Modifié le 22 juin 2024.
Les prochaines Journées d’Histoire de la comptabilité et du management auront lieu à
La Rochelle les 27, 28 et 29 mars 2013.
Ces Journées d’Histoire de la Comptabilité et du Management constituent, depuis leur première
édition en 1995, un rendez-vous annuel incontournable pour ceux qui s’intéressent à l’histoire et à la gestion. Elles rassemblent des gestionnaires, historiens, juristes, sociologues et
économistes.
Pour la 18e édition, l’axe de réflexion proposé porte sur le thème : La magie du chiffre.
Quantification, normes et croyance.
Preuve d’efficacité, affirmation de la scientificité de la démarche, outil de distanciation, argument rhétorique,
dans la doctrine taylorienne le chiffre relève de multiples usages et stratégies. Par l’approche historique, il nous semble opportun de nous interroger sur les finalités et usages du chiffre par
les praticiens et les théoriciens de la gestion.
Nous invitons à des communications permettant par l’approche historique de questionner l’hégémonie de la
quantification dans divers domaines, de l’évaluation politique (du sondage aux indicateurs d’appréciation des politiques publiques) à la recherche en gestion et en économie. Le développement de
la statistique administrative au XIXe siècle a des prémisses que l’on peut chercher pour la France chez Condorcet par exemple. L’obsession pour le chiffre dans la gouvernance publique
et privée ne relève-t-elle pas d’un régime de croyance dont l’histoire et la critique peuvent encore être faites ?
Des indicateurs chiffrés garants de l’efficience des politiques publiques à la dénomination des normes de qualité
(iso 9001, 14001, etc.), le chiffre apparaît autant comme un instrument d’objectivation (notamment comptable) que comme un procédé de la rhétorique managériale. La norme comptable ou autre
contribue à poser un référentiel fondé sur la mesure quantifiée des critères que l’on entend évaluer. Ce faisant, elle est susceptible de faire écran à la réalité tangible de ce qui est mesuré et
elle n’est pas indemne de ce qui nous semble relever du régime de la croyance. Code, le chiffre est non seulement un langage inaccessible aux non initiés, il est aussi susceptible de porter une
dimension mystique si l’on se réfère à la vertu accordée au nombre d’or dans l’exégèse pythagoricienne ou franc-maçonne. Luca Pacioli, crédité du premier exposé de la méthode de la comptabilité
en partie double en 1494 est lui-même l’auteur d’un traité sur la Divine Proportion dont on retrouve des éléments dans le Modulor, unité de mesure créée par Le Corbusier (1948).
L’histoire des entreprises offre des exemples nombreux de cette mystique du chiffre, du krach de l’Union générale
au rôle du cabinet Arthur Anderson auprès d’Enron. Autre exemple de ces phénomènes dans l’histoire récente, le guide Parker établit une évaluation des vins selon une grille de notation
extrêmement précise dont l’ultime mesure est le goût d’un individu, Robert M. Parker.
Dans la continuité des précédentes Journées, sont attendues des communications à caractère historique couvrant les
domaines de la comptabilité, du management ainsi que ceux de la stratégie, du nouveau management public, du marketing, de la communication en particulier financière. Sont bien sûr attendues des
recherches en histoire des religions quand la foi n’exclut pas sa mesure.
Comme chaque année, toutes les propositions de communication intégrant une dimension historique sont
bienvenues.
Tutorat de thèses
Les Journées d’Histoire vont débuter par un atelier doctoral comprenant un tutorat de thèses d’histoire de la
gestion et des séminaires méthodologiques organisés le 27 mars. Les doctorants intéressés devront fournir un document d’une dizaine de pages maximum spécifiant leur champ de recherche (thème,
questions de recherche), le cadre théorique ou l’articulation théorique de la thèse, leur démarche méthodologique, les premiers résultats (le cas échéant), leurs principales références
bibliographiques.
Les doctorants en début de thèse sont encouragés à participer.
Dates à retenir
Date limite de soumission des textes des communications : 15 décembre 2012
Décision du comité de lecture : 19 janvier 2013
Version définitive des textes : 9 février 2013
Les propositions (60.000 signes au plus) devront être envoyées en français ou anglais accompagnées d’un résumé en
français et anglais à l’adresse suivante : jhcm2013@univ-lr.fr
Chaque proposition de communication fera l’objet d’une lecture anonyme.
Contact
: jhcm2013@univ-lr.fr