« Nous sommes tous des Charlie »

Nous condamnons fermement l’attentat terroriste perpétré ce mercredi 7 janvier 2014 contre le siège de Charlie Hebdo et qui a coûté la vie à au moins 12 personnes, journalistes et policiers, sans compter d’autres victimes.

Journalistes professionnels réunis dans diverses associations, nous réaffirmons notre attachement indéfectible à la liberté d’expression et de pensée sans laquelle toute vie en société et toute démocratie sont impossibles.

Nous tenons à exprimer notre soutien à Charlie Hebdo, aux familles et aux proches des victimes touchées par cet acte ignoble. Il ne nous empêchera pas de poursuivre notre devoir d’informer librement.

Association de la Presse Présidentielle (APP) ; Association de la Presse Ministérielle (APM) ; Association de la Presse Diplomatique française (APDF) ; Association des Journalistes Economiques et Financiers (AJEF) ; Association des Journalistes Parlementaires (AJP); Association des Journalistes de l’information sociale (AJIS) ; Association des journalistes scientifiques de la presse d’information (AJSPI) ; Association des journalistes de l’Environnement (AJE); Association des journalistes de l’énergie (AJDE) ; Association des journalistes Médias (AJM).

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Thierry Henry est un banquier : il en sera blâmé, par Yves Soulabail

Petit poème de fin d’année à l’usage de la réflexion bancaire concernant “la main” de Thierry Henry

Lui qui portait couleur de France,
Et qui depuis sa tendre enfance,
Avait su que pour sa pitance,
Il fallait garder confiance,
Avec tous, qui lui donnaient…

Le voilà qu’il vient de prendre,
Avec défiance, à rien comprendre,
Alors qu’il devait surtout surprendre,
Il mettra une vie à le suspendre,
Ce réflexe pourtant si laid…

Il avait voulu gagner,
Comment ce fameux banquier,
Et mettre en cage pour amasser,
Sans jamais pouvoir l’emporter,
Ce fameux geste qui porte-monnaie…

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De passage à Londres, une église s’effondre, par Yves Soulabail

On parle de Toi, Oh Cathédrale St. Paul

Voilà qu’aujourd’hui,
En crapaütant
Dans le vent
et sans la pluie,
Je fus surpris
Par ce Mendiant,
Devenu Marchant
Pour la vie.

Lui qui baisait,
Pour soulager,
Pieds d’étrangers,
A l’instant venaient
Faire tinter monnaie
Pour l’encaisser
Dès l’entrée,
Ce qui est laid.

Aujourd’hui seul l’office de tourisme
Fit ce truisme de donner ce paradis : un guide.

Cathédrale_St-Paul

Entrée payante à la Cathédrale St. Paul

n°269-270 Coopérations

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Editorial : « Coopérations »

par Philippe Naszályi – Directeur de La RSG

Philippe Naszalyi

Le titre de ce numéro de fin 2014, n’est pas seulement dû à la présence du cahier central consacré aux coopératives. La rédaction a entendu privilégier, en marketing ou en RSE, en finance ou en ressources humaines, en stratégie ou en organisation, des contributions qui démontrent que co-construction, collaborations, compromis même, des coopérations donc, sont un élément constitutif fondateur de l’entreprise telle que nous la concevons.

Deux jeunes auteurs, Julien Granata et Pierre Marquès(1), viennent d’ailleurs de faire connaitre au public francophone, le néologisme que constitue le mot « coopétition ». Le mot est issu de la théorie des jeux. Il entend mettre en évidence ces situations, ignorées par les théoriciens de la compétition hélas à la mode, comme Porter, mais qu’on rencontre souvent. J’entends celles où le résultat de la collaboration entre deux joueurs en compétition sera supérieur à celui qu’ils auraient pu obtenir par une pratique classique de concurrence. Il s’agit de remplacer les attitudes de type « gagnant-perdant » (l’un remporte tout et l’autre rien) par des attitudes « gagnant-gagnant » (tous les adversaires devenus ainsi partenaires, gagnent quelque chose). C’est un paradigme, né comme il se doit en gestion de la pratique, celle du P-DG de Novell, Raymond Noorda qui le premier utilise le terme « co-opetion » en 1992. Adam M. Brandenburger d’Harvard et Barry J. Nalebuff de Yale en offrent, en 1996, un développement théorique(2).

coopetiteur

Le réseau de valeur : source : Julien Granata et Pierre Marquès, page 10.

La coopétition, stratégie opportuniste ou machiavélique au sens littéral et non péjoratif, offre des voies d’application qu’il ne sera pas inutile de travailler en sciences de gestion. Les « cartes d’infidélité » que l’on rencontre aux États-Unis ou dans certains pays européens, procèdent de cette idée. En effet, pour écarter un consommateur de Starbucks, quoi de mieux que de l’habituer à fréquenter des établissements similaires au sien, certes concurrents, mais finalement dans le même esprit de qualité du café et lui offrir pour le fidéliser un dixième café gratuit. Cela crée un niveau de concurrence acceptable, celle que l’on ne peut éradiquer et amène à une union face à un géant qui lui, est mortel pour tous les « petits » cafés. C’est une véritable coopétition(3).

Dans un tout autre secteur, Romaric Servajean-Hilst et Frédéric Le Roy, dans un article du Monde, consacré à Alstom la prônent avec conviction. Les deux chercheurs en gestion y voient même l’alternative à la braderie de ce fleuron industriel hexagonal et le moyen « d’arrêter l’hémorragie des savoir-faire français ». «Les exemples de réussite » écrivent-ils « de projets industriels basés sur la coopétition sont légions. Les programmes Airbus, Eurocopter ou Ariane sont tous, à l’origine, fondés sur la coopération entre concurrents. Sans le recours à la coopétition, aucune des entreprises européennes impliquées dans ces projets n’avait la taille suffisante pour affronter les marchés mondiaux. (4) ». Louis Pouzin, ingénieur, polytechnicien, Président d’honneur de la société française de l’Internet ne dit pas autre chose. Cet homme méconnu en France, est considéré par les Anglo-américains comme l’un des pères d’Internet. Il a inventé le « datagramme », ces sortes de petits paquets d’informations circulant librement et indépendamment sur un réseau, avant d’être recomposés en bout de course. Ses travaux ont été repris par Vinton Cerf pour créer le protocole de transmission TCP/IP. S’inspirant d’arpanet, il a développé en Europe, le réseau « Cyclades » à partir de 1971. On doit évidemment au successeur de Georges Pompidou d’avoir mis un terme à cette expérience de coopération, jugée « trop universitaire » et pas assez « industrielle ». On sacrifia la recherche fondamentale comme on continue de le faire bien souvent, au profit du gain, certes important, mais immédiat et limité qu’était le minitel. « Nous aurions pu être parmi les pionniers du monde Internet (…), écrit Maurice Allègre, « nous n’en sommes que des utilisateurs, fort distants des lieux où s’élabore le futur »(5). » On sait en revanche ce qu’en ont fait les Américains. Ce projet européen, tué dans l’œuf par le « libéralisme avancé » et la cabale des ingénieurs des télécoms, était pourtant un bel exemple de coopération. Poussées par le désir gaullien d’indépendance face à l’Amérique, les firmes européennes s’unissaient en un consortium C2I. Olivetti, Philips, Siemens ou l’anglais Place s’alliaient à un CII, renforcé de Bull pour faire bonne mesure ; déjà une coopétition innovante.

À l’instar de Richard D. Lewis qui pense que « la question vitale est de savoir comment l’esprit est culturellement conditionné…(6)», Louis Pouzin préside le conseil d’administration du Native Language Internet Consortium (NLIC) dont l’objectif est de promouvoir des technologies de gestion multilingue du Réseau. L’ingénieur français estime ainsi que « s’attaquer au monolinguisme d’Internet, c’est s’attaquer à l’hégémonie américaine sur Internet. Voilà encore quelques années », poursuit-il, « les Américains légitimaient par un baratin technique la nécessité de faire fonctionner le système d’adresses du Réseau (le Domain Name System, ou DNS) avec des caractères latins non accentués. Il n’y a aucune nécessité technique à cet état de fait » (7). Le réseau est de fait, sous le contrôle de l’Icann (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), une organisation de droit californien qui est chargée depuis 1996, de relier les noms de domaine (assigned names) et les adresses IP (numbers). « L’Icann, monopole autoproclamé, prétend qu’il n’y a qu’une seule racine, dont Verisign assure le fonctionnement, par contrat avec le département du commerce (DOC) étasunien. Toute modification de cette racine doit être approuvée d’abord par l’Icann, puis par le DOC. En réalité, il existe de nombreuses racines créées par d’autres organismes, pour permettre aux internautes d’utiliser des sites dont, pour diverses raisons, les TLD (Top Level Domain) n’existent pas dans la racine Icann » explique encore Louis Pouzin(8). L’Icann a assoupli sa position en 2014. Toutefois, il a longtemps imposé un alphabet américain (l’ASCII), inaccessible à des milliards d’êtres humains utilisant d’autres alphabets (russes, chinois, arabes, indiens, etc.) ainsi qu’un modèle économique qui reste très contestable : la location des noms de domaine. C’est à l’évidence, un sérieux avantage qui permet au Gouvernement étatsunien de disposer de la capacité technique d’espionner la toile mondiale. L’Icann et ses correspondants comme l’Afnic(9) en France, contrôlent les serveurs racines d’Internet. Cela permet aux internautes – 3,07 milliards en 2015, soit 42,4% de la population mondiale (10) – de trouver en quelques clics leur chemin sur les millions de serveurs hébergeant des données sur la toile. A l’heure des « grandes oreilles » de la NSA, de l’espionnage d’hommes ou de femmes d’État, mais aussi d’entreprises innovantes, la menace est à prendre très au sérieux et les solutions alternatives toujours à privilégier. 2015 doit être l’année de « la création d’une organisation chargée de superviser tout ou partie des fonctions de gestion de la racine à la place du gouvernement américain »(11). A 84 ans, le lauréat du prix « Queen Elizabeth for Engineering » 2013(12), le Prix Nobel de l’ingénierie, n’entend donc pas laisser à d’autres cette opportunité. Il est aujourd’hui à l’origine d’une « start up », Open Root, qui se veut une solution alternative à celle de l’Icann puisque le sujet est d’actualité.

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Cela suscite comme toujours, la résistance des « titulaires de la rente », agrippés à leur pré-carré et les moqueries des suiveurs, ces « matons de panurge », selon la formule de Philippe Muray. Les mauvais choix français et de ce fait, européens, des années 1975 et suivantes sont lourds de conséquences. « Ce sont les rentes académiques (qui) induisent des rentes financières. » (13) et la baisse des crédits à la recherche fondamentale aboutit toujours à terme, à la régression et à l’obsolescence. « Innovation » comme le parcours de Louis Pouzin le rappelle, rime évidemment avec « coopération », car « Internet n’aurait pas été aussi mondial s’il n’avait pas été conçu et développé par une multiplicité d’équipes issues de divers domaines »(14). C’est l’un des credo de notre revue depuis 50 ans. « Pour faire changer les choses, pour inciter les scientifiques à réfléchir au système, il faut créer un journal, sinon la communauté scientifique n’existe pas. La presse scientifique a un rôle de connaissance sociale. Si vous voulez rendre le changement possible, il faut créer un journal. La science est un monde ouvert. Si vous êtes isolés des autres, ce n’est pas favorable au développement des innovations, de la créativité collective »(15). Il est toujours bon de le rappeler tant les vents contraires soufflent toujours de très mauvaises solutions. Nous appartenons à ceux qui « en France et à l’étranger… pensent qu’il y a des voies fécondes en dehors du mainstream américain. »(16) Les articles de ce numéro double de nouveau, tant il y avait matière à publier, s’articulent autour d’un cahier central et de deux dossiers thématiques. Nous avons confié à des chercheurs du jeune laboratoire LITEM(17) dont le cœur de la recherche est l’innovation, Sandrine Ansart, Stéphane Jaumier, Séverine Le Loarne et Virginie Monvoisin de Grenoble École de Management, le soin de sélectionner et d’ordonnancer un dossier sur les coopératives, à partir des travaux d’un workshop dont notre revue était partenaire en décembre 2012, à Grenoble. Comme nous aimons à le faire, cette réflexion, née des communications et des échanges au cours d’une journée de réflexion, a maturé pour aboutir à ce travail en six articles, qui est présenté ; finis coronat opus. Mon prédécesseur, Jean-Pierre Gravier, disparu il y a bientôt dix ans, et qu’en ce cinquantenaire de notre revue il convient plus particulièrement de ne pas oublier le rôle fondateur, avait coutume de dire qu’un article soumis à notre revue et qui ne peut attendre plus d’un an, n’est pas un article pour elle, car elle privilégie la solidité de la recherche à l’information immédiate qui s’apparente de plus en plus à la communication et son asservissement aux commanditaires. « La presse spécialisée s’inscrit dans la durée. C’est une presse qui va tranquillement, dans le bon sens du terme, vers la durabilité. »(18) Les « coopératives » sont enchâssées, si j’ose la métaphore, dans deux puissantes thématiques liées : « constructions et collaborations entrepreneuriales » qui réunit quatre contributions pluridisciplinaires et « comportements et responsabilité sociale » que nous avons ordonné autour de six approches territoriales ou sectorielles. Le Réseau des Pays du groupe de Vysegrad (PGV), partenaire de notre revue, célèbre le 20e anniversaire de sa création. Coopération de chercheurs et coopération de pays, il est à lui seul emblématique de ce numéro. L’article qui interroge « La cohésion européenne », proposé par son fondateur, Claude Martin qui, depuis 1977, accompagne notre revue de recherche, nous paraissait symbolique de l’esprit que nous entendions donner à ce numéro. Il l’introduit donc. « Trouver une forme d’association qui défende et protège de toute la force commune la personne et les biens de chaque associé, et par laquelle chacun ; en s’unissant à tous, n’obéisse pourtant qu’à lui-même, et reste aussi libre qu’auparavant » est l’ambitieux programme, l’utopique programme que le Contrat social assigne, c’est celui à n’en pas douter des coopérations !

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  1. Julien Granata et Pierre Marquès (2014), Coopétition : s’allier à ses concurrents pour gagner, Pearson, 215 pages.
  2. Adam M. Brandenburger and Barry J. Nalebuff (1996), Co-opetition by, Currency/Doubleday, 290 pages.
  3. http://www.merkapt.com/entrepreneuriat/business_model/la-coopetitioncomme-strategie-dinnovation-de-sa-concurrence-4800.
  4. Romaric Servajean-Hilst, et Frédéric Le Roy, Alstom : la « coopétition », une alternative à la vente. Il faut arrêter l’hémorragie des savoir-faire français, Le Monde Editions, 20/06/2014.
  5. Courrier des lecteurs du Monde, en 1999 cité dans http://www.lemonde.fr/technologies/article/2006/08/04/louis-pouzin-l-homme-qui-n-a-pas-invente-internet_801052_651865.html#pf78Hgu3W14exuTv.99
  6. Richard D Lewis. (1996), When Cultures Collide : Managing Successfully Across Cultures; published by Nicholas Brealey, London, 2nd edition (2001).
  7. http://www.lemonde.fr/technologies/article/2006/08/04/louis-pouzin-l-homme-qui-n-a-pas-invente-internet_801052_651865.html
  8. http://www.silicon.fr/open-root-louis-pouzin-internet-gouvernance-79985html#IJFHoIdmcdy51xuT.99
  9. Association française pour le nommage Internet en coopération.
  10. http://www.journaldunet.com/ebusiness/le-net/le-nombre-d-internautesdans-le-monde-en-2015-1114.shtml
  11. Mathieu Weill (Afnic) : « Nous restons préoccupés par les dysfonctionnements de l’Icann », propos recueillis par Pascal Samama, 01net, 31 octobre 2014. http://www.01net.com/editorial/630234/mathieu-weill-afnic-nous-restonspreoccupes-par-les-dysfonctionnments-de-licann
  12. Le prix Queen Elizabeth for Engineering, en 2013 récompense cinq ingénieurs, créateurs d’Internet et du Web pour leur innovation qui a révolutionné la manière de communiquer et permis le développement de nouvelles industries. Ce sont : Louis Pouzin, Robert Kahn, Vinton Cerf, Tim Berners-Lee et Marc Andreesen.
  13. Jean-Claude Thoenig : Décider, gérer, réformer. Les voies de la gouvernance. Revue Sciences humaines, n° 44 (hors série), mars-avril-mai 2004.
  14. http://www.01net.com/editorial/589033/le-francais-louis-pouzin-recompense-par-le-prix-queen-elizabeth-for-engineering
  15. Prononcé par Marion Guillou, Polytechnicienne, Ingénieur Général des Ponts, eaux et Forêts et docteur en Sciences de l’aliment, Présidente d’Agreenium, établissement Public de Coopération pour l’enseignement et la recherche, en agriculture, alimentation et environnement, ancienne présidente de l’Inra, lors du 40e anniversaire de la FNPS, Paris, 25 novembre 2014.
  16. Michel Berry, (2003), Classement des revues : le CNRS va-t-il perdre son âme ? Lettre ouverte au CNRS.
  17. Laboratoire en Innovation, Technologie, Economie et Management, créé en juillet 2013.
  18. Prononcé par Thierry Jeantet, directeur Général d’Euresa (Groupement européen d’Intérêt économique rassemblant 14 mutuelles et coopératives d’assurance européennes rassemblant 23 millions de sociétaires). Il est Président de l’association des rencontres du Mont-Blanc-Forum International des dirigeants de l’économie Sociale depuis octobre 2005, lors du 40e anniversaire de la FNPS, Paris, 25 novembre 2014.

La mort du JUGE MICHEL

Hors de nos habitudes, nous souhaitions porter à la connaissance de nos lecteurs un ouvrage événement…

33 ans après, contre-enquête sur l’assassinat d’un magistrat marseillais
De novembre 1980 au 21 octobre 1981, de Palerme à Marseille… 300 pages séquencées comme un polar, des dialogues précis et percutants. Rappel des faits…

Cédric Prunier rejoint IONIS Education Group en tant que secrétaire général

Juriste de formation, il a effectué toute sa carrière dans l’enseignement supérieur. À Sciences Po Paris, tout d’abord, où il a développé le premier campus délocalisé de Sciences Po en province et occupé plusieurs postes pédagogiques importants. Il a également piloté le développement de la cellule numérique et a contribué, aux profondes transformations qu’a connues Sciences Po sous la direction de Richard Descoings.

Avant de rejoindre le Groupe IONIS, il était en charge à l’ESCP Europe du développement, des accréditations (nationales et internationales) et de la stratégie. Cette dernière expérience lui a permis de bien connaître le marché des business schools et de travailler sur deux projets de développement : la création d’un campus numérique et le lancement d’une formation Bachelor.

Rattaché directement à la présidence et à la direction générale, il va se mettre dans un premier temps au service des actions de développement du groupe. Il participera également à la réflexion stratégique. Son arrivée accompagne la volonté de renforcer et de structurer progressivement les services centraux pour accélérer la croissance nationale et internationale de IONIS Education Group.

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Aux origines du libre-service, par Franck Cochoy

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Franck Cochoy

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26.40 euros, 342 p., août 2014 – Editions Le Bord de l’Eau
ISBN : 978-2-35687-331-6

Contrairement à ce que semblait augurer le Bonheur des dames de Zola, nous savons tous aujourd’hui, avec plus d’un siècle de recul, que le petit commerce n’est pas mort, loin s’en faut. Aux États-Unis le petit commerce alimentaire, en particulier, ne s’est pas muré dans l’immobilisme, mais a au contraire été le lieu d’un puissant courant réformateur porté par la revue Progressive Grocer qui, comme son nom l’indique, entendait soutenir la modernisation des petites épiceries indépendantes, face aux chaînes et bientôt face aux supermarchés. C’est à cette revue, ou plutôt à l’histoire du libre-service du point de vue de cette revue, que ce livre est consacré. Progressive Grocer est une revue professionnelle lancée en 1922, qui cible le public des épiciers, afin de lui montrer mille façons de transformer et d’améliorer ses pratiques.

Au-delà de la simple mise au jour de la contribution oubliée de la petite épicerie progressiste à l’avènement du libre-service, l’ouvrage permet de saisir le rôle de la presse des affaires dans la transformation des lieux de vente, l’importance cruciale des innovations techniques dans le formatage de la relation marchande, le rôle central du « marché des dispositifs marchands » dans l’animation du commerce, et surtout les ressorts du « faire laissez-faire », c’est-à-dire l’ensemble des savoirs, techniques et savoir-faire grâce auxquels les professionnels de la vente s’efforcent d’aménager avec soin notre « libre circulation » dans l’espace des marchés.

Sections 6 du CNU : qualification aux fonctions de professeur

Les modifications apportées au décret statutaire des enseignants-chercheurs le 2 septembre 2014 entraînent en particulier que les professeurs des universités des disciplines juridiques, politiques, économiques et de gestion (section 1 à 6 du CNU) peuvent désormais être recrutés au titre d’un concours d’établissement prévu à l’article 46-1 du décret n°84-431 modifié.

Les candidats à un recrutement au titre de l’article 46.1° doivent justifier d’une HDR, d’un doctorat d’Etat ou d’un diplôme équivalent ainsi que d’une qualification par le Conseil National des Universités.
En conséquence les sections 1 à 6 du CNU procèdent dès cette année à la qualification aux fonctions de professeurs des universités.
La déclaration de candidature à la qualification est à saisir impérativement avant le 23 octobre 2014 à 16 heures sur l’application ministérielle GALAXIE :
https://www.galaxie.enseignementsup-recherche.gouv.fr/ensup/candidats.html
Le dossier peut être complété ultérieurement, la date limite de soutenance de l’habilitation étant le 13 décembre 2014. Nous rappelons ci-joint le calendrier de la procédure de qualification.
Notez de plus qu’entre 2016 et 2019, les sections 5 et 6 ne seront pas soumises au contingentement entre les postes ouverts au titre de l’article 46 et ceux offerts au concours de l’agrégation.

17e Colloque International Etienne Thil – Commerce et Distribution

colloque thil 2015

15-16-17 octobre 2014
à Paris-Dauphine

S’inscrire en ligne

 

Précédé de « l’Eiffel Tour », 15 octobre (places limitées)
Jeudi 16 et vendredi 17 octobre – Université Paris-Dauphine

 

Atelier Doctoral, 17 octobre 2014 après-midi

 

Programme complet et actualisé ici

 

Le colloque Etienne Thil, du nom d’un praticien et théoricien de la révolution du commerce moderne, est, depuis 17 ans, le forum annuel de tous les professionnels et universitaires passionnés par le commerce et l’étude de ses mutations. Riche de rencontres entre professionnels et chercheurs, le programme y prévoit des interventions originales de distributeurs et de commerçants, des conférences et tables rondes de chercheurs reconnus et des sessions de recherche portant sur des communications sélectionnées.

Véritable  lieu d’échange, ce colloque  constitue un moment tout à fait privilégié et unique, qui permet de décrypter les tendances du commerce et de cerner les problématiques auxquelles est, et sera confronté demain, le monde du commerce et de la distribution.

S’inscrire en ligne

Association Etienne Thil, 11 place de Reims – F-17000 LA ROCHELLE

thil2014@gmail.com

n°267-268 La finance dans tous ses états !

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Editorial : « Du fer à la finance »

par Philippe Naszályi – Directeur de La RSG

Philippe NaszalyiTel est le titre d’un film documentaire[1] qui retrace la lente évolution de la dynastie des Wendel, rattrapés à partir de 2008, par les effets judiciaires, fiscaux et entrepreneuriaux des choix financiers faits par son célèbre représentant d’alors, Ernest-Antoine Seillière ! « Un parcours qui épouse l’évolution du capitalisme français des quarante dernières… » en conclut le journal Le Monde[2]. Il est vrai que le vibrionnant baron, aidé en cela par un ancien des jeunesses communistes d’HEC, qui lui aussi avait été converti à la finance, Denis Kessler, a rebaptisé le CNPF de la Libération en « Mouvement des entreprises de France » (MEDEF), avant de présider aux destinées du patronat européen[3], et de « moderniser » et américaniser celui-ci, en « BusinessEurope » en 2007.

Loin d’être anecdotique, cette volonté de « re-baptiser », s’inscrit dans une perspective quasi religieuse de faire école pour « se démarquer d’un terme qui renvoie davantage au propriétaire d’une entreprise familiale qu’à la figure moderne du manager »[4]. Curieux, mais pas le moindre des paradoxes pour l’héritier d’une maison créée en 1704 et dont le successeur porte le nom de l’entreprise éponyme, François de Wendel.

Ce passage obligé à la finance est un élément majeur pour les entreprises en cette période qui n’en finit pas de s’achever de crise en crise, du moins pour un observateur qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez. Ce passage obligé, depuis la fin des années 1970, qui découle de l’esprit du « Compromis de Washington » de 1992[5] conduit à faire de la possession du capital un droit absolu. Le gouvernement des entreprises, n’est alors que « le simple usage du droit de propriété » dans cette « idéologie actionnariale »[6] qu’on a imposée. « Les systèmes de reporting, de contrôle de gestion et de normes ont abstrait de plus en plus la réalité matérielle de l’activité humaine dans les entreprises pour ne repérer que sa participation à la création de valeur en termes de profits financiers.[7]»

La finance, c’est bien sûr, dans l’imaginaire collectif, comme dans la réalité des chiffres, les dividendes que l’on distribue. « Les investisseurs mondiaux ont vu leurs dividendes progresser au cours du deuxième trimestre (2014) de 11,7 % par rapport à l’année dernière pour atteindre un nouveau record de 426,8 milliards de dollars US, soit une progression de 44,6 milliards de dollars US », constate Henderson Global Investors[8]. « La France », poursuit le même analyste, pour l’année 2014, « est le pays qui a réalisé la meilleure performance et est également le plus important payeur de dividendes en Europe (hors Royaume-Uni), en hausse de 30,3 % pour atteindre 40,7 milliards de dollars US… Le secteur financier s’est distingué, celui-ci commençant d’effectuer un retour à la normale. Le Crédit Agricole a rétabli ses versements (1,2 milliard de dollars US), Société Générale a réalisé une forte hausse et BNP Paribas a continué ses versements de dividendes malgré la forte amende imposée par les régulateurs américains. AXA fut le plus important payeur en France (2,7 milliards de dollars US). La société de télécommunications Orange a également rétabli son niveau de versement de dividendes après le versement réalisé l’année dernière. »

Cette distribution qui dure depuis plus de 30 ans, n’est pas sans poser plusieurs problèmes de fond que sont une hausse préjudiciable des inégalités et un recul de l’investissement.

– Le blocage de la part des salaires dans la valeur ajoutée des entreprises a conduit, via la distribution des dividendes et de très hauts salaires, à un creusement[9] de l’inégalité des revenus. Celle-ci s’est aggravée dans la plupart des pays comme le constate le Bulletin du FMI de mars 2014[10] qui précise que « des inégalités excessives risquent de peser sur la croissance, par exemple en réduisant l’accès à la santé et à l’éducation, en provoquant de l’instabilité politique et économique qui réduit l’investissement et en mettant à mal le consensus social requis pour faire face à des chocs de grande envergure. » L’analyse est claire pour Jonathan D. Ostry et Andrew Berg, experts au Fonds monétaire[11], puisque « de récentes études montrent comment les inégalités ont intensifié le cycle d’endettement et de financement, devenant la source de la crise, ou comment des facteurs d’économie politique, en particulier l’influence des riches, ont permis aux excès financiers de s’accumuler avant la crise. ». Le graphique ci-dessous, emprunté à Michel Husson, illustre bien que depuis le triomphe de la pensée friedmanienne des « shareholders » et de ses différents avatars ou excroissances, l’on a favorisé un système qui accentue la prégnance des revenus financiers. Ce ne sont pas des crises, comme nous l’avons plusieurs fois écrit, c’est un échec ! Au contraire, c’est la redistribution budgétaire qui va de pair en moyenne avec une croissance plus élevée, parce qu’elle contribue à réduire les inégalités, reprend encore une autre étude due à Sanjeev Gupta et Michael Keen, toujours au nom du FMI[12].

salaire dividendes 1950 2009

Cette inégalité croissante, cette « source du mal social », selon Fréderic Le Play, n’est donc pas seulement moralement condamnable, ce qui n’entrerait pas forcément dans une analyse scientifique, mais est aussi une absurdité qui explique perte de confiance et inefficacité actuelles. « Les 85 personnes les plus riches du monde, qui tiendraient dans un bus à étages londonien, contrôlent autant de richesses que la moitié la plus pauvre de la population mondiale, soit 3,5 milliards de personnes » a déclaré pour le dénoncer Christine Lagarde, à Londres, le 27 mai dernier.[13]

– L’effet le plus visible de cette concentration excessive est ensuite que la richesse accumulée n’inspire ni la prise de risque, favorable à toute croissance et à toute innovation, ni la nécessité d’investir. C’est le goût du court terme qui l’emporte toujours dans les arbitrages d’un système qui donne le pouvoir aux détenteurs de capitaux contre les « managers » que la théorie de l’agence veut assimiler aux premiers et pas aux salariés, devenus coût et non plus ressource. Les arbitrages aberrants, faits par Bercy, lors des discussions de la loi dite Hamon qui prévoyait un droit des salariés à la reprise de leur entreprise en cas de vente de celle-ci, illustrent cette vision d’une économie de la rente contre celle de l’entreprise.

profits en dividendes
(Source : Christian Chavagneux, 10 mars 2014)[14]

Pire qu’un conservatisme politique louis-philippard favorisant l’une des formes du capital, c’est une erreur économique qui obère durablement l’avenir des entreprises. « Le problème majeur de l’expansion du capitalisme moderne n’est pas celui de l’origine du capital, c’est celui du développement de l’esprit du capitalisme[15] », ici dans son acception la plus étroite et la plus obsolète, celle qui ne considère que le revenu dédié à la propriété qu’incarnent jusqu’à la caricature, les suiveurs de ces « neocons » qui nichent depuis un trop long moment à Bercy et à Bruxelles.

Il est frappant en effet, que la vision qu’on véhicule en France sur l’entreprise ne le soit que par des diplômés de certaines grandes Ecoles où la gestion n’est pas enseignée ou si peu et si mal ou par des « économistes » qui ne s’y connaissent pas plus ! C’est une malédiction française que ce goût d’entreprendre soit incarné tant autour des gouvernants que sur les ondes de la radio et de la télévision voire de la presse écrite par des économistes qui émargent dans la plupart des cas, aux meilleures sources de la finance, mais bien loin de l’entreprise. Nous n’aurons pas la cruauté de citer ces thuriféraires de la libre entreprise qui prônent pour les autres, les efforts salariaux qu’ils ne font pas, fustigent les égoïsmes des chômeurs tandis que leur statut de fonctionnaire les épargne, envisagent les innovations qu’il convient de fonder sur la recherche, eux qui ressassent à l’infini les mêmes idées recuites dans des ouvrages qui doivent plus à leurs nègres qu’à une pensée originale. Ils n’ont à peu près rien vu venir de ce qui s’est déroulé depuis 30 ans. Jadis, les souverains écoutaient les astrologues. Nos Nostradamus modernes, avec leurs « modèles mathématiques », parfois leur numérologie, n’ont guère à leur envier leurs prédictions sentencieuses et absconses. Ils empruntent aux pronostiqueurs de courses de chevaux autant qu’aux bonimenteurs de bazar. Comme tout sophiste, ils ne fondent leur raisonnement que sur des modèles indéfiniment faux, comme la célèbre courbe de Laffer[16], puisque déconnectés de la réalité humaine. Les moins honnêtes les manipulent même pour appuyer le courant dominant et s’y fondre. Quant à leurs solutions, le brio de leurs résultats se lit en nombre de chômeurs, de faillites ou d’endettement quand il n’est pas tout simplement un risque de déflation et un taux de croissance négatif. Leur dernière imposture qui tend à convaincre les moins intelligents, est, sans nul doute de penser que toute croissance est désormais impossible et qu’on ne reverra jamais ce que l’on a vécu. C’est une idée toujours étrange pour qui scrute les faits au-delà de sa propre myopie que d’entendre régulièrement ceux qui n’ont rien à dire, pronostiquer un monde nouveau. A part, les dangereuses idéologies totalitaires, toujours propres à faire accroire à l’arrivée d’un « homme nouveau », le propre des incultes est de penser que le monde commence avec eux. Quelle immodestie ou quelle pauvreté d’esprit que de réduire l’avenir à sa propre petitesse.

Quelle raison pourrait bien empêcher les femmes et les hommes à venir de trouver des voies nouvelles de développement et de croissance ?

Quelle force pourrait empêcher les femmes et hommes d’entreprise au sens premier de ce terme, de créer, inventer, innover… ?

Écouter les gestionnaires, serait enfin, peut être une solution, en tout cas innovante, pour refonder un système qui fonctionne si mal : Les gestionnaires, c’est-à-dire, ceux qui connaissent assez les entreprises pour les faire fonctionner, en déceler les forces et les faiblesses, en prévoir ou en imaginer les évolutions. Un premier pas semble se réaliser avec la présence d’un « représentant spécial des entreprises auprès du Premier ministre »[17] qui est un véritable industriel. Ce ne peut être qu’un début car les entreprises sont diverses, leurs impératifs sont différents et surtout, elles ont besoin aussi de réflexion et de recul sur leur fonctionnement. Et nous savons que les « pratiques managériales ne font qu’un usage très limité des connaissances accumulées par la recherche en management[18] » ?

La véritable innovation sera certainement de vivifier, de renforcer ou simplement de créer les passerelles entre la recherche publiée et les pratiques entrepreneuriales. Il ne peut y avoir de solutions que par ce travail commun. Notre revue, il y a bientôt 50 ans, s’est assigné cette tâche. Elle entend notamment l’illustrer, le 26 mars 2015 lors d’un colloque consacré à la publication francophone du management. « La Presse professionnelle », comme le rappelle Axel Kahn « a une 1re vertu totalement essentielle qui est de structurer, de consolider, de créer une discipline. Il n’y a pas de discipline sans lieu où puisse s’exprimer cette discipline[19] ». Les sciences de gestion sont une discipline qu’il convient de prendre enfin en considération en France si l’on veut valoriser l’entreprise.

Il est vrai que les sciences de gestion, sciences encore jeune au regard de l’histoire de l’Université, ont parfois besoin de balayer devant leur porte. Quelques uns de ses représentants, parvenus à des rangs professoraux de manière curieuse, vue leur absence de publications et de recherche, parfois aussi par leurs façons de faire et leur vocabulaire de maquignons, épris de lucre, déconsidèrent un ensemble de chercheurs et d’enseignants-chercheurs d’une très grande qualité.

Et pourtant, il faut écouter les gestionnaires parce que la modélisation que la micro-économie présente, n’est pas la solution.

Et pourtant, il faut écouter les gestionnaires parce que l’importation sans réflexion de systèmes, souvent nés Outre-Atlantique, est un échec.

Il faut que les gouvernants comprennent que les « gestionnaires » ont un message à délivrer, des exemples à développer, des pistes à faire émerger pour que l’entreprise puisse être cette réalité innovante et créatrice de richesses qu’ils appellent de leurs vœux, mais sans écouter ceux qui savent réellement de quoi ils parlent ! La suppression du Commissariat général au plan fut à cet égard, l’une des nombreuses erreurs du Gouvernement de l’époque. A quand un Conseil du management et des entreprises plutôt que le conseil d’Analyse économique dont on attend depuis sa création, qu’il apporte enfin une idée utile !

Qu’on ne s’y méprenne pas ! Il ne s’agit pas de penser que la recherche est immédiatement opérationnelle. C’est une illusion que les petits esprits essaient d’accréditer, souvent pour discréditer la recherche qu’ils qualifient de fondamentale. Du décryptage du génome humain au lit du patient, il est évident pour tous, que des étapes sont indispensables…

De la même manière, on ne fait pas d’un article de gestion, un mode d’emploi pour je-ne-sais-quelle manipulation ! L’analyse et la réflexion nécessitent des étapes avant leur entrée en fonction. En revanche, l’on ne peut attendre d’un chef d’entreprise, des innovations si son esprit est sans cesse ramené au quotidien. « Dans la communauté des scientifiques, l’information est un élément constitutif du métier. D’ailleurs, une découverte est jugée par ce qui a été publié. C’est comme un brevet. C’est donc un moteur, un outil constitutif de la pensée.

Dans la recherche finalisée, nous sommes là pour transmettre et sans presse, nous vivrions sur une planète isolée » l’affirme Marion Guillou[20]. Le temps de lecture d’un article est un élément de cette vivification de l’esprit d’entreprise qui éviterait à nos entrepreneurs d’être si souvent distancés. On prétend que les industriels allemands lisent un tiers de temps plus que les cadres français. Est-ce si étranger au fait que leur économie se porte mieux ?

Notre revue a été créée en 1965, pour être une revue de gestion pour des cadres d’entreprise dont le triple objectif était de :
– se tenir informés de l’ensemble des problèmes de l’entreprise ;
– mieux connaître les possibilités offertes par les diverses méthodes permet- tant de résoudre ces problèmes ;
– faire périodiquement le point de l’évolution de ces méthodes et des progrès réalisés dans leur application.

Les cadres que formaient alors l’IFG, lisaient. Les entreprises innovaient et nous connaissions la croissance. Que dire aujourd’hui ?

Ce serait prétentieux que de croire que de la simple lecture de notre revue puisse sourdre la croissance, mais il n’est pas illusoire de penser que la formation, et particulièrement celle qui a lieu tout au long de la vie, est l’une des clés de la réussite des entreprises. La lecture de la presse professionnelle, celle qui informe et qui forme, est un élément constitutif de cette formation. Car comme insiste Thierry Marx, à la fois Chef étoilé et chef d’entreprise, elle « est une presse où l’on peut débattre, analyser, se tromper aussi, sans tomber sous les foudres de la critique et avancer ensemble. Avoir raison tout seul, je ne suis pas sûr que cela soit très productif, mais avoir raison ensemble, c’est encourageant. L’idée même que la presse professionnelle soit un cerveau collectif est intéressante. Et quand je parle de presse “amie”, je ne veux pas dire béni-oui-oui. Mais une presse qui accompagne, qui est un relais, qui diffuse de la connaissance dans toutes les strates de l’entreprise, c’est une « alliée »[21].

À côté de ces témoignages de véritables chefs d’entreprise, il est plaisant de rappeler pour mémoire que c’est ce même gouvernement qui abolissait en 2005, le Commissariat au Plan qui supprima la possibilité d’inclure le montant des abonnements à la presse professionnelle dans le budget de la formation continue. Décidément c’est bien une vision erronée des réalités entrepreneuriales que « ces gens-là » véhiculent et qu’il faut changer

Ce numéro double placé sous le vocable de la « finance dans tous ses états », permet en trois forts dossiers d’illustrer en quelque sorte « la règle des 3 C (capital social, capital économique et capital informationnel) »[22] en posant deux questions de fond :
– Éthique et finances : la difficile cohabitation ?
– Information ou communication financière ?

avant de présenter quelques « différentes formes de capitalisation financière ».

Le sujet n’est pas épuisé loin de là, mais il ouvre des voies de réflexion et d’action d’une finance au service d’un projet commun qu’est l’entreprise.

Après Christine Lagarde, nous faisons nôtre cette formule de Winston Churchill : « Je préférerais que la finance soit moins fière et l’industrie plus prospère[23] », en quelque sorte un retour « de la finance au fer » !

_________________________________________________

[1]. « Du fer à la finance, l’empire Wendel », (2014), documentaire de Patrick Benquet, production de La Compagnie des Phares et Balises avec la participation de France Télévisions.

[2]. Ernest-Antoine Seillière : la retraite à 75 ans, 23 mars 2013, http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/03/26/ernest-antoine-seilliere-la-retraite-a-75-ans_3148076_3234.html#7tPZayv2z7df0BHR.99.

[3]. Président de l’Union des confédérations des industries et des employeurs d’Europe (UNICE) de 2005 à 2009.

[4]. Sylvain Laurens et Louis Weber, (2009), Entretien avec Michel Offerlé : “Un patronat entre unité et divisions. Une cartographie de la représentation patronale en France”, Savoir/Agir, n°10, décembre 2009, pp. 73-84.

[5]. Texte signé le 20 novembre 1992 entre les États-Unis et la CEE, dans le cadre des accords du GATT et souvent « traid not aid ».

[6]. Jean-Philippe Robé (2009), « À qui appartiennent les entreprises ? », Le débat, mai-août, n° 155, page 33.

[7]. Pierre-Yves Gomez, http://www.atlantico.fr/decryptage/tous-pression-comment-entreprises-ont-tue-valeur-ajoutee-salaries-grands-coups-management-intrusif-ecologie-humaine-pierre-yves-1873643.html#GYBGtdCD1XIUQxud.99.

[8]. Henderson Global Dividend Index (HGDI), 3e édition, aout 2014, http://www.reporterre.net/IMG/pdf/entreprises-forte_hausse_des_dividences_actions-henderson-aout_2014.pdf.

[9]. Michel Husson (2010) Compression salariale et inégalités de revenus, http://hussonet.free.fr/solineg.pdf

[10]. http://www.imf.org/external/French/pubs/ft/survey/so/2014/POL031314AF.htm, 13 mars 2014.

[11]. http://www.imf.org/external/french/np/blog/2014/022614f.htm, février 2014.

[12]. http://www.imf.org/external/french/np/blog/2014/031914f.htm.

[13]. http://www.france24.com/fr/20140527-capitalisme-crise-inegalites-finance-lagarde-prince-charles-bill-clinton-conference-londres.

[14]. http://alternatives-economiques.fr/blogs/chavagneux/2014/03/10/les-distributions-de-dividendes-plombent-l%E2%80%99investissement-des-entreprises.

[15]. Max Weber (1964), L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme (1904-1906), traduction par J. Chavy, Plon, 1964.

[16]. Hubert Huertas, (2013) Extraordinaire : l’austérité est une erreur mathématique !, 9 janvier 2013, http://www.franceculture.fr/emission-le-billet-politique-d-hubert-huertas-extraordinaire-l-austerite-est-une-erreur-mathematique.

[17]. Gérard Huot, industriel et ancien président de la CCI de l’Essonne occupe ce poste.

[18]. Présentation de l’édition française par Hervé Laroche de « Hard Facts, dangerous half-truths & total nonsense », Jeffrey Pfeffer et Robert Sutton, Harvard Business School Press, 2006, traduction de l’américain par Sabine Rolland, Éditions Vuibert, Paris 2007, 265 pages.

[19]. Axel Kahn, Directeur de recherche à l’INSERM et ancien directeur de l’Institut Cochin, il a été également le président de l’université Paris Descartes (2007-2011), lors du 40e anniversaire de la FNPS.

[20]. Marion Guillou, préside aujourd’hui Agreenium, l’institut français de coopération en Agro-Sciences. Elle a été présidente directrice générale de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) de 2004 à 2012. Elle a présidé le conseil d’administration de l’École polytechnique de 2008 à 2013. Lors du 40e anniversaire de la FNPS.

[21]. Lors du 40e anniversaire de la FNPS, 25 novembre 2014.

[22]. Michel Offerlé (2009) Sociologie des organisations patronales. Repères, La Découverte, Paris, 124 pages, page 101.

[23]. Cité par Christine Lagarde « Inclusion économique et intégrité financière — Allocution lors de la conférence sur le capitalisme inclusif », Londres 27 mai 2014. https://www.imf.org/external/french/np/speeches/2014/052714f.htm

Programme indicatif du 17e Colloque Etienne Thil

15e Colloque Etienne-THIL Roubaix novembre 2012Jeudi 16 octobre

MATIN : 8H30-13H

Discours d’accueil

Table ronde : quand le commerce regarde vers l’amont : organisation et pouvoir dans la filière
animée par Karim Messeghem

Table ronde : la logistique urbaine
animée par Gilles Paché

Histoire du marketing et des marchés

Présentation du CANAM par Pierre Volle, Paris Dauphine et du Musée Virtuel Européen du Commerce et de la Consommation, par Fr Fava, Université de Turin

APRES-MIDI : 14h-18H30

Table ronde : Le commerce et le Design des produits et des assortiments
animée par Denis Darpy, avec Philippe Picaud (Carrefour)

Présentations des Communications primées et remise des Prix
– Prix Etienne Thil (jeunes chercheurs)
– Prix PICOM (innovation)
– Prix FCD (meilleur apport théorique et managérial)

Grands acteurs du commerce
– Zara : Jean Jacques Salaün, Directeur France
– Biocoop : Claude Gruffat, Président
– FCD : Jacques Creyssel, Délégué Général

Vendredi 17 octobre : 10 sessions de présentations de recherches

Table Ronde : histoire du commerce et économie sociale : grandeur et décadence des Coops et de la Camif et succès italiens avec Jean-Yves Duyck, Benoit Demil, Enrico Colla et les témoins : Gérard Gallo (ancien dirigeant FNCC), Charles Mainguet (ancien dirigeant Camif),

Table ronde : Interaction numérique et création de la confiance (avec le Picom)

Table ronde : Repenser le commerce : nouvelles conceptualisations des échanges et nouvelles stratégies des acteurs Olivier Badot, François Bobrie, Isabelle Collin-Lachaud, Ph. Moati, Régine Vanheems

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Nouveau site pour la Revue de Management et de Stratégie

Nous avons le plaisir de vous annoncer la mise en ligne de la Revue de Management et de Stratégie.
La Revue de Management et de Stratégie est une revue académique, 100% en ligne, éditée par le groupe VAPRESS. L’ambition majeure de la revue est de reconnecter la recherche académique en sciences de gestion avec la pratique en publiant des articles scientifiques originaux et opérationnels n’excédant pas 15.000 signes. Les contributions sont soumises à un protocole d’évaluation à triple aveugle mené par deux académiques et un praticien reconnu.  Les arbitrages sont rendus dans un délai maximum de 30 jours.
La Revue de Management et de Stratégie a ainsi pour objet de devenir une référence, tant académique que professionnelle, en matière de publication des meilleures analyses et propositions d’innovations managériales et stratégiques.
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Le nom bientôt révélé pour la fusion BEM et Euromed Management

Dans le cadre du processus de fusion entre les deux écoles BEM (Bordeaux) et Euromed Management (Marseille), Pierre GOGUET, Président de la CCI de Bordeaux, et François PIERSON, Président du Conseil d’Administration d’Euromed Management, présenterons – lors d’une conférence de presse en présence de Philip McLAUGHLIN, Directeur Général de BEM, et Bernard BELLETANTE, Directeur Général d’Euromed Management, MARDI 2 OCTOBRE à 14h45 au Salon du Musée du Centre Pompidou – 75004 Paris – la vision, la stratégie et les ambitions portées par cette fusion. Le nom de la nouvelle école et son identité visuelle seront également révélés à cette occasion.

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/fr/archive/3/3c/20120711094253!Logo_Euromed_Management.jpg

BEM et Euromed Management deviennent KEDGE Business School

En janvier dernier, BEM et Euromed Management annonçaient leur rapprochement pour constituer un pôle de formation d’excellence au niveau européen. L’objectif : s’installer d’ici 5 ans dans le Top 15 des meilleures écoles européennes.

Cette fusion permet à la nouvelle école de se positionner au meilleur niveau des standards internationaux nécessaires pour conserver les trois accréditations et se doter d’une réelle dimension mondiale. KEDGE Business School a pour vocation de relever les défis internationaux en matière de recherche, de développement de programmes et d’innovation pédagogique.

Les équipes de recherche ainsi regroupées deviendront le 1er groupe de recherche français en sciences de gestion. Une stratégie de développement sur les marchés émergents sera mise en place en particulier vers l’Asie. De nouveaux modes d’apprentissage et de développement des compétences seront déployés.

KEDGE Business School : une marque en rupture, ambitieuse et ouverte

Pour soutenir cette nouvelle école et porter ses ambitions à l’international, il était nécessaire de trouver un nom et une identité visuelle répondant aux critères d’une marque mondiale.

Les gouvernances et les directions d’Ecoles ont choisi de travailler avec l’agence de communication Le Public Système et une des meilleures agences de « naming » française : Nomen.

KEDGE Business School est une marque en rupture qui ouvre vers de nouveaux horizons et de nouveaux territoires ; un nom prononçable et positif dans des cultures et des langues très différentes. Ce nouveau nom donne l’opportunité à d’autres écoles de rejoindre KEDGE Business School.

Le terme anglais «kedge » désigne une ancre à jet utilisée en navigation pour faire bouger ou tourner les bateaux. KEDGE indique donc une nouvelle direction, un nouveau cap, un tournant d’exploration. Ce nom symbolise le lien entre les écoles, mais aussi entre les individus et l’ancrage nécessaire à chacun dans son territoire, et donc sa responsabilité face à son environnement.

La fusion juridique de BEM et Euromed Management sera effective le 1er juillet 2013.

KEDGE Business School aura pour support une Association avec pour président François PIERSON, Président d’Euromed Management, et un Vice-président désigné par la CCI de Bordeaux.

Les grandes échéances du calendrier KEDGE Business School
Septembre 2013 : Première rentrée des étudiants
Fin 2013 : Ouverture d’un nouveau campus Europe
Fin 2014: Ouverture d’un nouveau campus hors Europe

http://www.lefigaro.fr/medias/2012/10/02/cbde3da8-0cac-11e2-bea4-8e3f2c65ad4d-150x75.jpg

Première revue francophone de management – Revue gestion REVUE GESTION Revues de Gestion