Entreprises impactées par le Coronavirus (COVID-19) : liste des aides du Gouvernement

L’activité de votre entreprise est impactée par le Coronavirus COVID-19. Face à l’épidémie du Coronavirus COVID-19, le gouvernement a mis en place des mesures de soutien immédiates aux entreprises :

  1. Des délais de paiement d’échéances sociales et/ou fiscales (URSSAF, impôts directs) ;
  2. Dans les situations les plus difficiles, des remises d’impôts directs pouvant être décidées dans le cadre d’un examen individualisé des demandes ;
  3. Le report du paiement des loyers, des factures d’eau, de gaz et d’électricité pour les plus petites entreprises en difficulté ;
  4. Une aide de 1 500 euros pour les plus petites entreprises, les indépendants et les micro-entreprises des secteurs les plus touchés grâce au fonds de solidarité ;
  5. La mobilisation de l’Etat à hauteur de 300 milliards d’euros pour garantir des lignes de trésorerie bancaires dont les entreprises pourraient avoir besoin à cause de l’épidémie ;
  6. Un soutien de l’Etat et de la Banque de France (médiation du crédit) pour négocier avec sa banque un rééchelonnement des crédits bancaires ;
  7. Le maintien de l’emploi dans les entreprises par le dispositif de chômage partiel simplifié et renforcé ;
  8. L’appui au traitement d’un conflit avec des clients ou fournisseurs par le Médiateur des entreprises ;
  9. La reconnaissance par l’Etat et les collectivités locales du Coronavirus comme un cas de force majeure pour leurs marchés publics. En conséquence, pour tous les marchés publics d’Etat et des collectivités locales, les pénalités de retards ne seront pas appliquées.

Pour plus d’informations : www.economie.gouv.fr/coronavirus-soutien-entreprises

1. COMMENT BÉNÉFICIER DES DELAIS DE PAIEMENT D’ÉCHEANCES SOCIALES ET/OU FISCALES (URSSAF, IMPOTS DIRECTS) ?

Pour bénéficier du remboursement accéléré de vos crédits d’impôts (CICE, etc.)

Contactez directement votre service des impôts de rattachement à destination des professionnels ou la page dédiée sur le site : https://www.impots.gouv.fr/portail/node/13465

Pour reporter vos échéances sociales (URSSAF, organismes de retraite complémentaire, etc.)

Si vous êtes employeur avec une date d’échéance Urssaf au 15 du mois, vous pouvez reporter tout ou partie du paiement des cotisations salariales et patronales dont l’échéance est au 15 mars 2020, en modulant jusqu’au jeudi 19 mars à 12h00 votre paiement en fonction de vos besoins : montant à 0, ou montant correspondant au paiement d’une partie de vos cotisations. Dans ce cas, ces cotisations pourront être reportées jusqu’à trois mois : des informations seront communiquées ultérieurement sur la suite. Aucune pénalité ne sera appliquée.

Reporter vos cotisations sociales payables auprès de l’URSSAF

Les employeurs dont la date d’échéance Urssaf intervient le 15 du mois peuvent reporter tout ou partie du paiement de leurs cotisations salariales et patronales pour l’échéance du 15 mars 2020. La date de paiement de ces cotisations pourra être reportée jusqu’à 3 mois : des informations seront communiquées ultérieurement sur la suite. Aucune pénalité ne sera appliquée.

Quelle est la démarche pour moduler le montant du règlement des cotisations à l’échéance du 15 mars ? Les employeurs peuvent moduler leur paiement en fonction de leurs besoins : montant à 0, ou montant correspondant à une partie des cotisations.

  • Premier cas : si l’employeur a déjà déposé sa déclaration sociale nominative (DSN) de février 2020, il peut modifier son paiement jusqu’au jeudi 19 mars à 12h00, en modifiant son paiement Urssaf (attention, seulement si l’employeur est à l’échéance du 15) selon un mode opératoire disponible sur le site urssaf.fr : https://www.urssaf.fr/portail/files/live/sites/urssaf/files/documents/modificationpaiement-cotisations.pdf
  • Deuxième cas : l’employeur règle ses cotisations hors DSN : il peut adapter le montant de son virement bancaire, ou bien ne pas effectuer de virement.

Si l’employeur ne souhaite pas opter pour un report de l’ensemble des cotisations et préfère régler les cotisations salariales, il peut échelonner le règlement des cotisations patronales, comme habituellement.

Pour cela, il peut se connecter à son espace en ligne sur urssaf.fr et signaler sa situation via la messagerie : « Nouveau message » / « Une formalité déclarative » / « Déclarer une situation exceptionnelle ». Il est également possible de joindre l’Urssaf par téléphone au 3957 (0,12€ / min + prix appel).

Pour les employeurs dont la date d’échéance intervient le 5 du mois, des informations leur seront communiquées ultérieurement, en vue de l’échéance du 5 avril.

Dernier point : un report ou un accord délai est également possible pour les cotisations de retraite complémentaire. Les employeurs sont invités à se rapprocher de leur institution de retraite complémentaire.

  • Pour les travailleurs indépendants

L’échéance mensuelle du 20 mars ne sera pas prélevée. Dans l’attente de mesures à venir, le montant de cette échéance sera lissé sur les échéances ultérieures (avril à décembre). En complément de cette mesure, les travailleurs indépendants peuvent solliciter :

  • l’octroi de délais de paiement, y compris par anticipation. Il n’y aura ni majoration de retard ni  pénalité ;
  • un ajustement de leur échéancier de cotisations pour tenir compte d’ores et déjà d’une baisse de leur revenu, en réestimant leur revenu sans attendre la déclaration annuelle ;
  • l’intervention de l’action sociale pour la prise en charge partielle ou totale de leurs cotisations ou pour l’attribution d’une aide financière exceptionnelle.

Outre la possibilité d’obtenir un prêt de trésorerie garantie par la BPIFrance auprès de votre banque, un fonds d’action social a été ouvert auprès de l’URSSAF pouvant vous octroyer une aide financière à hauteur de 1 500 €. Cette aide exceptionnelle est octroyée sur votre demande et si vous justifiez de difficultés financières à savoir une perte très significative de chiffre d’affaires ainsi qu’une situation personnelle difficile. Voici le lien direct : https://bit.ly/391fnjd

Quelles démarches ?

Artisans ou commerçants :

Professions libérales :

  • Par internet, se connecter à l’espace en ligne sur urssaf.fr et adresser un message via la rubrique « Une formalité déclarative » et « Déclarer une situation exceptionnelle ».
  • Par téléphone, contacter l’Urssaf au 3957 (0,12€ / min + prix appel) ou au 0806 804 209 (service gratuit + prix appel) pour les praticiens et auxiliaires médicaux.

Reporter vos échéances fiscales auprès des services des impôts des entreprises (SIE) de la DGFiP

  • Pour les entreprises ou les experts-comptables qui interviennent pour des clients dans cette situation, il est possible de demander au service des impôts des entreprises le report sans pénalité du règlement de leurs prochaines échéances d’impôts directs (acompte d’impôt sur les sociétés, taxe sur les salaires).
    Si elles ont déjà réglé leurs échéances de mars, elles ont peut-être encore la possibilité de s’opposer au prélèvement SEPA auprès de leur banque en ligne. Sinon, elles ont également la possibilité d’en demander le remboursement auprès de leur service des impôts des entreprises, une fois le prélèvement effectif.
  • Pour les travailleurs indépendants, il est possible de moduler à tout moment le taux et les acomptes de prélèvement à la source. Il est aussi possible de reporter le paiement de leurs acomptes de prélèvement à la source sur leurs revenus professionnels d’un mois sur l’autre jusqu’à trois fois si leurs acomptes sont mensuels, ou d’un trimestre sur l’autre si leurs acomptes sont trimestriels.

Toutes ces démarches sont accessibles via leur espace particulier sur impots.gouv.fr, rubrique « Gérer mon prélèvement à la source ». Toute intervention avant le 22 du mois sera prise en compte pour le mois suivant.

  • Pour les contrats de mensualisation pour le paiement du CFE ou de la taxe foncière, il est possible de le suspendre sur impots.gouv.fr ou en contactant le Centre prélèvement service : le montant restant sera prélevé au solde, sans pénalité.

Pour faciliter l’ensemble des démarches, la DGFiP met à disposition un modèle de demande, disponible sur le site impots.gouv.fr, à adresser au service des impôts des entreprises.

Pour toute difficulté dans le paiement des impôts, ne pas hésiter à se rapprocher du service des impôts des entreprises, par la messagerie sécurisée de leur espace professionnel, par courriel ou par téléphone.

Faire face à des difficultés financières : la CCSF

La Commission des chefs de services financiers (CCSF) peut accorder aux entreprises qui rencontrent des difficultés financières des délais de paiement pour s’acquitter de leurs dettes fiscales et sociales (part patronale) en toute confidentialité.

  • Qui saisit la CCSF ?
    – Le débiteur lui-même, qui peut être un commerçant, un artisan, un agriculteur, une personne physique exerçant une activité professionnelle indépendante et une personne morale de droit privé (sociétés, associations).
    – Ou le mandataire ad hoc.

Conditions de recevabilité de la saisine

  • Être à jour du dépôt de ses déclarations fiscales et sociales et du paiement des cotisations et contributions salariales ainsi que du prélèvement à la source.
  • Ne pas avoir été condamné pour travail dissimulé.

Nature et montant des dettes

  • Les dettes visées sont notamment les impôts, les taxes, les cotisations sociales aux régimes obligatoires de base exigibles – à l’exclusion des parts salariales et du prélèvement à la source.
  • Il n’y a pas de montant minimum ou maximum.

Quelle CCSF est compétente ?

  • En principe, la CCSF du département du siège social de l’entreprise ou de l’établissement principal est compétente.
  • La saisine s’effectue par courrier au secrétariat permanent de la CCSF.

Comment constituer son dossier ?

  • Le dossier comporte un imprimé type à remplir et les pièces suivantes à joindre : (i) une attestation justifiant de l’état de difficultés financières ; (ii) attestation sur l’honneur justifiant le paiement des parts salariales des cotisations sociales ; (iii) les trois derniers bilans ; (iv) un prévisionnel de chiffre d’affaires Hors Taxe et de trésorerie pour les prochains mois ; (v) l’état actuel de trésorerie et le montant du chiffre d’affaires hors taxe depuis le 1er janvier ; (vi) l’état détaillé des dettes fiscales et sociales.
  • Un dossier simplifié est prévu pour les TPE (0 à 9 salariés et chiffre d’affaires inférieur à 2 M€).

Consultez le site de la DGFIP : https://www.impots.gouv.fr/portail/professionnel/ccsf-etcodeficiri

2. COMMENT BÉNÉFICIER D’UNE REMISE D’IMPÔTS DIRECTS ?

Si votre entreprise est confrontée à des difficultés de paiement liées au virus, vous pouvez solliciter auprès du comptable public un plan de règlement afin d’étaler ou reporter le paiement de votre dette fiscale.

Si ces difficultés ne peuvent pas être résorbées par un tel plan, vous pouvez solliciter, dans les situations les plus difficiles, une remise des impôts directs (impôt sur les bénéfices, contribution économique territoriale, par exemple). Le bénéfice de ces mesures gracieuses est soumis à un examen individualisé des demandes tenant compte de la situation et des difficultés financières des entreprises.

Téléchargez le formulaire de demande de remise gracieuse sur la page dédiée : https://www.impots.gouv.fr/portail/node/13465

3. COMMENT BÉNÉFICIER DES REPORTS DES LOYERS, DES FACTURES D’EAU, DE GAZ ET D’ÉLECTRICITE ?

Le président de la République a annoncé lundi 16 mars 2020 le report du paiement des loyers, factures d’eau, de gaz et d’électricité pour les plus petites entreprises en difficulté.

Comment en bénéficier ?

Pour bénéficier de ces reports, vous devez adresser directement par mail ou par téléphone une demande de report à l’amiable aux entreprises auprès desquelles vous payez ces factures (votre fournisseur de gaz, d’eau ou d’électricité, votre bailleur…).

Concernant les commerces des centres commerciaux, le Conseil national des centres Commerciaux (CNCC) a d’ores et déjà invité ses membres bailleurs à suspendre les loyers pour l’échéance d’avril.

4. COMMENT BÉNÉFICIER DE L’AIDE DE 1 500 EUROS DU FONDS DE SOLIDARITÉ ?

L’État, les Régions et certaines grandes entreprises ont mis en place un fonds de solidarité pour aider les plus petites entreprises les plus touchées par la crise.

Qui est concerné par ce fonds de solidarité ?

Le fonds de solidarité est dédié aux plus petites entreprises qui font moins d’1 million d’euros de chiffre d’affaires : TPE, indépendants et micro-entrepreneurs des secteurs les plus impactés, c’est à dire les secteurs qui font l’objet d’une fermeture administrative (commerces non alimentaires, restaurants, etc.) mais aussi l’hébergement, le tourisme, les activités culturelles et sportives, l’événementiel et les transports.

Toutes les petites entreprises qui subissent une fermeture administrative ou qui auront connu une perte de chiffre d’affaires de plus de 70% au mois de mars 2020 par rapport au mois de mars 2019 bénéficieront d’une aide rapide et automatique de 1 500 euros sur simple déclaration. Pour les situations les plus difficiles, un soutien complémentaire pourra être octroyé pour éviter la faillite au cas par cas.

Comment bénéficier de cette aide de 1 500 euros ? Vous pourrez bénéficier de cette aide à partir du 31 mars en faisant une simple déclaration sur le site de la DGFiP.

5. COMMENT BÉNÉFICIER DES PRÊTS DE TRÉSORERIE GARANTIS PAR L’ÉTAT ?

Les prêts de trésorerie garantis par l’État

Le Gouvernement met en oeuvre un dispositif exceptionnel de garantie permettant de soutenir le financement bancaire des entreprises, à hauteur de 300 milliards d’euros.

Ce dispositif a pour objectif de faciliter l’octroi par les banques de prêts de trésorerie aux entreprises de toutes tailles. Ces financements leur permettront de disposer de la trésorerie nécessaire pour poursuivre leur activité et préserver l’emploi.

Il pourra couvrir tous les nouveaux prêts de trésorerie accordés à partir du 16 mars et jusqu’au 31 décembre 2020. Ces prêts ne pourront pas faire l’objet d’autre garantie ou sûreté.

Par ailleurs, les banques françaises se sont engagées à reporter jusqu’à 6 mois le remboursement de crédits des entreprises, sans frais.

Comment en bénéficier ?

Il suffit de contacter le conseiller bancaire de sa banque pour demander le bénéfice d’un prêt de trésorerie garanti par l’Etat.

Par ailleurs, les mesures mises en place par Bpifrance demeurent : garantie aux PME et ETI sur un découvert confirmé sur 12 à 18 mois ou sur un prêt de 3 à 7 ans, report de 6 mois des échéances à compte du 16 mars.

Pour bénéficier des mesures de Bpifrance :

Pour plus d’informations, vous pouvez également vous rendre sur le site internet dédié de Bpifrance : https://www.bpifrance.fr/A-la-une/Actualites/Coronavirus-Bpifrance-active-des-mesuresexceptionnelles-de-soutien-aux-entreprises-49113

6. COMMENT BÉNÉFICIER DE LA MÉDIATION DU CRÉDIT POUR NÉGOCIER AVEC SA BANQUE UN RÉÉCHELONNEMENT DES CRÉDITS BANCAIRES ?

Comment ça fonctionne ?

La Médiation du crédit est un dispositif public qui vient en aide à toute entreprise qui rencontre des difficultés avec un ou plusieurs établissements financiers (banques, crédit bailleurs, sociétés d’affacturage, assureurs-crédit, etc.).

Elle est présente sur l’ensemble du territoire, grâce à l’action de 105 médiateurs du crédit qui sont les directeurs de la Banque de France en métropole et les directeurs des instituts d’émission en Outre-mer.

Comment en bénéficier ?

Vous pouvez saisir le médiateur du crédit sur leur site internet : https://mediateur-credit.banquefrance.fr/

Dans les 48h suivant la saisine, le médiateur vous contacte, vérifie la recevabilité de votre demande, et définit un schéma d’action avec vous. Il saisit les banques concernées.

Le médiateur peut réunir les partenaires financiers de votre entreprise pour identifier et résoudre les points de blocage et proposer une solution aux parties prenantes.

7. COMMENT BÉNÉFICIER DU DISPOSITIF DE CHOMAGE PARTIEL ?

Comment ça fonctionne ?

L’entreprise verse une indemnité égale à 70% du salaire brut (environ 84 % du net) à ses salariés. Les salariés au SMIC ou moins sont indemnisés à 100%.

L’entreprise sera intégralement remboursée par l’Etat, pour les salaires jusqu’à 6 927 euros bruts mensuels, c’est à dire 4,5 fois le SMIC.

Comment en bénéficier ?

Pour les entreprises devant réduire ou suspendre leur activité, afin de placer leurs salariés en chômage partiel, une demande d’activité partielle peut être déposée en ligne sur le site du ministère du Travail dédié au chômage partiel : https://activitepartielle.emploi.gouv.fr/aparts/

Par ailleurs, depuis le 16 mars, le ministère du Travail a indiqué que les entreprises avaient désormais 30 jours pour réaliser leur demande de chômage partiel, avec effet rétroactif.

Vous pouvez également contacter votre DIRECCTE pour plus d’informations.

8. COMMENT BÉNÉFICIER DU MÉDIATEUR DES ENTREPRISES EN CAS DE CONFLIT ?

Comment ça fonctionne ?

La Médiation des entreprises propose un service de médiation gratuit, rapide et réactif : un médiateur prend contact avec le saisissant dans les 7 jours afin de définir avec lui un schéma d’action et confidentiel. Le secret des affaires est préservé, la notoriété des entreprises également.

Tout différend lié à l’exécution d’un contrat de droit privé, y compris tacite, ou d’une commande publique, peut faire l’objet d’une saisine du médiateur (ex : retard de paiement, services ou marchandises non conformes…).

Comment en bénéficier ?

Vous pouvez saisir le médiateur des entreprises en ligne : https://www.mieist.bercy.gouv.fr/.

En amont d’une saisine, vous pouvez poser des questions ou demander des conseils sur la marche à suivre en toute confidentialité, grâce au formulaire de contact : https://www.economie.gouv.fr/mediateur-des-entreprises/contactez-mediateur-des-entreprises

Toutes les informations sur le site economie.gouv.fr : https://www.economie.gouv.fr/mediateur-desentreprises/la-mediation

Pour être accompagnés dans vos démarches, vous pouvez contacter votre Chambre de commerce et d’industrie (CCI) ou votre Chambre de métiers et de l’artisanat (CMA), en métropole et en outre-mer

Ces chambres seront votre interlocuteur de premier niveau pour vous renseigner sur les mesures mises en œuvre à votre profit, mais également vous aider, si vous en éprouvez le besoin, dans l’accomplissement des démarches administratives requises pour en bénéficier.

Les CCI et les CMA pourront réorienter, vers les DIRECCTE et les DIECCTE, ainsi que vers Bpifrance, la DGFiP et les URSSAF, les entreprises formulant des demandes plus complexes ou dont la situation économique nécessiterait un suivi rapproché.

LES CONTACTS RÉGIONAUX CCI

https://www.cci.fr/coronavirus-entreprise#carteCCI

LES CONTACTS DÉPARTEMENAUX CMA

http://covidcma.artisanat.fr/#/

Olivier VERAN et Gérald DARMANIN dressent un premier bilan et précisent les modalités de report des cotisations sociales

Afin de tenir compte de l’impact de l’épidémie de coronavirus sur l’activité économique et conformément aux annonces du Président de la République, le réseau des Urssaf se mobilise pour accompagner les entreprises, avec notamment la mise en place d’un report de tout ou partie de leurs cotisations salariales et patronales pour l’échéance du 15 mars 2020.

Pour les entreprises dont l’échéance des cotisations Urssaf est au 15 mars, il est possible d’en modifier le paiement jusqu’au jeudi 19 mars à 12h00. Jusqu’à 7h jeudi 19 mars, elles pourront le faire selon un mode opératoire disponible sur le site urssaf.fr. De 7H00 à 12H00 jeudi 19 mars, elles auront la possibilité de contacter leur banque pour demander le rejet du prélèvement Urssaf en cours. Aucune pénalité ne sera appliquée.

Le 18 mars à 9h, 18% des entreprises concernées ont eu recours au décalage de paiement de l’échéance du 15 mars ce qui représente plus d’1,7 milliard de report sur les 7 milliards d’euros de cotisations sociales qui devaient être encaissées initialement sur cette échéance.

Dans le détail, 252.026 déclarations (DSN) ont vu le montant du paiement mis à 0, ce qui correspond à un montant d’1,6 milliard d’euros, et 18.035 déclarations (DSN) ont vu le montant de paiement minoré, ce qui représente plus de 77 millions d’euros.

Dans le contexte actuel, où notre système de soins est plus que jamais sollicité, il est important de rappeler que nous comptons sur les entreprises qui le peuvent pour continuer à participer au financement de notre protection sociale.

Prix Crédit Agricole d’histoire des entreprises – Édition 2020

Le Prix Crédit Agricole d’histoire des entreprises, porté par la Fondation d’entreprise Maison de Salins, a pour objectif de mettre en valeur les travaux de recherche inédits en histoire des entreprises et, par-delà, d’éclairer le monde des entreprises ; il concerne les thèses et mémoires d’habilitation à diriger des recherches (HDR) traitant d’une problématique propre à l’histoire des entreprises du XIXe au XXIe siècle.

Tous les champs et types de recherche en histoire des entreprises sont couverts, qu’il s’agisse de monographies, d’histoires de branches, de produits ou de services, de biographies d’entrepreneurs ou d’histoires de groupes sociaux liés à l’entreprise. Le Prix s’attache à distinguer un travail remarquable par la pertinence et l’originalité de sa problématique, la solidité des sources et de la méthode ainsi que la qualité de l’écriture. Le jury est composé de personnalités du Crédit Agricole, de la presse, de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Le montant du Prix est de 6 000 euros qui seront partagés de la manière suivante : 3 000 euros pour le lauréat et 3 000 euros d’aide à l’édition du manuscrit primé. Comme pour les années précédentes, le travail primé par le jury sera proposé pour publication dans la série « Entreprises » s’inscrivant dans la collection « Perspectives historiques » des Presses Universitaires François Rabelais qui offrent un cadre éditorial aux manuscrits lauréats du Prix. Si le lauréat est déjà engagé auprès d’un autre éditeur lors de sa participation au Prix Crédit Agricole d’histoire des entreprises, la subvention de 3 000 euros pour l’édition devient caduque. Par ailleurs, le lauréat sera accompagné par un tuteur éditorial afin d’assurer le passage du travail primé à un ouvrage publiable.

L’édition 2020 du Prix concerne les thèses et les mémoires inédits d’habilitation à diriger des recherches, soutenus entre le 16 juin 2019 et le 30 juin 2020.

Doté d’une forte culture entrepreneuriale, le Groupe Crédit Agricole est un partenaire de longue date des entreprises, par le biais des Caisses régionales, de Crédit Agricole SA ou de ses filiales, notamment Crédit Agricole CIB et LCL. Le Crédit Agricole souhaite donc promouvoir la recherche de haut niveau en histoire des entreprises grâce au Prix Crédit Agricole d’histoire des entreprises, porté par la Fondation d’entreprise Maison de Salins et son partenaire, la revue Entreprises et histoire.

Les dossiers de candidatures sont à adresser à Pascal Pénot (pascal.penot@credit-agricole-sa.fr), sous forme numérique de préférence, jusqu’au 15 juillet 2020.

Le dossier de candidature devra comporter les éléments suivants :

  • La thèse de doctorat ou le mémoire d’habilitation à diriger des recherches rédigé en français. Les thèses en cotutelle internationale sont admises. Dans le cas où la langue n’en serait pas le français, il est nécessaire d’y joindre le résumé long en français qu’exige la cotutelle.
  • Le rapport de soutenance (qui peut être transmis dans un second temps s’il n’est pas encore parvenu au candidat).
  • Une présentation d’une page maximum dans laquelle le candidat expliquera l’intérêt de publier son travail.

Au cas où ce travail serait également présenté à un autre prix, ou si un projet de publication est déjà en cours, il est nécessaire de l’indiquer.

Gestion du Covid-19 dans la fonction publique

A la suite des décisions du Premier ministre, samedi 14 mars, et des recommandations sanitaires édictées par le Haut conseil de la santé publique, M. Olivier DUSSOPT, Secrétaire d’Etat auprès de M. Gérald DARMANIN, Ministre de l’Action et des Comptes publics, a réuni les organisations syndicales et les employeurs des trois versants de la fonction publique afin d’adapter les modalités d’organisation du travail permettant d’assurer la mobilisation et la protection des agents publics.

Le télétravail devient la règle impérative pour tous les postes qui le permettent

Le moyen le plus efficace pour lutter contre la diffusion du Covid-19 est de limiter les contacts physiques. Chaque employeur public contribue à lutter contre cette diffusion, en mettant systématiquement en place le télétravail, lorsque le poste le permet.

En cas d’impossibilité de télétravailler, l’agent est placé par son employeur en autorisation spéciale d’absence (ASA).

Seuls les agents publics participant aux plans de continuité de l’activité en présentiel, se rendent effectivement sur leur lieu de travail.

Depuis le 15 mars, des plans de continuité de l’activité (PCA) sont mis en place dans chaque ministère et/ou structure publique

L’objectif de ces PCA est d’organiser la réaction opérationnelle et d’assurer le maintien des activités indispensables pour les ministères, les services déconcentrés, les collectivités territoriales et les établissements hospitaliers et médico-sociaux.

Le PCA détermine les agents devant être impérativement, soit présents physiquement, soit en télétravail actif avec un matériel adapté, que celui-ci soit attribué par le service ou personnel.

Dans le contexte de pandémie de Covid-19, certains agents sont exclus d’un travail en présentiel – ces agents ne relèvent pas d’un PCA ou doivent être remplacés. Une liste de 11 critères pathologiques a été définie par le Haut conseil de la santé publique (HCSP), à savoir :

  • les patients présentant une insuffisance rénale chronique dialysée, insuffisance cardiaque à un stade défini ;
  • les malades atteints de cirrhose au stade B au moins ;
  • les patients aux antécédents cardiovasculaires : hypertension artérielle, accident vasculaire cérébral ou de coronaropathie, chirurgie cardiaque ;
  • les diabétiques insulinodépendants ou présentant des complications secondaires à leur pathologie ;
  • les insuffisants respiratoires chroniques sous oxygénothérapie ou asthme ou mucoviscidose ou toute pathologie chronique respiratoire susceptible de décompenser lors d’une infection virale ;
  • les personnes avec une immunodépression médicamenteuse (ex : chimiothérapie anti cancéreuse), liée à une infection du VIH non contrôlé, consécutive à une greffe d’organe solide ou de cellules souche hématopoïétiques, atteint d’hémopathie maligne en cours de traitement, présentant un cancer métastasé ;
  • les personnes présentant une obésité morbide.

Les agents présentant une ou plusieurs pathologies précitées se rendent sur le portail de la CNAMTS afin de déposer une déclaration, et enclencher ainsi la procédure dédiée aux plus vulnérables face au Covid-19.

Si les femmes enceintes ne présentent pas de sur-risque, il convient néanmoins de prendre toutes les précautions nécessaires pour la mère et pour l’enfant. Ainsi un travail à distance est systématiquement proposé par l’employeur. A défaut, en cas d’impossibilité de télé-travailler, une autorisation spéciale d’absence est délivrée par le chef de service.

Les agents assurant la continuité de l’activité doivent respecter les gestes barrières et les règles de distanciation au travail de façon impérative

Les agents appliquent les consignes barrières suivantes : se laver les mains régulièrement ; tousser ou éternuer dans son coude ; utiliser des mouchoirs à usage unique ; saluer sans se serrer la main et éviter les embrassades.

Une distance d’ 1 mètre doit être respectée entre les agents et avec les usagers.

Les employeurs publics sont invités à repenser leur organisation afin de :

  • limiter au strict nécessaire les réunions – la plupart peuvent être organisées à distance, les autres devant être organisées dans le respect des règles de distanciation ;
  • limiter les regroupements d’agents dans des espaces réduits ;
  • annuler ou reporter tous les déplacements non indispensables ;
  • éviter tous les rassemblements, séminaires, colloques.

Restauration administrative

Les restaurants administratifs restent ouverts. Ils doivent être aménagés pour laisser un mètre de distance entre les personnes à table, ou privilégier les repas à emporter. 

Les solutions pour les parents d’enfants de moins de 16 ans

Les principes de solidarité et de responsabilité s’appliquent plus que jamais : des solutions d’entraide pour la garde des enfants -hors publics fragiles et personnes de plus de 70 ans- sont à inventer et à organiser localement.

Un système de garde est mis en place exclusivement pour les personnels soignants, dans l’école où sont scolarisés leurs enfants ou dans une école à proximité. Afin de prendre en charge les enfants de moins de trois ans, les crèches hospitalières bénéficient d’un régime dérogatoire de façon à rester ouvertes et à accueillir les enfants, en appliquant les mesures de sécurité sanitaire adaptées. Par ailleurs, le nombre d’enfants susceptibles d’être gardés par une assistante maternelle agréée est accru : il est désormais porté de 4 à 6 enfants.

Pour les autres agents publics, le télétravail est la solution préconisée. En cas d’impossibilité de télétravail et d’absence de solution de garde pour les enfants de moins de 16 ans, l’agent peut demander à bénéficier d’une autorisation spéciale d’absence, sans délai de carence, et valable le temps que durera la fermeture de la structure d’accueil de son enfant.

Les concours sont ajournés dans leur ensemble

Les nouvelles dates d’organisation des concours seront précisées ultérieurement.

Le CJD demande plus de clarté au Président de la République

Le CJD fait une annonce et demande plus de clareté au Président de la la République : « Monsieur le Président, posons les mots sur les mesures sanitaires ! »

CJD

Le communiqué du CDJ

« Pour donner suite à votre allocution de ce lundi 16 mars 2020, nous, entrepreneurs, vous demandons de préciser et de poser les mots sur ce que nous devons mettre en place dès le 17 mars. Nous sommes effectivement en guerre et nos entrepreneurs qui sont avant tout des citoyens ont un pouvoir de vous aider à endiguer cette épidémie.

Pour dire vrai, nous sommes perplexes face aux consignes données ce soir. Nous attendions des mots simples et des mesures simples, applicables dès demain. Nos entrepreneurs restent dans l’incertitude sur les contours de vos consignes. Des questions et des interrogations remontent de toute part sur l’ensemble du territoire auprès de nos 5500 entrepreneurs. Si nous pouvons nous déplacer mais pas nous réunir, quelles sont les consignes que nous devons transmettre à nos collaborateurs, nos clients, nos fournisseurs qui, jusqu’à la sortie du travail pouvaient toujours venir travailler.

Tous, nous avons adapté nos organisations et sommes même prêts à prendre des mesures plus drastiques. Nous vous demandons de donner des consignes claires à ceux qui font vivre le pays économiquement. Nous avons la conviction qu’il nous faut être ferme, rapide et responsable pour minimiser ce temps faible économique. Pour faire simple, qui, selon vous est indispensable à la vie du pays. Quels sont les métiers autorisés ? Quels sont les métiers interdits ?

Nous vous demandons, monsieur le Président, avec toutes les responsabilités qui nous incombent, de nous donner les clés pour savoir comment agir concrètement dès demain. »

Centre des Jeunes Dirigeants d’Entreprise 

Le Centre des Jeunes Dirigeants (CJD) est une association indépendante et apartisane qui, depuis 1938, rassemble des dirigeants partageant une vision commune de l’entreprise. Créé en 1938 pour réhabiliter la fonction patronale, le CJD compte aujourd’hui plus de 5 000 chefs d’entreprise et cadres dirigeants en France qui se forment au métier de « dirigeant-entrepreneur », soucieux de rendre leur entreprise à la fois plus humaine et plus compétitive. Mouvement indépendant et en expérimentation constante, le CJD croit que la performance de l’entreprise ne doit pas être considérée sous son seul aspect économique, mais doit être aus­si abordée sous ses aspects sociaux, sociétaux et environnementaux.

www.cjd.net

Télétravail : quels droits pour les salariés et employeurs ?

Face à la crise sanitaire et économique liée au Covid-19 et pour garantir la bonne santé de leurs collaborateurs et la pérennité de leurs organisations, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à favoriser la mise en place du télétravail.

En veille permanente sur son secteur, Securex, partenaire privilégié des entreprises, spécialiste de la gestion des ressources humaines, de la gestion de paie et de la prévention, porte un regard analytique sur les actualités importantes et stratégiques qui visent les entreprises.

Dans ce contexte, Pierre Girard, Responsable Paie & Legal chez Securex rappelle les grands principes du télétravail et fait le point sur les ajustements prévus dans le cadre d’événements exceptionnels, à l’instar de la crise sanitaire que rencontre actuellement notre pays.

Que prévoit le Code du travail concernant le télétravail ?

L’article L.1222-9 du code du travail définit le télétravail comme étant une forme d’organisation du travail dans laquelle un travail qui aurait également pu être exécuté dans les locaux de l’employeur est effectué par un salarié hors de ces locaux (au domicile du salarié ou dans des lieux tiers comme des bureaux en coworking) de façon volontaire en utilisant les technologies de l’information et de la communication.

Selon ce même article, le télétravail peut être exécuté dans le cadre d’un accord collectif ou, à défaut, d’une charte élaborée par l’employeur après avis du Comité Social et Économique (CSE), s’il existe.

En l’absence d’accord collectif ou de charte, lorsque le salarié et l’employeur conviennent de recourir de manière occasionnelle ou régulière au télétravail, ces derniers formalisent leur accord par tout moyen. Dans ce dernier cas, un avenant au contrat de travail n’est donc pas requis pour formaliser le télétravail ; il suffit que l’employeur et le salarié en conviennent et que leur accord soit constaté « par tout moyen ». Un échange de mails peut par exemple suffire.

Refus motivé de l’employeur & droits des salariés

Toujours selon l’article L.1222-9 du code du travail, l’employeur qui refuse d’accorder le télétravail à un salarié qui occupe un poste qui y est éligible dans les conditions prévues par l’accord collectif ou la charte doit motiver sa réponse.

Le statut du télétravailleur est identique à celui du salarié en interne ; celui-ci possède les mêmes droits que le salarié qui exécute son travail dans les locaux de l’entreprise, notamment en ce qui concerne l’accès aux informations syndicales, la participation aux élections professionnelles et l’accès à la formation.

Quel est le coût du télétravail ?

Légalement, l’employeur n’est plus tenu à l’égard du télétravailleur de prendre en charge tous les coûts découlant directement de l’exercice du télétravail, notamment le coût des matériels, logiciels, abonnements, communications et outils, ainsi que de la maintenance de ceux-ci. Cette question sera examinée par la charte ou l’accord.

Le Télétravail en cas de force majeure

Selon l’article L. 1222-11 du code du travail, en cas de circonstances exceptionnelles, notamment de menace d’épidémie ou en cas de force majeure, le recours au télétravail peut être nécessaire pour permettre la continuité de l’activité de l’entreprise et garantir la protection des salariés. La situation visée ici est celle où le télétravail est considéré comme un aménagement du poste du travail pouvant être imposé unilatéralement par l’employeur au(x) salarié(s).

Selon ce même article, le risque épidémique peut justifier le recours au télétravail sans l’accord du salarié. La mise en oeuvre du télétravail dans ce cadre ne nécessite aucun formalisme particulier.

Que faire si un salarié doit garder son enfant de moins de 16 ans concerné par une mesure de fermeture de son établissement scolaire ?

Le salarié se doit de contacter son entreprise pour l’informer de sa situation et envisager ensemble les possibilités de télétravail. Si le poste de travail le permet, le télétravail est la solution à privilégier.

Cette modalité d’organisation du travail requiert donc habituellement l’accord (recueilli par tous moyens) du salarié et de l’employeur, ce qui reste la solution préférable. Mais, au regard de son droit au télétravail (article L. 1222-9 du code du travail), le salarié peut demander à bénéficier de cette modalité de travail.

L’article L. 1222-11 du code du travail mentionne aussi le risque épidémique comme pouvant justifier le recours au télétravail sans l’accord du salarié. L’entreprise peut donc décider unilatéralement, si la situation le requiert, de placer son salarié en télétravail ou de modifier ses dates de congés déjà posés.

ISTEC : Pierre LARRAT nommé Directeur Général

Pierre LARRAT est nommé Directeur Général de l’ISTEC à partir du 10 mars 2020. Il succède à Benoît HERBERT, qui dirigeait l’école depuis 2000.

Pierre Larrat

Pierre Larrat

Docteur ès Sciences de Gestion (Paris II), diplômé d’un Master II informatique (CNAM) et d’un Master II Sciences de l’information (Université Aix-Marseille), Pierre Larrat a débuté sa carrière en tant que consultant en organisation et systèmes de formation pendant 10 ans puis il intègre le groupe ESCEM en 2002 comme professeur associé. En 2003, il prend la tête d’Atelis et de l’institut de la Compétitivité du Groupe ESCEM, qu’il dirige jusqu’en 2008. Il embrasse ensuite une carrière de manager en tant que Directeur Général du Groupe HAP puis du CIMI (Centre International de Maintenance Industrielle), avant de diriger le Campus de l’IDRAC Bordeaux où il a développé l’offre de formations et les partenariats entreprises. Depuis 2018, il était consultant stratégie auprès de grands comptes et auditeur certification AFNOR sur la norme QUALIOPI.

« Pierre LARRAT apportera à notre école ses compétences en matière de pédagogie et de gestion d’équipe. Nous profiterons également de son expérience dans le domaine de la recherche, qui aidera l’ISTEC à s’ouvrir encore davantage aux exigences actuelles dans un environnement en constante évolution ».

Stéphane CHAPERON (ISTEC 1986), Président du Conseil d’Administration de l’ISTEC – l’ADEC

ISTEC en chiffres

Fondée en 1961, l’ISTEC, Ecole Supérieure de commerce et marketing est un établissement privé d’enseignement supérieur, reconnu par l’Etat. L’école, indépendante, gérée par ses diplômés est une association loi 1901 à but non lucratif. Membre de la Conférence des Grandes Ecoles, l’ISTEC accueille plus de 1 500 étudiants dans ses différents programmes Bac+3 Bachelor inscrit au RNCP Niveau 6 (Nomenclature européenne), Bac+5 Grande Ecole, Diplôme Visé – Grade de Master, MBA, DBA, VAE et formation continue. L’ISTEC donne la possibilité à ses étudiants de suivre leur cursus en alternance ou en apprentissage dès leur 1re année d’études en Programme Bachelor et en Programme Grande Ecole.

L’ISTEC s’appuie sur ses valeurs distinctives ; le Respect, l’Engagement, la Curiosité, l’Audace et la Solidarité pour développer les talents spécifiques de ses étudiants et les préparer à devenir des managers responsables et engagés.

CESI : son CFA national certifié Qualiopi

CESI, devenu CFA (Centre de Formation des Apprentis) en avril 2019, est l’un des premiers grands groupes d’enseignement supérieur et de formation professionnelle à recevoir la certification Qualiopi, nouvelle marque qualité nationale obligatoire dès janvier 2021.

CESI CFA
CESI CFA

Le CESI met en place CESI CFA Sup

Dans la logique de la loi du 5 septembre 2018 « pour la liberté de choisir son avenir professionnel », CESI a très vite pris la réforme en marche et a organisé sa rentrée 2019 en suivant le nouveau cadre réglementaire.

Ainsi, dès avril 2019, CESI a modifié son écosystème en créant CESI CFA Sup, son CFA national pour mettre en œuvre sa propre offre en apprentissage, en complément de l’offre existante proposée en partenariat avec les CFA régionaux et les branches professionnelles. Dès septembre 2019, près de 1 300 apprentis entrés dans ce CFA national sont venus rejoindre les 14 000 alternants en formation au sein des 25 campus de CESI.

Il restait à concrétiser cette transformation en passant avec succès la certification selon le nouveau référentiel national unique. C’est chose faite puisque depuis le 26 février 2020, CESI bénéficie de la certification Qualiopi. Cette certification couvre les deux principales activités de CESI que sont l’apprentissage et la formation professionnelle, y compris la VAE (Validation des Acquis de l’Expérience).

Des critères exigeants pour une certification de qualité

Afin de bénéficier de fonds publics ou mutualisés, les organismes de formation et les nouveaux CFA devront détenir la certification Qualiopi au 1er janvier 2021, après une période d’audit assurée par des organismes accrédités par le COFRAC (Comité français d’accréditation). L’objectif de cette certification est d’attester de la qualité du processus mis en œuvre pour le développement des compétences (actions de formation, bilans de compétences, acquis de l’expérience, actions de formation par apprentissage) et d’encourager l’ensemble des organismes de formation et CFA à s’inscrire dans une démarche d’amélioration continue.

Initié dès novembre 2019, CESI s’est montré proactif dans ce processus de certification et devient ainsi l’un des premiers grands organismes de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle à recevoir la certification Qualiopi, pour une durée de trois ans.

Dans une volonté d’offrir une plus grande lisibilité de l’offre de formation aux entreprises et usagers comme l’impose la Loi Avenir professionnel, la certification Qualiopi, basée sur un référentiel national unique, évalue sur sept critères qualité comprenant chacun 32 indicateurs :

  • les conditions d’information du public,
  • l’identification précise des objectifs des prestations proposées,
  • l’adéquation des moyens pédagogiques aux prestations mises en œuvre,
  • l’investissement du prestataire dans son environnement professionnel,
  • l’adaptation aux publics bénéficiaires,
  • la qualification et le développement des connaissances et compétences des personnels,
  • la prise en compte des appréciations et des réclamations formulées par les parties prenantes aux prestations délivrées.

L’audit s’est conclu pour CESI par un très beau résultat : « Zéro non-conformité majeure et mineure ».

« J’ai souhaité que CESI obtienne très tôt cette certification nationale, parce que notre système qualité répondait déjà à l’ensemble des exigences imposées par ce nouveau référentiel. Cette certification vient conforter le savoir-faire, le leadership et le professionnalisme de CESI dans la mise en œuvre de ses cursus en apprentissage et en formation professionnelle. Pour mémoire, il y a plus de 30 ans, CESI a été la première école d’ingénieurs à ouvrir ses diplômes à la voie de l’apprentissage » déclare Vincent Cohas, directeur général de CESI. « Par ailleurs, notre politique volontariste concernant nos locaux depuis plus de 15 ans pour accueillir dans les meilleures conditions de sécurité et de qualité nos apprenants est là aussi récompensée. Nos 25 campus (au total 70 000 m2 ERP), répartis sur l’ensemble du territoire français, sont en effet tous accessibles aux personnes en situation de handicap. »

Rapport Workplace Learning 2020 : LinkedIn Learning révèle les principaux enjeux du secteur de la formation professionnelle en Europe

LinkedIn Learning dévoile l’édition 2020 de son Workplace Learning Report afin de comprendre l’importance et l’évolution du secteur de la formation professionnelle en Europe et dans le monde. Réalisé auprès des responsables formation, managers et apprenants, le rapport met en avant le rôle central de la formation professionnelle pour les entreprises et identifie les priorités du secteur pour 2020 et la décennie à venir, notamment au sein de la région EMEA (Europe Moyen-Orient et Afrique).

LinkedIn
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Les enseignements majeurs pour la région Europe Moyen-Orient et Afrique

  • Si les budgets augmentent, il faut impliquer davantage les cadres dirigeants. En 2020, près d’un tiers (32%) des budgets de formation et développement devraient augmenter. Ainsi, 57% des professionnels du secteur prévoient d’investir dans des programmes de formation en ligne ou « digital learning ». Cependant, selon les responsables formation, si 85% des dirigeants reconnaissent l’utilité de la formation, seulement 25% souhaitent promouvoir les programmes de formation au sein de leur entreprise.
  • Alors que les formations en ligne occupent une importance croissante, des méthodes existent pour mesurer leur impact, ce qui constitue une priorité. En 2020, les budgets iront de plus en plus vers le « digital learning » versus les cours en présentiel. Pour mieux mesurer l’efficacité de l’apprentissage en ligne, les responsables de formation peuvent s’appuyer sur les données issues des plateformes numériques (nombre de cours répétés, nombre d’employés suivant régulièrement des cours en ligne…) ainsi que sur le retour des apprenants (niveau de satisfaction…).
  • De nouvelles approches pour inciter les managers à promouvoir la formation dans leurs équipes.Tandis quele soutien des managers est indispensable pour encourager les employés à se former (48% des employés consacreraient plus de temps à la formation si des cours leur étaient recommandés), seulement 43% des employés déclarent en bénéficier. Présenter la formation professionnelle comme un élément bénéfique pour apprenant et manager en associant formation et évolution professionnelle est une approche intéressante pour changer la donne. En effet, on observe que 56% des managers recommandent à leurs équipes de se former pour avancer dans leur carrière. 
  • La transformation digitale incite les employés à mettre à jour leurs compétences. En 2020, l’objectif sera de renforcer les compétences interpersonnelles (ou « soft skills ») ne pouvant être automatisées telles que le leadership, le management, la résolution des conflits et la communication. À l’inverse, les compétences techniques (cyber-sécurité, ingénierie/programmation, informatique) sont moins prioritaires, ce qui indique qu’il existe sûrement déjà des solutions pour acquérir ces connaissances. Dans ce contexte, 52% des responsables formation prévoient de lancer des programmes de développement de compétences et 39% d’entre eux des programmes de mises à jour des compétences dans le futur.

Le groupe Crédit du Nord ouvre la banque aux étudiants de La Web School Factory

Fidèle à sa démarche d’open innovation, le groupe Crédit du Nord rejoint l’écosystème entrepreneurial de l’Innovation Factory, premier cluster de l’innovation numérique à Paris et rejoint La Web School Factory.

La Web School Factory

Partenariat entre La Web School Factory et le groupe Crédit du Nord

Avec ce partenariat, en cohérence avec la dynamique de transformation, notamment digitale, engagée par le groupe Crédit du Nord, la banque enrichit son approche d’innovation ouverte. Elle veut développer et accélérer la mise en œuvre de projets à dimension digitale. Ce partenariat illustre également sa volonté, en tant qu’acteur engagé dans la cité, de contribuer à la formation de profils aux compétences numériques.

Le groupe Crédit du Nord intègre la réflexion des étudiants de La Web School Factory à celle des équipes de la banque selon diverses approches et grâce à différents projets :

  • « Anti-Master Class » : les étudiants challengent un service ou projet en cours de développement pour apporter de la valeur ajoutée. L’entreprise confronte son idée aux étudiants et perçoit leur ressenti, leur vision et leurs recommandations ;
  • « Projet pédagogique » : durant 3 à 5 semaines, plusieurs équipes d’étudiants vont « benchmarker », concevoir et prototyper des idées sur un sujet soumis par l’entreprise. Les projets sont présentés lors d’une restitution finale.
  • « Copy Cat » : à partir de modèles économiques d’entreprises étrangères, les étudiants en équipes mixtes ont 3 mois pour décliner l’entreprise et son service sur le territoire français en tenant compte des différences juridiques et culturelles du pays concerné.
  • « Reverse mentoring » : des sessions d’échanges durant lesquelles les rôles sont inversées et les étudiants deviennent mentors sur différents thèmes : Web 2.0, design thinking, outils de travail collaboratif, chatbots, etc. pour mieux appréhender les usages du digital.

Le pôle d’excellence Innovation Factory réunit différentes parties prenantes de l’innovation numérique en France : think-tanks, investisseurs, laboratoires de recherches, grandes entreprises et start-ups. Ils partagent une volonté commune, celle de coconstruire des projets innovants, favoriser l’émergence d’innovations de rupture par la collaboration et croiser les approches entre équipes opérationnelles et étudiants.

La Web School Factory dans les faits

Créée en 2012, La Web School Factory est une école post-bac en 5 ans, qui forme les futurs managers du numérique. Elle s’appuie sur un enseignement pluridisciplinaire autour de trois domaines (design, marketing et technologies numériques) et une pédagogie innovante fondée sur l’intelligence collective, la collaboration et l’échange avec le monde de l’entreprise. Depuis sa création, La Web School Factory a vu la naissance de plus de 500 projets en collaboration avec ses étudiants et les 40 entreprises partenaires de l’Innovation Factory, fruits d’une pédagogie en mode projet.

Pour Virginie LACROIX, responsable de l’Innovation au sein du groupe Crédit du Nord : « Penser le futur de la banque en confrontant des approches toujours plus innovantes, c’est tout le sens du partenariat noué avec l’Innovation Factory et La Web School Factory. En associant les étudiants à la construction de nos projets, nous ouvrons ainsi la banque à de nouvelles méthodes et bénéficions de visions disruptives pour aller plus vite dans notre transformation et répondre aux nouveaux besoins de nos clients. »

Virginie LACROIX, responsable de l’Innovation au sein du groupe Crédit du Nord

Pour Anne LALOU, directrice de La Web School Factory, présidente de l’Innovation Factory, et membre du Conseil national du numérique : « Nous sommes en interactions permanentes avec nos entreprises partenaires. Notre rôle est d’assurer le lien entre les étudiants, les projets et la pédagogie de l’école avec les sujets des entreprises afin d’avoir un programme sur l’année cohérent et bénéfique pour tous. C’est une grande fierté de nouer des relations si proches avec nos entreprises, d’être témoin de la naissance de nombreux projets et voir nos étudiants devenir des acteurs de la transformation digitale des entreprises. »

Anne LALOU, directrice de La Web School Factory

PPA BUSINESS SCHOOL lance PPA Media, PPA Digital et PPA Sport

À la rentrée 2020, PPA BUSINESS SCHOOL ouvrira 3 nouvelles écoles dans des univers forts et porteurs : PPA Media, PPA Digital et PPA Sport. Ces nouvelles offres de formations de Bac à Bac+5 seront proposées 100% en alternance. Les écoles bénéficieront de leur affiliation au Réseau GES et proposeront aux futurs diplômés des cursus hybrides et l’opportunité de valider de nombreux blocs de compétences. Par ces 3 créations, PPA entend répondre une nouvelle fois aux attentes des recruteurs en quête de diplômés agiles aux compétences transversales.

PPA BUSINESS SCHOOL, 1re école en alternance avec 2800 étudiants, a noué depuis sa création des liens forts avec les entreprises. Ces relations privilégiées lui ont permis d’innover et d’adapter ses formations aux besoins des recruteurs.

Face à l’évolution des métiers des médias et du digital, les entreprises sont aujourd’hui à la recherche de professionnels agiles. Les diplômés devront être capables de s’adapter aux transformations du secteur, et avoir acquis une palette de compétences plus larges, aussi bien très techniques que stratégiques et créatives. La nécessité de former ces nouveaux profils a encouragé la création de PPA Media et PPA Digital.

PPA BUSINESS SCHOOL propose depuis 10 ans des Bachelors, Mastères et MBAs dans le domaine du sport et a pu observer de près la professionnalisation de ce secteur. Au-delà d’une culture Sport, les fédérations, les clubs, les agences ou les mécènes recherchent aujourd’hui des experts du marketing et du management dotés d’un esprit analytique, d’une culture ROIste, mais aussi de compétences pointues en marketing et en communication, on et offline. Face à ce besoin, et à l’arrivée des Jeux Olympiques en 2024, qui inscriront la France au cœur d’événements sportifs mondiaux, l’école créé PPA Sport à la rentrée 2020.

Manutan conclut un mécénat avec ESCP Business School

Répondant à un objectif de conquête et d’accompagnement de nouveaux talents pour préparer son avenir, Manutan, leader européen du e-commerce spécialisé dans la distribution BtoB, conclut un mécénat avec ESCP Business School et la Fondation ESCP.

manutan
Logo Manutan

Manutan et ESCP Business School, une collaboration à succès

Manutan et ESCP avaient déjà initié un premier rapprochement : de mai à décembre 2019, Manutan a été accompagnée notamment par ESCP pour valoriser les « Leaders of tomorrow », un programme de 20 mois conçu pour le développement des talents internes. Ce programme, dont certains modules ont été co-construits avec et co-pilotés par ESCP, visait à challenger collectivement et individuellement des collaborateurs en leur confiant un projet de direction générale. L’école est ainsi intervenue à l’occasion du kick-off dans ses locaux pour soutenir le contenu pédagogique et a organisé la « learning expedition » à ESCP Berlin avec les 20 talents du programme. 

Désormais, c’est sous l’égide de la Fondation ESCP, que la collaboration s’inscrit. Parmi la centaine d’électifs proposés aux étudiants du programme « Grande Ecole » du MiM (Master in Management), figure le cours « Design Thinking ». Un cours de 30h dont la promotion 2020 lancée le 15 janvier l’est désormais avec le soutien de Manutan.

Ce cours est porté par le Département Entrepreneuriat de ESCP et l’Institut Jean-Baptiste Say.

Pour le Professeur Rober Sheldon, co-coordinateur de ce cours avec Anna Glaser, «le Design Thinking est une méthode d’innovation qui s’inscrit dans l’action. Quoi de plus naturel d’associer une entreprise à ce cours pour offrir à nos étudiants de formidables terrains d’apprentissage. Je me réjouis de ce partenariat avec Manutan dont la culture entrepreneuriale sera riche d’enseignement.»

L’ensemble de la promotion, composée de 82 étudiants de 16 nationalités différentes, est divisé en 14 groupes. Les étudiants travailleront, en appliquant la méthode de Design Thinking, sur différents business cases proposés par Manutan. Ces business cases, incarnés par les membres de la Direction Générale de Manutan et de ses filiales européennes, auront pour thématiques :

  • L’entreprenariat : créer de nouvelles opportunités de business pour Manutan ;
  • Le développement ou l’amélioration des produits ou services existants ;
  • L’optimisation des organisations internes.

Les étudiants rencontrent les équipes de Manutan

Le 15 janvier dernier, les 82 étudiants ont rencontré les équipes Manutan pour le lancement de la promotion ! Ils ont également visité le siège européen du Groupe à Gonesse, le 29 janvier dernier afin de découvrir les métiers et les expertises. Ce fut également l’occasion d’échanger avec les porteurs des business cases et de récolter un maximum d’informations pour nourrir leurs projets.

« Ce partenariat avec ESCP représente une réelle opportunité d’expérimentation qui va nous permettre de faire connaître Manutan, de challenger les projets de l’entreprise par des jeunes, et d’identifier de potentiels talents pour l’entreprise », commente Edouard Michel, Directeur RH & Université du groupe Manutan.

Le 25 mars, date de fin de la promotion, chaque groupe pitchera son projet avec, à la clé, deux prix : « Best project » et « Design thinking Excellence ».

Manutan, étant en recherche constante de leaders et de talents, souhaite être en contact avec des jeunes qui vont pouvoir apporter des manières innovantes de fonctionner, challenger certains aspects du business, proposer de nouvelles opportunités, etc.

« ESCP a 200 ans d’existence et possède déjà de nombreux partenaires de renom : des très grandes entreprises aux start-ups. Il est rare de croiser cette voix intermédiaire que représente Manutan, à savoir l’ETI qui a l’agilité d’une PME, donnant le pouvoir de mettre en œuvre des projets de grande envergure ! Nous avons construit une relation solide avec l’école, avec comme but prochain d’intégrer l’écosystème de ESCP, dont le BDE, afin de leur permettre de relayer nos offres d’emplois ! » ajoute Edouard Michel.

Ces jeunes talents connaissent désormais Manutan et pourront s’ils le souhaitent dans un avenir proche rejoindre l’ETI pour des postes en CDI, CDD, alternance ou encore des stages en France et en Europe

YouTube : entre formation, information et désinformation

Appel à contributions pour un dossier de COMMUNICATION, Revue du département d’information et de communication de l’Université Laval, volume 38/2 sur le thème : “YOUTUBE : ENTRE FORMATION, INFORMATION ET DÉSINFORMATION”. Numéro thématique coordonné par Philippe VIALLON (Université de Strasbourg), Elizabeth GARDÈRE (Université de Bordeaux) et Cécile DOLBEAU-BANDIN (Université de Caen-Normandie).

Parmi les médias sociaux, YouTube occupe une place prédominante dans l’espace public comme dans la sphère privée numériques (Lange, 2007). Trois raisons peuvent expliquer cette importance. Tout d’abord, la force de l’image a souvent été décriée dans l’histoire, depuis Platon jusqu’à Debray (1994), pourtant elle séduit les individus par sa force de re-présentation (Bougnoux, 1994), par sa capacité à raconter des histoires, par son lien supposé ou réel avec la réalité (Denouël et Granjon, 2010). Le deuxième motif réside dans la démocratisation de la production et de la diffusion de l’image, qu’elle soit fixe ou animée. L’histoire (Didi-Huberman, 1990) relate une utilisation rare et réservée aux élites des différentes formes d’image. Désormais, la très grande majorité du public dispose de logiciels permettant de produire des images et films de qualité, avec le soutien de didacticiels de formation en ligne et de les diffuser à un public mondial. La troisième raison vient de la position de leader incontesté de YouTube au sein des plateformes de vidéos, grâce entre autres à son propriétaire Google, qui, avec son moteur de recherche, ramène régulièrement les internautes vers la plateforme via des recueils de données qui profilent l’internaute.

Si cela peut enfermer dans le « système Google » (Viallon et Trestini, 2019), les chiffres donnés sur le site de YouTube attestent qu’en 2019, 500 heures de vidéo ont été déposées chaque minute sur le site. Ce sont donc plus de 262 millions d’heures de vidéo qui alimentent la plateforme en 2019. Il ne faut pas oublier la production des années précédentes où les chiffres étaient déjà très élevés et la tendance ne semble pas vouloir s’inverser, voire tend à s’accentuer[1].

L’intérêt d’étudier YouTube est que l’émission d’informations outrepasse tous les groupes sociaux : de la multinationale qui véhicule son image de marque et son placement de produits, voire pour faire sa promotion commerciale, en passant par le YouTubeur (terme générique) ou aussi vidéaste qui grâce à la plateforme, acquière une notoriété relative, certaine, mais éphémère permettant de propager des fake news ou infox pour déstabiliser le camp adverse ou d’agir sur l’opinion publique.

Un tel outil au service des médias ne peut que produire des usages qui nécessitent des recherches, des études quantitatives et qualitatives, analyse de discours. On voit l’intérêt de lier les deux concepts d’information et de communication d’un point de vue épistémologique. La question de recherche de ce numéro sera articulée autour de cette masse d’informations polymorphes apportée par YouTube.

  • Ce surplus d’informations ne tue-t-il pas l’information ?
  • Si la liberté d’expression peut bénéficier du média, les risques de désinformation ne sont-ils pas plus forts ?
  • Si l’image animée est agréable et facile pour tous, est-elle le bon outil pour développer la démocratie et lutter contre les nombreuses formes de discriminations ?

La formation et l’accès à l’information sont autant de fossés à combler pour réduire les écarts. Par ailleurs, ce numéro se veut interdisciplinaire, car seule une approche systémique peut rendre compte de la complexité, au sens où l’entend Morin (Atias et Le Moigne, 1984) et des enjeux : la technique, l’économie, le droit, le politique, le social, le pédagogique (Karsanti 2019) et le médiatique sont complètement interdépendants.

Ce numéro s’articule autour de trois approches.

  1. Analyse de la plateforme : son histoire, sa technique, son économie, sa gestion pratique, ses acteurs, les aspects juridiques qu’elle soulève, sa place dans l’environnement Google, son articulation avec l’ensemble des médias sociaux, les questions qu’elle pose au système éducatif, sa psychologie (Covington, Adams, Sargin, 2016), son bilan CO2.
  2. Études des différents utilisateurs et la relation entre médiation et usages (Jeanneret, 2009). D’une part, ce sont les émetteurs dont la variété va d’individus isolés qui ont une pratique de loisir à des structures professionnelles aux moyens conséquents et des enjeux forts (Bento da Silva, 2019) ; d’autre part, les usagers sont tout aussi différents et ont des pratiques qui ont été encore peu étudiées. Les deux approches sont réunies dans une perspective de culture participative (Burgess et Green, 2013), qui associe création et répétition (les mêmes) (Shifman, 2012).
  3. Étude de cas, notamment à l’international : ils apporteront des éclairages sur le rôle de la plateforme quant aux élections, l’enseignement (éducation aux médias et au numérique), au traitement des sujets d’actualité : environnement, inclusion, violences, genre.

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

ATIAS, C., Le Moigne C. (1984), Edgar Morin. Science et conscience de la complexité, Librairie de l’Université

BOUGNOUX, Daniel (1994), La crise de la représentation, Paris : La documentation française.

BURGESS, J., GREEN, J. (2009), Youtube. Online video and participatory culture, Polity Press.

COVINGTON, P., ADAMS, J., SARGIN E, (2016). Deep Neural Networks for YouTube Recommendations. In Proceedings of the 10th ACM Conference on Recommender Systems (RecSys ’16). ACM, New York, NY, USA, 191-198. 

DEBRAY, Regis (1994), Vie et mort de l’image, Gallimard.

DENOUËL J., GRANJON F. (2010). Exposition de soi et reconnaissance de singularités subjectives sur les sites de réseaux sociaux. Sociologie 2010(1): 25-43.

JAÉRCIO Bento da Silva, L’empowerment féminin noir sur YouTube en France, Terminal [En ligne], 125-126|2019, mis en ligne le 01 décembre 2019, consulté le 15 décembre 2019. URL : http://journals.openedition.org/terminal/5453; DOI : 10.4000/terminal.5453

DIDI-HUBERMANN, G (1990), Devant l’image, Editions de minuit.

JEANNERET, Yves (2009), La relation entre médiation et usage dans les recherches en information-communication en France, RECIIS – Elect. J. Commun. Inf. Innov. Health. Rio de Janeiro, v.3, n.3, Sep., 2009, https://pdfs.semanticscholar.org/d982/b2dd75e548886cba6de6f686531b0132d2a3.pdf Page consultée le 15 novembre 2019.

KARSENTI, T. (Ed.). (2019). Le numérique en éducation : Pour développer des compétences. Québec : Presses de l’Université du Québec. Retrieved from www.jstor.org/stable/j.ctvjhzrtg

LANGE, P. G. (2007) Publicly Private and Privately Public: Social Networking on YouTube, Journal of Computer-Mediated Communication, 13(1): 361–380.

LESNES, C., YouTube, 10 ans de vie et de vidéosLe Monde, 15-02-2015, collection Le monde (Paris. 1944), N°21798, p.8 du cahier Eco.

PLATON, (1950), La République, in Platon, Tome 1, Gallimard, La Pléiade 1950,

SHIFMAN, L., (2012). An anatomy of a YouTube meme. New Media & Society, 14(2): 187–203.

TANGUY, Gilles. Youtube : le site qui enterre la télé de papa. Capital, 01-06-2012, collection Capital (Paris.1991), N°249, p.38-42.

VIALLON, Philippe, Trestini, M., (2019), Communication numérique, communication paradoxale ? Paris : L’Harmattan.

WARDLE, C. (2018), Lessons for Reporting in an Age of Disinformation, www.medium.com, Page consultée le 12 novembre 2019.

Soumission d’une proposition d’article

Les propositions d’article doivent compter entre 1 200 à 1 500 mots (bibliographie non comprise). Elles présenteront le titre, la problématique, la méthodologie, incluant la base empirique utilisée, et les principaux résultats.

La proposition doit être anonyme. L’auteur indiquera ses nom, institution d’appartenance et coordonnées directement dans le courriel.

Merci d’envoyer vos propositions par courrier électronique aux trois coordinateurs :

La réception de chaque proposition donnera lieu à un accusé de réception par courriel.

Calendrier

9 mars 2020 Appel aux contributions

8 juin 2020 Date limite d’envoi des propositions d’articles. Les propositions seront évaluées par le comité scientifique en regard de leur pertinence pour le dossier thématique et de leur qualité scientifique.

29 juin 2020 Notification d’acceptation ou de refus

28 septembre 2020 Les auteurs acceptés envoient leurs articles complets directement à la revue Communication : revue.communication@com.ulaval.ca. La longueur de l’article final, si la proposition est retenue, sera de 40 000 à 60 000 signes, espaces non comprises (ceci inclut les notes mais exclut la bibliographie). Prière d’appliquer les consignes rédactionnelles de la revue http://journals.openedition.org/communication/6159

Chaque article sera évalué en double aveugle par un comité de lecture indépendant. Le comité de coordination en consultation avec l’équipe éditoriale de la revue Communication décidera, à la lumière des évaluations, de l’acceptation en l’état, de la demande de modifications ou du rejet.

14 décembre 2020 Retour aux auteurs sur l’article

22 mars 2021 Remise de la nouvelle version de l’article directement à la revue Communication : revue.communication@com.ulaval.ca. Le comité de coordination vérifiera si les modifications apportées répondent aux recommandations du comité de lecture indépendant.

12 avril 2021 Retour aux auteurs sur la nouvelle version

Été 2021 Révision linguistique et retour aux auteurs pour validation et autorisation à publier.

Automne 2021 Publication

Comité scientifique

Mohamed BENDAHAN (Université Mohammed V, Rabat), Evelyne BROUDOUX (Cnam de Paris), Vincent BULLICH (Université de Grenoble-Alpes), Dominique CARDON (Sciences Pô-paris), Emmanuelle CHEVRY-PEBAYLE (Université de Strasbourg), Benoît CORDELIER (Université du Québec à Montréal), Da Silva JAÉRCIO BENTO (Université Paris 2 Panthéon-Assas), Patrice DE LA BROISE (Université de Lille), Jean-Claude DOMENGET (Université Bourgogne Franche-Comté), Adela DRAGAN (Université du Bas-Danube, Roumanie), Thomas HELLER (Université de Lille) Rolf KAILUWEIT (Université de Düsseldorf), Alain KIYINDOU (Université de Bordeaux), Anne LENOBLE-BART (Université de Bordeaux), Marc LITS (Université de Louvain-la-Neuve), Vincent LIQUETTE (Université de Bordeaux), Aissa MERAH (Université de Béjaia, Algérie), Vincent MEYER (Université de Nice), Ibrahim MOUICHE (Université de Yaoundé 2), Laurent MORILLON (Université des Antilles), Nicolas PÉLISSIER (Université de Nice-Sophia-Antipolis), Jérémy PICOT (Université de Strasbourg), Serge PROULX (Université du Québec à Montréal), Catherine ROTH (Université de Haute-Alsace), Yeny SERRANO (Université de Strasbourg), Carsten WILHELM (Université de Haute-Alsace).


[1] Source : BDM, 2019

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