Modifié le 30 mai 2014.
Eclairage sur la crise :
recrutement à -50%, management de transition à -20%
Selon les informations recueillies par ProCadres International auprès d’un certain nombre
d’acteurs du marché de la recherche de cadres, la diminution du chiffre d’affaires
des sociétés du secteur, sur la période septembre 2008/août 2009, a été fonction de la
répartition de leurs activités : le recrutement a baissé de 50% et le management de transition ne s’est replié que de 20%.
Pour Olivier SPIRE, Président de ProCadres International : « La baisse des recrutements a résulté du blocage des investissements, alors que le repli du management de transition était alimenté par le freinage des dépenses mais
catalysé par l’augmentation des opérations de restructuration, les chantiers d’amélioration des performances, la mise aux normes des systèmes d’information et la nécessité de pallier l’absence
des recrutements ».
Analyse de la « sortie de crise » :
recrutement bloqué, management de transition en nette reprise
Pour aller plus loin dans l’analyse, ProCadres International fait remarquer les points
suivants :
· Les taux mentionnés ci-dessus correspondent à la période septembre 2008/août 2009, mais en réalité la baisse
n’a vraiment commencé qu’en décembre 2008. La baisse a donc été beaucoup plus forte sur
janvier/juillet 2009.
· Depuis septembre 2009, le recrutement stagne à -50% mais le
management de transition est en phase de reprise.
Olivier SPIRE précise : « Chez ProCadres,
nous constatons que les entreprises restent dans un grand attentisme concernant les investissements, notamment le recrutement, en raison de leur manque de visibilité. En revanche, nos activités
de management de transition, qui étaient à un niveau de -30% par rapport à l’année antérieure sur la mauvaise période janvier/juillet 2009, se sont situées à -15% seulement en septembre 2009 et à
-5% pour octobre 2009 ».
Une situation dangereuse
Cette « sortie de crise » pose beaucoup de problèmes, socialement et
économiquement :
· Beaucoup de jeunes cadres restent confrontés à de fortes difficultés d’embauche. Cette situation creuse le fossé qui les sépare de l’entreprise traditionnelle. Elle renforce leur
indépendance et est à l’origine d’une remise en cause du modèle social.
· Le malaise des cadres confirmés est omniprésent : stratégies imposées par les actionnaires financiers, position de
fusibles, perte de pouvoir d’achat, craintes pour leur avenir. En plus, on leur demande de gérer les plans sociaux…
Pour Olivier SPIRE : « Les sentiments d’amélioration de la conjoncture s’inscrivent dans la foulée
d’une anticipation favorable de la Bourse, avec une reprise des profits et de la spéculation dans les banques à peine sauvées du désastre, sur une toile de fond de licenciements qui continuent,
d’emploi qui ne s’améliore pas, de jeunes cadres qui ne trouvent pas de postes pérennes et de cadres confirmés mal dans leur peau. Les mesures de lutte contre les discriminations, absolument
nécessaires et dont on parle beaucoup en ce moment, ne sont pas de nature à générer à court terme une reprise des recrutements. Par ailleurs, la sortie de la crise ne peut être solide que si la
confiance est restaurée, par une meilleure concertation, par la mise en œuvre de politiques de gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences, ainsi que par un accompagnement efficace de
l’encadrement ».