L’ESSEC Business School et Guanghua School of Management à Pékin lancent un double diplôme qui sera proposé à compter de la rentrée de septembre 2020 aux étudiants du programme Global BBA de l’ESSEC. L’initiative fait partie du programme « Future Leaders » initié par l’Université de Pékin.
Deux années à la Guanghua School of Management
Chaque année, cinq étudiants ayant achevé leur 2e année du Global BBA de l’ESSEC à Cergy seront sélectionnés afin de poursuivre deux années d’études sur le campus de Guanghua. Enfin, ils reviendront à l’ESSEC pour un dernier semestre consacré au stage de fin d’études.
Ce partenariat
permet à l’école de management française d’intégrer le programme « Future Leaders
», conçu pour doter les dirigeants de demain des compétences nécessaires pour évoluer
en toute confiance dans le monde des affaires en Chine. Les candidats seront sélectionnés
sur dossier. Les étudiants retenus devront satisfaire des exigences académiques
et avoir passé leurs deux premières années d’études sur le campus de Cergy. Ils
bénéficieront d’un programme qui met l’accent sur les dynamiques économiques, politiques
et de gestion en Europe et en Asie, et qui offre aux étudiants une riche combinaison
de cours et d’apprentissage par l’expérience.
À l’issue
de ce parcours unique, ils obtiendront le diplôme Bachelor of Business Administration
de l’ESSEC Business School ainsi que le diplôme Bachelor of Arts degree in Management
de Guanghua.
« Ce partenariat est une occasion unique pour nos étudiants d’interagir avec des camarades venus du monde entier, et de développer une compréhension fine des enjeux mondiaux auxquels est actuellement confrontée la Chine. Cette immersion augmente les possibilités d’apprentissage par l’expérience et permet d’obtenir les diplômes de deux institutions académiques prestigieuses ».
Propos de Hugues Levecq, directeur académique du programme Global BBA de l’ESSEC Business School
« L’initiative Belt and Road a donné une nouvelle signification à la mondialisation et l’Université de Pékin souhaite donner aux jeunes du monde entier la possibilité de poursuivre leurs rêves. En parallèle, nous voulons contribuer à enrichir l’enseignement supérieur ».
Propos de Hao Ping, président de l’Université de Pékin
Il fallait s’y attendre, mais est réapparu
dans les bagages des idées néolibérales, habitées toujours au fond par le mythe
de l”homo economicus,
le scientisme et sa volonté de tout expliquer par une raison qui n’a que de très
loin rapport avec une méthodologie cartésienne bien comprise.
Ad veritatem per scientiam, lisait-on au fronton de l’observatoire de Camille Flammarion, il y a deux siècles. Être moderne désormais, du moins en France, consiste donc à ressasser les idées développées par quelques physiocrates de la deuxième moitié du XVIIIe siècle et quelques rationalistes du siècle suivant !
Les attendus et
arguments qui justifient les récentes ordonnances réformant le droit du travail
en France, sont à peu de chose près les mêmes que ceux de l’Édit de Turgot de
février 1776 puisque comme de nos jours, les « codes sont obscurs » ! À
l’instar de nos juges prud’homaux, les jurés d’alors ont besoin d’être encadrés
pour éviter que des sommes importantes soient dilapidées dans des procès (sic).
Bien entendu la
liberté de circulation de la main-d’œuvre est une bonne chose et il ne faut pas
craindre « que l’affluence subite d’une multitude d’ouvriers nouveaux ruine les
anciens, et occasionne au commerce une secousse dangereuse ». L’accueil des
travailleurs anglais, non pas chassés par le Brexit, mais alors par
l’Indépendance des colonies américaines, est une opportunité du moment qui
justifie des mesures particulières… « S’il y a un moment où l’on puisse espérer
d’attirer en France beaucoup d’ouvriers anglais, et avec eux une multitude de
procédés utiles inconnus dans nos fabriques, c’est celui-ci ! ».
L’innovation n’est
pas non plus en reste dans cet argumentaire contre l’organisation du travail
qu’on veut disqualifier car il existe des « difficultés multipliées que
rencontrent les inventeurs auxquels différentes communautés disputent le droit
d’exécuter des découvertes qu’elles n’ont point faites ». Même aussi et déjà,
sont remises en cause certaines formations professionnelles jugées inutiles, en
2016 c’était notamment celles des coiffeurs[1], car
« fermant la porte à tout ouvrier qui n’a pas passé par de longues épreuves, et
en général aux étrangers » écrit Turgot. Quant à Madame de La Fayette, elle n’a
qu’à bien se tenir[2] !
On pourrait s’en
arrêter là, dans ce rapide et instructif comparatif entre les textes dits
modernes et leurs devanciers d’il y a trois siècles que l’on vient de citer. Ce
serait oublier cette croyance, cette conviction même et affirmée en la
régulation optimale par le marché : « dans les lieux où le commerce est le plus
libre, le nombre des marchands et des ouvriers de tout genre est toujours
limité et nécessairement proportionné au besoin, c’est-à-dire à la
consommation ».
L’étude de
l’actualité est devenue un bain de jouvence pour un « moderniste » voire pour
un « contemporanéiste » au sens des historiens français, et qui les change de
l’habituelle référence aux années 1930, toujours largement exploitées par une
caste politique qui ignore généralement ce qui s’est passé avant. Les imbéciles
et les ignares croient toujours que leurs idées sont neuves et qu’ils sont des
innovateurs ! Les plus cyniques exploitent la méconnaissance générale et la crédulité
publique grâce à la complicité des médiocrates que l’information en continu
devenue un produit à vendre et donc une communication, a érigé en arbitre d’un
prêt à penser réduit aux émotions et aux lynchages.
À ce plagiat des
idées libérales initiées notamment par un Clicquot de Blervache dont le mémoire
sur les « obstacles que les
corps de métiers apportent au travail et à l’industrie, avait été
primé par l’Académie d’Amiens », (l’histoire offre quelques clins d”œil) en
1757, ce que l’on nomme néolibéralisme de nos jours, s’ajoute naturellement car
ils sont fils d’une même pensée, cet autre sophisme qu’est le « scientisme » !
Même si l’école autrichienne en économie a essayé de faire passer cette
doctrine pour celle du clan haï des « planificateurs » ou « collectivistes »,
il faut bien constater, tout en restant le plus impartial qui soit, que les
justifications « scientistes » se trouvent le plus souvent dans ceux qui
apportent de l’eau au moulin des produits les moins défendables des firmes
industrielles ! Car c’est effectivement dans le domaine de la santé que cette
alliance contre nature fleurit le plus et depuis bien longtemps. Les comités
Théodule dits de déontologie sont aussi myopes que des taupes (celui de
l’administration française semble vouloir s’illustrer par son aveuglement) et
sauf très rares exceptions, les déclarations obligatoires de liens d’intérêts
sont autant d’inutiles prétextes à une bonne conscience pharisaïque.
Mais les scientistes
en santé, ne sont pas seulement des affidés plus ou moins stipendiés des grands
groupes ou leurs dévots soumis par une mauvaise compréhension du « doute
méthodique », ils professent en outre « qu’en dehors de la connaissance
scientifique, aucune autre forme de connaissance n’est légitime[3] ».
L‘on est confondu devant tant de suffisance et de prétention alors que le
cerveau humain est encore si vaste à explorer, les interactions entre molécules
si inconnues qu’elles permettent une crise sanitaire comme celle du Levothyrox[4], que
les pratiques médicales des autres civilisations échappent pour beaucoup à nos
perceptions comme celles des médecines « dites alternatives » dont fait partie
l’homéopathie…
L’appel des 124
« médecins et professionnels de santé[5] »
contre les médecines alternatives, appelées « fake médecines » vaut son pesant
de suffisance, de vision limitée à un scientisme qui exclut toute ouverture à
des pistes à venir et des découvertes dans des champs jusqu’ici inconnus. Ce
relent de « vraie foi », qui en fait de véritables émules de Torquemada, nous
rappelle avec sourire que le Dr Georges Clemenceau, fier de son titre de
médecin, fut avec nombre de professionnels de santé, y compris de l’Académie de
Médecine, un virulent propagandiste de la « théorie de la génération
spontanée » contre la « découverte » des microbes de Pasteur, à qui on
reprochait de n’être même pas médecin ! Contre ces nouveaux inquisiteurs
agissant au nom des vérités qu’il faudrait démontrer avec une seule méthode,
c’est un rejet de tout découverte hors du connu.
Devant les plaies,
Saint Thomas a cru, mais un scientiste ne l’aurait pas fait car son présupposé
l’aurait empêché de faire même le constat puisqu’il va contre la vérité
scientifique du moment !
On est affligé devant
tant de suffisance qui démontre tant de vacuité et qui empêche en fait
l’expérimentation, le doute et la marche en avant. « Nous n’avons pas le droit
d’avoir un désir, quand la raison parle ; nous devons écouter, rien de plus ;
prêts à nous laisser traîner pieds et poings liés où les meilleurs arguments
nous entraînent » disait déjà Renan[6].
Ce n’est évidemment
pas cette religion de substitution qui rend serf que nous avons voulu
développer dans ce numéro en plaçant l’Intelligence comme principe,
l’« intelligence des choses » est bien autre et bien plus riche que ces
quelques 124 Diafoirus devenus Trissotin et il y a fort à parier que quelque
ministre ou Haute Autorité ne serve de Vadius !
Ce qui est indémontré
avec nos modestes connaissances du moment ne peut être voué aux gémonies par
quelque pédant ou quelque ayatollah !
C’est donc avec cette approche ouverte sur la multiplicité que nous continuerons à rejeter cette science-là en ne séparant pas ce qui la connaissance du laboratoire et celle du terrain ce que dénonce comme nous, Boris Cyrulnik car « Il n’y a pas d’intelligence froide. Il n’y a d’intelligence qui si elle est éveillée. Pour cela, il faut qu’il y ait des émotions et une relation ».
C’est ce que les deux dossiers de ce numéro présentent :
– « Intelligence
et perceptions » entend intégrer différentes approches fondées sur la
diversité des points de vue pour pouvoir appréhender cette part essentielle
dans les organisations que sont :
– « Investissements
et gouvernance », un lien ténu, lui-aussi circonstanciel du fait des
différentes cultures entrepreneuriales dans le temps et dans l’espace.
« Je crois que 2 et 2
sont 4 et 4 et 4 sont 8 » répond Don Juan à Sganarelle[7] qui
demandait à son maître à quoi il croyait.
Eh bien, en ce qui
nous concerne et parce que pour paraphraser Térence tout ce qui est humain ne
nous est pas étranger, et est aussi sciences de gestion, nous pensons aussi que
1 et 1 sont parfois 3 et que 2 et 2 sont parfois 5, et que tout cela est Intelligere : comprendre, penser, réfléchir, estimer, évaluer, percevoir… en
fait tout sauf rejeter l’altérité !
Et nunc, reges, intelligite, erudimini, qui judicatis terram[8] !
[8]. « Et maintenant,
rois de la terre, instruisez-vous, vous qui décidez du
sort du monde ! » Psaumes, 2, 10, cité par Bossuet dans son oraison funèbre
d’Henriette-Marie de France, reine d’Angleterre, 16 novembre 1669.
L’objectif de cette recherche sur le contrôle interne, réalisée par Tawhid Chtioui et Stéphanie Thiéry Dubuisson, est de montrer, à travers une revue exhaustive de la littérature sur le sujet, que maîtriser une organisation ne peut se limiter aux aspects formels du contrôle (hard controls) et que les aspects informels (soft controls) sont à la fois délicats à définir et complémentaires pour couvrir au mieux les risques.
Tawhid Chtioui
La structure de la recherche sur le contrôle interne
La première partie de cet article est consacrée à la définition et à la mise en place, parfois inflationniste, de strates de contrôles formels, ainsi qu’aux problèmes liés à l’ajout successif de ces réglementations. La seconde partie tente de définir ou, du moins, d’approcher, les aspects des contrôles informels, afin d’aboutir, dans une dernière partie, à la question de la nature de l’interaction entre les deux aspects du contrôle interne.
Le Crédit Agricole Provence Côte d’Azur a déployé le moteur de recherche européen Qwantsur son parc informatique. Qwant devient le moteur de recherche par défaut sur les postes de travail de 2.400 collaborateurs.
Qwant pour une meilleure protection de la vie privée
Par ce choix, le Crédit Agricole Provence Côte d’Azur démontre sa volonté de participer à une meilleure protection de la vie privée, des données personnelles et du secret professionnel et bancaire. Il contribue activement au développement de l’indépendance numérique européenne. En choisissant Qwant, la banque met en œuvre ses engagements de confidentialité et de respect du secret professionnel vis-à-vis de ses clients, personnes morales ou physiques.
Proche des valeurs et de l’éthique du Crédit Agricole, Qwant porte haut et fort ses engagements de protection de la vie privée des internautes, et promeut un modèle de minimisation de la collecte des données personnelles, conforme aux prescriptions du RGPD. Il ne conserve et ne transmet aucune donnée personnelle liée à ses utilisateurs.
Ainsi, le déploiement de Qwant est effectif depuis le 10 avril 2019 sur l’ensemble des 3.000 postes de travail de l’entreprise. Ceci permet à tous les collaborateurs du Crédit Agricole Provence Côte d’Azur d’effectuer leurs recherches sur le web avec la garantie de ne pas être traqués et que leur historique de requêtes ne soit pas conservé et analysé par le moteur de recherche.
Pour José Santucci, Directeur Général du Crédit Agricole Provence Côte d’Azur, « Dans le respect de la charte déontologique du Groupe Crédit Agricole, j’ai souhaité que le moteur de recherche Qwant – entreprise de notre territoire dont la proximité est source de confiance – soit paramétré par défaut sur tous nos postes de travail afin que chaque salarié de la Caisse Régionale l’utilise dans ses recherches professionnelles. Nos 900.000 clients nous font confiance au quotidien pour gérer leurs comptes. Aussi, est-il essentiel pour nous d’avoir la garantie que les données générées lors de nos recherches restent confidentielles… »
« Le Crédit Agricole Provence Côte d’Azur est à nos côtés depuis le début et a su croire et soutenir ce projet d’envergure, qui lui sera désormais utile au quotidien. Nous portons ensemble une vision européenne du Web portée par des valeurs de respect des utilisateurs et de leurs droits, pour permettre à un internet éthique et durable de se développer. Le Crédit Agricole y participe avec nous. ».
Propos d’Eric Léandri, Président et co-fondateur de Qwant
Regarder des films en VO améliore considérablement la compréhension de l’anglais, mais les Français préfèrent les films doublés.
City, University of London
Finalement les français aiment bien le français 😉
Selon une nouvelle étude réalisée par le professeur Albert Banal-Estañol de la City University of London en collaboration avec des universitaires de plusieurs établissements européens, les habitants des pays non anglophones qui diffusent des programmes de télévision en VO sous-titrés ont de meilleurs résultats dans les tests de compétence en anglais, en comparaison avec les habitants des pays diffusant les films doublés.
Dans le
cadre de ce projet de recherche, les universitaires ont utilisé les données
combinant : les compétences en anglais, le mode de traduction, les
variables démographiques et éducatives pour la période 2008-2015, ainsi que les
données historiques de l’époque du cinéma sonore. 135 pays du monde, où
l’anglais n’est pas la langue officielle, ont participé à l’étude.
Doublage ou sous-titrage ?
Les
disparités dans la maîtrise de l’anglais entre les pays non anglophones sont
considérables. Les chercheurs ont souligné l’existence de deux groupes de pays.
Au sein du
premier groupe, comprenant à titre d’exemple les Pays-Bas, le Danemark et la
Suède, plus de 80 % des citoyens déclarent pouvoir tenir une conversation en
anglais. Ce taux est de 60%, dans le deuxième groupe de pays, y compris en
Autriche, en Allemagne et en France. Il s’avère que, parallèlement, le
sous-titrage à la télévision et au cinéma est largement répandu dans le premier
groupe de pays.
Du point de
vue historique, dans les années 1930, Paramount Pictures a doublé des films
dans 14 langues européennes, dont le français et l’espagnol, mais aussi le
néerlandais et le suédois. Quelques années plus tard, certains pays sont passés
au sous-titrage tandis que d’autres ont poursuivi le doublage. La littérature
sur l’histoire du cinéma explique ce changement par deux raisons.
Premièrement,
il existe des arguments au niveau d’économie d’échelle. « Les pays peu
peuplés, comme la Suède ou la Grèce, sont passés au sous-titrage comme mode de
traduction principal, le doublage étant beaucoup trop coûteux dans le cas de
pays de petite taille”, explique Albert Banal-Estañol, le professeur de la
City University of London.
Deuxièmement,
il semble y avoir des motifs politiques. Dans les années 30, des pays comme
l’Allemagne, l’Italie, le Japon et l’Espagne, avaient des régimes autoritaires
qui cherchaient à renforcer l’identité nationale. Il se peut que les dictateurs
aient fait la promotion de la langue locale pour renforcer la fierté nationale
et qu’ils aient ainsi favorisé le doublage. A titre d’exemple, en Italie,
Mussolini a introduit une loi qui stipulait que tous les films étrangers
doivent être doublés en italien, avec l’idée d’utiliser le cinéma comme
promotion de la langue commune.
Dans les
pays de l’OCDE, le choix du mode de traduction effectué dans les années 30,
qu’il s’agisse du doublage ou du sous-titrage, a persisté jusqu’à nos jours.
Comparaison entre les pays
Dans le
cadre de cette étude, les chercheurs ont mesuré les compétences en anglais des
personnes (non-anglophones) qui ont passé le test TOEFL (Test of English as a
Foreign Language). Les chercheurs ont observé des différences considérables
dans la maîtrise de l’anglais entre les pays utilisant le sous-titrage et ceux
utilisant le doublage. Ainsi, les habitants des pays privilégiant les
sous-titres obtiennent, en moyenne, 3,4 points de plus aux examens du TOEFL.
“Nous observons que les méthodes de traduction à la télévision et au
cinéma peuvent expliquer en partie le déficit de compétences en anglais dans
certains pays. En général, nous avons constaté que l’impact du sous-titrage
correspond à 16,9% du score global au TOEFL”, souligne le professeur
Albert Banal-Estañol.
Les
chercheurs ont analysé le cas particulier de l’Autriche et des Pays-Bas. Il est
pertinent de comparer ces deux pays parce qu’ils ont une taille et des revenus
analogues, mais, en même temps, des approches en matière de traduction des
œuvres audiovisuelles différentes.
Selon
l’étude, en Autriche, où les programmes sont couramment doublés en allemand, la
capacité de tenir une conversation en anglais est de 53%. Aux Pays-Bas, où les
films et les programmes anglophone sont sous-titrés, 87 % des habitants peuvent
tenir une conversation en anglais.
Les
résultats de l’étude ont été ventilés par type de compétences (lecture,
écriture, écoute et expression orale). Il apparaît que les sous-titres à la
télévision, bien qu’ils améliorent toutes les compétences en anglais,
fonctionnent particulièrement bien pour améliorer la compréhension orale de la
langue de Shakespeare.
Les Français préfèrent le doublage
L’étude a
également révélé que les avantages que présente le sous-titrage pour progresser
en anglais, n’étaient pas un critère de choix du mode de traduction des œuvres
audiovisuelles. En effet, le sous-titrage peut même être considéré comme
indésirable parce qu’il force le public à lire.
Selon une
enquête récente de la Commission Européenne, plus de 90 % des personnes
interrogées en Suède, en Finlande, en Norvège, au Danemark et aux Pays-Bas sont
d’accord avec la déclaration suivante : “Je préfère regarder des films et
des programmes étrangers sous-titrés plutôt que doublés.” Seuls, environ
30 % des Français, des Espagnols et des Italiens et moins de 20% des Allemands
sont d’accord avec cette affirmation.
Les chercheurs suggèrent que les gouvernements pourraient promouvoir le sous-titrage comme moyen d’améliorer la maîtrise des langues étrangères. “Il est surprenant de constater que très peu de personnes (environ 12% des Européens dans une récente enquête de la Commission Européenne) pensent que la télévision est un outil efficace pour apprendre les langues étrangères. J’espère que notre recherche pourra aider à sensibiliser les gens aux avantages du sous-titrage », conclut le professeur Albert Banal-Estañol de la City University of London.
Les auteurs de cette étude sont :
Albert Banal-Estañol – School of Arts & Social Sciences, City, University of London et Universitat Pompeu Fabra, Espagne.
Augusto Rupérez Micola – Luxembourg School of Finance, Luxembourg
Ainoa Aparicio Fenoll – Collegio Carlo Alberto, Italy; University of Turin, Italie
Niveau requis : thèse obligatoire Type de contrat : contrat à durée déterminée Durée : 6 mois (3 mois renouvelables une fois) Début souhaité : 1er septembre 2019 Quotité : 100 % Rémunération brute : 2466 € /mois
Laboratoire d’accueil : UMR 7303 TELEMMe (AMU-CNRS) Maison méditerranéenne des sciences de l’homme 5, rue du Château de l’Horloge BP 647 13 094 Aix-en-Provence
Le/la chercheur.e post-doctorat travaillera au sein de l’UMR 7303 TELEMMe
dans le cadre du projet TIME-US (https://timeus.hypotheses.org/). Coordonné par
Manuela Martini, professeure à l’Université Lumière Lyon 2, et financé par
l’appel à Projets générique 2016 de l’ANR (Convention ANR-16-CE26-0018), le
projet traite des différents aspects des usages du temps et de la rémunération
des femmes, des hommes et des enfants dans le textile en France de la fin du
XVIIe siècle au début du XXe siècle.
Activités
Recherche, collecte de documents et d’informations bibliographiques pour le projet de recherche.
Préparation du travail préalable pour des rapports de recherche écrits, pour disséminer les résultats du projet et pour organiser des activités liées à la valorisation de ces résultats.
Participation active à des séminaires, colloques, publications et autres activités de développement du projet TIME-US.
Contribution au développement du projet de recherche.
Coordination de ses recherches avec les autres chercheurs afin d’optimiser le travail de l’équipe.
Participation à la mise en place et à l’alimentation du site internet du projet TIME-US.
Collaboration avec les étudiants, les personnels administratifs et les chercheurs de l’UMR TELEMMe (Aix-Marseille Université-CNRS), ainsi que de l’université Lyon 2 et du laboratoire LARHRA hébergeant la coordination du projet TIME-US.
Expériences et compétences requises
Diplôme de Master et Doctorat en histoire moderne ou contemporaine (histoire économique et sociale, histoire des techniques)
Capacité de travailler en équipe mais également de mener une recherche de manière autonome
Disponibilité à effectuer des recherches dans différentes bibliothèques et archives locales, régionales et nationales (Lyon et Paris) sur les XVIIIe et XIXe siècles
Expérience directe des méthodes de recherche qualitative et quantitative
Compétences souhaitées en modélisation des données en lien avec les sources historiques et archivistiques (EAD et TEI), si possible avec une connaissance des technologies de standardisation de la langue
Bonne connaissance de l’anglais, prérequis indispensable pour le recrutement
Modalités de candidature : Envoyer par e-mail en un seul fichier
.pdf
une lettre de motivation
un CV détaillé
les noms et adresses de deux répondants pouvant être contactés par le jury de sélection
Date limite pour l’envoi des dossiers : 10 mai 2019
Contact Anne Montenach (anne.montenach@univ-amu.fr, TELEMMe-MMSH, 5 rue
du Château de l’Horloge, BP 647, 13 094 Aix-en-Provence)
Manuela Martini (manuela.martini@univ-lyon2.fr; LARHRA-Institut
des Sciences de l’Homme 14, avenue Berthelot, 69007 Lyon)
Jean Mader s’est éteint dans la matinée du vendredi 19 avril 2019, à l’âge de 97 ans. Il était le Doyen de l’ISG.
Le dynamisme du Doyen, le Dr Jean Mader
“Doyen du Corps Professoral de l’ISG, Délégué auprès de l’ONU pour le développement Industriel, il a été un guide, en particulier dans ses développements internationaux, un stimulant par l’importance qu’il donnait puis qu’il faisait donner à l’esprit entrepreneurial. La dimension internationale qui souffle plus que jamais au sein de l’ISG doit beaucoup à son doyen, lui qui osa le premier initier le voyage d’une école en Chine au cours des années 70. De même, la vie associative de l’école, sous son influence, a vite dépassé son cadre traditionnel pour devenir l’autre école, l’autre ISG, faites d’ambitions et de passions et que bien des diplômés ont encore en mémoire.
Le dynamisme du Doyen, le Dr Jean Mader, ont permis à l’ISG de devenir, en 1989, titulaire et bénéficiaire des statuts consultatifs de l’UNIDO (Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel, comprenant 171 états membres et dont le siège est à Vienne, Autriche) en tant qu'”ONG statutaire”. L’ISG a participé à toutes les Assemblées Générales de l’UNIDO depuis la 4e session de 1991.
Pas
une cérémonie, pas une remise des diplômes, pas un évènement majeur sans la
présence du Doyen Mader, son éternel sourire, son obsession de nouvelles
conquêtes et de nouveaux développements pour l’école, son exceptionnelle
capacité à dialoguer et à réfléchir au futur avec des jeunes diplômés ou étudiants…
Le
Doyen Mader avait un secret qui rencontre l’époque. Il avait compris bien avant
Facebook et Linkedin ce que représentait l’importance du réseau professionnel.
Il avait surtout cette avance qui fait que les liens qu’il tissait avec les
gens, quel que soit le domaine, le pays, le profil, étaient tout autant le
partage de passions et de projets que des liens du cœur. C’était un doyen
respecté. C’était une personne qu’on aimait aimer.
Pour
les anciens étudiants comme pour les 3500 jeunes au sein de l’école pour la
direction de l’ISG à Paris comme dans les 7 villes dans lesquelles
l’institution est implantée, pour ses enseignants et intervenants, c’est
l’incarnation d’une figure très populaire, proche des jeunes même la barre des
90 ans franchie, toujours prêt à apporter son aide et à faire agir ses réseaux,
à conseiller et à innover.
Cette disparition affecte particulièrement les Anciens, celles et ceux qui ont eu la chance de connaître le Doyen dans ses années d’intense activité et l’Association des Diplômés de l’ISG s’associe étroitement à la direction du Groupe IONIS et à celle de l’ISG dans cet hommage.”
«Nous étions tellement habitués à l’enthousiasme de notre Doyen, à ses projets novateurs, à sa passion communicative, à sa vision d’un monde pacifique et fraternel, lui qui n’avait rien oublié des affres de la seconde guerre mondiale, qu’on ne pouvait que remarquer sa moindre présence ces derniers temps. Voilà quelques mois encore, il m’appelait plusieurs fois dans la journée pour me proposer une nouvelle et belle idée et ce n’était pas un homme à lâcher sur ses convictions. Nous perdons un doyen, une figure emblématique de l’ISG. Mais, et celles et ceux qui ont connu personnellement Jean Mader le comprendront bien, nous perdons un exemple, celui d’un esprit entrepreneur, d’un homme ouvert sur le monde, qui considérait qu’être bon n’était pas un signe de faiblesse, que la concurrence était saine quand elle se jouait dans le respect, que l’Europe des peuples et des amitiés avait bien plus de valeur et de futur que celle des frontières et des antagonismes.»
Marc Sellam, président-fondateur du Groupe IONIS et Président de l’ISG
Crédit d’impôt recherche : les entreprises réalisant moins de 100 millions d’euros de dépenses de recherche sont dispensées de l’obligation de dépôt de l’annexe décrivant la nature des travaux en cours.
Crédit d’impôt recherche simplifié
Une simplification administrative
Afin d’améliorer l’information sur la nature des dépenses financées par les entreprises bénéficiant du crédit d’impôt recherche (CIR), l’article 151 de la loi de finances pour 2019 a abaissé de 100 à 2 millions d’euros le seuil de l’obligation de déclarer l’état annexe à la déclaration de CIR, décrivant les travaux de recherche en cours (formulaire n° 2069-A-1-SD).
L’accès au CIR constitue un enjeu fort de financement pour les entreprises qui engagent des dépenses de recherche et développement. Dès lors que cette nouvelle obligation déclarative pourrait constituer une charge administrative significative, en particulier pour les petites entreprises ou les entreprises en phase d’amorçage, une mesure de tolérance administrative est mise en œuvre en 2019.
Afin de faciliter les démarches des entreprises, celles ayant engagé des dépenses de recherches comprises entre 2 et 100 millions d’euros sont dispensées du dépôt de l’état annexe 2069-A-1-SD en 2019. Il s’ensuit que seules les entreprises engageant plus de 100 M€ de dépenses de recherche restent soumises à cette obligation déclarative.
Le formulaire n° 2069-A-1-SD et sa notice en ligne sur impots.gouv.fr ont été aménagés en ce sens
Thales et deux grandes écoles d’ingénieurs brestoises, ENSTA Bretagne et ISEN Yncréa Ouest, ont officialisé, le 5 avril 2019, la création de la chaire de recherche et d’enseignement « Transnum » qui vise à disposer de nouveaux systèmes autonomes pour l’observation et la surveillance du milieu marin.
L’OCDE prévoit en 2030 le doublement de l’économie maritime, en cohérence avec la stratégie européenne pour la croissance bleue. L’exploitation des ressources marines et la maritimisation de l’économie impliquent une connaissance approfondie et une surveillance systématique du milieu marin, pour garantir un développement pacifique, écologique et durable.
La chaire répond au besoin de Thales
d’accélérer l’innovation technologique et l’intégration des dernières
recherches en menant des programmes de recherche appliqués, associant
l’industrie et le milieu académique.
Un des objectifs est par exemple de démontrer la faisabilité de permettre à un drone de surface ou sous-marin de naviguer de manière sécurisée dans le trafic maritime. La chaire Transnum vise aussi à former les futurs ingénieurs aux innovations technologiques à venir en robotique marine et systèmes d’observation marins, afin de préparer le haut niveau de compétence attendu par l’industrie de demain dans ces domaines d’expertise. »
La thématique générale de la chaire concerne les ensembles coordonnés de robots autonomes et leur utilisation à des fins d’observation et de surveillance des espaces maritimes. Pour y parvenir la chaire se décline en plusieurs objectifs scientifiques : améliorer les performances des réseaux de capteurs en localisation, détection et identification automatique ; concevoir des systèmes robotiques autonomes ; garantir la performance en autonomie de mission, la sécurité de la navigation en mer et la sûreté des systèmes autonomes, etc.
Plus de la moitié des salariés français (58%) réalise régulièrement des heures supplémentaires non rémunérées. C’est ce que révèle l’étude The Workforce View in Europe d’ADP (Automatic Data Processing), après avoir interrogé 10.585 salariés en Europe, dont 1.410 en France, sur leur sentiment à l’égard de leur environnement professionnel. La situation est similaire pour tous les pays Européens.
Pour les salariés européens
Le problème est particulièrement répandu en Allemagne (71%), en Espagne (67%)
et au Royaume-Uni (66%), par rapport à la Pologne (43%). Près d’un quart (22%)
des salariés anglais disent travailler gratuitement au moins 10 heures
supplémentaires par semaine, soit plus du double que dans les autres pays
européens.
La question de l’équilibre entre vie personnelle et professionnelle est
primordiale et régulièrement évoquée pourtant depuis de nombreuses années. Les
résultats du rapport suggèrent pourtant que les attentes qui pèsent sur les
collaborateurs sont parfois irréalistes et que certains modes de travail
peuvent obliger à travailler plus que ce qui est prévu dans leur contrat sans
être rémunérés en conséquence.
« Malgré de nombreux rapports et mesures très médiatisés montrant l’importance de la reconnaissance et du bien-être des salariés (droit à la déconnexion, chartes, télétravail…), il semble que des employeurs ne parviennent pas toujours à trouver le juste équilibre entre l’engagement des collaborateurs, le nombre d’heures effectuées et le sentiment d’une juste rétribution. Au-delà du risque d’épuisement auquel peuvent être exposés certains salariés, ce sont des situations qui génèrent des pertes de motivation avec des conséquences négatives à long terme sur la santé, la productivité et donc la performance globale de l’entreprise. »
Carlos Fontelas de Carvalho, Président d’ADP en France et en Suisse
En France les plus jeunes font de la résistance
En France, 58% des salariés pratiquent des heures supplémentaires. Il s’agit pour eux d’exercer leur activité en moyenne près de cinq heures (4h37) par semaine sans contrepartie, et 12% disent même travailler plus de 10 heures sans rémunération supplémentaire.
Cette tendance s’observe de manière moins significative chez les plus jeunes. En effet, 7% de la génération Z (16 à 24 ans) déclare en effectuer plus de dix heures par semaine, soit deux fois moins que leurs ainés de la génération Y (16% des 25-34 ans).
Les salariés français du secteur du bâtiment et de l’ingénierie sont les plus enclins à travailler régulièrement au moins cinq heures non rémunérées par semaine (59%). Ceux évoluant dans les secteurs des arts et de la culture, ainsi que dans l’informatique et les télécommunications comptent le plus d’heures de travail : la majorité réalise en effet plus de 10 heures supplémentaires par semaine (respectivement 23% et 22%).
Le rapport « The Workforce View in Europe 2019 » étudie les comportements et l’état d’esprit des salariés face au monde du travail actuel ainsi que leurs attentes vis-à-vis de leur futur environnement de travail. Les recherches ont été menées en octobre 2018 par Opinion Matters, agence indépendante d’études de marché. L’échantillon représente 10 585 salariés dans huit pays à travers l’Europe : France, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Pologne, Espagne, Suisse et Royaume-Uni.
Jusqu’à la loi « Avenir professionnel », la formation en situation de travail (FEST) relevait de pratiques informelles, mais n’existait pas au sens du droit. En 2014, la DGEFP a lancé l’idée d’une expérimentation AFEST, Noria LAROSE, Directrice de Nell & Associés, une agence de formation digitale nous expose sa vision sur cette question.
Noria LAROSE, Directrice de Nell & Associés, nous évoque sa vision de l’AFEST (Formation en situation de travail)
« Cette expérimentation a été officiellement mise en place en novembre 2015 avec le soutien du FPSPP et du Copanef – et depuis du Cnefop – avec l’appui de 13 OPCA et du réseau Anact-Aract, et s’est achevée en juin 2018. Les résultats de cette expérimentation ont convaincu les législateurs de reconnaître officiellement l’AFEST en tant qu’action de formation, ce qui ne peut qu’encourager les entreprises et les organismes de formation à développer cette modalité. »
Quels sont les avantages des AFEST pour les entreprises,
pour les salariés ?
« Nous avons participé à cette expérimentation aux côtés de l’INHNI, l’Institut National de l’Hygiène et du Nettoyage Industriel, l’organisme de formation de la Fédération des Entreprises de Propreté. En effet, cette branche professionnelle représente des entreprises de tailles diverses, dont une grande part sont des très petites entreprises. Or, on le sait, les très petites entreprises sont souvent réticentes à laisser partir en stage leurs collaborateurs. Nous avons ainsi pu observer les apports de l’AFEST, tant pour l’entreprise que pour les salariés.
L’AFEST
permet à l’entreprise de former plus facilement ses salariés, et pour un coût
réduit : ils sont mobilisés moins longtemps, et acquièrent des
savoir-faire sur le lieu et sur le temps de travail. En reposant sur un binôme
composé d’un référent (lui-même dûment formé) et d’un apprenant, elle permet
aussi de valoriser les managers et d’améliorer les relations entre managers et
collaborateurs. Il existe aussi des savoir-faire rares et spécifiques pour
lesquels les entreprises trouvent rarement à l’extérieur des formations
adaptées. L’AFEST permet de les sauvegarder.
L’AFEST permet de faciliter l’accès à la formation des personnes qui ne bénéficiaient pas ou très peu de formations. Et son format, plus concret et opérationnel, sur le mode du learning by doing, avec l’observation par le manager, l’analyse de sa pratique, et l’échange, répond mieux aux attentes d’un salarié qui aurait des réticences à aller en formation : il a le droit à l’erreur et il peut s’exprimer. »
Quelle place pour le digital dans les AFEST ?
Chaque dispositif AFEST est spécifique à un contexte, précise Noria LAROSE : « Pour l’INHNI, dont le nombre de salariés à former est massif (40 à 50.000 salariés par an), nous avons conçu et mis en place un des premiers dispositifs de formation digitale AFEST. Nous avons créé un parcours de 9 modules permettant de former et d’évaluer les agents de service au poste de travail sur des temps courts, adaptés au rythme et aux situations professionnelles. Les managers, préalablement formés, dispensent ces formations sur site à l’aide d’une tablette. Nous avons constaté que les managers et les apprenants étaient très satisfaits de cette modalité qu’ils jugent attrayante, valorisante et efficace. Nous avons pensé l’ensemble du dispositif spécifiquement pour ce mode d’apprentissage et pour cet environnement de travail. Nous sommes convaincus que le digital dans les AFEST est tout à fait approprié pour de nombreux contextes. »
43% des Français ont moins de 100 relations sur les réseaux sociaux et seuls 14% des d’entre eux voient dans leur ‘communauté sociale’ un moyen de booster leur carrière.
LinkedIn comme premier réseau professionnel en France
LinkedIn, premier réseau professionnel en France et dans le monde, révèle aujourd’hui les résultats d’une nouvelle étude sur comment les Français vivent leur recherche d’emploi. C’est vrai que depuis longtemps cette question est un sujet central pour le développement économique en France.
L’étude révèle notamment que le processus de recherche d’emploi est
considéré comme fastidieux, trouver le bon poste auquel postuler constituant la
part de temps la plus importante (24% des interrogés) du processus de
recherche.
Alors que
43% des Français ont moins de 100 relations sur les réseaux sociaux, ils sont
en effet seulement 14% d’entre eux à voir dans leur communauté sociale un moyen
pour booster leur carrière et de trouver un emploi. Cependant, 42% d’entre en
eux pensent que cela est un réel avantage de connaitre des personnes via des
amis dans le secteur d’activité ou entreprise dans laquelle on postule.
L’étude a également permis d’identifier les principaux freins à la
recherche d’emploi auxquels les Français sont confrontés. Plus d’un tiers (33%)
des personnes interrogées déclarent craindre que leur candidature soit rejetée
par un employeur potentiel, tandis que 24% trouvent le processus de recherche
d’emploi stressant et 24% éprouvent un manque de confiance en eux pour
postuler. Par ailleurs, 44% des personnes interrogées pensent que ce sont les
différentes expériences professionnelles qui font la différence dans
l’obtention d’un job.
« A l’heure des médias sociaux, l’idée de communauté a pris un nouveau sens. Nous assistons à l’émergence de la génération C, un état d’esprit qui désigne les personnes connectées numériquement et qui sont totalement immergées dans un monde de connexions sociales et de contenus partageables. Pourtant, l’étude révèle que les Français sur les réseaux ne sollicitent pas spontanément leurs relations sociales établies sur les réseaux pour faire avancer leur carrière et les aider à trouver un emploi. Avec LinkedIn, le processus de recherche d’emploi est similaire à la manière dont on interagit plus largement avec son environnement social physique. En partageant, en postant et en se connectant à son réseau professionnel LinkedIn, cela permet de trouver plus facilement l’emploi que l’on souhaite vraiment. » précise Esther Ohayon, porte-parole de LinkedIn France.
Une campagne de publicité LinkedIn
LinkedIn a lancé une nouvelle campagne de publicité en France qui met en avant des membres de la communauté LinkedIn qui ont réussi à trouver l’emploi qu’ils souhaitaient grâce à leur réseau sur LinkedIn.
* Étude
par YouGov pour LinkedIn auprès de 1022 adultes en France du 12 au 14 février
2019 et a été réalisée en ligne. Les chiffres ont été pondérés et sont représentatifs de tous
les adultes français (âgés de 18 ans et plus).
L’entreprise libérée rencontre de plus en plus d’adeptes depuis quelques années. Ceux-ci voient en elle des innovations organisationnelles, managériales, voire sociales majeures (Getz, 2009 ; Getz & Carney, 2012 ; Jacquinot & Pellissier-Tanon, 2015 ; Vandermissen, 2015 ; Holtz, 2016). Cette démarche part du principe que d’autres formes d’organisation et de management sont nécessaires, notamment dans un contexte VUCA : l’un des postulats de ces approches, bien que différente, de l’entreprise libérée (p.ex. organisation agile, holacracy, organisation opale), est que le modèle classique d’entreprise a oublié l’homme. La Révolution Industrielle, qui a inauguré le modèle de la hiérarchie bureaucratique fondé sur la subordination et le contrôle, a été suivie de plusieurs évolutions, le taylorisme, le fordisme, la direction par objectifs ou encore la financiarisation de l’entreprise (Gomez, 2014). Toutes ont visé l’optimisation économique en traitant les salariés comme une ressource — la ressource humaine (Dupuis, 2015). Mesurée par l’augmentation du niveau de vie, cette optimisation a triomphé comme jamais encore aucune organisation de travail dans l’histoire (Maddison, 1991, 2004). Toutefois, au début du milieu des années 2000, l’adéquation du modèle classique au monde VUCA, aux attentes de jeunes générations ainsi que de la société en générale est mise en question (Halévy, 2013), tandis que les entreprises cherchent des approches organisationnelles et managériales différentes (Jaouen & Le Roy, 2013 ; Aigouy & Granata, 2017) et la société questionne les pratiques des entreprises qui laissent peu de place à l’homme et au sens (voir l’émergence des entreprises à mission, celles de « conscious capitalism », etc).
Une entreprise libéréeest définie comme « une forme d’organisation
dans laquelle les salariés sont totalement libres et responsables dans les
actions qu’ils jugent bon d’entreprendre » (Getz, 2009, p. 35). Elle est
donc un concept philosophique défini à partir de la fonction de l’entreprise
(permettre la liberté et la responsabilité d’initiative) et non un modèle
(ensemble de caractéristiques structurelles et organisationnelles) (Getz, ibid.). Le rôle d’un leader libérateur
consiste justement à articuler la philosophie de l’entreprise libérée pour coconstruire
avec les salariés le mode d’organisation libérée unique de leur établissement
(Getz, 2012, 2017 ; Holtz, 2016). Ces entreprises font
confiance à l’intelligence des salariés,
reconnaissent la richesse et les dons de chacun et permettent que chacun
puisse s’auto-diriger (Getz, 2009 ; Vanhée, 2013 ; Trouvé, 2014 ; Jacquinot
& Pellissier-Tanon, 2015). Par conséquent–et non pas à cause d’un modèle quelconque
imposé—ces entreprises possèdent moins de structures hiérarchiques
et de pratiques de contrôle.
Dans le passé, un grand nombre
d’approches organisationnelles alternatives au modèle classique ont été avancées
sur le plan théorique (p.ex., sociocracy,
empowerment, équipes semi-autonomes).
Toutefois, la mise en place de ces approches ne se faisait que marginalement jusqu’au
milieu des années 2000. La mise en place de l’entreprise libérée, bien que
non-conceptualisée à l’époque, restait aussi marginale (Getz, 2009). C’est à partir du milieu des années 2000que
la mise en place massive de l’entreprise libérée a vu le jour. L’entreprise
libérée est aujourd’hui déployée à différents degrés dans des centaines
d’entreprises et organisations, y compris de grandes institutions comme Airbus,
Décathlon, Michelin ou la Sécurité Sociale, et surtout en France (Getz, 2017). En
2016, elle était jugée par un échantillon de 1600 managers français comme le
sujet de management le plus important en France (Kalika et al., 2016). L’adoption
de l’entreprise libérée exige une transformation majeure des pratiques
traditionnelles de l’entreprise, celles-ci étant initiées et défendues par la
direction (Holtz, 2016), la co-construction de l’organisation libérée se faisant
avec les salariés (Breu, et al., 2001 ; Dyer & Shafer, 1999 ; Goldman &
Nagel, 1993 ; Shafer, 1997 ; Shafer, et al., 2001 ; Van Oyen, Gel &
Hopp, 2001), ainsi que le travail du dirigeant sur son lâcher prise et sa
posture (Davids, Carney & Getz, 2018 ; Vanhee, 2013).
Ce numéro spécial vise à avancer l’état de l’art sur le sujet de la libération des entreprises. Il privilégiera les articles fondés sur une forte connaissance du terrain des entreprises libérées et/ou de leurs dirigeants (données primaires), mais n’écartera pas des articles susceptibles de mettre la philosophie de l’entreprise libérée dans une plus large perspective théorique. Au-delà de sa popularité, cette philosophie d’entreprise pose nombreuses questions.
Plusieurs thématiques pourront être abordées :
Processus de libération et rôle du leader libérateur, – Approche critique de l’entreprise libérée,
Conditions de faisabilité et prérequis organisationnels, – Motivation de dirigeants et de managers pour adopter ce process,
Conséquences humaines, organisationnelles et stratégiques de la libération de l’entreprise,
Place du salarié dans l’entreprise libérée,
Libération des PME : la petite taille facilite-t-elle les processus ? Quelles spécificités du processus de libération dans ce contexte ?
Au plan pratique, le processus d’adoption des concepts de l’entreprise suscite
également un certain nombre de questions :
Qu’est-ce qui motive les dirigeants
d’entreprises à adopter cette philosophie d’entreprise spécifique ?
Quels sont les traits
caractéristiques de ces dirigeants ?
Comment impliquer les
salariés et les managers dans le processus ?
Y’a-t-il des cas d’adoption
initiés par les salariés ou partenaires sociaux sur le mode du corporate
hacking ou autre ?
Comment accompagner la
libération ?
Malgré le caractère massif de l’adoption du concept d’entreprise
libérée par les praticiens de l’entreprise, ces processus d’adoption sont à
l’origine de nombreux défis (Getz, 2012, 2017 ; Gilbert et al., 2017). Quelques
démarches de libération se sont, par exemple, arrêtées malgré des succès
économiques et sociaux reconnus (Henry et al., 2017). Ces défis constituent également autant de
thématiques qui pourront être abordées dans ce numéro spécial :
Quel travail sur soi, quel changement de posture, ont conduit, ou pas, les leaders à adopter les concepts d’organisation alternative fondés sur la confiance ?
Quel accompagnement ont-ils proposé, ou pas, à leurs managers ?
Quelle attitude ont-ils adopté vis-à-vis des managers et/ou des salariés qui n’ont pas souhaité participer au processus de l’adoption ?
Ont-ils procédé, ou pas, à l’élaboration et au partage d’une vision, du « pourquoi » de leur entreprise ?
Ont-ils travaillé, ou pas, avec les RH et les partenaires sociaux ?
Ont-ils impliqué ou pas leurs actionnaires ou organismes de tutelle ?
Comment mesurent-ils la réussite de leurs démarches ?
Calendrier
Réception des propositions d’articles : 30 juin 2019
Retour des évaluations aux auteurs : 15 octobre 2019
Réception des versions révisées : 30 janvier 2020
Retour des 2ndes évaluations aux auteurs : 30 avril 2020
Envoi des versions finales : 30 juin 2020
Date de parution du numéro spécial : Automne 2020
Consignes aux auteurs
Les propositions devront être conformes à la politique éditoriale de la revue, ainsi qu’aux normes de présentation. Les consignes de mise en forme sont accessibles sur le site internet de la revue ou sur le lien suivant : https://www.larsg.fr/mise-en-page-des-articles/
Les propositions à envoyer à :
Pr. Annabelle
JAOUEN, Montpellier Business School, a.jaouen@montpellier-bs.com
Les propositions feront l’objet d’une évaluation en
double aveugle. Les rédacteurs en chef invités s’engagent à respecter un délai
rapide d’évaluation.
Bibliographie
Aigouy C. & Granata J. (2017).
L’implémentation de la simplification en tant qu’innovation organisationnelle
et première étape d’un processus de libération : le cas de Volkswagen Groupe
France, Revue Internationale de
Psychologie et Comportements Organisationnels, vol. 23, n°56, p. 63-85.
Breu, K., Hemingway, C. J., Strathern, M., &
Bridger, D. (2001). Workforce agility: The new employee strategy for the
knowledge economy. Journal of Information Technology, vol.17, n°1, p. 21-31.
Dupuy, F. (2015). La faillite de la pensée
managériale.Paris :
Seuil.
Dyer, L., & Shafer, R. A. (1999). From human
resource strategy to organizational effectiveness: Lessons from research on
organizational agility. In M. A.
Wright, L. Dyer, J. Boudreau & G. Milkovich, Strategic human resource management in the 21st century, Research in
Personnel and Human Resource Management, Supplement 4 (p. 145-174).
Greenwich, CT: JAI Press.
Getz, I., (2009), Liberating leadership: how the initiative-freeing radical organizational form has been successfully adopted.
CaliforniaManagement Review, vol. 51, n° 4 (traduit dans Getz, I. (2017),
L’entreprise libérée : Comment devenir un leader libérateur et se désintoxiquer
des vieux modèles, Fayard, p. 24-88).
Getz I. (2012), La liberté d’action des salariés : une simple théorie ou un inéluctable destin ?, Gérer et comprendre, n° 108, p. 27-38.
Getz I. (2017), L’entreprise libérée,
Paris : Fayard.
Getz, I., Carney, B., (2012). Liberté & Cie :Quand la liberté des salariés
fait le succès des entreprises. Paris :Fayard.
Gilbert, P., Teglborg, A. C., & Raulet-Croset, N. (2017). L’entreprise libérée, innovation radicale ou simple avatar du management participatif ? Gérer et comprendre, n° 1, p. 38-49.
Goldman,
S. L., Nagel, R. N. (1993). Management, technology and agility: The emergence
of a new era in manufacturing, International
Journal of Technology Management, Vol. 8, n° 1-2, p. 18-38.
Halévy, M. (2013), Prospective 2015-2025, L’après-modernité, Paris :
Éditions Dangles,
Hamel G. (2008), Lafindu management, Paris : Vuibert.
Henry,
B., Godart, F., Berrada, M. (2017). Biscuits Poult SAS: Can Alternative
Organizational Designs be Successful? INSEAD Case Study.
Holtz, T. (2016),
Les pratiques managériales dans les entreprises libérées.
Quelles singularités ? Quels impacts sur la qualité de vie au travail ? Le cahier des RPS,
vol. 27, p. 27-38.
Jacquinot, P., Pellissier-Tanon A., (2015),
L’autonomie de décision
dans les entreprises
libérées de l’emprise
organisationnelle. Une analyse des cas de Google et de la Favi, Revue Internationale de Psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol 21, n°52,
p. 365-384.
Jaouen, A., Le Roy, F. (Dirs.) (2013), L’innovation managériale, Paris :
Dunod.
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Moscarola, J. (2016), Enquête FNEGE sur l’impact de la recherche en management,
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Maddison, A. (1991), Dynamic forces in capitalist development, Oxford: Oxford University
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Maddison, A (2004), Contours of the world
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Unpublished Ph.D. dissertation, Cornell University.
Shafer,
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human resources strategy to foster organizational agility: A case study. Human Resource Management, Vol. 40, n° 3, p. 197-211.
Trouvé, P. (2014), Observer
les entreprises utopiques. Un exercice d’assouplissement mental ? Relief, vol 45, p. 67-87
Vandermissen, V., (2015). L’entreprise libérée : Un nouveau
modèle de management pour l’économie sociale
?, Bruxelles : PLS.
Vanhée, L. (2013), Happy RH.
Bruxelles : La Charte.
Van Oyen, M. P., Gel, E. G. S, Hopp, W. J (2001).
Performance opportunity for workforce agility in collaborative and
noncollaborative work system. IIE
Transactions, Vol. 33, n° 9, p. 761-778.
Le 57e remise des Prix et Médailles de l’Académie des Sciences Commerciales – sous l’égide de François Momboisse, Président de la FEVAD, Fédération du e-commerce – aura lieu le jeudi 11 avril 2019 à partir de 17h À l’IGS .
Première revue francophone de management – Revue gestion REVUE GESTION Revues de Gestion