Archives de catégorie : Actualité de la gestion

Nouvelle carte d’identité : la France enfin devenue province américaine ?

Une forfaiture civique et linguistique, une de plus, est en train de se mettre en place dans notre pays, et cela a été annoncé, qui plus est, le 16 mars 2021, durant la Semaine mondiale de la langue française et de la Francophonie : la future carte d’identité des français va devenir bilingue français-anglais !

Nouvelle carte nationale d'identité
Nouvelle carte d’identité – source Ministère de l’Intérieur.

La carte d’identité : l’anglicisation en marche !

Nouvelle provocation contre les Francophones et les amis de la langue française en France et dans le monde : le gouvernement a choisi la Semaine de la Francophonie et de la langue française pour présenter, sans le moindre débat parlementaire préalable, son projet de nouvelle carte d’identité bilingue où les rubriques sont toutes libellées en français et… en anglais.

Ça ne suffisait pas à l’équipe gouvernementale en place de fermer les yeux sur les innombrables  entorses des grandes entreprises « françaises » privées et publiques (Renault, PSA) qui basculent leur communication technique vers le tout-anglais ou qui nomment leurs produits et enseignes en anglais (« Ma French Bank », « TGV Night », etc.). 

Ça ne lui suffisait pas non plus de laisser nombre de grandes écoles et d’Universités multiplier les enseignements en anglais destinés… à des francophones dans toutes sortes de disciplines pendant que, illégalement, toutes sortes de collectivités publiques rebaptisent leurs « territoires » en anglais (« Oh my Lot ! », « Only Lyon », « In Annecy Mountains », « Purple Campus », « Lorraine Airport »,  etc.).

Enfin, ça ne suffisait pas au gouvernement de laisser la Commission de Bruxelles, sans aucune protestation française qui fût à la hauteur de cette forfaiture, installer le fait accompli d’une communication européenne exclusivement délivrée en anglais.

Voilà maintenant que l’État français lui-même décide de passer outre l’article II de la Constitution (« la langue de la République est le français », est un élément fondamental de la personnalité et du patrimoine de la France. ) et de violer lui-même, et fort grossièrement, la loi Toubon de 1994 (le français est la langue de la République… en éditant une carte d’identité dont l’effet réel sera de désétablir le français de son rôle de seule langue officielle du pays, de le reléguer au rang de langue locale en niant sa dimension internationale et d’instituer du même coup l’anglais – et cela en plein Brexit ! – comme seule langue internationale reconnue par la France.

De plus en plus se confirme la volonté, voire l’acharnement des milieux dominants imbus d’idéologie atlantiste et « post-nationale » de désétablir à toute vitesse notre langue nationale, premier service public de France, socle de la République indivisible et ciment de la Francophonie internationale. 

Cette carte d’identité de la honte

Cette carte d’identité de la honte est un test de la résistance civique et linguistique des citoyens.

Si nous citoyens français laissons passer cette grossière forfaiture linguistique, le pouvoir saura qu’il peut donner son feu vert à l’entreprise visant à faire de l’anglais la seule langue de travail de l’UE, puis à en faire une langue co-officielle en France même: ce qui accélèrera prodigieusement la politique linguistique d’arrachage du français, de substitution systématique de l’anglais à notre langue maternelle commune et de basculement général, en France et dans le reste de l’UE, à la langue unique ardemment désirée par la finance et par les grandes sociétés transnationales, avec tous les énormes dangers que cela représente sur les plans économique, social, culturel et politique.

C’est pourquoi nous, associations de défense du français, adjurons les parlementaires, les intellectuels, les syndicalistes, les journalistes, d’interpeller fortement le président de la République et le gouvernement, qui jusqu’ici n’ont même pas la courtoisie démocratique de répondre à nos adresses citoyennes, pour qu’ils retirent au plus tôt ce projet attentatoire à la loi, à la Constitution, à la personnalité même de la France et à la langue commune du peuple français et des autres peuples de la Francophonie internationale.

Régis Ravat,
Président de l’Afrav

Note :  l’Afrav a adressé un recours gracieux à la ministre responsable de cette énième anglomanie, Mme Marlène Schiappa,  pour lui demander expressément de renoncer au bilinguisme illégal auquel devraient être soumises nos futures cartes nationales d’identité. 

  • Albert Salon, ancien ambassadeur, président d’honneur d’Avenir de la Langue française (ALF), président du FFI-France, et Secrétaire général du Haut Conseil de la Langue française et de la Francophonie (HCILFF)
  • Georges Gastaud, philosophe, président exécutif de CO.U.R.R.I.E.L. (COllectif Unitaire Républicain pour la Résistance, l’Initiative et l’Émancipation Linguistiques) 
  • Catherine Distinguin, présidente d’Avenir de la Langue Française (A.L.F.)
  • Ilyes Zouari, président du Centre d’Etudes et de Réflexion sur le Monde Francophone
  • Thierry Saladin, secrétaire de l’A.FR.AV. (Association Francophonie Avenir) 
  • Philippe Reynaud, président de Défense de la Langue Française (D.L.F.) en pays de Savoie, ainsi que M. Lucien Berthet, DLF en pays de Savoie. 

Colloque Nucléaire – Innovation – Éducation

Le 25 mars 2021 un colloque sur le nucléaire sera réalisé en visioconférence. Le nucléaire est depuis très longtemps frappé d’ostracisme par la plupart des mouvements écologistes, qui continuent à mener contre lui une croisade déconnectée de la réalité et des nécessités, faisant douter, par là-même, de la réelle motivation de ces mouvements à limiter la montée des températures. C’est pourtant une énergie en plein changement. Les réacteurs qui se construisent aujourd’hui présentent une sûreté renforcée ; la recherche sur les déchets commence à déboucher sur des solutions concrètes qui pourront se mettre en place dans un futur relativement proche.

Elle présente donc toutes les caractéristiques lui permettant d’être parmi les solutions à développer dans la lutte pour le climat. Dans le monde, de nombreux pays l’ont reconnu et l’ont intégrée dans leur plan énergétique, investissent dans des réalisations, alors que, pendant ce temps, l’Europe s’englue dans des discussions byzantines sur la taxonomie des différentes sources d’énergie.
Une chose est certaine, les solutions du passé et les solutions actuelles vont être bousculées dans un futur qui n’est pas lointain par de nouveaux besoins et de nouvelles contraintes. Le nucléaire devra s’adapter, et donc innover, dans un monde où la sélection des technologies va s’intensifier.
L’irruption du digital dans notre vie quotidienne a bousculé, pour le meilleur et pour le pire, notre accès à l’information. Elle a globalisé l’accès au savoir et fortement accéléré le progrès technologique, mais aussi favorisé la désinformation par la diffusion de rumeurs, de fausses nouvelles et autres théories du complot, estompant ainsi les frontières entre le rationnel et l’irrationnel.
Dans une société en pleine mutation, où des masses d’informations hétérogènes et souvent antinomiques sont à la disposition de tout un chacun, l’éducation prend un rôle encore plus essentiel. Non seulement l’acquisition d’un référentiel robuste de connaissance et d’acquis est nécessaire, mais il devient encore plus crucial de fournir à chacun l’esprit critique et les outils d’analyse, ancrages nécessaires dans un univers flottant d’informations contradictoires.

Le colloque s’articulera sur trois volets, chacun permettant d’approfondir les défis des prochaines décennies.

Colloque gratuit, inscription obligatoire

Vous recevrez le lien de la visioconférence après l’inscription.
Inscription ci-dessous ou à passages4@wanadoo.fr

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Programme du colloque

Présentation et introduction : 9h00- 10h00

  • Bernard Accoyer, Président de PNC France, ancien Président de l’Assemblée Nationale
  • Emile H. Malet, Directeur de Passages-ADAPes

Première session – Un monde en mutation : 10h00-12h00

Cette mutation est générale, tant sociale (fractures), qu’économique (mondialisation) et environnementale (prise de conscience). Elle est impulsée par la révolution digitale et l’accès fourni à des masses d’informations vraies ou fausses, accessibles par tous. Elle est amplifiée par le défi du réchauffement climatique, facteur de désordre en lui-même, mais aussi par les réponses qui lui seront fournies, qui déstabiliseront les schémas sociaux, économiques et industriels du passé.

La production d’une électricité décarbonée est le nexus de notre futur énergétique. L’électricité devra devenir alors le vecteur dominant de nos usages énergétiques, couvrant de nombreux secteurs de manière accrue, comme les transports, l’industrie et l’habitat.

  • Bernard Salha, directeur de la recherche et du développement, EDF
  • Colette Lewiner, conseillère du président de Capgemini
  • Stéphane Sarrade, Directeur des programmes Énergies, CEA
  • Christine Goubet-Milhaud, présidente de Union française de l’électricité

Modérateur : Alain Vallée, président, NucAdvisor

Deuxième session – Innover pour s’adapter : 14h00-15h30

Il ne faut pas se cacher derrière la transition énergétique, un concept attrape-tout, créé pour donner l’impression que les gouvernants savent où ils nous dirigent. En réalité, personne ne peut définir aujourd’hui ce qui est bon pour 2050. Le succès d’une recherche dépend non seulement de critères scientifiques, mais aussi des besoins de la société lorsque cette recherche débouche, et sciences et sociétés vont changer.
La recherche autour des énergies non carbonées doit être ouverte, sans exclusive et le nucléaire doit en faire partie. Mais pour progresser, s’adapter, il faut aussi des projets concrets qui permettent à la filière nucléaire de vivre et de se développer. Tout arrêt ou moratoire laisserait le champ libre aux pays du monde travaillant à son développement, comme la Chine et la Russie, et laisserait l’Europe au bord de la route.

  • Andrey Rozhdestvin, Directeur de Rosatom Western Europe, Vice-président de Rosatom International Network
  • Yves Desbazeille, directeur général de Foratom
  • Bernard Fontana, président Framatome
  • Cyril Pinel, Directeur des Affaires Internationales, IRSN
  • Renaud Crassous, Directeur de projet SMR, Direction Ingénierie et projets nouveau nucléaire, EDF

Modérateur : Gérard Kottmann, ancien président, Association des Industriels Français Exportateurs du Nucléaire (AIFEN)

Troisième Session – L’éducation au cœur du futur : 15h45-17h15

Dans cette période de mutation, fournir aux nouvelles générations les outils de compréhension du monde dans lequel ils vivront est essentiel.

Dans la recherche frénétique de nouvelles solutions pour résister au réchauffement climatique, former des jeunes aux sciences physiques et humaines pour les préparer à leur tâche est fondamental.

Et leur donner des perspectives attrayantes de développement personnel et professionnel est l’assurance qu’ils seront présents demain pour innover et construire un monde différent.

Le secteur nucléaire, sur la défensive, est moins attirant qu’autrefois. Comment faire basculer cette tendance, et y retrouver un dynamisme créatif ?

  •  Armand Laferrère, directeur des Affaires Publiques, Orano
  • Sébastien Candel, professeur des universités, physicien, président du conseil scientifique d’EDF
  • Ann MacLachlan, journaliste
  • Jacques Treiner, chercheur associé au Laboratoire interdisciplinaire des énergies de demain, Université de Paris
  • Claude Gatignol, Député honoraire de la Manche, ancien Président du Groupe Énergie de l’AN

Modérateur : Emile H. Malet, Directeur de Passages-ADAPes

Modérateur des 3 sessions :

Jean-Claude Perraudin, ancien Adjoint à la Directrice des Relations internationales, Chargé des énergies renouvelables, CEA

Prix Crédit Agricole d’histoire des entreprises – Édition 2021

Le Prix Crédit Agricole d’histoire des entreprises, porté par la Fondation d’entreprise Maison de Salins, a pour objectif de mettre en valeur les travaux de recherche inédits en histoire des entreprises et, par-delà, d’éclairer le monde des entreprises ; il concerne les thèses et mémoires d’habilitation à diriger des recherches (HDR) traitant d’une problématique propre à l’histoire des entreprises du XIXe au XXIe siècle.

Distinguer un travail remarquable

Tous les champs et types de recherche en histoire des entreprises sont couverts, qu’il s’agisse de monographies, d’histoires de branches, de produits ou de services, de biographies d’entrepreneurs ou d’histoires de groupes sociaux liés à l’entreprise. Le Prix s’attache à distinguer un travail remarquable par la pertinence et l’originalité de sa problématique, la solidité des sources et de la méthode ainsi que la qualité de l’écriture. Le jury est composé de personnalités du Crédit Agricole, de la presse, de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Le montant du Prix est de 6 000 euros qui seront partagés de la manière suivante : 3 000 euros pour le lauréat et 3 000 euros d’aide à l’édition du manuscrit primé. Comme pour les années précédentes, le travail primé par le jury sera proposé pour publication dans la série « Entreprises » s’inscrivant dans la collection « Perspectives historiques » des Presses Universitaires François Rabelais qui offrent un cadre éditorial aux manuscrits lauréats du Prix. Si le lauréat est déjà engagé auprès d’un autre éditeur lors de sa participation au Prix Crédit Agricole d’histoire des entreprises, la subvention de 3 000 euros pour l’édition devient caduque. Par ailleurs, le lauréat sera accompagné par un tuteur éditorial afin d’assurer le passage du travail primé à un ouvrage publiable.

Edition 2021 du Prix Crédit Agricole d’histoire des entreprises

L’édition 2021 du Prix concerne les thèses et les mémoires inédits d’habilitation à diriger des recherches, soutenus entre le 16 juin 2020 et le 15 juillet 2021.

Doté d’une forte culture entrepreneuriale, le Groupe Crédit Agricole est un partenaire de longue date des entreprises, par le biais des Caisses régionales, de Crédit Agricole SA ou de ses filiales, notamment Crédit Agricole CIB et LCL. Le Crédit Agricole souhaite donc promouvoir la recherche de haut niveau en histoire des entreprises grâce au Prix Crédit Agricole d’histoire des entreprises, porté par la Fondation d’entreprise Maison de Salins et son partenaire, la revue Entreprises et histoire.

Les dossiers de candidatures sont à adresser à Pascal Pénot (pascal.penot@credit-agricole-sa.fr), sous forme numérique de préférence, jusqu’au 16 juillet 2021.

Dossier de candidature

Le dossier de candidature devra comporter les éléments suivants :

  • La thèse de doctorat ou le mémoire d’habilitation à diriger des recherches rédigé en français. Les thèses en cotutelle internationale sont admises. Dans le cas où la langue n’en serait pas le français, il est nécessaire d’y joindre le résumé long en français qu’exige la cotutelle.
  • Le rapport de soutenance (qui peut être transmis dans un second temps s’il n’est pas encore parvenu au candidat).
  • Une présentation d’une page maximum dans laquelle le candidat expliquera l’intérêt de publier son travail.

Bachelor-to-Master (B2M) : pour encourager la mobilité des étudiants de six grandes écoles de management

Six grandes écoles de management de trois continents ont créé le réseau Bachelor-to-Master (B2M). L’objectif de B2M est d’encourager la mobilité des étudiants les établissements membres en facilitant la poursuite de leurs études en master dans une autre institution du réseau.

Les six membres fondateurs du réseau B2M ont développé une collaboration de longue date dans différents domaines qui repose sur une confiance mutuelle. Le programme a été fondé sur l’idée que les étudiants en management qui obtiennent un diplôme de plusieurs institutions internationales possèderont un réel avantage pour naviguer dans un environnement concurrentiel international au début de leur carrière professionnelle. Les employeurs apprécient particulièrement ces diplômés, mieux à même de relever les défis critiques du monde instable d’aujourd’hui.

Les écoles membres du Bachelor-to-Master

Encourager la mobilité internationale des étudiants en Global BBA et favoriser la poursuite des études en master est l’objectif de ces établissement de renom :

  • ESSEC Business School (France et Singapour)
  • IE Business School (Espagne)
  • School of Business and Management of The Hong Kong University of Science & Technology (Hong Kong, Chine)
  • Smith School of Business of Queen’s University at Kingston (Canada)
  • University of Mannheim Business School (Allemagne)
  • Warwick Business School (Royaume-Uni)

Le réseau B2M

Le réseau B2M offre aux 20 à 30 étudiants de premier cycle sélectionnés dans chaque école membre, et qui désirent poursuivre leurs études dans un programme de master de haut niveau, un soutien individuel, une exonération des frais de candidature ainsi que d’autres avantages tels qu’une invitation garantie aux entretiens d’admission pour certains partenaires. Le réseau est une opportunité attrayante pour les étudiants des programmes Global BBA de l’ESSEC, et il permettra également aux programmes master participants de recruter des étudiants internationaux très talentueux.

B2M est flexible et a vocation à se développer par l’intégration de nouveaux établissements membres partageant les mêmes valeurs que ses membres fondateurs et le même engagement en faveur d’un enseignement du management de haute qualité.

“La perspective internationale est un élément très important de l’enseignement que nous dispensons, c’est pourquoi nous voulons vraiment encourager nos étudiants à saisir cette opportunité”, déclare Chris TSANG, Responsable du développement de HKUST Business School et directeur des programmes MSc. “Si les étudiants ont pour objectif de poursuivre sur un diplôme supérieur en dehors de Hong Kong, cela leur sera certainement utile. B2M apporte également plus de diversité aux programmes MSc que nous proposons.”

Pour ESSEC Business School

Felix Papier, Directeur général adjoint en charge des programmes pré-expérience à l’ESSEC Business School, précise : “Encourager la mobilité internationale a toujours été une priorité de notre école. Un étudiant du programme ESSEC Global BBA qui complète sa formation par un programme de master dans une grande école de management du réseau B2M a d’excellentes opportunités de carrière. B2M nous permet de proposer un parcours académique continu et global avec des valeurs similaires et une qualité élevée et constante. Depuis le début de l’année 2021, nous avons d’ailleurs déjà délivré 15 passeports B2M à nos étudiants du Global BBA de l’ESSEC.”

Transformation numérique : le .FR enregistre + 14 % de créations supplémentaires en 2020

L’Afnic, l’association en charge des noms de domaine en .FR, vient de publier son bilan annuel du .FR, et délivre les chiffres d’une croissance remarquable qu’il convient d’analyser au regard d’un contexte exceptionnel pour la transformation numérique en France.

Avec 3 670 372 noms en stock au 31 décembre 2020, soit une progression de 7 % par rapport à 2019 pour un solde net de 241 421 noms, la croissance du .FR a presque doublé puisqu’elle était de 3,7 % en 2019. Il est également à noter qu’elle est supérieure à celle du marché français, qui enregistre 6,1 % de hausse, toutes extensions confondues, et à celle du marché mondial qui n’a été que de 1,4 %.

La transformation numérique des entreprises à l’œuvre

La part de marché du .FR s’établit en 2020 à 38 %, avec un gain de 0,3 point, tandis que le .COM a pour sa part perdu 0,6 point.

Cette évolution du .FR est principalement corrélée à l’accélération de la transformation numérique des entreprises de toutes tailles. Toutes les créations de .FR ne sont pas le fait d’entreprises en création, mais dans un contexte globalement morose, les entreprises, commerces et artisans ont misé sur le développement de leur présence en ligne pour les aider à passer la crise. La réduction des suppressions de l’ordre de -3 % alors même que le stock a augmenté, confirme cette analyse.

« Les titulaires de noms de domaine en .FR ont, semble-t-il et plus que d’ordinaire, mené à terme leur projet internet, ou conservé les noms déposés pour les employer à de nouveaux projets », déclare Pierre Bonis, Directeur général de l’Afnic.

Flux20192020Variation (abs)Variation (%)
Créations694 063793 441+ 99 378+ 14 %
Suppressions nettes570 408551 994– 18 414– 3 %
Solde net123 655241 447+ 117 792+ 95 %
Flux d’activité du .FR en 2020 

Une accélération sur l’ensemble du territoire national et l’attrait renforcé du made in France

La transformation numérique s’est accélérée sur l’ensemble du territoire, malgré quelques disparités.
Ainsi, avec +9,8%, la Bretagne arrive en tête, talonnée par les Ultra-marins +9,6 %, la Normandie +8,2 % et la Nouvelle-Aquitaine +8 %. Avec ses 30 % de part de marché, l’Île-de-France reste en tête mais n’a enregistrée une croissance que de 5,5 %, arrivant en fin de classement.

« Ces chiffres confirment les dynamiques de « rattrapage » observées les années précédentes, mais renforcées par la crise sanitaire. Les entreprises implantées sur les territoires ont plus largement investi dans leur présence en ligne que les entreprises de la région parisienne, déjà plus fortement équipées. » ajoute Pierre Bonis. « Le .FR séduit également parce qu’il est accessible, peu onéreux, et qu’il offre des garanties en termes d’usages, de maintenance et de sécurité. Le .FR est désormais une marque qui répond aux questionnements de la relocalisation et de la qualité, qui sont au cœur des préoccupations des Français », précise Pierre Bonis.

    
Région2020Var. 2020PdM 2020
Grand-Est (Alsace Champagne-Ardennes Lorraine)2006,4%5%
Nouvelle Aquitaine (Aquitaine Limousin Poitou-Charentes)2528,0%7%
Auvergne Rhône-Alpes4356,1%12%
Bourgogne Franche-Comté907,4%2%
Bretagne1289,8%3%
Centre Val de Loire847,6%2%
Corse117,0%0%
Ile de France1 0985,5%30%
Occitanie (Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées)2827,5%8%
Hauts de France (Nord-Pas-de-Calais Picardie)1846,8%5%
Normandie1018,2%3%
Pays de la Loire1676,8%5%
Provence-Alpes-Côte d’Azur2776,4%8%
Ultra-marins359,6%1%
Répartition par région des titulaires (en milliers)

Perspectives 2021

L’activité du .FR en 2021 sera conditionnée par deux facteurs :

  •  d’une part, l’accélération de la transformation numérique, observée lors des périodes de confinement mais dont les acquis semblent devoir se pérenniser dans le temps, instituant de fait le site internet comme un outil de premier plan pour les entreprises françaises.
  • d’autre part, le contexte économique qui, toute en jouant en faveur de cette transformation numérique, peut également induire des défaillances d’entreprises et un ralentissement des investissements et des nouveaux projets.

Les points importants à retenir de cette année 2020 sont que les .FR ont été enregistrés dans un cadre de projets et donc d’usages réels ; et que cette extension a été plus privilégiée que ses concurrents, voyant sa part de marché s’apprécier au cours des derniers mois.

« Dans ce contexte, les efforts de l’Afnic en direction des TPE/PME, menés depuis 2014 avec le dispositif « Réussir en .fr », ont pris tout leur sens et ont été encore renforcés avec l’initiative Je passe au numérique destinée à accompagner les artisans et les petits commerçants dans leur démarche de présence en ligne. Plus que jamais, l’Afnic est un acteur important du développement de l’internet en France et un partenaire privilégié pour les pouvoirs publics comme pour les structures privées, au premier rang desquelles les TPE/PME. » conclut Pierre Bonis.

La Fédération Française de la Franchise dévoile sa nouvelle identité visuelle

La Fédération Française de la Franchise souhaite plus que jamais se positionner comme un accélérateur de la réussite des entrepreneurs et une fédération au service de ses franchiseurs et franchisés.

Nouvelle identité visuelle de la Fédération Française de la Franchise

Engagée depuis 50 ans pour faire de la franchise un outil de développement et de dynamisme économique en France et dans le monde, la Fédération Française de la Franchise réaffirme avec force sa volonté de relier les entreprises en cette période de crise.

Elle concrétise d’ailleurs une nouvelle identité visuelle dévoilée en ce début d’année pour répondre à deux objectifs principaux : moderniser l’image de la FFF et réaffirmer le soutien et l’accompagnement de la Fédération à ses adhérents. Ainsi, le sigle FFF a été retravaillé dans sa forme et ses couleurs, pour véhiculer les valeurs d’innovation,  de partage, d’éthique et d’équité, chères à la Fédération.

Depuis 50 ans, la Fédération Française de la Franchise est la fédération professionnelle des franchiseurs et de leurs franchisés et la représentante incontestable du modèle de la franchise en France. Un modèle d’entrepreunariat vertueux, fondé sur le transfert de savoir-faire et le partage de valeurs entre franchiseurs et franchisés. Imaginé par l’agence Story building, son nouveau logo vient ainsi traduire et concrétiser le caractère convivial, proche et ouvert revendiqué par la Fédération. En violet foncé, les deux premiers F symbolisent la stabilité et l’action de la FFF à l’égard de ses franchiseurs et franchisés. La barre du deuxième F se prolonge à droite pour envelopper le troisième F – représentant des franchisés et franchiseurs – et vient incarner l’accompagnement de la Fédération à l’égard des entrepreneurs. Affirmé et élancé, son dessin traduit le dynamisme et l’intérêt de la franchise dans la création de lien social et le développement de l’économie locale.

 À droite de ce nouveau sigle, présenté à la verticale, le bloc marque bicolore “Fédération Française de la Franchise” ajoute de la lisibilité à ce nouveau logo et vient représenter le caractère singulier et unique de la Fédération.

Les couleurs du nouveau logo de la FFF

La FFF conserve son identité et ses couleurs – le violet et le orange  –  qui ont été retravaillées pour un rendu plus moderne et lumineux, représentatif du caractère vertueux du modèle de la franchise, créateur d’emplois et de richesses, y compris en période de crise.

Plus foncé, le violet symbolise la stabilité de la Fédération dans  sa stratégie d’accompagnement, de formation des franchiseurs  et des franchisés et de promotion du modèle de la franchise en France  et en Europe.

Plus fraîche et lumineuse, la couleur orange exprime elle l’énergie créative qui anime les adhérents de la FFF, la jeunesse des nouveaux entrepreneurs qui chaque jour choisissent le modèle de la franchise et enfin, la réussite de ce modèle d’entreprenariat créateur de valeur et d’emplois.

ESSEC Business School : Jérôme Barthelemy devient Directeur général adjoint

Jérôme Barthelemy est nommé Directeur général adjoint de l’ESSEC Business School en charge des programmes post-expérience et des relations avec les entreprises.

L’ESSEC annonce ainsi la nomination – à compter du 1er mars – de Jérôme Barthélemy qui devient Directeur général adjoint du Groupe. Dans le cadre de ses nouvelles responsabilités, il est en charge des programmes post-expérience et des relations avec les entreprises.

Jérôme Barthelemy Directeur général adjoint ESSEC Business School
Jérôme Barthelemy; Directeur général adjoint – ESSEC Business School

Profil de Jérôme Barthelemy

Diplômé de l’ESSEC et titulaire d’un Doctorat ès Sciences de Gestion d’HEC, Jérôme Barthelemy est professeur de stratégie et management à l’ESSEC Business School depuis 2002. Dans le cadre de ses activités de recherche, il a été professeur visitant dans les universités de New York (NYU), Stanford et Cambridge.

« Je me réjouis de devenir le nouveau Directeur général adjoint de l’ESSEC en charge des programmes post-expérience et des relations avec les entreprises et de contribuer à faire progresser la pratique du management dans les entreprises grâce aux résultats des meilleures recherches menées par l’ESSEC dans ce domaine. »

Christine Moisson : nouvelle directrice de ISCPA Toulouse

Comme le précise Christine Moisson, la nouvelle directrice pour ISCPA Toulouse : « Un établissement d’enseignement supérieur doit proposer à ses étudiants une expérience à vivre, singulière et à forte valeur ajoutée. Cela passe évidemment par la découverte d’un métier, avec l’acquisition de nouvelles compétences. Mais au-delà, cela implique les lieux, les méthodes, les personnes. Toutes ces dimensions ont un impact majeur sur l’expérience et la perception des étudiants et, in fine, sur leur choix de carrière ».

Selon Christine Moisson le défi de l’école ISCPA Toulouse – aujourd’hui – est même de préparer ses étudiants et ses alternants à des métiers en pleine évolution, toujours plus digitaux, plus interactifs et plus responsables.

Pour les disposer à ces marchés changeants, il est nécessaire non seulement de leur transmettre un excellent bagage à la fois académique et pratique, mais également de leur permettre d’acquérir les qualités nécessaires à l’exercice de ces métiers, la curiosité, l’esprit critique, l’éthique et bien sûr l’agilité et la résilience.

Le parcours de Christine Moisson, nouvelle directrice pour ISCPA Toulouse

10 ans d’enseignement en communication dans le supérieur (Sciences Po, Amos…), 20 ans de direction de projets en agence de communication, le relationnel rythme le parcours professionnel de Christine Moisson. Elle endosse deux carrières, celle de transmettre et d’accompagner les apprenants (chargée d’enseignement et consultante en Formation continue) et celle de Directrice de clientèle senior au sein d’ICOM, Agence conseil en communication responsable (2009 à 2020). 

Christine Moisson - ISCPA Toulouse
Christine Moisson – Directrice ISCPA Toulouse

« La pédagogie active et l’innovation sont notre cœur de métier. Les métiers de la communication et du journalisme ne s’apprennent pas exclusivement sur les bancs des écoles. C’est pour cette raison que l’ISCPA, depuis sa création, s’applique à réinventer les standards pédagogiques au profit d’une nouvelle forme d’enseignement. Aller sur le terrain et comprendre son métier en le pratiquant reste le meilleur moyen d’acquérir des compétences. Ce qvue confirme les recherches du National Training Laboratories Institute, selon lequel nous retenons 90% de ce que nous apprenons lorsque nous l’utilisons immédiatement contre 5% lorsque nous assistons à un cours ou à une conférence » selon Christine Moisson.

ISCPA Toulouse : un fort développement

ISCPA Toulouse connait depuis son ouverture en septembre 2013 un fort développement. L’école accompagne près de 250 étudiants et alternants dans la construction de leur projet professionnel vers les métiers du journalisme ou de la communication. Les programmes de formation sont rythmés tout au long de l’année par de nombreux projets, ainsi que par des immersions fréquentes dans le monde de l’entreprise et des médias (stages longs et alternance selon les cursus). En 2021, l’ISCPA propose 6 programmes de formation, de Bac à Bac +5. 

A propos de L’ISCPA : L’Institut Supérieur des Médias propose 3 filières de formation professionnalisantes de Bac à Bac+5 : Journalisme, Communication, et Production (TV, musique, cinéma, spectacle vivant, contenus web). Des titres certifiés par l’État sont délivrés en fin de cycles. L’ISCPA est une école du Groupe IGS. et est présente sur les 3 campus de Paris, Lyon et Toulouse. www.iscpa-ecoles.com

Déclarer les photocopies des articles de LaRSG au CFC permet de soutenir la recherche

Aux lecteurs d’articles de recherche,

Qu’il s’agisse de version numérique ou de version papier, en tant qu’enseignants, chercheurs, responsables de laboratoires ou professionnels, nous sommes tous concernés par le droit de copie.

Tous concernés ?

Oui, nous sommes tous concernés. D’ailleurs, la quasi-totalité des établissements de l’enseignement supérieur comme des grandes entreprises disposent des autorisations nécessaires pour que chacun puisse photocopier en toute tranquillité, en respect de la législation.

Pourquoi s’impliquer personnellement alors ?

Parce qu’ainsi, vous soutenez la diffusion de la recherche en gestion en déclarant les reproductions de la revue effectuée dans un cadre pédagogique ou professionnel.

Avez-vous pensé à le faire dernièrement ?

Cette déclaration est anonyme, ne vous coûte rien, ne vous engage personnellement à rien… sauf à signaler les articles reproduits…

Soutenez la recherche en remplissant :
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Centre Français d’exploitation du droit de Copie-CFC
Enseignement supérieur
18, rue du 4 Septembre
75002 Paris

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ou les appeler au Téléphone : 01.44.07.47.70

Le CNRS Section 37 renonce au CLASSEMENT EN SCIENCES DE GESTION

Selon un communiqué, la Section 37 du CoNRS renonce à assurer le classement en Sciences de Gestion pour les revues.

La fin du classement en Sciences de Gestion par le CNRS Section 37

“Dans le contexte national et international de mise en œuvre des politiques publiques de la science ouverte et en accord avec l’engagement de la recherche signé et mis en œuvre par le CNRS, la
décision a été prise de renoncer à toute forme de classement de revues en économie et en gestion.”

Motion de fin du classement en Sciences de Gestion par le CNRS Section 37

Les soldes : ont-ils encore un intérêt ?

Bis repetita. A l’instar de leurs homologues soldes l’été, les soldes d’hiver sont reportés. En effet, plusieurs fédérations de commerçants ont saisi le Gouvernement pour en obtenir le décalage au 20 janvier 2021. Une demande d’ailleurs satisfaite par les pouvoirs publics. La raison majeure de cette demande réside bien sûr dans les conséquences du second confinement. La fermeture des commerces de proximité dits “non essentiels” a provoqué une hausse colossale des stocks, y compris auprès de ceux équipés d’un service de “click and collect”.

Il faut toujours relativiser la perte d’intérêt des consommateurs pour les soldes…

Miser sur la disponibilité des Français

Ces stocks en magasins sont en effet au plus haut, mais surtout payés depuis des semaines aux fournisseurs ou à la veille d’être réglés. Il est donc compréhensible que les commerces non alimentaires cherchent à pouvoir vendre au juste prix, sans réduction, pendant plusieurs semaines en période hivernale. A plus forte raison à l’approche des fêtes de fin d’année. Ceci pour deux raisons essentielles : reconstituer leur trésorerie et assumer les charges. 

Bien sûr, un débat se fait jour concernant le report car les soldes d’été ont enregistré un recul de l’ordre de 30% par rapport à l’année 2019. Si le fait qu’ils débutaient alors le 15 juillet a été bien reçu, le bilan a été mitigé, surtout à Paris et dans les grandes villes. En effet, la période était sans doute moins propice du fait des vacances scolaires et des départs en congés. Pour ceux de l’hiver, la situation ne sera pas la même. La période proposée les évitera d’une part et d’autre part, les vacances dans les stations de ski étant compromises, on peut s’attendre à ce que les Français les plébiscitent davantage. 

Quid du prix de référence avec les soldes ?

Mais les soldes comptent-ils encore dans l’esprit des Français et sont-ils toujours aussi attractifs pour les commerçants ? Noyé au milieu des promotions, des ventes privées et d’autres événements de nature similaire, le consommateur perd peu à peu la notion du prix de référence lorsqu’il se rend dans un commerce de proximité. Même sentiment auprès des enseignes nationales et des grands commerces qui ont intégré les promotions et les rabais dans leur mode de fonctionnement en permanence et depuis longtemps. D’autre part, un mouvement sociétal se développe, encourageant à une consommation plus modérée. Autant de composantes qui ont d’ailleurs permis au marché de l’occasion ou de la seconde main de se développer sur des marketplaces, y compris dans l’habillement. 

Du côté des commerçants, c’est bien entendu la seule période légale durant laquelle ils sont autorisés à vendre à perte, c’est-à-dire, à un prix inférieur au prix d’achat. Non seulement la marchandise s’écoule mais les soldes ont aussi l’avantage de faire de la place pour la collection qui va suivre. Sans les soldes, les produits marqués par une saisonnalité seraient tout simplement perdus pour les commerçants. 

Un autre avenir pour les soldes ? 

Les soldes d’hiver reportés, il semble que ce soit le moment d’ouvrir le dossier de leur pertinence économique et commerciale. D’une part, le Black Friday suscite un engouement croissant chez les Français afin de permettre aux commerçants de profiter en partie du déconfinement, il est difficile toutefois de casser les prix dans un intervalle aussi rapproché avec les soldes d’hiver. 

La Fédération des Commerçants et Artisans des Métropoles de France et la Confédération des commerçants de France ont appelé la semaine dernière, à une vraie réflexion sur l’avenir des soldes, avec pourquoi pas une autre formule voire une harmonisation au niveau de l’Europe, et plus particulièrement sur les promotions et le prix de référence.

Cette proposition a le mérite d’exister et devrait être sérieusement étudiée par les pouvoirs publics pour rendre les soldes de nouveau plus lisibles. Il pourrait être envisageable d’en réduire encore la durée à condition qu’elle soit caractérisée par une seule et unique démarque importante, suscitant un plus fort engouement. 

Quoi qu’il arrive, les soldes ont connu leur heure de gloire et tant que la question des offres multiples qui les entourent n’a pas été réglée, ils risquent de demeurer comme une période incontournable de… “ronronnement”. Tout l’enjeu est désormais de séduire à nouveau le consommateur qui, jusqu’ici, se contente de soldes, où la notion de “nécessité” prime sur celle du “plaisir”.

par Antoine SENTIS,
Directeur marketing et communication du Groupe EBP

Mythe ou réalité de la souveraineté française

Favoriser le retour d’une autonomie stratégique pour notre pays au sein de l’OTAN ou de l’UE reste un objectif assez diversement partagé par la classe Politique. Mais l’évolution du contexte budgétaire de l’Etat, aggravé par la crise liée aux conséquences de la Covid-19, détermine une pesanteur venant contrarier de plus en plus fortement les capacités à voir reconnues comme réalistes nos ambitions.

L’examen par le Sénat du projet de budget pour 2021 ne peut qu’interpeller en ce qu’il est écrit dans le Tome 1 du Rapport Général de la Commission des Finances au sujet des principaux équilibres (ou déséquilibres) que « l’Etat se finance désormais autant par l’endettement que par l’impôt ».Cela traduit une perte progressive d’autonomie et une dépendance croissante à nos créanciers dont nous sommes dans l’obligation, au moins implicite, de tenir le plus grand compte, ce qui ralentit et obère insidieusement notre liberté d’action. Entre 2008, année de la crise liée aux subprimes aux USA et cette année 2020, la dette de l’Etat français a plus que doublé (à+2000 milliards). Certes, son coût annuel a baissé en raison de la politique de taux d’intérêts bas menée par décision de la BCE.

Il convient cependant de garder présent à l’esprit que la politique de création monétaire dite de quantitative easing ne peut s’inscrire dans la durée sans coûts réels quant à leurs effets immédiats comme futurs, en raison d’une alternative que l’on n’a pas encore trouvé les moyens d’esquiver :

  • soit la politique monétaire accommodante de la BCE (dans la ligne de la FED US) cesse et engendre une hausse des taux d’intérêts, et par voie de conséquences un accroissement proportionnel de la charge annuelle de l’Etat risquant de provoquer une crise financière si elle intervient brutalement ;
  • soit cette politique est durablement prolongée et engendre alors un regain d’inflation venant alléger la charge annuelle de l’Etat, mais avec pour contrepartie une perte sensible de pouvoir d’achat affectant plus particulièrement les épargnants, et en particulier les retraités, mais aussi l’équilibre du commerce extérieur renchérissant les importations à dû proportion.

En résultent deux questions incontournables :

  • combien de temps semblable politique peut durer ?
  • quelles conséquences en termes de souveraineté induit cette dépendance à ses créanciers (pour l’essentiel étrangers, et non nationaux comme dans le cas de la dette japonaise) ?

En 2021, il est prévu que l’Agence France-Trésor émette comme en 2020, 260 milliards d’euros d’emprunts pour la charge de la dette, ce qui correspond à un montant équivalent aux recettes fiscales nettes de l’Etat. En comparaison avec la période d’avant la crise de 2008 évoquée plus haut, le montant des OAT émises était équivalent à la moitié des recettes fiscales.

Les limites que nous déplorons au sujet des moyens affectés aux secteurs dits souverains (défense, santé, sécurité, justice, etc.) trouvent leur origine dans ce déséquilibre des finances publiques. Cette situation assourdit notablement et simultanément la portée de la voix de la France et sa capacité à se faire entendre, y compris au sein de l’UE.

Aussi le rétablissement des finances publiques est une nécessité de défense, et une exigence de notre souveraineté.

La diminution du stock de dettes est nécessaire pour parer à la survenance d’une nouvelle crise, mais aussi à la cohésion interne de notre société. La solidarité intergénérationnelle pan fondamental de l’action publique dans le domaine social nous y invite aussi car les jeunes générations sont celles auxquelles demain appartient, et c’est pour l’assurance des lendemains que les efforts de défense sont consentis.

Or, c’est sur les jeunes générations que repose le paiement de dépenses qu’elles n’auront pas choisies. Elles devront acquitter des impôts qu’elles n’auront pas consentis.

De la sorte, la solidité de l’assise des politiques de défense auxquelles est étroitement liée à l’équilibre de nos finances publiques, et l’effet de puissance dont dépend leur crédibilité puise aussi à cette source.

Si l’UE et l’adoption de l’euro ont évité une crise monétaire qui se serait traduite par une perte de près de 50% de la valeur de notre monnaie la rupture du pacte relatif à la limitation des déficits budgétaires entraîne des tensions entre Etats dont il serait dangereux de sous-estimer les conséquences.

Ne manquons pas de tirer quelques leçons de l’Histoire aux débuts de la Ve République, pour corriger les méfaits d’une hausse des prix de 15% en une année, a été créé le nouveau Franc (plan Pinay-Rueff) refondant des bases de finances assainies. Notre pays put ainsi, grâce au retour d’un équilibre économique sain, mettre en œuvre une politique qui en rétablit la pleine capacité d’être entendu en raison des moyens d’une puissance assurée.

Le calendrier électoral offre la perspective de pouvoir inscrire dans les programmes politiques cette ambition. Il est temps de tenir un langage de vérité pour éviter que s’amplifie encore la fracture du pays.

De cette exigence qui demande le « sacrifice du court -terme » dépend largement notre souveraineté.

Jean-Louis CHAMBON
Président Fondateur du Prix Turgot
Président du Conseil d’Orientation de la déontologie des dirigeants salariés

Marcel JAYR
Ancien Secrétaire-Général de la Fédération
Nationale des Dirigeants Salariés (FNCDS)

Le numéro d’information sur les mesures d’urgences pour les entreprises et les associations en difficulté

Le numéro spécial d’information sur les mesures d’urgences pour les entreprises et les associations en difficulté sera effectif dès lundi 2 novembre à 9h :

0806 000 245

Le numéro spécial d’information sur les mesures d’urgences pour les entreprises et les associations en difficulté

Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, Olivier Dussopt, ministre délégué́ chargé des Comptes publics, Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’Industrie, Alain Griset, ministre délégué chargé des Petites et Moyennes Entreprises, Cédric O, secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques, et Olivia Grégoire, secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable, annoncent le lancement, dès lundi 2 novembre à 9h, d’un numéro spécial d’information sur les mesures d’urgences pour les entreprises en difficulté : le 0806 000 245 (appel non surtaxé, prix d’un appel local).

Vous êtes un professionnel, votre activité est impactée par la crise sanitaire et vous vous demandez à quelles aides êtes-vous éligible ou comment vous renseigner ?

Un nouveau numéro d’appel 0806 000 245 est mis en place, en complément de la plateforme internet déjà existante https://www.economie.gouv.fr/covid19-soutien-entreprises, afin d’informer les professionnels les plus fragiles face à la crise sanitaire. Il sera accessible du lundi au vendredi de 9h à 12h puis de 13h à 16h.

Ce numéro d’appel est conçu pour renseigner et orienter les professionnels vers les différentes aides d’urgences mises en place, comme par exemple les reports de charges ou d’impôts, les prêts garantis par l’État, le fonds de solidarité ou l’activité partielle.

Ce service est assuré conjointement par la Direction générale des finances publiques et l’Urssaf qui mobilisent chacun deux centres d’appels pour mener à bien cette mission d’information.

Important : ce numéro d’information vient en complément des services existants et ne se substitue pas aux services référents bien connus des professionnels : les agents de ces plateformes ne pourront pas accéder aux dossiers personnels. Pour connaître l’avancement d’une demande d’aide en cours ou pour toute question qui nécessite un accès aux données fiscales et sociales de l’entreprise, il faut passer par les canaux habituels (centres de référence ou via la messagerie du compte professionnel en ligne).

Faire un don avec son livret de développement durable et solidaire

Entrée en vigueur, ce jeudi 1er octobre 2020, de la possibilité pour les épargnants détenteurs d’un livret de développement durable et solidaire (LDDS) de faire un don aux acteurs de l’économie sociale et solidaire.

Une action solidaire

Olivia Grégoire, Secrétaire d’État à l’Économie sociale, solidaire et responsable, se félicite de l’entrée en vigueur, à compter de ce jour, de la réforme relative au volet solidaire du livret de développement durable et solidaire (LDDS) prévue par le décret du n°2019-1297 du 4 décembre 2019[1].

Avec ce dispositif de don depuis un LDDS, le Gouvernement permet de développer le financement de l’économie sociale et solidaire (ESS), en sollicitant l’épargne des Français et en mettant en valeur le secteur de l’ESS, ses actions et ses acteurs, via les réseaux bancaires. Il faut dire que le secteur solidaire était en attente de moyen de financement.

Comment activer son livret de développement durable

Concrètement, les banques proposeront chaque année à leurs clients qui détiennent un LDDS de faire un ou plusieurs dons à partir des sommes figurant sur leur livret, à des structures de l’ESS (association, fondation, mutuelle, coopérative, certaines sociétés commerciales, etc.). Les banques présenteront une liste d’au moins 10 bénéficiaires. Ces derniers, choisis par la banque, doivent soit appartenir à la liste nationale des entreprises de l’ESS, soit être un organisme de financement solidaire[2]

Par ailleurs, Olivia Grégoire rappelle que la part minimum des ressources collectées par les banques sur les livrets A et LDDS[3] devant être affectées au financement de l’ESS a été fixée à 5 %[4]. Ainsi, ce mécanisme garantit qu’au moins 9 milliards d’euros[5] seront fléchés de manière pérenne vers le financement bancaire de l’ESS.

« Conformément à l’engagement pris, le livret de développement durable et solidaire remplit désormais pleinement sa mission : financer des projets en faveur de la transition écologique et de l’économie sociale et solidaire. Je souhaite ainsi faire de l’épargne réglementée un levier plus efficace au service de la relance et de la transformation de l’économie française, avance Bruno Le Maire, Ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance. »

« La possibilité de faire don depuis un LDDS permet de faire bouger les lignes du financement de l’action sociale et environnementale, mais également de mettre la lumière sur le secteur de l’ESS, porte-drapeau d’un modèle économique plus responsable auquel nous aspirons, explique Olivia Grégoire, Secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable. »

« Aujourd’hui, l’encours des livrets de développement durable et solidaire est considérable et s’élève à près de 120 milliards d’euros. Encourager les dons en faveur de l’ESS permettra de donner du sens à l’épargne en soutenant l’économie sociale et solidaire, qui plus est dans un contexte où les entreprises de l’ESS, comme les autres entreprises, sont durement touchées par la crise, complète la ministre Olivia Grégoire ».


[1] Décret n° 2019-1297 du 4 décembre 2019 modifié précisant les modalités d’affectation sous forme de don des sommes déposées sur le livret de développement durable et solidaire.

[2] Au sens du 1° du III de l’article L. 3332-17-1 du code du travail, c’est-à-dire dont l’actif comporte au moins 35% de titres émis par une entreprise agréée « Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale » (ESUS)

[3] Ressources non-centralisées à la Caisse des dépôts et consignations.

[4] Arrêté du 6 août 2020 relatif à l’application des articles L. 221-5 et R. 221-9 du code monétaire et financier.

[5] Sur la base d’un encours de livrets A et LDDS non-centralisé de 179 Md€ fin août 2020.