Description

par Kada Meghraoui

L’objectif de cet article est de proposer une clarification du concept de comptabilité matricielle tout en mettant en valeur les éléments qui plaident pour sa diffusion. Le second intérêt de l’article réside dans le fait d’exposer l’origine de l’apparition de la comptabilité matricielle face à la comptabilité par partie double mais également de mesurer son évolution dans le temps afin de comprendre les raisons pour lesquelles elle ne s’est pas diffusée.

Pour y parvenir, nous avons réalisé une analyse documentaire structurée en 10 étapes (M. Massaro et al., 2016). Nos recherches sont effectuées sur la base des 20 revues de recherche les plus citées ces cinq dernières années, spécialisées en comptabilité, en recourant à Google Scholar Metrics. Il est également fait référence aux 25 meilleures revues du classement Scimago qui utilise le H index. Après avoir effectué le tri des revues selon ces deux critères, nous obtenons une liste commune de 28 revues. D’autres documents sont utilisés en complément de notre sélection : thèses de doctorat, papiers de recherche, actes de congrès, ouvrages spécialisés et articles professionnels et éducatifs sur le sujet. Nous constatons que la comptabilité matricielle ne s’est pas développée à l’époque en raison d’un manque d’avancée informatique et surtout de la difficulté pour conserver le détail de l’ensemble des transactions réalisées dans une matrice rendant son utilisation assez lourde. Malgré la possibilité d’utiliser la comptabilité matricielle pour enregistrer des transactions, élaborer des états financiers et calculer des coûts, nous constatons que cet outil n’a pu s’imposer. Nos recherches étant limitées dans l’espace et le temps (1846-2018), ainsi que sur le nombre de revues retenues, certaines sources ont pu éventuellement échapper à son auteur. Nous pensons malgré tout que notre échantillon est représentatif.

Mots-clés : Comptabilité matricielle, analyse documentaire structurée, comptabilité par partie double