Chargé.e de mission appui-conseil aux collectivités territoriales & juriste d’entreprise

Le Réseau des collectivités Territoriales pour une Économie Solidaire est un réseau national de collectivités territoriales engagées dans le soutien à l’économie sociale et solidaire. Il rassemble plus de 170 collectivités qui ont manifesté le besoin d’un espace d’échanges et de coordination nationale. Face au développement du réseau et  des sollicitations de la part des collectivités adhérentes, le RTES recherche un.e chargé.e de mission appui-conseil-juridique expérimenté.e.

Missions principales

Au sein d’une équipe de 5 personnes, et sous l’autorité de la déléguée générale, le.a chargé.e de mission & juriste d’entreprise sera chargé.e de fournir un soutien et des conseils juridiques :

–  Organiser la mise en œuvre de réponses adaptées aux sollicitations des collectivités territoriales adhérentes au RTES, voire non adhérentes, en particulier en ce qui concerne :

✔ les possibilités générales d’intervention des collectivités auprès des acteurs de l’ESS, selon le type de collectivité
✔ leurs relations avec les Sociétés Coopératives d’Intérêt Collectif (prise de participation au capital, financements…)
✔ les modes de contractualisation possibles  (subventions, SIEG, règlementation des aides d’Etat, délégation de services publics, marchés publics…)

Ces réponses pourront prendre la forme de temps de formation, de rédaction de supports pratiques et notes juridiques, d’animation de foire aux questions, ou d’appui-conseils en direct auprès des collectivités.

  • Assurer une veille juridique et législative sur ces sujets
  • Contribuer aux actions de plaidoyer du RTES, notamment par la rédaction de propositions d’évolution du droit régissant les relations entre CT et ESS
  • Répondre aux éventuelles questions juridiques posées par l’activité propre de l’organisation, en sécurisant le fonctionnement du RTES
  • Contribuer au montage de partenariats en appui à ses propres missions

Missions complémentaires

  • veille d’information et rédaction d’articles, notamment juridiques
  • animation de temps de travail avec les collectivités
  • participation à la vie de l’association y compris en représentation

Profil

  • Maitrise du droit des collectivités territoriales et de l’organisation territoriale
  • Bonnes connaissances de l’économie sociale et solidaire, son cadre juridique et ses réseaux
  • Bonnes capacités relationnelles et goût pour la mise en réseau

Rigueur ; disponibilité et écoute ; capacités de rédaction

Partage de l’esprit associatif et des valeurs de l’économie sociale et solidaire

Conditions

Nature du poste : CDI 35h. Statut cadre

Poste basé à Lille (possibilité de télétravail)

Rémunération selon expérience

Poste à pourvoir dès que possible

Merci d’adresser votre candidature avant le 4 mars à l’adresse : recrutement@rtes.fr

n°312 –  Une conscience contre la violence

Philippe Naszalyi LaRSG

Une conscience contre la violence[1]. Ô combien l’essai polémique de Stefan Zweig prend bien toute sa place aujourd’hui, tout comme l’ouvrage, paru quelque temps avant, de Julien Benda, La trahison des clercs !

par Philippe Naszályi – Directeur de La RSG

consulter sommaire

Évoquer des similitudes avec certaines périodes précédentes de notre histoire, fait invoquer presqu’aussitôt, par une sorte de caricature d’intelligentsia qui sévit çà et là, le point de Godwin ! Tout est alors dit pour disqualifier toute analyse pertinente qui essaie de tirer une leçon du passé. Nos contemporains, et en particulier ceux qu’on vient d’évoquer, préfèrent à l’instar de quelques sous-produits de la culture étatsuniennes, pratiquer l’anachronisme en jugeant le passé avec les idées, disons plutôt les préjugés qu’ils ont. La pensée colonialiste qu’ils vitupèrent à l’envi, est paradoxalement exactement cette méthode sans bien comprendre ce qu’ils font !

Ils ont une telle haine de notre civilisation qu’ils oublient que l’on sera jugé de la manière dont on a jugé et que cela augure mal pour eux, si les générations futures se montrent aussi intolérantes et incultes qu’eux !

On pourrait croire que cet éditorial est à côté de la science de gestion ! Pas tant que çà, car le conformisme qu’on voit se développer jusqu’à devenir dominant dans certaines chapelles ou groupuscules, est directement le fruit de cette sous-culture venue d’Outre-Atlantique. Il pousse à éviter de penser différemment des autres d’abord par lâcheté, puis par abandon ou paresse avant d’atteindre la collaboration soumise après avoir cédé à la connivence ! Ce phénomène s’observe d’autant plus depuis que la pandémie a terrorisé les populations. Les Gouvernements dits libéraux ont trouvé commode d’utiliser cette peur pour attenter à toutes les libertés et de plus en plus.

Même les organes réputés défendre le Droit et les libertés, du fait de leur composition comme le Conseil Constitutionnel français, ont très souvent abdiqué et baissé pavillon pour le plus grand mal de la démocratie.

Pour ce qui concerne notre revue, c’est la liberté du hercheur qui nous. Elle doit se sortir de toutes les entraves qui lui sont faites : appels à projet par nature directifs et exclusifs ou intervention ou plainte devant la justice ou autres instances ordinales contre des chercheurs qui paraissent hétérodoxes à un moment donné, pour ne citer que quelques points.

Galilée et Pasteur ont été des sortes d’hérétiques !

L’on n’est pas sûr que la « majorité » du temps ait eu raison ! Or, définir la vérité scientifique à la majorité des voix comme on le trouve étonnamment dans les travaux du GIEC, ou par un consensus mou ou conformisme ambiant, ne peut que faire naître la méfiance à ceux qui croient par principe au complot, mais ne garantit rien non plus aux autres, surtout soucieux d’éthique épistémologique !

Tout cela paraît simple et de bon sens, voire parfaitement admis, mais pas vraiment vécu ou appliqué par des comités Théodule, parfois sous inspiration des pouvoirs publics qui essaient de faire taire ceux qui dérangent par leur originalité et plus encore par leur non-conformisme. Bien sûr, il est excessif alors de crier à la dictature, et les beaux esprits des plateaux se font fort de ridiculiser ceux qui « crient au loup ».

Et pourtant, la liberté est une chose bien fragile ! Que de crimes ne commet-on pas en son nom, a dit Madame Rolland en montant à l’échafaud ! C’est bien l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’Homme qui sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des Gouvernements[2] !

Prétendre que toute pensée différente est une fake news est faux. Ce terme anglo-saxon appliqué à toutes les sauces pour définir autant les contrevérités scientifiques que les pensées différentes, ne révèle qu’une volonté totalitaire de contrôle de la pensée et une très grande méconnaissance de l’histoire. Les fausses nouvelles ont fleuri sous tous les climats et toutes les contrées, seul le débat avec tous, pourvu qu’il soit libre permet de faire avancer la connaissance.

La remarquable loi sur la Liberté de la Presse du 29 juillet 1881, si abîmée par des lois circonstancielles ou mémorielles postérieures, comprenait déjà en son article 27 que « la publication ou reproduction de nouvelles fausses, de pièces fabriquées, falsifiées ou mensongèrement attribuées à des tiers, sera punie d’un mois à un an d’emprisonnement et d’une amende de cinquante francs à mille francs, ou de l’une de ces deux peines seulement, lorsque la publication ou reproduction aura troublé la paix publique et qu’elle aura été faite de mauvaise foi ». On dispose déjà bien de tous les outils, y compris pour les réseaux sociaux sans inventer une nouvelle atteinte aux libertés de penser, de publier…

Ce court préambule qui valorise la conscience personnelle contre la violence institutionnelle comme y invite le grand auteur austro-hongrois, est notre philosophie fondatrice.

Elle explique que nous avons fait le choix de présenter les trois premiers articles de ce numéro dans un dossier intitulé :

La recherche en action. En effet, faire un état des connaissances sur une question fondamentale du marketing, présentée par une cohorte de chercheurs éprouvés tout comme ouvrir sur une question d’organisation et de management d’une thématique nouvelle, présentée par une doctorante concourent à poser un acte de la recherche en marche. La proposition d’une grille interprétative sur les services, autre question de gestion, qui unit des chercheurs par-delà la Méditerranée répond à la même unité de pensée !

Cette marche de la pensée vise évidemment à s’adapter à l’environnement. Cinq articles répondent à ce souci et à notre propos liminaire. Ils étudient : la nécessité de la qualité de l’information préalable au reporting, la capacité d’adaptation de la firme, mais aussi grâce à deux cas concrets de marketing : l’un portant sur l’écolabellisation à Madagascar, l’autre sur la manière de comprendre les raisons amenant les clients à adopter les services digitaux dans les banques françaises. L’analyse de la créativité des employés et à leur formation en lien avec l’emploi achève ce vaste aperçu d’une science de gestion toujours en évolution.

Tels sont les apports que La Revue des Sciences de Gestion propose à la place qui est la sienne dans sa dernière livraison de l’an II de la pandémie…


1. Traduction du titre du livre de Stefan Zweig, Ein Gewissen gegen die Gewalt, 1936.

2. Préambule de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789.

Mondialisation, développement et vulnérabilités des espaces maritimes et côtiers

Les XXXVIIes Journées du développement de l’Association Tiers-Monde se tiendront à Brest les 23, 24 et 25 et mai 2022, en partenariat avec l’Université de Bretagne Occidentale et l’unité mixte de recherche AMURE (Centre de droit et d’économie de la mer), sur le thème : Mondialisation, développement et vulnérabilités des espaces maritimes et côtiers.

Lieu de brassage, d’ouverture et d’interaction entre la terre et la mer, le littoral fait l’objet d’une forte convoitise et d’une pression sans précédent. Plus de 60 % de la population mondiale (soit 3,8 milliards d’habitants) vit aujourd’hui à moins de 60 Km des côtes, et 80 % à moins de 100 Km. Ce chiffre atteindra 75% (soit 6,4 milliards d’habitants) à l’horizon de 2025 (d’après les estimations de l’UNESCO ; 2012) . Ces zones sont victimes de leurs succès et de leur attractivité. Elles constituent des portes d’ouverture au commerce international, aux flux de marchandises et offrent souvent des attributs économiques et environnementaux non-négligeables. Néanmoins, cette attractivité n’est pas sans conséquences sur ces zones qui sont particulièrement vulnérables. L’urbanisation, le tourisme de masse, l’industrie, l’agriculture, les activités maritimes, la pression sur les ressources, transport, pollution terrestre et maritime, l’artificialisation, la disparition et la surexploitation des espèces est une liste non-exhaustive des conséquences sociales et économiques de la forte convoitise du littoral.

Le milieu marin est tout aussi impacté par la pression des activités anthropiques. Les pays en développement subissent une surexploitation des ressources marines au même titre que les pays développés (ONU, 2017). La part des stocks de poissons considérés comme biologiquement pérennes est passée de 90% en 1974 à 69% en 2013 (FAO). Les pertes économiques occasionnées par la surpêche, la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) sont estimées à 80 milliards de dollars par la FAO. Les pressions anthropiques impactent aussi la biodiversité marine par les phénomènes de pollution et de destruction des habitats naturels. Ceci nécessite la mise en œuvre de politiques de conservation du milieu marin qui soient intelligemment articulées avec les politiques de développement.

Ces conséquences mettent en évidence les limites des modèles de développement actuels. Tous les pays connaissent par-ailleurs de graves mutations à cause du changement climatique qui intensifient les phénomènes d’érosion côtière, des tempêtes, des sécheresses, des inondations et des cyclones (Peduzzi, 2019). Ce qui est à l’origine de perte de moyens de subsistance pour les communautés aggravent les phénomènes migratoires (Réfugiés climatiques, …). L’ensemble de ces pressions anthropiques et climatique sur des territoires déjà fragiles menacent leur durabilité. Face à cette situation, des réflexions et des mesures adaptatives, comme préventives, sont nécessaires pour penser des modèles de développement soutenables et en meilleure adéquation avec les ODD. Il est nécessaire d’anticiper ces évolutions (irréversibles parfois) et leurs impacts aussi bien positifs que négatifs sur le bien-être des populations et l’état de l’environnement. Les pays africains ont commencé à mettre en place des politiques pour promouvoir une croissance bleue durable (Conférence ministérielle africaine sur l’environnement, CMAE/17/6 2019. « L’économie bleue en Afrique : Guide pratique »).

L’enjeu de ce colloque est de mener une réflexion sur les modes de développement des zones côtières et maritimes dans les pays en développement. L’intérêt est d’apporter et d’adapter des approches croisées entre les deux entités, terre et mer, qui doivent être vues comme un continuum indissociable et non comme des entités distinctes, en tenant compte des spécificités et des besoins institutionnels et culturels de chaque pays.

  • 1. Sur les 10 plus grandes agglomérations mondiales, 8 se situent sur le littoral (New York, São Paulo, Los Angeles, Le Caire, Tokyo, Djakarta, Bombay et Séoul).
  • 2. Selon l’Agence européenne de l’environnement, cette croissance d’aménagement des zones côtières atteint des proportions parfois inquiétantes. A titre d’exemple, en 5 ans, les villes côtières du Portugal ont connu une croissance de 34% sur l’espace littoral et 18% en Espagne.
  • 3. D’après la loi littoral française de 1986 : « La préservation de l’environnement et du patrimoine, qui font souvent de ces territoires littoraux des territoires d’exception et uniques, et la prise en compte des risques concernant les changements climatiques constituent une priorité. La protection, la gestion et la mise en valeur de ces espaces doivent contribuer à sauvegarder ces atouts, seuls gages d’une attractivité durable sur le long terme de notre littoral, mais aussi de son identité forgée au fil d’une histoire souvent très riche. »

Les propositions de communications et de posters pourront relever de champs disciplinaires variés : aménagement et urbanisme, économie, gestion, droit, sociologie et sciences politiques, démographie, histoire, sciences de l’environnement, santé… Elles préciseront, en 1000 mots maximum, la problématique, la méthodologie et le cadre d’analyse, les résultats attendus, et les principaux éléments bibliographiques. Elles pourront porter sur des aspects théoriques, empiriques, ou méthodologiques, qui traitent de l’impact des activités anthropiques sur les espaces terrestres et marins. Les propositions pourront être rédigées en français ou en anglais. Les propositions devront respecter ces consignes de présentation pour être examinées.

AXE A – ACTIVITÉS MARITIMES ET DÉVELOPPEMENT

  • 1. Les activités maritimes comme facteurs de développement : analyse rétrospective et prospective, état des lieux et indicateurs de performance
  • 2. Attractivité du littoral : développement et perspectives
  • 3. Modes de valorisation des espaces, des ressources et de la biodiversité
  • 4. Conditions d’émergence des pôles d’attractivité et dynamique économique
  • 5. Attractivité des zones côtières et émergence de pôles/mégapoles
  • 6. Secteur formel/informel, économie sociale et solidaire, commerce équitable, économie circulaire
  • 7. Aménagement des zones côtières et choix de développement
  • 8. Littoralisation des espaces, modèles, menaces, droit, géographie, aménagement des territoires «littoraux»

AXE B – ACTIVITÉS MARITIMES, RESSOURCES ET ENVIRONNEMENT

  • 1. Gestion et régulation des pêcheries (quotas, stocks…)
  • 2. Pêches versus aquaculture, défis et perspectives
  • 3. Pêche industrielle/artisanale, état des lieux, emploi, exploitation et conflits
  • 4. Port, transport maritime, pollution (gestion portuaire, aménagement du territoire, innovation et transition énergétique…)
  • 5. Enjeux de la coopération internationale/sous-régionale
  • 6. Pollution des milieux aquatiques (Chimique, plastique, marée noire, microbiologique…)
  • 7. Vulnérabilité et résilience des écosystèmes et de la biodiversité
  • 8. La COVID et les activités maritimes

AXE C – MONDIALISATION

  • 1. Organisation mondiale du commerce, coopération internationale et mutations
  • 2. Droit maritime, géopolitique, régulation internationale et souveraineté
  • 3. Commerce international, activités portuaires et transport maritime
  • 4. Commerce sud-sud et nouvelles routes de la soie
  • 5. Transport de marchandises et tourisme : évolution, mutation, adaptations futures
  • 6. Investissements directs étrangers (IDE) et zones franches
  • 7. Systèmes d’observation du climat, des océans, des usages, des risques…

AXE D – MUTATION DES ACTIVITÉS ET PRESSIONS SUR LES RESSOURCES ET LES ESPACES

  • 1. Pression démographiques et anthropiques, mesures et perspectives
  • 2. Pression sur les ressources naturelles et conflits d’usage
  • 3. Ressources en eaux : demande/offre, gouvernance, gestion quantitative et qualitative, usages et conflits d’usage, tarification, pollution, assainissement, gestion intégrée, bassin versant et coopération régionale/sous-régionale…
  • 4. Gestion des déchets, conséquences sur les mieux terrestres et marins
  • 5. Impacts et enjeux en termes de santé et emploi
  • 6. Besoins en services et investissements publics (santé, transports, communication, numérique…)
  • 7. Pressions et spéculations foncières
  • 8. Tourisme, écotourisme et impact économique, environnemental et spatio-temporel
  • 9. La COVID et pressions sur les ressources

AXE E – CHANGEMENTS CLIMATIQUES

  • 1. Risques liés au changement climatique (événements extrêmes, élévation du niveau de la mer, érosion, sècheresse, inondations…)
  • 2. Changements climatiques, enjeux d’adaptation et d’atténuation
  • 3. Responsabilité des pays et émergence de nouveaux modèles de gestion
  • 4. Vulnérabilité et résiliences face au changement climatique
  • 5. Développement durable, transition écologique et justice climatique
  • 6. Changement climatique, pollution, sécurité alimentaire et défis sanitaires

AXE F – GOUVERNANCE ET GESTION INTÉGRÉE (GI)

  • 1. Conflits, gouvernance, planification des espaces terrestres et marins, rôle des États, des collectivités et des communautés
  • 2. Gestion intégrée des bassins versants, de la mer et du littoral, des zones côtières : expériences, outils et résultats
  • 3. Coopération nationale/internationale, régionale/sous-régionale
  • 4. Enjeux et évolution du droit de la mer (Conventions internationales, ZEE, Haute mer…)
  • 5. Financement publics des politiques de gestion (États, ONG, aide au développement…)
  • 6. Micro-finance, méso-finance et finance bleue
  • 7. Évaluation des dispositifs de gestion intégrée (approches participatives, régulation vs. Incitation économiques…)

AXE G – ÉVALUATION DES SERVICES ÉCO-SYSTÉMIQUES

  • 1. Évaluation/valorisation des services éco-systémiques et du capital naturel (comptabilité verte…)
  • 2. Enjeux institutionnels et politiques dans la gestion des ressources dans les PED, session des droits d’accès aux étrangers, spécificités institutionnelles et juridiques
  • 3. Valorisation des aménités littorales, effets direct/indirects/induits, marchand et non marchand
  • 4. Évaluation de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN)
  • 5. La « croissance bleue » comme vecteur de développement économique
  • 6. Approche éco-systémique de la gestion des pêches et de l’environnement

AXE H – TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

  • 1. Littoral comme source d’énergie : expériences, développement et nouvelles technologies
  • 2. Énergies renouvelables versus non renouvelables : perception, acceptabilité sociale et conflits
  • 3. Impact des énergies renouvelables sur l’attractivité du littoral et des territoires
  • 4. Politiques publiques et énergies renouvelables
  • 5. Coopération internationale, transfert technologique et rôle des ONG
  • 6. Financement de la transition énergétique et dispositifs publics

AXE I – SESSION DOCTORANTS & POSTERS

Cette session permet aux doctorants dont les travaux ne s’inscrivent pas dans les sessions précédentes de présenter une communication orale ou sous format d’un poster.

Date limite d’envoi des propositions de communication : 14 janvier 2022
Date de décision du comité scientifique : 12 février 2022
Date limite d’inscription et d’envoi des communications retenue : 1 avril 2022

Contact :
Jean BROT
6 Les Saules
54230 CHAVIGNY France
Jean-Brot@orange.fr 33 (0)3 83 47 14 04

https://atm2022brest.sciencesconf.org/

Le réseau national des collèges doctoraux formule douze constats et recommandations

Le réseau national des collèges doctoraux (RNCD) a publié début janvier 2022, une enquête qu’il a menée dans les écoles doctorales françaises, auprès des 70400 doctorantes et des doctorants inscrits en doctorat en 2021 et de leurs encadrantes et encadrants. Le fruit de ce travail permet de retenir douze principaux faits marquants et recommandations pour améliorer les pratiques, les conditions et l’offre de formation doctorale.

Trois faits marquants pour le réseau national des collèges doctoraux : contribution centrale pour la recherche, haut niveau de satisfaction et travail en équipe

1. Les réponses à l’enquête montrent que la contribution des doctorants est centrale pour la recherche française et qu’elle est reconnue comme telle par leurs encadrants. 72% des 5831 encadrants qui ont répondu à l’enquête, tous domaines confondus et jusqu’à 85% dans le domaine des sciences et technologies, estiment qu’entre la moitié et jusqu’à la totalité des productions scientifiques, dont ils ont été co-auteurs dans les cinq dernières années, sont associées à un projet doctoral.

2. Un autre fait marquant de cette enquête est le haut niveau de satisfaction exprimé par les 11545 doctorants  qui ont répondu, anonymement, à l’enquête. 68% des doctorants estiment que leur expérience correspond à leurs attentes et à leur vision du doctorat (21% se déclarent très satisfaits, 47% satisfaits, 22% neutres, 8% insatisfaits et 3% très insatisfaits). 78% des doctorants, tous domaines confondus, sont très satisfaits (48%) ou satisfaits (30%) de leur encadrement doctoral, les autres étant neutres (11%), insatisfaits (7%) ou très insatisfaits (4%) ;

3. Un troisième fait marquant de cette enquête est l’importance du travail en équipe. La pratique du co-encadrement concerne plus de 70% des doctorants dans leurs 3 premières années et est apprécié des doctorants, pourvu que les membres de l’équipe s’entendent et se coordonnent bien. Réciproquement, 85% des doctorants dont le directeur de thèse dirige de 1 à 5 doctorants estiment qu’être plusieurs est un avantage, en permettant de former une équipe et de s’entraider. Au-delà de 5 doctorants, 39% estiment que c’est un inconvénient du fait d’un manque de disponibilité de leur directeur de thèse. Le nombre médian de doctorants par directeur de thèse est de 2, 12% des doctorants ont un directeur de thèse qui dirige plus de 5 doctorants et 21% sont seuls. 2

Mais aussi des constats et des recommandations pour améliorer le cadre de la formation doctorale et la qualité de l’encadrement doctoral

4. Entre 5% et 15% des doctorants cumulent plusieurs difficultés ou motifs d’insatisfaction. Leurs réponses montrent qu’une partie de ces doctorants ne bénéficient pas d’un encadrement adapté. Cette enquête sera utilisée pour alimenter des retours du terrain les formations à l’encadrement doctoral destinées aux futurs encadrants et pour adapter les critères pour être autorisé à diriger des doctorants. L’enquête permet aussi d’identifier des facteurs de difficultés ou d’insatisfaction plus structurels. Un de ces facteurs est le financement de la thèse. 79% des doctorants qui ont répondu à l’enquête déclarent bénéficier d’une rémunération pour préparer leur doctorat (+4 points par rapport à la population générale des doctorants). Mais seulement 56% estiment que cette rémunération est suffisante. 28% des doctorants déclarent être parfois en situation difficile et 8% régulièrement. Ces difficultés peuvent se cumuler avec un manque de moyens pour la réalisation de leurs travaux de recherche ou pour rédiger leurs thèses.

5. Les doctorants sont très majoritairement satisfaits ou très satisfaits de l’action de leurs directeurs de thèse sur les différentes composantes de l’encadrement doctoral et leurs visions des rôles et responsabilités des directeurs de thèses convergent avec celles des encadrants, hormis sur l’accompagnement à apporter aux doctorants pour leur intégration dans une communauté scientifique dont les encadrants sous estiment l’importance pour les doctorants.

6. Les comités de suivi sont importants à ce titre. Parmi les doctorants qui en ont déjà eu l’expérience, 49% se déclarent très satisfaits et 33% satisfaits. 4% sont insatisfaits et seulement 2% très insatisfaits. 47% des doctorants ont eu un droit de regard sur la composition de leur comité de suivi et ceux-là sont plus satisfaits de leurs comités de suivi que les autres. Cependant certaines améliorations devraient être apportées, en premier lieu, 5% des doctorants en 3ème année n’ont jamais eu de comité de suivi, alors qu’il est obligatoire de les organiser au moins pour l’inscription en 3ème année. De plus, doctorants et encadrants s’accordent pour dire que le comité devrait apporter un regard extérieur et indépendant, qu’il serait utile de réunir le comité de suivi dès la première année, voire annuellement et de fournir un vademecum aux membres du comité, pour que celui-ci réponde pleinement aux attentes des doctorants.

Améliorer l’attractivité internationale

7. Parmi les doctorants, 33% sont internationaux, ils sont originaires ou ont grandi dans un autre pays que la France. 31% des doctorants internationaux souhaitent, à terme, s’installer dans leur pays d’origine, 23% dans un autre pays que la France ou leur pays de nationalité et 45% en France. Ces derniers arrivent plus tôt en France, en Master ou même en 1er cycle. C’est un élément important à prendre en compte pour la communication auprès des étudiants internationaux et pour l’attractivité internationale du doctorat en France. Leur choix de mobilité vers la France apparaît en effet intégrer une réflexion sur l’attractivité de la France à beaucoup plus long terme.

8. 27% des doctorants déclarent ne pas avoir le choix de la langue de rédaction de leur thèse. Il serait donc utile d’affirmer une position nationale en faveur du sur mesure et de le faire savoir auprès des étudiants internationaux de pays non francophones, qui semblent privilégier les domaines de recherche dans lesquels ils pourront rédiger leurs thèses en anglais.

Améliorer la reconnaissance du doctorat et sa valorisation

9. Les doctorants et les encadrants sont globalement favorables à la systématisation des auditions pour les admissions en doctorat, dans un cadre officiel et bien défini pour tous. Ils y voient, d’abord, un facteur de reconnaissance du doctorat, affirmant son caractère sélectif et, ensuite, un facteur déterminant dans la relation entre les doctorants et leurs encadrants, en plaçant, dès l’admission, les doctorants, à travers la défense de leur projet, en position centrale et de responsabilité. 72% des doctorants qui ont passé une audition de l’école doctorale pour leur admission en doctorat s’en déclarent satisfaits ou très satisfaits.

10. La valorisation du doctorat passe aussi par la visibilité des thèses, or celles-ci ne sont pas toutes déposées (il en manque 5%) et une part significative n’est pas diffusée en ligne (il en manque 30%). Faire figurer l’URL pérenne de la thèse sur le diplôme de doctorat (par exemple sous forme de QRCode) permettrait de valoriser la thèse, de garantir que toutes les thèses soient déposées et de sécuriser les diplômes de doctorat vis-à-vis de possibles falsifications. Plus généralement les actions en faveur de la science ouverte devraient intégrer l’accès aux thèses de doctorat.

11. Pour mettre en avant la dimension de travail en équipe du doctorat, il serait également utile de reconnaître le rôle de chacun dans l’équipe d’encadrement, en les faisant figurer, non pas dans le Jury, mais au titre de leur participation à la direction scientifique des travaux, sur le diplôme, la couverture de thèse et le portail national des thèses www.theses.fr. Des informations à ce sujet pourraient également être demandées aux écoles doctorales et intégrées au bilan annuel de l’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France.

Réduire l’inquiétude des doctorants vis-à-vis de leur avenir professionnel – la piste d’un portail de l’emploi des docteurs

12. Les doctorants sont inquiets vis-à-vis de leur avenir professionnel, dans des proportions importantes (plus d’un tiers) voire alarmantes, et leur inquiétude augmente avec la durée de la thèse (significativement au-delà de 4 ans). Pourtant, les enquêtes sur le devenir professionnel des docteurs montrent plutôt une embellie sur ce plan, même si l’emploi académique est limité. Les doctorants qui déclarent disposer d’informations sur les débouchés, jugent ces informations utiles et adaptées et sont moins inquiets que les autres. Il serait donc opportun de mettre à disposition un portail de l’emploi des docteurs permettant de consolider, au niveau national, les réponses aux enquêtes des établissements sur l’emploi des docteurs et d’explorer les données de manière interactive.

Casablanca régresse à la cinquième place des villes francophones d’Afrique

Plus grande ville du Maghreb et autrefois première d’Afrique francophone, Casablanca viendrait d’être dépassée par Douala, deuxième ville du Cameroun, et se classerait désormais à la cinquième position des principales villes francophones du continent. Une évolution qui traduit la montée en puissance de l’Afrique francophone subsaharienne, où émergent de grandes et modernes métropoles.

Selon les dernières projections de l’ONU en matière de démographie urbaine, publiées en 2019, la population de Douala atteindrait 3,9 millions d’habitants début 2022, et aurait donc dépassé celle de Casablanca, qui s’établirait à 3,8 millions. Ainsi, cette dernière serait désormais la cinquième plus grande ville francophone d’Afrique, derrière Kinshasa (15,3 millions), Abidjan (5,4), Yaoundé (4,3) et maintenant Douala. Il convient là de préciser que les données et comparaisons de l’ONU portent sur la population des agglomérations, et non sur celle des aires urbaines (ni sur celles des villes dans leurs limites administratives, parfois assez réduites). En effet, et alors que la notion d’agglomération (ou unité urbaine) repose uniquement sur un critère géographique, à savoir la continuité du bâti, la notion d’aire urbaine repose sur un double critère, géographique et économique, en tenant compte d’un certain nombre de localités voisines d’une métropole, dont elles sont économiquement très dépendantes, mais dont elles demeurent « physiquement » séparées par des terres – encore – inoccupées. Ainsi, la population d’une aire urbaine peut donc, dans certains cas, dépasser assez largement celle de l’agglomération principale.

La montée en puissance démographique des villes francophones subsahariennes…

Le nouveau recul de Casablanca illustre la montée en puissance des métropoles francophones d’Afrique subsaharienne, qui occupent désormais huit des dix premières places du classement des villes francophones d’Afrique (et sept des dix premières au niveau mondial, où l’on retrouve également Paris et Montréal, respectivement peuplées de 11,1 et 4,3 millions d’habitants). Un classement qui demeure largement dominé par Kinshasa, et dans lequel la deuxième métropole maghrébine, Alger (ville arabo-berbéro-francophone, à l’instar de Casablanca) n’occupe désormais que la 9e position, avec 2,8 millions d’habitants. À titre de comparaison, se sont non moins de sept des dix premières places du classement qui étaient occupées par des villes du seul Maghreb en 1950, à savoir Casablanca (première, avec 0,6 million d’habitants), Alger (2e), Tunis (3e), Oran (4e), Marrakech (6e), Fès (9e) et Rabat (10e). Et selon les projections de l’ONU, Casablanca ne serait plus que l’unique représentante du Maghreb dans le top 10 du classement en 2035, tout en n’arrivant qu’à la dixième position (4,7 millions d’habitants, très loin derrière Kinshasa, qui dépasserait les 25 millions).

… et l’émergence d’importants et modernes pôles économiques

Mais cet essor démographique s’accompagne également d’une modernisation rapide et d’une montée en puissance économique. Les grandes métropoles francophones subsahariennes sont des chantiers à ciel ouvert, où se multiplient les grands travaux d’infrastructure (routes, ponts, électrification, assainissement…), comme à Abidjan et Dakar qui connaissent une modernisation à grande vitesse. Ainsi, la plus grande ville ivoirienne, où les travaux du tramway ont été récemment lancés, en août dernier, et où l’une des premières opérations de greffe de foie d’Afrique subsaharienne vient d’être réalisée, en décembre dernier, connaît un véritable boom en sa qualité de capitale économique de la Côte d’Ivoire, qui n’est autre que le pays le plus dynamique du continent, en tenant compte à la fois des taux de croissance économique et du niveau de richesse déjà atteint.

En effet, et avec une croissance annuelle de 7,3% en moyenne sur la période de dix années allant de 2012 à 2021, et un PIB par habitant de 2.326 dollars début 2021 (selon les dernières données disponibles de la Banque mondiale), la Côte d’Ivoire a non seulement réussi l’exploit de devenir le pays le plus riche d’Afrique de l’Ouest continentale (en dépassant le Nigeria, dont la production pétrolière est environ 50 fois supérieure, et le Ghana, dont les productions pétrolière et aurifère sont, elles aussi, considérablement supérieures), mais elle est également devenue le premier – et encore le seul – pays africain disposant d’une production globalement assez modeste en matières premières non renouvelables, à dépasser en richesse un pays d’Amérique latine, à savoir le Nicaragua dont le PIB par habitant atteignait 1 905 dollars (hors États de moins de 1,5 million d’habitants, majoritairement insulaires et ne pouvant être pris en compte pour de pertinentes comparaisons). Ainsi, et grâce à ce dynamisme, le poids économique de la ville d’Abidjan aurait récemment dépassé celui de Casablanca, qui avait d’ailleurs déjà été démographiquement devancée au début des années 2000.

Quant à Dakar, peuplée de 3,3 millions d’habitants, celle-ci profite également du développement rapide du Sénégal, deuxième ou troisième pays le plus dynamique d’Afrique, au coude-à-coude avec le Kenya (avec une croissance annuelle de 5,2% en moyenne sur la décennie 2012-2021, et un PIB par habitant de 1.472 dollars début 2021, un des niveaux les plus élevés d’Afrique subsaharienne, hors pays pétroliers), et qui devrait lui aussi bientôt dépasser la Nigeria en richesse par habitant, à l’instar du Kenya et du Cameroun. La capitale sénégalaise se modernise à vive allure, comme l’illustre l’inauguration récente, en décembre dernier, du train le plus rapide d’Afrique de l’Ouest (un train régional), pouvant atteindre la vitesse de 160 km/h et dépassant ainsi légèrement celui qui avait été mis en service au Nigeria, en 2016 (et présenté, à tort, par nombre de médias comme un train à grande vitesse, ou TGV, alors que le seul véritable train de ce genre, selon les standards internationaux, circule au Maroc depuis 2018, et peut atteindre 320 km/h).

Par ailleurs, la ville de Dakar, qui vient également de consolider son rang de pôle majeur de la médecine en Afrique, avec la signature d’un accord, en juillet 2021, avec des pays et institutions de l’Union européenne, les États-Unis et la Banque mondiale, portant sur la construction d’une usine de production de vaccins destinés au continent (contre le covid-19 et des maladies endémiques), devrait très prochainement connaître une nouvelle accélération de sa croissance économique avec le démarrage, prévu courant 2023, de la production pétrolière en mer. À moyen terme, le pôle économique que représente la capitale sénégalaise pourrait donc dépasser, à son tour, celui de Casablanca, qui devrait déjà être démographiquement dépassée vers 2030.

Mais la montée en puissance économique d’Abidjan et de Dakar, ainsi que des autres grandes métropoles francophones d’Afrique subsaharienne, devrait également s’accompagner d’une politique visant à favoriser l’émergence de grandes entreprises capables de se projeter au-delà des frontières nationales, et d’assurer à leur pays une présence et une influence économiques à l’échelle au moins continentale. Sur ce point, le chemin est encore long pour rattraper cet autre pays francophone qu’est le Maroc, deuxième investisseur africain sur le continent et qui devrait assez prochainement occuper la première place, en devançant l’Afrique du Sud (en grave déclin économique, avec un taux de croissance annuel de seulement 0,8% en moyenne sur la décennie 2012-2021, et, de surcroît, assez largement inférieur à la croissance démographique du pays, estimée à 1,4% en moyenne sur cette même période).

Pour les présidentielles : les experts-comptables formulent 100 propositions concrètes pour la France

Les experts-comptables formulent 100 propositions concrètes pour une France plus forte, juste et compétitive.

Les experts-comptables formulent 100 propositions !

À moins de trois mois de l’élection présidentielle, les experts-comptables de France assument un choix qui résonne désormais comme une évidence : « se mêler de ce qui les regarde ».

Au programme :

  • Faciliter la vie des entrepreneurs ;
  • Accompagner les TPE/PME vers les enjeux sociétaux, écologiques et digitaux ;
  • Pérenniser le modèle social français ;
  • Moderniser la vie démocratique : le regard des experts-comptables élus ;
  • Dynamiser nos territoires ultra-marins.

Ces 100 propositions seront soumises à tous les candidats à l’élection présidentielle, quelle que soit leur couleur politique. Elles sont une contribution concrète au nécessaire débat.

Être acteurs plutôt que spectateurs, proposer plutôt que protester, construire plutôt que dénigrer… voici la mission de l’ordre national des experts-comptables !

Lionel Canesi
Président de l’Ordre national des experts-comptables
Présidentielle expert

Appel à candidatures pour les allocations de thèse du Ministère des Armées – Edition 2022

Nous vous informons que le Ministère des Armées attribue au titre de l’année 2022 jusqu’à trois allocations de thèse en histoire militaire (le montant de l’allocation est de 10 000 euros).

Ces allocations sont ouvertes à tout candidat inscrit en thèse au moment du dépôt de dossier de candidature, à l’exception des doctorants bénéficiant d’un contrat doctoral tel que défini par le décret n°2016-1173 du 29 août 2016 modifiant le décret n°2009-464 du 23 avril 2009 relatif aux doctorants contractuels des établissements publics d’enseignement supérieur ou de recherche.

Les dossiers de candidature soumis seront évalués et sélectionnés selon les critères suivants :

  • la valeur scientifique du projet de thèse ;
  • l’intérêt de la recherche pour le ministère des Armées ;
  • la valeur du candidat ;
  • la valeur du laboratoire d’accueil et la qualité de l’encadrement.

Peuvent faire acte de candidature :

  • tout doctorant, sans distinction de nationalité, inscrit dans une université française et rattaché à un laboratoire français ;
  • tout doctorant de nationalité française dans une université étrangère.

Les dossiers de candidature (document en pièce jointe) sont soumis au conseil scientifique de la recherche historique de la défense (CSRHD) qui décide de l’attribution de ces allocations.

L’allocation est attribuée pour une durée d’un an.

Elle peut être renouvelée deux fois, sur demande explicite du candidat.

ATTENTION : Le renouvellement n’étant pas automatique, le candidat doit établir chaque année un nouveau dossier de candidature comprenant un état des travaux effectués depuis sa précédente demande ; ce dossier est soumis une nouvelle fois au CSRHD qui appréciera l’évolution du travail du candidat.

Après acceptation par le CSRHD, une convention d’allocation de thèse est adressée par le ministère des Armées à chaque bénéficiaire de l’allocation.

Date limite du dépôt des candidatures : vendredi 18 mars 2022 (23h59)

Contacts :

n°311 – Renouveler la pensée en sciences de gestion

Philippe Naszalyi LaRSG Stratégies et innovations

Voilà bien un titre court et énigmatique pour l’éditorial du deuxième Telle est l’ambition que se propose de traiter une théorie d’auteurs – 21 pour 8 articles – qui apporte la diversité culturelle de la pensée francophone à laquelle nous consacrons une tribune et des informations particulières (page 27). Cette théorie de chercheurs comme toujours dans notre revue, n’exprime évidemment pas une recherche désincarnée ou théorique à l’excès.

par Philippe Naszályi – Directeur de La RSG

consulter sommaire

Ouvrir tout grand les fenêtres nous a paru salutaire

L’enfermement qui guette la science de gestion dans notre pays n’est pas seulement dû aux différents confinements imposés au prétexte d’un prétendu souci de la santé. Il se vit chaque jour par la soumission que tentent d’imposer les différentes autorités pour se conformer aux dogmes économiques. Ce qui se passe dans la recherche française aujourd’hui est la simple et triste reproduction de ce qu’ont vécu les universitaires américains constate pour le déplorer, Fabrice Rousselot, directeur de The Conversation[1].

Plus encore, nous rejoignons ainsi en cela la dénonciation de Roland Gori qui remarque que dans nos sociétés de contrôle, l’information est devenue le moyen de surveiller, de normaliser et de donner des ordres aux populations, au point que les individus se trouvent réduits à n’être que les supports de ces informations[2].

Citer ici, cet éminent enseignant de l’Université d’Aix-Marseille, c’est aussi rappeler que la cité phocéenne est un haut lieu du brassage des populations méditerranéennes. Nombre des auteurs de ce numéro sont issus de cet espace, au sens que Fernand Braudel donne à ce terme, qui est francophone pour l’essentiel.

Citer ici, ce professeur honoraire de psychopathologie clinique nous permet un clin d’œil à un autre illustre chercheur en santé de cette université et qu’il présida même, Didier Raoult.

Qu’on se rassure notre revue n’a pas décidé de remplacer The Lancet, atteint il y a peu dans sa crédibilité, là encore pour satisfaire aux normes de la pensée conforme, mais qui s’est avérée finalement fausse[3] !

Nous pensons en effet que ce médecin a réussi à imposer des débats épistémologiques qui ne devront pas s’éteindre. Il n’y en effet, pas une seule façon de penser et de faire de la recherche. Accepter de laisser mourir des êtres humains, – ce qu’acceptent par principe des études randomisées – en donnant un placebo au lieu d’un traitement, rappelle les pires moments de la recherche médicale, n’en déplaise aux thuriféraires (souvent stipendiés) de cette dérive déconnectée de l’expérimentation pharmaceutique plus que médicale !

C’est dans cet esprit que Gilles Paché, éminent auteur de notre revue et lui aussi professeur dans cette université qui unit deux illustres villes, l’une romaine, Aix, l’autre grecque, Marseille, apporte également sa pierre à notre ambition d’ouvrir la science de gestion. Une note de lecture synthétique et percutante comme il en a le secret, présente un ouvrage majeur : Libres d’obéir, le management du nazisme à aujourd’hui (page 139).

Pour couronner ce choix éditorial, il m’est apparu évident de placer comme une sorte d’exergue cette remarquable réflexion de Rémy Février : De la légitimité des sciences de gestion dans l’étude des organisations terroristes : L’exemple de l’état islamique (page 12). Bien sûr, comme toute thèse, elle ouvre le débat et j’avoue que j’ai dû arbitrer entre plusieurs avis des évaluateurs que je ne saurais encore une fois remercier pour leur travail complet et divers.

Débattre, n’est-ce pas le principe même de la recherche ? C’est le rôle des revues académiques que de promouvoir l’avancement d’une discipline en diffusant les résultats de la recherche et en encourageant les débats sur les théories[4].

Alors n’ayons pas peur de proposer de “Renouveler la pensée en sciences de gestion !”


1. Débat : Accomplir un acte de recherche, qu’est-ce que ça veut dire ?21 février 2019, https://theconversation.com/debat-accomplir-un-acte-de-recherche-quest-ceque-ca-veut-dire-112036

2. Roland Gori, La Fabrique de nos servitudes, éditions LLL à paraître janvier 2022.

3. Le 22 mai (2020), la prestigieuse revue “The Lancet” publiait une étude sur les méfaits de l’hydroxychloroquine pour soigner la COVID-19. Dans la foulée, le gouvernement français décidait de ne plus autoriser la prescription de cette dernière contre la Covid-19, hors essais cliniques. Depuis, trois des quatre auteurs de l’article se sont rétractés. Comment The Lancet est-il passé de la gloire aux déboires ? Guillaume Erner ; “Superfail”, 7 juin 2020, https://www.franceculture.fr/emissions/superfail/le-lancet-une-etude-de-malades

4. Marcia Finlayson, Une invitation à la discussion et au débat, Canadian Journal of Occupational Therapy (Vol. 76, Issue 1), février 2009.

Utilisation numérique pédagogique d’extraits d’œuvres : un nouveau cadre juridique qui permet de préserver les accords français existants


Le 25 novembre 2021, l’ordonnance transposant l’article 5, dit « exception pédagogique », de la Directive européenne 2019/790, est parue au Journal Officiel. Elle définit le nouveau cadre juridique pour les utilisations d’extraits d’œuvres sous forme numérique à des fins pédagogiques.

Si cette nouvelle loi permet aux établissements d’enseignement et de formation professionnelle d’utiliser sous forme numérique des extraits d’œuvres sans autorisation de leurs auteurs, elle prévoit également que cette « exception pédagogique » ne s’applique pas dès lors que des accords, couvrant les mêmes usages que l’exception, ont été conclus entre le secteur pédagogique et les auteurs et éditeurs.

Une loi qui permet une « prévalence des licences » existantes

Le législateur européen, dont l’objectif était de permettre que les usages numériques d’œuvres protégées par les enseignants et les élèves au sein de leur établissement puissent se faire dans les mêmes conditions dans l’ensemble des États Membres, a tenu compte de l’existence, dans de nombreux pays, de dispositifs contractuels respectueux du droit d’auteur qui couvrent ces pratiques.

Ainsi, la transposition en droit français de la directive reprend bien cette disposition.

En effet, il existe en France depuis près de 15 ans, des Protocoles d’accord, signés entre les ministères (Éducation nationale et Enseignement supérieur) et les Organismes de Gestion Collective (OGC) représentant les différentes familles d’ayants droit (écrit et image fixe, musique, audiovisuel) qui permettent aux 1 million d’enseignants, formateurs et aux 16 millions d’élèves, étudiants, stagiaires de travailler dans le respect du droit d’auteur.Ces licences permettent également, par la relation contractuelle qu’elles instaurent entre l’OGC et les utilisateurs, de suivre et d’accompagner l’évolution des pratiques, d’assurer une juste rémunération des ayants droit et de sensibiliser les (futurs) utilisateurs au droit d’auteur.

Les auteurs et les éditeurs de 15 500 œuvres françaises ont reçu des droits en 2021 pour les extraits utilisés sous format numérique dans l’enseignement et la formation

Une sécurité juridique apportée par le principe d’une « gestion collective étendue »

La loi introduit par ailleurs une nouveauté en droit français : la possibilité de recourir à un mécanisme de gestion collective étendue, à l’image de ce qui existe de longue date dans les pays nordiques. Grâce à ce dispositif, l’autorisation d’utilisation délivrée par un OGC, dès lors qu’il est fortement représentatif d’une catégorie d’ayants droit, s’applique, de par la loi, à l’ensemble des titulaires de droits du même secteur. Ainsi, ce mécanisme procure aux enseignants et aux élèves une sécurité juridique identique à celle de l’exception, qui leur permet d’utiliser toutes les œuvres d’un domaine donné, tel que les œuvres de l’écrit.

Deux décrets en Conseil d’État sont maintenant attendus pour finaliser l’entrée en vigueur de la loi, qui devraient être adoptés très prochainement.

Soulignons que ce nouveau cadre est le fruit d’une forte mobilisation des ayants droit et du CFC, tant au niveau européen qu’au niveau français au cours des 5 dernières années, pour défendre un juste équilibre entre les besoins du secteur éducatif et l’économie des créateurs de contenus.

Nous reprenons ici intégralement un communiqué du CFC
en date du 1er décembre 2021.


Ordonnance n° 2021-1518 du 24 novembre 2021 complétant la transposition de la directive 2019/790 du Parlement européen et du Conseil du 17 avril 2019

Rapport au Président de la République relatif à l’ordonnance n° 2021-1518 du 24 novembre 2021 complétant la transposition de la directive 2019/790 

IÉSEG lance un nouvel Executive Mastère Spécialisé : Direction Transformation et Développement Humain

IÉSEG lance un nouvel Executive Mastère Spécialisé® Direction Transformation et Développement Humain, dont la première rentrée aura lieu en octobre 2022. En effet, dans un monde toujours plus volatile, incertain, complexe et ambigu, les leaders et managers doivent développer de nouvelles compétences humaines et une posture agile pour piloter le changement permanent et produire de la performance durable pour leur entreprise.

Bernard COULATY pilotera cet Executive Mastère Spécialisé® Direction Transformation et Développement Humain

Piloté par Bernard COULATY, ancien DRH de grands groupes internationaux du CAC 40 et professeur de Leadership et Ressources Humaines à l’IÉSEG, l’Executive Mastère Spécialisé® Direction Transformation et Développement Humain est particulièrement adapté aux experts RH investis dans le développement des talents et la conduite du changement en entreprise, qui souhaitent développer leur vision stratégique et leur leadership, comme à tous les leaders opérationnels et futurs dirigeants devant mettre en œuvre demain des transformations intégrant le développement humain dans leur organisation.

Ce programme innovant vise quatre objectifs pédagogiques : acquérir une vision stratégique des ressources humaines à travers une approche holistique des enjeux organisationnels et humains de l’entreprise ; intégrer les dimensions individuelles, managériales et organisationnelles d’une transformation réussie et durable ; acquérir les outils et méthodes de transformation et de développement humain en activant les leviers du changement (acteurs, valeurs et systèmes) et développer son leadership pour se positionner en animateur du changement et en partenaire stratégique dans le domaine des ressources humaines du futur.

Davos : la réunion annuelle du Forum économique mondial reportée du 22 au 26 mai

Le Forum économique mondial est heureux d’annoncer qu’il tiendra son assemblée annuelle 2022 à Davos-Klosters, en Suisse, du dimanche 22 au jeudi 26 mai. Sous le thème, Travailler ensemble, restaurer la confiance, la réunion annuelle 2022 sera le premier événement mondial de leadership en personne depuis le début de la pandémie.

Réunion annuelle du Forum économique mondial

La réunion annuelle 2022, qui revient à Davos-Klosters après une interruption de deux ans, offrira aux dirigeants mondiaux l’occasion de faire le point sur l’état du monde et de façonner des partenariats et des politiques pour la période cruciale à venir.

Les sujets à l’ordre du jour comprendront la reprise pandémique, la lutte contre le changement climatique, la construction d’un avenir meilleur pour le travail, l’accélération du capitalisme des parties prenantes et l’exploitation des technologies de la quatrième révolution industrielle.

Klaus Schwab, fondateur et président exécutif du Forum économique mondial, a déclaré : « Après toutes les réunions virtuelles qui ont eu lieu au cours des deux dernières années, les dirigeants de la politique, des affaires et de la société civile doivent enfin se réunir à nouveau en personne. Nous devons établir l’atmosphère de confiance qui est vraiment nécessaire pour accélérer l’action collaborative et relever les multiples défis auxquels nous sommes confrontés.

Le Forum économique mondial continuera à communiquer étroitement avec le gouvernement suisse sur la situation de santé publique en Suisse. La réunion aura lieu tant que toutes les conditions nécessaires seront en place pour garantir la santé et la sécurité de ses participants et de la communauté hôte.

Au cours de l’Agenda 2022 de Davos, les chefs d’État et de gouvernement et les organisations internationales ont partagé leurs priorités pour une année difficile à venir. Ils ont rejoint des dirigeants d’entreprises et de la société civile et ont parlé des perspectives économiques mondiales, des inégalités, d’un avenir sain, du climat et de la résilience.

Nucléaire : une affaire industrielle, politique et climatique

La France, avec seulement 47% de son énergie consommée provenant de combustibles fossiles (à comparer à 71%, en moyenne, pour l’Europe et 81% pour le monde), apparait dans une position favorable pour réussir sa mutation énergétique. Ce colloque « Nucléaire : une Affaire industrielle, politique et climatique » permettra un débat sur cette question.

Le 24 janvier 2022 de 14h à 18h
Palais du Luxembourg – Salle Médicis
15 rue de Vaugirard 75006 Paris

Une affaire industrielle, politique et climatique

Son mix électrique, fondé essentiellement sur le nucléaire, à plus de 70%, complété par de l’hydraulique, autour de 12%, et les énergies intermittentes, éolien et solaire, en croissance, autour de 8%, sont à l’origine de cette situation favorable. Il est la preuve que, dans les conditions spécifiques de notre pays, une solution éprouvée existe permettant de garantir une production électrique quasiment totalement décarbonée.
Ce colloque fera intervenir des responsables politiques, industriels, académiques et associatifs sur la situation industrielle, politique et climatique du nucléaire. Et cela à la veille de notre élection présidentielle où les enjeux industriels et technologiques sont au cœur d’une croissance économique, durable et solidaire.

Ce colloque sera ouvert par Bernard Accoyer, Président de PNC France, ancien Président de l’Assemblée Nationale et clôturé par Louis Gallois, ancien dirigeant de la SNCF et d’Airbus, président de la Fabrique de l’Industrie.

Présentation et introduction : 14h00 – 14h30

Bernard Accoyer, Président de PNC France, ancien Président de l’Assemblée Nationale
Gérard Longuet, ancien Ministre, Sénateur de la Meuse, président de l’OPECST
Émile H. Malet, directeur de la Revue Passages & de l’ADAPes

Première session : 14h30 – 16h00

Président de la session : Olivier Appert, Ingénieur général des mines, Académie des technologies

Brice Lalonde, Président d’Équilibre des Énergies, ancien ministre de l’Environnement
Claude Imauven, Président du Conseil d’administration, Orano
Pierre-Marie Abadie, Directeur général, Andra
Xavier Ursat, Directeur Exécutif, Direction Ingénierie et Projets Nouveau Nucléaire, EDF

Deuxième session : 16h15 – 17h45

Président de la session : Alain Vallée, ancien président de NucAdvisor

Bernard Salha, Directeur R&D d’EDF, président de la SNETP
Christian Pierret, ancien Ministre de l’énergie et de l’industrie, Avocat aux barreaux de Paris et de Bruxelles
Thomas Veyrenc, Directeur de la stratégie, RTE (s.r.)
Stéphane Sarrade, Directeur des programmes Énergies, CEA

Conclusion : 17h45 – 18h00

Louis Gallois, ancien dirigeant de la SNCF et d’Airbus, président de la Fabrique de l’Industrie

INSCRIPTION OBLIGATOIRE. PARTICIPATION GRATUITE

Inscription à passages4@wanadoo.fr. L’inscription ne sera effective qu’à la réception d’une confirmation envoyée par le secrétariat de Passages-ADAPes.

Colloque : La viande cellulaire ? Est-ce possible ? Est-ce bon ? Est-ce acceptable ?

Colloque “La viande cellulaire ? Est-ce possible ? Est-ce bon ? Est-ce acceptable” de l’Académie d’agriculture de France et de l’Association française de zootechnie. En partenariat avec l’Académie vétérinaire de France et la Société Française de Nutrition. Le jJeudi 18 novembre 2021 de 9h 30 à 17h30

Pour participer à ce colloque sur la viande cellulaire

  • en présentiel : en salle des séances de l’Académie d’agriculture de France (18, rue de Bellechasse – 75007 Paris). Séance ouverte à tous. Entrée limitée aux 60 premiers inscrits. Attention : respect des conditions sanitaires en vigueur (masque et QR code obligatoires). Inscription par mél auprès de : claude.allo@orange.fr
  • en visioconférence :
    – matinée : séance ouverte à tous. Lien pour s’inscrire
    – après-midi : séance réservée aux membres des sociétés organisatrices. Lien pour s’inscrire.

Objectif du colloque

Les techniques de culture cellulaire initialement mises au point pour des applications médicales, vont-elles devenir le nouvel instrument de l’industrie agroalimentaire pour produire des « cellules musculaires cultivées », ce que certains nomment de la « viande de culture » ?

Depuis la présentation en 2013 du premier tissu musculaire cultivé in vitro à visée alimentaire, les annonces se multiplient. L’autorisation de vente de nuggets issus de la production in vitro de tissu musculaire de poulet a été annoncée en 2020 à Singapour.

En quelques années le nombre de start-ups qui s’y intéressent a notablement augmenté captant des financements conséquents. Les grandes entreprises alimentaires mondiales et la « Tech » s’y impliquent. Les producteurs sont optimistes sur les perspectives et annoncent une production de masse d’ici 5 à10 ans en visant l’imitation, sous différentes formes, de la chair des animaux terrestres ou aquatiques.

Malgré les incertitudes qui subsistent (nutritionnelles, économiques, sensorielles, etc.), ces produits sont parfois présentés comme des réponses aux critiques envers l’élevage, ainsi qu’aux questions de sécurité alimentaire mondiale. Ils sont aussi parfois évoqués comme des pistes pour assurer la transition nutritionnelle, particulièrement dans les pays en cours de développement.

Réalité ? Utopie ? Aberration ?

Le sujet, controversé, pose des questions de société majeures. Il interpelle tout particulièrement les professionnels des filières de l’élevage et les consommateurs. Au moment où les systèmes alimentaires sont à l’ordre du jour du sommet des Nations Unies, ce colloque a pour objectif de présenter l’état actuel de l’art en matière de cultures de cellules musculaires et d’instaurer un dialogue scientifique, ouvert et argumenté à propos des questions posées, clairement exposées.

Les interventions de la première demi-journée du colloque seront consacrées à l’analyse de l’existant : état des projets en cours, évolution des procédés, caractéristiques des produits existants, stratégies des entreprises et perspectives, avec le témoignage d’acteurs majeurs de start-ups étrangères.

L’après-midi, les grandes questions que posent le développement éventuel de cultures musculaires à visée alimentaire seront débattues dans trois tables rondes.

  • y-a-t-il un avantage alimentaire et environnemental comparé à l’élevage ?
  • quelles réponses aux questions sémantiques, règlementaires et éthiques ?
  • finalement, les produits proposés sont-ils de la « viande » et quelles perspectives ouvrent-ils pour l’alimentation du futur ?

PROGRAMME

9h15 : Ouverture du colloque : Jacques BRULHET, Président de l’Académie d’agriculture de France

Matinée : présentation de l’état de l’art
Techniques utilisées, produits, stratégies d’entreprise et perspectives
Présidence : Claude ALLO, Académie d’agriculture de France

9h30-10h10 : Quelle place dans l’alimentation du futur ?

  • Céline LAISNEY Directrice du Cabinet AlimAvenir. Présentation de 40’, questions incluses

10h10-11h30 : La vision des entrepreneurs :

  • Didier TOUBIA, cofondateur et PDG de ALEPH FARMS (Israël). Présentation de 30’ questions incluses
  • Gabriel LESVEQUE-TREMBLAY, cofondateur et CTO de ORBION BIO (USA). Présentation de 30’ questions incluses
  • Débat avec la salle et les internautes : 11h15-11h30

Pause : 11h30-11h45

11h45-12h 20 : Du labo aux applications : une approche scientifique multidisciplinaire

  • Marie-Pierre ELLIES-OURY, Bordeaux Sciences Agro avec les contributions de S. CHRIKI ISARA et Jean François HOCQUETTE, INRAE Présentation de 40’ questions incluses : 10′

12h30 : Sous réserve de l’accord des promoteurs, présentation de produits

Après-midi : Les questions posées par la « culture de cellules musculaires » à visée alimentaire
Séance réservée aux membres des sociétés organisatrices
Présidence : Eric Poudelet, Académie vétérinaire de France

14h-15h : Débat 1 : Y a-t-il un bénéfice environnemental comparé à l’élevage ?
Animatrice Marie Pierre ELLIES-OURY

Intervenants :

  • Gabriel LESVEQUE-TREMBLAY : Orbillion Bio Inc (10’)
  • Eric BIRLOUEZ, agronome, sociologue de l’agriculture et de l’alimentation (10’)
  • René LAPORTE, Académie de la Viande (10’)

Débat avec la salle et les internautes (20 à 30’)

15h-16h : Débat 2 : Les questions sémantiques, réglementaires et éthiques
Animateur : Michel DUCLOS, INRAE et membre de l’AAF

Intervenants

  • Hervé THIS, INRAE et membre de l’AAF (10’)
  • Eric DUMOULIN, DGAL, inspecteur général de santé publique(10’)
  • Frédéric DENHEZ, écologue, auteur et chroniqueur. (10’)

Débat avec la salle et les internautes (20 à 30’)

16h-17h : Débat 3 : Les questions de qualité nutritionnelle, sensorielle et sanitaire
Animatrice : Béatrice MORIO, présidente de la Société Française de Nutrition

Intervenants :

  • Didier TOUBIA, ALEPH FARMS (10mn)
  •  Anne-Marie VANELLE, Académie vétérinaire de France (10mn)
  • Jean-Michel LECERF, Institut Pasteur de Lille, membre de l’AAF (10mn)

Débats avec la salle et les internautes (20 à 30 mn)

17h-17h15 Conclusion : Jean-François HOCQUETTE, INRAE,Président de l’AFZ

Denis Boissin nommé directeur du Programme Grande École de SKEMA Business School

Denis Boissin, 46 ans, prend la direction du Programme Grande Ecole de SKEMA Business School, sous la responsabilité de Patrice Houdayer, directeur des Programmes, de l’International et de la Vie étudiante.

Denis Boissin nouveau directeur du Programme Grande Ecole de Skema Business School

Nouvelles missions

Denis Boissin était jusqu’à présent directeur-adjoint du Programme Grande Ecole de SKEMA, en charge des primo-entrants (L3).

En parallèle de ses nouvelles fonctions, il conserve le poste de responsable des concours pour les classes préparatoires et les admissions sur titre, les deux voies d’entrée au Programme Grande Ecole de SKEMA.

« Dans un contexte marqué par le gain de la 6e place de SKEMA au classement SIGEM 2021, les principales missions de Denis Boissin seront de poursuivre les innovations dans le Programme Grande Ecole en résonnance avec le plan stratégique SKY25, tout en renforçant le continuum d’enseignement post classes préparatoires et en accompagnant le développement des parcours existants en Intelligence Artificielle, Finance, Développement Durable et Consilience ».

Selon les propos de Patrice Houdayer – Vice Dean – SKEMA Business School

Le parcours de Denis Boissin

Professeur en développement durable et en économie de l’environnement, Denis Boissin est titulaire d’un Doctorat en sciences économiques de l’Université Côte d’Azur (2011) portant sur l’arbitrage politique entre information scientifique et impact économique dans la prise de décisions publiques concernant l’environnement. Il est également diplômé du Master en Gestion de l’Environnement et du Développement Durable de l’UCA (1998), du Bachelor of Science en Santé et Environnement de Western Carolina University (1997) et du BBA en Management Environnemental de SKEMA (1995).

Après divers postes en tant que consultant et auditeur aux États-Unis et en France entre 1996 et 2000, Denis Boissin rejoint SKEMA Business School et le campus de Sophia Antipolis en septembre 2000 pour prendre en charge les programmes Bachelors de l’école. Puis en 2009, il est nommé directeur scientifique du MS en Management Stratégique du Développement Durable. En 2011, il s’expatrie en Chine pour prendre les fonctions de directeur académique puis de directeur du campus de SKEMA à Suzhou. Il revient en France en 2014 pour prendre la direction du programme Bachelor postbac en 4 ans : le Global BBA. En 2017, son expérience conduit SKEMA à le nommer simultanément directeur-adjoint du Programme Grande École et responsable des concours Grande École.

Première revue francophone de management – Revue gestion REVUE GESTION Revues de Gestion