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Conférence des grandes écoles | CGE
La Conférence des grandes écoles est une association française d’établissements d’enseignement supérieur et de recherche créée en 1973 par douze écoles françaises

n°235 Editorial par Philippe Naszalyi – Spécial rapport au président de la CGE

Cherchez ! Et vous trouverez !*”

par PhilippeNASZÁLYI

Directeur de la rédaction et de la publication

L’on dit souvent que notre revue est un peu trop académique pour les entreprises et les organisations. L’actualité nous montre qu’elles ont pourtant bien besoin d’analyser, comparer, réformer leurs modes de gestion dans un cadre respectueux de l’environnement et des cultures humaines. Nous ne cesserons de reprendre comme un « leitmotiv » cette sentence de deux remarquables universitaires américains qui, comme nous, déplorent que « les pratiques managériales ne font qu’un usage très limité des connaissances accumulées par la recherche en management1 ».

Si la crise pouvait enfin faire comprendre à ces gens trop pressés, trop accaparés, trop occupés, trop importants, trop pragmatiques, trop proches du terrain et les « mains dans le cambouis » qu’à force de négliger de se poser, pour réfléchir à la qualité de leurs entreprises, ils ont souvent conduit leurs organisations à la faillite et l’économie là où elle est, présentement.

La sagesse populaire depuis longtemps donne tort à ces activistes, « bourreaux de travail » qui pensent que l’agitation ou le temps occupé coûte que coûte sont signes de l’oeuvre. Antequam Agatis Cogitate, dit depuis Rome, le sens commun !

Beaucoup de nos faillis ou en passe de l’être, ont une vision péjorative de la pensée « académique » des universitaires, qu’ils pourraient comparer s’ils en connaissaient l’auteur, aux « êtres des nuées », qu’Aristophane « nomme » philosophes. Ce jugement nuit gravement à la transformation devenue inéluctable d’une économie en crise, n’en déplaise à ces butors.

Comme Károly Polányi, nous estimons plus que jamais que c’est l’innovation sociale qui peut remettre la société et donc l’économie qui lui est incluse, en état. On ne peut désormais qu’adhérer à cette vision « austro-hongroise », qui nous est personnellement douce, et qui constatait déjà en 1944, que le marché autorégulé « ne pouvait exister de façon suivie sans anéantir la substance humaine et naturelle de la société, sans détruire l’homme et sans transformer son milieu en désert2 ».

Nous y sommes.

C’est donc tout naturellement que notre revue, au sens large que nous donnons au mot de gestion, depuis 1965, direction et gestion, ou celui encore plus large qui lui vient par sa racine latine du supin du verbe : gero, is, ere, gessi, gestum« s’occuper de » qui trouve donc tout naturellement sa vocation, dans le contexte d’appréhender l’activité humaine dans sa complexité au service du seul sujet qui vaille : l’Homme.

Ce n’est pas grandiloquence que de l’écrire et de le répéter, c’est cette conviction qu’il faut souvent réinsuffler devant le matérialisme
destructeur qui conduit vers les « offres d’une amélioration économique non dirigée » pour reprendre encore l’idée de Károly Polányi3.

Là encore, nous y sommes !

Dans l’introduction du numéro qui clôturait l’année 20084, nous voulions placer 2009, qui s’ouvre avec sa cascade de cataclysmes environnementaux, financiers, économiques et sociaux, sous le signe des propositions que politiques et « experts », au discours usé jusqu’à la corde, sont incapables même d’envisager, en dehors des sentiers battus et des recettes inopérantes.

Cette force de propositions ne peut se fonder que sur la réflexion profonde, sur les bases ou les fondements d’une nouvelle « recherche
susceptible de déboucher sur des productions de richesses nationales disruptives, économiquement exploitables et créatrices d’emplois
5 ».

Parce que les Grandes écoles sont en France, un élément constant de la formation supérieure et cela depuis le « siècle des Lumières », on l’a souvent oublié ; Parce que les Grandes écoles, organisées, variées, souvent plus démocratiquement ouvertes qu’on ne le dit, à la formation sont un membre de l’« Universitas » au sens générique que nos partenaires ou concurrents, y compris l’inénarrable « Classement de Shanghai », placent sous le vocable d’université ; Parce qu’enfin, les Grandes écoles participent, dans une mesure qu’on connaît souvent mal, à la « Recherche » au sens générique que lui donne notamment le processus de Bologne auquel notre revue entend activement et pleinement participer et sa déclinaison euro méditerranéenne de Barcelone ; nous avons choisi de consacrer ce premier numéro de 2009 à la publication du rapport sur à la Recherche « dans les Grandes écoles et ailleurs », dans le cadre de l’analyse de l’existant, mais aussi de la prospective originale d’une « recherche plus autonome, plus inventive et plus entrepreneuriale6 », qui correspond bien à la volonté novatrice permanente des sciences de gestion au service des organisations humaines.

Ce rapport à lui seul interroge profondément notre société qui ne veut toujours pas remettre en cause ses modes sociaux et par le fait même, réellement l’organisation de la formation et son corollaire qu’est la recherche.

« La République n’a pas besoin de savants ! »

Nos lecteurs savent que, comme l’apôtre Paul, nous pensons qu’il faut sans cesse rappeler que des réformettes ne font pas évoluer d’un pouce une  société en panne de sens. « Interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, mais avec une grande patience et avec le souci d’instruire7 »

Il y a quelques années, nous avions marqué notre réprobation des modèles d’évaluation de la science en reprenant ce mot terrible de président du tribunal révolutionnaire à Lavoisier : « La République n’a pas besoin de savants !8 ».

Plus que jamais, et paradoxalement mais en apparence seulement, nous faisons nôtre aujourd’hui, cette phrase apparemment barbare, « La République n’a pas besoin de savants ! ». Nous n’avons effectivement pas besoin de ces savants qui comme Scott Reuben, surnommé comme l’escroc de la finance, « Dr Madoff » par les
Américains qui ont, semble-t’il, pléthore de ces hommes bien intégrés dans leur système, et truquent leurs publications pour obtenir, subventions pour leurs labos, honneurs et récompenses pour eux-mêmes. « Tel a été le sujet du dernier rapport publié en 2002 par l’Académie américaine des sciences : « Integrity in Scientific Research : Creating an Environment that Promotes Responsible Conduct9 ». Ce dernier rapport insiste non seulement sur la pratique de laboratoire, mais aussi sur la nécessité de gérer les hommes et de trouver des financements, deux aspects sources de conflits entre les financeurs et les chercheurs10 ».

Qu’on ne nous dise pas qu’il s’agit d’abus, dans la lignée du Coréen Hwang Woo-Suk, prétendu auteur du clonage humain en 200411ou du célèbre physicien allemand Henrick Schön12. Tous ces « savants », tous ces chercheurs ont été sélectionnés par NatureScience ou Applied Physics Letters, qui font autorité dans ce monde si « calibré » de la Recherche scientifique avec un grand « R ». Ce monde qui joue avec les « marchés ». Ces initiés qui répondent aux critères de Shanghai lesquels sont désormais la seule référence pour ceux qui ne croient qu’en une évaluation quantitative. Ils tiennent pour le malheur de la Recherche, le haut du pavé, encore !

La communauté scientifique peut bien nous montrer, avec raison pour partie, que l’abus a toujours existé et que le faussaire Vrain-Lucas, escroqua le grand mathématicien Michel Chasles et par lui, ridiculisa toute l’Académie des Sciences en sa séance du 8 juillet 186513. C’est le processus même sur lequel repose la « sanctification scientifique » qui est mis à mal, avec les implications sociétales que cela entraîne. L’un des points qui animait le patriote Chasles dans cette correspondance hallucinante qu’il acheta au faussaire, et présenta à ses pairs, tenait en cet espoir de pouvoir attribuer au « Grand Pascal », l’idée de la gravitation plus de vingt ans avant Newton.

Pour des raisons mercantiles et non patriotes, il fallut une négociation au niveau le plus élevé de l’État, pour que les Français au même titre que les Américains se voient attribuer, la découverte du virus du SIDA en 1983.

C’est dire que s’approprier la découverte ou plus simplement la pensée de l’autre ne peut que se banaliser dans cet univers. La raison financière du système même de l’évaluation et donc du fonctionnement le provoque inexorablement.

Ces pratiques frauduleuses sont désormais étroitement intégrées par le mécanisme même de la Recherche et ne sont plus qu’en apparence des faits personnels délictueux. La logique même de leur commission des actes est donc devenue d’une tout autre nature. C’est le plagiat qui se multiplie comme le démontre l’enquête auprès de 127 rédacteurs en chef de revues économiques anglo-américaines14 (celles-là même que l’AERES, à la suite de la section 37 du CNRS, classe en rang A, pour évaluer les chercheurs français et leurs équipes, leur accorder en vertu de la législation récente, les équipements, les postes et les financements !).

Ce choix d’évaluation des chercheurs et de classement des laboratoires et des centres de recherche est donc pas nature idéologique ou pire, fondé sur la méconnaissance de tout ce qui n’est pas anglo-américain. C’est une négation de ce qu’est l’Europe en devenir, négation de l’espace euro-méditerranéen qui nous concerne tant ou négations des mondes latins des Amériques, pour ne retenir que de proches et nombreux parents qui ont des modèles de pensée et de management originaux. La preuve nous est assénée même, par l’introduction du rapport de la section 37 du CNRS15 dont les conclusions de classification des revues ont été plagiées et de la pire sorte qui soit, par l’AERES : « Nous n’ignorons pas qu’il existe des revues excellentes publiant en allemand, espagnol ou italien et il est parfaitement légitime pour un chercheur d’y publier. Cependant la section ne s’estime pas compétente pour procéder au classement de telles revues ».

Ces pratiques totalitaires rappellent les capitulations idéologiques qu’il ne faut pas hésiter à rapprocher des heures sombres de notre histoire par la « collaboration » de certains intellectuels avec le vainqueur apparent d’alors.

On retrouve toujours cette perte du sens qui traverse l’Histoire, et justifie sans cesse, le titre de l’ouvrage bien connu de Julien Benda :
« La trahison des clercs ».

Bien plus encore, l’ignominie le dispute au ridicule, lorsque l’on peut trouver après le calcul automatique des étoiles (a-t’on d’ailleurs
besoin d’un « expert » pour cela ?) des qualifications qui font rire partout : enseignant « non-publiant » (car pas dans une revue anglo-américaine), mais « publiant » car ayant commis de nombreux articles sélectionnés dans d’autres revues de qualité à comité de lecture et ne figurant pas la plupart du temps, dans la « liste officielle publiée par le Kominterm »… Il convient que nos lecteurs étrangers se délectent de ces perles qui auraient ravi Gogol ou Courteline, voire Alfred Jarry.

Le drame toutefois, est qu’il s’agit de la Recherche en France et que le sujet, comme son développement ou sa promotion, mériterait mieux que ces évaluations indispensables, compte tenu des abus manifestes de certains enseignants-non chercheurs, mais qui demeurent partielles pour ne pas dire partiales, et en tout cas, sectaires. Espérons que nous serons entendus en « haut-lieu », car si les « historiens16 » ont su faire évoluer le système naissant, avec intelligence, nos disciplines, faute d’organisations crédibles ou indépendantes des financiers et des pouvoirs publics qui emploient beaucoup de leurs représentants, sont livrées aux palinodies mercantiles des trissotins mandatés.

Si comme le déclare au Monde17, le président du comité d’éthique de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), Jean-Claude Ameisen, il faut « Valoriser l’intégrité et pas seulement la compétition », il y a fort à faire alors, avec les critères quantitatifs des dignes héritiers de la pensée positiviste du XIXe siècle qui sied tant aux libéraux. Cette bibliométrie imposée comme évaluation aux chercheurs français qui protestent à juste titre contre ses critères d’un autre âge, illustre une idéologie dont tout montre chaque jour qu’elle se meurt, qu’elle est morte, parce que fondamentalement inepte et inefficace18.

Un des disciples de Raymond Barre nous rapportait, il y a peu à Nice, la réflexion de celui qui fut le « 1er économiste de France » et s’estimait heureux dans sa vie d’avoir publié huit articles contenant au moins une idée originale. « Vaut-il mieux un chercheur qui a découvert une seule idée brillante publiée dans un seul article, mais qui est beaucoup cité ? Ou bien un chercheur qui a publié d’innombrables articles, mais qui ne sont cités chacun, qu’une seule fois19 ? ».

La reproduction à l’infini sous forme de citations, dans un « facteur h », appuyé sur des calculs incontrôlés, invérifiés et invérifiables de trois moteurs de recherche20 ne peut répondre non plus, de manière satisfaisante à des critères sérieux d’évaluation. 40 % seulement des données de ces moteurs de recherche sont communs ; que fait-on des 60 autres % pour constituer l’évaluation ?

Quant aux homonymies innombrables dans les revues à l’américaine qui ne citent que le nom propre des auteurs, elles viennent atténuer encore la fiabilité des systèmes de reconnaissance des auteurs cités. Nos lecteurs auront remarqué d’ailleurs que La RSG, plus rigoureuse en la matière, demande à ses auteurs de préciser au moins la 1re lettre du prénom dans chaque citation d’auteur, afin de lutter contre ce fléau qui rend ascientifique tous les autres modèles pourtant cotés A.

Ces évaluations sont pourtant nécessaires voire indispensables. Un maintien du système actuel ou sa généralisation par des commissions « d’experts » élus du fait de leur appartenance à un syndicat, serait à coup sûr une régression, même si certains, à l’instar du CNU21, le souhaitent pour rester dans les petites combines d’appareils, les marchandages des mandarins et les copinages22 plus ou moins locaux qui ruinent au yeux de tous, et d’abord des politiques, souvent très injustes, car ignorants des réalités, l’excellence de bien des domaines de la cinquième Recherche du monde.

L’évaluation demeure donc bien compliquée à rendre signifiante et « le jugement des pairs » qui parfois semble la panacée pour certains, « peut » comme aime à le dire notre tout récent Prix Nobel de médecine, Luc Montagnier, « être aussi très sclérosant et empêcher l’innovation23 ».

L’exemple de la résistance de l’Académie de médecine aux idées novatrices de Pasteur est là pour rappeler à tous, la grande modestie qu’il convient d’avoir en ces domaines où certitude règne souvent avec intolérance, conservatisme et étroitesse d’esprit. La pensée officielle est tout aussi annihilante pour la Recherche, qu’elle peut
être génératrice de progrès lorsqu’elle signifie volonté politique et mise en place de moyens adaptés, comme ce fut le cas en France, notamment pendant la période gaullienne. C’est sans doute là
que le bât blesse le plus, aujourd’hui.

La planification a disparu, et avec elle, l’expression d’une alliance entre le possible à moyen et long terme, préparé par des experts
qualifiés, et les moyens mis à disposition par la volonté politique démocratiquement élue. La petite comptabilité de boutiquier qu’on veut imposer à la Recherche au nom de la démocratie qui demanderait des comptes à ceux qu’elle finance, tente (mal) de masquer « l’insuffisance de méthodologie pour l’élaboration de la stratégie et le défaut d’implication du Gouvernement, qui se traduisent par l’absence de choix prioritaires24 ». Que ce soit au niveau des choix scientifiques ou technologiques, comme pour ceux des autres disciplines, notamment celles de l’homme et de la société, « l’insuffisance institutionnelle dans le pilotage de la recherche » est patente.

Elle témoigne de l’absence de structure « chef de file » plutôt interministérielle et au moins rattachée à la tête de l’Exécutif, pour
éviter que le rapport gouvernemental comme le démontre l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et techniques, ne soit « qu’un panorama exhaustif de l’ensemble des pistes suivies », au lieu d’être « un instrument d’orientation entérinant une volonté publique ».

Si « l’homme d’avenir a bien les yeux tournés vers le passé », comme le disait en substance, Ernest Renan, un autre pourfendeur du Comtisme si nuisible et si répandu dans nos classes dirigeantes internationales, la remise au goût du jour, dans une sorte de morbidité sclérosante des recettes passées, par absence totale de courage, d’ambition et d’espérance, est le crime par excellence, celui de la faute (ou du péché) contre l’esprit, celui qui dans ce monde, comme un autre, demeure irrémissible.

L’espérance est notre conviction et nous incite à placer en exergue de ce très talentueux et original « Rapport de la commission recherche
et transfert à l’attention du Président de la Conférence des Grandes Ecoles (CGE) »
cette sentence qui pourrait aussi bien être inspirée par celle que Platon pense être la mère du « passage25 » ou celle à laquelle Hésiode attribue la qualité de savoir « plus de choses que tout dieu ou homme mortel26 », Métis qui figure en titre de l’étude que nous avons choisie pour constituer ce numéro : « Qui cherche trouve27 ! »

* Luc 11 – 9.

1. http://dx.doi.org/10.1051/larsg:2007048, Jeffrey Pfeffer et Robert Sutton, « Hard Facts, dangerous
half-truths & total nonsens Harvard Business School Piess.
2006. Faits et Foutaises dans le Management » traduction de l’américain par Sabine Rolland, Editons Vuibert, Pans 2007. 255 pages. Présentation de l’édition française par Hervé Laroche, professeur de stratégie et management à l’ESCP-EAP. Paris.

2. Polányi Károly, La Grande Transformation (1944), Gallimard, Paris, 1983, 420 pages, page 22.

3. Polányi Károly, La Grande Transformation (1944), Gallimard, Paris, 1983, 420 pages, page 60.

4. http://dx.doi.org/10.1051/larsg/2008051 ; Ph. Naszályi : « nous pensons développer les termes de la Recherche et de l’innovation qui sont
un volet fondamental, après le travail, d’une refondation du système économique et social, dans les numéros à venir »
, Consummatum est ! Numéro 234, novembre-décembre 2008, page 5.

5. Cf. page 19 de ce numéro.

6. Cf. page 20 de ce numéro.

7. Paul, apôtre, Lettre à Timothée, 2 Tm 3 – 14 – 4.

8. http://dx.doi.org/10.1051/larsg:2005040, Philippe Naszályi, La Revue des Sciences de Gestion, Direction et Gestion, n° 216 (2005) 5-9 DOI : 10.1051/ larsg : 2005040

9. National Academy of Science, Responsible Science : Ensuring the Integrity of the Research Process,
Washington, 1992. p. 37.

10. Girolamo Ramunni, « La fraude scientifique », La Revue pour l’histoire du CNRS, N° 9 — novembre 2003, mis en ligne le 30 octobre
2006. URL : http://histoirecnrs.revues.org/document566.html. Consulté le 12 mars 2009.

11. Jacques Testart, « L’affaire Hwang Woo-suk ou les dérives de la sciencespectacle », Le Monde, 4 janvier 2006.

12. « Dark Secret of Hendrik Schon », Physists and Physicists, 29 th september 2006.

13. G. Lenotre, « L’affaire Chasles ou l’arnaque Vrain-Lucas ou Comment escroquer un membre de l’Institut de France », Historia n° 57, août 1951.

14. Thomas Bartlett and Scott Smallwood Four Academic Plagiarists You’ve Never Heard Of : How Many More
Are Out There ? Chronicle of Higher Education, 2004, december 17.
http://chronicle.com/free/v51/i17/17a00802.htm (consulté le 15 mars 2009).

15. Denis Bouyssou, Introduction à Catégorisation des revues en Économie et en Gestion Section 37 (Économie / Gestion) du Comité National de la Recherche Scientifique (CNRS), Octobre 2007, page i.

16. La forte réactivité des historiens notamment, a permis une révision des classements de revues par l’AERES pour tenir compte des la qualité réelle.

17. Le Monde, 21 mars 2009, page 20.

18. Nos lecteurs liront avec profit : « Petits conseils aux enseignants-chercheurs qui voudront réussir leur évaluation ». http://contretemps.eu/interventions/petits-conseils-enseignants-chercheurs-quivoudront-reussir-leur-evaluation.

19. Maya Beauvallet, « Les Stratégies absurdes. Comment faire pire en croyant faire mieux » Éditions du Seuil – La Martinière, 150
pages, Paris 2009.

20. Google scholar, WoS et Scopus.

21. CNU, Conseil National des Universités. C’est l’instance nationale compétente en France à l’égard du recrutement et du suivi de la carrière des enseignants-chercheurs. Il est composé de 77 sections représentant les discipline, qui sont élues qui désignent en son sein un Bureau : président, vice-président…

22. http://dx.doi.org/10.1051/larsg:2007031 ; « Graecia capta ferum victorem cepit… ou « Messieurs, il est cinq heures, le cours est terminé
»
, Philippe Naszályi, La Revue des Sciences de Gestion, Direction et Gestion, n° 226-27 (2007) 5-10 DOI : 10.1051/larsg : 2007031, page 9.

23. Entretien de l’auteur avec Luc Montagnier aux Etats généraux des CCI (Chambres de Commerce et d’Industrie) : 1resrencontres à Evry sur l’Innovation, 4 juin 2008.

24. Claude Birraux et Christian Bataille : « Rapport sur l’Évaluation de la stratégie nationale de recherche en matière d’énergie », enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale, annexe au procès-verbal de la séance du 3 mars 2009. Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et techniques.

25. Platon, Le Banquet.

26. Hésiode, Théogonie.

27. Luc 11 – 10.

Mastère Management de l’Innovation, Intrapreneuriat et Entrepreneuriat

Télécom Ecole de Management, Télécom SudParis, l’Ensiie et l’Université d’Evry-Val-d’Essonne
lancent leur Mastère Spécialisé

 

M2IE : Management de l’Innovation, Intrapreneuriat et Entrepreneuriat

 

Accrédité par la Conférence
des Grandes Ecoles (CGE), cette formation de haut niveau sera enseignée conjointement par quatre établissements membres du Pôle Scientifique d’Evry Vals de Seine : Télécom Ecole de
Management, Télécom SudParis, l’Ecole nationale supérieure d’informatique pour l’industrie et l’entreprise (Ensiie), et l’Université d’EvryVald’Essonne. Les inscriptions sont ouvertes pour une rentrée prévue  en janvier 2011.

 

Accompagner le développement du bassin économique d’Evry centrée sur les
NTIC et les biotechnologies. Le Mastère Spécialisé M2IE (Management de l’Innovation,
Intrapreneuriat et Entrepreneuriat) a pour but de favoriser la création d’entreprises et d’accompagner le développement des PME innovantes dans le bassin économique d’Evry centré sur les NTIC et
les biotechnologies. Il est donc soutenu par de nombreux partenaires : les entreprises innovantes, les collectivités territoriales et les structures œuvrant au développement économique local
(Bioparc Genopole, l’Agence pour l’Economie en Essonne, Opticsvalley, la Fédération SYNTEC, la CGPME Ile de France, AGEFA-PME et l’association FIPES).

 

120 000 euros de bourses réservés aux doctorants. Les créateurs et partenaires du Mastère Spécialisé M2IE ont prévu de verser 120 000 euros de bourse aux doctorants qui suivront la formation,
permettant ainsi la prise en charge partielle ou intégrale d’une dizaine de participants.

 

A qui s’adresse le MS M2IE ?

§         aux doctorants, qui pourront prendre conscience des possibilités et opportunités que leur
donne leur projet de thèse, valoriser leur insertion professionnelle en tant que cadre ou entrepreneur, et se préparer à l’accompagnement de grands projets innovants.

§         aux cadres en activité, pour compléter leurs acquis et leur permettre d’évoluer
rapidement vers des fonctions de haut niveau dans l’accompagnement de projets innovants dans l’entreprise.

§         aux jeunes diplômés de formation scientifique, pour acquérir des compétences spécialisées
dans le domaine du management en vue d’intégrer un premier poste à responsabilité.

 

420 heures de cours et la mise en œuvre d’un projet d’activité réel

Les participants suivront des matières telles que : Gestion de projets innovants, Stratégie d’entreprise et Management, Environnement
juridique de l’innovation, Ingénierie Financière, Marketing & Business Développement, Technologie & Entrepreneuriat. Ils pourront choisir entre 2 modules de spécialisation :
Management des Biotech ou Management des NTIC. Ces spécialisations incluent la mise en œuvre d’un projet d’activité réel au contact des acteurs économiques et scientifiques locaux.

 

Informations pratiques

§         Frais de scolarité : 10 000
euros.

§         Gratuit pour les doctorants, sous
condition.

§         Le programme peut être dispensé en
alternance sur 24 mois.

§         Conditions d’admission : doctorant,
diplômés bac+5,  bac+4 avec 3 ans d’expérience professionnelle.

 

Inscription et renseignements

Olivier Epinette, Directeur des Programmes Spécialisés de Télécom Ecole de Management

Coordonnées :

olivier.epinette@telecom-em.eu


½
(+33)1 60 76 47 52

6 mesures pour accroître l’attractivité des établissements d’enseignement supérieur

Pour la première fois et pour répondre à un contexte international de plus en plus concurrentiel, la Conférence des Présidents d’Université (CPU), la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs (CDEFI), la Conférence des grandes écoles (CGE) et le Forum Campus France proposent conjointement à la Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation six mesures pour accroître l’attractivité des établissements français d’enseignement supérieur auprès des étudiants étrangers.

Pour plus d’attractivité des établissements français d’enseignement supérieur

Ces propositions présentée à Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, par les trois conférences et le forum Campus France portent sur :

  • le renforcement des bourses du gouvernement français ;
  • une campagne mondiale de communication ;
  • une augmentation des moyens alloués aux établissements pour l’accueil des étudiants et chercheurs étrangers ;
  • une simplification des processus de candidature et le développement de formations innovantes ;
  • une simplification du séjour des étudiants et jeunes chercheurs étrangers ;
  • le développement de la mobilité sortante des étudiants français.
Frédérique Vidal enseignement supérieur
Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (photo du Gouvernement)

Le texte commun détaillant chacune de ces six mesures a été remis ce matin à Frédérique Vidal, Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, à l’occasion des Rencontres de la Recherche et de l’Innovation de Campus France. Cet événement se tient du Lundi 3 Juillet au Mercredi 5 Juillet à la Cité des sciences et de l’industrie à Paris.

Pour information : selon l’Unesco, le nombre d’étudiants en mobilité diplômante dans le monde a été multiplié par deux en douze ans, passant de 2 170 000 en 2002 à 4 300 00 en 2014. Après plusieurs années, comme troisième pays de destination, derrière les USA (842 000 étudiants) et le Royaume-Uni (428 000), la France vient de passer à la quatrième place derrière l’Australie (266 000).

Chiffres clés de la mobilité internationale des étudiants

PJ : la note commune CPU/CDEFI/CGE/Forum Campus France sur les mesures nécessaires pour accroître l’attractivité des établissements français d’enseignement supérieur

  • À propos de la CPU
    Fondée en 1971, la Conférence des présidents d’université (CPU) rassemble les dirigeants exécutifs des universités et établissements d’enseignement supérieur et de recherche afin de porter la voix et les valeurs des universités dans le débat public. Elle comprend actuellement 130 membres (présidents d’université, directeurs d’écoles normales supérieures, d’INP, d’INSA, administrateurs généraux) mais également des membres associés.
    Force de proposition et de négociation auprès des pouvoirs publics, des différents réseaux de l’enseignement supérieur et de la recherche, des partenaires économiques et sociaux et des institutions nationales et internationales, la CPU réagit aux évolutions du monde de l’enseignement supérieur et de la recherche et propose des éléments de transformation.
    Dans un contexte de profondes mutations du secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche, la CPU a également un rôle de soutien aux présidents dans leurs nouvelles missions et de promotion de l’Université française et de ses valeurs en France et à l’étranger.
    Pour en savoir plus : www.cpu.fr
  • À propos de la CDEFI
    Fondée en 1976, la CDEFI (Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs) réunit l’ensemble des directeurs et directrices des établissements ou composantes d’établissements, publics ou privés, accrédités par la Commission des titres d’ingénieur (CTI) à délivrer le titre d’ingénieur diplômé. Elle a pour principale mission d’étudier tous sujets relatifs au métier et à la formation des ingénieurs, ainsi qu’au développement de la recherche et à la valorisation de celle-ci. Elle a, de plus, vocation à promouvoir l’Ingénieur de l’école française, dans le monde comme en France. Ainsi, la dimension internationale est au cœur de ses préoccupations, notamment dans l’espace européen de l’enseignement supérieur et de la recherche.
    Pour en savoir plus : www.cdefi.fr 
  • À propos de la CGE
    Créée en 1973, la Conférence des grandes écoles (CGE) regroupe 223 établissements d’enseignement supérieur et de recherche français et étrangers, représentant tout le spectre des formations supérieures en Grandes écoles de niveau Master et au-delà. Assurant une formation de masse (41 % des Masters délivrés chaque année en France) et de recherche intensive, les Grandes écoles mettent en cohérence un projet pédagogique en fonction du profil de l’étudiant et des débouchés professionnels. Think tank pour l’enseignement supérieur et la recherche, et défenseur des intérêts des Grandes écoles, la Conférence accrédite aussi des formations (MS, MSc, BADGE, CQC). Les 265 membres de la CGE (Grandes écoles, entreprises et organismes) permettent à la France de proposer une offre de formation et de recherche à déclinaisons multiples.
    Pour en savoir plus : www.cge.asso.fr
  • A propos du Forum Campus France
    Prévu par le décret constitutif du 30 décembre 2011, le Forum Campus France permet l’association la plus large de tous les établissements français susceptibles de représenter à l’étranger la qualité et l’originalité de notre enseignement supérieur.
    Les établissements d’enseignement supérieur, regroupés au sein de ce Forum, sont chargés d’émettre des recommandations au conseil d’administration pour la promotion à l’international de l’enseignement supérieur français.
    La coordination des travaux du Forum Campus France, est assurée par un Bureau, présidé par un représentant de la Conférence des Présidents d’Université (CPU) et de deux vice-présidents issus respectivement de la Conférence des Grandes Ecoles (CGE) et de la Conférence des Directeurs des Ecoles Françaises d’Ingénieurs (CDEFI).
    Aujourd’hui, le Forum est constitué de 342 établissements d’enseignement supérieur français.
    Pour en savoir plus : www.campusfrance.org

Note d’orientation générale de P. Tapie, nouveau président de la CGE

Texte intégral, repris de la conférence de presse du 23 juin 2009, intitulé Début de présidence de la CGE

 

« Au moment où débute ma présidence de la CGE, je partirai de quatre grandes remarques et de cinq
convictions.

 

Remarques :

 

1 – Les enjeux de
l’enseignement supérieur, du développement des compétences et des qualifications, de la recherche et de l’innovation, n’ont sans doute jamais été reconnus comme aussi stratégiques qu’aujourd’hui
en France. Notre pays est entré dans le temps de l’économie de la connaissance : ceci est reconnu par tous. Dans ce cadre, la désaffection des élèves pour les études scientifiques, en
contradiction avec la demande de main d’oeuvre scientifique et technique qualifiée qui ne cesse d’augmenter, représente un défi national.

 

2 – La loi LRU apporte un
certain nombre d’avancées dans la responsabilisation des établissements d’enseignements supérieurs en donnant une plus grande marge d’autonomie aux établissements concernés, dont un assez grand
nombre de grandes écoles. Celles ci souhaitent s’engager résolument dans l’appropriation des nouveaux outils mis en place par la loi et souhaitent bénéficier des transferts de compétences
proposés. Les écoles concernées souhaitent un accompagnement positif et constructif de la tutelle dans la phase transitoire. Certaines résistances apparues récemment à l’application de la LRU ont
été surmontées, ce dont nous nous réjouissons pour tous les établissements de l’enseignement supérieur. IL faudra sans doute continuer à progresser sur le chemin de l’autonomie.

 

3 – De nombreuses
contre-vérités continuent à circuler au sujet des grandes écoles :

Les grandes Ecoles ne se limitent pas à quelques écoles historiques parisiennes mais sont réparties sur l’ensemble
du territoire

Il existe une recherche d’excellence dans les établissements de la Conférence des Grandes Ecoles.

Ces établissements représentent un flux de 25 % du total des docteurs diplômés chaque année en France, et plus de
50% de ceux diplômés dans leurs secteurs. Les laboratoires des écoles mobilisent des milliers de chercheurs et un certain nombre de ceux-ci font partie des fleurons internationaux de leurs
disciplines.

L’ouverture sociale est un souci constant des grandes écoles et leurs résultats, dans ce domaine, sont tout à fait
méconnus : Lorsque l’on observe les éléments comparables, à savoir les flux de diplômés à bac +5, les biais de sélection sociale sont identiques dans les écoles et dans les autres formations
diplômantes de ce niveau. C’est donc dans la capacité même des personnes et dans les orientations scolaires dont elles ont fait l’objet, qu’il faut rechercher les discriminants sociaux dont la
France est malheureusement dépositaire, mais non dans l’opposition stérile de systèmes de formation à l’enseignement supérieur.

Les grandes écoles correspondraient à un petit dispositif de formation, trop petit au regard des exigences
internationales. Il faut rappeler à cet endroit que les écoles délivrent un tiers de tous les diplômes de niveau master délivrés en France chaque année. Les Grandes Ecoles ont très rapidement mis
en place les différentes dispositions et organisations propres à l’espace européen d’enseignement supérieur souvent dénommé « processus de Bologne ». A ce jour elles ont réorganisé leurs cursus,
développé grandement la mobilité étudiante et enseignante, proposent un supplément au diplôme, intègrent l’international dans leurs projets stratégiques…

Si les acteurs individuels sont de tailles variables, la variété de ces tailles peut correspondre à la variété des
destinations professionnelles auxquelles préparent ces écoles. Des tailles moyennes permettent souvent une personnalisation des études et une relation aux PME plus difficile dans des institutions
de grande taille. L’enjeu d’aménagement du territoire est conséquent, et les écoles représentent souvent un élément catalytique de leur espace. L’ensemble des dispositifs des grandes écoles est
tout sauf petit en tant qu’acteur de l’enseignement supérieur en France, même si la question de la taille unitaire souhaitable pour les acteurs, selon les fonctions universitaires à accomplir,
est légitime.

Il est faux de dire qu’à l’étranger, seul un dispositif de grandes universités pluridisciplinaires serait la règle.
Il existe des universités scientifiques et technologiques de grande qualité regroupant seulement 2000 étudiants. De nombreuses business schools dans le monde sont petites et autonomes,
non inscrites à l’intérieur d’une grande institution universitaire ; elles peuvent regrouper quelques centaines d’étudiants et être mondialement célèbres. Nous ne sommes pas les seuls dans ce
type d’écoles qui, lorsqu’elles existent à l’étranger, correspondent souvent à des institutions d’élite. L’élite se caractérise davantage par l’intensité critique que par la masse
critique.

 

4 – La France ne sait pas
toujours reconnaître les atouts internationaux dont elle dispose.

L’intégration entre la formation universitaire et la formation professionnelle telle qu’elle est déployée dans les
grandes écoles, est enviée à l’étranger.

La France a su garder une haute sélectivité dans ses formations d’ingénieurs, ce qui n’est plus toujours le cas dans
les pays avancés ; en fait, seules l’Allemagne et la France continuent à être dans ce cas. Dans la plupart des pays, cette sélectivité s’applique à l’entrée dans l’enseignement supérieur (au
moins dans les Universités d’élite qui sont très souvent citées). Pratiquée par nos grandes écoles en France, elle conduit à un parcours de la réussite (en opposition à la sélection par l’échec
pratiqué dans les formations non sélectives, drame social des jeunes qui sortent du système scolaire sans aucun diplôme ni aucune qualification professionnelle).

Pour des formations au management, aux sciences et aux disciplines techniques, le dispositif classes préparatoires +
grande école manifeste une très grande pluridisciplinarité au regard de leurs équivalents internationaux. Pluridisciplinarité

entre de multiples sciences pour les écoles d’ingénieurs, enrichies de disciplines de sciences humaines et sociales.
Pluridisciplinarité entre histoire, philosophie, mathématiques et langues vivantes, comme socle des études des écoles de management grâce aux classes préparatoires.

Les grandes écoles françaises sont à la pointe mondiale du niveau d’exigence d’internationalisation imposé à chacun
de leurs étudiants.

Les grandes écoles vivent comme constitutive, dans une grande diversité de modèles, l’autonomie institutionnelle
inscrite au coeur de leur identité.

L’intégration entre les entreprises et les écoles, le lien avec l’emploi préparé par un enseignement renouvelé et
pertinent, est organisée dans les grandes écoles françaises d’une manière exemplaire au regard d’autres lieux internationaux. Si dans des modèles internationaux, les systèmes de financement par
des chaires du mécénat, sont mieux avancés qu’en France, en revanche, l’intégration des besoins des entreprises et des organisations publiques vers les projets pédagogiques eux-mêmes, est
exceptionnellement avancée dans les dispositifs des grandes écoles françaises. De même la recherche contractuelle et le transfert de technologie se sont considérablement développés dans ces
écoles ; on sait que ce point est névralgique dans notre pays.

 

Convictions :

 

1 – Les grandes écoles doivent
promouvoir ce qu’elles sont. Nous faisons de la recherche et il faut que ceci soit mieux connu des chercheurs les plus exigeants, y compris de l’Académie des Sciences. Il nous faut promouvoir à
l’étranger ce modèle de formation de mastère spécialisé qui représente un “post master degree” et qui, dans le contexte des évolutions de Bologne, constitue une opportunité remarquable,
en particulier en Europe. Les qualités de nos formations sont déjà perçues de l’étranger puisque nos grandes écoles accueillent des élèves en provenance du monde entier, qui ont fait le choix
positif de les rejoindre dans un marché très concurrentiel au niveau mondial. Leur choix conforte nos points de vue quant au positionnement stratégique et aux performances de ce modèle
d’organisation d’enseignement supérieur et de recherche.

Il nous faut mieux promouvoir à l’étranger le modèle de formation intégrée entre l’entreprise et l’institution
universitaire, le concept de stage correspondant à une originalité de nos formations, le mot français de « stage » représentant une richesse et une exigence pédagogique intégrée très supérieure à
la version anglaise « d’internship ».

Vis-à-vis des journalistes, nous devons mieux expliquer la diversité de nos écoles et de leurs projets, la richesse
de leur couverture du territoire et des milieux professionnels extraordinairement variés qu’elles servent, tant en termes de secteur que de taille d’entreprises.

Enfin, nous représentons souvent une étape importante de la chaine de valorisation du savoir dans le lieu de la
recherche technologique ou managériale. Cet espace est souvent mal organisé en France, voire inexistant. Il s’agit de faire reconnaître notre action.

Une information à jour et pertinente entre les écoles membres de la Conférence et la Conférence est indispensable
afin de disposer de données consolidées.

A partir de nos réalisations et de nos expériences, la CGE souhaite amplifier son action propre de benchmarking, de
think tank, de propositions pour notre pays, pour toutes les questions qui traitent de ses métiers tels que définis par les missions universitaires. Il nous faut mieux exprimer combien nous
préparons à des métiers variés, où tous les goûts et talents peuvent trouver leur place. Manifester notre connaissance des métiers, et l’ouverture de nos formations vers une diversité des
horizons professionnels que nous servons, représente sans doute une voie de progrès pour que chacun puisse se dire « vu mes goûts, pourquoi pas moi dans telle école ? »

Par ailleurs, toujours en ce qui concerne l’emploi, nous avons à banaliser l’entreprenariat. Pour la France, la
préparation d’un nombre croissant de jeunes à une culture de l’innovation, l’entreprenariat, la valorisation, la création d’entreprises, ce que nos écoles savent particulièrement réaliser,
représente un enjeu immense. D’autres pays savent mieux que nous créer de nouvelles entreprises qui en 30 ans rassembleront plus de 100 000 salariés : pourquoi cela serait-il impossible en France
? L’émergence de pays à main d’oeuvre qualifiée peu onéreuse, et la crise mondiale, nous obligent à inventer.

 

3 – Nous devons exiger pour
nous le respect des principes de la République. La discrimination du droit à agir en tant qu’acteurs universitaires, au regard du statut administratif des établissements, doit cesser.

L’ostracisme parfois subi dans certains PRES doit être dépassé.

Enfin, nous devons redresser, chaque fois que cela est nécessaire, les informations inexactes diffusées par erreur
ou omission.

 

4 – L’enjeu du mérite
républicain et de la qualification des personnes constitue notre enjeu collectif d’universitaires. L’enjeu plus large de la qualification des jeunes, et tout particulièrement des 150 000 jeunes
exclus aujourd’hui d’une qualification à l’issue de leurs études, ne peut nous être étranger. L’imagination pédagogique collective est mise au défi par ce drame de notre pays. Pourrions-nous
avoir l’ambition de nous y pencher ?

 

5 – Nos deux privilèges
fondamentaux que sont droit à choisir les étudiants et autonomie de la gouvernance, ne seront légitimes à long terme en France que dans un paysage apaisé de l’enseignement supérieur. Les
difficultés de tel type d’établissement constituent aussi une vraie difficulté pour les autres, dans les destins sont interconnectés. Il n’y pas d’opposition grande école/université, et
aujourd’hui, au regard des critères internationaux, de nombreuses « grandes écoles » sont devenues des « universités » quand un certain nombre « d’universités » sont devenues des « grandes écoles
».

Nous devons aider la France à dire la vérité sur son enseignement supérieur parce que ces prérogatives particulières
créent, pour nous, une obligation citoyenne. »

 

Nouveau Mastère en management des risques

Après le Mastère Spécialisé (MS) autour de l’Informatique et des Libertés, l’ISEP poursuit
sa réflexion autour de la maîtrise de l’information et de l’évolution du métier d’ingénieur. En janvier prochain, l’école d’ingénieurs ouvre un programme novateur : le  MS
en «  management des risques par l’intelligence économique », accrédité par la CGE.

L’objectif de ce Mastère est de permettre aux acteurs impliqués dans les différents aspects
du management du « risque sécuritaire global » – anticipation, identification, prévention et gestion -, de mettre en œuvre les concepts, moyens et outils offerts par l’intelligence
économique. Cette formation généraliste de 9 mois, à temps partiel, bénéficie du partenariat de l’association du Forum ATENA, de l’IFIE (Institut Français d’Intelligence Economique) et du Cercle
d’Intelligence Economique du MEDEF Ouest Parisien. Elle s’adresse à toute personne confrontée à la gestion des risques dans son travail.

 

Une approche novatrice

Selon Alain Juillet, Haut Responsable chargé de l’Intelligence Economique au Secrétariat Général de la Défense Nationale,
l’intelligence économique (IE) se définit comme : « la maîtrise et la protection de l’information stratégique pour tous les acteurs économiques ». L’IE s’attache à la bonne
utilisation de l’information par l’entreprise, à la fois en interne et en externe, comme par exemple la veille, le knowledge management, l’informatique décisionnelle, le lobbying, etc.

Par ailleurs, les professionnels de l’intelligence économique ont constaté que les catastrophes sont souvent causées par
un défaut de circulation, d’acquisition ou de traitement de l’information. Ils ont également noté que bien souvent, lorsqu’elles subissent des attaques ou craignent un risque, les organisations
s’adressent aux professionnels de l’IE.

Selon les analyses de l’ISEP et d’experts sur le sujet, l’IE se révèle être un outil au service du « Management des
Risques » (Risques de sûreté, de sécurité, environnementaux et managériaux). Les professionnels du secteur, (le Forum ATENA, l’IFIE – l’Institut Français d’Intelligence Economique – et le
Cercle d’Intelligence Economique du MEDEF Ouest Parisien) ont très vite apporté leur soutien à l’ISEP dans ses démarches de mettre son expertise au service des besoins du marché. En effet, le
« Management des Risques » est au sommet des préoccupations actuelles des organismes (entreprises, collectivités territoriales, institutions), en particulier en raison des
réglementations de plus en plus contraignantes et de la « judiciarisation » de l’économie.  

Le Mastère Spécialisé de l’ISEP « en management des risques par l’intelligence économique » est la seule
formation de ce niveau en France à faire la synthèse de ces deux notions pour former les managers généralistes des risques, d’aujourd’hui et de demain. De plus, elle s’inscrit naturellement dans
la continuité du MS en Management et Protection des Données à Caractère Personnelle, qui prépare déjà au risque juridique, d’image et de sécurité des systèmes d’information.

 

Une formation avant-gardiste

La formation, répartie sur 9 mois à temps partiel (soit 600 heures au total), sera animée par des experts et des
consultants en activité, tous sélectionnés par un Comité de pilotage (dont font parti entre autres Bernard Besson, chargé de mission auprès du Haut Responsable à l’IE et Jean-Claude Possin, tous
deux auteurs du livre « l’Intelligence des Risques » aux éditions de l’IFIE). La formation bénéficie donc d’un fort ancrage dans le monde professionnel.

Elle s’adresse en particulier aux responsables du système d’intelligence économique, aux responsables de gestion des
risques, aux auditeurs de système d’intelligence économique, mais également à toute personne confrontée aux risques dans leur travail au quotidien (Directeur de la communication qui doit établir
une communication de crise, etc.).

L’enseignement s’articule autour de 4 grandes thématiques, subdivisées en modules :

Les finalités de l’intelligence économique : intelligence économique, information et risques ; économie de l’information et de la connaissance ; les praticiens et les
acteurs de l’intelligence économique ; etc.

Le projet d’intelligence économique : le management du système d’intelligence économique ; le management de l’organisation par l’intelligence économique ;
l’audit d’intelligence économique ; etc.

L’intelligence des risques : l’intelligence économique au service de la prévention des risques ; la « veille sécuritaire » et le « risque
sécuritaire global » ; les risques de sûreté ; la protection du patrimoine et la propriété intellectuelle ; etc.

La prévention des risques et la protection : l’intelligence des risques au service de la détection, identification, prévention, hiérarchisation et de la mission protection de
l’entreprise ; la cellule de gestion de crise, de sortie de crise, etc.

Les cours théoriques s’accompagnent d’applications pratiques, les « projets transversaux », portant sur la
pratique du métier en situation réelle :

– Intelligence économique sur une zone géographique

– Analyse du système d’intelligence économique d’une entreprise réelle

– Analyse du risque d’une entreprise réelle

– Jeu de rôle de simulation de crise et management du risque.

Enfin, un stage d’un minimum de 4 mois et la rédaction d’une thèse professionnelle complètent la formation.

 

Informations complémentaires :

14 950 € pour les jeunes diplômés

14 950 € H.T. pour les autres situations

Accessible en formation initiale ou en formation continue, avec possibilité de continuer à exercer une activité
professionnelle en parallèle.

http://www.isep.fr

La CGE et la CNGE fusionnent

La Conférence des Grandes Ecoles (CGE) et le Comité National pour le Développement des Grandes Ecoles (CNGE)
fusionnent

 

L’association CNGE a été créée en octobre 1970 à l’initiative de chefs d’entreprise, de
directeurs de Grandes Ecoles et de présidents d’associations d’anciens élèves.

 

Le CNGE réunissait :


w
          Plus
de 80 dirigeants d’entreprises ou de groupements professionnels,


w
          Près
de 130 directeurs d’écoles d’ingénieurs ou de haut enseignement commercial,


w
          Les
représentants des fédérations à l’échelon national des anciens élèves d’écoles d’ingénieurs et de management, représentant 350.000 cadres supérieurs, et 50 des principales associations d’anciens
élèves.

 

L’association CGE, créée en 1973, compte plus de 200 écoles d’ingénieurs, de haut
enseignement commercial et de spécialités diverses.

 

Les deux associations – amies depuis plus de 30 ans ! – avaient une délégation
générale commune et travaillaient conjointement sur des objectifs similaires :

 


w
            Promouvoir, sous toutes leurs formes, le développement et le progrès permanent des établissements
supérieurs, publics ou privés, qui préparent les cadres du monde économique après une sélection et par une formation multidisciplinaire appropriée ;


w
          Etre
un lieu de référence et une interface entre les acteurs du monde des écoles, les  pouvoirs publics et la représentation nationale ;

w                    Apporter une contribution au débat général sur le système éducatif français et européen ;

w                    Réaliser des études et mettre en place des indicateurs d’évolution de la vie des écoles et des
parcours professionnels de leurs diplômés.

 

Le 16 décembre, le CNGE et la CGE ont fusionné. La nouvelle CGE regroupera désormais
grandes écoles, entreprises, associations d’anciens élèves et autres organismes.

 

Par cette fusion, les deux associations mettent leurs moyens au service de leurs
objectifs communs, renforcent leurs relations avec le monde du travail, en associant encore plus étroitement les entreprises. Partenaires naturels des écoles, elles sont déjà fortement impliquées
dans leurs activités de recherche, dans l’observation de l’évolution des métiers et de la société et leurs conséquences sur les formations, dans les démarches pour l’égalité des chances et
 la diversité.

Les nouveaux statuts portent sur les fonds baptismaux un comité d’orientation
stratégique, présidé par une personnalité du monde économique, qui définira les grands axes de positionnement et d’action.

 

Ce regroupement sera l’occasion de synergies multipliées et d’une plus grande
efficacité au service de l’enseignement supérieur français et de sa contribution au développement économique et scientifique de notre pays.

 

La Conférence des Grandes Ecoles soutient CampusFrance et réaffirme la dimension internationale des grandes écoles

Longtemps la France a manqué d’un outil de promotion internationale de son enseignement supérieur à l’image du DAAD (l’Office allemand d’échanges
universitaires) ou du British Council.
La création de CampusFrance et sa coopération avec les organismes et les conférences d’établissements impliqués dans l’accueil des étudiants
étrangers, montre la volonté du gouvernement d’intensifier le rôle de l’enseignement supérieur français sur la scène internationale et de proposer aux futurs candidats une visibilité de
l’enseignement supérieur français grâce à ce guichet unique.
Chaque année les enquêtes diverses montrent que la France tient son rang comme pays d’accueil d’étudiants étrangers et que les échanges à tout
niveau s’intensifient : la qualité des formations françaises est reconnue et, en dépit de leur petite taille, les grandes écoles s’exportent :
Selon l’enquête de la CGE sur la mobilité de l’année 2005-06 :
26667 étudiants étrangers étaient présents dans les grandes écoles
15250 étudiants des grandes écoles ont étudié à l’étranger
17533 ont effectué un stage dans une entreprise étrangère
Les grandes écoles multiplient :
·les conventions bilatérales,
·les doubles diplômes et les diplômes conjoints
·des parcours attractifs élaborés pour les étrangers
·les projets de recherche internationaux
·les délocalisations de leurs formations
·des formations sur mesure pour faciliter le recrutement de cadres français ou étrangers
dont les entreprises ont besoin et s’associer ainsi au développement économique de la France à l’étranger.
Les bureaux CampusFrance à l’étranger ont donc un rôle essentiel pour appuyer les établissements dans leur action. La politique publique de
CampusFrance qui consiste en un travail de coordination de l’ensemble des acteurs de la mobilité en France et à l’étranger à travers une charte de qualité, commence à porter ses fruits.
La Conférence des Grandes Écoles, qui est membre de son conseil d’administration, renouvelle son soutien à
CampusFrance            

Organisation de la nouvelle université

La Confédération des Grandes Ecoles estime que le projet de texte portant organisation de la nouvelle université comporte des avancées résolument
positives propres à doter les établissements d’enseignement supérieur et de recherche français des moyens leur permettant d’assumer leurs missions fondamentales et de faire face à la compétition
internationale. Certaines dispositions de ce projet ont d’ailleurs été expérimentées depuis longtemps et avec succès par les Grandes Ecoles ; d’autres, tout aussi positives, mériteraient
certainement de ne pas être limitées aux seules universités, mais d’être étendues à l’ensemble des EPSCP.
 
La gouvernance des universités (titre III)
Les nouvelles dispositions relatives aux trois conseils favoriseront le fonctionnement des universités grâce à une gouvernance plus resserrée.
Soulignons notamment :
la limitation à 20 du nombre des membres du Conseil d’Administration, même si le poids
des personnalités extérieures à l’établissement (35%) est encore insuffisant.
le renouvellement possible du mandat du Président, ainsi que l’extension de certaines
de ses prérogatives (telles que le droit de véto dans les processus de recrutement, article 6).
En revanche le chapitre 4, qui traite des diverses composantes des universités, ne précise pas suffisamment les prérogatives et le degré
d’autonomie (pédagogique, administrative et financière) des écoles ou des instituts internes, alors que ceux-ci ne peuvent exprimer leurs spécificités que sur la base de ces marges de
manœuvre.
 
Les nouvelles responsabilités des universités (titre III)
L’affectation d’une dotation globale de l’État, distinguant les montants affectés à la masse salariale, des autres crédits de fonctionnement et
des crédits d’investissement, est une avancée décisive en cohérence totale avec la mise en place de la LOLF. Le Conseil d’Administration se voit accorder deux prérogatives
essentielles :
– la possibilité de définir les principes généraux de répartition des obligations de service des personnels d’enseignement et de recherche entre ces deux
activités et d’autres missions, ce qui donnera à l’établissement une plus grande souplesse, adaptée à l’évolution de ses missions,
– la possibilité de créer des dispositifs d’intéressement permettant d’améliorer la rémunération des personnels, ce qui est de nature à créer une
dynamique positive de reconnaissance de l’engagement des personnels dans des tâches d’intérêt collectif.
Les mesures de l’article 19 concernant l’engagement des étudiants dans des missions d’accueil des nouveaux venus, d’animation de la vie
universitaire, d’aide à l’insertion professionnelle, d’activités de tutorat ou de service en bibliothèque…, permettront de renforcer les synergies entre les étudiants, les personnels et les
instances dirigeantes de l’établissement. Elles contribueront à développer chez ces étudiants des compétences comportementales et managériales.
L’article 22 apporte une nette évolution dans le recrutement des enseignants chercheurs par rapport à la situation actuelle, bien qu’on puisse
regretter l’absence dans le comité de sélection de personnalités autres que les enseignants-chercheurs et les chercheurs. Ce point est d’autant plus étrange que le texte témoigne par ailleurs
d’une volonté d’ouverture des comités de sélection, puisque la moitié de leurs membres sont extérieurs à l’établissement.
L’article 26 prévoit que l’Etat peut transférer aux établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel qui en font la
demande la pleine propriété des biens mobiliers et immobiliers qui leur sont affectés ou qui sont mis à leur disposition ; cependant les conditions d’exercice de la responsabilité juridique
et financière de ce transfert méritent d’être explicitées.

La CGE salue positivement l’esprit de ce projet de loi qui engage l’université française dans la voie d’une plus grande efficacité et d’une
gouvernance plus performante au service de son développement. Elle souhaite que les Grandes Ecoles puissent bénéficier de certaines mesures nouvelles et positives du projet, tout en conservant les
spécificités et les points forts de leur modèle.

IngénieurES

La désaffection des filles vis-à-vis des études scientifiques et des écoles d’ingénieurs – excepté dans certaines disciplines spécifiques telles que l’agronomie ou la chimie/biologie – est un des phénomènes flagrants des inégalités culturelles et éducatives de notre société.
Pour informer un large public et le convaincre de la capacité des filles à mener des études scientifiques et techniques, à intégrer des écoles d’ingénieurs et à réussir dans les métiers de l’ingénierie, la CGE lance une opération nationale avec ses écoles membres.
Au cours du mois de mars 2007, des conférences-débats seront organisés dans différentes régions par 21 écoles membres de la CGE pour faire un état des lieux sur la question, partager l’expérience des étudiantes en écoles d’ingénieurs, des femmes ingénieures en activité, des responsables d’entreprise et répondre aux interrogations des élèves, des professeurs et des conseillers d’orientation du secondaire
Sont invités à ces débats :
Tous les professeurs, élèves et parents d’élèves des lycées, les principaux de collèges, les représentants des CIO et des SIF (Services d’information des familles de l’enseignement secondaire privé), etc. en partenariat avec les rectorats, les délégués régionaux, les associations de femmes ingénieures, etc.
Manifestations prévues :
8 mars à l’Ecole supérieure des techniques aéronautiques et de construction automobile à Levallois-Perret
8 mars à l’Ecole supérieure d’informatique, électronique, automatique à Paris
15 mars à l’ENS des télécommunications de Bretagne à Brest (avec l’ENS de Chimie de Rennes)
21 mars à l’Institut d’Optique – graduate school à Palaiseau (avec l’Ecole Polytechnique Palaiseau, Supélec Gif-sur-Yvette, HEC Jouy-en-Josas, IFIPS Formation d’Ingénieurs de Paris Sud Orsay)
21 mars à l’
Ecole supérieure des techniques aéronautiques et de construction automobile à Laval (avec l’Ecole supérieure d’informatique, électronique, automatique)
24 mars à l’ENS d’Ingénieurs en informatique, automatique, mécanique, énergétique, électronique à Valenciennes
27 mars à l’ENS d’Electronique, informatique et radiocommunications à Bordeaux (avec l’Ecole nationale d’ingénieurs des travaux agricoles de Bordeaux)
– 29 mars à l’ENS des Arts et Métiers à Paris (avec l’EPF Ecole d’ingénieurs à Sceaux, l’Ecole d’ingénieurs des technologies de l’information et du management à Villejuif, l’Ecole Supérieure d’informatique, électronique, automatique à Ivry,
Télécom INT et INT Management à Evry
31 mars à l’ENS de Chimie à Lille
13 avril à l’Ecole supérieure d’ingénieurs en génie électrique de Rouen (avec l’Institut National des Sciences Appliquées de Rouen)

SKEMA Business School 25e du classement du Financial Times

Le Financial Times vient de publier son Classement annuel mondial 2018 des programmes Masters in Management. Présente dans ce palmarès depuis sa création en 2009, SKEMA Business School se classe 25e sur 100 institutions pédagogiques internationales cette année et progresse ainsi de 10 places par rapport à l’édition 2017.

SKEMA Business School en progression

L’école SKEMA Business School était en effet au 26e rang en 2016, 35e en 2017 et reprend sa place à cette 25e place cette année. A noter, en guise de réflexion, que les périmètres changent, le nombre d’écoles, de même que les critères de classification.

SKEMA Business School se hisse également à la 5e place parmi les 25 meilleures Grandes Écoles françaises représentées.

Dans ce panorama mondial, SKEMA se distingue particulièrement sur plusieurs critères :

  • La mobilité internationale des étudiants (International Mobility): l’école gagne une place et se situe au 17e rang
  • Les objectifs atteints par les diplômés grâce à leur diplôme (Aims achieved): SKEMA progresse de 12 places et se situe au 20e rang mondial
  • La proportion d’étudiantes (Female students)en comparaison des étudiants : SKEMA se classe 13e
  • La féminisation du corps professoral (Female Faculty): SKEMA figure en progression de 4 rangs sur ce critère et se classe 21e

Une progression qui fait écho au modèle pédagogique que développe SKEMA et qui s’appuie sur les trois nouvelles académies autour desquelles se déploie désormais le corps professoral de l’école : innovation, globalisation, digitalisation.

Alice Guilhon, Directrice Générale de SKEMA et Présidente du Chapitre des Ecoles de Management de la Conférence des Grandes Ecoles (CGE) se réjouit de ce résultat : « Si nous ajoutons à ce palmarès notre 4e place dans le dernier classement mondial du FT sur les formations en Finance (programme MSc Financial Markets and Investments), la pertinence de notre modèle se voit renforcée».

SKEMA Business School

Rendez-vous Sciences, Éducation et Société le 24 Juin 2010

La CGE s’associe aux rendez-vous Sciences, Éducation et Société du Groupe INSA : Les P’tits Déjeuners de la Science.

Prochain rendez-vous le 24 Juin 2010 au Palais de la Découverte à Paris.

Au programme les intervenants suivants :

Philippe Vivien, DRH et Membre du
comité Exécutif d’Areva – Invité d’honneur
Stéphane Jobert, PDG de Kuribay HR Consulting
Gérard Duwat, Responsable de l’Observatoire des Ingénieurs CNISF
Charles Gadéa, Sociologue et Directeur du Laboratoire Printemps – CNRS

PROJET DE LOI SUR LES LIBERTES DES UNIVERSITES

La Conférence des Grandes Ecoles a alerté Valérie PECRESSE, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, sur les dangers de mettre en œuvre un projet
ambitieux dont aucune des dispositions, notamment celles relatives aux nouvelles responsabilités des universités (titre III), ne s’appliqueraient aux Grandes Écoles.
Bien que l’ensemble du dispositif d’enseignement supérieur et de recherche national soit en voie de paupérisation par rapport à ses grands
concurrents internationaux, la CGE comprend que l’objectif actuel du gouvernement est de renforcer les universités.
Elle ne demande donc pas de mesures financières mais réclame que certaines mesures concernant la gouvernance et les nouvelles responsabilités
puissent s’appliquer à l’ensemble des EPSCP (Etablissements Publics à caractère Scientifique, Culturel et Professionnel) d’une part, et aux établissements publics d’enseignement supérieur et de
recherche qui le souhaiteraient d’autre part. Les modifications à apporter concernent par ordre décroissant d’importance :
1. Les responsabilités et compétences en matière budgétaire et de gestion des ressources humaines (cf. titre III- article 15)
2.De la même manière (cf. article 16), la définition par le conseil d’administration des principes généraux de répartition des obligations de
service des personnels, la mise en place de dispositifs d’intéressement des personnels, et les possibilités de recrutement, pour une durée déterminée ou indéterminée, d’agents contractuels
(article 16)
3. La possibilité de rémunérer les étudiants pour des activités de tutorat ou des services (article 18)
4. Les dispositions propres aux personnels de recherche : limitées aux EPSCP elles auraient comme conséquence une évidente inégalité de
traitement entre des personnels de recherche qui exercent dans les EPSCP et pourraient participer à la vie démocratique de l’établissement et d’autres qui en seraient exclus (article 20)
5. Les compétences particulières en matière de création de fondations (article 23), de transfert de la pleine propriété des biens mobiliers et
immobiliers (article 24) et de l’accès à des ressources complémentaires (article 25)
En outre, l’élection du Président du CA des Universités par les seuls membres élus (article 5) ne paraît pas conforme à l’esprit du texte qui
veut donner plus de poids aux membres extérieurs.
La CGE a exprimé son souhait de pouvoir rencontrer à nouveau La Ministre pour s’entretenir de ces questions.

Assurer l’avenir des docteurs

La Conférence des
Grandes Ecoles (CGE) et l’Association Bernard Gregory (ABG) ont signé le 23 mai 2008 une convention de coopération pour
renforcer leurs compétences et leurs actions dans le domaine de la formation par et à la recherche, et de l’insertion professionnelle des jeunes
docteurs et des post-doctorants.

Préparé par la
commission Recherche et Transferts, animée par le Prof. Alain Storck, directeur de l’INSA de Lyon, l’accord signé par Christian Margaria, président de la CGE, et Martine Pretceille, directrice de
l’ABG, s’inscrit dans le cadre général des missions et des relations entre les deux parties.

L’une des missions fondamentales des écoles de la CGE est la formation par la
recherche et pour la recherche, l’accueil de doctorants et de post-doctorants (
Une enquête récente de la CGE fait état de
11000 thèses en cours dans les laboratoires des grandes écoles et d’un flux de 2500 thèses soutenues chaque année). L’Association Bernard Gregory, quant à elle, a pour mission de valoriser la formation par la recherche auprès du monde
socio-économique notamment en aidant à l’insertion professionnelle des jeunes docteurs et des post-doctorants.

La politique de coopération définie entre la CGE et l’ABG vise à contribuer à une meilleure employabilité des docteurs grâce,
entre autre, à une communication renforcée avec les milieux économiques. Elle repose sur :

 

La mise en œuvre d’actions communes :

        La conception et la définition de contenu de formations, d’actions de professionnalisation et d’aide à l’insertion sur l’ensemble de la durée de la thèse ou durant le
post-doctorat, éventuellement avec d’autres partenaires notamment des milieux économiques.

        La contribution à l’affichage
par les laboratoires du devenir de leurs jeunes docteurs à côté des résultats scientifiques.

        L’intégration de la CGE dans les réseaux des correspondants de l’ABG.

        L’échange des données, des
publications et des expériences pédagogiques.

        L’organisation de rencontres
entre doctorants et professionnels.

        La réalisation d’études et
d’enquêtes sur les trajectoires des doctorants et des jeunes docteurs.

        La contribution constructive à
la réflexion et à la communication sur la formation par la recherche et la professionnalisation des docteurs.

 

La signature
de conventions spécifiques :

Les modalités de chaque action de coopération seront précisées dans une convention
spécifique.

 

Dans le cadre de cette convention, l’ABG apporte son savoir-faire, sa méthodologie, ses outils, ses réseaux dans les entreprises
et les universités,

La CGE mobilise les acteurs de sa commission Recherche et Transferts et ses groupes de travail, ses partenaires économiques et ses
outils spécifiques.

 

La convention va être
conclue pour une période de 3 ans et pourra être renouvelée par avenant.

Charte «Conférence des Grandes Ecoles/Handicap »

Lors de la prochaine assemblée générale de la Conférence des Grandes Ecoles, le 23 mai 2008, la charte «Conférence des Grandes
Ecoles/Handicap » sera signée par la Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie PECRESSE, et le Président de la CGE, Christian MARGARIA.

Seront aussi co-signataires de la charte : Xavier BERTRAND Ministre
du Travail, des Relations sociales et de la Solidarité et Valérie LETARD, Secrétaire d’Etat chargée des Solidarités.

Cette charte engage les grandes écoles à :

– favoriser leur accès aux étudiants en situation de
handicap,

– augmenter les entrées en formation des étudiants en situation de
handicap par la voie de l’alternance ou de l’apprentissage lorsque cette possibilité existe,

– sensibiliser les directeurs d’établissements, les personnels et
l’ensemble des étudiants sur les différents modes d’accès à l’emploi des personnes en situation de handicap et aux obligations issues de la loi sur le handicap du 11 février 2005,

– encourager l’implication de tous les responsables des grandes écoles
dans le dispositif d’accueil des étudiants en situation de handicap, par la désignation d’un référent,

– faciliter les actions de mise en situation professionnelle des étudiants
en situation de handicap tout au long de leur parcours, c’est-à-dire aussi bien niveau des stages que de l’emploi,


améliorer la cohérence et la lisibilité du dispositif d’accueil des étudiants en situation de handicap.