Bernard Ramanantsoa présente le dernier ouvrage de Jean-Pierre Bouchez : L’économie du savoir

Présentation du livre :
“L’économie du savoir de Jean-Pierre Bouchez est ce qu’il convient d’appeler une somme. Pour la première fois depuis longtemps un auteur prend le risque de dépasser les discours idéologiques sur
l’économie du savoir en proposant plusieurs mises en perspective de ce qui n’est resté trop longtemps qu’une abstraction.
Pour cela Jean-Pierre Bouchez nous invite d’abord à une « promenade » dans l’enchaînement historique des processus de création, de
production, et d’usage du savoir. On découvre ainsi que le savoir se confond en quelque sorte avec l’histoire de l’humanité, on s’en doutait : il fallait l’illustrer. Voilà qui est
fait.
Mais ce livre, et c’est là sa force, n’est pas seulement un livre d’histoire. C’est également un ouvrage original de
sociologie critique. S’intéressant en particulier au rôle de l’innovation et de la connaissance dans l’économie post-industrielle, il met en exergue de façon renouvelée l’impact géographique de
l’économie de la connaissance. Très intéressant est en particulier son propos sur l’articulation entre le savoir, les finances et les
technologies de l’intellect.
Très originale et, à mes yeux, très
pertinente, est aussi cette reprise du concept sociologique de « grandeur » pour mieux expliquer comment s’articulent le monde des savants et celui des artistes dans cette nouvelle
économie où il nous faut autant de rigueur que de créativité. Enfin, sous une forme de feu d’artifice, on appréciera qu’un consultant ose sortir des sentiers battus pour nous montrer les effets
pervers d’une marchandisation sans précédent du savoir : penser la privatisation du savoir n’est pas le moindre défi de ce livre.
Ancien DRH, devenu aujourd’hui consultant et chercheur, Jean-Pierre Bouchez, on l’aura compris, réussit dans ce livre une rare
performance : proposer au lecteur une véritable démarche de recherche pour analyser un phénomène contemporain extraordinairement complexe et instable dont on ne parle, que de façon
parcellaire ou lapidaire, alors qu’il devrait déjà être au cœur de la stratégie des entreprises.”

Bernard Ramanantsoa
Directeur Général d’HEC Paris

 

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