Partenariat d’insertion entre l’AFB et la fédération des entreprises d’insertion

A l’occasion de la présentation du Plan d’insertion dans le secteur bancaire des jeunes éloignés de l’emploi à tous les Directeurs des Ressources Humaines des banques membres de l’AFB, l’Association Française des Banques (AFB) et la fédération des entreprises d’insertion signent un partenariat.

En avant pour l’insertion

L’objectif de ce partenariat, au travers de la fédération des entreprises d’insertion, est de pouvoir proposer à la profession bancaire une expertise et une animation dans le développement de parcours d’insertion des personnes éloignées de l’emploi. « Dans cette démarche, l’AFB choisit de privilégier les partenariats avec les professionnels de l’insertion et l’expertise de la fédération des entreprises d’insertion est pour nous une porte d’entrée essentielle pour un accompagnement de terrain, au plus près des besoins de la profession » a souligné Marie-Anne Barbat-Layani, Directrice Générale de l’AFB, lors de la signature.  De son côté, Olivier Dupuis, Secrétaire général de la fédération des entreprises d’insertion, a rappelé « nos entreprises répondent aux enjeux d’achats responsables inscrits dans les actions RSE des entreprises et sont un appui au recrutement de nouveaux talents ». Ce partenariat s’inscrit dans un plan d’action de la profession bancaire pour l’insertion dans l’emploi des publics en difficulté. Il répond ainsi aux engagements pris par la profession lors de la signature du relevé de conclusions du Pacte de Responsabilité.

afb insertion

Nouvelle réglementation des doctorants contractuels : les jeunes chercheurs abasourdis

C’est avec une très grande déception que les jeunes chercheur-e-s prennent acte des nouvelles réglementations du 29 août 2016 relatives aux doctorant-e-s sous contrat doctoral(1), de facto contrat de référence pour les doctorant-e-s. Ce gouvernement a une fois de plus ignoré les propositions construites d’amélioration des textes, proposées par la Confédération des Jeunes Chercheurs(2) : la nouvelle réglementation fragilise un peu plus la reconnaissance du doctorat par un effritement de la contractualisation des doctorant-e-s.
Pourtant, un nombre encore trop important de doctorant-e-s ne sont pas contractualisés pour leur travail de recherche. La Confédération des Jeunes Chercheurs demande des actions concrètes.

Effritement de la contractualisation relative aux doctorant-e-s contractuels

Le contrat doctoral permet désormais aux employeurs de ne plus couvrir la totalité des activités qui concourent aux objectifs de la recherche par un-e doctorant-e sous contrat doctoral. D’une part, la nouvelle réglementation ouvre la porte à une année de travail non-financée avant la prise d’effet du contrat doctoral(3). D’autre part, elle autorise une année de césure, qui là encore ouvre la porte au travail dissimulé. Les jeunes chercheur-e-s appellent les établissements et les écoles doctorales à prendre leurs responsabilités afin que ces situations ne se généralisent pas. Il en va de l’image de la recherche nationale et de son attractivité internationale.

De plus, sous prétexte d’amélioration positive en instituant la modulation annuelle du service d’activités complémentaires, les changements de réglementations rendent possible la transformation des missions complémentaires en vacations, notamment en ce qui concerne l’enseignement. Les jeunes chercheur-e-s appellent les établissements employeurs à ne pas dégrader leurs conditions de travail : les vacations n’ouvrent pas droit aux cotisations sociales ou à toute autre forme de couverture salariale donnée par les activités complémentaires intégrées au contrat doctoral, et sont souvent payées en retard.

Plus généralement, les jeunes chercheur-e-s craignent une séparation, à terme, de la recherche et de l’enseignement, dont l’association fait pourtant la spécificité de l’Université. Aujourd’hui, l’activité d’enseignement peut être complètement externalisée du contrat doctoral. Demain, la création de contrats d’enseignement de trois ans sans recherche associée, déjà évoquée4, pourrait devenir un ersatz de contrat pour les doctorant-e-s qui ne subsistent actuellement qu’avec un service de vacations, sans même être contractualisés pour leur travail de recherche. Un tel contrat ne garantirait pas de bonnes conditions de travail aux doctorant-e-s et nierait l’expérience professionnelle de recherche attachée au doctorat(5).

Rémunération : un signal en demi-teinte

C’est dans une volonté totalement assumée du ministère que la hausse de la rémunération des doctorant-e-s sans activité complémentaire s’est faite au détriment de celle des doctorant-e-s avec activité complémentaire. Malgré l’annonce en 2006 de rémunération des doctorant-e-s à 1,5 SMIC, seule la rémunération des doctorant-e-s contractuels avec activité d’enseignement tendait initialement à respecter cette promesse. Le gel des rémunérations de la fonction publique et l’augmentation du SMIC y ont progressivement mis fin. Avec la réforme de 2016, cet objectif de salaire de tout-e doctorant-e contractuel semble avoir été totalement oublié, même pour les doctorant-e-s enseignant-e-s.

La rémunération de l’activité d’enseignement est réduite de manière conséquente, ce qui envoie un signal résolument négatif sur l’importance que donne le ministère à l’enseignement dans le supérieur et diminue dans le même temps l’attractivité de cette activité.

Par ailleurs, si le ministère indique que ces changements de rémunérations se font à budget total constant, il pourrait s’agir en réalité d’une mesure d’économie. Cela sera le cas si la rémunération des activités d’enseignement se fait à l’avenir sous forme de vacations et non plus dans le cadre du contrat doctoral, les charges associées étant inexistantes dans le cadre des vacations.

À défaut d’une augmentation du niveau maximum de rémunération, la Confédération des Jeunes Chercheurs demande à ce qu’un effort budgétaire conséquent soit engagé dès à présent afin de tendre vers une contractualisation de tou-te-s les doctorant-e-s pour leur travail de recherche.

Gestion des conflits et représentation des doctorant-e-s

Les jeunes chercheur-e-s restent vigilants concernant les dispositions prises quant à la gestion des conflits. La disparition de la commission consultative des doctorant-e-s contractuels au profit du rattachement des doctorant-e-s contractuels à la commission mixte paritaire ne saurait être une évolution positive si les établissements employeurs ne s’assurent d’une présence effective, dans cette commission, des doctorant-e-s en tant que personnels.

La Confédération des Jeunes Chercheurs réitère son appel adressé à l’ensemble des établissements d’inscription en doctorat : la création d’une commission de médiation pour tous les doctorant-e-s, quelles que soient leurs conditions contractuelles.

CONFEDERATION DES JEUNES CHERCHEURS contact@cjc.jeunes-chercheurs.org

confederation jeunes chercheurs cjc doctorant-e-s contractuels

La CJC (Confédération des Jeunes Chercheurs) est une association de loi 1901, nationale et pluridisciplinaire. Elle regroupe une quarantaine d’associations de doctorant-e-s et de docteur-e-s en emploi non permanent, bénévolement impliqués dans la valorisation du doctorat. Au niveau national, par son expertise sur le doctorat, elle est un interlocuteur privilégié des pouvoirs publics (syndicats, Parlement, Ministères, Élysée, Commission Européenne…). Au niveau européen, elle participe à la réflexion sur le doctorat et les jeunes chercheur-e-s par l’intermédiaire du conseil EURODOC, dont elle est membre fondateur.


1 https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2016/8/29/MENH1619632D/jo/texte et https://www.legifranc e.gouv.fr/eli/arrete/2016/8/29/MENH1619655A/jo/texte

2 http://cjc.jeunes-chercheurs.org/positions/communique_cjc_simplification_vacations_2016_06_24.pdf et http://cjc.jeunes-chercheurs.org/positions/CP-06-03-2016-Décret.pdf

3 Article 3 du Décret n° 2009-464 du 23 avril 2009 modifié par l’Article 2 du Décret n° 2016-1173 du 29 août 2016

4 http://www.letudiant.fr/static/uploads/mediatheque/EDU_EDU/8/3/1150683-agenda-social-original.pdf

5 reconnue tant par la loi (article L612-7 du code de l’Education) que par la Charte européenne du chercheur & le Code de conduite pour le recrutement des chercheurs , créés en particulier par les efforts de la France

Atlas des risques sociaux d’échec scolaire

Les jeunes sortants sans diplôme du système éducatif  sont très fortement exposés au chômage et au sous-emploi. En cette période de crise, leurs difficultés vont bien au-delà de la période d’insertion.

Atlas des risques sociaux d’échec scolaire

Même si une partie d’entre eux acquiert de façon différée une qualification, leur destinée professionnelle est fortement marquée par l’insécurité de l’emploi ou/et des emplois de mauvaise qualité. De par son approche territoriale, la deuxième édition de l’Atlas que viennent de coéditer le centre associé au Céreq pour la région Normandie – laboratoire Espaces et Sociétés, UMR CNRS ESO, et la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (Depp) – ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, apporte un éclairage original sur la situation de chaque académie. L’ouvrage décrit finement la situation de chaque académie d’un double point de vue : il analyse et cartographie, à l’échelon cantonal, les facteurs plus ou moins propices à la réussite scolaire et les difficultés qui peuvent conduire à l’abandon précoce des études.

La première parution de l’Atlas en 2014  a donné lieu à de nombreux échanges dans les différentes académies et régions. Une forte demande s’est exprimée pour son actualisation et en particulier pour prendre la mesure des effets de la crise économique et sociale. Les données ont été actualisées essentiellement à partir du recensement de 2011. De plus, cette édition est enrichie par des données inédites sur les départements d’Outre-Mer.

Pour observer les spécificités de chaque académie et leurs disparités internes en matière de risques sociaux et de décrochage scolaire, des indicateurs de contextes territoriaux combinent sept variables susceptibles d’agir sur l’échec scolaire et l’orientation des élèves : le niveau de revenu des ménages, le chômage et la précarité en emploi,  le niveau de diplôme des parents, le fait de vivre dans une  famille monoparentale, le nombre d’enfants, les conditions de logement.

De nombreuses analyses nationales sur le décrochage accordent une place très modeste à la dimension territoriale. Cet atlas souligne l’importance du rôle du territoire dans la reproduction sociale. Dans le cadre de la mise en place d’une politique de lutte contre le décrochage renforcée sur sa partie prévention, l’utilisation de cette cartographie permettra d’apporter des réponses territorialisées adaptées aux besoins spécifiques des jeunes.

Auteurs : Gérard Boudesseul, Patrice Caro, Yvette Grelet, Laure Minassian,  Céline Vivent (centre associé du Céreq pour la région Normandie), et Olivier Monso (Depp).

Atlas des risques sociaux d’échec scolaire : l’exemple du décrochage en France métropolitaine et dans les DOM (2016, données 2011).

Pour en savoir plus : Ouvrage et focus Céreq en ligne sur le site du Céreq et sur le site du  ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

cereq risques sociaux

n°280 – Sécurité

Sécurité

par Philippe Naszályi – Directeur de La RSG

consulter sommaire

Philippe Naszalyi LaRSG Stratégies et innovations

La sécurité est l’une des six fonctions qu’Henri Fayol dans son ouvrage fondateur et toujours fondamental du management[1] tient à définir.

Revenir aux principes et à leur origine est toujours une opération profitable en toute science, car cela secoue la poussière des études accumulées. « Le levier le plus maladroit pour nous aider à soulever des faits aujourd’hui accumulés vaut mieux que rien, car il nous rend maître de ces faits et non leur esclave »[2]

En effet, si nous sommes bien ces « nains juchés sur les épaules de géants », regarder sur quoi s’appuient ces fameux géants, peut éviter de s’effondrer en ayant pris un géant pour un de ces nombreux colosses au pied d’argile  du prêt-à-penser médiatico-économique…

Ainsi pour réaffirmer cette lutte constante contre ce qu’il faut bien appeler la « médiocratie » selon l’excellent ouvrage du philosophe Alain Deneault[3] et laisser à d’autres, l’office de thuriféraire, que nous présentons une analyse à trois voix, d’un livre à la mode, celui de Jean Tirole (page 101). Cela précède nos habituelles chroniques bibliographiques.

Sécurité : La sécurité « des biens et des personnes »,  s’exprime parfaitement dans ce numéro où finance et organisation recouvrent les réalités actuelles de cette fonction qu’H. Fayol fait remonter en quatrième position dans l’ordre des fonctions de la version définitive de son ouvrage de  1916.

L’expérience nous montre que la sécurité, en ces périodes troublées et dans cet environnement turbulent ; si l’on ne parle que du monde des affaires, doit être une priorité pour les chefs d’entreprise, notamment dans le domaine en plein développement de la cybercriminalité.

Les cinq articles qui constituent le 1er dossier : Sécurité en finance : information et développement entendent rappeler que la sécurité n’est plus seulement affaire de police ou d’armée, mais est un facteur fondamental du développement (OCDE, 2001)[4].

  • « Les déterminants du recours à la divulgation volontaire d’informations dans les états financiers au format XBRL » par Pierre Teller, Dominique Dufour, Philippe Luu et Éric Séverin ouvrent une voie conceptuelle originale, fondée sur un échantillon de 2 924 entreprises.
  • François-Éric Racicot, Raymond Théoret et Christian Calmès s’interrogent « sur les mesures qui doivent donc être mises en œuvre par les autorités des marchés financiers aux Etats-Unis et au Canada pour revigorer la titrisation afin de diminuer la procyclicité de la croissance du crédit ».
  • L’article de Jonathan Bauweraerts et Julien Vandernoot pose une question bien actuelle qui est celle de la fiscalité des entreprises. Un colloque sur la sécurité fiscale organisé par Fondafip (Fondation internationale de finances publiques) s’est d’ailleurs tenu au ministère des finances et des comptes publics à Bercy, le 13 avril 2015 sous le haut patronage du ministre des finances et des comptes publics. Il y a été constaté que  le monde comptable n’a pas la parole dans les contrôles fiscaux alors que la comptabilité se complexifie et s’internationalise. L’étude qu’ils ont  faite entre 2002 et 2010, de 215 entreprises belges, « non cotées mettent en évidence une relation positive entre le caractère familial et le niveau d’agressivité fiscale ». Elle apporte en outre une appréhension de la stratégie des entreprises familiales qui manquait à leur compréhension fine.
  • Le « Cadastre de la présence des investisseurs institutionnels en Belgique : le cas des petites et moyennes capitalisations » que font Maxim Allart, Carole Monaco et Alain Finet est exemplaire de la sécurité ou de l’insécurité de la propriété capitalistique des PME belges du fait  notamment de l’arrivée massive de fonds de pension.
  • Cécile Bredelet et Améziane Ferguène achèvent ce dossier en nous amenant sur le continent africain, mais à une faible encablure de l’Europe. « Trois projets menés au Maroc de 2006 à 2011, et fondés en partie sur le microcrédit, offrent l’opportunité d’étudier la pertinence de cet outil». Insécurité de l’extrême pauvreté et développement du territoire sont les enjeux de cette étude nuancée.

Dans le 2e dossier : Sécurité en organisation : image et psychologie,  nous avons voulu marier les ressources humaines et le maniement des hommes par et pour le marketing. Ce n’est évidement pas notre conception, mais c’est à coup sûr un élément à prendre en compte et à étudier.

Dans un article fort original qui ouvre ce dossier, Christian Everaere s’interroge pour savoir «pourquoi le groupement d’employeurs, cette forme d’emploi atypique sécurisante est-elle si marginale? » en France.

  • « Les antécédents psychologiques de l’attitude à l’égard de la promotion des marques de luxe » étudiés par Mouna Damak Turki,
  • « L’influence de l’image du magasin et des types de marque de distributeur sur le capital marque : » pour les produits alimentaires en France durant la période de crise que décrivent Joseph Kaswengi et Andry Ramaroson
  • et l’« impact de l’ambivalence du style nostalgique sur l’efficacité publicitaire » que Wiem Berrabah et Samira Zine-Danguir sont allées chercher à partir d’une enquête faite sur Facebook, apportent ensuite trois visions de la psychologie des hommes et femmes. Ils constituent une étude anthropologique dans la logique de la méthode comparative « qui ne consiste pas à collationner sans règle le plus grand nombre possible d’observations, mais à vérifier des hypothèses précises à l’aide d’observations choisies selon un protocole rigoureux »[5] car ces échantillons visent à installer une représentation de la diversité culturelle anthropomorphique.

Doit-on y voir aussi une illustration d’un propos du recteur de l’Université de Montréal, qui a affirmé sur le ton de l’évidence à l’automne 2011 que « les cerveaux doivent correspondre aux besoins des entreprises. » [6]? Patrick Lelay, patron de la première chaîne de télévision française voulait déjà en 2000, formater les cerveaux humains pour consommer du Coca-Cola. [7]

L’université rejoignant l’idéologie manipulatrice mercantile, voilà qui peut donner lieu à de nombreux débats et être une «  bien sinistre preuve qu’une pensée innovatrice et un zèle total pour l’étude ne sont pas toujours essentiels pour nos universités »[8]. Intéressant débat mais qui n’est pas le sujet de ce numéro.

Toutefois, l’on ne peut oublier que le principe de tous ces classements universitaires, dont l’un des plus nuisibles, parce qu’il est inutile et inadapté, celui de Shanghai, n’est pas pour rien dans cette dérive morale de ces « médiocrates – intellectuels, journalistes et communicants[9] » et maintenant universitaires que nous réprouvons.

« Il semble que le principe de la subordination de l’intérêt particulier à l’intérêt général ne devrait pas être rappelé. Il y a cependant une lutte continuelle à soutenir pour le faire respecter », décidément l’Henri Fayol  de 1916 est bien toujours d’actualité !

______________________

[1] Henri Fayol, (1916), Administration industrielle et générale- Prévoyance, Organisation, Commandement, Coordination, Contrôle. Rééd. : Administration industrielle et générale, édition présentée par P. Morin, Paris, Dunod, 1979, 156 pages.

[2] Arthur-Maurice Hocart (1935),  Le progrès de l’Homme, éditions Payot, page 10.

[3] Alain Deneault (2015), La Médiocratie, édition Lux, 224 pages

[4] « 1. La sécurité en tant que facteur de développement », Revue de l’OCDE sur le développement 3/2001 (no 2), p. 137-152 -URL : www.cairn.info/revue-de-l-ocde-sur-le-developpement-2001-3-page-137.htm.

[5] Lucien Scubla (2005) « Préface » à  A.M.Hocart, Au commencement était le rite, De l’origine des sociétés humaines, La Découverte, MAUSS, page 30.

[6] Cité par Alain Deneault, http://www.telerama.fr/idees/en-politique-comme-dans-les-entreprises-les-mediocres-ont-pris-le-pouvoir,135205.php

[7] Patrick Lelay, PDg de TF1, The digital Deluge, « The Harold Innis lecture », Innis College, Université de Toronto, 16 novembre 2000, cité par Mario Cardinal : Il ne faut pas toujours croire les journalistes, Bayard Canada, Montréal 2005, page 49.

[8] Rodney Needman (1978), « Introduction », in A.M. Hocart,  Rois et courtisans , Paris, Editions du Seuil, page 76.

[9] Eric Delbecque (2006), L’Europe puissance ou rêve français ; chronique de la guerre des mondes, Editions des Syrtes, Paris, 286 pages, page 101-102

BNP Paribas et Antropia ESSEC aident les entrepreneurs sociaux

BNP Paribas, BNP Paribas Cardif et Antropia ESSEC s’associent pour accompagner les entrepreneurs sociaux et dévoilent les trois premières start-ups soutenues dans le cadre de ce partenariat.

Les entrepreneurs sociaux pour forger demain

En s’associant avec Antropia ESSEC, le groupe BNP Paribas contribue à l’accélération de l’activité de sept entrepreneurs sociaux sur 18 mois sur les thématiques de la santé et du maintien de l’autonomie.

Les 3 premières start-ups sélectionnées dans le cadre de ce dispositif d’accompagnement sont :

  • APA de Géant : qui sensibilise au handicap à travers la pratique sportive mixte
  • Humaniteam- Design&Healthcare un laboratoire de design centré sur la santé et l’accessibilité
  • EPISONIK SONOsphère. qui propose une expérience musicale et sensorielle destinée aux jeunes et adultes en situation de polyhandicap mais également aux personnes âgées en perte d’autonomie placés dans des structures médicalisées.

Un programme de mécénat de compétences est notamment mis en place afin de faire émerger ces start-ups aux ambitions sociales et durables.

Antropia ESSEC, premier catalyseur d’entreprises sociales lancé par une Ecole de Commerce en France, a pour mission d’encourager l’émergence et le développement d’entreprises à fort impact social ou environnemental. Créé en 2008 par la Chaire Entrepreneuriat Social de l’ESSEC, Antropia ESSEC a accompagné à ce jour plus de 100 projets innovants avec un taux de pérennité supérieur à 80% à 3 ans. « Nous offrons un accompagnement individuel et collectif aux entrepreneurs pour les aider à définir un modèle économique pérenne et à maximiser leur impact social. Nous nous appuyons sur les travaux de recherche-action de la chaire entrepreneuriat social et plus largement sur l’expertise académique accumulée par l’ESSEC dans le cadre de son activité en faveur de l’entrepreneuriat depuis 2001 » explique Thierry Sibieude, Professeur titulaire de la chaire de l’entrepreneuriat sociale à l’ESSEC et trésorier d’Antropia.

Accompagner les acteurs de l’Economie Sociale et Solidaire dans leur croissance et leur développement fait, pour BNP Paribas, partie intégrante du métier de banquier. Depuis 2013, le Groupe a renforcé son engagement en faveur des entreprises qui font de leur finalité sociale une priorité, à travers un dispositif d’accompagnement dédié aux entrepreneurs sociaux et la mise a disposition d’expertise (financière, assurance, immobilière…) par ses collaborateurs.

Près de 630 M€ ont ainsi été dédiés à plus de 750 acteurs de la microfinance et de l’Entrepreneuriat Social en 2015, à travers plusieurs leviers d’action. « Etre associé à Antropia ESSEC est une étape supplémentaire dans notre engagement. Coopérer avec la Chaire Entrepreneuriat Social de l’ESSEC est une double opportunité : celle d’affiner encore notre connaissance et notre compréhension d’un modèle économique en plein essor ; celle aussi d’aider à faire grandir des start ups nouvelle génération qui mettent leur talent au service de l’intérêt général » affirme Raphaèle Leroy, Responsable RSE et Entrepreneuriat Social, BNP Paribas, Réseaux France.

« Il nous semblait naturel de nous associer à l’ESSEC dans ce projet. Soutenir le développement de l’entrepreneuriat social en Europe est au confluent de notre responsabilité économique et de notre responsabilité civique. Dans chaque pays où nous avons une présence de banque de détail, nous avons choisi de consolider notre engagement vis-à-vis de l’entrepreneuriat social via des partenariats locaux ou des produits spécifiques (lien vers le .com). Avec l’ESSEC, nous mettons en place une passerelle qui nous permettra on l’espère d’offrir aux Antropiens les services bancaires les mieux adaptés à leurs besoins, via nos métiers de Banque de Détail et BNP Paribas Cardif », déclare Laurence Pessez, déléguée à la RSE du groupe BNP Paribas.

« Ce partenariat, qui intégre une composante sociale, est une nouvelle étape dans notre démarche de responsabilité sociétale d’entreprise. Nous élargissons le mécénat de compétence aux entrepreneurs sociaux d’Antropia ESSEC. L’accompagnement que nous proposons fait partie d’une démarche plus globale destinée à renforcer nos investissements à fort impact social et environnemental», conclut Héloise Lauret, Responsable RSE et Innovation de BNP Paribas Cardif.

antropia

 

Allocations de recherche de la Mission historique de la Banque de France 2016/2017

Comme chaque année, la Mission historique de la Banque de France propose des allocations de recherche en histoire qui s’adressent à des étudiants régulièrement inscrits en mastère 1 ou 2, en thèse ou en année post-doctorale et relevant des disciplines suivantes : histoire, sociologie, sciences politiques, sciences économiques, droit et gestion.

Vous pouvez retrouver le règlement complet des allocations ainsi que la liste des pièces à fournir à l’appui de votre demande à l’adresse suivante : https://www.banque-france.fr/fileadmin/user_upload/banque_de_france/publications/pdf/reglement_allocations_recherche.pdf

Pour l’année 2016-2017, la date limite de candidature est étendue au 25 novembre 2016.

Tous renseignements supplémentaires peuvent être fournis en écrivant à l’adresse suivante : 1069-historique-ut@banque-france.fr

Contact : Mathieu Bidaux – Doctorant Normandie Université – Banque de France

RÈGLEMENT

  1. Conditions de candidature

La Mission historique de la Banque de France propose des allocations de recherche en histoire qui s’adressent à des étudiants régulièrement inscrits en mastère 1 ou 2, en thèse ou en année post-doctorale et relevant des disciplines suivantes : histoire moderne et contemporaine, sociologie, sciences politiques, sciences économiques, droit et gestion.

  1. Montants

Ces allocations, d’une durée d’un an, renouvelables dans le cas d’une inscription en thèse, sont d’un montant de 1 500 euros et 3 000 euros. Ces sommes sont imposables. Elles sont versées en deux fois selon le calendrier suivant :

  • Mastère : 750 euros en février, 750 euros à la soutenance du mastère 2 ;
  • Thèse : 1 500 euros en février, 1 500 euros au 31 juillet sur présentation d’un état des recherches et des premiers résultats obtenus au cours de l’année écoulée.
  • Année post-doctorale : 1 500 euros en février, 1 500 euros au 31 juillet sur présentation d’un état des recherches et des premiers résultats obtenus au cours de l’année écoulée.
  1. Critères de sélection des dossiers et modalités d’attribution des allocations

Les sujets de recherche devront revêtir une dimension historique. Ils comporteront une exploitation précise des sources d’histoire de la Banque de France, conjointement à l’exploitation de toute autre source pouvant nourrir le sujet.

Les sujets proposés seront jugés en fonction de leur pertinence scientifique : nouveauté du sujet, originalité de la démarche et prise en compte de l’état de la question et des travaux historiques déjà existants dans le champ de recherche choisi.

La qualité des travaux déjà menés sera également déterminante.

Les candidats s’engagent à ne bénéficier d’aucune autre aide ou allocation attribuée par la Banque de France au cours de la même année universitaire, et à mentionner sur leur mémoire ou thèse, le bénéfice d’une allocation de la Mission historique de la Banque de France.

  1. Composition des dossiers de candidature

Les dossiers de candidature comporteront les éléments suivants :

  1. pour une allocation de mastère :
  2. a) un curriculum vitae (incluant l’ensemble du cursus universitaire) établi sur le modèle fourni en annexe 1
  3. b) un certificat de scolarité attestant de l’inscription universitaire en mastère 1 ou 2
  4. c) un projet de recherche (5 pages maximum) indiquant avec précision :

– le sujet et le directeur de la recherche ;
– les sources (imprimées, manuscrites ou orales) ;
– un état de la question sous la forme d’une bibliographie critique et d’une amorce de problématique (en M1) ou le mémoire de M1 (dans le cas d’une inscription en M2).

  1. d) la fiche de renseignements fiscaux remplie sur le modèle fourni en annexe 2
  2. e) un RIB
  3. pour une allocation de thèse ou d’année post-doctorale
  4. a) un curriculum vitae (incluant l’ensemble du cursus universitaire) établi sur le modèle fourni en annexe 1
  5. b) un certificat de scolarité attestant de l’inscription universitaire en thèse
  6. c) un projet de recherche (5 pages maximum) indiquant avec précision :

– le sujet et le directeur de la recherche ;
– les sources (imprimées, manuscrites ou orales) ;
– un état de la question sous la forme d’une bibliographie critique ;
– un état des premiers résultats dans le cas d’une thèse déjà inscrite.

  1. d) éventuellement un exemplaire du mémoire de Mastère ou de thèse de doctorat.
  2. e) la fiche de renseignements fiscaux remplie sur le modèle fourni en annexe 2
  3. f) un RIB
  4. Calendrier de la procédure d’attribution

Les dossiers de candidature peuvent être téléchargés sur le site internet de la Banque de France à l’adresse suivante :

http://www.banque-france.fr/fileadmin/user_upload/banque_de_france/publications/pdf/reglement_allocations_recherche.pdf

Tous renseignements peuvent être obtenus par courriel :

1069-historique-ut@banque-france.fr.

Les dossiers complets au format électronique (pdf) devront être retournés avant le 25 novembre 2016 à l’adresse électronique ci-dessus.

Les dossiers seront examinés par le Conseil scientifique de la Mission historique, composé d’universitaires, de chercheurs et de responsables de la Banque au cours du mois de janvier 2016.

Les candidat(e)s retenu(e)s seront averti(e)s par courrier fin janvier 2017.

 

Séjours à l’étranger : un impact très relatif sur l’insertion en France

La mobilité internationale en cours d’études est souvent considérée comme un atout indiscutable pour réussir son entrée dans la vie active. La nouvelle analyse du Céreq vient sérieusement troubler cette certitude, à propos des séjours à l’étranger sur la base d’une observation attentive de l’insertion professionnelle.

Séjours à l’étranger : un atout ?

L’enquête Génération 2010, menée en 2013 auprès des jeunes ayant quitté le système éducatif en 2010, révèle d’abord que les séjours à l’étranger en cours d’études ont concerné près d’un tiers de ces jeunes sortants. Elle montre ensuite que selon le niveau de formation et le niveau social, cette mobilité internationale est plus ou moins répandue et prend des formes très différentes. Ainsi, au cours de leur dernier cursus, les plus diplômés sont partis bien plus fréquemment (65% pour les écoles d’ingénieur ou de commerce) et pour des séjours à l’étranger souvent bien plus longs. De leur côté, seuls 5% des sortants de l’enseignement secondaire sont concernés et essentiellement pour de très courts séjours linguistiques. Compte tenu de ces inégalités, les caractéristiques des jeunes partis à l’étranger en cours d’études les prédisposent à une meilleure insertion. C’est d’ailleurs ce qui est constaté. Mais l’analyse du Céreq montre au final que pour des jeunes diplômés ayant le même profil (même niveau de diplôme, mêmes origines sociales et  même sexe), avoir séjourné à l’étranger en cours d’études a un effet très limité ou nul sur la situation professionnelle à trois ans en France. Il faut toutefois mentionner que la situation des jeunes expatriés n’est pas observée et que les débuts de carrière à l’étranger restent inconnus.

Environ 210 000 jeunes (soit 30% de la Génération) ont séjourné à l’étranger au cours de leur scolarité ; parmi eux, 72 000, soit 10% de la Génération, ont effectué un séjour durant le dernier cursus de formation.  L’Europe est la  principale destination de ces jeunes, avec au premier rang le Royaume-Uni. Les grandes écoles de commerce et d’ingénieurs intègrent beaucoup plus que les universités les séjours à l’étranger dans leur cursus. Si 17% des diplômés de master 2 sont partis à l’étranger au cours de leur dernier cursus, c’est le cas de 65% des diplômés de ces écoles. Quant aux origines sociales, c’est 17% des enfants de cadre qui ont effectué ce type de séjour contre 6% d’enfants d’ouvrier.

Les auteurs ont établi une typologie en fonction des caractéristiques des séjours (stages, échanges scolaires, etc.). La durée est la caractéristique la plus clivante. Les séjours plus longs concernent en majorité les jeunes les plus diplômés et issus d’un milieu social favorisé.

Au niveau de l’insertion professionnelle, les jeunes diplômés du supérieur ayant séjourné à l’étranger au cours de leur dernier cursus, se trouvent certes en 2013 dans une situation professionnelle nettement plus favorable que ceux qui ne sont pas partis. Mais une analyse plus poussée montre qu’il ne s’agit en général que d’un avantage apparent. En effet, cet avantage est essentiellement voire totalement lié aux caractéristiques des jeunes partis à l’étranger : origines sociales plus favorisées, niveaux de diplôme plus élevés dans des filières plus sélectives, etc. A caractéristiques identiques, les divers types de séjours à l’étranger n’ont aucun effet significatif sur la probabilité d’être en emploi ou d’avoir un statut stable (CDI, fonctionnaire) après trois ans de vie active. Seuls quelques effets significatifs mais d’ampleur limitée sont visibles sur des attributs de l’emploi comme le salaire ou la probabilité d’être cadre, pour certains types de séjour à l’étranger comme les longs séjours.

cereq Séjours à l'étranger

Rentrée 2016 : les actions de Campus France pour les étudiants étrangers

Pour faciliter l’arrivée en France desétudiants étrangers, Campus France a initié ou poursuivi, cette année, un certain nombre d’actions pour les étudiants étrangers.

Une action territoriale pour les étudiants étrangers

En Ile-de-France

  • Tout d’abord, le jeudi 15 septembre, l’équipe de Campus France accueillera dans ses locaux parisiens (28, rue de la Grange aux Belles 75010) de 13h à 18h les étudiants étrangers boursiers d’Ile-de-France. Ce sera l’occasion de répondre à leurs différentes questions sur leur arrivée et leur installation. Des réponses seront apportées aux questions d’hébergement, de titre de séjour, de logement, protection sociale, vie culturelle…Pour rendre cet événement le plus enrichissant possible pour les étudiants, l’Office Français de l’Immigration et de I ‘intégration, des banques, des mutuelles Etudiantes, une association étudiante, le Service Interuniversitaire de Médecine Préventive et de Promotion de la Santé…seront, également, présents dans le hall de Campus France pour les aider dans leurs démarches (ex : ouverture d’un compte bancaire…).
  • Toujours dans l’objectif d’améliorer la qualité de l’accueil des étudiants étrangers, Campus France, en partenariat avec IxESN France, organise des parrainages d’étudiants. Le buddy system, programme de parrainage, permet à un étudiant en France d’accompagner un étudiant étranger primo-entrant avant son arrivée et pendant ses premières semaines d’installation. ESN est un réseau d’associations locales réparties dans 34 villes universitaires et regroupe plus de 800 bénévoles. En 2015, la plate-forme a été développée dans une quinzaine de villes: 6935 inscrits en 2015-2016, 3517 binômes, 124 nationalités, 359 universités et école. Campus France a fait la promotion auprès des étudiants internationaux via ses réseaux sociaux, les Espaces Campus France dans le monde, auprès des boursiers dont elle gère la bourse et des établissements membre du forum Campus France. Les étudiants se sont inscrits sur la plateforme en fonction de leur ville de destination.
  • Pour faciliter l’intégration des étudiants dans leur ville, Campus France met à leur disposition des «fiches Villes » comportant des informations pratiques sur l’arrivée et l’installation.
  • Au-delà de la rentrée universitaire, Campus France accompagne les étudiants tout au long de l’année. De nombreuses sorties culturelles sont proposées aux étudiants. Il peut s’agir d’un week-end en région, de courts séjours sportifs ou touristiques, de visites de monuments, de spectacles….

A l’occasion de Noël, Campus France proposera aux étudiants de passer Noël en Famille. Campus France propose à des familles en Ile-de-France d’inviter un étudiant international pour partager un moment en famille ou entre amis le 24 ou le 25 décembre.

En régions

  • Campus France organise des visites guidées de la ville de Lyon, de Toulouse et de Montpellier. A Lyon Campus France de Lyon participe, également,  au dispositif de rentrée de l’Université de Lyon (Student Welcome Desk).
  • A Strasbourg, Campus France est partenaire de La Soirée des étudiants internationaux.

Pour information Campus France gère environ 22 000 boursiers étrangers d’études et de stage. Cette année 300 nouveaux étudiants boursiers sont attendus en Ile-de-France. La France est le 3ème pays d’accueil des étudiants étrangers en France (près de 300 000 étudiants étrangers en France en 2014-2015).

En savoir plus sur : http://www.campusfrance.org/fr/

Campus France étudiants étrangers

Être une femme politique à l’ère du numérique

Appel à contributions pour un dossier : Être une femme politique à l’ère du numérique.

revue-communication femme politique

Revue du département d’information et de communication de l’Université Laval

Être une femme politique à l’ère du numérique

Numéro thématique coordonné par Cécile Dolbeau-Bandin (Université de Caen, CERReV) et Béatrice Donzelle (UHA, Mulhouse)

L’usage par les élus, les dirigeants politiques et les partis, des technologies d’information et de communication (TIC) et des réseaux socio-numériques (RSN) incite les chercheurs à requestionner la communication politique. Cette appropriation progressive annonce de  nouvelles recherches et le renouvellement des problématiques (Chibois, 2012 et 2014 ; Eyries et Poirier, 2013 ; Théviot, 2012 ; Wright, 2012 ; Monnoyer-Smith, 2010 et 2011 ; Cardon, 2010 ; Talpin, 2006 ; Blondeau et Allard, 2009 ; Yanoshevsky, 2010 ; Greffet et Wojcik, 2008 ; Mossberger et al., 2008). Les études montrent notamment que ces réseaux sont devenus de puissants vecteurs de mobilisation sociale et politique.

Parmi ces travaux, rares sont ceux qui incluent la question du genre : l’étude récente de Coralie Le Caroff (2015) montre que les femmes politiques sont aussi présentes via Facebook, et s’expriment comme les hommes, seulement elles mobilisent davantage leur affect et leur subjectivité. Nous souhaitons ici encourager les travaux sur les femmes politiques et leurs usages du numérique. Nous proposons donc, dans cet appel, d’aborder la question suivante : quels sont les usages spécifiques des TIC, du téléphone mobile et des RSN par les femmes politiques (leaders ou membres de partis, gouvernantes, élues, etc.) dans leur action politique au quotidien et lors de campagnes électorales ?

Ce projet de numéro thématique vise à rassembler des études et des réflexions, d’une part, sur la « mise en récit » numérique (Dulong et Matonti, 2003) par les femmes politiques de leur place (présentation de soi) et sur la mise en récit de leur parcours politique par des tiers (les médias, les partenaires et adversaires politiques, etc.) lesquelles « oscillent entre deux pôles : d’un côté, elles soulignent leurs handicaps, leurs peurs, leurs difficultés à s’imposer dans un univers encore largement perçu comme masculin et de l’autre, elles adhérent à une vision quasi rédemptrice du rôle des femmes en politique » (Sineau et Fiedmand cités dans Bonnafous, 2003 : 119). D’autre part, le numéro réfléchira sur leur mise en péril c’est-à-dire sur la notion de leur vulnérabilité concernant leurs stratégies, leur image, leur réputation, leurs discours, que cette vulnérabilité soit le fait, ou non, de dérapages ou d’imprudences de la part des candidates elles-mêmes. Il s’agit de croiser ces mises en récit et cette mise en péril avec la présence et l’usage des espaces publics numériques qui les éclairent, tels que Facebook et Twitter (Bonnafous, 2003 ; Sineau, 2004 ; Fredman, 1997 ; Vedel, 2003 ; Dolbeau-Bandin et Donzelle, 2015).

Ce dossier souhaite dresser un panorama de la participation, de la place, des usages et de la vulnérabilité des femmes politiques au temps du numérique. Dans la perspective des sciences de l’information et de la communication, et plus spécifiquement de la communication politique, il s’agit ici de mesurer et d’évaluer les changements introduits par les médias sociaux (le numérique) dans la vie et les pratiques des femmes en politique.

SOUMISSION D’UNE PROPOSITION D’ARTICLE

Les propositions d’article doivent compter entre 1 200 à 1 500 mots (bibliographie non comprise).

Elles présenteront le titre, la problématique, la méthodologie et la base empirique utilisés, ainsi que les principaux résultats qui seront développés.

La proposition doit être anonyme. L’auteur indiquera ses noms, institution d’appartenance et coordonnées directement dans le courriel.

La longueur de l’article final, si la proposition est retenue, sera de 40 à 60 000 signes, espaces non compris (ceci inclut les notes mais exclut la bibliographie).

Merci d’envoyer vos propositions par courrier électronique aux deux coordinatrices avant le 17 octobre 2016.

cecile.dolbeau@gmail.com
beadonzelle@yahoo.fr

La réception de chaque proposition donnera lieu à un accusé de réception par courriel.

CALENDRIER

17 octobre 2016. Date limite d’envoi des propositions d’articles. Les propositions seront évaluées par le comité scientifique en regard de leur pertinence pour le dossier thématique et de leur qualité scientifique.

14 novembre 2016. Notification d’acceptation ou de refus.

30 janvier 2017. Envoi des articles complets directement à la revue Communication revue.communication@com.ulaval.ca. Chaque article sera évalué en double aveugle par un comité de lecture indépendant. Le comité de coordination en consultation avec le comité de rédaction de la revue Communication décidera, à la lumière des évaluations, de l’acceptation en l’état, de la demande de modifications ou du rejet.

17 avril 2017. Retour aux auteurs sur l’article.

26 juin 2017. Remise de la nouvelle version de l’article directement à la revue Communication revue.communication@com.ulaval.ca. Le comité de coordination vérifiera si les modifications apportées répondent aux recommandations du comité de lecture indépendant.

24 juillet 2017. Retour aux auteurs sur la nouvelle version.

Août à novembre 2017. Révision linguistique et retour aux auteurs pour autorisation à publier.

Hiver 2018. Publication.

COMITÉ SCIENTIFIQUE

Laetitia BISCARRAT, Marlene COULOMB-GULLY, Alex FRAME, Cégolène FRISQUE,Isabelle GARCIN-MARROU, Jacques GERSTLÉ, Isabelle HARE, Virginie JULLIARD,Stéphanie KUNERT, Philippe MAAREK, Arnaud MERCIER, Aurélie OLIVESI, Bibia PAVARD, Nelly QUEMENER, Vassili RIVRON, Nozha SMATI.

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

ACHIN, Catherine et al. (2007), Sexes, genre et politique, Paris, Economica.

ACHIN, Catherine et Sandrine LEVEQUE (dir.) (2006), Femmes en politique, Paris, La Découverte, Coll. « Repères ».

BLONDEAU, Olivier et Laurence ALLARD (2009). Internet, machines à voter et démocratie, Paris, L’Harmattan.

BONNAFOUS, Simone (2002), « “Femme politique” : une question de genre ? », Réseaux, 4(120). [En ligne]. www.cairn.info/revue-reseaux1-2003-4-page-119.htm. Page consultée le 16 mai 2016.

BONNAFOUS, Simone (2002), « La question du genre et de l’ethos en communication politique », Actes du premier colloque franco-mexicain des sciences de la communication, Mexico.

CARDON, Dominique (2010), La démocratie Internet : Promesses et limites, Paris, Éditions du Seuil, Coll. « La république des idées ».

CHIBOIS, Jonathan (2014), « Twitter et les relations de séduction entre députés et journalistes. La salle des Quatre Colonnes à l’ère des sociabilités numériques », Réseaux, 6(188) : 201-228.

CHIBOIS, Jonathan (2012), « Alexandre Coutant, Internet et politique », Lectures, mis en ligne le 12 juin 2012. [En ligne]. http://lectures.revues.org/8681. Page consultée le 16 mai 2016.

COULOMB-GULLY, Marlène et Juliette RENNES (2012), « Genre, politique et analyse du discours. Une tradition épistémologique française gender blind », Mots. Les langages du politique, 94. [En ligne]. : http://mots.revues.org/19883. Page consultée le 17 mai 2016.

DOLBEAU-BANDIN, Cécile et Béatrice DONZELLE (2015), « En campagne sur Twitter : au risque de l’empowerment ? », Les Cahiers du Numérique, 11 : 91-118

DOGAN, Mattei et Jacques NARBONNE (1955), Les Françaises face à la politique. Comportement politique et condition sociale, Paris, Armand Colin.

DULONG, Delphine et Frédérique MATONTI (2003), « L’indépassable féminité. La mise en récit des femmes en campagne », dans LAGROYE et al, Mobilisations électorales. À propos des élections municipales de 2001, CURAPP/CRAPS, Paris, PUF.

DUVERGER, Maurice (1955), La participation des femmes à la vie politique, Paris, Unesco.

EYRIES, Alexandre et Cassandra POIRIER (2013), « Une communication politique 2.0 », Communication, 3(2), mis en ligne le 5 avril 2014. [En ligne]. http://communication.revues.org/5001. Page consultée le 17 mai 2016.

FREEDMAN, Jane (1997), Femmes politiques : mythes et symboles, Paris, L’Harmattan.

GOUPIL, Sylvie (2007), « Gouvernement en ligne et démocratie : vers une mutation de la relation citoyenne à l’État ? », Politique et Sociétés, 26(1) : 27-46.

GREFFET, Fabienne et Stéphanie WOJCIK (2008), « Parler politique en ligne : une revue des travaux français et anglo-saxons », Réseaux, 26(150) : 19-50.

JULLIARD, Virginie et Nelly QUEMENER (2014), « Le genre dans la communication et les médias : enjeux et perspectives », Revue française des sciences de l’information et de la communication, 4 | 2014, mis en ligne le 1 janvier 2014. [En ligne]. http://rfsic.revues.org/693. Page consultée le 17 mai 2016.

LE CAROFF, Coralie (2015), « Le genre et la prise de parole politique sur Facebook », Participations, 2015/2(12) : 109-137.

LÉVÊQUE, Sandrine (2005), « La féminité dépassée ? Usages et non-usages du genre dans les professions de foi des candidates parisiennes aux élections législatives de 2002 », Revue française de sciences politiques, 55 : 501-520.

MONNOYER-SMITH, Laurence (2011), « La participation en ligne, révélateur d’une évolution des pratiques politiques ? », Participations, 1 : 156-185.

MOSSBERGER, Karen et Caroline J. TOLBERT (2010), « Digital democracy », The Oxford Handbook of American Elections and Political Behavior. [En ligne]. http://works.bepress.com/caroline_tolbert/45/. Page consultée le 17 mai 2016.

MOSSUZ-LAVAU, Jane et Marinette SINEAU (1983), Enquête sur les femmes et la politique en France, Paris, PUF.

OLIVESI, Aurélie (2009), « Le dépassement des sexotypes dans la figure de la “madone”. Ségolène Royal dans la campagne présidentielle française de 2007 », Le discours et la langue, 1 : 137-158.

SINEAU, Mariette (2011), Femmes et pouvoir sous la Ve République – De l’exclusion à l’entrée dans la course présidentielle, Paris, Les Presses Sciences-Po, Coll. « Académique – Domaine Fait politique ».

SINEAU, Mariette (2001), Profession : femme politique. Sexe et pouvoir sous la Cinquième République, Paris, Presses de Sciences Po.

SINEAU, Mariette et Manon TREMBLAY (dir.) (2007), Genre, citoyenneté et représentation, Québec, Presses de l’Université Laval, p. 151-169.

TALPIN, Julien et Stéphanie WOJCIK (2010), « Deliberating environmental policy issues: Comparing the learning potential of online and face-to-face discussions on climate change, Policy & Internet, 2(2): 61-93.

THEVIOT, Anaïs (2012), « Usage du Web par les militants pendant la campagne présidentielle française de 2012 », Actes des Journées doctorales Problématisation et méthodes de recherche, Société Française des Sciences de l’Information et de la Communication, Bordeaux, p. 217-225.

VEDEL, Thierry (2007), « Les usages politiques de l’Internet », Regards sur l’actualité, 327 : 15-26.

WRIGHT, Scott (2010), « Political as usual? Revolution, normalization and a new agenda for online deliberation », dans Fiorella DE CINDIO, Ann MACINTOSH et Cristian PERABONI (dir.), Actes de la conference From e-Participation to Online Deliberation, Fourth International Conference on Online Deliberation, Leeds, Royaume-Unis, p. 219-231.

YANOSHEVSKY, Galia (2010), « Les réseaux sociaux et l’échange entre l’homme politique et les internautes : le cas de Facebook après les élections présidentielles en France », Argumentation et Analyse du Discours, 5 | 2010, mis en ligne le 20 octobre 2010. [En ligne]. http://aad.revues.org/1008. Page consultée le 17 mai 2016.

L’AFEP répond à Pierre Cahuc et André Zylberberg sur Le négationnisme économique…

C’est avec sidération que l’AFEP a pris connaissance du titre, indécent, et du contenu, indigne de notre éthique scientifique, du pamphlet, Le négationnisme économique, et comment s’en débarrasser, commis par deux économistes prétendant pourtant à la respectabilité : Pierre Cahuc et André Zylberberg.

L’AFEP contre la vision de Pierre Cahuc et André Zylberberg

Voici donc la conception que ces économistes se font du débat scientifique : ils détiennent la vérité et leurs contradicteurs ne peuvent être qu’obscurantistes et négationnistes ! Cet ouvrage témoigne ainsi des lacunes abyssales, en histoire des idées économiques et en épistémologie des sciences sociales et expérimentales, de ses deux auteurs, qui ignorent même les travaux récents du prix Nobel Angus Deaton … sur les dispositifs expérimentaux !

Une telle attitude dans le champ scientifique serait risible si elle n’était dangereuse. En refusant le droit d’exister à tous ceux qui ne partagent pas leur point de vue, c’est à la promotion d’une science officielle qu’ils nous convient. L’usage du terme « négationnisme » montre d’ailleurs, de la part des auteurs, soit une ignorance coupable de ce qu’est le négationnisme, soit une violence inédite et tout à fait déplacée. Une violence qui ferme toute possibilité d’échange : comment pourrions-nous débattre avec des individus qui, non seulement, nous refusent toute qualité scientifique, mais, qui plus est, font de notre liquidation la finalité explicite de leurs écrits !

Contre cette charge médiatique, l’AFEP réaffirme qu’il ne saurait y avoir un vrai débat scientifique en économie – comme dans les autres disciplines – sans pluralisme des méthodes, des idées et des concepts. Elle s’oppose frontalement à la vision dogmatique et intégriste défendue dans Le négationnisme économique. Elle défend tout autant les approches expérimentales que la philosophie économique, les keynésiens que les hayékiens, les partisans de la baisse des cotisations que ceux de la réduction du temps de travail parce qu’elle veut une science ouverte, une science qui ne s’abandonne pas au délire dans lequel sombrent ces deux tenants d’une discipline « débarrassée des controverses » !

Face à la menace que fait peser sur les sciences économiques l’attitude déraisonnable, irrespectueuse et violente d’auteurs pourtant nimbés de respectabilité académique, l’AFEP en appelle à la réaction de tous ceux qui sont attachés au pluralisme et au débat.

Il s’agit, pour tous, orthodoxes et hétérodoxes, économistes et chercheurs en sciences sociales, ainsi que les diverses institutions structurant le champ (CNRS, EHESS, CNU, AFSE, Association Charles Gide…) de dénoncer haut et fort cette conception guerrière du travail scientifique.

Tous sont invités à débattre des « vertus du pluralisme » lors d’une soirée que nous organiserons à Paris lors du mois d’octobre 2016.

afep Pierre Cahuc et André Zylberberg

Le niveau de vie en France en 2014 selon l’INSEE

En 2014, en France, le niveau de vie médian de la population s’élève à 20 150 euros annuels, soit un montant proche de celui de 2013 en euros constants. Il stagne depuis le début de la crise, en 2008. Dans le haut de la distribution, la situation continue de se dégrader, mais de façon moins marquée qu’en 2013.

Le niveau de vie en France en perpétuelle évolution

Dans le bas de la distribution, après la hausse de 2013, le niveau de vie du premier décile se stabilise. En 2014, les 10 % de personnes les plus modestes ont un niveau de vie inférieur à 10 770 euros. Les 10 % les plus aisés ont un niveau de vie au moins 3,5 fois supérieur, au-delà de 37 260 euros.
Après deux années de baisse, les inégalités globales, mesurées par l’indice de Gini, se stabilisent en 2014. Depuis le début de la crise économique, les inégalités se sont un peu plus réduites en France que dans le reste de l’Union européenne à 27.
Le seuil de pauvreté, qui correspond à 60 % du niveau de vie médian de la population, s’établit à 1 008 euros mensuels. La pauvreté ainsi définie touche 14,1 % de la population, proportion stable par rapport à 2013.
La situation vis-à-vis de la pauvreté est grandement dépendante du statut d’activité. En 2014, 36,6 % des chômeurs vivent au-dessous du seuil de pauvreté. La situation familiale joue aussi un rôle important, 35,9 % des personnes vivant dans une famille monoparentale sont pauvres en termes monétaires.

insee niveau de vie

Signature d’un accord cadre de partenariat entre l’Anact et l’INRS

L’Anact (Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail) et l’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles) viennent de signer un accord-cadre de partenariat pour formaliser leurs coopérations et tirer parti de leurs complémentarités. Cet accord est valable pour une durée de trois ans.

Ce protocole d’accord, paraphé par le directeur général de l’INRS, Stéphane Pimbert, et le directeur général de l’Anact, Hervé Lanouzière, établit le cadre pour le partage de ressources sur des sujets communs aux deux organismes au bénéfice du monde du travail. Ce partenariat se concrétisera, par exemple, par la production conjointe de publications, la participation commune à l’organisation de conférences, de colloques ou de congrès internationaux, des actions de formation, des projets d’études et de recherche, la valorisation de résultats au bénéfice de la prévention des risques professionnels…

Pour l’Anact comme pour l’INRS, cet accord s’inscrit dans le développement d’une politique de partenariats avec les acteurs de la prévention des risques professionnels. Ces partenariats doivent permettre de garantir la cohérence des priorités et des actions menées, comme la recherche de complémentarité et de synergie dans le respect des compétences de chacun. Il s’agit de valoriser une approche globale et dynamique des conditions de travail et de la santé au travail. Une interview commune des deux directeurs, à propos de la signature de cet accord, est publiée sur le site de chacun des deux organismes : www.anact.fr et www.inrs.fr .

anact
  • Le réseau Anact-Aract se compose de l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact), établissement public administratif, sous tutelle du ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation Professionnelle et du Dialogue social et d’un réseau de 25 associations régionales pour l’amélioration des conditions de travail (Aract). Le réseau Anact-Aract a pour vocation de mettre en capacité les salariés et directions, plus particulièrement dans les petites et moyennes entreprises, de recourir à des méthodes et outils efficaces pour améliorer les conditions de travail dans un objectif partagé : transformer à leur avantage les contraintes et défis d’aujourd’hui et de demain.
  • L’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS) est une association loi 1901, créée en 1947 sous l’égide de la CNAMTS, administrée par un Conseil paritaire (employeurs et salariés). De l’acquisition de connaissances jusqu’à leur diffusion, en passant par leur transformation en solutions pratiques, l’Institut met à profit ses ressources pluridisciplinaires pour diffuser une culture de prévention dans les entreprises et proposer des outils adaptés à la diversité des risques professionnels. L’action de l’INRS s’articule autour de quatre missions complémentaires : études et recherche, assistance, formation, information. L’INRS, c’est aujourd’hui 586 collaborateurs répartis sur deux sites : à Paris (210 personnes) et en Lorraine (376 personnes).

REVUE de L’ENTREPRENEURIAT – Appel e à papier

Entrepreneuriat culturel et créatif : réalités et enjeux

Rédacteurs invités :

– Dr Caroline Chapain (coordonnatrice du réseau « Creative Region in Europe » et membre du département “Entrepreneurship & Local Economy” de l’université Birmingham)

– Sandrine Emin (Maître de conférences, Université d’Angers)

– Nathalie Schieb-Bienfait (Maître de conférences HDR, Université de Nantes)

Résumé : 30 septembre 2016

Texte définitif : 15 mars 2017 – Article final : 30 octobre 2017

Depuis une vingtaine d’années, l’intérêt porté par les pouvoirs publics, les acteurs socio-économiques mais également le monde académique au secteur créatif et culturel s’est particulièrement développé en Europe (EC, 1998 ; EP, 1999 ; KEA, 2006 ; EC, 2007 ; EC, 2010 ; EP, 2012; TERA, 2014; Fleming, 2015). Concernant les acteurs politiques et socioéconomiques, l’attention nouvelle portée à la culture est à relier à sa contribution à la dynamique économique mise en évidence par de nombreux rapports1, à la fois en termes de contribution directe à la croissance économique (emplois, valeur ajoutée) mais aussi indirecte en termes de ‘spillovers’ et contribution indirecte à l’innovation dans l’ensemble de l’économie (Fleming, 2015 ; Chapain and Hargreaves, 2016 ; Hartley et al. 2013). Cet engouement a été conforté par les travaux de Richard Florida (2002, 2005) sur la « classe créative ». De nombreuses collectivités territoriales ont alors cherché à asseoir leur développement économique sur le secteur culturel et créatif et/ou sur la « classe créative ».

Elles ont misé sur la mise en œuvre de politiques supposées rendre leur territoire plus attractif (Hall, 2000 ; Landry 2001 ; Li et Li, 2011 ; Musterd and Murie, 2010 ; Musterd and Kovacs, 2013), de stratégies territoriales fondées sur la culture (Scott, 2006a, b) ou ont également soutenu le développement de clusters et de quartiers créatifs (Zheng, 2010 ; Andres et Chapain, 2013), souvent en combinant des politiques économiques, culturelles et de développement urbain (Andres and Chapain, 2015 ; Emin et Schieb-Bienfait, 2016).

En France, la commande du rapport sur l’apport de la culture à l’économie de la France par l’Inspection Générale des Finances et l’Inspection Générale des Affaires Culturelles témoigne de ce rapprochement entre culture et économie, jusqu’il y a peu encore impossible. Cerapprochement s’inscrit dans un double tournant culturel (O’Connor, 2010 ; Ambrosino et Guillon, 2014). Le premier mouvement d’économicisation de la culture donne à voir les implications économiques des politiques culturelles en termes d’effet de levier, de création d’emplois ou encore de revenus directs et indirects. Le second mouvement de culturalisation de l’économie s’inscrit dans l’économie de la connaissance. L’économie culturelle et créative y 1 Voir par exemple, le rapport sur « l’apport de la culture à l’économie de la France » (2013), les études KEA ou encore les études du European Center for Creative Economy (ECCE) désigne l’ensemble des activités ayant recours à la propriété intellectuelle et orientées vers l’exploitation marchande de la création artistique, esthétique et sémiotique. Dans ce contexte, les définitions du secteur culturel et créatif se redessinent au travers de sa capacité à se positionner comme un secteur économique à part entière et de son impact positif sur l’économie et l’emploi. Selon l’union européenne, les industries créatives appelées aussi « industries culturelles » sont « des industries qui trouvent leur origine dans la créativité, les compétences et le talent d’une personne et qui ont un fort potentiel de croissance et d’emploi à travers la production et l’exploitation de la propriété intellectuelle » (DCMS and Creative Industries Task Force,1998). Elles recouvrent des réalités socio-économiques très hétérogènes plus ou moins étendues selon les définitions (cinéma et audiovisuel, édition et presse, musique, arts du spectacle, patrimoine artistique et monumental et également jeux électroniques, design, architecture, mode,…), avec une forte prépondérance de travailleurs indépendants et de petites et moyennes entreprises (EC, 2010).

Le développement de la notion d’« entrepreneuriat culturel et créatif» durant les dix dernières années s’inscrit dans cette redéfinition (Rae, 2004 ; DCMS, 2006 ; Henry, 2008 ; NESTA, 2009 ; Hagoort and Koymann, 2009 ; HKU, 2010 ; Henry and De Bruyn, 2011 ; Markusen, 2013). Les Nations Unis défendent l’émergence d’un nouveau paradigme dans lequel l’entrepreneuriat, la créativité et l’innovation sont les principaux moteurs de l’économie mondiale (Rapport sur l’économie créative de l’UNESCO/PNUD, 2013). L’intérêt porté à l’activité créative comme ferment de nouvelles dynamiques entrepreneuriales s’est affirmé, à la fois pour mieux comprendre les effets de la créativité sur l’entrepreneuriat et l’innovation, mais aussi pour favoriser les conditions sociales, culturelles, géographiques de son développement (interactions, mise en réseau, ‘spillover’…) (Scott, 2006 a et b ; Chapain et Comunian, 2010).

D’un point de vue académique, la parution en 2000 de l’ouvrage de Richard Caves sur les industries créatives constitue une étape importante, à partir de laquelle les chercheurs en sciences humaines et sociales vont s’intéresser aux problématiques des industries créatives et de l’entrepreneuriat culturel (Swedberg, 2006) dans une perspective plus théorique. Les ouvrages de Henry (2008) et Henry et De Bruyn (2011) offrent, par exemple, des débuts de réflexion sur de nombreuses questions en lien avec la nature de l’entrepreneuriat créatif, les défis pour les créateurs de réconcilier objectifs artistiques et commerciaux, les processus de création et d’innovation et les types de politiques qui peuvent être mises en place pour soutenir et encourager l’entrepreneuriat culturel et créatif. En Angleterre, certains auteurs et institutions ont par exemple commencé à s’intéresser à la manière de promouvoir les compétences entrepreneuriales dans le secteur culturel et créatif au sein des cursus universitaires ou autres à partir du milieu des années 2000 (Rae, 2004 ; DCMS, 2006 ; NESTA, 2009). Cependant, les apports scientifiques notamment menés par des chercheurs en entrepreneuriat et plus largement en sciences humaines et sociales sont encore limités. Il existe aussi peu de recueils offrant des perspectives comparatives, tenant compte de l’influence des contextes culturels, sociaux, économiques et politiques sur les dynamiques entrepreneuriales dans le secteur culturel et créatif. Or, les recherches en économie géographique ont démontré à quel point ceux-ci peuvent influencer à la fois la dynamique entrepreneuriale (Sam, Florida and Acs, 2004 ; Bosma et Schutjens, 2010) et créative (Chapain, Clifton and Comunian, 2013). Cette question est particulièrement intéressante dans le contexte européen étant donné la diversité des politiques mises en place à la fois aux niveaux local, régional, national et de la Commission Européenne en matière d’entrepreneuriat comme souligné par HKU (2010) et des forces différentielles des villes, régions et pays européens dans le secteur culturel et créatif (Power, 2011). Il est donc important de continuer à développer notre compréhension de l’entrepreneuriat culturel et créatif et de ses multiples manifestations à travers l’Europe.

Par exemple, la définition proposée dans le rapport Hearn « Sur le développement de l’entrepreneuriat dans le secteur culturel en France » (2014) montre le chemin encore à parcourir et encourage à se tourner vers la communauté scientifique pour éclairer ce champ d’étude. L’entrepreneur culturel y est présenté comme « le fondateur d’une personne morale immatriculée au registre du commerce et des sociétés (RCS) qui commercialise un produit ou service culturel, dont il est ou non à l’initiative, en s’insérant dans des logiques entrepreneuriales (rentabilité, croissance, profit) ». L’entrepreneuriat dans le secteur culturel serait donc « d’abord statutaire, avant de se définir par domaine, par filière (musique, spectacle vivant, art contemporain notamment) ou par seule posture entrepreneuriale » (Rapport Hearn, 2014 : 12). Et ce, paradoxalement dans la mesure où, d’une part, l’entrepreneuriat culturel et créatif s’articule avec l’univers associatif (Emin et Guibert, 2009 ; Emin, Guibert, Parent, 2015), d’autre part, l’entrepreneuriat culturel s’inscrit dans un « nouvel esprit du capitalisme » (Boltanski et Chiapello, 1999). Ainsi, en France, environ un tiers des établissements culturels sont des structures de l’économie sociale et solidaire (ESS) et la culture est l’un des tout premiers secteurs de l’ESS (CNCRES, 2014). Reconnaître et mieux comprendre l’articulation des objectifs économiques, sociaux et culturels inhérent au secteur culturel et créatif a été mis de l’avant par plusieurs auteurs (voir Chapain and Hargreaves, 2016 pour une revue). De plus, si le secteur culturel compte des acteurs industriels, il repose également sur des travailleurs indépendants (free-lance, artistes, auto-entrepreneurs…) et sur des configurations organisationnelles réinventées, dans lesquelles les acteurs créatifs collaborant en mode projet (Menger, 2002), sont impliqués dans des réseaux d’échange trèsinterconnectés, fondés sur toutes les formes de proximité, à l’échelle de métropoles urbaines,de quartiers spécifiques ou encore de clusters dédiés (Evans, 2009 ; Emin et Schieb-Bienfait,2016). L’artiste ou l’acteur culturel est tout à la fois et tour à tour « travailleur au projet,créateur de son propre emploi, chef d’équipe quand il doit réunir autour de lui des collaborateurs aux talents divers, agent de son propre succès commercial ou médiatique, inventeur de structures nouvelles… » (SmartBe, 2011 : 12). Dans ce cadre, se saisir de la dimension entrepreneuriale de l’activité artistique ainsi que des caractéristiques créatives de l’activité entrepreneuriale (Menger, 2002), rapprocher l’artiste de l’entrepreneur pour mieux aborder la fonction entrepreneuriale, explorer les travaux d’économistes et de sociologues(comme Schumpeter ou Weber) pour éclairer conceptuellement l’entrepreneuriat culturel et créatif (Swedberg, 2006), sont autant de perspectives intéressantes pour progresser dans la caractérisation de l’entrepreneuriat culturel et créatif.

Notre compréhension du phénomène entrepreneurial doit également passer par l’observation et la compréhension des pratiques individuelles et sociales des entrepreneurs culturels, dans une perspective pragmatique (Marchesnay, 2012) ; le pragmatisme (Dewey) constituant, selon Joas (2004), une voie féconde à une compréhension de l’agir humain axée sur la dimension créative. D’autres travaux récents (Dupuy et al., 1999, Hatchuel, 2005), consacrés à ouvrir denouvelles perspectives pour une épistémologie de l’action, nous invitent à examiner les représentations et dispositifs de l’action repérés dans l’entrepreneuriat culturel et créatif. Le secteur créatif et culturel, lieu privilégié d’expérimentation et de dynamiques entrepreneuriales variées individuelles ou collectives (mutualisation, groupement d’employeurs, collectif d’artistes, mode projet…), offre des terrains particulièrement propices pour penser l’émergence de l’action collective (Bréchet, Schieb-Bienfait, Desreumaux, 2009) et repérer une « révision inventive » de modèles collectifs de l’action (Hatchuel, 2005) ainsi 4 que pour questionner les objets, pratiques et dispositifs de gestion (modèles d’activité, modes de financement, pratiques de management de projet…).

Aussi beaucoup de choses restent à clarifier et étudier au sujet de l’entrepreneuriat culturel et créatif qui nécessite une théorisation solide et des travaux empiriques que ce soit au niveau de sa caractérisation, de son processus ou de sa rationalisation. De plus reconnaitre sa diversité à travers les différents contextes européens nous semble important. Le présent appel à communication a pour objectif de réunir différents types de contributions sur le thème de l’entrepreneuriat créatif et culturel en Europe. Des travaux issus des différents domaines des sciences de gestion ainsi que des sciences humaines et sociales (telles que la sociologie, la psychologie, le droit, la géographie) peuvent être proposés. Les contributions pourront répondre aux axes problématiques identifiés ci-dessous, sans exclusive.

Caractérisation de l’entrepreneuriat et de l’entrepreneur culturel et créatif

Les contributions s’attachant à asseoir des définitions de l’entrepreneuriat culturel et créatif et une meilleure compréhension de l’entrepreneur culturel sur des fondements théoriques ou ancrées dans les pratiques sont attendues. Elles pourront répondre à tout ou partie des questions suivantes : Quels sont les contours de l’entrepreneuriat culturel et créatif ? Quelles en sont les formes et les modalités concrètes ? Quels sont ses rapports à l’entrepreneuriat social, à l’entrepreneuriat en économie sociale et solidaire ? Quels éclairages conceptuels et théoriques sont proposés par les sciences humaines et sociales sur ces questions ?

Quelles sont les relations entre identités artistiques et entrepreneuriales ? Quelles peuvent être les motivations et les tensions qui traversent l’« artiste-entreprise » qui doit gérer la mise en synergie des deux dynamiques, artistiques et économiques, de production de ses œuvres (Greffe, 2012) ? Quelles sont les figures de l’artiste entrepreneur ou de l’entrepreneur culturel ? Quels éclairages apportent le fait de voir l’artiste comme un «entrepreneur » ou au contraire l’entrepreneur comme un artiste ? Etc.

Dynamiques entrepreneuriales / processus entrepreneuriaux dans le secteur culturel et créatif

Les recherches s’attachant à décrire et analyser les processus d’émergence dans le secteur créatif et culturel et créatif sont attendues. Quels sont les modes spécifiques des artistes et travailleurs créatifs pour identifier, explorer et exploiter des opportunités ? Quelles sont les particularités des processus d’émergence, bricolage, effectuation dans les industries culturelles et créatives ? Entre émergence spontanée et démarche structurée, quels sont les processus entrepreneuriaux individuels et collectifs observables dans le secteur culturel et créatif ? Quelles connaissances peut-on tirer de l’analyse des processus d’expérimentation à l’œuvre dans ces secteurs ?

Quelles sont les pratiques des entrepreneurs culturels et créatifs ? Quels sont les acteurs parties prenantes des dynamiques entrepreneuriales culturelles et créatives (rôle des pouvoirs publics, des collectifs, des intermédiaires, des structures d’accompagnement à la création…) ?

Quels sont les rôles des réseaux sociaux ou encore de l’espace physique dans ces dynamiques ? Observe-t-on de nouvelles dynamiques avec le développement de tiers lieux, d’espaces de co-working voire de structures d’accompagnement dédié à l’entrepreneuriat culturel et créatif ? Existe-il des dynamiques nouvelles d’innovation, des processus de fertilisation croisée avec les secteurs traditionnels et sur quoi reposent-ils ? Etc.

Pratiques et dispositifs de gestion en entrepreneuriat culturel et créatif

Il s’agit notamment d’interroger les usages des outils de gestion, entre conformité et innovation (Avare et al., 2008), en entrepreneuriat culturel et créatif. Pourront donc être questionnés les modes de financement du démarrage et du développement de l’entrepreneuriat artistique et culturel (crowdfunding, mécénat…), les modèles économiques dans le secteur culturel (liens entre projet artistique et activités génératrices de revenus, diversité des modèles selon les filières…), les pratiques sur le plan juridique (place du statut associatif, modalités du travail au projet…). Ou encore l’influence de la formation et de l’accompagnement sur l’entrepreneuriat culturel et créatif (qualités et aptitudes nécessaires pour créer et soutenir des projets créatifs, renforcement des compétences et développement des capacités entrepreneuriales des artistes et travailleurs créatifs), etc.

Calendrier de la publication :

30 septembre 2016 : date limite de soumission des résumés par les auteurs.

30 octobre 2016 : retour aux auteurs des évaluations.

15 mars 2017 : date limite de réception des textes complets par les auteurs.

30 juin 2017 : retour aux auteurs de la décision finale.

30 octobre 2017 : envoi des textes définitifs pour parution dans le numéro thématique.

Contact : Sandrine Emin et Nathalie Schieb-Bienfait

L’envoi des résumés et des propositions doit être réalisé par mail, avec l’objet « numéro spécial Entrepreneuriat culturel et créatif », à sandrine.emin@univ-angers.fr ET nathalie.schieb-bienfait@univ-nantes.fr (destinataire), et soumission@entrepreneuriat.com (copie). Les résumés et textes soumis doivent être envoyés sous format word.

Les résumés, de 1200 mots au maximum, doivent préciser le sujet, la problématique, le cadre théorique, la méthodologie et comporter une bibliographie.

Les propositions doivent respecter le format de présentation de la Revue de l’entrepreneuriat.

Voir la note aux auteurs : http://www.entrepreneuriat.com/pole-recherche/la-revue-nouvelleformule/note-aux-auteurs/#c958

Bibliographie indicative

Ambrosino C. et Guillon V. (2014), « Les tournants culturels des sociétés urbaines », in G. Djament-Tran, P. San Marco (dir.). La métropolisation de la culture et du patrimoine, Le manuscrit, p.61-76.

Andres L., Chapain C., (2013), « The Integration of Cultural and Creative Industries into Local and Regional Development Strategies in Birmingham and Marseille: towards an inclusive and collaborative Governance? », Regional Studies, February, Vol. 47, No. 2, p.161–182.

Andres L., Chapain C. (2015) « Creative Systems: a new integrated approach to understanding the complexity of cultural and creative industries in Eastern and Western countries », In J. Bryson and P. Daniels, The Handbook of Service Business, Cheltenham: Edward Elgar.

Boltanski L., Chiapello E. (1999), Le nouvel esprit du capitalisme, éd. Gallimard.

Bosma N., Schutjens V. (2011) Understanding regional variation in entrepreneurial activity and entrepreneurial attitude in Europe. The Annals of Regional Science, 47(3): 711-742

Bréchet J-P, Schieb-Bienfait N., Desreumaux A. (2009), « les figures de l’entrepreneur dans une théorie de l’action fondée sur le projet », Revue de l’entrepreneuriat, vol. 8, n°1, p. 37-54.

Bureau d’étude SmartBe (coord.) (2011), L’artiste un entrepreneur ?, Ed. Les Impressions nouvelles.

Caves R. (2000), Creative industries: contacts between art and commerce, Cambridge, MA / Harvard University Press.

Chapain C., Comunian R. (2010), « Enabling and Inhibiting the Creative Economy: The Role of the Local and regional Dimensions in England », Regional Studies, vol. 44 (6): p.717-734.

Chapain C., Clifton N., Comunian R. (2013) ‘Understanding Creative Regions: Bridging the Gap between Global Discourses and Regional and National Contexts.’ Regional Studies, Vol. 47(2): 131-134

Chapain C., Hargreaves I. (2016) ‘Citizenship in the creative economy’ in I. Hargreaves and J. Hartley (eds) The Creative Citizen Unbound: how social media and DIY culture contribute to democracy, communities and the creative economy. Bristol: Policy Press. Observatoire national de l’ESS – CNCRES (2014), Atlas commenté de l’économie sociale et solidaire, Hors série Juris Associations.

DCMS and Creative Industries Task Force (1998), Creative Industries 1998 : Mapping documents, London: UK Department for Culture, Media and Sport.

Department for Culture Media and Sport [DCMS] (2006) Developing Entrepreneurship for the Creative Industries. The Role of Higher and Further Education. London: DCMS.

Dupuy J.-P., Livet P., Reynaud B., (1999) (sous la direction), Limites de la rationalité et construction des collectifs, Colloque de Cerisy, La Découverte, Paris.

ECCE, rapports parus accessibles sur : http://www.e-c-c-e.de/en/publications/publication/

Emin S. et Guibert G, (2009), « Mise en oeuvre des sociétés coopératives d’intérêt collectif (SCIC) dans le secteur culturel : diversités entrepreneuriales et difficultés managériales », Innovations. Revue d’Economie et de Management de l’innovation, 2009/2, n°30, 71-97.

Emin S., Guibert G., Parent E., (2016), DIY vs Education populaire. Analyse de l’émergence et de la persistance d’une scène musicale locale, L’Observatoire. La revue de politiques culturelles, n°47, Hiver.

Emin S. et Schieb-Bienfait N. (coord.), 2016, Clusters, villes et quartiers créatifs, Presses Universitaires de Rennes, (à paraître).

European Commission [EC] (1998). Culture, the cultural industries and employment in commission staff working paper document sec (98) 837 Brussels: European Commission.

European Commission [EC] (2010) Green Paper: Unlocking the potential of cultural and creative industries. COM (183), Brussels.

European Parliament [EP] (1999) Cultural industries and employment in the countries of the European Union. Summary. Education and Culture Series EDUC 104A available online at: http://www.europarl.europa.eu/workingpapers/educ/104aensum_en.htm [Accessed on 16th February 2016]

European Parliament [EP] (2013) European cultural and creative sectors as sources of economic growth and jobs. European Parliament resolution of 12 September 2013 on promoting the European cultural and creative sectors as sources of economic growth and jobs (2012/2302(INI)) Available online at: http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//NONSGML+TA+P7-TA-2013-0368+0+DOC+PDF+V0//EN [Accessed on 15th February 2015] Fleming Tom Creative Consultancy (2015) Cultural and Creative Spillovers in Europe. Report on a preliminary evidence review. Available online at: http://www.artscouncil.org.uk/advice-and-guidance/browse-advice-and-guidance/culturaland-creative-spillovers-europe [Accessed on 16th February 2016]

Kancel S., Itty J., Weill M., (2013), L’apport de la culture à l’économie de la France, Rapport à l’Inspection Générale des Finances et à l’Inspection Générale des Affaires Culturelles, décembre, sous la supervision de B. Durieux.

KEA, Rapports d’études sur le lien culture et territoires, voir http://www.keanet.eu/fr/publications/culture-and-territories/ Evans G. (2009) From cultural quarters to creative cluster – creative spaces in the new city economy; in Legnér, M. and Ponzini D., (eds) Cultural Quarters and Urban Transformation: International Perspectives. Klintehamn: Gotlandica förlag.

Florida R. (2002), The Rise of the Creative Class and how it’s transforming Work, Leisure, and Everyday Life, New York, Basic books.

Florida R. (2005), The flight of the Creative Class, the New Global Competition for Talent, New-York, Harper Business.

Greffe X. (2012), L’artiste-entreprise, Dalloz.

Hagoort, G and Kooyman, R (2009) Creative Industries: Colourful Fabric in Multiple Dimensions, Chicago: University of Chicago Press Hall P. (2000), « Creative cities and economic development », Urban Studies, vol. 37, n°4, p.639-649.

Hartley J., Potts J., Cunningham S., Flew T., Keane M. and Banks J. (2013) Key concepts in the creative industries. London: Sage

Hatchuel A. (2005), “Pour une épistémologie de l’action : l’expérience des sciences de gestion », in Teulier R. et Lorino P. (sous la direction), Entre connaissance et organisation : l’activité collective : l’entreprise face au défi de la connaissance, colloque de Cerisy, Editions La Découverte.

Hearn S. (en association avec O.Saby), (2014), « Sur le développement de l’entrepreneuriat dans le secteur culturel en France », Rapport à la ministre de la culture et au ministre de l’économie, juin.

Henry C. (2008) ‘Introduction’ and ‘Conclusion’ in Henry C. (ed) Entrepreneurship in the Creative Industries. An International Perspective. Cheltenham, UK: Edward Elgar.

Henry C. and De Bruyn A. (2011) Entrepreneurship and creative economy. Process, practice and policy. Cheltenham: Edward Elgar.

HKU, (2010), The Entrepreneurial Dimension of the Cultural and Creative Industries,Hogeschool vor de Kunsten Utrecht, Utrecht.

Joas H. (2004), La créativité de l’agir, Cerf Landry C. (2001), The Creative City, Londres, Earthscan / Comedia

Li S., Li X. (2011), « The role of cultural creative industry in the process of the city development: the case of Jingdezhen” in Studies in Sociology of Science, vol.2, n°2, p.74-88

Marchesnay M. (2012), « Une approche pragmatique de l’entrepreneur », Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XVIII, n°46, Hiver, p.95-105

Markusen (2013) How cities can nurture cultural entrepreneurs? Policy brief for the Ewing Marion Kaufmann Foundation, presented at the Mayors Conference on Entrepreneurship, Kansas City, Mo., November 20, 2013. University of Minnesota: Ewing Marion Kauffman Foundation

Menger, P.M., (2002), Portrait de l’artiste en travailleur, Paris : Ed. du Seuil.

Musterd S., Murie A. (eds) (2010) Making Competitive Cities: Pathways, Actors and Policies.. Chichester: Wiley & Sons.

Musterd S., Kovacs Z. (eds) (2013) Place Making and Policies for Competitive Cities. Chichester: Wiley & Sons.

Nathan M., Pratt, A. and Rincon-Azar A. (2015) Creative employment in the EU and the UK. A comparative analysis. London: NESTA.

NESTA (2009) Creative Enterprise Toolkit available at: http://www.nesta.org.uk/enterprisetoolkit/

O’Connor, J., (2010), The cultural and creative industries: a literature review [2nd ed.]. Creativity, Culture and Education Series. Creativity, Culture and Education, London.

Power D. (2011) Priority Sector Report: Creative and Cultural Industries. European Cluster Observatory, Europa Innova Paper N. 16, Brussels: European Commission.

Rae, D (2004) Entrepreneurial learning: a practical model from the creative industries’ Education and Training, Vol 46 No 8-9,

Sam Y.-L., Florida R. and Acs Z (2004): Creativity and Entrepreneurship: A Regional Analysis of New Firm Formation, Regional Studies, 38:8, 879-891

Scott A. (2006a), “Entrepreneurship, Innovation and industrial Development: geography and the Creative field revisited”, Small Business Economics, vol.26, p. 1-24

Scott A. (2006b), « Creative Cities: conceptual issues and policy questions », Journal in Urban affairs, vol.28, n°1, p . 1-17

Swedberg R. (2006), “The cultural entrepreneur and the creative industries: beginning in Vienna”, Journal of cultural economy, 30, p. 243-261

TERA (2014) The economic contribution of the creative industries to EU GDP and employment. Evolution 2008-2011. Available online: http://www.teraconsultants.fr/en/issues/The-Economic-Contribution-of-the-Creative-Industries-to-EU-in-GDP-and-Employment [Accessed 21st December 2014]

Unesco-PNUD (2013), Rapport sur l’économie créative, élargir les voies du développement local, édition spéciale, http/ :www.unesco.org/culture/pdf/creative-economy-report-2013.pdfZheng J. (2010), « the entrepreneurial state in creative industry cluster development in Shangai”, Journal of Urban Affairs, vol. 32, n°2, p.143-170

12e Conférence Internationale sur le Développement de l’Agence française de développement

L’Agence française de développement organise sa 12e Conférence Internationale sur le Développement : les 1er et 2 décembre 2016 à La Chesnaie du Roy à Vincennes.

Les inscriptions ouvriront très prochainement à l’adresse suivante : http://communsetdeveloppement-afd2016.com

La conférence sera introduite par Gaël Giraud, chef économiste de l’AFD. Les keynotes confirmés sont Jean-Michel Severino (Investisseurs et Partenaires), Ravi Kanbur (Université de Cornell), Amy Dahan (CNRS-EHESS), Eduardo S. Brondizio (Université d’Indiana), Chimère Diaw (Réseau Africain des Forêts Modèles) et Christophe Sand (Institut d’Archéologie de la Nouvelle Calédonie et du Pacifique).

L’objectif de cette conférence est de rassembler et faire dialoguer les pratiques et les recherches menées sur l’articulation Communs et dynamiques de développement, en faisant appel à une pluralité de grilles d’analyse et de disciplines.

Première revue francophone de management – Revue gestion REVUE GESTION Revues de Gestion