L’aversion des Français contre les anglicismes dans les publicités est confirmé

Un nouveau sondage confirme l’aversion des Français contre les anglicismes dans les messages publicitaires. La délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLFLF) a publié le 3 avril 2025 les résultats d’une étude Toluna/Harris Interactive concernant “Les Français et l’emploi de la langue française”. Réalisée en novembre 2024, elle porte sur la perception de la langue française et la présence de mots et expressions issus de langues étrangères comme l’anglais dans l’espace public.

Les anglicismes génèrent des réactions de « gêne » voire de « colère »

Dans le prolongement d’une étude du CREDOC (“Le multilinguisme en France aujourd’hui – opinion, usages, pratiques 2021”), ce nouveau sondage confirme que l’utilisation de mots ou expressions en anglais dans un message publicitaire conduit à des réactions majoritairement négatives : l’emploi d’anglicismes « intéresse » ou « plait à »19 % des sondés seulement ; alors qu’il suscite chez 45% des sondés des réactions de « gêne » voire de « colère ». Ces proportions sont aussi dans le droit fil de l’enquête du Crédoc selon laquelle 47% des Français se déclaraient « agacés » ou « hostiles » aux messages publicitaires contenant des mots en anglais.

“Pour les marques, s’exprimer avec des anglicismes illustrerait leur caractère supposément innovant”

Ce constat est-il de nature à mettre un frein à l’inflation des anglicismes plus ou moins ridicules ou déplacés dans les campagnes publicitaires ? Rien n’est moins sûr. En mars 2023, le Conseil de l’Éthique publicitaire, qui a pour mission d’éclairer l’Autorité de régulation professionnelle de la publicitaire, pointait « le recours devenu très systématique à l’anglais ou au globish ». il concluait : « le problème est celui de l’appauvrissement de la pensée et celui de l’exclusion pour une partie de la population (…) ». Force est de constater que cette mise en garde n’a guère été suivie d’effet. L’anglais ou plus exactement ce qui « a l’air d’être anglais » est privilégié par sa valeur supposée de modernité, d’innovation et d’ouverture au monde. Pour les marques, s’exprimer avec des anglicismes illustrerait leur caractère supposément innovant, notamment pour s’adresse aux jeunes.

« Cette conviction est tellement forte qu’elle ne souffre aucune réflexion et aucun questionnement : elle fonctionne comme une doxa, une croyance absolue ».

Les publicitaires et communicants gagneraient pourtant à méditer cette phrase de Nelson Mandela : « Si vous parlez à un homme dans une langue qu’il comprend, cela va à sa tête. Si vous lui parlez dans sa langue, cela va à son cœur. »

Texte de Pierre GUSDORF – Défense de la langue française

Illustrations :

Publicité électronique reçue en France.
Photo réalisée dans un magasin de Montréal.

n°331-332 – Le manageur : l’homme-clef de la santé mentale

For better or worse, managers have a greater impact on our mental health than doctors and therapists—and even equal to that of spouses and partners, telles sont les conclusions d’une enquête de The Workforce Institute portant sur 3 400 personnes dans 10 pays en 2023[1].*

https://doi.org/10.3917/rsg.331.0001

L’usage de l’anglais, inhabituel, a bien pour objet d’interpeler. Le gestionnaire n’est jamais interrogé sur les plateaux de télévision, ni appelé comme expert alors que l’on parle à longueur d’année des entreprises dans des chroniques appelées à tort « économiques ». Il ne s’agit pas ici de conflit de matières ou de sections du Conseil national des Universités (CNU) : la 06 (gestion) contre la 05 (économie) ou la 19 (sociologie). Il s’agit simplement de donner, à défaut de redonner, à la gestion, au management si l’on préfère cette dénomination, la place qui est la sienne dès qu’on parle d’entreprise et d’organisation !

Un très récent rapport[2] de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) sur les pratiques managériales dans plusieurs secteurs des entreprises françaises comparées à celles de l’Allemagne, de l’Irlande, de l’Italie et de la Suède confirme que loin d’être exemplaire, le management français souffre d’un archaïsme certain du fait d’une excessive verticalité hiérarchique très différente d’ailleurs. « Les travailleurs français estiment que le soutien de leur manager est moins systématique que dans les autres pays de l’UE et dans les pays de comparaison[3] ». Or, l’absence de reconnaissance et d’autonomie est l’un des élément clef pour évaluer les risques psychosociaux, mis en lumière dès 1979 par Robert Karasek. Cela affecte le bien-être et la performance d’une équipe de travail en se caractérisant par une absence de reconnaissance, une surcharge de travail, du harcèlement, de l’agressivité, la manifestation d’une autorité vexatoire, le dénigrement voire ce que l’on appelle pudiquement des relations inadaptées qui peuvent aller jusqu’au viol. La « Promotion canapé[4] » n’est pas seulement un film comique sorti en 1990, c’est d’abord et surtout l’une des plaies des nombreux abus de pouvoir qui peuvent se produire dans toutes organisations humaines en créant une ambiance génératrice d’anxiété.

Ce sont ces types de manageur « froid », indifférent à tous, bien connu comme le « petit-chef », voire manipulateur comme un « marionnettiste » ou absolu comme un « monarque ». L’idéal-type au sens wébérien du « management toxique » pourrait fort bien être représenté par le gouvernement managérial « jupitérien » qui sévit en France et se montre si nuisible à la santé de tous et celle de la Nation !

Là encore, les éléments que sont la distance hiérarchique tout comme la reconnaissance ou non des partenaires sociaux sont des éléments mis en avant depuis fort longtemps par l’Agence européenne pour la santé et la sécurité au travail (EU-Osha) pour déterminer les facteurs des risques psychosociaux dans le management[5].

Il n’est pas neutre de constater qu’un salarié sur quatre déclare être en situation de santé mentale dégradée, avec un impact direct sur son engagement, sa productivité et son bien-être au travail[6].

Il meurt au travail par accident un peu moins de 800 personnes en France (759 en 2023), à peu près autant que de morts dans la rue (735 en 2023). L’INRS rapporte que le taux de suicide en France est l’un des sept plus élevés de l’Union européenne[7] et qu’environ 10% de ceux-ci sont liés au travail.

  • C’est dire le rôle clef de l’entreprise, prise dans son sens générique : association, organisation, sociétés, administration… car en effet, « Tout se gère[8] ! »
  • C’est dire également toute l’importance de la gestion des hommes qui n’est pas reproductible par le calque d’une forme de modèle américanisé qui est enseigné un peu partout comme une sorte de Saint Graal.
  • C’est dire encore toute l’importance des pensées et des courants hétérodoxes en économie devant le fiasco de la pensée dominante « mainstream ». Il s’incarne notamment par quelques récipiendaires de ce que l’on appelle improprement le prix Nobel d’économie.
  • C’est dire toujours toute l’importance d’apprendre à connaître les méthodes managériales venues de tous les horizons, car le management interculturel prend ici toute sa place.
  • C’est dire enfin, qu’il est temps de rénover et renforcer les études et les recherches en gestion en ne les diluant pas dans le grand tout dissolvant anglo-saxon, mais en affirmant enfin leur originalité.

Notre revue, la plus ancienne en matière de publications internationales francophones de sciences de gestion est prête à y prendre sa place, avec sa même indépendance et sa même résistance aux oukases !

C’est ainsi que la faiblesse française de considérer les sciences de gestion comme un élément déterminant de la réflexion globale sur les organisations dans les politiques publiques comme dans la presse se démontre dans les faits.

Toutes les études et enquêtes aboutissent à mettre en lumière que le choix de ne pas mettre en place le système de la « participation » aux décisions des travailleurs c’est-à-dire de favoriser le « management participatif » est partout un échec. Bien entendu pas un management de laisser-faire qui induise angoisse, mais une solution d’écoute participative débouchant sur une décision concertée et connue ensuite de tous. Le management n’est pas le problème mais la solution[9] !

Voilà pourquoi notre revue pour ses 60 ans a tenu à consacrer le colloque qui se tiendra en décembre 2025 autour de cette double idée du travail, dans le cadre des Rendez-vous du Management de Marrakech, initiés par Nabil Ouarsafi et de la santé avec notre partenaire habituelle qu’est la chaire de gestion des services de santé du Cnam de Paris que dirige Sandra Bertezene[10].

Voilà pourquoi aussi ce numéro double qui ouvre cette année du soixantenaire, essaie d’embrasser plusieurs thématiques de cette approche du management que le rapport de l’IGAS incite à diversifier.

S’ouvrant sur une tribune sur le Management associatif, se déroulent ensuite quatre thématiques :

  • La Durabilité, ou le développement responsable. C’est une réponse possible pour le commerce comme pour les Techniques d’Information.
  • Discours et action ou comme le diraient les latinistes verba et acta.
  • Quels dirigeants ? est une des questions « cœur » du sujet.

Quatre articles apportent un élément de connaissance propre.

  • Le rôle du temps, enfin, nous est apparu un élément bien trop oublié dans l’immédiateté de nos sociétés. Il n’est certainement pas soluble dans cette horrible sentence citée ad nauseum : « time is money » car nombre de cultures n’ont pas cette vision réductrice !

Si le temps ne pardonne pas ce qui se fait sans lui, gageons que ce numéro permettra de participer à cet apport que souhaite la mission de l’IGAS pour les cadres dirigeants ou non d’« un véritable conseil sur le contenu de leur pratique professionnelle de management, mettant les cadres et notamment les managers au centre des processus de transformation des organisations11 » !

Voilà également sans aucun doute, un moyen de répondre à ce souhait gouvernemental de placer la santé mentale comme « Grande Cause Nationale en 2025 » ! Ne serait-il pas utile que la lecture de notre revue soit désormais considérée comme un traitement efficace pour lutter contre les mauvais manageurs et qui sait, soit remboursée par la Sécurité sociale ?


* Évidemment il faut prendre l’emploi du genre masculin dans sa forme neutre comme le rappelle l’Académie française et donc englobant les femmes et les hommes.

1. Pour le meilleur ou pour le pire, les manageurs ont plus d’effets sur notre santé mentale que les médecins et les thérapeutes-et même à un niveau équivalent avec celui de leur conjoint(e) ou partenaire de vie ! https://www.ukg.com/sites/default/files/2023-01/CV2040-Part2-UKG%20Global%20Survey%202023-Manager%20Impact%20on%20Mental%20Health-Final.pdf

2. Fabienne Bartoli, Thierry Dieuleveux, Mikael Hautchamp et Frédéric Laloue (Igas) (2024), Pratiques managériales dans les entreprises et politiques sociales en France : les enseignements d’une comparaison internationale (Allemagne, Irlande, Italie, Suède) et de la recherche, juin 2024, https://igas.gouv.fr/sites/igas/files/2025-03/Rapport%20Igas%20-Pratiques%20manag%C3%A9riales%20%282025%29%20%28tome%20I%29.pdf

3. Ibid page 42

4. Film réalisé par Didier Kaminka, 1990.

5. EU-OSHA, Management of psychosocial risks in European workplaces–evidence from the second European. Survey of enterprises on new and emerging risks (ESENER-2), 2018.

6. Source : Le baromètre Santé mentale & QVCT 2025 par Qualisocial, en partenariat avec IPSOS. https://www.qualisocial.com/barometre-sante-mentale-qvct-qualisocial-ipsos/

7. https://www.inrs.fr/risques/suicide-travail/ce-qu-il-faut-retenir.html.

8. Philippe Naszályi, (1996) Éditorial, Direction et gestion des entreprises n° 159-160, mai-août 1996. https://www.larsg.fr/la-revue-des-sciences-de-gestion/n297-298-larsg-fr/

9. Matthieu Detchessahars, (2011), Santé au travail, Quand le management n’est pas le problème, mais la solution…, RFG, DOI:10.3166/RFG.214.89-105. https://shs.cairn.info/revue-francaise-de-gestion-2011-5-page-89?lang=fr

10. https://www.larsg.fr/sommet-francophone-du-management-double-appel-a-communication/

11. Ibid, page 89.

Changer le travail. L’utopie en construction des CAE

Pour aider au lancement de la première bande dessinée sur le travail en coopératives d’activités et d’emploi intitulée « Changer le travail. L’utopie en construction des CAE » une campagne de financement participatif  est lancée. Une CAE, pour ceux qui se posent la question, est une coopérative d’activités et d’emploi

Changer le travail. L’utopie en construction des CAE
Changer le travail. L’utopie en construction des CAE. Les autrices et auteurs : Justine Ballon, Paul Duflot, Pierre-Laurent Daures et Claire Markovic

Cette campagne vise à la diffusion du livre, par le don et le pré-achat d’un ou de plusieurs ouvrages, pour financer l’impression et le travail des autrices et des auteurs. Le prix de l’ouvrage est de 21 euros, incluant les frais d’envoi (soit environ 32 dollars canadien).

En plus du pré-achat, cette offre donne la possibilité au choix d’avoir :

  • une dédicace dans l’ouvrage,
  • des affiches pour orner vos murs,
  • un kit d’animation pour discuter, à partir de la BD, du fonctionnement et du travail en coopérative d’activités et d’emploi

Le 1er objectif de cette campagne de financement est d’atteindre 100 ouvrages achetés d’ici le 15 juin 2025. En participant à cette campagne, vous soutenez la diffusion d’un ouvrage qui vise à faire connaître une forme alternative de travail en coopératives d’activités et d’emploi.

Les résultats d’une recherche-action

Cette bande dessinée présente les résultats vulgarisés d’une recherche-action réalisée avec Coopaname, Artenréel et Oxalis, à propos de la mise en pratique de l’utopie de travail autonome et démocratique des coopératives d’activités et d’emploi.

Avec humour, au fil d’une centaine de pages, les auteurs nous emmènent dans le monde du travail des coopératives d’activités et d’emploi. On y croise des philosophes, des économistes et des sociologues, mais aussi des membres de ces coopératives qui nous racontent leur parcours. Une manière originale pour découvrir une réflexion sur les enjeux du travail aujourd’hui et la façon dont ces coopératives change le travail.

La BD sortira officiellement fin 2025. Elle s’adresse :

  • aux curieux et aux curieuses
  • aux membres des coopératives d’activités et d’emploi, des coopératives & de l’économie sociale et solidaire,
  • aux étudiants et étudiantes, enseignantes et enseignants, en lycée, en cegep ou en université, en économie sociale et solidaire, innovation sociale.

Les salariés peuvent faire don de jours de repos à des associations

La loi sur l’engagement bénévole et la simplification de la vie associative prévoit la possibilité pour les salariés de faire des dons de jours de repos et de congés payés, sous forme monétisée, à certaines associations. Emmanuel Labrousse, co-responsable du groupe de travail Social de Walter France, apporte les précisions nécessaires.

Ce dispositif s’inspire de celui existant en matière de don de jours de repos à un parent d’enfant décédé ou gravement malade[1]. Cette loi de 2024 vise à soutenir l’engagement bénévole et à simplifier la vie associative ; elle s’articule autour de deux grands axes.

Dons de jours de repos sous forme monétisée

Un salarié peut faire don, sous forme monétisée, d’un certain nombre de jours de repos et de congés non pris à un organisme défini par le Code général des impôts. Cette possibilité de don concerne aussi le congé payé annuel pour la durée excédant 24 jours ouvrables. Il résulte de cette disposition que le don ne peut porter que sur la cinquième semaine de congés payés.

En outre, le don devrait également concerner les jours de congés supplémentaires conventionnels ou légaux (congés ancienneté, fractionnement, etc.).

Il convient de noter que le salarié et l’employeur devront être d’accord sur le principe du don et sur l’organisme bénéficiaire. Le salarié ne peut pas imposer ce don à son employeur.

Si cette disposition légale est officiellement entrée en vigueur le 17 avril 2024, le nombre de jours de repos et de congés pouvant être donnés ainsi que les modalités de leur monétisation doivent être précisés par un décret qui n’est toujours pas publié. La mise en œuvre pratique de ce dispositif est donc toujours suspendue, faute de précisions techniques.

Congés pour travailler dans des associations

Cette loi étend également le congé d’engagement associatif et de citoyenneté pour l’exercice de responsabilités associatives aux délégués bénévoles du Défenseur des droits.

Ainsi un salarié, exerçant à titre bénévole les missions de délégué du Défenseur des droits[2], peut bénéficier de 6 jours ouvrables de congés par an pour lui permettre de développer la vie associative et l’exercice de responsabilités associatives bénévoles. Ces jours peuvent être fractionnés en demi-journées[3].

Ce congé est non rémunéré (sauf dispositions conventionnelles contraires).


[1] C. trav. art. L 1225-65-1 s.
[2] C. trav. art. L 1225-65-1 s.
[3] C. trav. art. L 3142-54-1 et L 3142-59.

Le Hcérès supprimé

Coralie Chevallier, nouvelle présidente du Hcéres, avait indiqué dans un entretien donné au journal Le Monde et publié le 7 avril que  : « Mon projet est celui d’une réforme en profondeur, dont l’objectif est de simplifier l’évaluation ». Elle n’aura eu que quelques heures pour mettre en œuvre son projet… des députés venant de supprimer, par 76 voix contre et 63, purement et simplement le Hcéres, le Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur.

Le communiqué du Ministère chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche suite au vote de suppression du Hcéres

Le Rassemblement National et les députés de La France insoumise viennent de s’allier ce 10 avril pour “préparer la soumission de l’enseignement supérieur et de la recherche au pouvoir politique”, précise le communiqué du Ministère chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, avant d’ajouter : “Le vote de ce jour montre le vrai visage de partis qui sont prêts à piétiner certains de nos principes académiques les plus essentiels pour mettre au pas, si demain ils sont au pouvoir, le savoir, la science et le monde universitaire. À l’heure où le monde de la science, de la recherche et du savoir est sous le feu roulant de pressions politiques partout à travers le monde, la suppression du Hcéres est un acte de guerre contre nos libertés académiques. Nous ne devons pas nous permettre un tel recul de notre crédibilité académique, de notre autonomie universitaire et de la qualité de notre enseignement supérieur. J’en appelle désormais à la sagesse et au sens des responsabilités de la commission mixte paritaire, qui sera prochainement amenée à examiner le projet de loi de simplification de la vie économique, pour rétablir le Hcéres . Ne nous y trompons pas, quand les extrêmes s’attaquent au savoir et aux libertés académiques, c’est notre démocratie qui est attaquée.”

La position de Hendrick Davi

C’est bien l’amendement de suppression du Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (Hcéres) déposé par M. Hendrik Davi (groupe Écologiste et Social), et adopté en commission spéciale le 24 mars dernier, qui vient d’être voté par l’Assemblée Nationale, contre une évaluation qui vise, selon lui, à « introduire des logiques de gestion néolibérale dans les administrations publiques ».

Soutenu par plusieurs députés

Arnaud Saint-Martin, député LFI du Seine-et-Marne : “Ce matin, nous avons faire œuvre utile : nous avons ENFIN supprimé le HCERES ! Nous nous sommes fait les porte-voix des communautés de l’ESR qui, depuis des années, subissent cette agence toxique. À dégager !”

M. Hadrien Couet, également député LFI de la Haut-Garonne, précise pour sa part dans un message sur les réseaux : “Enfin ! Aboutissement de 12 ans de lutte : l’Assemblée nationale vote l’abrogation du HCERES, demandée par toute la recherche publique. Stop le management toxique qui pourrit les carrières et assassine des disciplines scientifiques. Choqué par le PS qui a tenté de le sauver.”

Il est rejoint par Mme Hélène Laporte, députée pour le Rassemblement Nationale du Lot-et-Garonne : “Grace au Groupe Rassemblement National, la tentative du Gouvernement pour empêcher la suppression du HCERES a échoué. Avec la suppression de cet organisme inutile, les français vont économiser 24 millions d’euros par an.”

L’intervention de Philippe Baptiste, Ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, suite au vote pour la suppression du Hcéres

Philippe Baptiste, Ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a évidemment réagit fermement au vote de suppression du Hcéres par l’Assemblée nationale.

Prix Turgot : Palmarès de la 38e édition

Sous le Parrainage du Ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique,
le Président du Grand Jury, Jean-Claude TRICHET,
le Président du Cercle Turgot, Augustin de ROMANET
et la Présidente du Prix Turgot Kathleen WANTZ O’ROURKE, proclament le Palmarès de la 38e édition du Prix TURGOT.

De g. à d. : Mme Kathleen Wantz-O’Rourke, M. Augustin de Romanet et Mme Laure Quennouelle-Corre.

Palmarès de la 38e édition du Prix TURGOT

Ce rendez-vous annuel, incontournable, de la littérature et de la pédagogie économique financière, met à l’honneur des auteurs confirmés et de nouveaux talents prometteurs. Une contribution essentielle à la nécessaire stratégie d’éducation financière pour sensibiliser nos concitoyens aux enjeux économiques et financiers contemporains.

LAUREAT de la 38e Edition du PRIX TURGOT
Remis par Augustin de Romanet – Président du Cercle Turgot

  • Laure QUENNOUELLE-CORRE
    « Le déni de la dette, une histoire française » – Editions Flammarion

PRIX DU JURY

remis par Jean-Claude LELAN, Président Fondateur d’ARGAN
Jean -Baptiste FRESSOZ, « Sans Transition » – Editions Seuil

remis par le Général Jean-Gilles SINTES, Secrétaire Général du Cercle Turgot, Groupe VIEL,
François-Xavier CARAYON « Les états prédateurs » – Editions Fayard

Mentions d’honneur ex-aequo

  • Jean-Denis COMBREXELLE « Les normes à l’assaut de la démocratie » – Editions Odile Jacob 
  • David BAVEREZ, « Bienvenue en économie de guerre ! » – Editions Novice, parrainé par la CCEF
  • Cristina PEICUTI, « Histoire monétaire et économique de la France, de 1944 à nos jours » – Editions Eyrolles, parrainé par IFG Education

Prix Spéciaux

Prix des Ouvrages Collectifs
Christian de BOISSIEU et Dominique CHESNEAU (col), « Réussir la Transition énergétique et écologique » – Editions ESKA

Prix DFCG
François-Xavier DUDOUET et Antoine VION,« Sociologie des dirigeants de grandes entreprises » – Editions La Découverte, parrainé par la DFCG

Prix du Jeune Auteur
Benjamin BURBAUMER, « Chine/Etats Unis, le capitalisme contre la mondialisation » – Editions La Découverte »

Prix de la Pédagogie
Bruno BENSASSON, « L’économie n’est pas qu’une affaire d’argent, comprendre l’économie autrement » – Editions Presses des Mines

Prix Francophone
Michel ALLE, « Nucléaire contre renouvelables » – Editions L’Académie en poche

Prix du Développement Durable
Simon PORCHER, « La fin de l’eau ? » – Editions Fayard

https://clubturgot.com

n°330 – Indépendant(e)

Poursuivons notre pérégrination des mots usités et détournés.
Après « assumer »[1] et « mobilise(e)s »[2], il nous a semblé que le nec plus ultra est constitué non par une forme verbale mais par cet adjectif, parfois substantivé : « indépendant » qui bien-entendu, parité oblige, s’accorde au féminin. Laissons pour le moment sa déclinaison au pluriel, souvent accolée à « experts » !

Mais de quoi parle-t-on ? Nous avons eu en France, après-guerre, comme disent les gens de ma génération, une formation politique dite indépendante, le Centre national des indépendants et appuyé sur les paysans (CNIP), à partir de 1951. Il ressuscitait les « modérés » des années 1930. Ce parti, peu ou pas trop gaulliste mais vraiment conservateur, eut comme figure de proue, Antoine Pinay, le « sage » de Saint-Chamond. Il a compté aussi les Présidents Coty et Reynaud incarnant chacun en leurs grades et qualités, une république en faillite.

https://doi.org/10.3917/rsg.330.0001

Accolé à républicain, indépendant devient un sorte d’avatar comme une nouvelle réincarnation de Vishnou, pour servir les ambitions du jeune Valéry Giscard d’Estaing, indépendant peut-être, mais pas suffisamment des puissances d’argent.

Avec la complicité de Pompidou en 1969, puis de Chirac en 1974, il fit capoter les réformes du Général de Gaulle et tout particulièrement, la grande idée novatrice de la « participation » présentée dans ses grandes lignes dès 1948[3] ! Quant au vocable de républicain accolé à indépendant, tout le sens en est donné par cette belle réplique prononcée par Jean Gabin : « dites-vous bien que quand un mauvais coup se mijote, il y a toujours une république à sauver[4] ». Son nouvel avatar, mais sans doute pas le dernier et en tout cas celui-ci plus dans le sens d’événement fâcheux, occupe provisoirement depuis le 13 décembre, l’Hôtel de Matignon.

Indépendant en sciences de gestion

Si la politique ne grandit pas le mot, il n’en est pas moins un concept intéressant en matière de sciences de gestion. Il existe dans les principes de « bonne gouvernance », la nécessité de compter parmi les administrateurs des sociétés, – je dis bien sociétés et pas entreprises –, des administrateurs indépendants, avec une extension possible dans le domaine des PME/PMI ou de l’Économie sociale ! Indépendance et « externalité » souvent dans l’absence de lien salarial, est généralement reconnu comme élément fondamental.

Fabrice Roth[5] qui a été rédacteur en chef de notre revue, apporte dans une remarquable étude, une nuance importante sur la véritable indépendance qui ne semble pas avoir été suffisamment prise en considération !

En effet, il semble que cette liberté de jugement qu’on requiert d’un administrateur indépendant, ne peut se contenter des risques de conflits d’intérêts, au sens des principes définis notamment par l’Institut Français des Administrateurs (IFA)[6]. Toutefois, si des liens financiers ou familiaux sont souvent évoqués pour éviter la dépendance, il convient aussi de ne pas tomber dans un irénisme béat ou béta qui ferait accroire que l’indépendance est réputée acquise lorsque l’on se proclame comme tel.

Je reste très dubitatif lorsque j’entends parler de cabinet indépendant ou d’experts indépendants dans toutes sortes d’affaires y compris sociales, morales ou éthiques. Comme Jérémie Berrebi, dont je recommande vivement la lecture, je m’interroge sérieusement sur cette question : « l’indépendance d’esprit existe-t-elle vraiment[7]. »

Indépendance et administration ?

Parle-t-on d’oxymore ? Ce terme a été rendu populaire par un « président normal » mais qui n’a été admis à faire valoir ses droits à la retraite à la Cour des comptes que le 11 mai 2017[8] ! Notre république, pense avoir trouvé la solution de l’indépendance. Elle ne compte pas moins de vingt-quatre autorités administratives indépendantes (AAI) et autorités publiques indépendantes (API), Jusqu’en 2017, il y en avait une quarantaine[9]. Ces sinécures, on aurait parlé de « fromages » sous la IIIe République, sont à peu près toutes constituées de manière semblable. Nous ne nous attarderons pas sur l’ineffable ARCOM dont l’une des grandes missions va être de nous changer la numérotation des chaînes de télévision qu’elle autorise et sanctionne sans distinguer des fonctions que la séparation des pouvoirs imposerait en démocratie. La commission de déontologie de la fonction publique, doit d’avantage retenir notre attention par son insuffisance. Nombre de ses décisions frisent la complicité dans le « pantouflage ».

En effet, sur trois-mille trois cents avis annuels, guère plus de quarante incompatibilités ont été retenues[10] ! Est-ce pour rendre le contrôle plus indépendant que cette commission a été fondue dans la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Arrêtons-nous alors sur cette autorité administrative indépendante dont, avec les changements fréquents de gouvernement en 2024, on ne cesse d’entendre parler. Le collège qui la compose, est constitué de douze membres :

  • 2 élus par la Cour de Cassation, normalement des magistrats du siège, bien qu’en France, on passe du siège au Parquet et inversement. Admettons-les toutefois plus indépendants que ceux qui vont suivre !
  • 2 élus par le Conseil d’État
  • 2 élus par la Cour des Comptes

On sait que ces deux institutions sont composées de brillants

énarques de la « botte » qui outre la camaraderie d’école, ont l’habitude des navettes entre les cabinets ministériels, les entreprises publiques et parfois privées et leur chambre de rattachement : un gage indéniable d’indépendance !

  • 2 nommés par le Président du Sénat
    et
  • 2 nommés par le Président de l’Assemblée nationale
  • 2 nommés par le Gouvernement

Le Président qui a voix prépondérante est lui, nommé par le président de la République.

Pour simplifier la compréhension de tous, sur ce que l’on appelle indépendance, constatons que lorsque Didier Migaud, ancien député, ancien Premier Président de la Cour des comptes jusqu’en 2020, et alors président de cette haute autorité (HATVP), a été nommé, en septembre 2024, ministre de la Justice par le président de la République, ce sont ses collègues de cette Haute Autorité qui ont statué en toute indépendance !

Cela ne veut pas dire qu’il y a malhonnêteté, mais cela veut dire à coup sûr qu’il n’y a pas indépendance au sens réel et non administratif du terme ! Marie Huret a ramassé tout cela sous l’excellente appellation de « France des connivences[11] » en parlant d’une caste qui n’est pas celle de la France « d’en haut » ni celle « d’en bas », mais de plus en plus la France « d’à côté » !

On le voit bien, indépendant(e) ne s’honore toujours pas de fréquenter la politique et pas plus que des institutions mises en place par la caste aux affaires ou affairiste qui rappelle les belles heures de la monarchie de juillet ! Et pourtant, indépendante est l’un des vocables, et même le premier que nous avons choisi pour définir la « politique éditoriale » de notre revue qui s’apprête en cette fin 2024 à entrer de plain-pied dans sa soixantième année !

Indépendante

LaRSG n’appartient à aucun groupe financier, à aucun groupe d’entreprises, à aucune académie, à aucune association ou fondation… Elle n’est liée à aucune école, à aucune université ou centre de formation… Elle appartient à un groupe de porteurs de parts sociales stables dans le cadre d’une SARL indépendante au capital de 25 000 €. Elle répond à toutes les obligations en matière de transparence. Rare parmi ses consœurs, elle est donc une véritable entreprise, fonctionnant non de subventions, d’adossements divers et variés, mais bien de son lectorat et de ses abonnements.

Même si pour ce dernier point, la chose devient plus difficile ! Nous avons donc aussi privilégié la forme numérique avec larsg.fr et la présence sur de nombreuses plateformes dont Ebsco et Cairn.

Point de connivences donc, reste notre credo et ceux qui apportent leurs concours aux évaluations, à la rédaction, au comité d’orientation (page 2 et 3 de couverture) viennent des horizons les plus variés, de pays et continents différents et concourent ainsi bénévolement à la diffusion de la pensée managériale depuis 1965. Comment mieux illustrer cela qu’en soulignant notre vocation internationale et francophone qu’un tiers des auteurs publiés, ne sont pas français[12] !

Ce dernier numéro de cette 59e année comprend une tribune d’Olivier Meier qui pose un problème actuel celui de la notion de validité externe en recherche qualitative.

Le dossier de ce numéro porte sur la résilience dans tous ses états. Il a été mené entièrement par notre rédacteur enchef, Éric Séverin. Après les crises traumatiques qui nous ont accablés, et nous accablent toujours cinq articles ont été sélectionnés avec une extrême rigueur demandant des écritures et réécritures jusqu’au dernier moment pour coller à l’actualité. Il démontre à l’envi que la science de gestion embrasse tous lesdomaines y compris ce concept que Boris Cyrulnik a largement popularisé car comme il l’écrit « la résilience est la capacité à naviguer dans les torrents de la vie. »


1. https://www.larsg.fr/la-revue-des-sciences-de-gestion/n323-assumer/
2. https://www.larsg.fr/la-revue-des-sciences-de-gestion/n324-mobilisees/
3. 14 décembre 1948, au Vélodrome d’hiver, le Général de Gaulle s’adresse aux délégués des groupes d’entreprises du R.P.F.
4. Dialogue de Michel Audiard dans le film Le Président (1961) d’Henri Verneuil.
5. Fabrice Roth (2011), L’administrateur indépendant dans le cycle de développement de l’entreprise. Revue française de gouvernance d’entreprise, 2011, 8, 15 p. ffhalshs-00693118
6. https://www.ifa-asso.com/rejoindre-lifa/qui-sommes-nous/
7. https://www.linkedin.com/pulse/lind%C3%A9pendance-desprit-existe-t-elle-vraiment-jeremie-berrebi/
8. https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000034681078
9. Loi n° 2017-55 du 20 janvier 2017 portant statut général des autorités administratives indépendantes et des autorités publiques indépendantes
10. Fabien Matras et Olivier Marleix, Rapport d’information n° 611, déposé en application de l’article 145 du règlement, par la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République, en conclusion des travaux d’une mission d’information sur la déontologie des fonctionnaires et l’encadrement des conflits d’intérêts, n° 611, déposé le mercredi 31 janvier 2018.
11. https://www.marianne.net/societe/la-france-des-connivences
12. https://www.larsg.fr/liste-des-auteurs/

Le Dr. Omar Essalki, président du Conseil d’arrondissement de Guéliz, reçoit LaRSG à propos du Sommet francophone du Management

Yves Soulabail, professeur-chercheur à l’Istec Business School Paris et secrétaire général de rédaction de La Revue des Sciences de Gestion, a été reçu le 28 février dernier par le Dr. Omar Essalki, président du Conseil d’arrondissement de Guéliz à Marrakech, pour évoquer le premier Sommet francophone du Management (#mgmt2025).

Le Dr. Omar Essalki, président du Conseil d’arrondissement de Guéliz

Vue de France, lorsque l’on n’a pas encore l’habitude, on parlerait volontiers de maire d’arrondissement, erreur d’appréciation du néophyte. Les pratiques électives différentes font du Dr. Omar Essalki, le président du Conseil d’arrondissement.

Erudit et adepte du Aïkido, le Dr. Omar Essalki est d’une prévenance à toute épreuve.

C’est à l’occasion de cette rencontre qu’aura été évoqué le rôle qu’entend jouer le Sommet francophone du Management des 10-11-12 décembre 2025. Ce dernier vise, en effet, à faciliter la rencontre entre le monde académique, les entreprises nationales et internationales ainsi que le tissu économique local des jeunes pousses jusqu’aux entrepreneurs pour favoriser l’employabilité des doctorants et des jeunes diplômés de l’enseignement supérieur. Une question importante pour le Dr. Omar Essalki, en qualité d’ex-directeur adjoint du Centre Régional des Métiers.

Le Sommet francophone du Management intègrera Les Rendez-vous du Management de Marrakech (RMM), une manifestation initiée par Pr. Nabil Ouarsafi, enseignant-chercheur HDR à l’Université Hassan Ier, sur le thème “Travailler plus ? Travailler moins ? Ou travailler autrement ?”, ainsi qu’un colloque en partenariat avec le laboratoire LIRSA du Cnam Paris sur le thème “Pouvoir d’agir des usagers en Europe, en Amérique, en Afrique… : Partager les savoirs pour une plus grande démocratie en santé : Travailler autrement”, en partenariat avec le laboratoire ARAMOS.

M. Omar Essalki
De g. à d. : Le Pr. Yves Soulabail à côté du Dr. Omar Essalki. A noter la bibliothèque en forme de clin d’œil pour la recherche et les sciences.
@ Photo : Nabil Ouarsafi et Samir Zahir.

Le quartier de Guéliz à Marrakech

Le quartier de Guéliz (parfois écrit Guelliz selon les sources) se trouve au nord-ouest du centre-ville de la commune de Marrakech, Wilaya de la région Marrakech-Safi. Connu comme étant un quartier moderne dont la population est en forte croissance sur les dernières années, on y retrouve un esprit d’animation, voir d’effervescence tout autant que de quiétude au sein du Jardin Majorelle ou dans le Palais Bahia.

Une ambiance sous d’autres couleurs par rapport au quartier de l’Hivernage, aux abords des Jardins de la Ménara et dans la direction de l’aéroport, comme de l’esprit foisonnant du centre historique du quartier de la Médina de Marrakech et de sa fameuse place Jemaa el-Fna, toujours animée.

LaRSG rencontre le Pr. Abdelmounim Belalia, DG de l’Université Mundiapolis, à propos du Sommet francophone du Management

Yves Soulabail, professeur-chercheur à l’Istec Business School Paris et secrétaire général de rédaction de La Revue des Sciences de Gestion, est venu le 26 février dernier à la rencontre du Pr. Abdelmounim Belalia, directeur général de l’Université Mundiapolis, à Casablanca, pour évoquer le Sommet francophone du Management (#mgmt2025).

Le Pr. Abdelmounim Belalia connaît bien LaRSG

Le Pr. Abdelmounim Belalia, a une vision très précise de La Revue des Sciences de Gestion et ceci pour deux raisons :

De g. à d. : le Pr. Nabil Ouarsafi, le Pr. Abdelmounim Belalia et le Pr. Yves Soulabai.
© Photo : M. Samir Zahir.

Une vision commune pour le progrès économique et social

La rédaction de LaRSG partage totalement la vision du Pr. Abdelmounim Belalia lorsqu’il évoque que “l’éducation n’est pas seulement un moyen de transmettre des connaissances, c’est un levier de progrès économique et social qui permet de transformer des vies…”

C’est dans cet esprit commun que La Revue des Sciences de Gestion entend participer pleinement au progrès économique et social de la zone francophone grâce au soutien qu’elle a entrepris depuis deux années aux côtés du Pr. Nabil Ouarsafi, enseignant-chercheur HDR à l’Université Hassan Ier, lors des Rendez-vous du Management de Marrakech (RMM).

C’est également avec cet esprit de partage qu’elle profite de son 60e anniversaire pour lancer le Sommet francophone du Management qui aura lieu en fin d’année à Marrakech. Ce Sommet intègrera deux colloques :

  • la 3e édition des Rendez-vous du Management de Marrakech (RMM), lancée à l’initiative du Pr. Nabil Ouarsafi et ses partenaires,
  • ainsi qu’un colloque en partenariat avec le laboratoire LIRSA du Cnam Paris.

Un grand merci à M. Samir Zahir, formateur, responsable d’agence pour le premier acteur du secteur de la microfinance au Maroc, Al Amana Microfinance Maroc, et doctorant en sciences de gestion pour nous avoir accompagné à cette occasion.

De g. à d. : le Pr. Yves Soulabai, le Pr. Nabil Ouarsafi et M. Samir Zahir.
© Photo : M. Samir Zahir.

L’université Mundiapolis en chiffres

L’Université Mundiapolis est membre fondateur du 1er réseau panafricain d’enseignement supérieur privé, Honoris United Universities, elle est née du regroupement de plusieurs écoles pionnières dans leurs domaines et elle bénéficie de 28 ans d’expérience dans l’enseignement supérieur privé et s’est construite sur 4 valeurs fondamentales : l’excellence académique, l’employabilité, la mobilité internationale et une vie estudiantine riche. L’Université Mundiapolis est une université reconnue par l’État qui a pour mission d’orienter, d’anciens « change makers » de demain et de les accompagner jusqu’à une insertion professionnelle réussie. L’Université Mundiapolis dispose de 2 campus universitaires : le campus Nouaceur sur une superficie de 3 hectares et le campus Roudani au cœur de la capitale économique. L’Université Mundiapolis regroupe 5 pôles d’enseignement : Business, Ingénierie, Droit et Sciences Politiques, Sciences de la Santé et un pôle de Formation Executive, soit au total 27 programmes en formation initiale et 7 programmes en formation continue. L’Université Mundiapolis compte plus de 6000 lauréats et peut compter sur un réseau de partenaires et d’entreprises de renom engagés pour faciliter les étapes aux étudiants et leur insertion professionnelle.

Site internet :http://www.mundiapolis.ma

EFE-Maroc et EFE-Maroc Academy reçoivent LaRSG à Casablanca pour évoquer le Sommet francophone du Management

Afin de préparer le Sommet Francophone du Management (#mgmt2025) de décembre 2025 à Marrakech, LaRSG a choisi d’aller à la rencontre des principaux acteurs de l’employabilité au Maroc. La première rencontre a eu lieu à Casablanca avec Mme Houda Barakate, CEO de EFE-Maroc, en présence de M. Amine Rossafi, directeur exécutif de EFE-Maroc Academy.

EFE-Maroc, pour l’employabilité des étudiants

Comme secrétaire général de rédaction de La Revue des Sciences de Gestion, Yves Soulabail – professeur-chercheur à l’Istec Business School Paris – a été reçu à Casablanca par l’EFE-Maroc et l’EFE-Maroc Academy, en présence du Pr. Nabil Ouarsafi, de l’université Hassan Ier, ainsi que de M. Samir Zahir, formateur.

Ils ont longuement échangé à propos du Sommet francophone du Management qui aura lieu en fin d’année à Marrakech et évoqué un partenariat permettant de faciliter la diffusion de la recherche francophone en sciences de gestion auprès des jeunes diplômés et des salariés en situation de reconversion.

Un acteur engagé dans l’éducation pour l’emploi

EFE-Maroc est une association de droit marocain, reconnue d’utilité publique, affiliée au réseau Education For Employment (EFE).

Mme Houda Barakate

Mme Houda Barakate, CEO de EFE-Maroc, aura précisé que l’organisation qu’elle dirige “agit pour développer l’employabilité des jeunes sur tout le territoire marocain”. Elle a même précisé que l’EFE est issue de la volonté de son fondateur avec la volonté de favoriser l’activité des jeunes et les intégrer dans les entreprises afin qu’ils puissent avoir des perspectives positives pour leur vie personnelle à travers l’emploi.

Mme Houda Barakate, CEO de EFE-Maroc
Mme Houda Barakate, CEO de EFE-Maroc

M. Amine Rossafi

M. Amine Rossafi, comme directeur exécutif de EFE-Maroc Academy, gère le pôle reconversion des professionnels de cette organisation.
EFE-Maroc Academy est une entreprise sociale affiliée à l’EFE-Maroc.

La mission d’EFE-Maroc Academy est de proposer des services novateurs de formation, de conseil et de coaching aux collaborateurs des entreprises et partenaires qui souhaitent développer les compétences de leurs équipes tout en participant à résorber le chômage au Maroc en contribuant ainsi à la mission noble d’EFE-Maroc.

M. Amine Rossafi, directeur exécutif de EFE-Maroc Academy
M. Amine Rossafi, directeur exécutif de EFE-Maroc Academy

EFE dans le monde

Le programme Education For Employment (EFE), créé par M. Ron Bruder et sous sa présidence, est le principal réseau de placement professionnel à but non lucratif au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

Réseau d’affiliés indépendants, organisé sous la gouvernance des conseils d’administration issus d’experts nationaux bénévoles, l’EFE est constituée d’équipes jeunes qui travaillent pour les jeunes. Gérés localement, l’EFE identifie les lacunes critiques en matière de compétences dans l’économie locale, puis développe et propose des programmes de formation ciblés pour les jeunes ayant des opportunités limitées.

Les diplômés sont mis en contact avec des opportunités d’emploi grâce à des collaborations avec des employeurs, des organisations civiques et des établissements d’enseignement.

Après avoir diplômé sa première promotion en juin 2006 à Gaza, EFE s’est développé. Il opère aujourd’hui autant en Algérie, en Égypte, en Jordanie, au Maroc, en Palestine, en Tunisie, au Yémen et en Arabie saoudite, avec des centres de soutien aux États-Unis, en Europe et aux Émirats arabes unis.

Ainsi, le réseau EFE a accompagné à ce jour plus de 200.000 jeunes sur la région du Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) dont près de 80.000 au Maroc.

LaRSG rencontre le Dr. EL Maati Er-Rachiq, PDG du Groupe Oliviers Santé, à propos du Sommet francophone du management 2025

Yves Soulabail, professeur-chercheur à l’Istec Business School Paris et représentant de La Revue des Sciences de Gestion, est venu le 25 février 2025 à la rencontre du Dr. EL Maati Er-Rachiq, PDG du Groupe Oliviers Santé, dans la ville de Mohammadia. Ensemble, ils ont évoqué la vision commune qu’ils entendent mettre en place pour le Sommet francophone du management des 10-11-12 décembre 2025 et fixé ses grands objectifs (#mgmt2025).

Le Dr. EL Maati Er-Rachiq : “Le patient est au cœur de nos préoccupations”

Réanimateur-Anesthésiste, le Dr. EL Maati Er-Rachiq est le dirigeant et fondateur du Groupe Oliviers Santé. Initiateur de la filiale Olivier Health Consulting, il répète volontiers et apprécie de faire vivre au quotidien au sein de ses cliniques cette maxime que : “le patient est au cœur de nos préoccupations. Chaque geste compte pour une prise en charge optimale”.

Le Dr. EL Maati Er-Rachiq, PDG du Groupe Oliviers Santé

Cette vision, tournée vers la prise en charge complète des patients, vise à faire des actes médicaux l’occasion de considérer en premier lieu l’humain – avec sa psychologie, ses interrogations et ses peurs bien compréhensibles – et d’en faire le cœur de la démarche des préoccupations de l’ensembles des équipes du corps médicale impliquées.

Ce n’est pas un vain mot. C’est même un engagement profond pour le docteur, d’autant qu’il remarque que la rentabilité d’une clinique dépend largement de la bonne prise en charge des patients dans leur globalité.

Le montant des primes d’assurances, ajoute-t-il, est là pour le rappeler. La dégradation des relations entre patient et corps médicale, lors des mauvaises prises en charge où le patient n’est pas suffisamment considéré, se retrouve vite générateur de conflits qui obèrent la rentabilité des établissements de santé. Il est urgent de casser cette situation dans le secteur, confirme-t-il.

Clinique du Groupe Oliviers Santé
Clinique du Groupe Oliviers Santé
Photo :

Concernant le Sommet francophone du management

Le Pr. Yves Soulabail et le Dr. EL Maati Er-Rachiq ont évidemment longuement échangé à propos du programme du Sommet francophone du Management qui aura lieu les 10-11-12 décembre 2025 à Marrakech.

Ce Sommet francophone du Management intègrera Les Rendez-vous du Management de Marrakech (RMM), une manifestation lancée à l’initiative du Pr. Nabil Ouarsafi, enseignant-chercheur HDR à l’Université Hassan Ier. Cette année, le thème central en sera : “Travailler plus ? Travailler moins ? Ou travailler autrement ?” Un second colloque sera également organisé à cette occasion en partenariat, cette fois, avec le laboratoire LIRSA du Cnam Paris. Le thème sera : “Pouvoir d’agir des usagers en Europe, en Amérique, en Afrique… : Partager les savoirs pour une plus grande démocratie en santé : Travailler autrement”, en partenariat avec lien avec le laboratoire ARAMOS.

Le Groupe Oliviers Santé en quelques mots

Le Groupe Oliviers Santé est engagé dans le développement du système sanitaire et soutient également la recherche scientifique en sciences de gestion. Il contribue ainsi, dans le cadre d’une tripartie avec l’école HEEC Marrakech et l’ISTEC – Ecole Supérieure de Commerce et de Marketing de Paris, via une Chaire Santé.

La chaire Management et digitalisation de la santé

Podcast de la Chaire de Santé. Jihane Chaari interroge Yousr Ben Hamadi Sanchez

“Seul nous ne sommes rien. Ensemble nous allons loin !”

Un grand merci, pour leur implication dans ces projets, à :

  • Mme Ilham Zid-El-khir, assistante de direction du Dr. EL Maati Er-Rachiq ;
  • ainsi qu’à M. Samir Zahir, formateur, responsable d’agence pour le premier acteur du secteur de la microfinance au Maroc, Al Amana Microfinance Maroc, et doctorant en sciences de gestion.

LaRSG à la rencontre de l’Université Hassan Ier pour évoquer le Sommet francophone du Management

Afin de préparer le Sommet francophone du Management de décembre 2025 à Marrakech, LaRSG a décidé d’aller à la rencontre des principaux acteurs de la formation au Maroc. La première rencontre a eu lieu avec lUniversité Hassan Ier, dans la ville de Settat à 57 km de Casablanca.

L’Université Hassan Ier : 35.000 étudiants

Yves Soulabail, professeur-chercheur à l’Istec Business School Paris et secrétaire général de rédaction de La Revue des Sciences de Gestion (LaRSG), est venu à Settat, le 25 février dernier, à la rencontre du Pr. Abderaouf Hilali. Le Pr. Abderaouf Hilali est vice-président de l’Université Hassan Ier, en charge des Affaires pédagogiques.
Ils ont longuement échangé à propos du Sommet francophone du Management qui aura lieu en fin d’année à Marrakech.
Cette manifestation intègrera la 3e édition des Rendez-vous du Management de Marrakech (RMM), lancée à l’initiative du Pr. Nabil Ouarsafi, enseignant-chercheur HDR à l’Université Hassan Ier.

Cette réunion s’est faite en présence du Pr. Khalid Sadiqi, de la Faculté d’Économie et de Gestion, Université Hassan 1er – Settat. Il est également directeur adjoint du Laboratoire de recherche en management et développement (LRMD) et coordonnateur du Master MRH.

De g. à d. : le Pr. Yves Soulabail, le Pr. Abderaouf Hilali, le Pr. Nabil Ouarsafi et le Pr. Khalid Sadiqi.

La grande vision du changement

Cette rencontre aura été l’occasion d’aller à la rencontre des étudiants du Pr. Nabil Ouarsafi dans le cadre du lancement de son enseignement intitulé “Management du changement : un art stratégique”. En complément, selon les propos de Mme Aya Bouazizi, une étudiante de la Faculté d’Economie et de gestion (FEG) settat M1, cela a donné l’occasion d’une “session rythmée par des discussions passionnantes et des stratégies concrètes pour transformer les défis en opportunités” .

Yves Soulabail invité lors du lancement de l’enseignement “Management du changement : un art stratégique” du Pr. Nabil Ouarsafi.

Mme Hiba Boukhaldi, étudiante en M1 Management des Ressources Humaines, se souvient d’ailleurs que Yves Soulabail aura évoqué à l’occasion le cas de Carrefour et “l’importance du relationnel client, notamment à travers le rôle clé des caissiers, qui sont en contact direct avec la clientèle bien plus que les directeurs…”

Les étudiants de FEG Settat M1 - Management Stratégie d’entreprise et Leadership
© Photo : Mme Aya Bouazizi.
Les étudiants de FEG Settat M1 – Management Stratégie d’entreprise et Leadership
© Photo : Mme Aya Bouazizi.
Les étudiants de FEG Settat M1 - Management des Ressources Humaines.
© Photo : Mme Hiba Boukhaldi.
Les étudiants de FEG Settat M1 – Management des Ressources Humaines.
© Photo : Mme Hiba Boukhaldi.

Un action collective

Un grand merci à M. Samir Zahir – formateur et doctorant en sciences de gestion. Ce dernier est responsable d’agence pour le premier acteur du secteur de la microfinance au Maroc, Al Amana Microfinance Maroc.

Chef de file du secteur de la microfinance au Maroc, Al Amana Microfinance dispose, à fin décembre 2023, d’un réseau de plus de 646 agences dont 247 dans les zones urbaines et périurbaines. 312 d’entre elles sont implantées dans les zones rurales et 81 véhicules mobiles desservant les zones les plus enclavées. Al Amana Microfinance offre des produits financiers tels que le prêt solidaire, le prêt individuel à l’entreprise, le prêt individuel au logement. Cette organisation vise ainsi à faire la promotion des activités génératrices de revenus, à améliorer le logement ou encore à faciliter les raccordements à l’électricité ainsi qu’à l’eau potable.

De g. à d. :  le Pr. Yves Soulabail et M. Samir ZAHIR.
De g. à d. : le Pr. Yves Soulabail et M. Samir ZAHIR devant l’entrée del Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université Hassan Ier.

Mme Coralie Chevallier nommée présidente du Hcéres

Mme Coralie Chevallier est nommée en qualité de présidente du Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (Hcéres) suite à son audition du 19 février 2025 devant la commission des Affaires culturelles et de l’éducation, présidée par Mme Fatiha Keloua Hachi.

L’audition de Mme Coralie Chevallier

Vidéo de l’audition de Mme Coralie Chevallier par la commission

Le scrutin

À l’issue de l’audition de Mme Coralie Chevallier, la commission des Affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale s’est prononcée par un vote sur sa nomination. Le résultat de ce scrutin est le suivant, selon un communiqué de l’Assemblée nationale du 19 février 2025 :

  • Nombre de votants : 56
  • Abstentions, blancs ou nuls : 12
  • Suffrages exprimés : 44
  • Avis favorables : 35
  • Avis défavorables : 9

Compte tenu du résultat du scrutin de la commission de la culture, de l’éducation, de la communication et du sport du Sénat, dépouillé simultanément, les commissions des deux assemblées ont émis un avis favorable à la nomination de Mme Coralie Chevallier, dont la candidature a été proposée par le Président de la République, en qualité de présidente du Hcéres.

Commission de la Culture, de l’Education, de la Communication et du Sport du Sénat

M. Laurent Lafon, Président de la Commission de la Culture, de l’Education, de la Communication et du Sport du Sénat, diffuse cette information :

Les Rendez-vous du Management de Marrakech 2024 : l’IA au cœur des débats

Les Rendez-vous du Management de Marrakech (RMM) – deuxième édition – se sont tenus du 11 au 13 décembre 2024. Ils ont réuni chercheurs, professionnels et décideurs autour des enjeux de l’intelligence artificielle (IA) pour les organisations. Ce rendez-vous – permis grâce au soutien de l’université Hassan 1er et HEEC Marrrakech, et avec le concours important du Groupe Oliviers Santé – a ainsi marqué un tournant dans la réflexion sur l’impact de l’IA dans le monde des organisations au Maroc et à l’international. La Revue des Sciences de Gestion, partenaire depuis la première édition et présente tout au long de l’événement, a été soutenue à cette occasion par la venue depuis Paris des représentants de l’Istec Business School et de la revue Management & Sciences Sociales.

Les Rendez-vous du Management de Marrakech 2024 : lieu de formation

L’événement s’est ouvert par deux formations – sur toute la journée du 11 décembre – destinées à renforcer la capacité des doctorants.

  • La première axée sur ce qui doit entrer en ligne de compte pour publier dans les grandes revues scientifiques. Elle a été animée, en matinée, par Yves Soulabail, secrétaire général de La Revue des Sciences de Gestion et enseignant-chercheur au sein de l’Istec Business School Paris. Délivrée dans les locaux d’HEEC Marrakech, elle a donné les clefs ouvrant les possibilités de publication dans les revues de gestion de premier plan en insistants sur les stratégies à mettre en œuvre.

À cette occasion, Yves Soulabail n’a pas manqué d’insister sur la nécessaire méfiance qu’il faut avoir envers de nombreuses revues prédatrices exploitant la méconnaissance des jeunes chercheurs. Il a d’ailleurs présenté les outils mis à disposition sur le site internet de la revue pour se protéger de ce phénomène.

Yves Soulabail Les Rendez-vous du Management de Marrakech (RMM)
Yves Soulabail ouvre Les Rendez-vous du Management de Marrakech (RMM)
  • La seconde formation, dirigée par Adil Cherkaoui, professeur HDR et directeur adjoint du LAREDGO, a permis aux participants de mieux comprendre les techniques de constitution d’une revue de littérature systématique, outil essentiel pour tout chercheur en management.
Le professeur Adil Cherkaoui
Le professeur Adil Cherkaoui

RMM 2024 : une réflexion sur IA générative comme accélérateur de l’innovation et de la digitalisation des organisations

Les RMM 2024, dès le lendemain – le mercredi 12 décembre – remplissaient les 400 places de l’auditorium du théâtre Meydene, en plein cœur du nouveau quartier de « M Avenue Marrakech », à l’ouest de la ville. S’y retrouvaient les professionnels, les enseignants et chercheurs et les très nombreux doctorants intéressés par l’IA.

auditorium du théâtre Meydene, en plein cœur du nouveau quartier de « M Avenue Marrakech »
De g. à d. : Amine Rossafi (directeur exécutif de l’académie de l’EFE), le Pr. Hicham El Bayed (directeur du CIOCE de l’université Hassan 1er), la Dr. Yousr Ben Hammadi Sanchez (directrice @2D-MED), le Pr Khalid Sadiqi (coordonnateur du Master MRH et directeur adjoint du laboratoire LRMD de l’université Hassan 1er), le Pr. Mohamed Lharoual (Université Cadi Ayyad) et la Pr. Fedwa Jebli (Université Internationale de Rabat).

Auditorium du théâtre Meydene, en plein cœur du nouveau quartier de « M Avenue Marrakech »

En organisateur principal des RMM, qu’il a institué en 2023, le Professeur Nabil Ouarsafi, de l’université Hassan 1er ouvrait la conférence plénière suivi par :

  • le Pr. Belaid Bougadir, président de l’Université Cadi Ayyad ;
  • le Pr. Abdelatif Moukrim, président de l’Université Hassan 1er ;
  • le Pr. Moulay Ahmed Lamrani, président de l’École HEEC ;
  • le Dr. Elmaati Errachiq, p.d.-g. du Groupe Oliviers Santé ;
  • le Pr. Jamal Zahi, doyen de la Faculté d’Économie et de Gestion de Settat ;
  • et le Pr. Éric Le Deley, doyen de l’ISTEC Business School Paris.
Les Rendez-vous du Management de Marrakech 2024
De g. à d. sur la photo : le Pr. Nabil Ouarsafi (université Hassan 1er), le Pr. Éric Le Deley (doyen de l’ISTEC Business School Paris), le Pr. Salah El Kortobi (vice-président de l’université Cadi Ayyad), le Pr. Hicham Jekki (vice doyen de la Faculté d’Economie et de Gestion de l’université Hassan 1er), le Dr. Rabi Toufiki (directeur médical de l’Hôpital Privé Les Oliviers Al Yasmine) au nom du Pr. Abdelatif Moukrim et au pupitre le Pr. Moulay Ahmed Lamrani (Président de l’École HEEC.
Les Rendez-vous du Management de Marrakech 2024

Le rôle d’une « IA générative et nouvel accélérateur de l’innovation et de la digitalisation des organisations » a été le cœur des interventions des participants de la table ronde qui aura suivi. Cette dernière, animée par le Professeur Hicham EL Bayed, directeur du Centre d’Information, d’Orientation et de Carrière de l’Étudiant (CIOCE) de l’Université Hassan 1er, et chroniqueur sur Atlantic Radio, a rassemblé :

  • M. Abdellatif El Rhadouini, comme représentant de Mme Imane Belmaati, directrice générale de l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC), établissement public marocain placé sous la tutelle de l’État ;
  • le Pr. Ibrahima Fall, président de Hommes & Décisions et fondateur de l’Institut du travail réel ;
  • la Professeure des Universités, Bérangère Lauren Szostak, de l’ISM-IAE de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (implanté au sein de l’Université de Paris-Saclay), ainsi que directrice du Laboratoire de Recherche en Management (LAREQUOI) ;
  • et le Professeur Mustapha Chagdali de l’Enseignement Supérieur à l’ISIT, un psycho-sociologue membre de la Société Marocaine de Psychologie.
conférence Les Rendez-vous du Management de Marrakech
La table ronde des Les Rendez-vous du Management de Marrakech

Cela a donné l’occasion, grâce à des débats fructueux, de mettre en lumière les opportunités comme les défis posés par cette technologie émergente dans le contexte managérial non seulement marocain mais aussi international.

L’Université Cadi Ayyad, partenaire des RMM2024, au cœur du débat sur IA et recherche/enseignement

En matinée de la dernière journée, les participants se sont retrouvés dans la magnifique salle du centre de conférences de l’Université Cadi Ayyad que préside le Professeur Blaïd Bougadir.

La thématique du matin était, bien entendu, l’intégration de l’IA mais cette fois dans l’enseignement et la recherche en management. Des intervenants venus de plusieurs horizons et pays différents apportaient des éclairages complémentaires, enrichissant le débat qui avait attiré une assistance nombreuse.

C’est le professeur Nabil Ouarsafi de l’Université Hassan 1er qui menait habilement les débats et passait la parole aux intervenants de ce carrefour d’échanges avec :

  • le Professeur Adil Berrazzouk, un enseignant-chercheur à HEEC Marrakech ;
  • le Professeur Philippe Naszályi, directeur de La Revue des Sciences de Gestion (LaRSG) ;
  • le Professeur Abdelmounim Belalia, directeur général de l’Université Mundiapolis de Casablanca ;
  • le Docteur Amine Rossafi, directeur exécutif de l’Académie de l’EFE, Maroc Academy, une entreprise sociale affiliée à EFE-Maroc (la fondation marocaine de l’éducation) ;
  • le Professeur Djadou Tanoh Pascald, directeur pédagogique de Vatel ;
  • ainsi que le Docteur Abdelhaq Mouhtaj, enseignant-chercheur et ancien directeur de l’Institut Supérieur International de Tourisme de Tanger (ISITT).
RMM2024
RMM2024

En fin de matinée, une Master Class, sur le schéma d’une conférence pour les professionnels de santé a permis de nourrir des échanges avec la salle. M. Thomas Denayer, directeur de communication des Cliniques Universitaires Saint-Luc et de l’Université Catholique de Louvain (Bruxelles) et Mme Yosr Benhamadi Sanchez, experte en management hospitalier et en gestion des risques pour le Cabinet 2D-MED ont déployé leurs expériences pour nourrir les interventions des participants.

Ces deux interventions ont été complétées et animées par la culture du professeur honoraire Mohamed Hamidi, de la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Marrakech, membre particulièrement actif au sein de la société civile et auprès des associations savantes traitant des questions de santé au Maroc.

RMM 2024 : Des ateliers de méthodologie de recherche pour les doctorants

Toujours à la suite de cette matinée de ce vendredi 13 décembre, des sessions parallèles ont été organisées jusqu’à 18 heures. Vu le nombre des participants, ce n’est pas moins de 18 ateliers pratiques rassemblant 119 doctorants qui ont dû être organisés.

Ces sessions parallèles ont exploré en profondeur divers aspects de l’IA dans le management grâce à l’implication d’un pool d’enseignants chercheurs, à l’exemple de celui sur les études de cas augmentés par l’IA tenu par Mme Dominique Baruel Bencherqui, la directrice de la recherche à l’ISTEC Business School et chercheuse au Prism Sorbonne de l’Université Paris 1 Panthéon – Sorbonne.

Tous ces ateliers ont ainsi permis aux jeunes participants d’approfondir leur pratique face à 54 professeurs aguerris, leur permettant de progresser dans leurs travaux de recherche et méthodologie.

RMM 2024 : une grande occasion de « networking » autour de l’IA

Les Rendez-vous du Management de Marrakech 2024 se sont imposés comme un carrefour d’échanges incontournable pour comprendre et anticiper les mutations induites par l’IA dans le monde des organisations. Les RMM 2024 ont non seulement permis d’appréhender l’état des lieux des avancées actuelles, mais également esquissé des pistes pour l’avenir du management dans un monde de plus en plus façonné par l’intelligence artificielle.

Les RMM 2024 ont offert, dans ce sens, une plateforme de réflexion approfondie de grande valeur sur les opportunités et les défis de l’IA dans le management. Les discussions ont abordé des questions éthiques cruciales, telles que la protection de la vie privée, la transparence des algorithmes et l’équité dans la prise de décision assistée par IA.

L’impact sur les pratiques managériales a été examiné sous tous les angles, de la prise de décision stratégique à la gestion opérationnelle quotidienne… Les participants ont notamment exploré comment l’IA pourrait redéfinir les rôles de leadership, transformer les processus organisationnels et influencer la culture d’entreprise.

La transformation du travail induite a été un sujet central, avec des débats sur l’évolution des compétences requises et la nécessité d’une formation continue face à l’automatisation croissante.

Les RMM sont désormais le rendez-vous incontournable de la pensée managériale francophone !

Le Pr. Nabil Ouarsafi et le Pr. Eric Le Deley
Le Pr. Nabil Ouarsafi, organisateur principal des RMM, et le Pr. Eric Le Deley, doyen de l’Istec Business School Paris

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