À l’aube du second tour de l’élection présidentielle, l’Ordre des experts-comptables a souhaité rappeler les 100 propositions portées depuis de nombreux mois sur un enjeu crucial pour notre pays : le pouvoir d’achat.
“Nous sommes au cœur de l’économie et au cœur de la société, nous sommes des chefs d’entreprise au service des chefs d’entreprise : nous sommes légitimes pour proposer et orienter nos dirigeants.”
Selon l’Ordre des experts-comptables
L’Ordre des experts-comptables proposent aux candidats à la présidentielle 2022
L’Ordre des experts-comptables propose de :
Supprimer les cotisations sociales (hors retraite) des salaires et transférer le financement de la protection sociale par une hausse de la TVA et une micro-taxe sur les mouvements financiers ;
Augmenter le pouvoir d’achat en exonérant de cotisations sociales (salariales et patronales) et d’impôts les heures supplémentaires et complémentaires. Cette mesure favoriserait à la fois le pouvoir d’achat des salariés et la capacité des entrepreneurs à assurer leur production malgré les difficultés de recrutement ;
Pérenniser la prime PEPA version 2021 exonérée de cotisations sociales et d’IR (intéressement simplifié pour les petites entreprises jusqu’à 50 salariés) ;
Autoriser les déblocages exceptionnels de l’épargne salariale, sans conditions d’utilisation ;
Exonérer les dons d’argent pour l’acquisition d’un bien immobilier (achat, construction, investissement locatif…) ;
Augmenter le montant des donations exonérées et réduire la durée des abattements. Par exemple : 150 000 euros tous les 12 ans (donation en nue-propriété) ou 300 000 euros tous les 6 ans (donation en pleine propriété).
« Être acteurs plutôt que spectateurs, proposer plutôt que protester, construire plutôt que dénigrer… Fiers d’être experts-comptables ! » disent-ils.
Les salariés français pourraient être déçus s’ils s’attendent à une augmentation salariale significative en 2020. C’est en effet ce que révèle la nouvelle enquête 2019-2020 intitulé Salary Budget Planning menée par Willis Towers Watson. Les entreprises françaises prévoiraient de garder des enveloppes d’augmentations salariales en 2020 très comparables à celles distribuées courant 2019 en dépit du contexte de faible inflation, de chômage au plus bas et de marché de l’emploi en tension. Il est important cependant de noter que ce sont les entreprises qui avaient attribué les plus faibles augmentations salariales en 2019 qui prévoient de faire des efforts, avec des enveloppes plus significatives pour l’année à venir.
Augmentation salariale dans la ligne de 2019
Cette nouvelle édition, qui analyse les augmentations de salaires de 400 entreprises opérant en France, indique que la moitié des entreprises françaises prévoient des taux d’augmentations salariales égales ou supérieures à 2,5% en 2020. Ce taux est très en ligne avec ce qui a effectivement été observé en 2019. L’année 2019 avait vu les trois quarts des entreprises attribuer des augmentations salariales d’au moins 2,0%. Ce chiffre passe à 2,3% en 2020, signe que celles qui étaient en queue de peloton prévoient des efforts pour s’aligner avec la pratique du marché. Par ailleurs, un quart des entreprises prévoit des augmentations salariales d’au moins 2,8% pour 2020.
L’année 2019 avait vu un gain de pouvoir d’achat assez significatif
supérieur à un point des salariés français avec des augmentations moyennes de
2,5% et un taux d’inflation de 1,3%. Bien que les entreprises ne prévoient pas
des augmentations salariales très supérieures à celles de l’année passée, le
taux d’inflation prévu pour 2020 est de 1,5% ce qui signifie que les salariés
français bénéficieront en moyenne d’un point de gain de pouvoir d’achat. Cela
restera très proche du gain réalisé en 2019
La distribution de ces augmentations par catégorie d’employés, cadres
supérieurs, cadres ou non-cadres, est assez homogène et aucune distinction
n’est observée au niveau macro. Cependant, on note une attention particulière
portée aux collaborateurs les plus performants et investis ainsi qu’aux talents
critiques, qui bénéficient de taux d’augmentation plus significatifs que la
moyenne.
« Dans un contexte marché de plus en plus tendu, avec un taux de chômage au plus bas depuis début 2009, particulièrement pour les cadres pour lesquels le taux se situent en dessous de la barre des 4%, la majorité des employeurs ne prévoient pas d’augmenter significativement leur masse salariale. Leurs budgets d’augmentations salariales ne seront pas plus importants que ce qu’ils avaient attribué en 2019 » précise Khalil Ait-Mouloud, Responsable de l’Activité Enquêtes de rémunération chez Willis Towers Watson. « Cependant, beaucoup d’entreprises redoubleront d’efforts pour mieux aligner la rémunération de leurs employés avec des compétences critiques pour l’organisation actuelle et future, particulièrement dans le digital, la data, la cyber-sécurité et l’intelligence artificielle, ainsi que des augmentations salariales plus ciblées pour les plus performants. Beaucoup d’employeurs reconnaissent également mettre de plus en plus l’accent sur la différenciation via le bonus de performance ou des primes exceptionnelles ».
Gras Savoye Willis Towers Watson publie son panorama mondial des rémunérations en 2018, le « Global 50 Remuneration Planning Report 2018 ». Le rapport détaille les conditions d’emploi et les pratiques salariales à l’œuvre dans 60 pays et pour 50 postes définis, tout en tenant compte du contexte socio-économique. En France, les réformes pour fluidifier le marché de l’emploi permettent au pays d’être l’un des pays d’Europe de l’Ouest les plus animés en la matière ; malgré tout, le salaire moyen et le pouvoir d’achat des Français placent le pays tout juste dans la moyenne européenne.
Des salaires et un pouvoir d’achat dans la moyenne européenne
Sur les vingt-et-un pays européens décrits dans le rapport de Willis Towers Watson, la France se place dans la moyenne, à la fois concernant le salaire moyen et le pouvoir d’achat, soit à la 12e place du classement. Le salaire moyen s’établit en effet à 34 486 euros, juste avant le Royaume-Uni (30 131 euros) mais derrière l’Irlande (35 722 euros). Quant au pouvoir d’achat, il représente 27 236 euros pour les salariés français : entre l’Espagne (25 135 euros) et la Suède (27 292 euros). Les pays d’Europe bénéficiant du meilleur salaire moyen sont, dans l’ordre : la Suisse, le Luxembourg et le Danemark. En termes de pouvoir d’achat, les pays les mieux placés sont toujours la Suisse et le Luxembourg, l’Allemagne se positionnant en troisième position.
Concernant les fonctions managériales, la situation est sensiblement la même concernant les salaires puisque l’Hexagone se place à la 11e place du classement. Les managers français touchent en moyenne 77 254 euros, entre les Finlandais (72 373 euros) et les Britanniques (79 701 euros). En revanche, la situation est meilleure concernant leur pouvoir d’achat : il s’établit en France à 55 477 euros pour les managers, soit à la 7e place du classement, juste avant l’Espagne (54 518 euros) et juste après le Royaume-Uni (57 832 euros).
Des spécificités françaises depuis 2018 impactant le marché de l’emploi
Le rapport de Willis Towers Watson souligne cependant des disparités entre les vingt-et-un pays européens analysés.
« Le contexte est très diversifié d’un pays à l’autre, notamment entre pays d’Europe de l’Ouest. Chaque pays présente une culture très singulière, notamment dans les politiques salariales et celles liées à la protection de l’emploi ».
Propos de Ludovic Wolff, responsable de l’activité rémunération chez Willis Towers Watson
Depuis 2018 et la série de réformes engagées par le Gouvernement d’Emmanuel
Macron sur le marché de l’emploi, la France s’ouvre quant à elle à de grandes
perspectives de changement, contrairement à la plupart de ses voisins
européens. L’entrée en vigueur de la réforme du code du travail, celle
concernant la réglementation sur l’égalité femmes/hommes en entreprise, mais
aussi le vote de la loi Pacte et la réforme de l’épargne retraite à venir
concourent à la flexibilisation du marché de l’emploi en France devenant, de
fait, un pays plus attirant pour les entrepreneurs français et investisseurs
étrangers.
Ludovic Wolff souligne : « Dans un environnement français complexe en raison de la multiplication des dispositifs (intéressement, participation, abondement, PERCO, article 83, etc), on recherche désormais plus de flexibilité. Si on enlève de la rigidité, on développe du même coup de l’employabilité. » Et conclut : « Reste à offrir aux collaborateurs un certain
nombre de choix concernant leur vie professionnelle et en particulier
l’individualisation des rémunérations qui permettra d’améliorer sensiblement
l’attractivité de la France. »
À propos du Global 50 Remuneration Planning Report 2018
Le Global 50 Remuneration Planning Report 2018 de Willis Towers Watson
Global est conçu pour les multinationales qui ont besoin d’informations fiables
et cohérentes sur la rémunération, les avantages et le contexte économique
actuel. Il contient les dernières informations sur les salaires de 50 postes
dans 60 pays du monde.
Christine LAGARDE, ministre de l’Economie, des Finances et de l’Emploi, Hervé NOVELLI, secrétaire d’Etat chargé des Entreprises et du Commerce
extérieur, et Luc CHATEL, secrétaire d’Etat chargé de la Consommation et du Tourisme ont installé aujourd’hui un groupe de travail sur les mécanismes de réductions de prix. En effet, au-delà des
périodes de soldes qui, en France, ont lieu deux fois par an, il existe d’autres mécanismes de réduction de prix, qu’ils découlent d’initiatives commerciales ponctuelles (promotions, ventes
privées, démarques…) ou de canaux de ventes spécifiques (e-commerce, hard discount, low-cost, magasins d’usine…). La formation de ce groupe de réflexion avait été annoncée par les Ministres le 9
janvier dernier.
Ce groupe de travail est co-présidé par Valérie Expert, journaliste à LCI, et Philippe MOATI, Professeur d’économie à l’Université Paris-Diderot et
Directeur de recherche au CREDOC (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie). Il comprend 4 représentants des consommateurs, 4 représentants du monde du commerce et
6 personnalités qualifiées. Il est chargé de réfléchir à l’amélioration et à la clarification des mécanismes de réduction de prix, afin d’aboutir à plus de transparence et plus de pouvoir d’achat
pour les consommateurs, et plus de volume d’affaires pour les commerçants.
Le groupe remettra ses propositions aux Ministres le29 février prochain. Dans un
esprit de simplification du droit existant, elles pourront relever de l’initiative privée comme de l’initiative publique.Le résultat de ces
travaux a vocation à être inséré dans les travaux législatifs de la loi de modernisation de l’économie.
La Loi de Modernisation de l’Economie (LME) qui vient d’être votée, vise à favoriser la croissance et le pouvoir
d’achat et marque ainsi une étape importante en rapprochant le cadre du commerce français du droit commun européen.
Les entreprises du Commerce et de la Distribution avaient milité pour sortir du système absurde de la loi Galland,
qui a complexifié les relations commerciales pendant plus de 10 ans. La nouvelle réglementation va permettre de réintroduire plus de souplesse et plus de transparence. Les commerçants vont
pouvoir faire leur métier : négocier les tarifs avec les industriels au bénéfice des clients.
Concernant le volet urbanisme commercial, la FCD regrette que le Gouvernement ne soit pas allé au bout de la réforme
de la loi Royer Raffarin. La loi ne libéralise pas le fonctionnement des commissions départementales, elle reste dans l’économie administrée. Le renforcement des astreintes prises en matière de
contrôle des pratiques anticoncurrentielles et la saisie par le Maire des commissions départementales, vont renforcer les contraintes et vont donc alourdir le système.
Ces dispositifs représentent un frein pour l’investissement et pour la croissance.
Pour Jérôme Bédier, Président de la FCD : « il est essentiel, comme l’a annoncé officiellement le Gouvernement,
qu’une véritable réforme de l’urbanisme commercial puisse être mise en œuvre dans les six mois qui viennent ».
Par ailleurs, les acteurs de la distribution mettent en garde le Gouvernement sur certaines mesures adoptées qui, en
renchérissant les coûts, sont contradictoires avec l’objectif général de la loi, en particulier, le nouveau dispositif sur les délais de paiement et l’augmentation de la taxe sur les m² (TACA)
qui représente une charge très importante pour les distributeurs.
Dans une conjoncture économique difficile, la LME peut contribuer à rétablir la confiance : il faut garder le cap de
la croissance et du pouvoir d’achat.
Message de
laFCD
(Fédération représentant les entreprises du commerce à prédominance alimentaire).
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