Les entreprises françaises à la traîne en terme de communication RSE

Selon Jeroen Veldman, docteur et chercheur à Cass Business School (école affiliée de la City University of London), les entreprises françaises seraient à la traîne en terme de communication RSE.

Les entreprises françaises peuvent mieux faire

Cet universitaire vient en effet de participer à l’écriture d’un nouveau rapport édité par Alliance for Corporate Transparency. Il s’agit d’une organisation dont le but est de promouvoir la transparence d’informations non-financières dans les rapports annuels des grandes entreprises en Europe.

Le rapport analyse notamment la façon dont les entreprises européennes communiquent les informations nécessaires pour comprendre leur impact environnemental et sociétal, comme l’exige la directive européenne sur les informations non financières (la directive 2014/95EU).

Les premiers résultats du projet conduisent à une conclusion générale : la plupart des entreprises reconnaissent dans leurs rapports l’importance des questions environnementales et sociétales, mais ces informations ne sont généralement pas suffisamment claires en termes d’enjeux concrets, d’objectifs et des principaux risques. Cette année, le projet a évalué plus de 100 entreprises des secteurs de l’énergie et de l’extraction des ressources, des technologies de l’information et des communications, ainsi que du domaine des soins et de la santé.

Les entreprises françaises comptent parmi les plus mauvaises élèves, car elles ne fournissent pas suffisamment d’informations sur leur impact social et environnemental.

Le moins l’ennemi du bien

Le rapport révèle que seulement 50% des entreprises françaises ont décrit des enjeux et objectifs spécifiques dans leur politique climatique, soit un peu plus que les entreprises britanniques (48 %), mais nettement moins que les entreprises allemandes (62 %), nordiques (67 %) et espagnoles (63 %). Dans le secteur de l’énergie, 45 % des entreprises françaises ont révélé leur stratégie de gestion des risques liés au changement climatique et à la transition vers une économie zéro carbone. Cependant, à peine 14 % d’entre elles ont fait état de leur stratégie à court et à long terme et pour un scénario inférieur à 2 °C.

« Les entreprises françaises affichent le taux le plus élevé de non-communication des risques sociaux », souligne Jeroen Veldman de la Cass Business School. Selon le rapport, 27 % n’ont fait état d’aucun risque, alors que la moyenne européenne est de 20 % et que les entreprises allemandes sont à 8 %. En ce qui concerne plus particulièrement les questions relatives aux droits de l’homme, où la France dispose de la législation la plus progressiste au monde (loi française relative au devoir de vigilance), les entreprises françaises ont affiché un taux de publication de leurs engagements et d’analyse des enjeux importants similaire à celui des entreprises dans d’autres pays. Cependant, le nombre de sociétés françaises ayant rendu compte de la gestion de ces enjeux est nettement inférieur. Seuls 27 % ont expliqué leurs politiques répondant aux risques identifiés, contre une moyenne européenne de 43 % et de 67 % pour les entreprises nordiques.

Le premier échantillon des sociétés inclus

20 sociétés d’Espagne ; 22 de France ; 25 du Royaume-Uni ; 13 d’Allemagne ; 13 d’Europe centrale (République tchèque, Pologne, Slovénie) ; 12 des pays nordiques (Danemark, Finlande, Suède).

Le projet prévoit d’étendre la portée de la recherche au cours des deux prochaines années, pour couvrir 1 000 entreprises dans tous les secteurs et toutes les régions, afin de fournir une analyse complète et des recommandations bien étayées aux entreprises et responsables politiques.

En savoir plus sur l’Alliance for Corporate Transparency
L’Alliance for Corporate Transparency est un projet de recherche d’une durée de trois ans, qui réunit des organisations de la société civile et des experts dans le but d’analyser les informations communiquées par les 1 000 plus grandes entreprises actives dans l’UE sur les enjeux du développement durable.

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Réforme de la formation professionnelle : Quels sont les principaux impacts et enjeux pour les DRH ?

Enfin ! Les décrets de la loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » ont été publiés permettant d’appliquer pleinement les dispositions entrées en vigueur depuis le 1er janvier 2019[1] sur la réforme de la formation professionnelle.

La réforme de la formation professionnelle

Dans un contexte où 50% des emplois seront profondément transformés dans les 10 années à venir, la formation professionnelle des actifs devient un véritable enjeu national. La loi « avenir » donne les clefs pour y faire face.

L’entreprise en tant qu’employeur est érigée en cheville ouvrière de cette réforme. La formation doit être repensée, au-delà des diverses obligations qui pèsent sur elle.

Il convient donc plus que jamais de penser à négocier sur la formation pour construire et optimiser son plan de développement des compétences.

Retour sur les principales mesures de cette
réforme de la formation professionnelle

1. Le CPF : des mesures phares pour renforcer l’attractivité et l’effectivité

Depuis la mise en place du CPF en 2014, le constat était sans appel : Seul 1 actif sur 4 avait ouvert un compte personnel de formation. Moins de 3,6% avait bénéficié d’une formation dans ce cadre.

Les conséquences sont tirées – le CPF nouveau est arrivé :

Alimentation en euros : 500 € par an pour un salarié ayant effectué une durée de travail supérieure ou égale à la moitié de la durée légale ou conventionnelle de travail sur l’ensemble de l’année. Le montant du CPF sera en tout état de cause plafonné à 5 000 €[2] hors abondements divers.
Les heures acquises au 31 décembre 2018 sont converties à hauteur de 15 euros de l’heure.Exemple : un salarié en CDI à temps plein n’ayant jamais utilisé ses droits (DIF et CPF) bénéficie d’un compteur de 3 240 € au 1er janvier 2019(3).

Application numérique : plus de fluidité d’utilisation du salarié « consommateur » (suppression des intermédiaires et des documents administratifs, guide pour choisir l’action de formation, paiement de l’organisme de formation directement par l’application, etc.).

Une liste unique des actions éligibles au titre du CPF : établie par le nouvel organisme « France compétences » accessible depuis l’application numérique. Cette liste intègre notamment les actions inscrites au Registre National des Certifications Professionnelles (RNCP).

Information obligatoire sur le CPF durant l’entretien professionnel : il s’agit là d’une véritable campagne de communication visant à promouvoir le CPF et reposant sur l’employeur.

Abondements : élargissement des acteurs pouvant abonder le CPF : Outre le titulaire du compte, 13 acteurs peuvent abonder le CPF : les Opérateurs de compétences (OPCO), l’Unedic, les collectivités territoriales, etc.
Maintien de la possibilité de conclure un accord collectif prévoyant les conditions dans lesquelles des abondements complémentaires sont accordés aux salariés, sous réserve d’en prévoir les modalités de financements correspondantes.Abondement de 3 000 € minimum pour les salariés licenciés dans le cadre d’un accord de performance collective.

Allègement des obligations de l’employeur : il n’a plus à se prononcer sur le choix de l’action de formation envisagée par le salarié. Depuis le 1er janvier 2019, son accord est uniquement requis sur le planning de l’action de formation qui se déroule sur le temps de travail.
Il est à noter que la loi ne fixe toujours pas les conditions dans lesquelles l’employeur peut refuser ou différer une demande de CPF sur le temps de travail. Si le CPF remporte le succès escompté, les employeurs pourraient en pratique être confrontés à des demandes simultanées trop nombreuses susceptibles de désorganisation. Un accord collectif s’avérerait alors être un outil précieux permettant d’arbitrer les demandes –par exemple en fonction de catégories prioritaires identifiées dans l’entreprise- et ainsi d’organiser les différentes périodes d’absences sans que cela ne nuise à l’organisation de l’entreprise.

2. Le Congé de Transition Professionnelle (CTP)

Anciennement le congé individuel de formation revisité.

Objet et durée du CTP : le CTP concerne les formations visant à changer de métier ou de profession. Le salarié qui envisage un CTP mobilise son CPF. La durée du CTP est calée sur la durée de l’action de formation sans limitation de durée.
Ancienneté requise : mêmes conditions que pour le CIF :

  • 24 mois d’activité consécutifs ou non dont 12 mois dans la même entreprise quelle que soit la nature des contrats ;
  • 24 mois d’activité consécutifs ou non au cours des 5 dernières années dont 4 mois consécutifs ou non sous CDD au cours des 12 derniers mois.
  • Ces conditions d’ancienneté ne sont pas applicables aux salariés handicapés/ licenciés pour motif économique ou pour inaptitude n’ayant pas bénéficié de formation entre le licenciement et leur réemploi.

Accompagnement et validation du CTP : accompagnement par un Conseil en Evolution Professionnelle (4). Son projet doit être présenté et validé par la Commission Paritaire Interprofessionnelle Régionale (CPIR) (4).

La rémunération du CTP réalisé sur le temps de travail : une rémunération minimale qui varie entre 100% et 60 % du salaire de référence selon le salaire moyen et la durée de formation. Elle est prise en charge par la CPIR (4) dans des conditions différentes selon l’effectif de l’entreprise :

  • Dans les entreprises de 50 salariés et plus : l’employeur verse la rémunération au salarié et est remboursé par la CPIR ;
  • Dans les entreprises de moins de 50 salariés : la rémunération est versée directement au salarié par la CPIR.

Autorisation d’absence et délais de l’employeur pour y répondre : la demande doit être formalisée :

  • 60 jours au plus tard avant le début de la formation d’une durée inférieure à 6 mois ou à temps partiel ;
  • 120 jours au plus tard avant le début de la formation d’une durée de 6 mois et plus.
  •  

L’employeur dispose d’un délai de 30 jours à compter de la réception de la demande pour répondre. L’absence de réponse ou la réponse hors délai vaut acceptation.

Assouplissement des conditions permettant à l’employeur de différer une demande de CTP par rapport à l’ancien CIF :

L’employeur peut, après consultation du CSE, différer le bénéfice du congé dans la limite de 9 mois si l’absence du salarié a des conséquences préjudiciables à la production et à la marche de l’entreprise afin que :

  • le pourcentage de salariés simultanément absents au titre du CTP ne dépasse pas 2 % de l’effectif total pour les établissements de 100 salariés et plus ;
  • le CTP ne bénéficie qu’à un salarié à la fois, pour les autres établissements.

Maintien du refus pour non-respect des délais de demande de CTP ou dossier incomplet.
La décision de refus ou de différé doit être motivée.  

3. L’entretien professionnel et le bilan du parcours professionnel complété  

Nouvelles obligations d’informations : maintien de l’information relative à la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE), mais nouvelles informations sur :

  • l’activation du CPF ;
  • les abondements que l’employeur est susceptible de financer ;
  • le Conseil en Évolution Professionnel (CEP).

Attention : applicable depuis le 7 septembre 2018.

Possibilité d’anticiper l’entretien professionnel : l’entretien professionnel peut être anticipé à la seule initiative du salarié sans attendre le retour du salarié de son congé maternité ou de sa longue absence.

Conversion en euro de l’abondement sanction CPF: le salarié n’ayant pas bénéficié sur les 6 dernières années des entretiens professionnels et d’une « autre » action de formation que celle visée à l’article L.6321-2 bénéficie d’un abondement « sanction » de 3000€ financé par l’employeur.

4. Nouvelle information à mettre dans la BDES : Dans le cadre de la consultation annuelle sur la politique sociale de l’entreprise, les conditions de travail et l’emploi, doivent être mises à la disposition du CSE « les informations sur la mise en œuvre des entretiens professionnels et de l’état des lieux récapitulatifs » dans la BDES
Attention : applicable depuis le 7 septembre 2018.

5. Réduction du nombre de typologies de formation qui se résume dorénavant aux actions de formation, bilan de compétence, actions de VAE et formations par l’apprentissage en lieu et place de la liste précédente qui distinguait 14 types d’actions de formation.

6. Les actions de formation peuvent avoir quatre objets différents :

● Permettre à des personnes sans qualification ou sans contrat de travail d’accéder dans les meilleures conditions à un emploi ;

● Favoriser l’adaptation des salariés à leur poste de travail, évolution des emplois ainsi que leur maintien dans l’emploi et de participer au développement des compétences en lien ou non avec le poste de travail ;

● Réduire les risques pour les travailleurs dont l’emploi est menacé résultant d’une qualification inadaptée en raison de l’évolution des techniques et des structures de l’entreprise en les préparant à une mutation d’activité ;

● Favoriser la mobilité professionnelle.
 

7. Le plan de développement des compétences

Anciennement le plan de formation.

● Maintien des actions participant à l’adaptation de ses salariés à leur emploi, de veiller au maintien de leur capacité à occuper un emploi et des actions de formation participant au développement des compétences. Il s’agit ici de répondre à un des 4 objets des actions de formation rappelées ci-dessus.
● Refonte complète du traitement des heures de formation. Il n’est plus effectué de distinction entre « formation d’adaptation » nécessairement réalisée pendant le temps de travail et « les actions de développement des compétences » qui pouvaient être pour partie accomplie en dehors du temps de travail.

Désormais, le code du travail distingue les actions de formation :

  • qui conditionnent l’exercice d’une activité ou d’une fonction en application de dispositions légales ou règlementaire ou de convention internationale. Ces formations constituent du temps de travail effectif laissant à penser qu’elles doivent être effectuées nécessairement pendant le temps de travail sans dérogation possible ;
  • des autres actions de formation qui constituent également du temps de travail effectif donc accomplies pendant le temps de travail sauf en cas de conclusion d’un accord collectif d’entreprise ou accord individuel du salarié d’effectuer tout ou partie de sa formation en dehors du temps de travail, dans les limites prévues par la loi.

8. Élargissement du champ de la négociation en matière de formation

La formation professionnelle dans l’entreprise relève déjà d’un des thèmes de la négociation obligatoire au travers de la négociation sur la gestion des emplois et des parcours professionnels à engager tous les trois ans.

La loi Avenir va au-delà : un accord collectif peut :

Prévoir des objectifs et des critères collectifs d’abondement du CPF permettant à l’employeur de :

  • déterminer les actions de formations s’inscrivant dans le projet de développement de son entreprise ;
  • éligibles à un abondement du CPF ;
  • permettant aussi de répondre à l’obligation de formation « tous les 6 ans ».

Fixer d’autres modalités d’appréciation du parcours professionnel au terme des 6 ans

– A défaut d’accord, il convient de s’assurer que le salarié a suivi au moins une action de formation, acquis des éléments de certification ou VAE et bénéficié d’une progression salariale ou professionnelle

Prévoir une périodicité différente des entretiens professionnels sans pour autant pouvoir déroger au « bilan » au terme des 6 ans.
Exemple : plus le salarié est qualifié, moins la fréquence des entretiens est élevée et inversement.

Définir les actions de formation pouvant être effectuées en tout ou partie en dehors du temps de travail

Exemple :

– Définir les actions de formation hors temps de travail ;
– Définir des actions de développement des compétences utiles tant à la société et au salarié, ouvrant droit à un abondement en cas d’utilisation du CPF ;
– Introduire des clauses de dédit formation tenant compte des récentes évolutions légales et jurisprudentielles.

Cet article sur la réforme de la formation professionnelle a été rédigé par Virginie Devos et Marie-Hélène Taboureau du cabinet August-Debouzy


 

[1] NB : certaines dispositions de la loi sont entrées en vigueur dès le 7 septembre 2018.
[2] Art. R.6323-1 et suivants du code du travail / 800 € par an plafonné à 8 000 € pour les salariés non qualifiés.
[3] Rappel : les sommes correspondant aux heures de DIF acquises au 31 décembre 2014 doivent impérativement être utilisées avant le 1er janvier 2021. Passé cette date, ces droits de maximum 1 800 € ne pourront plus être mobilisés.
[4] Missions assurées par les OPACIF jusqu’au 31 décembre 2019.

Bourses FRANCE L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science 2019

La Fondation L’Oréal, en partenariat avec l’UNESCO et l’Académie des Sciences, vient d’annoncer l’ouverture de l’appel à candidature de l’édition 2019 des Bourses France L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science. Comme chaque année, cet événement est l’occasion de mettre en avant le travail de femmes en lien avec les activités de recherche.

Bourses France L'Oréal-UNESCO 2018
Remise des Bourses France L’Oréal-UNESCO 2018

La Bourses France L’Oréal-UNESCO pour les Femmes et la Sciences

Créé en 2007, ce programme a pour objet de révéler et récompenser de jeunes chercheuses talentueuses. Au total, 230 jeunes femmes ont bénéficié d’une Bourse France L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science depuis la création de l’événement.

En 2019, la Fondation L’Oréal remettra trente-cinq Bourses, dont au moins cinq seront exclusivement dédiées à des chercheuses effectuant leurs travaux de recherche dans les DOM-TOM :

  • d’un montant de 15.000 € chacune à des doctorantes,
  • d’un montant de 20.000 € chacune à des post-doctorantes.

Pour présenter sa candidature, une plateforme est mise à disposition. Vous y retrouverez le règlement des Bourses.

A noter que la date limite de dépôt des dossiers de candidature est le dimanche 14 avril 2019.

Pascale Rus, nommée Directrice Générale Exécutive du Groupe IGS

Retour aux sources pour Pascale Rus, cette ancienne de l’IGS RH assure depuis le 1er février 2019 la Direction générale Exécutive du Groupe IGS et de ses 8 filières de compétences, de ses 5 pôles d’activités qui accueillent chaque jour 14 200 apprenants.

Pascal Rus

Pascale Rus apporte au Groupe IGS son expérience du monde la distribution

Aux côtés de Roger Serre, Délégué général, Pascale Rus succède ainsi à Jean-Michel Perrenot qui continuera à faire bénéficier le Groupe de ses 40 années d’engagement et d’expérience, mais à un rythme moins soutenu.

Pascale Rus apporte au Groupe IGS et à ses différents pôles, sa grande expertise des RH, du consulting, du monde de la Distribution, des Médias et des nouvelles Technologies, qu’elle a acquise comme DRH à la FNAC et chez CONFORAMA.

Peut-être verra-t-on développer des liens étroits avec un grand nom du secteur, à l’exemple d’autres grandes écoles où des dirigeants de la grande distribution sont devenus très présents.

En 2012, elle avait intégré le Groupe Lagardère Active pour y exercer successivement la responsabilité de DRH puis celle de Secrétaire générale en charge des ressources humaines, de l’immobilier, du juridique, des moyens généraux et de la sécurité.

« En tant que Diplômée du Groupe IGS, j’ai toujours conservé un lien très fort avec la communauté IGS. J’ai eu le plaisir d’intégrer le comité d’orientation stratégique de l’IGS-RH en 2012 au sein duquel j’ai pu œuvrer au renforcement du lien entre formation et entreprise. Les valeurs d’humanisme, d’entrepreneuriat et de professionnalisme incarnées par le Groupe IGS sont depuis toujours inscrites au cœur de mon engagement professionnel et personnel et c’est avec une immense fierté que j’ai accepté ces responsabilités. » 

Pascale Rus

« Le Groupe IGS s’engage quotidiennement au service de l’emploi et de l’avenir des jeunes en fédérant des universitaires et des praticiens qui contribuent à élaborer une réflexion sur l’entreprise et les métiers de demain ».

Roger Serre, Délégué général du Groupe IGS

Le Prix Turgot aura lieu à Bercy le 14 mars 2019

La 32e édition du Prix Turgot aura lieu à Bercy le 14 mars 2019 sous le Haut Parrainage de Bruno Lemaire, Ministre de l’économie et des finances.

Inscription exclusivement par mail avant le 2 mars sur prixturgot@outlook.fr

Les nominés du Prix Turgot 2019

  • Gilles DUFRENOT : Les pauvres vont-ils révolutionner le XXIe siècle – Atlande
  • Jean-Pierre ESTIVAL : La malédiction des comptes  extérieurs de la France – l’Harmattan
  • Guillaume PITRON : La guerre  des Métaux rares – Les liens qui libèrent
  • Bernard RAFFOURNIER : Théorie  de la comptabilité financière – Economica
  • Marie- Anne VALFORT et Stéphane CARCILLO : les discriminations au travail – Presses de Sciences Po

Les prix qui seront remis

  • Prix Spéciaux remis par Philippe DESSERTINE – Directeur Général de l’Institut de Haute Finance IHFI
  • Prix Turgot des Ouvrages Collectifs remis par Serge MASLIAH – DG de KYRIBA
  • Prix Turgot du Jeune Talent remis par Philippe LEGREZ – délégué général de la fondation Michelin
  • Prix Turgot de la Pédagogie Economique remis par Alain DEMAROLLE – Président de My Money Bank
  • Prix des Directeurs Financiers TURGOT – DFCG remis par Bruno de LAIGUE – Président DFCG
  • Prix de la Francophonie – FFA – TURGOT – eemis par le Président Steve GENTILI

L’affiche du Prix Turgot

prix turgot 2019

Colloque international « Le capitalisme, la personnalité et la culture »

L’objet de ce colloque qui est organisé à Paris – du 11 au 13 avril 2019 – est de présenter à la fois, de façon pluridisciplinaire, les relations qui régissent capitalisme, personnalité et culture, et de confronter diverses perspectives contemporaines sur le sujet.

Les effets du commerce et de l’industrie ont été un sujet de réflexion pour les philosophes, les dramatistes, et les commentateurs de la vie en société depuis l’Antiquité. Cette réflexion s’est accrue avec le développement des sociétés commerciales et capitalistes en Europe dès le XVIIIe siècle. Le théâtre, les œuvres romanesques, le développement de nouvelles théories politiques et sociales ont été la source des lumières au même titre que la philosophie. Au cours du XXe siècle, le cinéma et la télévision ont souvent débattu ces questions, qui continuent à susciter l’intérêt du grand public tout autant que celui du monde universitaire.

Le programme est disponible sur le site d’inscription.

Pour s’inscrire : http://msh-paris-saclay.fr/event/colloque-capitalisme-personnalite-culture/

Affiche du colloque LE CAPITALISME, LA PERSONNALITÉ ET LA CULTURE

Victoire pour les jeunes chercheur-es : le gouvernement renonce à discriminer financièrement les doctorants étrangers

La Confédération des jeunes chercheurs (CJC), que l’on présente plus, se félicite du recul du gouvernement dirigé par Edouard Philippe concernant une éventuelle hausse massive des frais d’inscription pour les doctorants étrangers, suite au recours auprès du Conseil d’Etat que nous avions évoqué dans nos colonnes. Ce recul en appelle d’autres précise la CJC, pour les autres niveaux de diplôme. L’organisation espère cependant que cette annonce constitue un geste d’apaisement adressé aux jeunes chercheur-es, qui ouvre enfin la voie à de premières mesures s’attaquant à la précarité massive chez les jeunes chercheur-es.

La confédération des jeunes chercheurs défend les doctorants étrangers

Les faits dénoncés par la CJC

Le plan “Bienvenue en France” annoncé par le Premier ministre le 19 novembre 2018 prévoyait une multiplication par dix des frais d’inscription en doctorat pour les jeunes chercheur-es étranger-es non communautaires, passant de 380 € à 3.770 €. Les associations de jeunes chercheur-es réunies en assemblée générale de la CJC le 25 novembre 2018 s’étaient prononcées avec la plus grande fermeté contre ce projet[1].

Plusieurs mois de mobilisation dans les universités et organismes aux côtés de l’ensemble des organisations représentatives de l’enseignement supérieur et la recherche (ESR)[2] ont conduit une grande part des institutions de l’ESR françaises à rejeter sans ambiguïté ce projet, dans son principe comme dans ses conséquences prévisibles[3].

“Nous tenons à saluer, précise le CJC, les recommandations sur les doctorant-es de la mission de concertation sur ‘Bienvenue en France’. Après avoir auditionné la CJC le vendredi 8 février, celle-ci s’est ralliée aux arguments portés avec d’autres acteurs du doctorat en défendant dans son rapport l’exclusion des doctorant-es du périmètre de la hausse des frais, mais également la généralisation du titre de séjour “passeport talent chercheur” pour les doctorant-es, et des mesures pour sortir ces dernier-es « de la précarité et de l’illégalité ». La ministre a finalement annoncé ce dimanche 24 février 2019 dans un entretien au Journal du dimanche que le gouvernement renonçait à la hausse différenciée des frais d’inscription pour les doctorant-es, sans dire mot des autres recommandations concernant les doctorant-es, et tout en maintenant la mesure pour le reste des usager-es.”

Un projet qui reste néfaste pour les doctorants étrangers

La CJC reste fermement opposée au principe d’une différenciation des frais d’inscription sur la base de la nationalité, et le problème reste aujourd’hui entier pour les étudiant-es de licence et de master. La majorité des doctorants et doctorantes internationales viennent s’inscrire dès le master dans les universités, afin de s’insérer dans de meilleures conditions dans la recherche française. Le maintien de la hausse des frais au niveau master, en particulier, constitue donc encore un danger pour la démographie du doctorat et l’internationalisation de cette recherche. L’effondrement prévisible du nombre d’étudiant-es étranger-es en master réduirait d’autant le vivier international de recrutement en doctorat, si le gouvernement s’entêtait dans cette voie. La CJC participera donc aux prochains rassemblements prévus, notamment le mercredi 27 février à 12h devant le campus de Jussieu.

Un premier pas vers le retour du dialogue

Ce geste d’apaisement en direction des jeunes chercheur-es constitue toutefois un premier pas vers le retour du dialogue. Alors que 30% des doctorant-es entament encore leur travail de recherche doctorale sans être rémunéré-es pour cela, et que les universités continuent à faire travailler une dizaine de milliers d’entre elles et eux avec le statut de vacataires d’enseignement qui les prive de la protection d’un contrat de travail, la CJC appelle le gouvernement à prendre enfin de premières mesures en faveur de la situation sociale des jeunes chercheur-es. Elle a déjà fait de nombreuses propositions en ce sens – contractualisation progressive de l’ensemble des doctorant-es, abrogation du statut d’agent temporaire vacataire… – et continuera de se mobiliser pour qu’elles se concrétisent.


[1] Appel des associations de la CJC, 25 novembre 2018, https://cjc.jeunes-chercheurs.org/positions/appel_cjc_25112018.pdf.

[2] Appel inter-organisations du 5 février 2019, https://cjc.jeunes-chercheurs.org/expertise/etrangers/

[3] Suivi des prises de position dans l’enseignement supérieur et la recherche, https://cjc.jeunes-chercheurs.org/expertise/etrangers/suiviposition.php.

[4] Rapport de la mission de concertation, https://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/194000166.pdf.

Offre d’emploi concernant un poste d’ingénieur d’études dans le cadre du Laboratoire Commun (LabCom)

Offre d’emploi concernant un poste d’ingénieur d’études dans le cadre du Laboratoire Commun (LabCom) Ellyx-MSHS de l’Université de Poitiers CNRS, soutenu par l’ANR. Le poste est basé au sein de la MSHS de Poitiers

Dans le cadre du lancement du Laboratoire Commun (LabCom) DESTINS porté par la Maison des Sciences de l’Homme et de la Société de l’Université de Poitiers – CNRS et par la Société Coopérative ELLYX, nous recherchons : Un(e) ingénieur(e) d’études CDD de 5 mois du 1er avril 2019 – 31 août 2019 (avec possibilité de prolongation jusqu’à la fin du programme DESTINS)

Contexte

Dans le cadre du programme DESTINS qui est le support d’un laboratoire commun MSHS- ELLYX, qui vise à développer les connaissances, méthodes et outils autour des écosystèmes d’innovations sociales, la MSHS recrute un.e ingénieur.e d’ études en production, traitement, analyse de données et enquêtes (Profil Referens 1AP02).

Le contrat est financé par l’ANR dans le cadre de la candidature à l’appel à projet LabCom. La période de 5 mois s’inscrit dans la phase préparatoire du LabCom. Elle pourra être complétée à partir de septembre 2019 d’une période complémentaire de 30 mois jusqu’en février 2022 en cas d’avis favorable définitif de l’ANR pour le financement du LabCom DESTINS. Ce programme vise le développement de connaissances, méthodes et outils qui ont vocation à être transférés vers les acteurs socio-économiques, en vue d’appuyer l’émergence d’une génération de projets, de politiques publiques, de services en capacité de répondre plus fortement aux enjeux sociaux, économiques et environnementaux. Ils s’incarneront aussi dans la structuration d’une offre de formation plus intégrée sur ces enjeux, y compris dans une optique européenne et internationale, d’un dispositif nouveau d’incubation de projets à très fort impact social et d’un centre d’expertise sur les innovations sociales améliorant les conditions actuelles d’expérimentation à destination des entreprises et des collectivités. L’ensemble des activités seront effectuées sous la supervision du comité de direction du LabCom. Le LabCom s’inscrivant dans une collaboration entre la MSHS et Ellyx, une attention particulière sera accordée au partage de l’information et à la dynamique de partenariat entre les deux entités. Dans cette optique, des déplacements et des réunions pourront être organisées dans les locaux de l’entreprise, notamment au sein de son établissement de Poitiers. 

Mission

Les missions seront effectuées au sein de la MSHS de Poitiers, en lien avec la société ELLYX, partenaire du programme. Ce contrat vise à :

  • Coordonner les activités de recherche du LabCom DESTINS établies entre la MSHS de Poitiers et la Scop ELLYX
  • Participer à la production de recherches en sciences humaines et sociales sur certains axes du programme
  • Mettre en œuvre les conditions matérielles, logistiques et financières nécessaires au développement opérationnel du programme, notamment effectuer les recherches de financement complémentaires.
  • Animer la communauté scientifique mobilisée dans le cadre du LabCom

L’ingénieur(e) d’études sera placé sous la responsabilité scientifique du Directeur du LabCom et sous la responsabilité hiérarchique du Responsable du pôle Recherche et Innovation de la MSHS de Poitiers.

Activités principales

La coordination des activités de recherche du laboratoire, c’est-à-dire l’organisation des temps de recherche collectifs, le suivi des actions menées par les différentes équipes, le soutien logistique et matériel aux membres du laboratoire

La préparation des réunions des différentes instances de gouvernance du labCom (conseil scientifique, conseil de partenaires, comité de direction) et la réalisation des comptes rendus

La préparation des éléments budgétaires et logistiques pour la réalisation des actions de recherche

La conduite de recherches en sciences humaines et sociales au sein d’une équipe, notamment sur les axes 1 et 4 du LabCom :

  • Caractérisation du rôle des écosystèmes d’innovation dans l’émergence d’innovations sociales de rupture
  • Analyse des méthodes de construction et de rupture
  • Analyse des trajectoires d’innovation et écosystèmes d’innovation sociale
  • Définition sociale de rupture
  • Modalités d’inscription des indicateurs d’impact social d’innovation sociale
  • Analyse de renforcement et de valorisation des innovateurs sociaux

La participation à la rédaction d’articles scientifiques, ainsi qu’aux évènements liés à la valorisation scientifique et technique des travaux du LabCom.

Conditions particulières d’exercice

  • Déplacement en France.
  • Éventuellement, des déplacements à l’étranger sont à prévoir en vue de la valorisation des travaux de recherche

La personne recrutée sera préparée à son travail par une familiarisation avec les enjeux du LabCom DESTINS en lien avec le directeur et le co-directeur.

Profil

  • Titulaire d’un Master II minimum
  • Domaine de formation : Sciences Humaines et sociales
  • Expérience souhaitée : 1 à 4 années
  • Rémunération brute : à partir de 1733,82€ ; Rémunération nette : à partir de 1 393.91€   – INM  370    Quotité : 100 %

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Merci d’envoyer vos candidatures (CV+ lettre de motivation) avant le 13 mars 2019. Le recrutement se fera après un entretien qui se tiendra le mercredi 20 mars 2019 à la MSHS de Poitiers.

Le « droit sacré »… de sauver notre République…

jean louis chambon

Voici un billet proposé par Jean-Louis Chambon – Président fondateur du cercle TURGOT – pour lequel nous décidons d’ouvrir nos colonnes sur le thème de la défense de la République. Nos lecteurs pourrons à l’évidence compléter ce propos par la lecture de l’éditorial du numéro 293 de LaRSG, évoquant également l’action des Gilets Jaunes.

“Malgré un cadre légal précis et des moyens mis en œuvre pouvant apparaître comme démesurés, maintenir coûte que coûte, l’ordre républicain en garantissant la liberté de manifester, brandie en étendard comme « le plus sacré de nos droits constitutionnels », est devenu, plus qu’un casse-tête, mais, mission impossible…

Les tensions surréalistes, le climat de haine qui s’est peu à peu instauré faisant réapparaître des postures totalitaires appartenant à un passé douloureux, mettent clairement notre République en danger.

« elle épuise l’Exécutif et sidère des Elus »

Et cette pièce de théâtre, tragi-comique, inédite, de (déjà) 14 actes des « gilets jaunes », vient de façon éblouissante d’en apporter la preuve : elle épuise l’Exécutif et sidère des Elus, en proie à une forme de mauvaise conscience face au « sentiment d’abandon » exprimé par « le peuple en colère » ; les forces de l’ordre subissent plus que ne la maîtrise la vindicte populaire et protègent assez mal en dépit d’une dépense d’énergie considérable et coûteuse, les innombrables victimes aux plans, humain, social, économique et financier.

Notre démocratie vacille sous les coups de butoirs que lui assène une multitude de revendications, qui, prises individuellement peuvent apparaître légitimes, mais qui, in fine privilégient dans leur logique avec le soutien démagogique et populiste des oppositions, des intérêts communautaristes, oubliant totalement l’intérêt général, dont l’État reste le garant.

La réalité de la situation économique et financière de la France (emploi, croissance, dettes, déficits) qui ne laissent augurer que de faibles marges de manœuvre pour répondre aux doléances, comme les violences qui se sont fait jour, les casses répétées, les agressions délibérées des forces de l’ordre, entretiennent chaque week-end un climat pré-insurrectionnel qui n’a aucun sens dans une république démocratique.

De surcroît deux faits nouveaux, inquiétants se sont fait jour : le soutien, semble-t-il toujours élevé de l’opinion aux gilets jaunes (classiquement sur la durée, il faiblit) et la radicalisation croissante des gilets jaunes, non seulement par la concentration des plus « jusqu’aux-boutistes » d’entre eux, mais aussi par la complicité, active ou passive, le regard amusé, voire les encouragements déguisés, en soutien aux actes des factieux casseurs.

« le sacré » des libertés fondamentales collectives

Face à ces risques bien compris, il est urgent de remettre « le sacré » des libertés fondamentales collectives (le droit de manifester) face au sacré des libertés individuelles (le droit de circuler, de travailler, de propriété) en plaçant au centre du grand débat-citoyen, la responsabilité qui est le pendant de notre liberté chérie, avec simultanément une double réponse :

  1. d’une part, appliquer résolument et strictement le cadre légal et répressif des limites au droit de manifester (déclaration préalable, identification et responsabilisation des leaders, sanctions, etc. La loi a su établir les limites aux libertés de chacun pour que la vie collective reste possible : aux politiques le devoir d’agir, aux juges d’appliquer sans trembler et avec célérité, et à la constitution de s’adapter à « l’heure du temps ».
  2. demander, dès la fin du grand débat national, au « Peuple », que l’on dit « pur et visionnaire » de se prononcer clairement sur une actualisation des priorités et sur la coexistence, dans la durée, de nos droits fondamentaux.

Les menaces qui pèsent sur notre République sont loin d’être un fantasme entretenu par des conservateurs, rentiers, ou autres nantis, mais le résultat de plus en plus palpable d’une forme de tyrannie de l’opinion, instrumentalisée par son addiction aux réseaux sociaux, par les fake news et les théories complotistes qui font florès, accompagnés d’une perte générale de sens…

Il est temps que « la France jusque-là, silencieuse », exclue des médias au nom d’un politiquement correct qui veut qu’on ne critique pas ces gilets jaunes « si bon enfant », se manifeste clairement, prenne la main dans les débats, sans complexe et soutienne nos institutions et nos élus légitimés dans les urnes.

« notre démocratie républicaine en danger »

Si le « droit sacré » a tendance à être décliné largement constitutionnellement, le plus sacré de nos devoirs reste de préserver, pour notre vivre ensemble et nos enfants, notre démocratie républicaine en danger.”

n°295 – De nouvelles représentations

De nouvelles représentations

par Philippe Naszályi – Directeur de La RSG

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Philippe Naszalyi LaRSG Stratégies et innovations

L’affaire des « gilets jaunes » qui fleurit en France depuis la mi-novembre et semble vouloir durer au moins jusqu’à la fin de ce l’on appelle le « Grand Débat », pose à l’évidence, même si les élus poussent des cris d’orfraie, le principe de la représentation, de sa légitimité, de sa durée et de ce fait de sa révocabilité.

Des tombereaux d’injures et d’invectives se déversent de part et d’autre et n’enrichissent pas le débat qui repose sur les questionnements de marketeurs aux ficelles trop grosses pour ne pas être vues même des plus partisans favorables !

« Plus c’est gros, mieux ça passe » du langage populaire qu’avait repris Jacques Chirac est avec la poursuite de la « politique du pire » une des réponses classiques. En effet, la poursuite de la confrontation violente pour retrouver le soutien de ce que l’on peut appeler la « petite bourgeoisie pusillanime » a souvent été utilisée en histoire, lorsque se pose un problème de légitimité du pouvoir.

L’histoire du XVIIIe siècle nous rapporte que déjà en 1757, Simon Clicquot de Blervache, avait remporté le prix de l’Académie d’Amiens (ça ne s’invente pas !), en fustigeant les « obstacles que les corps de métiers apportent au travail et à l’industrie ». On récompensait déjà les auteurs « libéraux » appelés alors physiocrates dans la lignée de Gournay et Turgot… qui écrivait que « Les hommes sont puissamment intéressés au bien que vous voulez leur procurer, laissez-les faire, voilà le grand, l’unique principe »!

Devant la crise qui montait avec le déficit du pays, on envisagea tout, des «assemblées de notables » d’abord, en 1786-87 qui firent remonter certes des préoccupations, mais perdirent toute autorité car engluées dans leurs divergences et le maintien de leur « autorité ». Les Parlements, alors hautes assemblées de justice, comme le sont notre conseil constitutionnel ou notre Conseil d’État, apparurent vite comme les défenseurs de leur caste et perdirent leur influence… Il ne resta plus que les états-généraux avec la suite qu’on connaît. L’histoire ne se reproduit jamais à l’identique, mais les problèmes de légitimité de la représentation sont toujours les plus graves et ne se résolvent que par une action en profondeur.

C’est pour cela que ce 1er numéro de 2019, entièrement dédié au Marketing, s’ouvre par un dossier consacré aux innovations en marketing : « Un nouveau Business Model pour réussir la transition énergétique : quels impacts sur les relations producteur/ client ? » est d’une actualité brûlante, mais il se veut comme tous les articles choisis par les évaluateurs et la rédaction comme porteur de « durabilité » par une redéfinition de la relation producteur-client comme une combinaison de ressources à susciter et organiser et sur l’introduction de la notion de service orienté résultat nécessitant de revoir le jeu des parties prenantes en y introduisant tous les acteurs institutionnels et territoriaux de l’efficacité énergétique. Le e-marketing dans les associations et la prise en compte du rôle des femmes dans les conseils d’administration sont deux aspects développés chacun dans un article permettent d’introduire les représentations dans le marketing : le rôle de la mémoire des enfants dans le prix, l’image du point de vente, la personnalité de la marque, et l’uniformisation des services télécoms sont autant de points saillants qui permettent tout en nous situant dans une actualité brûlante d’apporter une méthodologie et des réponses adaptées et éclairantes dans un univers en recherche. C’est dans cet esprit que vient opportunément la chronique bibliographique : L’économie comportementale : entre faiblesses méthodologiques et idéologie que Bruno Tinel, fait à partir de l’ouvrage, paru aux éditions Charles Léopold Meyer de Jean-Michel Servet : L’économie comportementale en question !

Il est toujours utile de confronter les idées et de ne pas se contenter des apparences simplificatrices !

« Non, monsieur le Sénateur, les dirigeants d’entreprise qui réfléchissent à leur raison d’être ne sont pas dépressifs ! »

Le Sénat vient de rejeter l’article 61 du projet de loi Pacte sur l’intérêt social et la raison d’être des entreprises. Croire que retirer cet article protège les entreprises est un contresens total précise le Cetnre des Jeunes Dirigeants. Le CJD demande d’ailleurs la réintroduction intégrale de cet article.

centre des jeunes dirigeants

D’après le sénateur Jean-Marc Gabouty, les entreprises ont comme seul objet de « produire des biens et des services, pas de faire la philosophie » et pour leurs dirigeants, penser à la raison d’être peut « se terminer mal parce que c’est l’expression d’un état dépressif » (séance publique du Sénat, 11 février 2019).

Un discours pareil est aujourd’hui totalement irresponsable. Ce qui motive un entrepreneur, c’est le sens et la mission. Faire croire que son seul horizon est le profit est une insulte à lui-même, à ses collaborateurs, à ses clients et à ses actionnaires.

L’article 61 donne justement les moyens aux entrepreneurs d’exprimer leur sens des responsabilités. Le CJD demande donc sa réintroduction intégrale.

Cet article n’est que le début de la reconnaissance de la responsabilité des entreprises. On ne peut plus faire comme si les fractures sociales et l’urgence écologique n’existaient pas. Nous devons transformer en profondeur notre économie pour la mettre véritablement au service de l’Homme.

Intervention de Jean-Marc GABOUTY

PwC France et Afrique francophone nomme Pierre-Antoine Balu

Avec cette nomination de Pierre-Antoine Balu, PwC consolide son pôle d’expertises en matière d’organisation, de changement de culture, de leadership et de gestion des talents.

Le cabinet réaffirme ainsi sa place de cabinet de référence en matière d’innovation et de conseil sur les enjeux liés à l’avenir du travail et la transformation par l’humain.

Pierre-Antoine Balu
Pierre-Antoine Balu

Pierre-Antoine Balu, 45 ans, est diplômé de l’ESC Toulouse, de l’IAE et d’un MBA ESCP Europe. Il débute sa carrière à Londres dans le conseil puis rejoint les Etats-Unis en tant qu’attaché commercial en ambassade. Il a ensuite travaillé comme consultant pour plusieurs cabinets à Paris et à Bruxelles, se spécialisant sur les enjeux de transformation et de réorganisation auprès de l’industrie bancaire. Il intègre PwC France et Afrique francophone en 2008 en conseil, puis est nommé associé en 2012.

Passionné par les enjeux des pays émergents, il a contribué activement au développement des activités conseil de la firme en Afrique. Basé ces 4 dernières années à Casablanca, il pilotait l’industrie Financial Services au sein des activités de conseil de PwC en Afrique du nord et francophone. Pierre-Antoine Balu prend aujourd’hui la tête des activités de conseil du pôle People & Organisation de PwC France et Afrique francophone.

Prix académique de la Recherche en Management

Le Prix académique de la Recherche en Management, en partenariat avec la FNEGE, récompense les meilleures publications de recherche, ainsi que le meilleur ouvrage de management de l’année.

En 9 ans, ce Prix est devenu une référence dans le monde académique, plébiscité par les chercheurs en sciences de gestion qui considèrent son obtention comme une véritable opportunité de valorisation de leurs travaux auprès du monde de l’entreprise et de développement de leur notoriété.

Consult’in France, syndicat professionnel des métiers du Conseil en Management et la FNEGE, vous invitent à participer à ce concours dédié aux enseignants-chercheurs de l’enseignement supérieur, dont les établissements sont localisés en France, quelle que soit leur nationalité. Cette initiative a pour objectif de renforcer les liens entre la profession du Conseil en stratégie & Management et le « monde académique » en favorisant la rencontre d’Hommes et d’Idées neuves.

C’est aussi l’opportunité d’offrir une fenêtre sur la profession et ses enjeux d’innovation aux professeurs des options ou spécialités Conseil de dernière année d’études de master ou de diplôme de Grande École.

Trois catégories de prix selon vos thèmes de recherche :

  •  « Refonder la relation Entreprise et Société vers de nouveaux modèles de croissance »
  • « Ré-inventer le Management »
  • « Accélérer la transformation digitale des affaires et des organisations »
  • La remise des prix se déroulera en mai / juin 2019 (date à venir).
  • Date limite d’inscription : le 31 janvier 2019

Informations & Inscriptions

Première revue francophone de management – Revue gestion REVUE GESTION Revues de Gestion