Créer sans coder : la 1re formation au “no-code” en France

Récemment arrivé à maturité et prisé par les startupers du fait de sa facilité de prise en main, le “no-code” permet de créer soi-même son application web ou mobile, sans avoir à maîtriser le code informatique, multipliant ainsi les possibilités et projets de développement jusque-là réservés aux programmeurs informatiques.

Le no-code comme avenir des premiers développements

Pour exploiter ce potentiel inédit porteur d’opportunités majeures, la première formation présentielle au no-code voit le jour et se déroulera à Paris. Son nom : >Contournement>.

A la veille du 13 septembre 2109, Journée Mondiale des Développeurs, zoom sur une innovation phare et démocratisante qui est jusqu’ici passée inaperçue.

Le “no-code” : de quoi parle-t-on ?

Il existe quatre catégories de technologies dites “no-code” qui permettent :

  • de créer des sites web avancés (comme Webflow),
  • de créer des applications web ou mobiles (comme Bubble.is et Zeroqode),
  • de créer des outils personnels ou internes à l’entreprise (comme Airtable ou Zapier),
  • de s’emparer de technologies spécifiques (chatbots, réalité virtuelle, etc.).

Selon Erwan Kezzar, à l’origine de la formation >Contournement>, « le no-code est le meilleur moyen de minimiser les risques au lancement d’un projet, en commençant par créer soi-même un prototype qui permet de tester son idée. Si celle-ci fonctionne et révèle un potentiel éprouvé, la question pourra se poser d’investir dans une application codée. La formation aux outils no-code évite ainsi d’avoir à apprendre le code pendant plusieurs mois et/ou de financer une prestation en développement web, généralement coûteuse ».

Exemple d’un outil no-code, Glide, qui permet de faire des applications mobiles simplement

Au programme de la formation >Contournement>

Ouverte aux entrepreneur.se.s, aux designer.euse.s et plus largement à celles et ceux qui souhaitent développer leurs compétences numériques et devenir des “makers” du digital, >Contournement> a pour vocation de “contourner” les obstacles techniques dans la conception de son projet et de prendre le chemin le plus direct possible vers la réalisation de son idée. Et ce, sans écrire une seule ligne de code informatique, uniquement en manipulant des outils intuitifs, très visuels, en ligne.

>Contournement> propose plusieurs modules de formation, de 4 à 9 semaines, à partir d’octobre en fonction des besoins et des disponibilités des intéressé.e.s (entrepreneur-se-s, demandeur-se-s d’emploi, salarié-e-s en poste, etc.).


A propos de >Contournement>

>Contournement> est un projet porté par Erwan Kezzar (co-fondateur et ex-Directeur de Simplon.co) et d’Alexis Kovalenko (ex-Directeur de l’agence web Simplon Prod) ainsi que par le projet numérique solidaire TharGo.

A noter que >Contournement> propose aussi des formations aux entreprises désireuses d’intégrer les technologies du no-code afin de libérer les potentiels d’innovation en interne.

>Contournement> cherche également à faire financer des formations gratuites par des sponsors, pour ouvrir les formations à des profils éloignés de l’emploi et/ou non-diplômés, dans la droite ligne des projets de numérique solidaire, impulsés par Erwan Kezzar.

Pour plus d’informations, RDV sur le site internet > https://www.contournement.io

Création de la Chaire Good in Tech

Repenser l’innovation et la technologie comme moteurs d’un monde meilleur pour et par l’humain : tel est l’objet de la Chaire Good In Tech, dont le lancement se déroule jeudi 12 septembre 2019. Elle est portée par Christine Balagué, professeure à Institut Mines-Télécom Business School, et par Marie-Laure Salles-Djelic, Professeure Doyenne de l’Ecole du Management et de l’Innovation de Sciences-Po, en partenariat avec Télécom Paris et Télécom SudParis. Cette Chaire est soutenue par 5 entreprises engagées sur le numérique responsable : AG2R LA MONDIALE, GROUPE AFNOR, CGI, DANONE, FABERNOVEL et SYCOMORE AM.

Logo de la nouvelle chaire Good in Tech

Le développement de technologies responsables pour le bien des humains

L’innovation numérique est source d’innovation et de progrès dans de nombreux secteurs économiques, mais elle peut potentiellement impacter négativement l’individu, le citoyen, la société.

Les objectifs principaux la Chaire sont à la fois de créer de nouvelles connaissances sur les enjeux des technologies responsables et éthiques, et de contribuer à la diffusion de ces connaissances dans des registres académiques et pédagogiques mais aussi auprès des entreprises, des décideurs et régulateurs et du grand public. Les questions explorées seront les suivantes :

  • Comment réconcilier innovation technologique et société durable et responsable (i.e. au service de l’humanité) ?
  • Comment concevoir des technologies responsables qui génèrent de la confiance ?
  • Comment développer une vision optimiste des technologies du futur, associées à un impact positif pour l’humain et la société ?
  • Comment modifier nos politiques publiques pour encourager un tel infléchissement de la révolution digitale ?
  • Comment déployer un leadership européen sur le développement d’un tel modèle, conjuguant durabilité, responsabilité et confiance au cœur de la technologie et alternatif aux modèles américains et chinois ?

Ces objectifs seront poursuivis dans les travaux qui seront menés autour des quatre axes

  • Innovation numérique responsable : quelles mesures ? Qu’entend-t-on par innovation numérique responsable ? Comment identifier ses dimensions et développer des métriques ? Comment l’intégrer dans la responsabilité sociale numérique des entreprises ?
  • Comment développer des technologies « responsables by design » ? Comment éviter les biais liés aux données ? Comment développer des technologies « responsables by design » plus explicables, redevables, équitables et respectant la régulation sur les données personnelles ?
  • Réinventer les futurs : Quelle société pour demain dans un monde numérique ? Comment réinventer les futurs dans une perspective fidèle aux Lumières, de préservation du principe d’égalité appliqué au monde connecté ?
  • Gouvernance de l’innovation et des technologies responsables : Quels sont les mécanismes de gouvernance de l’innovation numérique responsable ? Quels sont les niveaux pertinents de cette gouvernance : mondiale, nationale, entreprise ?

Développer les interactions autour de l’innovation numérique responsable

La Chaire Good In Tech vise à créer et à développer un écosystème d’interactions entre la recherche, les entreprises, les étudiants des deux Institutions académiques partenaires, la société civile et les décideurs politiques, afin de sensibiliser tous les acteurs à ce nouveau paradigme sur les technologies et l’innovation numérique responsables.

La Chaire développera également des partenariats internationaux, en particulier européens, pour porter de manière coordonnée les enjeux d’innovation numérique responsable. 

Enfin, la Chaire Good In Tech ambitionne de porter les résultats de ses travaux et des débats structurés et multi-parties prenantes, qu’elle organisera au niveau des instances politiques nationales et européennes, avec pour objectif d’infléchir les politiques publiques.

Les bénéfices du partenariat Institut Mines-Télécom / Sciences Po

Le partenariat entre Institut Mines-Télécom Business School et ses écoles partenaires (Telecom Paris et Télécom SudParis) et L’Ecole de Management et d’Innovation de Sciences Po permet de mener des recherches interdisciplinaires sur les enjeux des technologies éthiques et responsables, fondées sur la complémentarité des disciplines scientifiques des chercheurs des deux institutions : Sciences Humaines et Sociales, Science informatique, Sciences de l’ingénieur. La collaboration des deux institutions académiques de renom permettra également de porter les résultats des travaux auprès des décideurs, au niveau national comme européen.

Les recherches au sein de la chaire Good in Tech

Deux séminaires académiques ont été organisés par la Chaire autour des technologies « responsables by design » (8 avril 2019) et de l’innovation numérique responsable (7 mai 2019).

Les articles de recherche et travaux académiques sont à suivre sur le site de la Chaire www.goodintech.org

La nouvelle gestion de l’identité dans le commerce et le paiement

La Revue du Financier nous signale une conférence très instructive et utile sur la gestion de l’identité dans le commerce et le paiement, organisée le 26 septembre à Paris, sur une matinée, par son partenaire CANTON-Consulting.

L’identité dans le commerce et le paiement en mutation

Il se profile en effet une transformation majeure qui lance un défi stratégique pour les commerçants et tous les intermédiaires financiers : l’arrivée et la généralisation imminente sur le Web et sur tous les devices, de solutions standard d’identification des utilisateurs, plus sûres et faciles d’usage, va transformer en profondeur le commerce et les services, en ligne ou de proximité, et la relation client en général !

En voici le programme :  PIC : LA GESTION DE L’IDENTITÉ DANS LE COMMERCE ET LE PAIEMENT

et la page d’inscription  : https://www.eventbrite.fr/e/billets-paiement-innovation-commerce-lidentite-dans-les-paiements-63371428649

Si vous vous inscrivez, n’oubliez pas d’utiliser le code CYBEL-10 qui vous donnera une réduction de 10 % sur le prix, grâce au tarif que nous avons négocié avec notre partenaire.

Annonce Prix Ithaque-Marquet mémoire de Master 2 en histoire économique

Le fonds de dotation « Ithaque-Marquet » souhaite encourager la diffusion de la pensée historique économique. A cet effet, il propose à des étudiants de Master 2 de participer au prix « Ithaque-Marquet ».

Comment prétendre au prix Ithaque-Marquet

M. Jean Marquet, Président du fonds de dotation « Ithaque-Marquet », nous fait savoir qu’il s’agit de sélectionner un mémoire de Master 2 susceptible d’être publié. Les conditions d’attribution du prix sont indiqué sur le site concerné “Ithaque-Marquet”

Le jury est présidé par le Professeur O. Feiertag. Il se réunira le 4 novembre 2019, au MAIF Social Club à Paris.

L’année dernière le prix a été décerné à Mlle Eglantine Cussac pour son ouvrage intitulé : “L’offensive des colorants allemands -1898/1914-“.

Les mémoires doivent être envoyés à l’adresse mél suivante avant le 15 octobre 2019 : ithaque.marquet@free.fr

François Bouvard nommé délégué général de l’IFA

L’Institut Français des Administrateurs (IFA) annonce la nomination de François Bouvard au poste de délégué général. Il succède à Cécile Helme-Guizon qui a souhaité se consacrer à ses mandats d’administratrice.

François Bouvard, délégué général de l'IFA
François Bouvard, délégué général de l’IFA

François Bouvard a une double expérience de l’industrie et du conseil aux directions générales pour le privé et le public. Il est par ailleurs administrateur de plusieurs sociétés et organisations dans les secteurs de la technologie, de la formation et de l’enseignement supérieur.

Il commence sa carrière dans le groupe Schlumberger en 1983 en tant qu’ingénieur d’exploration puis manager des opérations pour l’Italie du Sud. En 1989, Il rejoint le cabinet McKinsey. Il est nommé directeur France de l’activité de conseil aux entreprises industrielles. Il dirige ensuite l’activité de conseil aux gouvernements pour l’Europe et co-fonde le McKinsey Center for Government, institut de recherche mondial pour le secteur public.

Consultant indépendant depuis 2013, il se consacre à des missions de conseil en stratégie et gouvernance auprès de dirigeants d’entreprises et d’organisations à but non lucratif, dont le Tony Blair Institute for Global Change qu’il a contribué à fonder.

Il est administrateur et membre de conseils consultatifs de plusieurs entreprises dont Devialet, Coorpacademy, eXplain et ShARE. Il est également président du groupe ICAM (6 000 étudiants, 11 campus en France, en Afrique, en Inde et en Amérique du Sud).

François Bouvard (60 ans), est ingénieur de l’Institut Catholique d’Arts et Métiers (ICAM Lille, 1981), titulaire d’un MBA de Harvard Business School (Boston, 1989) et du certificat d’administrateur de sociétés IFA Sciences Po (Paris, 2013).

Denis Terrien, président de l’IFA, précise à cette occasion : “ Je tiens à saluer le travail structurant accompli par Cécile Helme-Guizon. Sous sa direction opérationnelle, l’IFA a renforcé son double positionnement d’association et d’organisme de formation de référence des administrateurs, avec notamment la création, aux côtés du certificat généraliste d’administrateur de sociétés, de trois nouveaux certificats pour les ETI, les entreprises familiales et les sociétés d’assurance. Je suis heureux d’accueillir François Bouvard dont le parcours professionnel, aussi bien dans le secteur privé que public et les engagements personnels forts vont nous permettre de déployer rapidement notre stratégie au service des administrateurs de tout type d’organisation, du grand groupe à la start-up mais aussi les ETI, entreprises familiales, mutuelles, coopératives, associations et fondations avec une présence accrue dans toute la France ainsi qu’en Europe.”

PhDTalent Career Fair du 18 octobre prochain au CENTQUATRE

Le PhDTalent Career Fair aura lieu le vendredi 18 octobre 2019, au CENTQUATRE à Paris.

8e édition du PhDTalent Career Fair

Dédié à la collaboration entre les entreprises du secteur privé et les PhD – jeunes Docteurs et Doctorants – il accueillera cette année plus de 150 entreprises qui pourront recruter leur expert – parmi les 5000 PhD présents – sur place, en fonction de leur projet d’innovation ou de leur problématique freinant leur transformation. Parallèlement, le concours « pitch de professionnels de l’ABG », permettra aux chercheurs d’exposer leurs travaux aux entreprises.

Et le concours « Pitch & hire your Doctor », permettra quant à lui aux startups de présenter leur activité, afin d’attirer les talents au sein de leur structure. Cette 8e édition, se veut également plus encrée dans les régions au niveau nationale, grâce aux partenariats consolidés avec les universités au sein des territoires. Mais aussi d’ampleur internationale, avec notamment un partenariat fort avec la chine. Soutenu – notamment avec la transformation de l’encadrement du Crédit Impôt Recherche (CIR) – par le ministère de l’Education Nationale et de l’Enseignement Supérieur, la Ministre Frédérique Vidal participera à l’événement.

« Chaque année, nous tâchons de donner une dimension supérieure au PhDTalent Career Fair. En 2019, nous répondons à une demande forte des entreprises en région, d’une collaboration de proximité, avec les universités et laboratoires situés dans leur localité. Par ailleurs, grâce notamment à un partenariat avec Just We – acteur majeur dans les relations commerciales sino-européennes – les doctorants et jeunes docteurs français, pourront saisir des opportunités en Chine ».

Propos de Dounia Belghiti, Présidente de PhDTalent

13e Journées de recherches en sciences sociales (JRSS)

Les 13e Journées de recherches en sciences sociales (JRSS), organisées par SFER-INRA-CIRAD, auront lieu à Bordeaux les 12 et 13 décembre 2019.

Appel à Communication des JRSS

Les 13e journées de recherches en sciences sociales SFER–INRA-CIRAD se dérouleront les jeudi 12 et vendredi 13 décembre 2019 à Bordeaux. Ces journées constituent un important rassemblement de la communauté scientifique francophone en sciences économiques, humaines et sociales, qui travaille dans les domaines de l’agriculture, l’alimentation, l’environnement, les territoires ruraux ou littoraux, la pêche et les forêts.

La société et les acteurs politiques ont des choix cruciaux à faire pour l’avenir dans ces domaines qui touchent à la compétitivité économique, à la sécurité alimentaire, au changement climatique, à la gestion des ressources naturelles, et à l’aménagement du territoire. Notre responsabilité est d’éclairer les décideurs et d’accompagner les acteurs de la société impliqués dans les changements à entreprendre. Pour cela, les débats scientifiques au sein de notre communauté sont nécessaires pour ouvrir des pistes de recherche originales, produire des idées et des solutions innovantes pour demain, aussi bien dans les pays du Nord que dans ceux du Sud.

Toute contribution originale de recherche (économie, gestion, sociologie, science politique, droit, géographie, histoire, anthropologie, etc.) n’ayant fait l’objet d’aucune publication, en français ou en anglais, est bienvenue. Une place particulière sera réservée aux jeunes chercheurs et aux doctorants. 

Modalités de propositions de communication

Seules les propositions de papier intégral, même provisoire, en français ou en anglais déposés sur la plateforme seront examinées.

Date limite de réception des propositions de communication : reportée au 12 septembre 2019 à 18h00

Les soumissions de communication doivent impérativement être déposées sur la plateforme dédiée : https://cmt3.research.microsoft.com/JRSS2019/

La décision du Comité scientifique pour chaque proposition sera notifiée à partir du 18 octobre 2019.

Pour plus de détails sur les journées ou les modalités d’inscription voir le site de la SFER : https://www.sfer.asso.fr/

Principaux thèmes de ces journées

La production agricole, la pêche, l’environnement et la gestion des ressources naturelles

  • Économie de la production, conseil en agriculture, action collective, syndicalisme et organisations des producteurs, évolution des métiers
  • Politiques agricole de la pêche et environnementales, biens publics, services écosystémiques
  • Gestion des ressources naturelles, des risques environnementaux, réchauffement climatique et biodiversité

Les filières agricoles et agroalimentaires et la consommation

  • Économie agro-alimentaire, stratégie des groupes et des coopératives, gouvernance, innovation, compétitivité des filières
  • Organisation des filières, intermédiation, circuits courts et de proximité
  • Évolution des comportements, des pratiques et des consommations alimentaires, labellisation, approvisionnements
  • Sécurité sanitaire et qualités des aliments (sanitaire, nutritionnelle, environnementale, organoleptique, etc.)
  • Systèmes alimentaires mondiaux et politiques alimentaires, nutritionnelles et environnementales

Les espaces ruraux et littoraux et leur développement

  • Action publique territorialisée, performance plurielle et circuits courts et de proximité : performance globale, projets alimentaires de territoires, systèmes alimentaires territoriaux
  • Innovation sociale, économie sociale et solidaire et territoires
  • Démographie rurale, travail agricole, migrations, inégalités et pauvreté en milieu rural
  • Territoires, espaces et proximités : concurrence et conflits d’usages, paysages, multifonctionnalité, gouvernance territoriale, intégration régionale, enjeux fonciers

Les marchés internationaux

  • Évolution des prix mondiaux, sécurité des revenus agricoles, sécurité alimentaire, évolutions des politiques agricoles et alimentaires dans le monde
  • Échanges internationaux, accords commerciaux internationaux
  • Évolution des marchés et internationalisation des entreprises.

Partenariat avec 3 revues

Lors du dépôt de leur contribution, les auteurs pourront indiquer leur souhait de soumettre leur article à l’une des revues partenaire des JRSS :

  • Économie rurale
  • Review of agricultural, food and environmental studies
  • Cahiers agricultures

Leur papier fera alors l’objet, en parallèle du processus de sélection aux JRSS, d’une première relecture anticipée par le comité éditorial de la revue ciblée selon sa procédure habituelle.

Comité scientifique

Président : Damien ROUSSELIERE

Membres : Adeline ALONSO UGAGLIA (BSA), Céline BIGNEBAT (INRA), Christel BOSC (VetAgro Sup), Ivan BRUNEAU (U. Lyon), Nathalie CORADE (BSA), Catherine DEL CONT (U. Nantes), Mathieu DESOLE (ISARA), Sibylle DUCHAINE (ONIRIS), Geoffroy ENJOLRAS (U. Grenoble Alpes), Adélaïde FADHUILE (U. Grenoble Alpes), Carl GAIGNE (INRA), Alexandre GOHIN (INRA), Nathalie HERVE FOURNEREAU (U. Rennes I), Alix LEVAIN (CNRS), Ronan LE VELLY (Montpellier SupAgro), Marianne LEFEBVRE (U. Angers), Pasquale LUBELLO (Montpellier SupAgro), Pascal MARTY (ENS Lyon), Anne MUSSON (ESSCA), Geneviève PIERRE (U. Orléans), Emmanuel RAUFFLET (HEC Montréal), Damien ROUSSELIERE (AGROCAMPUS OUEST), Samira ROUSSELIERE (ONIRIS), Elodie VALETTE (CIRAD).

Comité local d’organisation

Présidente : Nathalie CORADE

Membres : Adeline ALONSO UGAGLIA (BSA), Marie BOUTRY (BSA), Nathalie CORADE (BSA), Bernard DEL’HOMME (BSA), Armelle GOMEZ (BSA), Stéphanie PERES (BSA), Andy SMITH (Sciences Po Bordeaux), Frédéric ZAHM (IRSTEA/INRA)

Augmentation salariale en 2020 : pas beaucoup d’espoir pour les salariés français

Les salariés français pourraient être déçus s’ils s’attendent à une augmentation salariale significative en 2020. C’est en effet ce que révèle la nouvelle enquête 2019-2020 intitulé Salary Budget Planning menée par Willis Towers Watson. Les entreprises françaises prévoiraient de garder des enveloppes d’augmentations salariales en 2020 très comparables à celles distribuées courant 2019 en dépit du contexte de faible inflation, de chômage au plus bas et de marché de l’emploi en tension. Il est important cependant de noter que ce sont les entreprises qui avaient attribué les plus faibles augmentations salariales en 2019 qui prévoient de faire des efforts, avec des enveloppes plus significatives pour l’année à venir.

Selon une étude sur les augmentations salariales réalisée par Willis Towers Watson

Augmentation salariale dans la ligne de 2019

Cette nouvelle édition, qui analyse les augmentations de salaires de 400 entreprises opérant en France, indique que la moitié des entreprises françaises prévoient des taux d’augmentations salariales égales ou supérieures à 2,5% en 2020. Ce taux est très en ligne avec ce qui a effectivement été observé en 2019. L’année 2019 avait vu les trois quarts des entreprises attribuer des augmentations salariales d’au moins 2,0%. Ce chiffre passe à 2,3% en 2020, signe que celles qui étaient en queue de peloton prévoient des efforts pour s’aligner avec la pratique du marché. Par ailleurs, un quart des entreprises prévoit des augmentations salariales d’au moins 2,8% pour 2020.

L’année 2019 avait vu un gain de pouvoir d’achat assez significatif supérieur à un point des salariés français avec des augmentations moyennes de 2,5% et un taux d’inflation de 1,3%. Bien que les entreprises ne prévoient pas des augmentations salariales très supérieures à celles de l’année passée, le taux d’inflation prévu pour 2020 est de 1,5% ce qui signifie que les salariés français bénéficieront en moyenne d’un point de gain de pouvoir d’achat. Cela restera très proche du gain réalisé en 2019

La distribution de ces augmentations par catégorie d’employés, cadres supérieurs, cadres ou non-cadres, est assez homogène et aucune distinction n’est observée au niveau macro. Cependant, on note une attention particulière portée aux collaborateurs les plus performants et investis ainsi qu’aux talents critiques, qui bénéficient de taux d’augmentation plus significatifs que la moyenne.

« Dans un contexte marché de plus en plus tendu, avec un taux de chômage au plus bas depuis début 2009, particulièrement pour les cadres pour lesquels le taux se situent en dessous de la barre des 4%, la majorité des employeurs ne prévoient pas d’augmenter significativement leur masse salariale. Leurs budgets d’augmentations salariales ne seront pas plus importants que ce qu’ils avaient attribué en 2019 » précise Khalil Ait-Mouloud, Responsable de l’Activité Enquêtes de rémunération chez Willis Towers Watson. « Cependant, beaucoup d’entreprises redoubleront d’efforts pour mieux aligner la rémunération de leurs employés avec des compétences critiques pour l’organisation actuelle et future, particulièrement dans le digital, la data, la cyber-sécurité et l’intelligence artificielle, ainsi que des augmentations salariales plus ciblées pour les plus performants. Beaucoup d’employeurs reconnaissent également mettre de plus en plus l’accent sur la différenciation via le bonus de performance ou des primes exceptionnelles ».

n°297-298 – LaRSG.fr

LaRSG.fr

par Philippe Naszályi – Directeur de La RSG

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Philippe Naszalyi LaRSG Stratégies et innovations

Depuis 2005, grâce à Yves Soulabail, notre société d’édition avait mis en place un site que connaissent tous ceux pour qui la recherche et les informations en sciences de gestion veut dire quelque chose dans l’espace académique et des entreprises francophone.

Notre rédaction a décidé en juin de passer une étape et de faire de ce site une publication à part entière aux côtés de la revue papier qui elle, existe depuis 1965, 54 ans.

En France, pour bénéficier du régime de la presse, il faut que la CPPAP, une instance composée à parité de représentants de l’administration de l’État et de professionnels de la presse, reconnaisse au demandeur « la qualité la qualité de service de presse en ligne (SPEL) »[1].

Appuyés sur les conseils de notre Fédération de presse (FNPS) nous avons déposé un dossier et La RSG.fr a été agréé le 4 juillet 2019…

Comme « on n’est jamais si bien servi que par soi-même », selon la formule célèbre de la pièce « Bruis et Palaprat » de Charles-Guillaume Etienne[2], il nous semble important de présenter rapidement LaRSG.fr, car cette reconnaissance ne constitue que les prémisses d’un projet éditorial d’une plus grande envergure et sur lequel désormais nous travaillons. Nous y associerons toutes les bonnes volontés.

LaRSG.fr est née de cette idée de partir d’une revue académique et internationalement reconnue de recherche, pour présenter une information destinée à un public plus diversifié et plus vaste. En effet, on le voit tous les jours « Tout se gère »[3].

C’est cette réalité profonde et ancienne qui a constitué l’idée que, par-delà les limites socio-culturelles et sémantiques, le terme « gestion », concerne bien toutes les actions de l’information dans une société économique développée. On gère certes les entreprises, mais aussi les associations, les administrations, les collectivités territoriales et même l’Etat (et souvent très mal d’ailleurs) … On voit fleurir partout des masters de gestion des activités sportives, des activités culturelles, de la santé …

En en mot, la gestion concerne bien la politique, la société en général. On fait de la gestion comme M. Jourdain faisait de la prose.

LaRSG.fr, est déjà un site qui totalise 2 369 textes en accès gratuit, ainsi que deux années d’articles téléchargeables de la revue, bien entendu payants et sous format PDF, en dehors des éditoriaux de la publication qui sont en accès libre.

LaRSG.fr à la mesure des moyens qui sont les siens souhaite étendre son rôle pour devenir une, voire la passerelle c’est-à-dire ce passage entre un monde de la gestion (enseignement comme entrepreneurial) et des activités dans toutes les domaines : diffuser de manière large dans tous les champs de la société pour informer et distraire, mais aussi pour contribuer à faire prendre en compte des réalités et forger un esprit critique et citoyen sur des problèmes généralement laissés aux spécialistes ou ignorés du plus grand nombre.

Une source d’innovations pour que la pensée francophone de management !

C’est ce vaste chantier qui va occuper la rédaction élargie durant les mois qui viennent. Il fait de notre revue qui est déjà pratiquement la seule à être une publication répondant aux normes et aux exigences de la presse, une source d’innovations pour que la pensée francophone de management ne soit pas enfermée dans les combines de copinages que sont les pseudo classements qui ont paru eux-aussi cet été. On reviendra dans un numéro prochain sur celui de Shanghai.

Depuis des années, ces manœuvres lilliputiennes, « je crée une « association de recherche », qui imprime une revue et je deviens de cette sorte membre d’un comité Théodule qui attribue un classement aux revues » sont la pratique du classement des revues de gestion en France. C’est la magnifique ritournelle enfantine, « je te tiens, tu me tiens par la barbichette ».

Notre revue n’appartient pas à ce petit cénacle de l’entre soi et ne grouillotte donc pas pour s’y faire reconnaître.

Elle avance des arguments sérieux : une triple évaluation des articles, puis s’ils sont acceptés une double relecture pour vérifier toutes les sources bibliographiques. Aucune autre revue n’a ce degré de qualité. Notre revue est reconnue par la Commission paritaire des publications, aucune des autres revues ne l’est. Est-il utile de conclure sur ces classements et leur légitimité ?

Déjà pratiqué par nombre de « comités de sélection », ces pratiques incestueuses ont été dénoncée par nombre d’entre nous sans que la puissance publique qui pourtant sait mettre en place des instances de régulation à la hauteur, la CPPAP que nous citions plus haut en est un exemple, ne s’en émeuvent.

C’est sans doute que dans l’esprit d’une partie de la caste aux affaires, la publication en français n’est pas digne d’intérêt.

Contre cette nouvelle « trahison des clercs », nous prétendons que penser et publier dans la 3e langue la plus parlée au monde, n’est en rien dépassé.

Robert Aron, journaliste et chercheur, disait qu’ « il n’y aura jamais de repos sur la terre pour les hommes de bonne volonté ![4] »

C’est un encouragement pour LaRSG.fr


[1] http://www.cppap.fr/

[2] Bruis et Palaprat, comédie en un acte, Masson Libraire,1807

[3] Philippe Naszalyi, Editorial Direction et gestion des entreprises n°159-160, mai-août 1996.

[4] https://www.ina.fr/video/CPF86655907

Education nationale : « cachez ces spécificités que je ne saurais voir ! »

L’Éducation nationale n’est pas une administration comme les autres dans la mesure où elle exerce une fonction très particulière : elle est chargée de l’instruction publique, c’est-à-dire qu’à travers la mission de transmission des connaissances elle doit contribuer à permettre une égalité des chances entre tous les jeunes Français. Même Napoléon Bonaparte avait compris qu’il était des missions qui devaient donner lieu à des organisations administratives spécifiques et de fait, ne pas être placées sous l’autorité des préfets qui par ailleurs, exercent le rôle de représentant de l’État dans un département. C’est ainsi que l’Armée, la Justice mais aussi l’Éducation relevaient d’une administration spécifique dès l’Empire.

Une grande dame…

La fonction rectorale est une création napoléonienne de 1809 et les pourtours des circonscriptions territoriales appelées académies furent les mêmes que pour les ressorts des Cours d’Appel. Il était alors évident que les militaires, les enseignants et les magistrats devaient être administrés de manière singulière en raison des spécificités inhérentes aux missions qu’ils exercent. Pour l’Éducation, la principale spécificité est bien entendu de nature pédagogique. L’Empereur avait donc pris soin de s’assurer que les recteurs étaient à la fois docteurs (c’est-à-dire titulaires d’un doctorat, le plus haut grade universitaire) et familiers des questions pédagogiques. Force est de constater que l’actuel Ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, semble avoir oublié certains fondamentaux très signifiants pour notre système éducatif alors qu’il est pourtant lui-même docteur, professeur des universités (agrégé des facultés de droit), ancien recteur d’académie et ancien directeur général de l’enseignement scolaire (D.G.E.S.C.O.).

Au cours des derniers mois, plusieurs faits sont très significatifs et laissent à penser que la maxime du Ministre de l’Éducation nationale est devenue : « cachez donc ces spécificités que je ne saurais voir ! ». De quoi s’agit-il ? Il y a au moins trois faits très marquants qui obligent à s’interroger sur son action.

En premier lieu, il a accepté que soient modifiées les règles de nomination des recteurs. Alors que depuis une dizaine d’années déjà, les règles de nomination des recteurs avaient été assouplies et que 20% d’entre eux pouvaient ne pas être des universitaires, un décret daté du 3 octobre 2018 rehausse ce seuil à 40%. Cela a d’ailleurs permis opportunément de nommer à la tête de l’académie de Versailles une camarade de promotion d’Emmanuel Macron. Ceci étant, le plus grave est sans doute ailleurs, car si l’on peut accepter l’idée que certains recteurs aient un profil « non-universitaire », le fait que leur nombre puisse quasiment atteindre la moitié des recteurs en exercice est une modification substantielle de la vision que le ministre a de la fonction de recteur. Cela consiste à faire de plus en plus du recteur un simple responsable administratif et cela revient à considérer que la gestion des questions éducatives ne nécessite pas de connaissance profonde et intime de la chose pédagogique. Je n’arrive pas à me résoudre à une telle vision. D’ailleurs, c’est aussi la raison pour laquelle je continuerai à me battre pour que les directeurs de nos grands organismes de recherche soient titulaires d’un doctorat, non pas par mesure protectionniste ou corporatiste, mais parce que je reste intimement persuadé que cela donne à la fois une meilleure connaissance de ce qui se passe réellement dans l’activité de recherche et que cela assure une meilleure légitimité lorsque l’on suggère des évolutions organisationnelles, ces dernières n’étant alors pas « hors-sol » mais liées à un vécu personnel qui donnent sens à la prise de décision et à l’action.

La deuxième décision qui nie les spécificités de l’Éducation nationale, c’est la volonté de Jean-Michel Blanquer de calquer l’organisation des rectorats sur celle des nouvelles régions XXL issues de la réforme territoriale. Ainsi, là où il y avait trois recteurs de plein exercice à Reims pour la Champagne-Ardenne, à Nancy pour la Lorraine et à Strasbourg pour l’Alsace, il y a désormais un recteur de région académique à Nancy qui chapote les deux autres et surtout qui est le seul responsable du budget opérationnel « soutien », c’est-à-dire celui qui donne aux recteurs les moyens de faire fonctionner leur administration. Désormais les recteurs qui ne sont pas recteurs de régions académiques vont devoir négocier leurs moyens auprès des recteurs de région académique, cela modifie le rôle même des recteurs, on s’éloigne dangereusement du terrain et l’on crée des recteurs à deux vitesses. De toute évidence, à cette échelle, les aspects pédagogiques ne sont plus traités, l’Éducation nationale est devenue un simple poste de dépense là où au contraire, il faut la voir comme un investissement sur l’avenir. D’ailleurs, la fameuse phrase que l’on prête à Abraham Lincoln est plus que jamais d’actualité : « Si vous trouvez que l’éducation coûte cher, essayez donc l’ignorance ».

Enfin, troisième décision très récente, le 24 juillet a été nommé un nouveau directeur général de l’enseignement scolaire au ministère de l’Éducation nationale. D’habitude ce poste est occupé par quelqu’un qui a fait ses preuves comme recteur d’académie et surtout qui est reconnu comme un spécialiste des questions éducatives. Là encore, le nouveau DGESCO* nommé par Jean-Michel Blanquer est un ancien élève de l’E.N.A. qui a un profil de haut fonctionnaire type : il est avant tout un administrateur. Ce n’est évidemment pas une critique de la personne, de tels profils sont très légitimes à la tête de certaines administrations, mais lorsque Jean-Michel Blanquer nomme un tel profil à la tête de la DGESCO il signifie que cette direction est finalement une direction comme une autre. Je conteste vivement une telle vision car elle tend à banaliser la question éducative alors qu’elle est stratégique.

En tout cas, tout cela montre une chose : Jean-Michel Blanquer a perdu le cap, il n’a plus de boussole. Il s’est laissé enfermer dans une vision technocratique de l’Éducation nationale. Quel gâchis pour quelqu’un qui avait pourtant le potentiel et le parcours pour faire de l’Éducation nationale une mission stratégique pour « armer » en connaissances et en compétences les générations futures. Désormais, nous sommes face à l’« ère du vide » où la communication et la vision technocratique l’emportent sur le fond. Quel dommage !

* Directeur général de l’enseignement scolaire (Dgesco), Edouard Geffray, Conseiller d’Etat jusque là Directeur général des ressources humaines de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur et n’étant jamais passé par l’enseignement (NDLR)

Patrick HETZEL
Professeur des Universités en Sciences de Gestion,
Ancien  Directeur général pour l’enseignement supérieur et l’insertion professionnelle au Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche,
Député  du Bas-Rhin

Délais de paiement interentreprises : une amende pour EDF de 1,8 million d’euros

Une sanction de 1,8 million d’euros vient d’être notifiée à l’entreprise publique EDF. Le contrôle effectué en 2017 a révélé que plus de 13 000 factures avaient été payées en retard, soit plus de 10 % des factures réglées par EDF. Cela représente un montant supérieur à 38 millions d’euros de rétention de trésorerie, qui a fait défaut à près de 3 500 fournisseurs d’EDF.

Agnès Pannier-Runacher fait le point

Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances, fait le point sur les contrôles réalisés en 2019 par la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF-DDPP) en matière de lutte contre les retards de paiement inter-entreprises, enjeu majeur pour le bon fonctionnement de l’économie française.

Il n’y a pas que EDF

Depuis le début de l’année 2019, 964 entreprises ont fait l’objet de contrôles et 130 décisions de sanction ont été notifiées aux entreprises contrôlées, représentant un montant total d’amendes s’élevant à 8,3 millions d’euros. 89 procédures de sanction ont également été lancées, représentant un montant potentiel de 11,4 millions d’euros durant cette même période. Cette action traduit la volonté de la DGCCRF, en 2019, de cibler les grandes entreprises, privées comme publiques, dont les pratiques ont un impact financier important notamment sur les PME, ce qui se traduit par des montants d’amende plus élevés.

Le premier semestre 2019 a été notamment marqué par les premières amendes d’un montant supérieur à l’ancien plafond de 375 000 €. Plusieurs amendes d’un montant significatif ont ainsi été prononcées au cours des dernières semaines :

  • 450 000 euros à l’encontre de la société VERALLIA France (verre) ;
  • 375 000 euros à l’encontre de NESTLE PURINA petcare France (aliments pour animaux) ;
  • 360 000 euros à l’encontre de la société OGF SA (services funéraires) ;
  • 310 000 euros à l’encontre de la société GROUPE L’EXPRESS (presse).

Par ailleurs, au-delà de son activité de contrôle, la DGCCRF renforce l’information des professionnels pour prévenir les manquements à la réglementation. En application de la loi du 10 août 2018 pour un État au service d’une société de confiance, les entreprises ont désormais la faculté de demander à la DGCCRF une prise de position formelle sur l’application concrète des règles en matière de computation de certains délais de paiement convenus qu’elles envisagent de mettre en œuvre. Deux secteurs d’activité, particulièrement sensibles sur ces questions, sont concernés : l’industrie automobile et la construction. 

Garante de l’ordre public économique, la DGCCRF s’assure du respect des délais de paiement interentreprises par des contrôles réguliers. Ces contrôles constituent une priorité d’action pour la DGCCRF : les retards de paiement sont en effet susceptibles de provoquer des défaillances d’entreprises en fragilisant leur trésorerie, en particulier pour les PME. Les sanctions font l’objet d’une publication systématique sur le site internet de la DGCCRF : https://www.economie.gouv.fr/dgccrf/sanctions-delais-paiement

Agnès Pannier-Runacher a déclaré : « Les retards de paiement sont particulièrement nocifs pour les entreprises car ils accroissent le risque de défaillances et doivent donc être strictement sanctionnés. A ce titre, le travail mené par la DGCCRF chargée de contrôler les délais de paiement et de sanctionner d’une amende administrative les manquements constatés est essentiel pour le bon fonctionnement de notre économie. Le cadre législatif renforcé (augmentation du plafond de l’amende, cumul des amendes en cas de manquements multiples, etc.) doit désormais permettre une prise de conscience accrue, notamment au sein des grandes entreprises, qu’elles soient publiques ou privées, et se traduire par une amélioration des délais moyens de paiement constatés. »

Vacances estivales : LinkedIn propose de déconnecter

Il faut savoir que cela une étude menée pour LinkedIn, près des deux tiers des professionnels français consultent leur messagerie professionnelle pendant leurs congés. En plein cœur de cette période estivale, le réseau social propose quelques idées pour vivre plus détendu pendant cette période.

LinkedIn
LinkedIn

Sommes-nous dépendants du net pendant les vacances ?

Près des deux tiers des professionnels (65%) reconnaissent* consulter leur messagerie professionnelle pendant leurs congés. Ce chiffre monte à 77% pour les membres de la génération Z (18-23 ans) et 72% pour les millenials (24-38 ans).

Pour 22% des répondants c’est pour ne pas être débordés à leur retour et pour ne pas manquer une opportunité selon 20% d’entre eux.

73% des répondants affirment, par ailleurs, avoir été contactés par un de leurs collègues au moins une fois pendant les vacances. Et 68% disent déjà avoir de leur côté contacté leurs collègues pendant leurs vacances.

Et au retour ?

Quant au retour de vacances, un quart des professionnels se disent plus détendus et 20% d’entre eux se sentent plus motivés.

Voici quelques idées à appliquer avant la fin de vacances…

Prêtez-vous main forte entre collègues. Vos collègues sont là pour vous aider. Si votre entreprise ne prévoit personne pour vous remplacer, pensez à solliciter l’aide d’un collègue et arrangez-vous pour prendre la relève l’un de l’autre durant vos congés respectifs.

Soyez prévoyant. Planifiez vos congés à l’avance et parlez-en dès que possible à votre supérieur hiérarchique. Préparez le terrain suffisamment tôt, et pensez également à placer les échéances et dates clés de vos projets les plus importants avant ou après votre absence. Ne prenez pas le risque de vous retrouver en panique à la veille de votre départ.

Résistez à la tentation d’envoyer des messages pendant vos vacances. Où que vous soyez dans le monde, vous pouvez sûrement accéder à votre messagerie professionnelle d’un simple clic. Aussi, interdisez-vous de la consulter pendant vos congés. Si vous avez bien briefé vos collègues avant de partir, ils sauront quoi faire sur les projets en cours et seront parfaitement habilités à prendre des décisions. En revanche, si vous vous immiscez dans leur travail en envoyant un e-mail, vous risquez de leur compliquer la tâche. Inutile d’aller jusqu’à supprimer votre application Outlook mais pensez à désactiver les notifications pour ne pas être dérangé à chaque nouveau message.

Prenez des micro-congés ! S’il vous est réellement impossible de partir pendant plusieurs semaines cet été, rien ne vous empêche de vous accorder quelques moments de détente et de loisirs. Envisagez plutôt des week-ends prolongés pour profiter de quelques jours de répit.

* Méthodologie : l’enquête a été réalisée en ligne par Censuswide pour le compte de LinkedIn, entre le 20 et le 24 juin 2019. Le panel de répondants se compose de plus de 1 000 professionnels âgés de plus de 18 ans et résidant en France.

Désormais, les doctorant-es soutenant à l’automne n’auront plus à payer de frais d’inscription

L’arrêté du 19 avril 2019 fixant les droits d’inscription dans l’enseignement supérieur contient, outre la très forte augmentation des frais pour les étudiant-es extra-communautaires que la Confédération des jeunes chercheurs (CJC) dénonce toujours, un article précisant que les doctorant-es qui soutiennent entre septembre et décembre n’auront désormais plus à payer de frais d’inscription pour ces quelques mois supplémentaires. La CJC se réjouit de cette amélioration, mais dénonce le principe même du paiement de frais d’inscription par les jeunes chercheur-es doctorant-es.

Non-paiement des frais d’inscriptions pour les doctorant-es soutenant entre le 1er septembre et le 31 décembre

L’arrêté du 19 avril 2019 relatif aux droits d’inscription dans les établissements publics d’enseignement supérieur comporte pour principales nouvelles dispositions des augmentations de frais d’inscription en licence et master pour les étudiant-es étranger-es extra-communautaires, auxquelles la CJC s’est opposée toute l’année et continuera de s’opposer du fait de leur caractère xénophobe et discriminatoire. L’arrêté confirme cependant, comme cela avait été annoncé, que les doctorant-es ne sont pas touché-es par cette augmentation drastique des frais.

Parallèlement, l’article 5 de l’arrêté prévoit que les doctorant-es soutenant leur thèse entre le mois de septembre et le mois de décembre, n’aient pas à s’acquitter une fois de plus de frais d’inscription. Néanmoins, la formulation de l’article n’étant pas claire, il n’est pas précisé si l’inscription administrative de l’année précédente est désormais étendue jusqu’à la fin de l’année civile ou s’il s’agit d’une inscription supplémentaire avec exonération. Cette subtilité changerait beaucoup de choses, puisque dans le cas d’une extension de la dernière année d’inscription administrative jusqu’en décembre, aucune réinscription ne serait demandée aux doctorant-es, et donc aucun acquittement supplémentaire de la contribution de vie étudiante et de campus (CVEC) de 91€. Dans le cas d’une inscription supplémentaire avec exonération des frais, les doctorant-es en fin de doctorat se trouveraient dans la situation absurde d’être exonéré-es de frais d’inscription en doctorat, mais de devoir s’acquitter de la CVEC pour moins de trois mois de présence dans leur établissement.

La CJC demande ainsi au ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation de publier au plus vite une circulaire clarifiant qu’il s’agit bien d’une extension de l’inscription administrative jusqu’en fin d’année civile. Cette clarification permettrait de soulager les doctorant-es d’une partie des effets néfastes de cette taxe créée dans la précipitation, que la CJC avait dénoncée lors de sa création.

Cette mesure intervient dans un contexte où de plus en plus d’universités souhaitaient contraindre les doctorant-es soutenant en fin d’année à payer des frais lors de la rentrée universitaire pour quelques mois voire quelques semaines d’inscription effective. De telles pratiques méprisantes et financièrement coûteuses pour les jeunes chercheur-es achevant leur recherche doctorale ne seront désormais plus possibles.

En finir avec les frais d’inscription pour les doctorant-es

Il ne peut s’agir pour nous que d’un début. Depuis sa création il y a plus de 20 ans, la CJC considère le doctorat comme une expérience professionnelle de recherche , ce qui a été depuis officiellement reconnu dans la loi. Par leur travail, les doctorant-es contribuent à l’effort de recherche de leur université ou établissement de rattachement, et plus largement au rayonnement scientifique de la France. Exiger le paiement de frais d’inscription par le ou la doctorant-e en contrepartie de la réalisation de ce travail, quand bien même il serait accompagné de formations complémentaires et d’un encadrement par un-e chercheur-e confirmé-e et validé par un diplôme, renvoie à une vision anachronique du doctorat comme simples « études de troisième cycle », à laquelle nous souhaitons mettre fin.

En effet, l’activité quotidienne des jeunes chercheur-es inscrit-es en doctorat consiste en l’élaboration de savoirs et de savoir-faire nouveaux par un travail de recherche, là où celle d’un-e étudiant-e consiste en l’acquisition de connaissances établies, elles-mêmes en partie dispensées par les doctorant-es effectuant des enseignements. Continuer à demander le paiement de frais d’inscription aux doctorant-es revient à déconsidérer l’apport de leur travail de recherche ou d’enseignement.

La CJC revendique donc pour l’ensemble des doctorant-es l’acquittement des frais d’inscription par leur employeur au titre de la prise en charge des frais professionnels de formation, comme certains employeurs vertueux le font déjà. En ce qui concerne les doctorant-es effectuant toujours leur doctorat bénévolement, compte tenu de leur situation déjà intolérable, leur établissement d’inscription devrait assurer obligatoirement l’exonération des frais.

  • Arrêté du 19 avril 2019 relatif aux droits d’inscription dans les établissements publics d’enseignement supérieur relevant du ministre chargé de l’enseignement supérieur.
  • CJC, « Victoire pour les jeunes chercheur-es : le gouvernement renonce à discriminer financièrement les doctorant-es étranger-es », 25 février 2019.
  • CJC, « Contre l’augmentation de 150 € des frais d’inscription sans bénéfices pour les doctorant-es », 8 novembre 2017 ; et « Contribution vie étudiante : premier recul du gouvernement mais toujours pas d’exonération ou de compensation financière pour les doctorant-es », 13 décembre 2017.
  • CJC, fiche d’analyse et de recommandations « Statut et rémunération des doctorants », 2010.
  • Article L612-7 du Code de l’éducation.

Quel bilan du prélèvement à la source pour les TPE ?

« La mise en œuvre du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu s’est bien déroulée pour l’ensemble des usagers, à tel point que la majeure partie d’entre eux considère déjà comme un acquis les avancées qu’elle représente », déclarait Gérald Darmanin. Merci Bercy ! Pas d’accroc majeur, une mobilisation sans précédent des agents de la DGFIP, des contribuables largement rassurés.

Le prélèvement à la source encore en question

Six mois après l’entrée en vigueur du prélèvement de l’impôt sur le revenu à la source (PAS), le premier bilan de cette réforme fiscale à haut risque est plutôt rassurant. Pour autant, pour les TPE le tableau est différent.

2 millions de télédéclarations chaque mois !
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Les contribuables réalisent 5 millions d’opérations sur l’interface « Gérer mon prélèvement à la source », dont près de 1,4 millions de modulations du taux. Plus de 2 millions de déclarations DSN et PASRAU sont déposées chaque mois par les collecteurs de retenue à la source (employeurs, caisses de retraites, etc.), contenant près de 90 millions de données de revenus. « Grâce à ce bon fonctionnement, les rentrées fiscales sont conformes aux prévisions », se réjouit le ministre Gérald Darmanin.

Près d’un tiers des TPE ne sont pourtant “pas informées”

Dans les TPE, le bilan est plus nuancé. L’étude réalisée par la FCGA en mars 2019 dévoile des chiffres inédits sur la manière dont les petites entreprises se sont préparées au PAS. Trois mois après l’entrée en vigueur de la mesure, plus de la moitié des dirigeants de TPE questionnés (53,8%) affirmaient avoir été préalablement informés du nouveau dispositif de collecte de l’impôt sur le revenu. Tandis qu’un peu moins de 30% d’entre eux déclaraient ne pas avoir été informés de la mise en œuvre du prélèvement à la source…

Pharmaciens et opticiens en tête

Dans le détail, les professionnels qui affichent le plus haut niveau d’information sur la question sont d’abord ceux qui exercent dans le secteur de la santé (84,2%, pharmaciens et opticiens), de l’automobile (71,1%) et de l’équipement de la personne (67,7%). Les moins informés sont les entrepreneurs de la culture et des loisirs (44,4%).

Les premières sources d’information des petites entreprises sont les cabinets comptables (83,69%) et les organismes de gestion agréés (23,71%).

Difficulté n°1 : le paramétrage du logiciel de paie

Seulement 13,1% des dirigeants de petites entreprises interrogés reconnaissent avoir eu recours à un pré-coefficient au dernier trimestre 2018 pour tester le nouveau dispositif fiscal. Un galop d’essai qui a révélé différents types de difficultés auxquelles se sont heurtés les entrepreneurs. C’est d’abord le reparamétrage du logiciel de paie qui a posé problème (5,08%), avant l’explication des nouvelles règles aux salariés (4,35%) et l’opération de transmission des données ou du règlement à l’administration (4,21%).

Faible recours à l’externalisation

La question de la mise en place opérationnelle du nouveau dispositif de collecte de l’impôt des salariés préoccupe à l’évidence les dirigeants de TPE. Au moment où nous les interrogions sur ce point, plus des deux tiers d’entre eux (67,5%) n’avaient aucune idée précise de la manière dont ils allaient procéder. Et moins d’un sur cinq (18,1%) prévoyait de confier cette mission à un prestataire externe tandis qu’une proportion plus faible (14,5%) envisageait de gérer cette transition en interne.

Le succès du TESE

Dans les faits, un grand nombre de petites structures non équipées d’un logiciel de paie ou sans expert-comptable ont eu recours au Titre emploi service entreprise (TESE) pour s’adapter à la nouvelle donne fiscale. Directement géré par l’Urssaf, ce dispositif facultatif et gratuit est destiné à simplifier les formalités sociales liées à l’emploi des salariés. De janvier à mai 2019, 140 000 bulletins de salaires ont été émis via ce service en ligne.

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