n°314 –  Les caprices téméraires de la volonté, sans le conseil du raisonnement[1]

Philippe Naszalyi LaRSG Stratégies et innovations

Les périodes de crise ou d’incertitudes sont toujours propices aux craintes les plus folles en matière de déformation de l’information. « La Grande peur », du complot aristocratique, des « brigants » voire des « Anglois », de juillet 1789, à la suite de la prise de la Bastille, fait s’effondrer le système social de l’Ancien Régime en moins de trois semaines. Elle aboutit à cette nuit mémorable du 4 août, où Clergé et Noblesse viennent renoncer en une surenchère romantique, à tous les privilèges possibles y compris ceux des autres, les provinces, les villes, les métiers… C’est la base du principe de l’égalité en droit que portent haut les Français dans toute l’Europe grâce aux guerres que mènent la Première République puis le Consul et l’Empereur, si décrié depuis par une poignée d’imbéciles patentés, qui constituent la « médiocratie[2] » !

par Philippe Naszályi – Directeur de La RSG

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Il n’est pas indifférent de rappeler à nos lecteurs que le député du Tiers-État, Pierre-Samuel Dupont de Nemours, dont la famille va faire souche et quelle souche industrielle aux États- Unis, propose d’abord des mesures coercitives contre ces paysans qui brûlent les « terriers » et parfois les châteaux ! Puis, dans l’emballement de cette nuit où tout l’ordre social semble vaciller, il suggère de supprimer les « droits vexatoires[3] » pour préserver la propriété ! Qu’on se rassure, quelques jours plus tard, le 26 août, le droit de propriété figure bien en bonne place comme un droit inaliénable[4]. Le clergé seul, se verra en fait, et plusieurs fois dans l’histoire, privé de ce droit ! Voltaire ou Diderot comme on le voit plus loin, ont influencés les esprits de ces constituants des Lumières !

Nul de nos jours, ne remet en cause cette abolition des droits féodaux, qu’à la pointe des baïonnettes, jusqu’à Moscou, les Français ont imposé à l’Europe. La méthode, vue d’un salon germanopratin ou d’un studio de télévision, est sans doute, très, voire trop « radicale » ! « Radical », voilà bien tant de belles âmes pour ce qui n’aurait même pas choqué une rosière, il y a 50 ans ! La période qui voit s’accroître les pires inégalités, est prude en matière d’expression politique et sociale ! Et pourtant si l’on s’émeut beaucoup de nos jours pour tout, voire son contraire, le sort des plus de 500 sans-abris (621 morts en 2021)[5] qui meurent de froid et de faim dans Paris chaque année, n’intéresse pas, le summum du « prêt à bien penser » qu’est l’émission de TMC, « Quotidien[6] ». C’est elle, la plus vue à cette tranche d’horaire, qui nous abreuve chaque soir tout particulièrement des « riches heures » mais aussi des larmes, – c’est important les larmes –, de quidams américains, présentés comme des stars. Il faut bien conforter la caste des bien-pensants repus au conformisme du colonisateur étatsunien !

Il est vrai que c’est feu le patron de ce grand groupe télévisuel, TF1, propriétaire de TMC qui déclarait sans ambages : « ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible » et justifiant par avance « Quotidien », Patrick Le Lay (1942-2020) poursuivait : « Rien n’est plus difficile que d’obtenir cette disponibilité. C’est là que se trouve le changement permanent. Il faut chercher en permanence les programmes qui marchent, suivre les modes, surfer sur les tendances, dans un contexte où l’information s’accélère, se multiplie et se banalise[7]. »

Manipulation, matraquage, publicité, diffusion de « fake news », propagande, sont de tout temps. Évidemment les progrès des technologies de l’information font craindre, avec les neurosciences que l’on fasse des pas de géants dans le « viol de foules ». L’ouvrage[8] du microbiologiste russe Serge Tchakhotine (1883-1973), l’un des pères de la « psychologie des masses » dans la lignée de Gustave Lebon distingue bien une bonne propagande, « saine », celle des démocraties et une, « nocive », celles des dictatures fascistes, nazies ou communistes aux variantes bolcheviques qui deviendront soviétiques, chinoises, vietnamiennes, éthiopiennes ou cambodgiennes pour se limiter à quelques-unes dans la longue liste des plus sanglantes !

Mais enfin, n’existe-t-il pas aussi de la propagande ou de la désinformation dans nos démocraties ?

Si l’on se reporte au passé, où classer les manipulations du grand Voltaire, l’un des inspirateurs des Lumières ? Pour détruire l’influence de l’Église qu’il abhorre, il invente, dans son Dictionnaire philosophique (1764), le mythe du dogme religieux de la « terre plate[9] ». Dans le même ordre d’idée où classer également l’invention, par son comparse Diderot, d’un pseudo « martyr de la terre ronde » en la personne de Galilée ?

Si l’Inquisition d’Urbain VIII a bien condamné Galilée, ce n’est évidemment pas à propos de la rotondité de la terre admise par tout le monde depuis plus de 2500 ans comme deux remarquables historiennes ont eu le courage de le démontrer dans une enquête passionnante à lire, parue en octobre 2021[10].

Mais ces deux « fake news » ont tellement prospéré au xixe siècle avec les différents anticléricalismes et, il faut le dire, quelques Pontifes romains peu ouverts, puis au xxe siècle des dictatures athées, que presque personne ne remet en cause ces faussetés historiques inventées au xviiie siècle. Même le saint Pape Jean-Paul II, de la même patrie pourtant que Copernic, a dû, avant le deuxième millénaire, reconnaître une culpabilité de l’Église dans une affaire où la faute n’est certainement pas là où les masses, et même, nombre de ceux qui pensent savoir, la croit.

Les idées fausses ont bien la vie dure, la Renaissance, terme que l’on voit reparaître récemment, a inventé la « légende noire » d’un Moyen-Âge, obscurantiste et superstitieux. Pas plus le talent d’une Régine Pernoud[11] et avec elle, celui de nombreux et brillants médiévistes n’a pu éradiquer la fausseté des idées propagée par les hommes de la Renaissance dont il faut donc toujours se méfier !

Même en ce xixe siècle scientiste, Vrain-Lucas[12] peut vendre au grand mathématicien Chasle, notamment deux fausses lettres de Pascal indiquant que ce dernier a découvert la « loi de la gravité universelle » avant Newton. L’auteur du célèbre théorème fut défendu par l’Académie française, heureuse comme ses commensaux de l’Académie des Sciences de cette découverte nationale avant les Anglais !

Que dire encore des affabulations d’un Secrétaire d’État étasunien, Colin Powell, au sein même du Conseil de Sécurité des Nations Unies, le 5 févier 2003 ? Et pourtant, l’homme présentait tous les critères de l’honorabilité par sa brillante carrière militaire comme par son appartenance aux minorités ethniques de ce pays. Une nation qui ne se remet toujours pas de l’esclavage et de la ségrégation raciale quelle continue de vivre et qu’elle exporte comme tous ses malaises depuis un siècle, à une partie de ce que l’on a peine à appeler notre « intelligentsia », tellement déculturée qu’elle en accepte cette colonisation intellectuelle !

Et pourtant, certaines fausses informations produisent d’heureux effets comme on l’a vu plus haut, avec l’abolition des privilèges en 1789 ! Voilà bien toute la difficulté du sujet, surtout dans une société où l’émotionnel a remplacé à peu près partout la connaissance et la logique !

À quels experts alors se fier ?

Faut-il suivre le pessimisme du philosophe québécois Alain Deneault qui pense que « l’expertise consiste de plus en plus souvent à vendre son cerveau à des acteurs qui en tirent profit[13] » ?

Les idées reçues, c’est-à-dire « les caprices téméraires de la volonté » comme le dit si bien Pascal, fonctionnent « sans le conseil du raisonnement » dans nos démocraties aussi, et je dirais de plus en plus !

Il y a donc bien lieu que, dans le domaine qui est le leur, les sciences de gestion essaient d’appréhender la connaissance des caractéristiques des réponses des êtres humains aux stimuli cognitifs et émotionnels qu’ils reçoivent. On pourrait imaginer de prime abord que seul le marketing répond à cette question.

C’est effectivement l’objet du second dossier de ce deuxième numéro de 2022, composé de quatre articles : « consommation, consommateurs et utilité sociale » ! Comme dans le numéro précédent, notre champ d’application est le monde.

Trois auteurs français et québécois dont nous tenons à saluer la mémoire de l’un d’entre eux, le Professeur Gabriel Mircea Chirita, qui nous a quitté, ouvrent une idée quasi neuronale avec la molécule du métabesoin qui devrait permettre aux entrepreneurs de mieux répondre aux besoins complexes des consommateurs (page 51) ! La performance des services financiers au Burkina Faso (page 63), l’identité, les valeurs et la transmission chez les propriétaires de marques allemandes Volkswagen et Porsche (page 71) et les dépenses vertes dans les PME camerounaises qui suit l’article du précédent numéro[14] (page 81) apportent des éléments d’analyse complémentaires.

Mais le marketing n’est pas loin de là, le domaine de réflexion de notre thème. Nous l’avons rappelé les nouvelles technologies sont souvent vues comme un accroissement des moyens de manipulation. En cette période électorale en France comme en Slovénie notamment, il n’est pas inutile d’offrir une réflexion sur la possibilité que présente Internet pour lutter contre l’opacité des organisations publiques (page 11). La mise en œuvre de l’orientation du marché par l’orientation des technologies de l’information appliquées cette fois aux PME manufacturières françaises et québécoises (page 21) et la qualité du service perçue de la part d’une plateforme virtuelle d’apprentissage sur les réactions des apprenants (page 41) sont les deux approches additionnelles de ce chapitre consacré à « l’information au service des organisations ».

Alors le cerveau est-il cette part « offerte à Coca-Cola » ou « aux besoins des entreprises » comme aime à le répéter le recteur de l’Université de Montréal, Guy Breton[15], voilà bien une question majeure philosophique, politique, anthropologique… et cela concerne bien les sciences de gestion.

Le cerveau est bien un enjeu ! Le Centre pour la recherche et l’innovation dans l’enseignement (CERI), de l’OCDE intitulé « Sciences de l’apprentissage et recherche sur le cerveau » a été lancé en 1999. Le but premier de ce projet novateur était d’encourager la collaboration entre, d’une part, sciences de l’apprentissage et recherche sur le cerveau, et, de l’autre, chercheurs et décideurs politiques[16].

Comme toujours, appuyé sur les faits, les études de cas, nous espérons avoir sélectionné un ensemble de contributions qui, par petites touches, apportent modestement quelques éléments de réponse de la science de gestion.


1. Pascal, Pensées, éditions Didiot, 1896.djvu/329.

2. Alain Deneault, La médiocratie. Montréal, Lux, 2015, 221 pages.

3. Jean-Pierre Hirsch, La nuit du 4 août, Paris, Folio histoire, 1978, 432 pages.

4. Article 2 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen du 26 août 1789.

5. http://www.mortsdelarue.org/spip.php?article14.

6. Quotidien, émission de télévision française d’information et de divertissement quotidienne diffusée en première partie de soirée depuis le 12 septembre 2016 par TMC, chaîne du Groupe TF1.

7. Patrick Le Lay, in Les Dirigeants face au changement, baromètre 2004, Éditions du Huitième Jour, 120 pages.

8. Le Viol des foules par la propagande politique, Paris, Gallimard, 1939, 270 pages.

9. Page 272.

10. Violaine Giacomotto-Charra, Sylvie Nony, La Terre plate. Généalogie d’une idée fausse, Paris, Les Belles Lettres éditions, 2021, 280 pages.

11. Régine Pernoud, Pour en finir avec le Moyen Âge, Paris, Le Seuil, 1977, 162 pages.

12. Gérard Coulon, Signé Vrain Lucas ! : La véritable histoire d’un incroyable faussaire, Arles, Éditions Errance, coll. « Le cabinet du naturaliste », 4 février 2015,

191 pages.

13. https://luxediteur.com/pourquoi-les-mediocres-ont-pris-le-pouvoir/, 5 septembre 2019.

14. Pascal Bello, Jules Roger Feudjo, « Les dépenses vertes : quelle lecture pour les dirigeants des petites et moyennes entreprises camerounaises ? », La Revue des Sciences de Gestion, n° 313, janvier-février 2022, p. 77-90.

15. Guy Breton – Recteur de l’Université de Montréal, « Alors tant mieux si la formation qu’on leur offre peut lancer leur carrière ! En cela, je réitère que les cerveaux doivent répondre aux besoins des entreprises » https://www.ledevoir.com/opinion/idees/336258/la-replique-developpement-universitaire-a-propos-des-cerveauxet-des-entreprises.

16. Comprendre le cerveau : naissance d’une science de l’apprentissage, OCDE 2007 http://www.vaucluse.gouv.fr/IMG/pdf/Comprendre_le_cerveau_cle6fb68c.pdf.

n°313 –  Publier pour servir à quelque chose !

Philippe Naszalyi LaRSG Stratégies et innovations

Choisir de publier tel ou tel article est une tâche que tout directeur de revue, tout rédacteur en chef, tout comité d’orientation ou de rédaction ne peut regarder qu’avec gravité.

Bien entendu dans la presse d’information politique et générale que favorisent financièrement les politiques publiques parce que l’on parle des hommes et femmes politiques et qu’ils y ont leur bobine, le choix engage moins la réflexion, pardon de ce propos quasi séditieux, puisque chaque jour ou chaque semaine, une information en chasse une autre et ainsi de suite !

par Philippe Naszályi – Directeur de La RSG

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La concentration en très peu de mains de propriétaires financiers, des principaux organes de presse, ne favorise pas non plus ni le débat d’idées ni la diversité et l’ennui naît bien de l’uniformité et du prêt à penser qu’on tente de nous faire ingurgiter comme on gave des oies ou des canards !

La plupart des revues académiques, disons pratiquement toutes, ne répondent à aucun des critères qu’on demande à la presse : régularité, public, intérêt général… et dans notre domaine des sciences de gestion, des comités Théodule se sont arrogés un droit au classement. La productivité académique est désormais régulièrement évaluée à partir de ratios dont la capacité à évaluer réellement la « valeur » de son objet n’est pas plus performante que l’indice Dow Jones ou le CAC 40 à un moment donné[1].

Aucun de ces comités n’a la moindre idée de ce que sont les obligations de la presse, mais qu’à cela ne tienne, ils se jugent compétents. Ils le sont d’autant plus que certains de ces juges, et parfois non des moindres, appartiennent ou ont appartenu aux rédactions des revues qu’ils vont classer. Ethique est un mot d’origine grecque et comme souvent ils ne jargonnent qu’en sabir anglo-américain, ils ne savent pas ce que cela signifie !

« Laisse les morts enterrer leurs morts » et fais ton métier, sans te soucier de ce ranking de passage, de connivence, d’ignorance même.

C’est à peu près ce que m’écrit un éminent chercheur et professeur des Universités à qui je m’ouvrais de cette réalité nauséeuse. Il me confirme que ces classements vont mourir et qu’il faudra que « les évaluateurs (reviennent) aux basiques, à savoir lire (!!!) les articles pour juger de leur qualité et de leur intérêt ? » au lieu de nous faire remplir des pages d’index et de références qui sont signe de la quantité de production et non de la qualité du fond !

Ne perds donc pas ton temps en combats inutiles, ajoute encore en substance mon éminent collègue et interlocuteur : « Poursuis avec La RSG, tu as permis à tant de jeunes et moins jeunes de publier des papiers de qualité, à progresser dans la carrière. Le reste n’est qu’écume sur l’océan ».

Publier donc ce qui peut servir à quelque chose. Voilà notre tâche ! Voilà bien aussi une responsabilité !

Après les trois évaluations de base que pratique notre revue (les autres, mieux notées se satisfont de deux comme les classeurs) pour les contributions qui lui sont soumises, il nous arrive encore de requérir plus d’avis encore lorsqu’un article recèle des potentialités mais voit s’opposer les évaluateurs.

Nous sommes allés à neuf pour l’un des articles publiés ici !

Cela d’abord doit nous donner plus qu’une once de modestie quant à la valeur de nos propres approches ou nos propres jugements, puisque d’autres au moins aussi éminents, ont jugé et évalué autrement. Il arrive que malgré le retour vers l’auteur ou les auteurs pour demander des modifications, des précisions, l’article continue de susciter des jugements discordants voire opposés. Il faut alors trancher et c’est le fruit de ces débats qui a retardé la parution de ce premier numéro de 2022.

Le choix que nous avons fait est que la recherche gagne plus d’un débat que d’une censure !

C’est donc un numéro de plus, mais toujours un numéro original que nous osons offrir à nos lecteurs avec cette constante que nous venons d’exposer sur l’inachèvement ou l’incomplétude de certaines contributions. Nous espérons que la controverse qu’elles pourront susciter soit la reconnaissance de notre parti pris de la liberté de pensée et d’écrire, si malmenée ailleurs du fait du poids de la pensée dominante !

Le premier dossier entend présenter donc quelques « questions émergentes en sciences de gestion » avec ses problématiques propres en trois contributions assez différentes par leur sujet et leurs approches. Ouvrir nos colonnes à une étude sur HAL (page 13) peut passer pour un paradoxe même si cette plateforme de publication n’est pas non plus cet « open access », cher à l’ultra-libéral Georges Soros. Traiter du concept de « géo-management » (page 25) ne pouvait se faire que dans nos colonnes qui inlassablement redisent que les concepts du management qu’on nous présente comme neutres ne sont qu’« une arme géopolitique américaine de premier ordre »… Après avoir remercié l’auteur de cet article qui fait une part belle à ce qui est souvent ignoré en France, la géographie, laissons à nos lecteurs le soin de cheminer dans ce « prolégomène » d’une rare qualité. Le dernier article ouvre une question qu’il n’arrive pas complètement à circonscrire sur les sujets sensibles en sciences de gestion (page 35). De ce fait même, il permet des compléments et des développements qui permettront de faire progresser la problématique très intéressante qu’il soulève.

Le deuxième dossier soulève lui-aussi une approche novatrice : les nouvelles problématiques en Gestion des ressources humaines (GRH). Petit dossier de deux articles car depuis quelque temps, les propositions de contributions en GRH sont rares. Notre revue généraliste est en effet, un excellent baromètre des tendances de la recherche puisque ne suscitant aucune commande d’articles, elle en reçoit bien au-delà de ses capacités de production. Elle publie donc ce qui émerge, comme nous le faisait remarquer plus haut mon correspondant chercheur. Il faut même avoir pris le parti de le gestion humaine pour avoir placer le premier article à la résonance très financière, mais la composante « genre » que ces trois chercheurs de l’Université de Mons abordent dans cette excellente étude de cas, (page 43) est convaincante. La seconde étude, dans le domaine bancaire cette fois, entend faire ressortir le rôle éminent du « conseiller client » (page 53).

Le troisième dossier présente plusieurs approches en gouvernance.

Elles sont appelées à se poursuivre au fil des années.

Notre revue francophone est d’abord et avant tout une revue multiculturelle. Les différences apportées par la géographie sont considérées comme une source inlassable d’enrichissement.

L’entreprise familiale française ouvre le bal (page 67).

Les dépenses vertes et dirigeants des petites et moyennes entreprises nous emmènes en Afrique et plus particulièrement au Cameroun (page 77) puis les investissements publics et la recherche universitaire conclut ce dossier en nous conduisant ensuite en Asie, au Viêt-Nam (page 91) !

Les notes de lecture que nous présente Daniel Bachet pour clore ce numéro sont le choix de ce brillant universitaire. Ce n’est pas en général celui de nos autres chroniqueurs du Cercle Turgot. Tant mieux, car parce que nous ouvrons nos colonnes à toute réflexion académique originale, nous souhaitons – et nous ne le répéterons jamais assez- amener à débattre. En matière d’approche économique, j’ai bien peur que l’orthodoxie qui règne en maître ne soit bien pas la pire chape de plomb qui pèse sur toute recherche libre et toute pensée originale !

Le Général de Gaulle avait cette formule « quand la lutte s’engage entre le peuple et la Bastille, c’est toujours la Bastille qui finit par avoir tort[2] ». Encore que les bastilles idéologiques soient souvent les plus tenaces !


1. Ahmet INSEL, « Publish or Perish ! La soumission formelle de la connaissance au capital », Revue du MAUSS, 2009/1 (n° 33), p. 141-153. DOI : 10.3917/rdm.033.0141. URL : https://www.cairn.info/revue-du-mauss-2009-1-page-141.htm.

2. Cité par Marcel Jullian, De Gaulle, traits d’esprit, 2020.

CINQUANTENAIRE de l’INSTITUT CEDIMES

En 2012, nous avions célébré notre quarantième anniversaire durant une semaine entière en divers lieux et avec diverses institutions : CNRS, UNESCO, Université Paris-Sorbonne, Cité des Sciences, FACO. Le thème de notre colloque central portait sur la synthèse des travaux de quatre décennies de notre communauté académique qui avait débouché sur un ouvrage coordonné par le Professeur Agrégé Roger Tsafack-Nanfosso, aujourd’hui Recteur de l’Université de Dschang (Cameroun), présenté sous le titre de « Bilan d’une réflexion de quatre décennies et enjeux pour le futur ». La cérémonie de clôture à l’UNESCO s’était faite avec un orchestre algérien de Tlemcen sur une musique consensuelle arabo-judéo-andalouse et un spectacle de l’Opéra Kosmos célébrant la concorde. Le final s’était clos par l’annonce du prochain Colloque Fédérateur de l’Institut CEDIMES qui devait se tenir en 2013 à Kiev en Ukraine. Le Directeur du CEDIMES-Ukraine, le professeur Pierre Sapoun en annonçait la thématique : La sécurité alimentaire : ses dimensions économique, gestionnaire, géopolitique, environnementale et culturelle. Ce fut une des grandes rencontres du réseau CEDIMES avec ses 34 agences nationales. L’actualité redonne pertinence à l’intérêt porté par la question traitée. L’année suivante, en 2014, notre XXVe colloque fédérateur se tenait à Moscou avec pour thème « Modernisation et développement des systèmes économiques : problèmes, stratégies, changements structurels ».

Cinquantenaire de l’Institut CEDIMES

À l’occasion du cinquantenaire (1972-2022) de l’Institut CEDIMES, notre Réseau Académique International Francophone présente son nouvel appel à communications pour son Colloque anniversaire qui se tiendra fin 2022 à Paris, sous la présidence effective de M. l’ancien Premier Ministre Jean-Pierre Raffarin.

Changements de paradigmes d’un demi-siècle écoulé et prospectives vers 2050

En 1973, le premier choc pétrolier ébranle le monde et marque la fin des « trente glorieuses » que le plan Marshall des États-Unis avait engagé en 1947. La « dégradation des termes de l’échange », référence majeure d’après-guerre, fait naufrage en ces circonstances. Un entre-deux y succède, marqué par la stagnation et l’inflation. Puis en 1989, débute une période de convergences mondialisées au sein de laquelle le Marché et le Libre-échange apparaissent comme les viatiques consensuels du développement global. Initiés par le triumvirat de Margareth Thatcher, Ronald Reagan et Deng Xiaoping, ils convertissent le monde entier, en même temps que disparaît l’Union soviétique. En 1992, un monde nouveau émerge. La « mondialisation heureuse » combine emplois au Sud et pouvoir d’achat au Nord, en découpant et internationalisant la chaine de valeurs. En 2008, une période plus équivoque s’installe avec la crise des subprimes, issue pourtant d’une généreuse initiative de Bill Clinton. Les effets structurels causés par les délocalisations massives entraîne le chômage des uns et la perte des débouchés des autres, pour une « mondialisation calamiteuse (2007-2021) ». C’est alors que surgissent une pandémie qui met en panne l’économie et la guerre qui laisse la planète en état de sidération. Quelles nouvelles perspectives se dessinent pour les prochaines décennies après ces nouveaux chocs ?

Ces cinquante dernières années ont été traversées de vérités successives. Les générations d’étudiants ont reçu sur les bancs de leurs universités, des enseignements dominants successifs suggérant que les clefs du développement changeaient, mais que la prospérité était à portée dans des élans renouvelés. Tant de postulats ont fait naufrage. 2021 s’annonce comme l’année d’une nouvelle rupture, avec des changements considérables. La césure en est portée par le Covid-19, l’écologie et la guerre. Mais quels nouveaux paradigmes sont en gestation ? Quelle redistribution de la chaîne des valeurs engage-t-elle pour les entreprises ? Quelle résurgence impériale suggère-t-elle pour les territoires ? Quel renversement des croyances pacificatrices des imbrications commerciales porte-t-elle ? Quelle substitution de la fin de l’Histoire du couple « démocratie-marché » propose-t-elle ? Quelles caractéristiques d’une émergence chinoise pour un nouveau leadership en Asie, seraient attachées à cette revanche aux prémices avortées, voici six cents ans ? … Il nous faut esquisser les possibles dans cet horizon pour la charnière du siècle dans lequel nous sommes engagés. 2050, quelles réponses auront nous donné au surarmement, à la surpopulation, à la surexploitation planétaire ? Quelles solutions notre génie inventif proposera-t-il par la science et la technologie ? Un monde hyperconnecté et un homme « augmenté » sont-ils notre futur ?

Cinquante ans nous donnent un surplomb sur une période riche en interprétations économiques, en enjeux sociaux et en perspectives historiques. Les cimetières sont gorgés de paradigmes moribonds. Comment faire l’analyse et le bilan de cette période ? Comment en esquisser de nouvelles perspectives pour les trois prochaines décennies ? Voici un passionnant débat que nous vous proposons d’engager pour esquisser quelques pistes pertinentes. La richesse de notre réseau international qui cherche à croiser nos multiples identités, peut-elle éclairer quelques jalons de notre destin ?

Les préinscriptions sont à effectuer avant le 15 juin 2022 en donnant le titre de la communication et 5 à 10 lignes pour en exposer le contenu. Cela peut intervenir dès à présent en adressant votre projet par courriel à cedimes@outlook.fr. Un bulletin d’inscription précisant la date définitive (placée dans la première quinzaine de décembre 2022) vous parviendra dans les prochaines semaines. Des conditions préférentielles seront proposées aux membres du CEDIMES à jour de leur cotisation. Les communications se feront en présentiel et en forum à distance. Les communications finalisées devront être adressées avant le 15 septembre par courriel à cedimes@outlook.fr. Les articles retenus par le Conseil Scientifique feront l’objet d’un numéro Spécial Anniversaire de nos « Cahiers du CEDIMES, Enjeux Sociaux et Stratégies Économiques » fondés en 2007. Elles devront être présentées sous la forme indiquée dans « Règles de présentation des articles », document disponible sur notre site internet www.cedimes.com à la rubrique « Publications – Cahiers ». Des communications en anglais pourront être acceptées.

Appel de l’Ordre des experts-comptables aux candidats à la présidentielle pour le pouvoir d’achat

À l’aube du second tour de l’élection présidentielle, l’Ordre des experts-comptables a souhaité rappeler les 100 propositions portées depuis de nombreux mois sur un enjeu crucial pour notre pays : le pouvoir d’achat.

“Nous sommes au cœur de l’économie et au cœur de la société, nous sommes des chefs d’entreprise au service des chefs d’entreprise : nous sommes légitimes pour proposer et orienter nos dirigeants.”

Selon l’Ordre des experts-comptables

L’Ordre des experts-comptables proposent aux candidats à la présidentielle 2022

L’Ordre des experts-comptables propose de :

  • Supprimer les cotisations sociales (hors retraite) des salaires et transférer le financement de la protection sociale par une hausse de la TVA et une micro-taxe sur les mouvements financiers ;
  • Augmenter le pouvoir d’achat en exonérant de cotisations sociales (salariales et patronales) et d’impôts les heures supplémentaires et complémentaires. Cette mesure favoriserait à la fois le pouvoir d’achat des salariés et la capacité des entrepreneurs à assurer leur production malgré les difficultés de recrutement ;
  • Pérenniser la prime PEPA version 2021 exonérée de cotisations sociales et d’IR (intéressement simplifié pour les petites entreprises jusqu’à 50 salariés) ;
  • Autoriser les déblocages exceptionnels de l’épargne salariale, sans conditions d’utilisation ;
  • Exonérer les dons d’argent pour l’acquisition d’un bien immobilier (achat, construction, investissement locatif…) ;
  • Augmenter le montant des donations exonérées et réduire la durée des abattements. Par exemple : 150 000 euros tous les 12 ans (donation en nue-propriété) ou 300 000 euros tous les 6 ans (donation en pleine propriété).

« Être acteurs plutôt que spectateurs, proposer plutôt que protester, construire plutôt que dénigrer… Fiers d’être experts-comptables ! » disent-ils.

Recrutement Chargé-e de R&D. CDD 20 mois, évolution possible en CDI

Ambition Transition est un projet en consortium de quatre structures qui développent une dynamique de tiers lieux sur leur territoire (l’Hermitage, la Maison d’Économie Solidaire du Pays du Bray, la Ligue de l’Enseignement et La Machinerie) sur le versant sud des Hauts-de-France. Ce consortium a pour objectif d’accompagner des structures, des porteurs de projets, des communes… sur leurs démarches de transition ayant pour thématique le numérique, la stratégie économique, le foncier et/ou l’animation territoriale.

Présentation du poste

La personne sera en charge de mener des travaux de recherche et développement pour les tiers lieux réunis dans la dynamique Ambition Transition. Deux perspectives de travaux peuvent d’ores et déjà être mentionnées : l’une au service du développement des tiers lieux (production sur le foncier, l’emploi, etc.), l’autre au service de la valorisation des tiers lieux (impacts, système de marqueurs, multifonctionnalité des tiers lieux, etc.). La personne aura pour mission de mener ces travaux en lien continu avec les membres d’Ambition Transition et en lien avec l’équipe de l’Institut Godin. Il s’agit donc de mener de la R&D et non d’être en posture d’intermédiation ou de coordination (une posture du faire et non du faire faire par d’autres).

La personne sera en charge de :

  • Contribuer à l’analyse les besoins / problèmes / attentes en matière de développement et de valorisation des tiers lieux
  • Structurer chemin faisant un programme stratégique et opérationnel de R&D
  • Mener des travaux de recherche au service du développement et de la valorisation des tiers lieux
  • Participer aux travaux scientifiques sur le sujet (colloques, publications, etc.)
  • Participer à toutes les manifestations organisées par les tiers lieux susceptibles d’alimenter le programme stratégique et opérationnel de R&D
  • Communiquer auprès des acteurs économiques privés et publics sur les travaux réalisés

Cette période de 20 mois pourra déboucher sur un CDI.

Profil recherché

Une personne :

  • Diplômée d’un doctorat ou possédant une expérience significative en matière de recherche ;
  • Souhaitant mener des travaux de recherche appliquée en sciences sociales (économie, sociologie, science politique, science de gestion, etc.) ;
  • Souhaitant mener des travaux reposant sur des connaissances existantes obtenues par la recherche et/ou l’expérience pratique, en vue de produire de nouvelles méthodes, ou tout type de production au service du développement des tiers lieux ;
  • Capable de travailler en interdisciplinarité ;
  • Capable d’interagir avec les acteurs (porteurs de projets, tiers lieux, réseaux, fondations, collectivités locales, services de l’État, agences) ;
  • Et intéressée par la diffusion des connaissances scientifiques et les liens sciences-société.

Conditions d’exercice du poste

Le poste est basé dans les locaux de la Machinerie (1bis Rue de la Vallée, Amiens) et de l’Institut Godin (21 rue François Génin, Amiens). Des déplacements fréquents en région et occasionnels en France sont à prévoir.

Rémunération de départ

2 575 € brut mensuel.

Candidature

Le dossier de candidature devra contenir un CV, une lettre de motivation, ainsi que toutes autres productions jugées utiles par la personne candidate.

Le tout à envoyer par mail : Institutgodin.recrutement@gmail.com avant le 2 mai 2022.

2nd International Symposium for Finance, Banking and Insurance, ISFBI’22, France, December 2022

Covid-19 pandemic crisis has becoming a major worldwide economic crisis. Researchers and practitioners are now questioning the new world overwhelming their fields of research and industry practices. With a historical low rates levels in the western economies, an exponential unemployment, a negative price for oil barrel and a growing number of companies defaults in key industries, finance -as a disciplinary field- is pushed at its further burdens. Transformation of the whole banking and insurance industry is getting accelerated by the double effect of this unexpected crisis and the growing competition of FinTechs and BigTechs. Central Banks are also in a crossroad: is there a space to classical monetary policy when even money creation is challenged by cryptocurrencies?

http://www.isfbi.org

2nd ISFBI-International Symposium for Finance, Banking and Insurance is also an opportunity to open doors to new challenging fields insufficiently covered by top financial journals and conferences like technological innovations and smart applications in financial Economics, various alternative business models in finance, Digitalization, and the increasing co-influence between finance, accounting and risk management. The last ambition behind ISFBI is to fill the gap between finance -as a core discipline- and other related expertise especially banking and insurance. These two last fields developed their own ecosystem of competencies and know-how and are not sufficiently integrated in the core finance journals and conferences.

ISFBI 2nd edition, is committed to be a core finance interdisciplinary event, open to academia and practitioners as well, to deal with the unprecedented challenges of our times.

Conference Scope

ISFBI is expecting to host high level contributions from academia and from industry as well on these core subjects:

  • Financial Markets
  • Corporate finance
  • Technological innovations, IT and Smart applications
  • Risk management, especially dedicated techniques for banking and insurance
  • Governance of financial institutions in time of crisis
  • Impact of accounting evolving norms and rules on financial management
  • New modelling and forecasting tools for finance, banking and insurance
  • FinTech and BigTech existing and prospective impacts on financial markets, banking and insurance industry
  • Cryptocurrencies and central banking digital currencies impacts on markets and on monetary policy

A separate PhD Workshop is proposed by Conference Chairs. The first page must mention Special Workshop. The objective is to help students to write scientific papers from their PhD chapters.

Publications Opportunities

Articles will be in special issues:

1. Annals of Operations Research, https://www.editorialmanager.com/anor/

2. La Revue des Sciences de Gestion, see guidelines www.LaRSG.fr

3. Journal of Risk and Financial Management, website is: https://www.mdpi.com/journal/jrfm/special_issues/Risk_Management_and_Pricing_Assets_within_Market_Imperfections

Keynote & Honorary Guest Speakers

  • Pr. Giovanni Barone-Adesi, University of Lugano & Swiss Finance Institute, Switzerland
  • Pr. Oldrich Alfons Vasicek, University of Rochester, the UC Berkeley, USA
  • Pr. Ephraim Clark, Middlesex University, UK
  • Pr. M. Rocha Armada, Former Chairman of EFMA, University of Minho, Portugal
  • Pr. Aman Agarwal, Indian Institute of Finance & Finance India, INDIA
  • Pr. Farid Aitsahlia, University of Florida, USA
  • Dr. Achraf Ayadi, Banking Expert (private sector), FRANCE

Honorary Committee

Pr. Gordon Alexander (University of Minnesota, USA)Pr. Bora Aktan (University of Bahrain, Bahrain)
Pr. Ephraim Clark (Middlesex University, UK)Pr. K.C. Chen (California State University, USA)
Pr. Georges Constantinides (University of Chicago, USA)Pr. Dilip Gosh (Rutgers University, USA)

Conference Chairs

Pr. Mondher Bellalah & Pr. Jean-Luc Prigent (CY Cergy Paris University), Pr. Ilyes Abid (ISC Paris)

Scientific Committee

G. Barone-Adesi ; E. Briys ; Giovanni Barone ; Y. Simon ; S. Tahi ; H. Bouakkez ; B. Jacquillat ; J. L. Prigent ; S. Ben Aïssa ; G. Constantinides ; J. L. Prigent ; F. Quittard-Pinon

  • Submission Guidelines, Reviewing Process & Best Three Papers Awards

Authors are invited to submit in word or pdf files on the conference website (coming soon) and by e-mail to Conference Chair: mondher.bellalah@gmail.com.

All submitted articles will be reviewed. The best three papers will be awarded at the conference. The conference chair and the scientific committee will decide the best three papers presented during the conference. The maximum number of papers accepted by each author as leading author is only one.

Important Dates: Deadline for paper submission: September  30th, 2022 Acceptance / Rejection: October 15, 2022 Definitive camera-ready version & Registration of Authors: December 2, 2022

Promesse d’Emmanuel Macron sur l’utilisation du Français : le Haut Conseil international de la Langue française et de la Francophonie (HCILFF) en attente d’action

Le Haut Conseil international de la Langue française et de la Francophonie (HCILFF)a organisé, le 20 mars 2022, la journée mondiale de la Francophonie, un rassemblement des francophones de divers pays sur la place du Panthéon, et une marche en cortège dans le Quartier latin « Pour le français, la Francophonie et le respect de la diversité linguistique de l’Europe ».

Au Président de la République, le Haut Conseil et ses 34 associations membres ont rappelé sa promesse du 7 mars 2021, réitérée en mai, transmise par lettres de son gouvernement (S.E. Affaires européennes), d’utiliser son tour de présidence du Conseil de l’Union, au 1er semestre de 2022, pour mettre fin au coup d’État de la Commission européenne, du Parquet européen et de la Cour des Comptes de l’UE. Ces trois institutions de l’Union avaient en effet, dès l’officialisation du Brexit, décidé de leur propre chef de garder l’anglais et même de le promouvoir « langue commune », faisant de lui leur unique langue de travail de fait. Coup d’État, puisqu’une telle décision relevait du seul Conseil des Chefs d’État et de gouvernement de l’Union. Décision illégitime, puisque l’Europe est diversité politique, surtout linguistique et culturelle. Décision illégale, violant les textes de base de l’Union : le traité de Rome de 1957, la Charte des Droits fondamentaux, et le Règlement n° 1 de 1958 sur les langues officielles et de travail. Saisi d’un recours par Avenir de la Langue française (ALF), le Tribunal européen s’est déclaré en août 2021 incompétent sur le fond.

Le Haut Conseil international attend du Président de la République exerçant ce présent semestre la présidence du Conseil de l’Union, d’accomplir sa promesse solennelle avant la fin de cette présidence, et de l’annoncer publiquement avant le 10 avril, date du premier tour de l’élection présidentielle.

Palmarès de la 35e édition du Prix TURGOT du Meilleur Livre d’Economie Financière

Sous le Haut Parrainage de Bruno LE MAIRE Ministre de l’Économie
Avec la participation de la Secrétaire Générale de la Francophonie Louise MUSHIKIWABO
les Présidents, Jean-Claude TRICHET et Jean-Louis CHAMBON, proclament le Palmarès de la 35e édition du Prix TURGOT du Meilleur Livre d’Economie Financière

« … Ce rendez-vous annuel, incontournable, de la littérature et de la pédagogie Economique, met à l’honneur des auteurs confirmés et de nouveaux talents très prometteurs… une contribution essentielle à la nécessaire stratégie d’éducation financière pour sensibiliser nos concitoyens aux enjeux économiques et financiers et aux défis du « nouveau monde »…

LAUREAT de la 35e Edition du PRIX TURGOT
Aurélie JEAN
« Les algorithmes font-ils la loi ? » – Editions de l’Observatoire
Remis par Patrick DIXNEUF – Président du Cercle Turgot  

PRIX du JURY : avec Patrick COMBES Président du Groupe VIEL
Jérôme MATHIS
« Combien vaut une vie » – Tremplin

Mentions d’honneur ex-aequo :

– Julie ANSIDEI et Noam LEANDRI : « La Finance Verte » – La Découverte
– Pierre VELTZ : « l’économie désirable » – Le Seuil

Prix Spéciaux avec Philippe DESSERTINE, Directeur Général de l’Institut de Haute Finance IHFI – groupe INSEEC

  • de l’économie financière : Pascal BLANQUÉ : « Dix semaines en Covid 19 » – Economica

 Remis par Michel BON – Grand JURY

  • du Jeune Talent : Ferghane AZIHARI : « les écologistes contre la modernité » – Presses de la Cité

Avec Philippe LEGREZ – Délégué Général de la fondation Michelin

  • des Ouvrages Collectifs : s/direction de Eric BRIONES : « Luxe et Résilience » – Dunod

Avec André-Paul BAHUON Président du CCEF

  • de la Géopolitique : Madame l’Ambassadeur Sylvie BERMANN : « Good bye britannia » – Stock

Avec Jean-Claude LELAN – Président d’Argan
des Directeurs Financiers – DFCG-Turgot :

  • Jérôme BRISSEBOURG – Christophe HANNEZO – Thierry PICQ :   « L’Art de la Performance » – Dunod

Avec Emmanuel MILLIARD – Président de la DFCG
de la Francophonie-FFA-Turgot :

  • Xavier DURAND : « Oser le Risque » – Herman

Avec Steve GENTILI Président du Forum francophone des Affaires

Chaire ESS : offre de contrat pour un.e ingénieur.e de recherche ou ingénieur.e d’étude (CDD à pourvoir de suite)

À pourvoir dès que possible (CDD 3 mois)

Chaire Économie sociale et solidaire UHA (SAGE)

Faire société avant et après le Covid-19

Ces territoires urbains de l’Est, « clusters » du Covid-19 : Lien social et santé des habitants des quartiers populaires.

Contexte

La pandémie du Covid-19 de 2020 a bouleversé les équilibres macro-économiques préétablis, interrogeant les soubassements des stratégies publiques dans le secteur de la santé, première scène témoin de la crise. Celle-ci a permis de resituer le débat dans la sphère publique et d’observer l’émergence de nouvelles formes de solidarités qui puisent leurs racines notamment dans les traditions ouvrière et associationniste fortement ancrées dans les territoires urbains de l’Est, premiers foyers déclarés comme « clusters » à Mulhouse, en février 2020.

En 2020, la Chaire ESS (SAGE) de l’université de Haute-Alsace s’engage dans un programme de recherche Faire société avant et après le Covid-19 qui questionne la santé globale (une santé autant sociale, que mentale, écologique et environnementale) à deux niveaux : d’une part, à l’échelle de quartiers populaires, espaces marqués par de profondes inégalités socioéconomiques et des habitants doublement stigmatisés (exclusion sociale et « risques » sanitaires), d’autre part, à l’échelle des liens et des filets sociaux qui maillent une capacité de coexistence entre des populations aux profils hétérogènes et qui soutiennent des dynamiques inégales de résistances des habitants face à la crise sociale par l’auto-organisation et l’émergence d’initiatives. La santé est posée dans cette approche comme un « commun » qui pose un défi en termes de réappropriation, au prisme de l’économie solidaire et de dynamiques collectives formelles et informelles dans les quartiers populaires (associations, initiatives citoyennes).

Deux premières hypothèses sous-tendent cette recherche :

  • La crise sanitaire du Covid-19 a davantage précarisé les habitant.e.s des quartiers populaires – désignés comme prioritaires – conduisant à une dégradation de l’état de santé globale des habitant.e.s impliquant leur conditions de vie, de logement, de travail, leur bien-être, leur santé mentale, mais également leurs interactions sociales. La crise sanitaire s’avère dans ce sens un révélateur des inégalités socioéconomiques et spatiales.
  • Malgré une accentuation des inégalités au sein des quartiers, la crise sanitaire a par ailleurs révélé l’émergence de solidarités formelles et informelles comme réponses aux besoins urgents des habitants.es en matière de soins, d’alimentation, de logement, de mobilité, etc.

Méthodologie

Une recherche doctorale Ces territoires urbains de l’Est, « clusters » du Covid-19 : Lien social et santé des habitants des quartiers populaires est en cours depuis 2021 sur trois sites urbains : Mulhouse, Strasbourg et Belfort. Ce projet croise différentes approches quantitatives et qualitatives, et il adopte une démarche de recherche participative avec les acteurs et les habitants des sites concernés.

Une première phase exploratoire a permis de dégager des premiers constats relatifs aux villes du Grand Est. Il en ressort une répartition contrastée de l’offre de soins dans les quartiers désignés prioritaires avec une surmortalité1 des villes de l’Est élevée par rapport à la moyenne nationale et un nombre de consultations en baisse constante selon l’indicateur d’accessibilité potentielle localisée (APL). Doublement stigmatisés – précarité et exclusion sociale – les habitants des quartiers populaires, de Mulhouse par exemple, entretiennent un rapport à la santé dont le bilan est mitigé, avant même la pandémie. Une offre de santé limitée, inadéquate pour les personnes âgées2 et qui ne répond pas aux besoins grandissants d’une population locale plus jeune et plus exposée aux facteurs de risques (précarité alimentaire, obésité etc.), pose la problématique d’un accès inégal aux soins et questionne les effets induits par les inégalités sociales de santé (gradient social de santé) sur la distribution spatiale des classes sociales.

Un travail de collecte, de croisement et de consolidation des données sanitaires, socio-urbaines et économiques est indispensable afin de dresser un état des lieux sanitaire socio-urbain et économique de l’impact de la crise du Covid-19 au niveau des quartiers sélectionnés. Les corrélations seront approfondies à travers un croisement des données statistiques disponibles, en lien avec le logement, les indicateurs de propagation du virus, l’alimentation, les questions de genre et de parentalité, l’environnement. Le ou la candidat.e aura pour mission de prendre en charge ces travaux en relation étroite avec l’équipe de chercheurs de la Chaire ESS (SAGE). Ce travail sera ponctué par la conduite d’entretiens directifs et semi-directifs et par le déploiement d’une démarche qualitative qui permettra d’aller à la rencontre des habitants, des acteurs locaux et des acteurs de l’ESS dans les quartiers retenus.

Profil : Ingénieur de recherche ou Ingénieur d’étude

Cette mission de recherche pourra être confiée à une personne titulaire d’un doctorat ou d’un master, selon expérience et motivation, sous statut d’ingénieur de recherche (titulaire d’une thèse), ou d’ingénieur d’étude (doctorant.e en fin de thèse, titulaire d’un master ayant des compétences en méthodes quantitatives,…). Le ou la candidat.e présente un cursus en sciences sociales ou science politique, en géographie ou en science économique. Pour ce poste, des compétences sont indispensables en méthodes quantitatives, l’expérience de travaux qui articulent ces méthodes à une démarche qualitative sera appréciée.

Le ou la candidat.e aura en charge la coordination de la collecte des données statistiques et cartographiques (Strasbourg, Mulhouse, Belfort) et participera à l’animation du séminaire interne en lien avec différents membres de l’équipe de la Chaire ESS et de SAGE, de travailler en étroite coopération, en particulier avec la doctorante, pour l’analyse des données statistiques et leur mise en forme. Le ou la candidat.e sera enfin tenu.e de produire conjointement avec la doctorante un rapport de synthèse des principaux travaux réalisés.

Cet emploi est à temps plein et basé à Mulhouse (antenne SAGE, Chaire ESS), Campus Fonderie de l’Université de Haute-Alsace. L’ingénieur de recherche ou d’étude bénéficiera d’un poste de travail, de la prise en charge de ses déplacements sur les sites d’observation (Strasbourg, Mulhouse et Belfort).

La rémunération mensuelle est d’environ 2 400€ brut, selon profil.

Le dossier – constitué d’un CV détaillé et d’une lettre de motivation (2 pages maximum) – est à déposer avant le 4 avril 2022 à 12h à l’attention de Josiane Stoessel-Ritz (josiane.stoessel-ritz@uha.fr) et de Maurice Blanc (maurice.blanc@unistra.fr ).

Une audition sera organisée le 8 avril après-midi avec les membres de l’équipe pour un démarrage du contrat le plus tôt possible.


  1. En 2019 (source : Insee, État civil, Estimations de population). Le taux brut de mortalité apparait plus élevé en 2019 en région Grand Est que la moyenne métropolitaine, conséquence d’une population plus âgée https://www.grandest.fr/wp-content/uploads/2020/07/1611-etat-des-lieux-sante-2020.pdf
  2.  Les effectifs des établissements sont en baisse de 1,1 % pour la région et de 1,5 % en métropole. Les EHPADs regroupent 81,2 % de l’ensemble des places installées. Viennent ensuite les logements-foyers avec 18,0 % des places d’hébergements pour personnes âgées. Leur répartition sur le territoire reste très inégale avec une forte concentration des structures à l’est de la région (État des lieux santé dans le Grand Est, juillet 2020).

SUP’DE COM Paris lance un nouveau bachelor communication et engagement citoyen

L’école de communication SUP’DE COM proposera en septembre 2022 un Bachelor Communication et Engagement Citoyen sur son campus de Paris. Alors que l’éthique, le développement durable et les actions solidaires et citoyennes sont plus que jamais au cœur des stratégies des associations, ONG et autres structures engagées, SUP’DE COM lance une formation dédiée. Ce Bachelor répond à la fois aux aspirations des jeunes qui ont à cœur de s’impliquer dans le secteur associatif et de donner du sens à leurs actions notamment dans leur vie professionnelle, mais aussi aux attentes des recruteurs qui souhaitent s’engager et impliquer leur entreprise en termes de responsabilité sociale et environnementale.

Une formation qui répond aux aspirations des jeunes

Selon une étude publique de 2018 de l’INJEP, 36% des 18-29 ans déclaraient adhérer à une association et 57% des jeunes français de 15-30 ans affirmaient avoir participé durant l’année écoulée de manière ponctuelle ou régulière aux activités d’une association. Des chiffres qui montrent que les jeunes ont de plus en plus cette volonté de s’engager dans le secteur associatif et d’y consacrer leur vie professionnelle puisque 70% des 18-29 ans aimeraient travailler dans l’économie sociale et solidaire selon l’étude « Talents : ce qu’ils attendent de leur emploi ».  Un constat partagé par SUP’DE COM :

 « C’est un fait, la génération Z est une génération ultra engagée. SUP’DE COM a pour ambition de répondre aux aspirations des jeunes et de coller au plus près des attentes des recruteurs en cohérence avec les valeurs qu’elle porte depuis sa création : engagement, diversité, audace et innovation » affirme Emmanuel Roullier, Directrice du campus SUP’DE COM de Paris.

Cette ouverture de Bachelor répond alors à ces nouvelles aspirations et ambitions des jeunes générations, alors qu’aucune formation similaire n’existe aujourd’hui sur le territoire francilien. Pour construire et organiser ce Bachelor, les étudiants de Paris ont été mobilisés et consultés afin de réfléchir sur la notion d’engagement et statuer sur le nom du programme.

« Les communicants évoluent dans un secteur d’activité en pleine mutation. Il est du ressort de SUP’DE COM d’accompagner au mieux les apprenants en proposant de nouveaux modèles pédagogiques. C’est dans l’ADN de SUP’DE COM. Aujourd’hui nous sommes sensibles à cet équilibre : stratégie, nouveaux outils, nouveaux modèles et nouveaux métiers ». affirme Eda Dogan, Directrice de la marque SUP’DE COM.

Approfondir les connaissances des étudiants en communication engagée et responsable

En plus des 3 Bachelor Responsable de Communication : Communication & Création, Communication & Digital, Communication & Événementiel, dispensés sur les 9 campus SUP’DE COM, le Bachelor Communication et Engagement Citoyen s’articule autour de 180 heures d’enseignements dédiés (sur les 3 années). Ce Bachelor a vocation de permettre aux apprenants d’approfondir leurs connaissances en communication engagée et responsable. Ces enseignements spécifiques viendront en complément de ceux dispensés dans le cadre du Bachelor Responsable de communication avec des thématiques comme : le marketing social et solidaire, le management de projet, la psychosociologie de l’engagement citoyen ou même la communication des organisations engagées. Ce Bachelor vise à former les futurs responsables de communication opérationnelle et à les accompagner dans la conception et le déploiement de stratégies de communication responsables, impactantes et engagées. À la suite du Bachelor, il est possible d’intégrer le Mastère Manager de la communication de SUP’DE COM en choisissant par exemple la spécialité Communication Responsable et RSE parmi les 12 disponibles sur l’ensemble du cycle afin de continuer d’évoluer vers la thématique engagement et responsabilité. Une formation qui permet d’accéder à des professions comme chef de mission communication, chef de projet, responsable des partenariats, responsable du mécénats ou chargé de relations publics.

Un nouveau Bachelor répondant aux besoins des recruteurs et aux spécificités territoriales

SUP’DE COM continue à développer la stratégie de la marque sur l’ensemble de son réseau d’établissements et à répondre aux besoins des recruteurs et des professionnels de la communication avec la mise en place de plusieurs leviers comme le Comité d’experts qui réunit des communicants de tous horizons, ou le Baromètre des Métiers qui interroge les entreprises sur leurs besoins en termes de recrutements, mais également sur les tendances du marché. Deux consultations qui permettent d’identifier les compétences et savoir-être plébiscités par les recruteurs et d’optimiser les enseignements dispensés pour coller au plus près à leurs attentes. Avec l’ouverture de ce Bachelor, l’école de communication poursuit sa volonté de proposer de nouvelles formations sur l’ensemble du territoire et de répondre à la fois aux demandes des apprenants et aux spécificités territoriales. Pour cette formation, le choix du campus de Paris fait sens dans la mesure où la ville accueille les sièges de structures d’envergure dans le secteur de l’engagement tels que l’Unesco ou Handicap International. Ce nouveau Bachelor va alors permettre aux futures promotions d’apprendre et d’évoluer dans un espace géographique propice à différentes opportunités.

Le Gouvernement accroît l’insertion des docteurs au sein des administrations d’Etat en facilitant la réalisation de thèses dans l’administration, au service de l’action publique

Le renforcement des liens entre la recherche et l’action publique est un élément essentiel de la rénovation de notre État, pour le rendre plus expert, plus divers et plus réactif. Dans ce cadre, Frédérique Vidal, ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, et Amélie de Montchalin, ministre de la transformation et de la fonction publiques, agissent pour renforcer les ponts existants entre administration et recherche et d’en créer des nouveaux, partout où cela est nécessaire. L’insertion des docteurs au sein des administrations de la fonction publique d’Etat est l’un d’entre eux ; il a notamment donné lieu à la création d’un concours réservé à ce public à l’Institut national du service public.

Le succès des Conventions Industrielles pour la Formation par la Recherche (CIFRE) est connu : en 40 ans d’existence, il a fait la preuve de sa capacité à accélérer l’innovation des entreprises, à élargir le champ et l’impact de la recherche, à étendre les perspectives professionnelles des doctorants, et surtout à construire un langage commun entre des mondes qui ne se parlaient pas assez. Il n’était cependant pas ouvert à la fonction publique d’État.

Le  Gouvernement a donc donné une impulsion supplémentaire pour créer un dispositif qui s’inspire des thèses CIFRE afin de proposer aux administrations d’État, aux établissements d’enseignement supérieur et/ou de recherche, aux laboratoires de recherche et aux doctorants un cadre nouveau, simplifié et attrayant facilitant la réalisation de thèses en administration qui permettront d’acquérir une expérience différenciante pour intégrer à terme ces institutions.

Frédérique Vidal et Amélie de Montchalin annoncent ainsi aujourd’hui l’expérimentation COFRA (Convention de Formation par la Recherche en Administration) : fondée sur un travail partenarial mené depuis plusieurs mois, elle vise à mettre en place 20 COFRA dès la rentrée 2022 avec des administrations volontaires, avec l’ambition faire monter en puissance le dispositif pour proposer 100 COFRA à la rentrée 2023.

Ce dispositif expérimental vise à répondre aux objectifs suivants :

  • Définir un format de convention cadre simple et efficace pour les parties prenantes ;
  • Former les référents du doctorant au sein de l’administration afin d’assurer un accueil de qualité des doctorants ;
  • Imaginer les grandes lignes d’un fonctionnement opérationnel assurant l’excellence des thèses COFRA ;
  • Offrir un co-financement à 50% pour la phase d’expérimentation ;
  • Lancer un travail afin de lever les contraintes liées aux schémas d’emploi des administrations pour ce public spécifique.

La réalisation de thèses au sein de l’administration  est un moteur pour la transformation de l’action publique : apporter aux administrations et à leurs agents des réflexions et contenus à la pointe des connaissances scientifiques du moment  et des grands enjeux contemporains tout en ouvrant un terrain nouveau d’exploration pour les chercheurs. Enfin c’est aussi permettre la rencontre fructueuse entre des hommes et des femmes qui ont suivi des parcours différents au service du public et de la recherche pour favoriser au sein de nos administrations la diversité, l’engagement et l’excellence.

Un travail de suivi sera mené dans la durée de l’insertion professionnelle de leurs bénéficiaires.

Le Gouvernement reste pleinement mobilisé pour assurer l’insertion des docteurs au sein de l’administration et ainsi renforcer les liens entre recherche et pris de décision publique.

Appel du Haut Conseil international de la langue française et de la francophonie (HCILFF) et des associations membres à l’organisation d’états généraux de la Langue française et de la Francophonie

Cette tribune est une synthèse des propositions élaborées, des écrits publiés, des actions menées, depuis des décennies, par les 34 associations de France et du dehors et les 185 personnalités militantes aujourd’hui membres du Haut Conseil international de la Langue française et de la Francophonie (HCILFF) créé le 18 juin 2020 par Avenir de la Langue française (ALF) aidée de : l’Association Francophonie Avenir (AFRAV), C.O.U.R.R.I.E.L. et Défense de la Langue Française (DLF).

La démarche originelle de cet appel à des états généraux de la langue française et de la Francophonie fut celle d’ALF. Son administrateur M. Jean-Louis Chédin, universitaire ancien professeur de philosophie, en a assuré la mise en forme, avec la participation d’autres associations, dont COURRIEL, présidée par M. Georges Gastaud, professeur de philosophie. Albert Salon, Secrétaire général du Haut Conseil international, président d’honneur d’ALF.

Appel des associations de défense de la langue française et de la francophonie

Menacée de perdition, la langue française ? Il faudrait être aveugle pour ne pas au moins se poser la question, avant qu’il ne soit trop tard. Les associations œuvrant pour l’avenir du français, Cassandres malgré elles, ne cessent d’alerter : se vérifie chaque jour, avec une rapidité effrayante, le constat que Michel Serres en 1993, résumait en ces termes : « Dans le milieu des décideurs, ceux-ci sont en train d’éradiquer la langue française. Que ce soit dans la finance, la science, le commerce, la publicité (…), ce consentement commence vraiment à ressembler à une collaboration, et la défense de la langue française à une résistance. » À cela, il faut ajouter l’invasion de l’anglais (ou du “globish”, son ersatz), dans l’enseignement à tous les étages, dans les médias… Excusez du peu ! On nous répond qu’un tel “consentement” n’est pas propre à la France, qu’il faut une langue d’échange commune, si médiocre que soit le “globish” anglo-saxon jouant sur quelques centaines de mots ou expressions utiles, et des schémas de communication uniformes. Or, ceci n’efface pas la responsabilité particulière qui incombe à la langue universaliste par excellence qu’est le français.

Un abandon progressif, s’il se poursuit, a ou aura un coût qui est immense à long terme. C’est une chose de s’ouvrir et de se mettre à l’épreuve, vivifiante, féconde, de l’autre langue et d’une autre culture avec elle ; c’en est une autre que de se mettre à leur remorque sans en maîtriser la source ni l’autonomie créatrice… On ne pense bien (de façon originale, créative) que dans sa propre langue ; non en se pliant à un moule uniforme, à un plus petit dénominateur commun qui condamne au suivisme, et pas seulement au plan des mots, mais de toute une façon de juger et de penser. Il n’y a pas de compartiments étanches.

Au pays de Pasteur et de bien des prix Nobel, il n’y a plus de grande revue scientifique de référence en français (comme si une revue publiant des recherches novatrices n’allait pas trouver son public sous prétexte qu’elle est en français). L’on n’a pas vu non plus sortir le vaccin qu’on attendait aujourd’hui, contrairement à l’époque qui a connu le B.C.G. ou telle découverte majeure concernant le Sida. Aucun rapport, dites-vous ? Il faudrait y voir de plus près.

Tout un processus de soumission volontaire (ou involontaire ?) est bien avancé à tous le étages de l’édifice social dont la langue, qu’on le veuille ou non, est le premier ciment. De l’école primaire (ou même maternelle) à l’enseignement supérieur dans les sciences d’abord (grâce à la loi Fioraso) et dans l’économie grâce aux écoles de commerce, l’invasion du globish devient la norme. À l’école primaire, de jeunes élèves, qui parfois entendent peu parler français à la maison et qui auraient tant besoin de “français renforcé”, doivent ingurgiter un petit vademecum d’anglais, qui les perturbe plus qu’il ne les instruit. Dans les médias, entre mille exemples, on aurait honte d’écrire : accord, non accord, au lieu de deal ou no deal, au sujet du Brexit. La banque postale a créé “Ma french bank” ! « On se demande parfois, nous dit un adhérent suisse, comment un tel géant culturel a pu tomber aussi bas ! »

Faute de toute réactivité, d’initiatives, de courage élémentaire, le français qui était prévalant il y a peu dans les institutions européennes est en voie d’extinction au profit de l’anglais (alors que le Royaume-Uni a quitté l’Union au début de 2020) avec le consentement tacite de nos représentants comme de nos gouvernants (car qui ne dit mot consent). C’est en violation ouverte et tranquille, aussi bien des traités que du pluralisme consubstantiel à l’Union européenne. Un député peut être rappelé à l’ordre par le président de séance, s’il ne s’exprime pas en anglais : d’autant plus scandaleux que les moyens de traduction automatique ont fait de considérables progrès. Plusieurs associations ont d’ailleurs introduit un recours auprès de la Cour de Justice européenne, avec la conviction que l’Europe ne peut continuer à se développer sur les décombres de nos langues.

Paradoxalement, une telle évolution contraste avec le fait que la pratique du français, la francophonie, font preuve de vitalité au plan international. Sans parler de l’Afrique (Kinshasa a dépassé Paris comme la plus grande ville francophone) ; on apprend le français en Chine, en Amérique du Sud, on le défend au Québec. L’Afrique de l’Ouest francophone est actuellement la plus dynamique au plan économique : l’usage commun du français n’y est pas pour rien. Mais pour combien de temps, si dans une ou deux générations la chute du français se poursuit ici ? Des pays africains (qui ont plus fait pour la francophonie que la France coloniale) commencent à s’interroger sur l’intérêt de maintenir le français dans son statut actuel, surtout dans l’enseignement. Notre réseau remarquable d'”Alliances françaises” est en voie de déconstruction, malgré la demande !

Devant la résignation ou le consentement des autorités publiques comme d’une certaine “élite”, au déclin programmé du français, devant l’apathie relative d’une société civile conditionnée en permanence au tout-anglais, il s’agit malgré tout de réagir pour empêcher l’enlisement. Et au point où en sont les choses, nous pensons que des “États généraux de la langue française” doivent être organisés le plus vite qu’il se peut. Ce qui mettrait au centre d’intérêt une problématique concernant tout le monde, d’une façon ou d’une autre. Cela n’implique pas seulement la France, mais l’ensemble francophone : ce seraient nécessairement des États généraux de dimension internationale, touchant à la communication, à l’enseignement, à la diplomatie comme au commerce. L’on pourrait en attendre une puissante contribution au bénéfice non seulement de la langue française, mais d’un pluralisme de l’esprit et de la culture dont a besoin notre monde mondialisé. Quant à la langue française, elle ne peut plus attendre.

À tous ceux que cette cause, qui est aussi celle de l’esprit, préoccupe sérieusement, nous demandons de réagir et de s’engager. Pour les associations participantes et le Haut Conseil de la Langue française et de la Francophonie : Jean-Louis Chédin.

Associations signataires :

  • Avenir de la Langue française (ALF) : Catherine Distinguin, présidente ;
  • C.O.U.R.RI.E.L. : Georges Gastaud, président ;
  • Défense de la Langue française (DLF), Marceau Déchamps, secrétaire général.
  • Haut Conseil ICLFF : Albert Salon, ancien ambassadeur, secrétaire général, prt d’honneur d’ALF ;
  • Île-de-France-Québec : Serge Dubief, président ;
  • Institut Culture, Économie et Géopolitique (ICEG) : Yves Montenay, président ;
  • Paris-Québec : Bernard Émont, ancien haut fonctionnaire européen, président
88 Etats et gouvernements de la francophonie (source : Organisation internationale de la francophonie)

Prix de thèse : RIODD VIGEO-EIRIS 2022

Le Réseau International de recherche sur les Organisations et le Développement Durable organise le Prix de thèse RIODD VIGEO-EIRIS 2022.

Ce prix de thèse a une vocation profondément transdisciplinaire en sciences sociales et s’adresse à toutes les disciplines (Sciences de gestion, Économie, Droit, Sociologie, Sciences Politiques, Histoire, Sciences de l’ingénieur, etc.), afin de valoriser les meilleures thèses ayant trait au développement durable, à la responsabilité sociétale des entreprises, et plus généralement à la thématique large des relations entre les organisations productives et la société.

Les thèses éligibles au prix RIODD Vigeo Eiris 2022 doivent avoir été soutenues durant les deux années civiles précédant la date du congrès du RIODD, donc entre le 1erjanvier 2020 et le 31 décembre 2021.

Les chercheur.e.s ayant candidaté au Prix RIODD Vigeo Eiris 2021 et dont la thèse n’a pas été récompensée peuvent soumettre à nouveau un dossier.

Toutes les thèses rédigées en français ou en anglais sont éligibles, quels que soient les contextes universitaires, notamment thèses de doctorat en France, PhD anglo-saxons, DBA, etc. En revanche, les thèses dites « professionnelles » qui correspondent à des mémoires réalisés dans le cadre de masters ou de mastères ne sont pas éligibles.

Les candidat.es doivent envoyer un dossier avant le 1er avril 2022 à l’adresse suivante : prixthese.rioddVE@gmail.com

Ce dossier (en version électronique) doit comprendre les documents suivants (en français ou en anglais) :

  • Un exemplaire de la thèse ;
  • Un résumé de la thèse compris entre 5 et 10 pages ;
  • Les deux pré-rapports autorisant la soutenance ainsi que le rapport de soutenance de la thèse ;
  • Une réponse sur une page à la question suivante : « En quoi votre travail fait-il progresser l’état des connaissances et des pratiques d’organisations concernant la RSE et/ou le DD ? » ;
  • Lettre d’engagement à être présent.e au 17e congrès du RIODD, qui aura lieu à Paris au Campus Condorcet les 17 et 18 novembre 2022.
  • Un document mentionnant : Nom, prénom, adresse postale et email, institution de rattachement pendant la thèse, institution de rattachement au moment de la candidature.

Tout dossier incomplet ne sera pas retenu.

Les différentes pièces seront envoyées de manière non jointe dans un dossier de format .zip, intitulé : nomprénom candidaturePrixdeTheseRIODDVigeo-Eiris2022

Évaluation des candidatures

Les dossiers seront évalués par un jury scientifique réuni par le RIODD. Les critères d’évaluation sont les suivants :

  • L’originalité de la problématique ;
  • L’intégration d’une approche multidisciplinaire (champ des sciences sociales) dans le processus de recherche ;
  • Le caractère innovant de la recherche dans sa dimension théorique ou méthodologique.

Les lauréat.e.s et éventuellement les finalistes retenu.e.s seront informé.e.s en juillet de la décision du jury.

Montant et remise du Prix de Thèse RIODD VIGEO-EIRIS 2022

Le, la ou les lauréat.e.s recevront un prix d’un montant de 2000 euros remis par la Présidente du RIODD et le représentant de Vigeo lors du 17e congrès du RIODD.

Le cas échéant, le jury peut en outre distinguer un ou deux autres finalistes (montant accordé par Vigeo-Eiris dans ce cas : 500 €.)

La remise du ou des Prix sera faite lors du Congrès du RIODD à Paris, le 17 novembre 2022 en présence d’un.e représentant.e de Vigéo-Eiris.

Valorisation de la Thèse

Le RIODD et Vigeo Eiris publieront également une information sur le/la lauréat.e et sur les éventuel.le.s finalistes sur leur site respectif et dans la Revue de l’Organisation Responsable.

https://www.cairn.info/revue-de-l-organisation-responsable.htm#

La, le ou les lauréat.e.s sont encouragé.e.s à soumettre un article issu de leur thèse à cette revue.

OTAN en emporte le vent…

La peur succédant à la surprise, la sidération s’est emparée de l’Occident devant l’impensable « probable » des intentions poutiniennes proclamées urbi et orbi par les États-Unis. Le voile sanitaire pudico-politique aussitôt jeté par l’OTAN, répliquait illico l’engagement des États-Unis à ne pas s’engager dans une guerre qui ne les concernerait pas, ouvrant de fait, toutes les voies à l’invasion infâme de l’Ukraine par un dictateur paranoïaque et revanchard : retour du tragique dans l’histoire.

Après l’aveuglement et la honte partagée devant le martyre en marche et l’héroïsme d’un peuple et d’une Nation souveraine, démocratique, souhaitant partagée les valeurs et la liberté européennes, vient aussi la crainte du déshonneur. Le sursaut de conscience qui s’en est suivi, permit d’imaginer une réponse hybride, censée allier efficacité et neutralité guerrière (au sens des « traités en vigueur » que d’ailleurs personne ne respecte) à l’agression inédite de la Russie, par une politique de sanctions prétendument marquée par leur puissance de feu « donnant à réfléchir à l’agresseur ».

… Du vent rien que du vent et du bruit médiatique… elles n’ont ni arrêter ni modifier la logique stratégique et tactique de Poutine… pire… il a su en faire une surenchère pour ses menaces de rétorsions promises, nucléaires si nécessaires, de cette initiative qualifiée d’une assimilation à une « déclaration de guerre ».

Les postures impérialistes, expansionnistes de Poutine, son leadership autocratique et dictatorial et plus encore sa santé mentale, terrorisent littéralement les démocraties et plongent leurs dirigeants, même les plus rationnels dans des abimes de perplexité, avec cette question vertigineuse : « comment et quand arrêter cet ‘ours devenu ogre’ pour le monde civilisé et son propre peuple ? »

Sergueï Jirnov* son ex condisciple du KGB estime qu’il est en pleine dérive suicidaire d’autant qu’il a une tendance forte à sous-estimer les dangers de sa stratégie…

Alors sur quels leviers agir ?

Du coté de Poutine aucune chance. Il ne veut rien savoir et préfèrera l’apocalypse à la défaite militaire que d’ailleurs rien ne laisse prévoir hélas !

La société civile, l’opinion n’existent pas : le peuple russe lui ne sait rien (ou ne veut pas savoir) d’une réalité géopolitique qu’on lui cache depuis tant d’années. Il s’en tient globalement dans l’indifférence à l’écart, le nez dans sa survie quotidienne.

Les oligarques eux, savent (ce que la vie chez les dégénérés du monde capitalistes a de bon). Cette nomenklatura a… tout à perdre… pour eux, leurs enfants, leurs parents. Elle est aujourd’hui la force d’appui de Poutine. Elle peut devenir son talon d’Achille.

D’aucuns pensent que la diplomatie est la voie à privilégier, d’autres voudraient lui offrir une porte de sortie honorable pour qu’il ne perde pas la face. Enfin, l’opinion dominante pense « qu’il ne pourra jamais accepter de perdre ni politiquement ni militairement car ce serait un suicide. » Du coup, on le croit capable d’envisager, dos au mur, comme porte finale de sortie « un suicide général » pour l’humanité, comme Hitler l’avait envisagé de le faire et d’appuyer sur le bouton nucléaire ».

C’est un risque non nul. Mais ce qui parait acquit, c’est que Poutine ne s’arrêtera que si nous l’arrêtons ; si ce n’est pas cette fois, ce sera qu’une illusion éphémère de victoire et de gain de temps, qu’un simple report au prochain rendez-vous expansionniste avec les pays dit voisins qu’il vise de ses appétits et là, la question se reposera de la même manière qu’aujourd’hui, mais avec un agresseur, joueur d’échec et de poker menteur encore plus dangereux du fait de ses victoires et ses certitudes sur nos lâchetés. Devant ce dilemme, partageons deux réflexions de principes immémoriaux :

  • « Le courage fait mal une fois, la lâcheté longtemps… ». Avons-nous vraiment le choix ?
  • « la solidarité s’arrête au pied de l’ « échafaud ».

Quand bien même Poutine déciderait de monter le premier sur l’échafaud du nucléaire, il lui faudrait partager sa folie avec au moins deux voire trois autres décideurs pour déclencher la guillotine. Croyons-nous vraiment que « son premier cercle, les 500 oligarques qui se partagent 40% de la richesse russe, le suivraient de gaité de cœur ou bien préféraient-ils choisir de lui « couper la tête » plutôt que de se réjouir du funeste destin qu’il leur aurait ainsi promis. Poutine est un joueur d’échec. Quand il sent qu’il va perdre, il renverse la table plutôt que de reconnaitre sa défaite. Mais dans cette partie c’est lui qui risque le plus d’être renversé. Tous nos efforts, notre diplomatie, notre communication doivent se focaliser sur les oligarques, en positionnant Poutine en paria. C’est l’une des clés, en tout cas pour le court terme. Pour le moyen et le long terme, seule l’émergence d’une « Europe puissance » pourra garantir par sa défense commune la paix et sa survie… OTAN en emporte le vent…

Jean-Louis CHAMBON
Président fondateur du Cercle TURGOT

* Sergueï Jirnov, L’éclaireur, Éditions Nimrod, 2022.

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