le reflet de votre place dans notre système.

Merci de diffuser dans vos réseaux cet appel à témoignage, contribuant ainsi à l’avancement de nos travaux collaboratifs dans le domaine de l’intégrité académique. »

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L’Abbaye de Saint-Jacut-de-la-Mer sort de ses murs pour présenter “L’heureux Naufrage”

L’Abbaye de Saint-Jacut-de-la-Mer sort de ses murs du bord de mer et investit la place rennaise. C’est le
Lundi 7 mars 2016 en effet, à 18h00, au sein de L’Espace Ouest-France (38 rue du Pré-Botté, Rennes) que sera diffusé un documentaire intitulé “J’Heureux naufrage”.

Entrée gratuite

Abbaye de Saint-Jacut-de-la-Mer

Elie Geffray, Joseph Thomas et Jean Lavoué commenteront le film et animeront le débat avec le public.

Un événement organisé par l’Abbaye de Saint-Jacut-de-la-Mer, en préambule à un colloque consacré aux héritages visibles et invisible du concile Vatican II, début avril 2016.
programme vaticant II Abbaye de Saint-Jacut-de-la-Mer

 

Abbaye de Saint-Jacut-de-la-Mer

Les prochains Etats Généraux du Management se dérouleront les 26 et 27 mai 2016 à Toulouse

Présentation des Etats Généraux du Management #EGM2016

Les prochains Etats Généraux du Management, organisés par la FNEGE en collaboration avec les Associations Scientifiques de gestion, se dérouleront les 26 et 27 mai 2016 à Toulouse.

Ils sont organisés en partenariat avec l’IAE de Toulouse et Toulouse Business School.

Le thème est : « L’impact de la Recherche en Sciences de Gestion ». 

Ces EGM 2016 sont coordonnés par Jacques IGALENS, Professeur à l’IAE de Toulouse.

http://www.egm2016.fr/

logo FNEGE Etats Généraux du Management

19e Colloque International E.Thil – 13 et 14 octobre 2016

Appel à communication

Le 19e Colloque International E.Thil sur le commerce, la consommation et la distribution aura lieu les 13 et 14 octobre 2016 à l’Institut du Marketing et Management de la Distribution (IMMD), nouveau campus de la distribution à Roubaix, France.
Le colloque sera précédé le 12 octobre d’une visite de concepts commerciaux innovants.

Procédure de soumission et calendrier

Dépôt des propositions avant le 4 avril 2016.
Évaluation en double aveugle et retour aux auteurs avec avis du comité scientifique pour le 6 juin 2016.
Envoi des communications définitives avant le 5 septembre 2016.
Les soumissions pourront se faire en français ou en anglais (see call for paper). Merci de suivre les recommandations de Journal of Retailing, en incluant un résumé managérial d’une page. Nombre de pages maximum : 7 pages.
Procédures spécifiques pour l’histoire, la géographie et la sociologie : se reporter à la plateforme en ligne.

Soumission électronique des papiers via : http://thil2016.sciencesconf.org

Thèmes des communications

Cette 19e édition du Colloque est spécifiquement placée sous le signe de l’international. Les recherches académiques françaises ou internationales portant sur les différents thèmes majeurs en distribution sont les bienvenues : Concepts et formats innovants européens et mondiaux – Parcours et expériences shoppers, E-commerce f et m-commerce – Gestion des réseaux d’enseignes, des marques enseignes – Gestion des données clients & Big Data, Centrales d’achat et relations d’amont – Commerce et ville – Commerce et système d’information, Éthique – Commerce et histoire – Sociologie de la consommation – Management des équipes, vendeurs – Merchandising, prix, promotion et de façon générale, tout thème relatif à la relation marchande.

Présidente du Conseil Scientifique
Dr Aurélia Michaud-Trévinal
amichaud@univ-lr.fr

Inscriptions au 19e Colloque

La date limite pour les inscriptions à tarif préférentiel est jusqu’au 14 juillet 2016 inclus. Inscriptions uniquement via le site web du Colloque : http://ethil.org

Lieu du Colloque

Institut du Marketing et du Management de la Distribution (IMMD)
Tél. : +33 (0)3 20 73 08 05

Droits d’inscription

Pour les participants académiques adhérents de l’Association E.Thil
avant le 15 juillet………………………………………….. € 250
à partir du 15 juillet………………….…………………….… € 300

Pour les doctorants adhérents de l’Association
E.Thil…………………………………………………………… € 100
Pour les doctorants non adhérents de l’Associatio
E.Thil…………………………………………………………… € 150

Pour les participants académiques non adhérents
avant le 15 juillet………………………………………….. € 320
à partir du 15 juillet………………………………………. € 360
(incluent l’accès aux sessions, actes, déjeuner et thés/cafés des jeudi et vendredi, et le dîner de gala).
Personnes accompagnantes ………………………….. € 100 (incluent le dîner de Gala jeudi)

Paiement par transfert de carte de crédit, chèque ou par bon de commande sur le site web du Colloque

Hébergement

Le comité d’organisation a présélectionné quelques hôtels de différentes catégories proches du lieu du colloque. Nous vous recommandons d’effectuer vos réservations dès que possible. Consultation de la liste d’hébergements sur le site : http://ethil.org

Comité d’organisation

Pr Isabelle Collin-Lachaud, Dr Mbaye Faye Diallo, Dr Maud Herbert, Dr Fatima Regany, Mme Pascaline Defives

Secrétariat du Colloque

Pour toute question concernant le 19e colloque et l’association E.Thil, merci de vous connecter sur :

http://ethil.org et http://thil2016.sciencesconf.org

thil2016@sciencesconf.org

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n°275-276 Stratégies et innovations

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Stratégies et innovations

par Philippe Naszályi – Directeur de La RSG

Philippe Naszalyi LaRSG Stratégies et innovations

C’est un titre à la fois simple et programmatique qui clôture l’année du cinquantenaire de la revue. Il est à la fois le titre du cahier central tout entier consacré à la « relation client » et l’annonce du numéro qui ouvrira 2016 pour publier les travaux du colloque que nous avons organisé le 26 mars 2015, pour célébrer le cinquantenaire de notre revue.

N’anticipons pas sur cette publication, mais rappelons-nous que l’innovation dans tous les domaines qui intéressent La RSG, est bien l’objet d’une stratégie réfléchie, voulue et mise en pratique.

Ce numéro n’épuise donc pas tous les programmes que nous avons mis en chantier, supportes (au sens de leur apporter notre soutien), diriges ou encourages.

Je l’ai dit, au cours des parutions de 2015, notre petite équipe de « permanents », s’était assignée une tâche que nos procédures de qualité et de contrôle, que nos exigences de forme et de fond, que l’engagement volontaire de tous, rendaient difficiles à réaliser dans les 365 jours de 2015 !

Tant pis pour ceux qui ronchonnent, véritables victimes, parfois involontaires, de ce système fou qui oblige en permanence à remplir toujours très vite, des dossiers qu’une administration plus bureaucratique et tatillonne que jamais, regardera, si elle les regarde, dans des délais toujours plus longs.

Festina lente, ai-je appris jadis, avant qu’une marque suisse ne s’inspire de cet adage. Se hâter lentement, non pas, par indélicatesse ou paresse, non pas par égoïsme ou mépris, mais bien, parce que, sans nous élever au rang de l’Art poétique, nous pensons comme Nicolas Boileau que le travail de publication ne peut se faire qu’avec la réflexion et la vérification qu’il sied à une revue internationale comme la nôtre, de maintenir pour le bien de ses lecteurs et donc de ses auteurs :

Hâtez-vous lentement, et sans perdre courage Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage.
Polissez-le sans cesse et le repolissez[1].

Nous avons tous appris ces vers, et propulsés que nous sommes, dans une société de l’immédiateté, nous devons en permanence lutter pour nous ressouvenir de mettre en application cette vérité que, dit-on, l’empereur Auguste lui-même, avait fait sienne : σπεῦδε βραδέως et qui est la devise de l’université de Salamanque !

Ces références antiques ne sont peut-être plus du goût de nos modernes « Trissotins » !

En cette année de la Miséricorde, vertu fondamentale du vivre ensemble, et de ce fait si martyrisée, vilipendée et méprisée, à l’heure de la compétition effrénée et en ces temps ou des populations les plus diverses, comme les Érinyes, crient vengeance a tout propos, au nom d’un psychanalytique deuil à faire !, nous prônons avec humour, qu’on leur pardonne leur ignorance !

Elles demeurent en effet, pour nous, gage d’excellence, puisque ce mot au moins, a l’heur de leur plaire.

Nous n’entrerons pas ici, dans une réflexion sur ce qu’il faut entendre par ce concept, mis à toutes les sauces dans les différents challenges que les politiques (français) qui, parce qu’ils n’y ont pratiquement jamais étudié, ont asservi les universités dont ils se méfient tant.

Pour disqualifier toute recherche féconde, infantiliser les chercheurs en les plaçant en permanence dans une compétition stérile et favoriser cette caste de pseudo gestionnaires, déjà développée dans les hôpitaux et l’enseignement secondaire, ils ont inventé cette nouvelle « excellence » !

A l’école primaire, lors des Trente glorieuses, elle était simplement un prix que l’on me remettait sous forme d’un livre, chaque année !

Le goût de la revanche sur ceux qui enseignent ou cherchent, a conduit cette caste administrative qui a jeté aux orties même les apparences des missions  fondamentales du service public, a en inventer une nouvelle. Cette « nouvelle » excellence-la, se place résolument sous les fourches caudines des calculs les plus minimalistes et les moins ambitieux pour s’inféoder en « collaboration » avec le système économique dont le seul souvenir du mot résume la finalité. C’est un mélange de la réalité d’ « Au bon beurre[2] » dans laquelle Marcel Déat et dans une moindre mesure, Jacques Doriot, auraient introduit leurs lumineuses idéologies pour inspirer leurs (pas si) lointains successeurs.

« Propos amers » diront certains, « excessifs » pour d’autres, voire « injustes », peut-être, sans doute aussi, mais qui par leur outrance même, rappellent que la caricature est toujours empreinte d’une vérité profonde qui, à défaut de faire agir, pourrait au moins faire sortir de leur torpeur, tous ceux, trop nombreux, qui sont gagnés par le découragement devant cette machine bureaucratique que même Weber n’aurait pas envisagée si totalitaire !

L’on s’éloigne, mais si peu en fait, de ce qu’une revue de gestion, académique au sens français du terme, doit présenter. L’iconoclasme dans le domaine de la pensée n’est pas une finalité, mais il nous semble un passage obligé, pour rendre fertile toute contribution élaborée : « Se situant selon les cas, sur des thématiques émergentes pour lesquelles les champs institutionnels n’étaient pas encore constitués, à la frontière de plusieurs disciplines, ou faisant entendre des voies dissidentes par rapport aux théories bien établies, La RSG a su accueillir des recherches par essence novatrice, et par la même occasion, des (jeunes) chercheurs qui y ont, pour la plupart, poursuivi une trajectoire de recherche féconde. » Ces mots empruntés à Aude d’Andria, par anticipation, – privilège de celui qui lit tout par avance -, a son remarquable éditorial à venir, du numéro du cinquantenaire[3], illustrent notre constance.

Entrepreneuriat et gouvernance, premier dossier de ce numéro 275-276, s’ouvre sur l’un des points saillants, développé par les représentants des entreprises en France, notamment et très récemment le Président de la CGPME, François Ainselin, sur le nécessaire apprentissage entrepreneurial des étudiants » (page 13).

Deux économistes rappellent ensuite fort justement, l’un des paradigmes en débat : celui du passage de la société salariale à la société entrepreneuriale où la création d’entreprises au secours de l’emploi » (page 23). Vaste programme qui ne devrait pas faire l’économie de la vérification que c’est peut-être le système même qui est en cause, et non quelque remuement à effectuer sur quelque code plus ou moins abscons.

L’article qui suit s’inscrit ainsi fort à propos, dans la logique de l’analyse des systèmes nationaux de gouvernance (page 33), qui induit une réflexion forcement globale.

Enfin suivant le vieil adage, et toujours si actuel de Bodin qu’il n’est de richesse que d’homme, deux contributions abordent le thème très actuel des ressources humaines :

  1. le capital humain (page 41) – rappelons que nous soutenons un colloque sur ce thème, à Bordeaux en juin 20164- et,
  2. la diffusion de la logique compétence au sein des structures d’insertion (page 49) qui prolonge le très innovant dossier du numéro 273-274 sur la Déconstruction créatrice du travail[5].

– Le cahier qui suit, prolonge un colloque scientifique : Relation Client : stratégies et innovations, organise par l’ICD Business School, les 8 et 9 juin 2015. Il ne s’agit pas ici de la publication des actes du colloque, mais d’une sélection des meilleures communications comme le rappelle son rédacteur en chef invite, le Professeur Tawhid Chtioui (page 65).

Nous l’avons composé de huit articles « dans des approches disciplinaires et méthodologiques diverses comme : la co-innovation entreprise/client, l’estime de soi pour mieux penser la relation client, l’évaluation des performances des téléopérateurs, la relation client comme facteur de développement, de la résilience des PME, l’expérience de consommation d’un espace urbain de consommation festive et enfin le contrôle dans les réseaux de franchise… »

– Enfin, il nous a paru cohérent de faire suivre cette réflexion, d’un dossier constitue d’éclairages mettant en parallèle ou en discussion « Valeurs et comportements », toujours dans le champ du marketing en y incluant l’innovation comme la problématique de la captation et de (la) conservation des publics au sein des industries créatives numérisées, (page 153), de la « création de valeur pour le client dans la distribution des produits pharmaceutiques, (page 173) ou des stratégies permettant de gérer la sensation de foule (page 183) sans en oublier d’y insérer, la stratégie que l’article consacre aux alliances asymétriques (page 165) illustre en son cœur.

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  1. Art poetique, I, 171-173.
  2. Jean Dutourd (1952), « Au Bon Beurre ou Dix ans de la vie d’un crémier », Éditions Gallimard, 277 pages, Prix Interallie 1952. Le livre qui est situé, à Paris 17e arrondissement, sous l’occupation allemande, rapporte la vie des propriétaires de la crèmerie « Au bon beurre » qui s’enrichissent grâce à la misère des autres et sans aucune morale et pensent ainsi devenir riches et respectable, a été repris par le téléfilm du même nom, d’Édouard Molinaro (1981) avec l’interprétation par Roger Hanin et Andrea Ferréol du couple d’épicier, les Poissonard. «  Or, à mesure que, ces jours-ci j’avançais dans le livre, j’éprouvais un sentiment de délivrance : Enfin me disais-je, tout de même, cela aura été dit. Ce couple a qui, plus ou moins, nous aurons eu tous affaire, pendant quatre ans, le voilà dénoncé, expose sur un pilori qui désormais dominera l’histoire de ces noires années. Que l’auteur de ce beau livre soit un homme courageux, il faudrait pour le nier ne rien connaitre de la lâcheté qui, aujourd’hui, incite tant de paupières à se baisser opportunément, scelle tant de lèvres. ≫ François Mauriac.
  3. Aude d’Andria, (2016), « La RSG : 50 ans de publications », La Revue des Sciences de Gestion, n°277, pp. 1-3.
    « De la théorie a la pratique, quels enjeux aujourd’hui pour le management et le reporting du capital humain ? », IAE de Bordeaux, 23 et 24 juin 2016. Voir page 60. https://www.larsg.fr/la-revue-des-sciences-de-gestion/capital-humainquels-enjeux-pour-le-management-et-le-reporting.
  4. Jean-Luc Moriceau, Géraldine Guerillot, Isabela Paes, Julien Billion, (2015), « La déconstruction créatrice du travail : Innovations, opportunités et pièges ≫, La revue des Sciences de Gestion, n° 273-274, pp.107-156 ; http://www.cairn.info/revue-des-sciences-de-gestion.htm.

Doctorat et agrégation du secondaire : un rapprochement recherche et enseignement

« Tous les recrutements de la fonction publique devront faire une place aux docteurs1 » : la Confédération des Jeunes Chercheurs se réjouit que cette promesse de Thierry Mandon ait été suivie de l’annonce d’une mesure concrète : la création d’un concours externe spécial au concours de l’agrégation du secondaire pour les docteur-e-s. La création d’une voie spécifique marque en effet à la fois une première reconnaissance des compétences spécifiques des docteur-e-s et une véritable volonté d’en faire profiter la fonction publique, à commencer par l’enseignement secondaire.

Néanmoins, le rejet du principe du projet de décret par le Comité Technique Ministériel du jeudi 26 novembre 2015 montre encore des méconnaissances sur les spécificités et la plus-value apportées par les docteur-e-s.

Les docteur-e-s, personnes ressources pour la diffusion des savoirs

L’expérience de recherche que constitue le doctorat s’accompagne d’un développement important de compétences transférables à l’enseignement. Les expériences de recherche et d’enseignement se rejoignent, par exemple, dans la transmission orale et écrite de connaissances et de compétences. Les docteur-e-s auront de plus cultivé, en parallèle de l’approfondissement spécifique de leur discipline, des compétences parmi lesquelles l’adaptation, la veille et la gestion de l’information.

Forts de leur expertise de recherche et de leur expérience professionnelle dans le supérieur, les docteur-e-s seront à même de transmettre une culture de la recherche aux élèves, aux étudiant-e-s et à leurs collègues par le biais de la formation continue, d’assurer le lien entre secondaire et supérieur dans la dynamique du continuum +3/-32 et de faciliter les actions de vulgarisation et les interactions entre recherche et société.

Vers une reconnaissance du doctorat comme expérience professionnelle

Le doctorat, expérience professionnelle de recherche3, semble enfin pouvoir être reconnu comme telle dans la fonction publique. La CJC se réjouit que le projet de décret prévoit une bonification d’ancienneté de deux ans pour les docteur-e-s reçus à l’agrégation, comme pour les agrégé-e-s validant leur période de fonctionnaire-stagiaire au cours du doctorat4. Le doctorat est une expérience professionnelle qui permettra un développement de carrière équitable si les parcours doctorat-agrégation et agrégation-doctorat sont reconnus de façon similaire.

Cependant, la CJC réaffirme la nécessité que le doctorat s’accompagne un contrat de travail, afin de permettre de bonnes conditions de travail. Qu’une distinction soit explicitement faite entre doctorant-e contractualisé et doctorant-e non-contractualisé au niveau de l’ancienneté prise en compte à l’agrégation n’est pas acceptable.

Une voie spécifique pour les docteur-e-s au concours de l’agrégation du secondaire

Le concours de l’agrégation du secondaire dans sa forme actuelle, qu’il s’agisse de la voie externe ou interne, n’est pas adapté aux candidat-e-s docteur-e-s. En effet, si le concours externe requiert une préparation scolaire à laquelle ne peut plus se plier la ou le docteur à la suite d’années d’expérience professionnelle, le concours interne  nécessite quant à lui cinq années de service publique. Il est nécessaire et justifié d’ouvrir une autre voie à l’agrégation du secondaire : le concours externe spécial.

Afin de tenir compte de la spécificité des docteur-e-s, la CJC recommande l’ouverture de concours spéciaux de la fonction publique, qui prennent en compte en priorité les compétences transverses de chaque docteur-e. Dans le cas très particulier du concours spécifique de l’agrégation, qui recrutera des docteur-e-s à la fois pour leurs compétences transverses et pour leurs compétences disciplinaires, une évaluation  de ces dernières pourra être envisagé. Cette voie réservée, offrant au secteur de l’enseignement des ressources humaines pertinentes, ne dévaloriserait ainsi ni le doctorat, ni l’agrégation en tant que concours de recrutement de la fonction publique. La CJC rappelle que le recrutement des docteur-e-s agrégés à des postes d’enseignants du supérieur ne doit en aucun cas pallier le manque de postes de maîtres de conférences dans certains établissements et disciplines, car la pratique de la recherche, non rémunérée, en sus d’un poste d’enseignant à temps plein, entraînerait une dégradation indéniable des conditions de travail, ainsi que de la qualité de la recherche et de l’enseignement.

L’expérience de recherche constituée par le doctorat n’étant pas obligatoirement liée à une expérience d’enseignement, les docteur-e-s lauréats de l’agrégation, mais qui ne peuvent justifier d’une expérience d’enseignement d’au moins 128h équivalent TD, pourront développer leur pratique d’enseignement durant une année, en tant que fonctionnaire-stagiaire.

Ouverture de la fonction publique aux docteur-e-s : agrégation du secondaire, et ensuite ?

L’ouverture d’une voie réservée aux docteur-e-s au concours de l’agrégation du secondaire constitue un premier pas, petit mais non négligeable, vers la diffusion des docteur-e-s dans l’ensemble de la fonction publique et de la haute fonction publique dans lesquelles la capacité d’innovation des docteur-e-s serait un atout indéniable. La CJC s’impatiente de l’ouverture d’autres concours de la fonction publique, telle qu’annoncée par la loi dite Fioraso de juillet 20135 et réaffirmée dans la lettre de Marylise Lebranchu, ministre de la décentralisation et de la fonction publique, aux autres ministères6. La CJC encourage l’ensemble du secteur public, les grands corps de l’État, les universités et toutes les administrations à prendre la mesure de la plus-value qu’apporteraient des docteur e s à leurs services.

cjc

 

 

Projet de modification du décret sur l’agrégation du secondaire

Contexte et principes généraux

  1. Depuis la loi sur l’enseignement supérieur du 22 juillet 2013, dite loi Fioraso7, l’ouverture de la fonction publique par le biais d’une voie spécifique est promise aux titulaires d’un doctorat.
  2. La Confédération des Jeunes Chercheurs trouve encourageante la  première avancée dans ce sens que constitue le projet d’ouverture de l’agrégation du secondaire par un concours externe spécial à destination des docteur-e-s, mais propose des modifications dans les articles 3, 5 et 7 du projet de décret et en s’appuyant sur les principes suivants :
  • la reconnaissance du doctorat comme expérience professionnelle et la prise en compte de sa spécificité ;
  • l’opposition à la mention  réglementaire de l’existence de doctorats non contractualisés ;
  • une égalité de reconnaissance de l’ancienneté et de la période de stage entre les parcours agrégation-doctorat et doctorat-agrégation.

Propositions de modification des articles du décret

Article 3

Texte initial

L’article 5-I du même décret est remplacé par les dispositions suivantes : «Art. 5-I – Les épreuves de l’agrégation comprennent : a) Les épreuves d’un concours externe ou d’un concours externe spécial ou d’un concours interne ; b) L’accomplissement d’un stage d’une durée d’une année, dans les conditions définies à l’article 6 ci-dessous. Le concours externe, le concours externe spécial et le concours interne sont organisés par sections qui peuvent comprendre des options ; ils comportent des épreuves d’admissibilité et des épreuves d’admission. Un arrêté conjoint du ministre chargé de l’éducation nationale et du ministre chargé de la fonction publique fixe les sections et les modalités d’organisation des concours. Un arrêté du ministre de l’éducation nationale fixe chaque année les sections et options dans lesquelles les concours sont ouverts. ».

Proposition de réécriture

L’article 5-I du même décret est remplacé par les dispositions suivantes : «Art. 5-I – Les épreuves de l’agrégation comprennent : a) Les épreuves d’un concours externe ou d’un concours externe spécial ou d’un concours interne ; b) L’accomplissement d’un stage d’une durée d’une année, dans les conditions définies à l’article 6 ci-dessous. Le concours externe et le concours interne sont organisés par sections qui peuvent comprendre des options ; ils comportent des épreuves d’admissibilité et des épreuves d’admission. Le concours externe spécial est organisé par sections qui peut comprendre des options ; il comporte une admissibilité sur titre et des épreuves d’admission. Un arrêté conjoint du ministre chargé de l’éducation nationale et du ministre chargé de la fonction publique fixe les sections et les modalités d’organisation des concours. Un arrêté du ministre de l’éducation nationale fixe chaque année les sections et options dans lesquelles les concours sont ouverts.

Contexte

L’article met en place une voie spécifique d’accès au concours de l’agrégation: le concours externe spécial, qui s’ajoute au concours externe et au concours interne. Selon la proposition de décret, ce concours est censé comporter des épreuves d’admissibilité et d’admission.

Cependant, afin de tenir compte de la spécificité de l’expérience doctorale, la CJC propose que la reconnaissance du doctorat dans la fonction publique passe par le développement d’une voie d’accès spécifique, basée de préférence sur une admissibilité sur titre, distincte des concours sur épreuve. Cette admissibilité devrait s’effectuer par l’évaluation de dossier permettant ainsi de prendre en compte toutes les spécificités des docteur-e-s.

Article 5

Texte initial 

A l’article 5-III du même décret est inséré après le premier alinéa, un alinéa ainsi rédigé : « Peuvent se présenter au concours externe spécial, les candidats justifiant de la détention d’un doctorat. ».

Proposition de réécriture :

A l’article 5-III du même décret est inséré après le premier alinéa, un alinéa ainsi rédigé : “Peuvent se présenter au concours externe spécial, les candidats titulaires d’un doctorat, au sens de l’article L612-7 du Code de l’éducation.

Contexte

Afin d’éviter toute ambiguïté, la Confédération des Jeunes Chercheurs rappelle la définition du doctorat au sens de l’article L612-7 du Code de l’éducation.

Article 7

Texte initial

Le premier alinéa du I de l’article 6 du même décret est remplacé par les dispositions suivantes :

« Art. 6 – I- Les candidats qui ont été admis aux concours externe ou interne sont nommés professeurs agrégés stagiaires à la rentrée scolaire de l’année au titre de laquelle est organisé le recrutement et classés, dès leur nomination, selon les dispositions du décret du 5 décembre 1951 susvisé.

Les candidats qui ont été admis au concours externe spécial sont classés selon les dispositions du décret du 5 décembre 1951 susvisé sous réserve des dispositions ci-dessous.

La période de préparation du doctorat ouvre droit à une bonification d’ancienneté de deux ans.

Lorsque la période de préparation du doctorat a été accomplie sous contrat de travail, les services accomplis dans ce cadre sont pris en compte, selon les modalités prévues à l’article 11-5 du décret du 5 décembre 1951, pour la part de leur durée excédant deux ans.

Une même période ne peut donner lieu à prise en compte qu’une seule fois.

Les professeurs agrégés stagiaires sont affectés dans une académie par le ministre chargé de l’éducation pour la durée du stage. »

Proposition de réécriture

Le premier alinéa du I de l’article 6 du même décret est remplacé par les dispositions suivantes :

« Art. 6 – I- Les candidats qui ont été admis aux concours externe, externe spécial ou interne sont nommés professeurs agrégés stagiaires à la rentrée scolaire de l’année au titre de laquelle est organisé le recrutement et classés, dès leur nomination, selon les dispositions du décret du 5 décembre 1951 susvisé. Cependant, les candidats qui ont été admis au concours externe spécial et ayant effectué 128h équivalent TD en qualité de doctorant contractuel ou d’attaché temporaire de recherche sont classés selon les dispositions du décret du 5 décembre 1951 susvisé sous réserve des dispositions ci-dessous.

La période de préparation du doctorat ouvre droit à une bonification d’ancienneté de deux ans, les services accomplis dans ce cadre sont pris en compte, selon les modalités prévues à l’article 11-5 du décret du 5 décembre 1951, pour la part de leur durée excédant deux ans. Une même période ne peut donner lieu à prise en compte qu’une seule fois.

Les professeurs agrégés stagiaires sont affectés dans une académie par le ministre chargé de l’éducation pour la durée du stage.”

Contexte

La CJC considère que toutes les doctorantes et doctorants, en tant que professionnels de la recherche et afin de leur garantir de bonnes conditions de travail, devraient bénéficier d’un contrat de travail. La proposition de décret, dans son état actuel, reconnaît implicitement l’existence de doctorantes et de doctorants non contractualisés pour leur recherche , légitimant ainsi une mauvaise pratique.

De la même façon, une expérience d’enseignement devrait être effectuée dans des conditions contractuelles ; elle devrait être prise en compte lorsqu’elle correspond au minimum aux conditions décrites dans le Décret n°91-259 du 7 mars 1991 relatif au congé dont peuvent bénéficier, pour exercer les fonctions d’attaché temporaire d’enseignement et de recherche ou de doctorant contractuel, les professeurs stagiaires relevant du ministre de l’éducation nationale pour valider la période de stage des doctorant-e-s agrégés. Ainsi, les docteur-e-s agrégés n’ayant pas effectué ce service d’enseignement minimal auront accès à la période de stage avant titularisation.

1 http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/11/13/thierry-mandon-les-recrutements-de-la-fonction-publique-devront-faire-une-place-aux-docteurs_4809047_3224.html

2 Page 14 du rapport du 17 décembre 2012 des Assises de l’enseignement supérieur et de la recherche (propositions 1 à 3) http://cache.media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/Assises_esr/24/0/Assises-ESR-Rapport-Vincent-Berger-_237240.pdf

3 Article L612-7 du Code de l’éducation

4 Article 2 du décret n° 91-259 du 7 mars 1991

5 Article L412-1 du Code de la Recherche dans sa version issue de l’article 78 de la loi n°2013-660 du 22 juillet 2013 – art. 78, relative à l’enseignement supérieur et à la recherche.

6 http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/11/13/thierry-mandon-les-recrutements-de-la-fonction-publique-devront-faire-une-place-aux-docteurs_4809047_3224.html

7Article L412-1 du Code de la Recherche dans sa version issue de l’article 78 de la loi n°2013-660 du 22 juillet 2013 – art. 78, relative à l’enseignement supérieur et à la recherche.

La Fédération Nationale des Cadres Dirigeants et Supérieurs échange avec Nicolas Sarkozy

« Pour une redynamisation de l’économie et un renouveau du dialogue social »

Le 24 novembre 2015, Nicolas Sarkozy, 6e Président de la Ve République française faisait à la FNCDS l’honneur d’échanger avec ses administrateurs réunis dans le cadre prestigieux du Cercle National des Armées à Paris.

Durant une heure rythmée de partage et d’échanges intenses autour du monde de l’Entreprise, le Président Nicolas Sarkozy a évoqué avec conviction les thèmes suivants : la nécessaire rénovation du dialogue social, la culture de la négociation à développer en privilégiant le dialogue de proximité au niveau de l’entreprise voire de la branche, la place spécifique des hauts dirigeants et cadres supérieurs dans la démocratie sociale, la refondation du Code du Travail, la fiscalité de l’épargne, l’innovation à encourager dans toutes les entreprises quelles que soient leurs tailles, le numérique, l’actionnariat Salariés au sein des grands groupes mais aussi à promouvoir dans le tissu des PME/ PMI, l’Europe et le Traité transatlantique.

En réponse aux questions des membres de la FNCDS et de ses partenaires, le Président Nicolas Sarkozy a développé une « vision volontariste de changement » pour le pays. Dans ce paysage en mouvement perpétuel, la FNCDS est légitime à avoir toute sa place dans le pluralisme du dialogue social. Pour redynamiser l’économie, le Président Sarkozy place l’entreprise au cœur de la croissance, « facteur d’innovation et de création collective », très encadrée par la loi et alourdie par la jurisprudence. Pour lui, il est nécessaire d’en faciliter le fonctionnement, notamment par une refonte de la fiscalité et des normes.

Pour relever ces défis majeurs pour la dynamique de la France au sein de l’Europe et dans le monde, l’entreprise joue un rôle de premier plan ; en son sein, les Cadres supérieurs et dirigeants représentent une « force de médiation et de régulation» indispensable à cette réussite.

guy salziger
Guy Salziger

« Notre pays connaît des mutations profondes et importantes à un rythme de plus en plus élevé. Son adaptation est vitale pour redonner à la France toute la place qui est la sienne dans une économie globalisée et pour retrouver enfin la croissance qui nous fera rester dans les toutes premières places mondiales. Nous avons de très nombreux atouts trop souvent oubliés dans de nombreux secteurs traditionnels et de pointe, nous avons toutes les forces vives pour permettre à la France de retrouver sa place dans cette course. La FNCDS s’inscrit dans cette dynamique et se veut être un acteur engagé pour participer activement à ce renouveau tout en veillant à préserver autant que faire se peut le juste équilibre entre les enjeux économiques et la qualité sociale ».

Guy Salziger, Président de la FNCDS

nicolas sarkozy guy salziger fncds
Guy Salzinger accueille Nicolas Sarkozy
Le mot de bienvenue

FNCDS

Coopération Franc-Brésilienne : “Forum de stages – Science sans frontière

Manifestation organisée à l’attention des boursiers du Gouvernement brésilien du programme Science sans Frontières
Vendredi 23 Octobre 2015
Espace Oscar Niemeyer
2 Place du Colonel Fabien, 75019 Paris

L’ambassade du Brésil en France et l’Agence Campus France organisent le « 2e Forum des stages – Programme Science sans Frontières » à l’attention des boursiers du gouvernement brésilien.

Les entreprises Atos, Imerys, L’Oréal, Renault, Saint-Gobain, Solvay, Valéo, I2EN (AREVA, EDF, ENGIE), Beijaflore ont répondu à l’invitation de l’Ambassade du Brésil – à l’origine de cette initiative et de l’organisation de sa 1re édition, en 2014 – et de Campus France, opérateur unique du « Programme Science sans Frontières » pour la France, depuis son lancement en 2011.

La journée sera inaugurée à 9h30 et sera suivie des discours de bienvenue de M. Paulo Campos, ambassadeur du Brésil en France, et de Mme Béatrice Khaiat, directrice générale de Campus France.

Plus de 400 boursiers auront la possibilité de rencontrer les recruteurs venus proposer des stages de moyenne et longue durée aux étudiants brésiliens qui réalisent actuellement une année de formation en France, dans plus d’une centaine d’établissements d’enseignement supérieur français, universités et grandes écoles d’ingénieurs. Issus d’universités brésiliennes d’excellence, ces boursiers présentent un profil scientifique de niveau Bac+4/Bac+5, en plus d’une bonne maîtrise du français. Ils auront également la possibilité de participer à des ateliers consacrés à la rédaction de leur CV et lettre de motivation, ainsi que d’assister à une présentation de la plateforme ALUMNI.

Science sans Frontières, programme de bourses d’études à l’étranger lancé par le gouvernement brésilien en 2011, a pour objectif le renforcement et l’augmentation des initiatives dans le domaine des sciences, de la technologie, de l’innovation et de la compétitivité à travers la mobilité internationale d’étudiants (Licence, Master, Doctorat) et de chercheurs brésiliens. Il vise la mobilité de 101 000 étudiants et chercheurs brésiliens dans le monde, dont 10 000 en France. Ce programme devrait renforcer une solide tradition de coopération franco-brésilienne et de programmes emblématiques, tels que Brafitec, Brafagri, ou CAPES-COFECUB.

La France est le 4e pays d’accueil des boursiers de ce programme. Depuis son lancement, Campus France assure le suivi et l’accompagnement (administratif, pédagogique) des boursiers, en coordination avec les 170 établissements d’enseignement supérieur français partenaires répartis dans plus de 40 villes sur tout le territoire.

http://www.campusfrance.org/

ambassade du bresil

Le journal SPIROU spécial Fête de la science

Le journal SPIROU consacre un numéro spécial Fête de la science, bourré de surprises préparées scien-ti-fi-quement ! 

Du 7 au 11 octobre 2015, la Fête de la science accueillera, comme chaque année, plus d’un million de visiteurs dans plusieurs centaines de sites de recherche et d’expositions. Au programme : des colloques, des ateliers, des portes ouvertes… de quoi permettre au grand public de mieux comprendre la science dans tous ses domaines d’application. Afin de participer à la fête, le journal SPIROU a concocté un n° 4043 spécial Fête de la science dont le thème cette année est la lumière. Sous une couverture de Gaston (un événement en soi!) qui nous gratifie d’une nouvelle gaffe lumineuse, on retrouvera bien sûr Le Labo de Jean-Yves Duhoo avec un reportage sur la bioluminescence, Pinpin reporter qui nous emmènera à la découverte des rayons laser, mais aussi Dad, le Marsupilami, Seuls, Imbattable, Rob et encore bien d’autres héros. En supplément de ce numéro exceptionnel où l’on apprend en s’amusant, un grand poster de Pic & Zou à la découverte de l’immensité du cosmos.

SPIROU n°4043 – 7 octobre 2015 – 2,40 €

spirou fete de la science

Deloitte publie un Livre blanc sur l’entreprise agile

Ce Livre blanc fait échos aux succès des entreprises agiles aujourd’hui. Comment les grands groupes peuvent-ils s’adapter pour contrer ces challengers ? Quels sont les secteurs en pointe en termes d’agilité ? Comment mettre en place des structures organisationnelles collaboratives ?
Dans ce document, Deloitte apporte des réponses illustrées par des témoignages d’entreprises telles que SFR, la SNCF, AXA ou encore La Mutuelle Générale.

De l’utilité de l’entreprise agile

L’entreprise agile est une entreprise qui apporte des solutions concrètes et personnalisées à ses clients, qui coopère pour améliorer sa compétitivité, qui s’organise pour maîtriser le changement et l’incertitude, et, enfin, qui se nourrit de la richesse de ses collaborateurs et de son patrimoine informationnel.

« L’agilité n’est pas une simple méthode. C’est un nouvel état d’esprit, une nouvelle habilité pour s’adapter, innover, interagir » résume Sébastien Delayre, Directeur Conseil expert en Agilité d’entreprise chez Deloitte et auteur de ce Livre blanc.

De l’holacratie, le modèle organisationnel qui aplanit toute hiérarchie à la « feature team » qui consiste à créer une équipe autonome, possédant toutes les compétences pour fonctionner, le Livre blanc de Deloitte revient sur plusieurs exemples de modèles d’organisation agile. Le modèle d’organisation agile alimente également la marche vers « le bonheur au travail » en renforçant la proximité, la confiance, le sentiment d’appartenance à un groupe et la cohésion autour des valeurs et d’objectifs commun.

D’après les enseignements tirés de ce Livre blanc, la mise en place de l’agilité favorise la réduction des coûts par l’amélioration de la productivité et l’élimination des tâches à plus faible valeur ajoutée.

Basés sur la coopération, la confiance et l’intelligence collective, les principes agiles sont des réponses habiles aux enjeux d’innovation et d’adaptation auxquels sont confrontés la majorité des entreprises aujourd’hui. Face à la concurrence accrue de petites entreprises nées sous des modèles d’organisation agile et le recrutement de jeunes diplômés de la génération Y et Z, les grands groupes doivent souvent se réinventer et transformer la posture des managers intermédiaires.

Sébastien Delayre conseille les entreprises sur la mise en œuvre pratique de l’agilité au sein de leur structure : « Pour être agile, l’entreprise doit travailler parallèlement sur trois de ses principaux piliers : son modèle opérationnel, son capital humain et son patrimoine technologique. Etre agile nécessite alors de marier intelligemment les valeurs et la culture de l’entreprise avec celles de l’agilité. Ce mariage constitue la clé du succès de l’adoption d’une telle approche. Devenir une entreprise agile est gage de succès. En effet, là où les structures classiques n’arrivent à croître que de manière linéaire, nous observons que les organisations innovantes ont la capacité à croître de manière exponentielle avec le développement de leur business : parmi elles, Uber, Airbnb, Github, Atlassian, Criteo, BlaBlaCar… ».

Livreblanc_Deloitte_Entreprise agile

18e Colloque Etienne Thil – 14-15-16 octobre 2015 à Novancia – Programme

Dans les locaux de  NOVANCIA, Paris 15e

novancia cci paris ile de france

Le programme (au 4 septembre)

Mercredi 14 octobre

  • Visite guidée de l’exposition « Histoires de grands magasins. Vertige du foisonnement » à 11h, 14h et 17h
  • « Eiffel Tour» à partir de 10H, découverte des concepts innovants du Bon Marché et de la Grande Epicerie (avec déjeuner) et d’autres concepts récents comme ‘Lunettes pour tous’ (effectif limité à une trentaine d’enseignants chercheurs)

Jeudi 15 octobre

En cas de problème technique dans l’auditorium ou dans un amphi, composer le 655 655 dans la salle.

8h30 : Accueil des participants

  • 9h – 9h15 (Auditorium) : Mots de bienvenue (Novancia) et présentation des deux jours par Patricia Brillet-Coutelle (Présidente du Conseil Scientifique)
  • 9h15-10h30 : (Auditorium) Table ronde animée par Régine Vanheems, « les parcours d’achats dans un monde connecté en permanence »

Participants :

Professionnels : Aladin Mekki (Picom), Arnaud Gournac (Directeur Innovation du Groupe Carrefour) et Anne-Laure Bigot de l’enseigne Citadium
Universitaire : Sandrine Médioni

10h30- 11h : Pause

  • 11h – 12h15 (Auditorium) : « La nouvelle dynamique des Grands Magasins français », table ronde sponsorisée par l’Union du Grand Commerce de Centre-Ville (UCV, membre de l’Alliance du commerce) et animée par Valérie Renaudin

Avec Eric Costa, président de Citynove (Groupe Galeries Lafayette), Christine Beaude (Directrice Administrative et Financière du Bon Marché) et Laurent Shenten (Directeur de la Division Internationale du Printemps)

  • 12h15-12h45 (Auditorium), Grand Orateur, Monsieur Liot (Directeur Général) : « le repositionnement du BHV », interrogé par Paul Lapoule

12H45-14h : Déjeuner

  • 14h-15h30, sessions 1, 2 et 3 : neuf communications de recherches en parallèle

Session 1 (amphi 1026) : Nouvelles technologies, stratégies et usages

  • Explorer la récurrence d’usage des applications mobiles : une étude qualitative.
    Sandrine Médioni et Martine Deparis
  • La marque 2.0: l’humilité comme condition nécessaire de la relation marque consommateur ?
    Béatrice Siadou-Martin et Gilles Sere De Lanauze
  • Plus vite ou plus geek? Effets comparés de la pression temporelle chronique et de l’attitude envers la technologie sur le choix d’une formule de distribution.
    Jeanne Lallement et Andréa Gourmelen
  • Le Self-Service Mobile Technologies (SSMT) : est-ce un moyen de création ou de destruction de la valeur ? Une application dans le secteur de la restauration.
    Intissar Abbes et Yousra Hallem.

Session 2 (amphi 1028): Trajectoires et parcours client

  • Travail du client: mode d’emploi ! Une analyse des modes de contrôle du travail du client exécutant par les enseignes.
    Karine Picot-Coupey et Tahar Caroline
  • Développer la confiance à l’égard d’une enseigne multicanal de prêt-à-porter : le rôle clef de l’intégration perçue des canaux de distribution.
    Hanene Oueslati
  • L’analyse de réseaux appliquée aux trajectoires de magasinage, quels enjeux managériaux ?
    Michaël Flacandji et Héloïse Berkowitz

Session 3 (amphi 1030): Prix, cherté, valeur

  • Un pouvoir émotionnel de la promotion ? Quand les effets de saillance et d’ancrage impactent les réductions de prix.
    Fanny Paris
  • L’influence des valeurs non utilitaires de magasinage sur la fidélité au centre commercial : application au Maroc et en Tunisie.
    Mbaye Fall Diallo, Souad Djelassi, Delphine Godefroit-Winkel,
  • Le sentiment de vie chère ; vers une extension du concept de cherté perçue. Revue de la littérature, définition et conséquences du concept sur le comportement d’achat des consommateurs.
    Gaëlle Pothin
  • 15h30-16h45 (Auditorium) : « le commerce, centre ou périphérie d’un monde coopératif et collaboratif ? » Table ronde sponsorisée par la Fédération du Commerce Coopératif et Associé, animée par Philippe Moati

Participants :

Professionnels : Madame Alexandra Bouthelier (Secrétaire générale de la FCA) et Monsieur Martinez, directeur des ECF (Ecoles de conduite française)
Universitaire : Isabelle Collin-Lachaud

16h45 -17h : Pause

  • 17h-17h15 (Auditorium) : Philippe Houzé, Président du Directoire du Groupe Galeries Lafayette
  • 17H15-18H45 (Auditorium) : sessions plénières des communications primées.

Lien entre immersion et acte d’achat dans un point de vente : implications théoriques et managériales. PRIX JEUNE CHERCHEUR E.THIL, Laurent Maubisson

-Achat de produits locaux et proximité perçue en Grandes Surfaces Alimentaires.

   PRIX FCD, Bruno Mazières et Marie-France Gauthier

  NB : Le PRIX ICOM est en attente

Remises des prix par les grands orateurs : Patrick Brunier, (PICOM) et Jacques Creyssel (FCD).

20h30 : Diner de Gala

Vendredi 16 Octobre

  • 9h-10h30, sessions 4, 5 et 6 : neuf communications de recherches en parallèle

Session 4 (amphi 1026) : Expérience d’achat et proximité

  • Légitimité territoriale et confiance, au cœur des stratégies des marques de distributeur de terroir.
    René Pierre Beylier
  • La résistance des acteurs locaux face aux distributeurs étrangers en Asie : une question de proximité ?
    Claire Capo et Marie-Laure Baron
  • La distribution des produits monastiques dans les magasins d’abbayes: une expérience d’achat sous le signe du rapport au temps.
    Marie Paquier et Sophie Morin-Delerm

Session 5 (amphi 1028) : Management et tourisme

  • Faut-il toujours sourire au client lors de rencontres de service ? Une approche perceptuelle par les personnels en contact en hôtellerie.
    Amélie Clauzel et Caroline Riché
  • L’influence de l’aide donnée au client sur sa participation et sa confiance en grande distribution.
    Lionel Nicod et Sylvie Llosa
  • La reconnaissance des parties prenantes dans une coopérative de consommation.
    Philippe Pasquet, Isabelle Sauviat et Magali Boespflug

Session 6 (amphi 1030) : Stratégies et réseaux

  • Les constructeurs automobiles et leurs réseaux de distribution : je t’aime, moi non plus.
    Anne Queffelec
  • La construction des avantages concurrentiels des coopératives de consommateurs. Le cas des Coop Italiennes.
    Enrico Colla
  • Concurrence verticale industriels-distributeurs : stratégie des acteurs et évolution du droit.
    Odile Chanut

10h30-11h : Pause

  • 11h – 12h15 (Auditorium) : « le commerce à l’époque des objets connectés », table ronde sponsorisée par le PICOM, animée par Pierre Blanc (PICOM)

Participants potentiels :

Professionnels : Jérôme Fruchard (Centre National de l’emballage) et, à confirmer, un responsable des enseignes Leroy Merlin ou Boulanger et d’une start up
Universitaire : Christophe Bénavent

  • 12h15- 12h45 (Auditorium) : Présentation, « Commerce et société », les publications de l’année (livres parus sur le commerce en général)» patronnée par la FCA.

12h45-14h : Déjeuner

14h-15h15 (Auditorium) :

  • Table ronde animée par Enrico Colla : « Où en sont les coopératives de consommateurs en Europe ? », sponsorisée par la FNCC (Fédération Nationale des Coopératives de Consommateurs)

Participants :

Professionnels : Monsieur Olivier Mugnier (Secrétaire général de la Fédération Nationale des Coopératives de Consommateurs) et, à confirmer, un représentant de Coop Atlantique, de Coop Italia,
Universitaire : Magali Boespflug

  • 15h15-16h45, sessions 7 et 8 : six communications de recherches en parallèle

Session 7 (amphi 1028) : Nouveaux positionnements : Codes, Immersion et émotions

  • Le positionnement émotionnel du magasin : un indicateur de son potentiel émotionne.
    Patrice Cottet, Marie-Christine Lichtlé, Véronique Plichon et Jean-Marc Ferrandi
  • Andy Warhol l’avait prédit : les magasins de luxe deviennent des musées…
    Christel De Lassus
  • Une enseigne a-t-elle intérêt à bouleverser les codes du genre ? Réactions d’enfants exposés au catalogue de jouets de Système U.
    Isabelle Ulrich et Pascale Ezan

Session 8 (amphi 1030) : Histoire, droit et sociologie

  • Dans l’ombre d’Edouard Leclerc, Roger Berthier.
    Tristan Jacques
  • Imaginaire marchand.
    Eve Lamendour et Valérie Charrière
  • Une nouvelle législation pour la localisation des drives alimentaires.
    Gilles Marouseau

16h45 (Auditorium) : fin du colloque.

14h-16H45 : Colloque Doctoral

L’EXPOSITION « Histoires de grands magasins. Vertige du foisonnement » EST VISIBLE LE 15 ET LE 16 OCTOBRE TOUTE LA JOURNEE DE 9H à 18H

Information générale sur l’Association Etienne Thil : sur le site http://ethil.org

n°273-274 « Tenir toujours fortement comme les deux bouts de la chaîne »

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« Tenir toujours fortement comme les deux bouts de la chaîne »

par Philippe Naszályi – Directeur de La RSG

Philippe Naszalyi LaRSG

Ce numéro double du cœur de l’année du cinquantenaire et qui paraît avec retard, est symbolique de ce que notre revue depuis sa création en 1965, a toujours essayé de faire : Produire une recherche et non pas des publications.

C’est une lourde de tâche que de « tenir toujours fortement comme les deux bouts de la chaîne quoiqu’on ne voit pas toujours par où l’enchaînement se continue » pour reprendre la formule célèbre de Bossuet[1].

Telle est la tâche de la rédaction, et notamment de sa rédactrice en chef qui, après trois ans pleins de travail bénévole, est appelée à nous quitter, pour de nouvelles fonctions au sein de son université[2]. Remercions Aude d’Andria qui a bâti les numéros de cette année 2015 qui s’égrène devant nous.

Mais que sont donc ces « deux bouts de la chaîne » ?

La réponse est simple et masque le travail à accomplir. En cette année du cinquantenaire, la revue a souhaité démontrer qu’elle est toujours, la première revue francophone de management.

De par la date de sa création, elle l’est par l’âge. Mais ce n’est pas seulement par l’ancienneté qu’elle entend le rester.

Lorsque « le meilleur économiste de France », Raymond Barre, alors Premier ministre, lui a décerné ce titre, c’était parce qu’elle se distinguait de ces consœurs, par une originalité, une liberté de ton et un choix de faire de la gestion une matière vivante en phase avec les évolutions des entreprises – rappelons qu’elle s’appelait alors : direction et gestion des entreprises.

Depuis 1989, je veille à tenir ces « deux bouts de la chaîne » qui en font parfois crisser certains, mais nous maintiennent dans le peloton de tête des revues à l’étranger.

Cette année particulière, la Rédaction a entendu que chacun des numéros qui paraissent à partir du cœur de l’année, celui-ci est donc le premier, comporte à la fois les articles sélectionnés par trois évaluateurs, dont un étranger, et un cahier, issu d’un colloque.

Il ne s’agit pas ici de la publication de colloques comme certains le font, par manque de matières, mais bien d’une volonté de s’inscrire dans la meilleure part de la production vive que donne un lieu où s’expose et se débat la recherche en action, mais avec les filtres que nous imposons à tout article avant sa publication.

Nous avons un peu, présumé de nos forces, car ce long travail d’évaluation, ne permet pas le respect des dates précises de publication. Nous présentons pour cela nos excuses aux auteurs et à vous, lecteurs !

Nous sommes toutefois rassérénés de faire en conscience, un travail qui ne se fait nulle part ailleurs.

En effet, pour assurer la qualité de la production, aux trois évaluateurs, nous ajoutons deux réviseurs. Ils vérifient et contrôlent chacune des références bibliographiques de chaque article.

Nos auteurs publiés le savent bien, lorsqu’ils reçoivent un courriel assez impératif de ma part, pour valider et vérifier les remarques des réviseurs !

La qualité que nous vous devons, ne l’est pas au nom de normes ou de procédés d’évaluation externes, mais bien au nom du respect que l’on doit à celui qui nous fait confiance, qu’il soit auteur ou lecteur.

Nous ne sommes toutefois pas à l’abri de quelques mystifications ou indélicatesses ! Grâce à des lecteurs attentifs, venus de Tunisie, nous venons de faire supprimer de la base de Cairn, deux articles qui avaient considéré des masters d’étudiants, comme pouvant être empruntés partiellement, mais sans citation des auteurs réels.

C’est une chose particulièrement lâche et écœurante que de s’approprier le travail d’autrui, surtout lorsqu’il est en position de dépendance comme l’est un étudiant face à un enseignant. Nous laissons ainsi à de « grands penseurs », Alain M… ou Jacques A….., « conseillers des princes » qui nous gouvernent, le redoutable écueil moral du plagiat !

Ce numéro 273-274 présente donc en troisième partie, un cahier de recherche, fruit d’un colloque. Nous le devons à une collaboration entre un laboratoire universitaire jeune, le Litem, ici sa branche Tem, conduite par Jean-Luc Moriceau et Isabela Paes et un laboratoire privé, Umalis sous la conduite de Julien Billion et de Géraldine Guérillot. Il traite de La déconstruction créatrice du travail : Innovations, opportunités et pièges. Les six articles sélectionnés, émanent de jeunes chercheurs, et sont à bien des égards, décoiffants. Ils apportent une réflexion pluridisciplinaire que nous ne cessons d’appeler de nos vœux pour sortir de la « scolastique » éculée, néo-libérale ou néo-marxiste.

L’on peut même ajouter qu’on y trouve dans ce cahier et chez un jeune auteur, ce qui ne peut que ravir « un amateur de cabinet de curiosités » cette suprême délectation de l’académicien, ou ce plaisir indicible de sentir un fumet raffiné. En un mot, ce goût du travail bien fait qui sait interroger « la racine noble : ἔργον », avec son accentuation grecque, et qui ne réduit sûrement pas à la moderne « ergonomie », ou qui se plonge dans la « racine sombre : tripalium » qui ne peut se résumer à des délices recherchés par les sectateurs du divin marquis !

En un mot, un travail profond et éclairant, encore possible, mais pour si peu de temps, puisque nous n’avons pas encore été complètement inféodés à l’inculture que les programmes qui vont être imposés aux collégiens, nous promettent. En privant, les jeunes « têtes blondes », de ce qui fut l’honneur de l’école de République, on coupe un enracinement classique, réellement démocratisé puisqu’il était offert à toutes et à tous !

Quand on invoque tant ces valeurs, il vaut mieux ne pas en détruire les assises, si l’on veut rester crédible !

Clin d’œil également, car ces articles innovants, se placent à la fin d’un numéro dont le premier dossier, est justement consacré aux normes et mesures. Aucune contradiction dans ce choix, mais l’application des « deux bouts de la chaîne ». Cinq forts articles charpentent cette réflexion où « normes et mesures » valident ou non, la performance dans le cadre multipolaire des économies régionales du monde.

Le lien entre les « deux bouts de la chaîne », que sont le dossier initial et le cahier final, est naturellement constitué par une transition sur l’entreprise. Entreprendre et environnement turbulent est un petit bijou enchâssé. Les trois articles que l’on doit à des auteurs éprouvés, traitent successivement de l’entrepreneuriat dans son concept, de problèmes de finance notamment dans ce qui constitue la base de l’entrepreneuriat que sont les TPE, et « finis coronat opus », assure la transition avec le cahier final, par une remarquable analyse de discours…pour les plans dits de sauvegarde de l’emploi. L’initiative créatrice, les moyens et les hommes pour la mettre en action, c’est bien l’entreprise !

Deux autres cahiers de recherche suivront. Mais d’ores et déjà, nous vous confions ces « deux bouts de la chaîne » !

_________________________________________________

[1] Jacques Bénigne Bossuet, « du Libre arbitre », chapitre IV, Paris 1677.

[2] Aude d’Andria a été nommée « chargée de mission entrepreneuriat » à l’Université d’Evry-val d’Essonne et notamment dans le cadre de l’entrée de cette université dans l’Université Paris-Saclay.

Nomination de Béatrice Khaiat nommée Directrice générale de Campus France

Béatrice Khaiat a été nommée samedi 18 Juillet 2015, par décret du Président de la République, Directrice générale de Campus France. Elle succède à Antoine Grassin qui occupait cette fonction depuis mai 2012.

Depuis avril 2014, Béatrice Khaiat était Directrice générale adjointe de Campus France. Béatrice Khaiat, spécialiste de l’éducation et de la mobilité internationale des étudiants, connait parfaitement l’établissement dont elle prend la direction. Présente à Edufrance dès les premières années, elle a participé à sa création et l’a dirigé de 2000 à 2006 et de 2009 à 2012.

Béatrice Khaiat a également été adjointe du Secrétaire général de la Présidence Française de l’Union européenne, de septembre 2007 à mars 2009. Elle a par ailleurs à plusieurs reprises occupé des postes dans des cabinets ministériels : chef adjointe du cabinet de Claude Allègre, puis du cabinet de Jack Lang, Ministres en charge de l’Education nationale, (1997-2000) et, plus récemment, conseillère technique au cabinet de Jean-Marc Ayrault, Premier ministre (2012-2014).

Béatrice Khaiat est diplômée de l’ESCP-Europe, de l’Institut d’Etudes Politiques et de Johns Hopkins University.

Campus France est un EPIC (Etablissement Public à caractère industriel et commercial) placé sous la tutelle des ministères chargés des affaires étrangères et de l’enseignement supérieur et de la recherche. Campus France a pour principales missions la promotion de l’enseignement supérieur français à l’étranger, l’accueil des étudiants en France et la gestion des boursiers des gouvernements français et étrangers.

 

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