Prix de Thèse de l’ANDESE 2016 et 2017

L’ANDESE, Association Nationale des Docteurs ès Sciences Économiques et en Gestion, poursuit ses encouragements à la recherche en Gestion et en Economie en récompensant d’un prix de 2 000 €, d’une publication et d’un abonnement d’un an à la revue « Vie & Sciences de l’Entreprise », la meilleure thèse soutenue. Le prix sera décerné au lauréat en avril / mai 2018.

Ce prix s’inscrit dans l’objectif associatif de l’ANDESE de promouvoir le Doctorat et de valoriser les progrès de la connaissance universitaire dans ces disciplines. Le prix concerne tous les doctorants ayant soutenu leur thèse entre le 1er janvier 2016 et le 31 décembre 2017, qu’ils soient membres de l’ANDESE ou non.

Le Comité Scientifique de « VSE : Vie & Sciences de l’Entreprise », est chargé d’effectuer une première sélection des dossiers présentés par les étudiants.
Un jury composé d’universitaires et de professionnels évalue les travaux présélectionnés et attribue le prix en fonction de l’excellence de la thèse, de l’intérêt du sujet et de son application pratique dans les domaines de l’Economie et de la Gestion.

Pour faire acte de candidature, il convient d’adresser au plus tard le 20 février 2018, un dossier complet au format PDF à l’adresse contact@andese.org comportant :

– Un C.V. du candidat
– Une copie du rapport de soutenance
– Une copie de la bibliographie
– Une copie du plan de la thèse
– Une copie des conclusions générales de la thèse

Par ailleurs une enveloppe affranchie au nom et adresse du candidat doit être adressée au siège de l’ANDESE, 111 avenue Victor Hugo – 75784, Paris Cedex 16, au plus tard le 20 février 2018.

Les candidats présélectionnés seront, ensuite, invités à adresser, au jury, un exemplaire de leur thèse.

Association Nationale des Docteurs ès Sciences Économiques et en Sciences de Gestion.
111 avenue Victor Hugo – 75784 Paris Cedex 16.

Vincenzo Esposito Vinzi nommé Directeur général de l’ESSEC Business School

Lors de sa séance du mercredi 20 décembre, le Conseil de surveillance a, sur proposition du Directoire et après avoir reçu l’agrément du Recteur de l’Institut Catholique de Paris, nommé à l’unanimité Vincenzo Esposito Vinzi Directeur général de l’ESSEC.

Vincenzo Esposito Vinzi spécialiste de statistiques

Le processus de recrutement, qui s’est déroulé dans le strict respect des statuts de l’École, a conduit la commission de recrutement à proposer la candidature de Vincenzo Esposito Vinzi au poste de Directeur Général.

Vincenzo Esposito Vinzi, né en 1970, a été Professeur de Statistique à l’Université Federico II de Naples en Italie, professeur invité et conférencier dans de nombreuses universités et centres de recherche à travers l’Europe, les États-Unis et l’Asie. Il est Docteur en Statistique de l’Université Federico II de Naples, et a également un Master en économie et gestion d’entreprise. C’est en 2007 qu’il a rejoint l’ESSEC comme Professeur de Statistique. Il a été élu en décembre 2011 à la fonction de Doyen des Professeurs par l’ensemble du Corps Professoral Permanent. Il a été réélu pour un second mandat en 2015 avec 93% des voix. Membre du Comité Exécutif de l’ESSEC en tant que Directeur Général Adjoint aux Affaires Académiques depuis 2011, il était responsable de la gestion et du développement du corps professoral. Reconnu à l’international pour son expertise, il est l’auteur d’environ 80 ouvrages et articles scientifiques publiés dans des revues internationales sur des thèmes allant du Big Data au Business Analytics, et qui totalisent plus de 7 000 citations. Entre 2012 et 2015, Vincenzo Esposito Vinzi a été Président de la Société internationale de la statistique pour l’industrie et le business (ISBIS). Durant la période d’intérim, il a assuré une transition réussie, avec le soutien de l’ensemble de la communauté ESSEC.

Le Conseil de surveillance se félicite du très haut niveau des candidatures reçues dans le cadre de ce recrutement et remercie l’ensemble des parties prenantes et des candidats pour leur implication tout au long de ce processus.

Succédant à Jean-Michel Blanquer, Directeur général de l’ESSEC durant la période 2013- 2017 désormais Ministre de l’Éducation Nationale, le nouveau Directeur général aura pour double défi de poursuivre le développement de l’Ecole au plus haut niveau des standards internationaux et de maintenir sa spécificité d’Ecole d’excellence à la française.

« C’est avec joie et honneur que j’accueille ma nomination au poste de Directeur Général de l’ESSEC. Je tiens à remercier les instances de gouvernance et toutes les parties prenantes pour leur confiance. Dès demain, je m’attellerai à rassembler toute la communauté ESSEC pour faire de notre école une business school de référence. Nous développerons un modèle pérenne conjuguant innovation et excellence pour co-construire les savoirs et les solutions de demain au service de l’économie, de la société, de l’humain. Alliant ancrage local et impact global, l’ESSEC sera amenée à se transformer pour renforcer encore et toujours sa place d’école de premier plan au niveau international, reconnue pour sa singularité et sa capacité à former des leaders influents dans un monde en perpétuelle mutation. » précise Vincenzo Esposito Vinzi.

L’ensemble des parties prenantes de l’ESSEC souhaite à Vincenzo Esposito Vinzi plein succès dans ses nouvelles fonctions et l’assure de toute leur confiance pour porter au plus haut les couleurs de l’ESSEC pour les prochaines années.

Vers une généralisation de la notation extra-financière

27 grands signataires et soutiens viennent de signer une Déclaration « vers la généralisation de la notation extra-financière ». Ce collectif nous fait suivre un communiqué que nous diffusons en intégralité, et sans commentaire. Pour aller plus loin sur le sujet. English version below.

Pour une notation extra-financière

Nous, investisseurs, gérants, assureurs, privés, publics et mutualistes, et infrastructures de marché, signataires de cette déclaration, invitons les émetteurs à une communication de leur notation ESG – Environnement, Social et Gouvernance –, à l’instar et en complément de leur notation financière.

  • Parce que nous avons la conviction que les facteurs sociaux, environnementaux, éthiques et de gouvernance constituent des territoires de risques ayant une influence sur la qualité de crédit, la valorisation des entreprises et qu’ils sont porteurs de création de valeur future ;
  • Parce que notre responsabilité est notamment d’orienter l’épargne publique et l’épargne privée vers une croissance soutenable, inclusive, moins intense en carbone et relevant le défi du changement climatique, tout en préservant le capital et en recherchant un rendement cohérent avec cet objectif ;
  • Parce qu’en particulier des grands investisseurs institutionnels avec des engagements à très long terme expriment le besoin d’analyse de la soutenabilité des modèles d’activité des entreprises ou des projets dans lesquels ils envisagent d’investir ;
  • Parce que l’intégration de ces facteurs dans les produits d’épargne et d’assurance vie, confortée par les labels dont le label ISR, contribuent au renouvellement de la confiance des épargnants envers la finance.

À cet égard, la collecte, le traitement et la qualification de l’information par des agences spécialisées permettent d’éclairer les investisseurs dans leur décision autonome d’investissement ou de financement de projet. Ils leur permettent d’apprécier à quel point les émetteurs intègrent les questions de gouvernance et leurs enjeux sociaux et environnementaux à leur stratégie comme à leurs opérations, et en maîtrisent les risques. Ces informations participent du bon fonctionnement des marchés, d’une allocation optimale des capitaux et de la réduction de l’asymétrie de l’information.

La viabilité de ces agences suppose une évolution de leur modèle économique actuel, qui pourrait passer par le paiement de leur notation par les émetteurs. Ces derniers pourraient alors solliciter le ou les fournisseurs de leur choix lors de leurs opérations de financement : émissions obligataires, financement de projets, entrée en Bourse… Les agences devraient en conséquence leur fournir des garanties d’indépendance, de transparence méthodologique et une plus grande proximité et réactivité en leur direction.

Constatant que de plus en plus d’entreprises mesurent l’intérêt que représente la valorisation indépendante de leur engagement dans la voie d’un développement durable tant en termes d’attractivité, de réputation que de potentielle création de valeur, nous sommes favorables à l’ouverture en ce sens d’un dialogue approfondi entre les parties concernées.

Nous apportons ainsi notre contribution à l’ambition de l’Europe visant à promouvoir une finance durable et responsable, qui se concrétise en particulier par les travaux du groupe d’experts sur la finance durable sous l’égide de la Commission européenne. À cet égard, notre initiative constitue une première étape en vue d’un dialogue avec les émetteurs et les investisseurs au plan européen.

Nous entendons également contribuer par cette initiative à la consolidation d’acteurs européens et mondiaux indépendants sur le marché international de l’analyse extra-financière.

Les signataires de cette déclaration : Maurice Ronat, Président du groupe AESIO ; André Renaudin, Directeur Général d’AG2R La Mondiale ; Yves Perrier, Directeur Général d’Amundi ; Patrick Dixneuf, Directeur Général d’AVIVA France ; Thomas Buberl, Directeur Général d’AXA ; Frédéric Janbon, Administrateur-Directeur Général de BNP Paribas Asset Management Holding ; Virginie Chapron-du Jeu, Directrice des Finances du groupe Caisse des Dépôts et Consignations ; Naïm Abou-Jaoudé, Directeur Général de Candriam Investors Group ; Olivier Vaillant, Directeur Général de CM-CIC Asset Management ; Frédéric Lavenir, Directeur Général de CNP Assurances ; Nicolas Moreau, Directeur Général de Deutsch Asset Management ; Nicolas Demont, Directeur Général d’EGAMO ; Philippe Desfossés, Directeur de l’Établissement de Retraite Additionnelle de la Fonction Publique ; Stéphane Boujnah, Directeur Général et Président du Directoire d’Euronext ; Yves Chevalier, Membre du Directoire du Fonds de Réserve pour les Retraites ; Philippe Setbon, Directeur Général de Groupama Asset Management ; Stéphane Junique, Président d’Harmonie Mutuelle ; Jean-Pierre Costes, Président du Conseil d’Administration de l’Ircantec ; Daniel Roy, Président du Directoire de La Banque Postale Asset Management ; Roland Berthilier, Président du groupe MGEN ; Laurent Mignon, Directeur Général de Natixis ; Jean-Pierre Grimaud, Directeur Général d’OFI Asset Management.

Avec le soutien : Paris Europlace, l’Association Française de la Gestion Financière, l’Association Française des Investisseurs Institutionnels, la Fédération Française de l’Assurance et la Fédération Française de la Mutualité Française.


English version

Towards a wider application of non-financial rating

We, investors, asset managers, insurers, from the private, public and mutual sectors, and market infrastructures, signatories of this declaration, invite issuers to a communication of their ESG rating – Environment, Social and Governance – as and in addition to their financial rating.

  • Because we are convinced that social, environmental, ethical and governance factors constitute real areas of risk that have an influence on the quality of credit and the intrinsic value of companies, and
  • that they are drivers for future value creation;
  • Because our responsibility is, in particular, to direct public and private savings towards sustainable, inclusive, less carbon-intensive growth and meeting the challenge of climate change, while preserving capital and seeking returns that are consistent with this objective;
  • Because, in particular, large institutional investors with very long-term commitments express the need to analyse the sustainability of the business models of the companies, or projects, in which they plan to invest;
  • Because the integration of these factors in savings and life insurance products, reinforced by labels, such as the SRI label, contributes to the renewal of savers’ confidence in finance.

In this respect, the collection, processing and qualification of information by specialised agencies helps to inform investors in their autonomous investment or project financing decision. They allow them to appreciate the extent to which issuers integrate social, environmental, and governance issues into their strategies and operations, and mitigate their risks. This information contributes to the smooth functioning of the markets, the optimal allocation of capital and the reduction of information asymmetry.

The viability of these agencies requires a change in their current economic model, possibly through issuers’ payment of their ratings. The latter would then solicit the supplier(s) of their choice during their financing operations: bond issuances, project financing, IPO… The agencies should therefore have to provide them with guarantees of independence, methodological transparency, greater proximity, and responsiveness towards them.

 

Observing that more and more companies are measuring the value of independent assessment of their commitment to sustainable development in terms of attractiveness, reputation and potential value creation, we support the opening of an in-depth dialogue between the parties concerned.

We are thus contributing to Europe’s ambition to promote sustainable and responsible finance, which is reflected in particular in the work of the High-Level Experts Group on Sustainable Finance under the auspices of the European Commission. In this respect, our initiative is a first step towards a dialogue with issuers and investors at European level.

We also intend to contribute, through this initiative, to the consolidation of independent European and global players in the international market for extra-financial analysis.

Co-signatories of this declaration: Maurice Ronat, President of the AESIO group; André Renaudin, Managing Director of AG2R La Mondiale; Yves Perrier, Managing Director of Amundi; Patrick Dixneuf, Managing Director of AVIVA France; Thomas Buberl, Directeur Général d’AXA; Frédéric Janbon, Chief Executive Officer of BNP Paribas Asset Management Holding; Virginie Chapron-du Jeu, Financial Director of the Caisse des Dépôts et Consignations group; Naïm Abou-Jaoudé, Managing Director of the Candriam Investors Group; Olivier Vaillant, Managing Director of CM-CIC Asset Management ; Frédéric Lavenir, Managing Director of CNP Assurances; Nicolas Moreau, Global Head of Deutsch Asset Management; Nicolas Demont, Managing Director of EGAMO; Philippe Desfossés, Director of the Établissement de Retraite Additionnelle de la Fonction Publique (Institution for Civil Service Supplementary Pensions); Stéphane Boujnah, Managing Director and Chairman of the Managing Board of Euronext; Yves Chevalier, Board Member of the Fonds de Réserve pour les Retraites (Board governing the Reserve Fund for Pensions); Philippe Setbon, Managing Director of Groupama Asset Management; Stéphane Junique, President of Harmonie Mutuelle; Jean-Pierre Costes, Chairman of the Board of Directors of Ircantec; Daniel Roy, Chairman of the Managing Board of La Banque Postale Asset Management; Roland Berthilier, President of the MGEN group; Laurent Mignon, Chief Executive Officer of Natixis; Jean-Pierre Grimaud, Managing Director of OFI Asset Management.

With the backing of: Paris Europlace, the Association Française de la Gestion Financière (French Association of Financial Management), the Association Française des Investisseurs Institutionnels (French Association of Institutional Investors), the Fédération Française de l’Assurance (French Insurance Federation) and the Fédération Nationale de la Mutualité Française (French Federation of French Mutuality).

FNEGE : Michel BON assurera l’intérim de la présidence

Suite à la démission de Monsieur Bruno LAFONT de la présidence de la FNEGE, Monsieur Michel BON a accepté, à la demande du Conseil, d’assurer l’intérim de la présidence de la Fondation.

Michel Bon reviens parmi les tiens

“Je tiens à remercier Monsieur Bruno LAFONT pour son soutien, son engagement personnel et son action à la présidence de la Fondation, ainsi que Monsieur Michel BON d’avoir accepté cet intérim. Je remercie également tous ceux qui, de différentes manières et par différents canaux, ont pu exprimer à cette occasion leur attachement, leurs attentes et leur soutien à la Fondation.

Ces événements me donnent l’occasion de rappeler quelques informations à propos de la FNEGE. Créée en 1968 en application de la loi d’orientation sur la formation professionnelle du 3 décembre 1966, la Fondation est administrée par un Conseil composé de plusieurs collèges de membres désignés par différents Ministères, de professeurs de l’enseignement supérieur, de personnes qualifiées représentant le monde économique et social et de représentants des entreprises. Le président du Conseil d’Administration est élu par le C.A. parmi ses membres dirigeants d’entreprise. Les professeurs actuellement au Conseil sont Messieurs Frank BOURNOIS, Jean-Pierre HELFER, Pierre-Michel MENGER, Jérôme RIVE, Loïck ROCHE et Daniel VITRY. Actuellement, les activités de la Fondation sont financées à 85% par ses propres activités et services.

Le C.A. vient donc de commencer la recherche de son futur président et je ne manquerai pas de vous tenir informé de l’avancement de ce processus. Outre sa présidence du C.A., le rôle du président de la FNEGE ces dernières années a toujours été d’aider la Fondation dans ses activités, de promouvoir son image dans tous les milieux de la société et d’accompagner par ses conseils le Délégué Général.

2018 sera une grande année avec la Semaine du Management et le cinquantenaire de la FNEGE. Les anniversaires sont des commémorations mais aussi le temps des nouveaux départs. C’est une occasion pour un grand nombre de membres de notre communauté de se retrouver et d’envisager l’avenir. Merci à tous ceux qui ont participé en 2017 aux nombreuses activités de la Fondation, réunions, études, jurys, séminaires, etc. et bienvenue à ceux qui nous rejoindront en 2018.

En vous souhaitant de joyeuses fêtes de Noël.

Maurice THÉVENET”
Délégué Général de la FNEGE

« Songez que du haut de ces pyramides, quatre siècle vous contemplent » disait Napoléon…

 

Pour 8 salariés sur 10 le sens au travail impacte la performance

Une étude menée par Deloitte et Viadeo interroge la notion de sens au travail auprès d’un échantillon de plus de 2000 personnes. Si le sens au travail est un enjeu majeur pour les organisations afin de permettre à chacun de mieux contribuer à la performance collective, cela reste une démarche individuelle qui interroge et questionne différemment selon la période de vie du salarié.

  • 81% des répondants considèrent le travail comme une source d’épanouissement et 75% vont travailler avec plaisir
  • 1 salarié sur 2 a choisi son métier pour répondre à une quête de sens
  • 8,7/10 est le niveau d’importance accordé par les salariés au sens au travail
  • 55% des salariés jugent que le sens au travail s’est dégradé
  • Seul 1 salarié sur 2 a déjà parlé du sens au travail dans son environnement professionnel

Le sens au travail, un questionnement majeur pour les salariés

Le sujet du sens au travail est d’une grande importance (8,7/10) pour l’ensemble de la population interrogée et apparait pour 7 répondants sur 10 comme un sujet collectif ou propre à l’organisation (seuls 30% le considèrent comme relevant principalement de l’individu).

« Ces résultats soulignent l’importance du collectif dans la construction du sens au travail afin de répondre à une question majeure : pourquoi travaillons-nous ensemble dans la même organisation ? » analyse Julien Breuilh, Directeur des études Viadeo.

Les résultats de l’étude permettent de situer le sens au travail dans la réalisation d’un acte professionnel (la fierté d’un « travail bien fait » par exemple), dans la possibilité de subvenir à ses besoins ou encore dans l’accomplissement de son épanouissement. Ainsi, 81% des répondants estiment que le travail est une source d’épanouissement, 75% déclarent aller travailler avec plaisir.

Le sens au travail, un enjeu majeur pour les organisations et leur performance

Signe que ce sujet n’est pas aujourd’hui suffisamment appréhendé par les organisations, la perception qu’ont les individus de l’importance donnée au sens au travail dans leur propre organisation tombe à 6/10, avec une forte disparité en fonction des statuts. Les non-cadres et les cadres se situant respectivement à 5,9/10 et 5,7/10, les cadres supérieurs à 6,2/10 et les cadres dirigeants à 7,5/10. Ces chiffres illustrent le lien fort qui existe entre la capacité et l’autonomie d’agir sur son travail et le sens que l’on va lui donner. Cet aspect est essentiel car 8 répondants sur 10 estiment que performance et sens au travail sont directement liés.

A l’heure où les entreprises se doivent d’être plus agiles et souhaitent libérer les initiatives à tous les niveaux de l’organisation, il est essentiel d’améliorer ces résultats pour l’ensemble des collaborateurs.

 « C’est un enjeu majeur pour les organisations de proposer des modalités de travail qui permettent de s’engager ou de préserver le processus de construction de sens » indique Laurence Monnet-Vernier, Associée Capital Humain chez Deloitte.

Une importance du sens au travail à tous les âges

Pour une personne sur deux, la quête de sens a guidé leur choix de métier, allant jusqu’à 60% pour les plus de 50 ans et 65% pour les cadres dirigeants. Le métier est donc un des critères permettant de construire du sens dans son activité professionnelle mais ce n’est pas le seul. En effet, le sens au travail est fortement relié à l’activité réelle (29%), aux valeurs de l’organisation (26%) et au travail d’équipe (26%).

Pour 55% des personnes interrogées, le sens au travail s’est néanmoins dégradé, un résultat qui peut être mis en parallèle avec de nouvelles notions qui émergent comme le bore-out, et plus récemment, celle de brown-out (littéralement “baisse de courant”), désignant le sentiment de perte de sens d’un salarié dans son activité professionnelle quotidienne. Les éléments qui contribuent le plus à la perte de sens au travail selon les participants sont le processus d’évaluation (40%) et le manque de reconnaissance (43%).

L’étude révèle que le sens au travail a été un sujet de conversation chez près de 9 personnes sur 10 au cours des six derniers mois mais seule 1 sur 2 a abordé ce sujet dans son environnement professionnel.

« Une organisation ne doit pas forcément apporter toutes les réponses mais permettre aux salariés de les définir ensemble. L’objectif est que chacun puisse construire le sens qu’il souhaite donner à son travail au sein du collectif, et ainsi améliorer le fonctionnement des organisations » conclu Philippe Burger, Associé responsable Capital Humain chez Deloitte.

sens au travail

n°287-288 – « Une Macédoine »

« Une Macédoine »

par Philippe Naszályi – Directeur de La RSG

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Philippe Naszalyi LaRSG Stratégies et innovationsSe référer à Philippe et à son fils, le grand Alexandre, n’est évidemment pas pour nous déplaire ! Rappeler que sous une même langue, la diversité culturelle des peuples qui connurent la puissance des rois macédoniens, est restée riche et variée et non uniformément monochrome, est à l’évidence ce qui caractérise notre revue.Comment nos traducteurs en anglais et en espagnol[1], vont-ils traduire ce titre à la fois simple et énigmatique ?

Six articles clôturent ce numéro. Ils ont été intégrés comme des « Études de cas multiculturelles ». Ils constituent cette « macédoine » au sens littéraire[2] du terme comme Bachaumont en a utilisé le vocable, pour la première fois en 1786. Il traitait alors du Bayard de Monvel. « Sans peur et sans reproche » à l’instar du célèbre chevalier, vainqueur des Suisses à Marignan, est un clin d’œil qui n’échappera pas aux esprits les plus affûtés de nos lecteurs.

Ce ne sont pas seulement les deux rives de la Méditerranée qui se trouvent ainsi réunies comme le prime abord croirait le résumer, mais ce sont les fruits d’une variété d’organisations qui enseignent la gestion qui se trouvent ainsi dans ce « mélange » au sens le plus académique du terme et aux thématiques diverses :

– Finance, bien sûr avec la première étude de cas, présentée par Ikram Radhouane, Mehdi Nekhili, Haithem Nagati et Gilles Paché sur la « divulgation environnementale et (la) performance financière des grandes entreprises françaises » (page 89). L’université du Maine, y cotoie une école de commerce, l’ICD, et se fondent au même creuset qu’Aix-Marseille université !

– De l’autre côté de la Méditerranée, deux chercheuses tunisiennes, Safa Dargachi et Hajer Ben Lallouna Hafsia attestent à leur manière, d’une forme de « globalisation » des comportements déviants des usagers dans le « secteur hospitalier ». Ce dernier en effet, en France comme en Tunisie, souffre considérablement des réformes des comptables béotiens et aveugles, ces fameux malades atteints de la « gestionite[3] », qui sont la cause de la « mauvaise qualité de service » (page 99). Voilà qui pourrait être donné à méditer à ces faux-sages de la rue Cambon, notamment !

– L’étude de cas suivante due à Amir Louizi, enseignant-chercheur à l’IDRAC Business School (page 107) appliquée à l’analyse de la gouvernance d’entreprises françaises, me ravit par l’une de ses conclusions : « les entreprises performantes n’ont pas forcément une bonne gouvernance. […] les entreprises performantes ont tendance à avoir une structure diffuse. » Sans résumer par cet extrait, l’analyse de l’auteur, son étude, avec des perspectives d’approfondissement et de diversification des échantillons nécessaires, constitue malgré tout une bouffée d’ouverture face à ceux, souvent dans les enceintes académiques, qui pensent que modélisation homogénéisée est la voie unique. Cela évoque immédiatement quelqu’économiste récemment propulsé à la chancellerie des universités de Paris et dont la nomination augure très mal d’un « nouveau monde » proclamé, mais qui s’éclaire aux plus vieilles lucarnes de la pensée morte et mortelle !

– L’étude de marketing sensoriel qui suit, nous situe toujours dans la recherche de qualité culturelle que notre revue place au cœur de ses valeurs, lorsque Rabiaa Daghrir et Azza Frikha dans leur conclusion constatent que « le phénomène de la madeleine de Proust, longuement évoqué dans les recherches interdisciplinaires, est peu exploité dans les recherches marketing » (page 128). On peut comme ces enseignantes de l’ISC-Tunis, auteures de cette étude sur « les senteurs d’ambiance… », (page 119) le regretter !

– L’entrepreneuriat est le thème des deux dernières études de cas de ce dernier dossier :

  • Yassine Laib et Rédha Benredjem, chacun enseignant de part et d’autre de la Mare nostrum, l’un à Lyon, capitale des Gaules et l’autre venu de l’ancienne Cirta, devenue Constantine par la volonté d’un empereur romain, se penchent sur « la promotion de l’entrepreneuriat en Algérie ».
  • Tandis que l’étude finale réside en un compendium du « contexte institutionnel dans les économies émergentes ». On le doit à un auteur marocain Salah Koubaa et une chercheuse française, Mounia Benabdallah.

On pourra s’étonner que nous ayons commencé par la fin, c’est-à-dire le 3e dossier de ce numéro, avant que de souligner les apports des deux premiers.

C’est l’avantage de la macédoine, qu’elle soit de fruits ou de légumes, que de pouvoir être dégustée, et les plus grands cuisiniers s’y sont consacrés, sans qu’aucun ordre ne s’impose !

De plus, insister sur la richesse des enseignements que peuvent apporter par leurs études de cas les entreprises et les organisations, nous semble une excellente introduction au 1er dossier qui, proche des sciences de l’éducation, propose trois études originales qui caractérisent bien que rien de ce qui concerne la gestion ne nous est étranger, si j’ose paraphraser Terence[4].

L’apprentissage n’est pas encore bien entré dans l’esprit de tous les universitaires dont certains s’y opposent par une idéologie surannée et mortifère ou, pour les moins courageux, par prétérition. C’est notamment le cas de notre économiste entré, on ne sait toujours pas au nom de quoi dans la chancellerie des universités parisiennes ! Discours « pro business » et structure du pouvoir sont donc des choses bien différentes, toujours !

Il n’est pas sûr non plus, à force de mesures dispersées, contradictoires et archaïques durant le quinquennat précédent que toutes les organisations qui devraient massivement concourir à la formation diplômante des jeunes ne soient pas encore bien méfiantes.

En 1992, direction et gestion déjà, sous la plume de René Hugonnier[5], dressait un constat : « les plus hautes autorités de l’État s’inquiètent de notre déficit en qualification professionnelle et dénoncent l’inadaptation de nos moyens de formation professionnelle. Il s’agirait là d’une faiblesse grave, d’un handicap majeur dans la compétition économique de plus en plus vive à laquelle nous conduit l’abaissement et, dans certains cas, la disparition des frontières.

On nous a répété que nous sommes engagés dans une guerre économique. Celle-ci, moins douloureuse qu’une guerre véritable, est sans doute aussi inexorable, et peut-être plus grave dans ses conséquences à terme. On peut d’ailleurs penser que dans certains secteurs professionnels les déclarations officielles ne témoignent que partiellement d’une réalité plus sévère.

Si nous sommes en guerre, il faut s’en donner les moyens. Si l’apprentissage est un des facteurs-clés de la bataille il faut, dans les délais les plus brefs reconstruire des structures et des méthodes dignes d’un tel effort[6]. » C’était, il y a 35 ans et l’article que le jeune directeur de la revue que j’étais alors, avait choisi de publier, a gardé toute son acuité.

Jean d’Ormesson, qui vient de nous quitter, lui qui dirigea l’un des grands journaux français, constate que « ce qui sépare le journaliste de l’écrivain, c’est le mystère du temps. Le temps passe et il dure. Le temps du journaliste (j’ajouterais aussi du mauvais homme politique) est tout entier du côté du temps qui passe. L’écrivain est tout entier du côté du temps qui dure[7] ».

Sans nous hausser au rang d’écrivains, gageons que notre revue, véritable organe de presse en faisant émerger la recherche actuelle, entend ne retenir que des auteurs durables. C’est ambitieux, mais je constate à la lecture de tous ces noms qui ont confié, souvent à leurs débuts, une contribution à notre revue… que nous sommes bien dans notre ambition !

Les auteurs du dossier « Enseignement et entreprise » poursuivent donc notre volonté de travailler sur les questions originales et de fond en sciences de gestion : Dominique Siegel aborde « le recours à des apprentis du supérieur » (page 13), Alexandra Couston et Isabelle Pignatel s’interrogent sur « l’adéquation de la formation doctorale en France aux besoins de l’entreprise » (page 23) et Aurélien Rouquet et Jean-Baptiste Suquet, à l’instar d’Alfred Carrard[8], modèle s’il en est de la formation des formateurs, s’inquiètent de la pauvreté de la réponse académique sur l’immersion dans une organisation de l’enseignant-chercheur de gestion (page 31).

Enfin, le deuxième dossier de ce numéro : « Innovations et finance ». Dans ce domaine à la fois si classique et si décrié qu’est, du fait de sa place devenue omniprésente, la finance, il nous a semblé utile de souligner quelques avancées ou étapes novatrices. « Les IAS/IFRS apportent-elles une amélioration ? » est la question que posent Gaëlle Lenormand et Lionel Touchais (page 43) tandis que Marion Goffin dresse un très utile état des lieux du marché des obligations callables des firmes américaines durant les 40 années qui viennent de s’écouler (page 51). Loredana Cultrera, Mélanie Croquet et Jérémy Jospin apportent un appareil d’analyse pour « la prédiction des faillites » grâce à leur étude des PME belges (page 63).

Situé de fait, au cœur de ce numéro, le dernier article de ce dossier de finance traite d’un sujet à la fois d’une ardente actualité « le microcrédit personnel » destiné à des publics fragilisés et d’une interrogation de fond sur la pauvreté qui ne cesse de s’accroître du fait de l’innommable inégalité d’un système économique injuste et donc inefficace ! Valérie Billaudeau, Elizabeth Poutier, Pascal Glémain et Emmanuel Bioteau, (page 79) venus d’horizons différents, présentent cette réponse innovante de « Ma tante[9] » et du Crédit Municipal de Nantes, institution datant de 1813 qui « proposent des produits et services résolument différents des autres banques… » !

Les chroniques bibliographiques sont ouvertes à l’un de nos partenaires traditionnel, le Cercle Turgot, aux sympathies libérales connues et qui doit tant à son président Jean-Louis Chambon. Nous les ouvrons une deuxième fois, en souhaitant que cela ne soit pas une seconde, à Jean-Michel Servet, Professeur honoraire à l’Institut de hautes études internationales et du développement de Genève pour présenter son analyse de l’ouvrage de Pierre Dockès : « Comment une histoire des crises peut/doit (re)constituer un enseignement pour notre temps »

« Diversité c’est ma devise » est le vers de La Fontaine[10], que Pigault-Lebrun place en exergue de son ouvrage « Une Macédoine », publié en 1811… Qu’écrire de plus ?

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[1]. Nos lecteurs auront remarqué que l’indigne comportement, qui rappelle ceux d’avant 1975, du Gouvernement actuel de l’Espagne, nous a fait retirer le drapeau de la couverture de ce numéro, mais bien entendu en conserver la langue qui est celle de nombreux peuples amis.

[2]. Louis Petit de Bachaumont, (1788), « Mémoires secrets pour servir à l’histoire de la république des lettres en France, depuis MDCCLXII jusqu’à nos jours : ou, Journal d’un observateur », chez J. Adamson, page 251.

[3]. Philippe Naszályi, (1996), « La Gestionite », direction et gestion des entreprises, n° 155-156, pp. 6-7.

[4]. Homo sum, nihil humani a me alienum puto.

[5]. Né en 1921, apprenti à 16 ans, ouvrier ajusteur, licencié en psychologie et diplômé de la Business School de Cornell (États-Unis), il est devenu président du Groupe Convergence et conseil d’entreprises en 1958. Auteur de divers ouvrages, dont Former des chefs, promouvoir les hommes (Dunod, 1964), il a également enseigné à l’Institut de contrôle de gestion (ICG) le cours de direction des entreprises et été conférencier à l’École supérieure de Guerre.

[6]. René Hugonnier, (1992), « Quand nous savions mieux que les Allemands, former les apprentis… », Direction et gestion des entreprises, n° 134, pp. 9-14.

[7]. Jean d’Ormesson, « Je dirai malgré tout que cette vie fut belle », Nrf, Galllimard, 2015, 485 p., page 341.

[8]. Alfred Carrard, Ingénieur suisse (Montreux 1889-Lausanne 1948), fondateur de l’Institut de psychologie appliquée de Lausanne, il a largement contribué à développer les méthodes et les techniques de formation professionnelle et de perfectionnement des adultes. On pourra lire avec intérêt : Alfred Carrard (1940), « Méthode de formation professionnelle : pour la spécialisation rapide de manœuvres à former pour des travaux définis d’ajustage, de fraisage et de tournage », Institut de psychologie appliquée de Lausanne, 64 pages.

[9]. On doit ce surnom du « Mont-de-piété », créé en 1637, et devenu depuis 1918, le Crédit municipal de Paris au Prince de Joinville qui, refusant d’avouer à sa mère, la reine Marie-Amélie qu’il avait « mis au clou » sa montre » pour payer ses dettes de jeu, préféra indiquer qu’il l’avait oubliée chez « sa tante » !

[10]. Jean de La Fontaine, Contes et nouvelles en vers (1665-1674), Pâté d’anguille.

Yves Marmont, réélu à la tête de la Fédération des centres de gestion agréés

Après un premier mandat débuté en novembre 2014, Yves Marmont, 61 ans, expert-comptable à Oyonnax dans l’Ain, secrétaire du Centre de gestion agréé de Haute Savoie, a été réélu, à l’unanimité, à la tête de la Fédération des centres de gestion agréés (FCGA) le 7 novembre 2017, pour un second mandat de trois ans.

Yves Marmont à la tête de la FCGA

Également Président de la commission des études économiques, Yves Marmont maîtrise parfaitement les problématiques économiques des petites entreprises. Sa longue expérience de terrain, conjuguée à une solide expertise des études de conjoncture, constitue un atout précieux pour la FCGA.

La  Fédération des centres de gestion agréés en bref…

  • La FCGA représente près de 300 000 petites entreprises (TPE) et 103 Centres de Gestion Agréés (CGA).
  • 92 % des entreprises nationales ont moins de 10 salariés
  • 50 % des TPE imposées au BIC sont adhérentes à un CGA

Grâce à l’adhésion à un CGA, le revenu imposable de l’entreprise n’est pas majoré de 25 % !

Les CGA, structures associatives de proximité, constituent un pôle remarquable de conseils collectifs : aide à la gestion, formation et prévention fiscale.
Les TPE bénéficient d’une offre pédagogique attractive (les CGA sont parmi les premiers centres formateurs de la petite entreprise avec plusieurs centaines de milliers d’heures annuelles de formation.
La FCGA forme un réseau d’information et d’assistance aux TPE présent sur l’ensemble du territoire national et capitalise une expertise économique et sociale reconnue de la petite entreprise.
Elle dispose d’outils d’observation et d’analyse particulièrement fiables qui alimentent régulièrement une base de données statistiques très performante.

Yves Marmont FCGA

Vers une généralisation de la notation extra-financière

27 grands signataires et soutien viennent ensemble de s’unir pour la généralisation de la notation extra-financière, dans le cadre d’une déclaration commune le 8 décembre 2017. On s’étonnera toutefois que le choix soit porté pour désigner les critères “Environnement, Social et Gouvernance” sur une abréviation mettant la confusion avec l’Ecole de commerce ESG.

La notation extra-financière comme critère d’évaluation

Conscients de notre responsabilité dans le développement d’une économie durable et responsable, nous, figurant parmi les plus importantes sociétés d’investissement et de gestion d’actifs privés, publics et mutualistes, et infrastructures de marché, de la Place de Paris, avons signé une Déclaration commune invitant les émetteurs à une communication de leur notation ESG – Environnement, Social et Gouvernance –, en complément de leur notation financière.

Notre initiative inédite illustre notre conviction que les facteurs sociaux, environnementaux, éthiques et de gouvernance influencent la qualité de crédit, la valorisation des entreprises et la création de valeur future. L’accès à la notation ESG nous renseigne sur la soutenabilité des modèles d’analyse des entreprises et projets dans lesquels investir en faveur d’une croissance soutenable, inclusive, moins intense en carbone et relevant le défi du changement climatique, tout en préservant le capital et en recherchant un rendement cohérent avec cet objectif.

Conscients des enjeux de la croissance durable, nous voulons apporter ainsi notre contribution à l’ambition de l’Europe et de Paris Europlace de promouvoir une finance durable et responsable, et particulièrement à l’occasion du troisième Climate Finance Day.

Les signataires de cette déclaration : Maurice Ronat, Président du groupe AESIO ; André Renaudin, Directeur Général d’AG2R La Mondiale ; Yves Perrier, Directeur Général d’Amundi ; Patrick Dixneuf, Directeur Général d’AVIVA France ; Thomas Buberl, Directeur Général d’AXA ; Frédéric Janbon, Administrateur-Directeur Général de BNP Paribas Asset Management Holding ; Virginie Chapron-du Jeu, Directrice des Finances du groupe Caisse des Dépôts et Consignations ; Naïm Abou-Jaoudé, Directeur Général de Candriam Investors Group ; Olivier Vaillant, Directeur Général de CM-CIC Asset Management ; Frédéric Lavenir, Directeur Général de CNP Assurances ; Nicolas Moreau, Directeur Général de Deutsch Asset Management ; Nicolas Demont, Directeur Général d’EGAMO ; Philippe Desfossés, Directeur de l’Établissement de Retraite Additionnelle de la Fonction Publique ; Stéphane Boujnah, Directeur Général et Président du Directoire d’Euronext ; Yves Chevalier, Membre du Directoire du Fonds de Réserve pour les Retraites ; Philippe Setbon, Directeur Général de Groupama Asset Management ; Stéphane Junique, Président d’Harmonie Mutuelle ; Jean-Pierre Costes, Président du Conseil d’Administration de l’Ircantec ; Daniel Roy, Président du Directoire de La Banque Postale Asset Management ; Roland Berthilier, Président du groupe MGEN ; Laurent Mignon, Directeur Général de Natixis ; Jean-Pierre Grimaud, Directeur Général d’OFI Asset Management.

Avec le soutien de : Paris Europlace, l’Association Française de la Gestion Financière, l’Association Française des Investisseurs Institutionnels, la Fédération Française de l’Assurance et la Fédération Nationale de la Mutualité Française.

Bruno LAFONT quitte la présidence FNEGE

Bruno LAFONT, élu Président de la FNEGE le 7 juin 2016 lors du Conseil d’Administration biannuel, a remis sa démission de Président suite à sa mise en examen. Lors de sa prochaine réunion le 12 décembre 2017, le Conseil d’Administration de la Fondation décidera des modalités de sa succession. Des chercheurs en gestion ont salué cette décision.

Pourquoi une démission de Bruno LAFONT

Bruno LAFONT est nommé Président-Directeur général du Groupe Lafarge en mai 2007. En juillet 2015, Bruno LAFONT est nommé co-Président du Conseil d’Administration de LafargeHolcim jusqu’en juin 2017 et Président d’Honneur de Lafarge. Suite à sa mise en examen dans le cadre du dossier Lafarge en Syrie, Bruno LAFONT décide de se mettre en retrait et d’abonner la présidence du Conseil d’Administration de la FNEGE. Malgré son attachement et son dévouement à la FNEGE, cette décision a été prise dans l’intérêt de la FNEGE. L’équipe de la FNEGE et le Conseil d’Administration le remercient pour l’énergie déployée et les résultats obtenus durant sa présidence.

Qui constitue le Conseil d’Administration de la FNEGE

Le Conseil d’Administration de la FNEGE est paritaire, composé de représentants des pouvoirs publics et des milieux professionnels. Son Président est élu par le Conseil d’Administration parmi ses membres dirigeants d’entreprises. Il est actuellement composé de : Michèle AMIEL (Danone), Daniel BAROIN (CAREWAN), Frank BOURNOIS (ESCP Europe), Thierry DAVID (Ministère de l’Économie et des Finances), Hélène DUCHENE (Ministère des Affaires Etrangères), Marc FILSER (IAE Dijon), JeanPierre HELFER (IAE Paris), Séverine LEGUILLON (Ministère du Travail), Gilles LODOLO (UIMM), Pierre-Michel MENGER (Collège de France), Yves PORTELLI (CCI Paris Île-deFrance), Jérôme RIVE (IAE Lyon et IAE France), Loïck ROCHE (Grenoble Ecole de Management et Conférence des Grandes Ecoles), Philippe TASSI (Médiamétrie), Daniel VITRY (Professeur émérite), Jean-Louis WALTER (Pôle Emploi). Les Présidents d’honneur de la FNEGE sont Michel BON et Jean-Marie DESCARPENTRIES.

FNEGE

Forum Afrique Destination Emplois

 Organisé par Campus France, le premier Forum Afrique Destination Emplois, se tiendra les 24 et 25 novembre prochain, au CENTQUARTE. Inauguré par Frédérique Vidal, Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, et rassemblant Ambassades, entreprises françaises et africaines, établissements d’enseignement supérieur français et jeunes diplômés, cette première édition s’annonce comme un succès.

Le principal objectif de ce Forum est de faciliter l’insertion professionnelle et d’accompagner l’entrepreneuriat en Afrique subsaharienne des diplômés de l’enseignement supérieur français en offrant un espace de rencontres et d’échanges avec les entreprises qui recrutent dans cette zone.

Conscientes du dynamisme de la zone et des opportunités économiques, 50 entreprises et start-up françaises et africaines participent et proposent d’ores et déjà plus de 1000 offres d’emplois et de stages sur l’ensemble du continent. Une chance pour les 500 étudiants et jeunes diplômés déjà inscrits qui bénéficieront d’entretiens d’embauche lors de rencontres en face à face (speedating) ces entreprises.

Dans la perspective d’adapter au mieux l’offre de formation aux besoins des entreprises, 25 établissements d’enseignement supérieur français se joindront à l’événement.

Afin de mieux appréhender le contexte africain et les spécificités locales, 17 pays seront représentés par leur Ambassade ou des correspondants dédiés à l’attractivité économique et universitaire.

Enfin, au travers de conférences, tables rondes et ateliers, une Afrique à la fois innovante, dynamique et en mouvement sera présentée. L’entrepreunariat, l’amélioration de l’employabilité, l’insertion professionnelle, la formation professionnelle, les espaces numériques d’apprentissage, autant de thématiques débattues par les experts français et africains invités pour l’occasion.

Les chiffres clés

  • 60 entreprises, start-up et structures d’appui à l’entreprenariat en provenance de France et d’Afrique
  • 17 pays représentés
  • 25 établissements d’enseignement supérieur français
  • 600 étudiants et jeunes diplômés inscrits et ayant déposé leur CV
  • 1000 offres d’emploi et de stages
  • 26 conférences, tables rondes et ateliers

Les partenaires du Forum

  • Active Growth&Youth Program by MEDEF (AGYP by MEDEF)
  • Agence Universitaire de la Francophonie (AUF)
  • Office Français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII)
  • Conseil français des Investisseurs en Afrique (CIAN)
  • Business France
  • Agence Française pour le Développement (AFD)
  • Moniteur de Commerce International (MOCI)

Informations pratiques

  • Entrée gratuite, inscription obligatoire
  • Dates : 24 & 25 Novembre 2017
  • Horaires : de 8h30 à 18h30
  • Adresse : LE CENTQUATRE, 5 rue Curial 75019 Paris
  • Toute l’actualité du Forum Afrique Destination Emplois

Afrique destination emploi

Pourquoi la police française interpelle la journaliste d’un quotidien suisse « Le temps » ?

Après l’interpellation de Caroline Christinaz, journaliste au quotidien suisse « Le temps » et son interrogatoire par la gendarmerie française alors qu’elle effectuait un reportage sur les migrants passant d’Italie en France, au col de l’Echelle, dans les Hautes-Alpes, l’UPF- France demande au procureur de la République de justifier un tel comportement de la part des enquêteurs.

L’UPF-France déplore la façon dont la gendarmerie, dont l’action aurait dû se limiter à un contrôle d’identité, a procédé à un long interrogatoire dans les locaux de la brigade, comme si la journaliste était une délinquante.

L’UPF-France déplore ce qui apparaît comme une atteinte à la liberté de la presse et à la protection des sources. Et apporte son soutien entier à Caroline Christinaz.

Paris, le 15 novembre 2017

Gérard Bardy, président de l’UPF-France

L’économie sociale en quête de ressources

Depuis les années 2000, les politiques sociales et l’économie sociale et solidaire ont connu des mutations accélérées. Les premières sont rationalisées sous l’empire du new public management et font l’objet d’exigences accrues du point de vue financier. Leur externalisation pourrait consolider l’ESS, si toutefois celle-ci n’était pas en même temps soumise à des contraintes financières importantes et au développement de la concurrence par l’extension des marchés publics au détriment du subventionnement. L’ESS a par ailleurs connu en France une reconnaissance institutionnelle déterminante, à un moment où elle fait face à l’émergence d’une représentation en terme d’entrepreneuriat social qui introduit des problématiques nouvelles d’évaluation d’impact. Enfin, la révolution numérique a fait apparaître des possibilités nouvelles d’obtention de ressources (notamment par la finance participative) et un cadre intellectuel renouvelé autour des communs conduit à repenser un certain nombre d’activités dans un cadre non marchand.

C’est donc sur les ressources des politiques sociales et de l’ESS, sur leur nature et leurs conséquences, que ce colloque entend mettre l’accent. Il s’agit d’un élargissement de la problématique du financement de l’économie sociale, qui n’a pas été le sujet principal des Journées de l’AÉS depuis 1991.

Il faut cependant reconnaître que les modalités d’action, les ressources et plus spécifiquement les modes de financements sont différents selon les champs d’action de l’économie sociale et selon la taille des structures : il est sans doute vain de chercher une grille de lecture unique pour l’ensemble du champ de l’économie sociale.

Les propositions pourront se décliner selon les axes suivants :

1 – Du retrait des politiques publiques au développement de l’ESS ?

2 – Quels outils et quels critères pour allouer les ressources et évaluer les activités ?

3 – Quelle coordination des ressources au service d’une dynamique territoriale ?

4 – Quel renouvellement des ressources au service de nouvelles formes de solidarité ?

5 – Quel cheminement historique pour les dispositifs de financement et la collecte des ressources, depuis le XIXe siècle ?

Les propositions peuvent être soumises sur ce site d’ici au 27 novembre.

L’appel est ouvert à différentes disciplines (économie, sociologie, sciences politiques, histoire, sciences de gestion) et à leur croisement. Des propositions non spécifiques au thème central, relevant des champs habituels de l’économie sociale, sont également attendues.

Date de remise des propositions sur ce site : 27 novembre.

Le texte complet de l’appel et les conditions de dépôt des propositions se trouve ici.

Offre de post-doctorat en économie sociale et solidaire

Voici une offre de post-doctorat autour des aspects juridiques notamment de l’économie sociale et solidaire, proposée par le Laboratoire de Recherche Juridique de l’ULCO.

Les candidats doivent postuler très rapidement; la campagne étant quasiment close. Les candidatures de dernière minute seront les bienvenues. Les personnes en charge de la sélection sont ouvertes à différents profils.

Laboratoire d’accueil ULCO : LARJ (EA 3603)

Encadrants ULCO :

Catherine Minet-Letalle
Maître de conférences en Droit privé, HDR, ULCO
Responsable du Master 2 Droit européen des affaires
Directrice du Laboratoire de recherche juridique (EA 3603)

Camille Carbonnaux
Maître de Conférences en droit public ULCO
Responsable du Master 1 droit des collectivités territoriales
Co-directrice du Laboratoire de Recherche Juridique  (LARJ – EA 3603)

Projet de recherche : L’économie sociale et solidaire : quels enjeux juridiques ?

Le recrutement du docteur se fait hors Ecoles Doctorales de la COmUE Lille Nord de France.

Mots-clés : Droit social – contrats de travail – insertion sociale – droit de l’urbanisme – droit public économique – Droit de l’Union européenne

Objet du post-doctorat

Les valeurs et principes communs portés par les structures de l’ESS engendrent un certain nombre de difficultés juridiques autour de l’utilité sociale, la coopération, l’ancrage local adapté aux nécessités de chaque territoire et de ses habitants ou encore le partage et la solidarité pour une économie respectueuse de l’homme et de son environnement. Ces difficultés juridiques se rattachent aux deux axes de recherches du LARJ de droit des affaires et d’action publique locale et environnementale.

Il existe des études juridiques générales sur les textes nouveaux qui ont été adoptés ou au contraire des études de terrain dans d’autres disciplines (sociologie par exemple). Ce qui intéresse le LARJ, c’est de lier la théorie avec des exemples pratiques. L’objectif est d’aller plus loin dans l’analyse juridique que ce qui est proposé actuellement et de confronter les possibilités théoriques offertes par la loi à leur mise en pratique. En d’autre terme, il s’agit de comparer les différentes possibilités offertes par la loi et de déterminer le choix le plus cohérent à adopter selon le projet ESS envisagé.

Le post doctorant aura pour mission d’observer les pratiques existantes en matière d’ESS à travers plusieurs expériences conduites dans la région des Hauts-de-France, et notamment dans le projet « Tast’in Fives » dans lequel le LARJ est déjà impliqué et d’identifier au travers ces expériences les enjeux juridiques autour de l’économie sociale et solidaire. Il existe une Chaire ESS dans la Région des Hauts de France. Le post doctorant pourra donc se rapprocher de cette structure pour sélectionner des expériences conduites qui se révèlent les plus emblématiques.

Plus précisément, sa fonction sera d’interroger, notamment à partir du projet « tast’ in fives », la réception de l’économie sociale et solidaire par le droit social, le droit de l’urbanisme, le droit public économique et le droit de l’Union européenne. Sans qu’il s’agisse d’une liste exhaustive, il aura pour mission de travailler sur les questions suivantes :

  • sur la création d’une entreprise de l’ESS. Tout d’abord, il s’agit d’étudier quels statuts, quelles conséquences dans le choix du statut L’intérêt n’est donc pas d’étudier les différents statuts qui sont proposés par la loi en faisant une comparaison (ce qui existe déjà) mais de l’adapter ensuite aux projets ESS. Il s’agit aussi d’étudier quelles règles en matière d’urbanisme quand l’implantation du projet ESS pose des problèmes spécifiques (comme c’est le cas pour le projet Tast’in Fives où il s’agit d’une ancienne friche industrielle). Il s’agit enfin d’étudier les modes de financement adaptés à cette économie.
  • sur les conditions de recrutement et de travail des salariés, et de vérifier si ces conditions sont conformes aux bonnes pratiques des entreprises de l’économie sociale et solidaire (lutte contre l’exclusion, insertion sociale ou professionnelle …). Il existe en effet une multitude de travaux sur les différents contrats permettant de recruter un salarié. Par contre, il n’y a pas de travaux sur les contrats qui répondent le mieux aux grands principes posés par l’ESS et ceux qui devraient être le plus pertinent d’utiliser selon les objectifs posés par le projet (ex : être facteur d’intégration dans un quartier, formation …)
  • sur la gouvernance mise en place dans le projet ESS
  • sur la  lucrativité limitée (encadrement des échelles de salaires, répartition équitable des bénéfices, etc.)
  • sur une approche territoriale pour répondre à des besoins identifiés sur le terrain – les activités sont non délocalisables.
  • Sur la mutation du droit de l’urbanisme. Le projet « tast’in fives » s’inscrit dans l’opération d’aménagement Fives Cail qui vise, par le biais de la rénovation urbaine, à promouvoir l’inclusion sociale. Cette opération constitue une parfaite illustration de l’utilisation des règles d’urbanisme au profit d’un objet social. Elle offre ainsi l’occasion d’observer la participation du droit de l’urbanisme aux enjeux de renforcement du principe de mixité sociale. Cette réflexion permettra de participer à celle, plus large, relative au décloisonnement du droit de l’urbanisme et le passage d’une police des sols à un outil ouvert aux préoccupations étrangères à « son objet naturel ». Par ailleurs, les moyens financiers et les contrats publics mis en place au soutien de ce projet offriront également l’occasion d’analyser les leviers et les obstacles de l’économie sociale et solidaire en droit public économique.
  • Sur les leviers et les obstacles de l’économie sociale et solidaire en droit public économique. Il s’agira d’analyser l’effectivité des règles mises en place en droit public économique au soutien de l’ESS dont, à titre d’exemple, les clauses sociales en droit des marchés publics.

Le recrutement d’un post doctorant permettra au LARJ de développer son expertise sur un nouveau modèle économique et social en mettant en pratique les recherches théoriques afin de maitriser les objectifs de l’ESS.

Des ateliers seront organisés dans les Masters en droit à partir de janvier 2018 par le post doctorant sous la direction d’enseignants chercheurs du LARJ afin de faire travailler les étudiants sur ces problématiques et un rapport sera rédigé sur la base de ces travaux.

Un colloque sera organisé en octobre 2018 par le post doctorant impliquant les acteurs régionaux dans le domaine sous le contrôle d’enseignants-chercheurs du LARJ.

Localisation et rémunération

Le post-doctorat sera basé à Boulogne-sur-Mer, au Laboratoire de recherche juridique (LARJ). Le recrutement sera effectué sous  forme de contrat  post doctoral à durée déterminée de 12 mois, non renouvelable. La date prévue de début du contrat est le 1er janvier 2018. Le montant de la rémunération est de 2 500€ mensuel (salaire brut hors charges employeur).  Le contrat établi mentionnera la possibilité d’effectuer des heures complémentaires dans l’établissement à hauteur d’un maximum de 24H, après avis du Directeur du laboratoire; il ne permet pas d’effectuer des heures complémentaires hors de l’établissement.

Conditions de recrutement et compétences attendues

  • Doctorat en droit
  • Doctorat obtenu moins de trois ans avant la date prévue d’entrée dans les fonctions ;
  • Autonomie et rigueur dans la formulation des problématiques ;
  • Capacité à dialoguer avec des chercheurs issus d’autres champs disciplinaires ;
  • Capacité à travailler en équipe ;
  • Rédaction d’articles de recherche.

Le jury prendra en compte la qualité du dossier, son adéquation à la thématique ESS, son adéquation au projet scientifique du LARJ, les compétences du candidat (expériences de recherche, publications), sa capacité à donner une dimension internationale à la recherche.

Dossier de candidature

Le dossier de candidature comprendra une lettre de motivation, un CV comprenant la liste des recherches et publications, le diplôme de doctorat du candidat, le rapport de soutenance.

A envoyer en un seul fichier à : sophie.bracqbien@univ-littoral.fr

Calendrier de recrutement

  • Date limite de dépôt des candidatures : 20 octobre 2017, 19 heures (heure de Paris)
  • Admissibilité : semaine du 23 octobre 2017
  • Auditions : semaine du 6 novembre 2017
  • Communication des résultats : début décembre 2017

Référents scientifiques : Catherine Minet-Letalle (catherine.minet-letalle@univ-littoral.fr), Camille Carbonnaux (camille.carbonnaux@univ-littoral.fr)

post-doctorat

Le CJC contre la hausse de 150€ des frais d’inscription des doctorant-es

La Confédération des Jeunes Chercheurs (CJC) s’oppose à l’augmentation des frais liés à l’inscription avancée par le gouvernement qui toucherait les doctorant-es. Dans un contexte d’explosion de la précarité dans la recherche, la CJC demande à être reçue d’urgence par Madame Vidal, ministre de l’ESRI.

doctorant-es CJC

Les doctorant-es dans le collimateur ?

La CJC s’insurge d’apprendre par voie de presse que le texte du « plan étudiants » présenté le 30 octobre dernier inclut une contribution « vie étudiante » obligatoire s’ajoutant aux frais d’inscription en doctorat. La CJC étudie actuellement toutes les options à mettre en œuvre si l’avant-projet de loi restait en l’état et va prendre contact avec les autres organisations de l’enseignement supérieur et de la recherche en ce sens. Une augmentation injustifiée de 150 € annuels à la charge des doctorant-es L’avant-projet de loi « relatif à l’orientation et à la réussite des étudiants » prévoit une « contribution vie étudiante […] destinée à favoriser l’accompagnement social, sanitaire, culturel et sportif des élèves et étudiants » – si l’on en croit le projet d’article L841-5 du document que la CJC a pu consulter. Cette contribution aboutirait de façon concrète, pour la majorité des doctorant-es, à une augmentation de 150 € des frais exigés à l’inscription, soit 36 % d’augmentation* sans aucune contrepartie réelle à en attendre.

Le gouvernement met en avant dans sa communication la suppression de la cotisation de la sécurité sociale étudiante, actuellement de 217 €, censée compenser ces nouveaux frais. Cependant, la grande majorité des doctorant-es ne relèvent pas du régime étudiant de sécurité sociale. Les doctorant-es salarié-es, demandeurs et demandeuses d’emploi ou disposant d’un contrat de recherche sont en effet déjà rattaché-es au régime général de la sécurité sociale, auquel elles et ils contribuent par les cotisations sociales prélevées sur leurs salaires.

Par conséquent ces doctorant-es, qui n’ont jamais été assujettis à la cotisation étudiante de 217 €, seraient touchés de plein fouet par cette nouvelle contribution sans compensation financière. Par cette mesure aveugle, le gouvernement fait donc le choix de frapper en priorité les personnels de la recherche parmi les plus précaires.

Outre l’aggravation de la charge financière annuelle des doctorant-es, cette augmentation de 150 € est également critiquable dans ses objectifs. En effet, rien dans cet avant-projet de loi ne permet d’espérer une amélioration des conditions de travail des doctorant-es suite à cette augmentation. La CJC rappelle par ailleurs son attachement à ce que les écoles doctorales et les établissements possèdent les moyens financiers nécessaires à leurs missions afin d’améliorer les conditions de travail des jeunes chercheur-es.

Une mesure injustifiable pour laquelle l’expertise de la CJC n’a pas été sollicitée Ce texte semble être élaboré dans des conditions d’improvisation inquiétantes. Alors que cette « contribution vie étudiante » devrait impacter de fait l’ensemble des doctorant-es, les jeunes chercheur-es regrettent profondément de n’avoir jamais été consulté-es**. De plus, la CJC s’interroge sur la construction juridique singulièrement bancale de ce texte. Alors que le montant des frais d’inscription sont fixés par arrêté, le texte actuel prévoit de graver au niveau législatif le montant de cette « contribution » supplémentaire. Enfin il prévoit une inégalité de traitement selon le niveau de diplôme – 60 € en licence et 150 € en doctorat ! Celle-ci semble impossible à justifier au vu des prestations strictement identiques qu’elle recouvre. Plutôt que de prétendre favoriser « la réussite » en aggravant les conditions de vie des doctorant-es, le gouvernement ferait mieux d’examiner la situation de près et d’émettre de réelles propositions visant à enrayer l’augmentation de la précarité chez les jeunes chercheur-es qui constitue l’un des principaux facteurs d’abandon en cours de doctorat. La CJC espère être entendue dans les meilleurs délais et reste disposée à toute collaboration à cette fin.

______________

* Actuellement les frais d’inscription s’élèvent à 391 €, auxquels viennent s’ajouter 5,10 € pour la médecine préventive. Ils passeraient avec cette nouvelle contribution à 541 €.

** La CJC rappelle à ce propos que les jeunes chercheur-es ne disposent toujours d’aucune représentation propre au Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche (Cneser). La création d’un collège spécifique aux jeunes chercheur-es parmi les personnels est une revendication de la CJC depuis de nombreuses années.

CJC doctorant-es

La CJC (Confédération des Jeunes Chercheurs) est une association de loi 1901, nationale et pluridisciplinaire. Elle regroupe une quarantaine d’associations de doctorant-e-s et de docteur-e-s en emploi non permanent, bénévolement impliqués dans la valorisation du doctorat et sa reconnaissance en tant qu’expérience professionnelle. Au niveau national, de par son expertise sur le doctorat, elle est une interlocutrice privilégiée des pouvoirs publics (Gouvernement, Parlement, Conseil National de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche…) et de toute structure souhaitant échanger sur le sujet (associations, entreprises, syndicats…). Au niveau européen, elle participe à la réflexion sur le doctorat et les jeunes chercheur-e-s par l’intermédiaire de la fédération d’associations EURODOC, dont elle est membre fondatrice.

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