Les britanniques sceptiques sur le G20 mais pas sur les rémunérations

Alors que les chefs d’Etat se sont réunis à Pittsburgh pour discuter des recommandations
des ministres des finances du G20 pour réformer le secteur financier, la dernière enquête d’eFinancialCareers.com, le site leader en gestion de carrière pour les professionnels de la finance,
indique que les banquiers du Royaume-Uni sont très partagés sur les propositions prévues et sur leur impact potentiel sur la stabilité du système bancaire. En effet si elles étaient appliquées,
une petite majorité (53 %) estime que cela pourrait être positif, alors qu’une forte minorité (47 %) pense le contraire.

Toutefois, l’étude réalisée auprès de 465 professionnels de la finance montre qu’il
existe un large consensus sur la limitation future des rémunérations dans la finance : 44 % pensent que les enveloppes de rémunération globales devraient diminuer en conséquence, et 35 % pensent
qu’elles resteraient identiques. Néanmoins, 21 % estiment que les niveaux de rémunération pourraient encore augmenter à l’avenir.

Parmi les professionnels de la finance qui pensent que les niveaux de rémunération
pourraient baisser suite à la mise en œuvre des recommandations du G20, l’enquête menée par eFinancialCareers.com montre que les avis sont partagés sur l’ampleur des réductions qui en résultent.
La majorité (56 %) déclare prévoir une chute de 10-25 % des packages de rémunération, 15 % pensent que la réduction sera inférieure à 10 % et un quart (24 %) anticipe une baisse de 26 à 50
%.

Toutefois, les résultats de l’enquête indiquent qu’une grande majorité des sondés ne se
sent pas concernée par une réduction immédiate des enveloppes de rémunération dans le cas où les recommandations du G20 seraient mises en œuvre. 88 % des répondants estiment que tout impact
potentiel sur le versement des bonus ne devrait se manifester qu’à partir de 2010, voire au-delà.

Et quand on interroge les sondés sur les quatre mesures qui pourraient avoir le plus
grand impact sur les niveaux de rémunération, 35 % citent les restrictions sur les bonus garantis, 33 % les augmentations en exigence de capital et 26 % la possibilité de récupérer les bonus
versés en cas de pertes (Clawbacks). Seulement 6% pensent que ces propositions auront un impact significatif sur les packages de rémunération.

Les opinions des participants à l’enquête eFinancialCareers ont été beaucoup plus
tranchées lorsqu’on leur a demandé quel élément de la réglementation sur les bonus en cours de discussion ils préféreraient ne pas voir être mis en œuvre à la suite du sommet du G20. Le
plafonnement des bonus en fonction d’un pourcentage du salaire a clairement été perçu comme étant le pire résultat possible.

John Benson, président et fondateur d’eFinancialCareers.com, commente : « Actuellement,
les professionnels de la finance basés à Londres sont divisés sur l’impact futur des changements proposés sur la stabilité du système bancaire. De même, seul un petit nombre d’entre eux envisage
un impact immédiat sur leur niveau de rémunération dans les mois à venir ».

Le sondage a été réalisé par eFinancialCareers.com auprès de 465 professionnels de la
finance basés au Royaume-Uni entre le 17 et 24 septembre 2009. 49 % des personnes interrogées travaillaient dans le front office, 28 % dans le middle office et 23 % dans le back office. 37 % des
sondés avaient plus de 10 ans d’expérience en finance.

 

www.eFinancialCareers.fr