n°297-298 – LaRSG.fr

LaRSG.fr

par Philippe Naszályi – Directeur de La RSG

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Philippe Naszalyi LaRSG Stratégies et innovations

Depuis 2005, grâce à Yves Soulabail, notre société d’édition avait mis en place un site que connaissent tous ceux pour qui la recherche et les informations en sciences de gestion veut dire quelque chose dans l’espace académique et des entreprises francophone.

Notre rédaction a décidé en juin de passer une étape et de faire de ce site une publication à part entière aux côtés de la revue papier qui elle, existe depuis 1965, 54 ans.

En France, pour bénéficier du régime de la presse, il faut que la CPPAP, une instance composée à parité de représentants de l’administration de l’État et de professionnels de la presse, reconnaisse au demandeur « la qualité la qualité de service de presse en ligne (SPEL) »[1].

Appuyés sur les conseils de notre Fédération de presse (FNPS) nous avons déposé un dossier et La RSG.fr a été agréé le 4 juillet 2019…

Comme « on n’est jamais si bien servi que par soi-même », selon la formule célèbre de la pièce « Bruis et Palaprat » de Charles-Guillaume Etienne[2], il nous semble important de présenter rapidement LaRSG.fr, car cette reconnaissance ne constitue que les prémisses d’un projet éditorial d’une plus grande envergure et sur lequel désormais nous travaillons. Nous y associerons toutes les bonnes volontés.

LaRSG.fr est née de cette idée de partir d’une revue académique et internationalement reconnue de recherche, pour présenter une information destinée à un public plus diversifié et plus vaste. En effet, on le voit tous les jours « Tout se gère »[3].

C’est cette réalité profonde et ancienne qui a constitué l’idée que, par-delà les limites socio-culturelles et sémantiques, le terme « gestion », concerne bien toutes les actions de l’information dans une société économique développée. On gère certes les entreprises, mais aussi les associations, les administrations, les collectivités territoriales et même l’Etat (et souvent très mal d’ailleurs) … On voit fleurir partout des masters de gestion des activités sportives, des activités culturelles, de la santé …

En en mot, la gestion concerne bien la politique, la société en général. On fait de la gestion comme M. Jourdain faisait de la prose.

LaRSG.fr, est déjà un site qui totalise 2 369 textes en accès gratuit, ainsi que deux années d’articles téléchargeables de la revue, bien entendu payants et sous format PDF, en dehors des éditoriaux de la publication qui sont en accès libre.

LaRSG.fr à la mesure des moyens qui sont les siens souhaite étendre son rôle pour devenir une, voire la passerelle c’est-à-dire ce passage entre un monde de la gestion (enseignement comme entrepreneurial) et des activités dans toutes les domaines : diffuser de manière large dans tous les champs de la société pour informer et distraire, mais aussi pour contribuer à faire prendre en compte des réalités et forger un esprit critique et citoyen sur des problèmes généralement laissés aux spécialistes ou ignorés du plus grand nombre.

Une source d’innovations pour que la pensée francophone de management !

C’est ce vaste chantier qui va occuper la rédaction élargie durant les mois qui viennent. Il fait de notre revue qui est déjà pratiquement la seule à être une publication répondant aux normes et aux exigences de la presse, une source d’innovations pour que la pensée francophone de management ne soit pas enfermée dans les combines de copinages que sont les pseudo classements qui ont paru eux-aussi cet été. On reviendra dans un numéro prochain sur celui de Shanghai.

Depuis des années, ces manœuvres lilliputiennes, « je crée une « association de recherche », qui imprime une revue et je deviens de cette sorte membre d’un comité Théodule qui attribue un classement aux revues » sont la pratique du classement des revues de gestion en France. C’est la magnifique ritournelle enfantine, « je te tiens, tu me tiens par la barbichette ».

Notre revue n’appartient pas à ce petit cénacle de l’entre soi et ne grouillotte donc pas pour s’y faire reconnaître.

Elle avance des arguments sérieux : une triple évaluation des articles, puis s’ils sont acceptés une double relecture pour vérifier toutes les sources bibliographiques. Aucune autre revue n’a ce degré de qualité. Notre revue est reconnue par la Commission paritaire des publications, aucune des autres revues ne l’est. Est-il utile de conclure sur ces classements et leur légitimité ?

Déjà pratiqué par nombre de « comités de sélection », ces pratiques incestueuses ont été dénoncée par nombre d’entre nous sans que la puissance publique qui pourtant sait mettre en place des instances de régulation à la hauteur, la CPPAP que nous citions plus haut en est un exemple, ne s’en émeuvent.

C’est sans doute que dans l’esprit d’une partie de la caste aux affaires, la publication en français n’est pas digne d’intérêt.

Contre cette nouvelle « trahison des clercs », nous prétendons que penser et publier dans la 3e langue la plus parlée au monde, n’est en rien dépassé.

Robert Aron, journaliste et chercheur, disait qu’ « il n’y aura jamais de repos sur la terre pour les hommes de bonne volonté ![4] »

C’est un encouragement pour LaRSG.fr


[1] http://www.cppap.fr/

[2] Bruis et Palaprat, comédie en un acte, Masson Libraire,1807

[3] Philippe Naszalyi, Editorial Direction et gestion des entreprises n°159-160, mai-août 1996.

[4] https://www.ina.fr/video/CPF86655907

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