49% des entreprises françaises prévoient de l’intelligence artificielle pour recruter

La 4e révolution industrielle, celle des services, bouleverse aussi bien l’économie que la façon de travailler. Dans ce contexte, Deloitte publie son étude annuelle sur les tendances ressources humaines à laquelle plus de 10 000 leaders Business et RH (dont 299 en France) ont participé à travers 140 pays. Cette étude permet de mesurer le degré de maturité des ressources humaines face aux défis et aux nouvelles priorités auxquels elles sont confrontées, mais également l’importance qu’elles y accordent.

Les principales priorités des DRH pour les 18 prochains mois

  • L’organisation des futurs modes de travail (67%)
  • La gestion des carrières et de la formation (40%)
  • L’acquisition des talents (39%)

« Les RH doivent réussir à appréhender les nouvelles règles du jeu de la gestion des talents en transformant leurs pratiques. Si les collaborateurs adoptent assez rapidement ces changements, les entreprises peinent à s’adapter et à se transformer. Au-delà des freins liés à la sécurité et à la capacité qu’ont les organisations à conduire des changements, le modèle de nombreuses entreprises date du début des années 90 et de l’émergence des ERP. Le système de gouvernance des organisations, leurs processus et leur gestion se fondent donc sur des principes qui ne correspondent plus aux besoins d’agilité et de flexibilité de l’ère digitale », analyse Philippe Burger, Associé responsable Capital humain chez Deloitte.

Les 3 tendances majeures en ressources humaines identifiées par Deloitte

  1. Les enjeux organisationnels et leurs impacts sur le leadership, première préoccupation des entreprises françaises 

Comme en 2016, les enjeux organisationnels et leurs impacts sur le leadership sont la première préoccupation des entreprises, même si elles ne s’estiment toujours pas matures sur ces sujets. En effet, quasiment 9 entreprises sur 10 (88%) estiment que la transformation de leurs organisations est un enjeu important, mais seul un tiers d’entre elles (33%) se déclare mature. La majorité ayant travaillé sur ce défi mesure la difficulté de la tâche puisqu’elles ne sont que 21% à juger leur organisation et leur culture comme « agiles ».

Les entreprises ont conscience que l’évolution de leur organisation et que les usages liés au digital modifient le rôle du leader, notamment dans sa capacité à diriger dans des environnements plus volatils : 65% considèrent le leadership comme important mais seules 22% s’estiment matures sur le sujet. Une des difficultés réside dans le fait que si plus de 80% considèrent les programmes de développement du leadership digital comme importants, deux tiers (67%) ne les estiment pas assez développés ou n’en ont simplement pas.

La gestion de la performance doit également être repensée pour répondre aux enjeux de flexibilité et d’agilité. Si aujourd’hui seuls 8% des répondants ont mis en place une évaluation en temps réel ou a minima trimestriellement, ils sont 70% à considérer qu’ils devraient s’y atteler. Dans les évolutions envisagées, les deux axes privilégiés sont l’accroissement de la fréquence des entretiens (53%) et la transformation de l’entretien de performance en entretien de développement (58%).

  1. Le collaborateur au centre des politiques RH 

Plus de 6 entreprises sur 10 (64%) estiment que l’expérience employé représente un défi important, mais seules 23% se sentent matures sur ce sujet. Afin de l’améliorer, la fonction RH doit définir des politiques de formation et de gestion de carrière de plus en plus individualisées et se positionner en tant que facilitateur et non prescripteur. Auparavant descendante et imposée, la formation se présente aujourd’hui davantage comme une offre d’information, d’expérimentation et de formation à la carte. Dans cette optique, le recours aux MOOC (Massive Open Online Course) se développe de plus en plus dans les organisations, même si seuls 39% des répondants estiment en faire une bonne utilisation.

La gestion de carrière évolue également pour se recentrer sur le salarié. Historiquement verticale avec des évolutions hiérarchiques, la carrière tend à devenir sans frontières, avec des parcours transversaux et éventuellement multientreprises. Seules 34% des entreprises sont en capacité de proposer ce type de carrière, mais 48% ont pour objectif d’y parvenir. Cette volonté transparaît également dans les objectifs des départements formation : plus de 77% des participants considèrent que leur rôle est d’aider les collaborateurs à consolider leurs compétences dans leur poste actuel et de les rendre autonomes dans l’atteinte de leurs objectifs professionnels. La gestion de carrière et la formation sont la seconde priorité des DRH pour les prochains mois.

Le rôle du responsable rémunérations et avantages sociaux est aussi impacté par ce recentrage sur le collaborateur. Il doit dorénavant proposer et valoriser des systèmes de rétribution qui s’adaptent aux besoins de chacun. Or seulement un quart des participants (24%) s’estiment matures sur ces nouvelles formes de rémunération.

« Les entreprises, au cours de ces dernières années, sont passées d’une culture axée sur le produit à une culture centrée sur le client. Dans la même logique, la fonction RH ne doit plus penser uniquement en termes de processus et d’outils mais également en termes d’expérience employé. Ce changement de paradigme trouve ses racines dans de nombreux facteurs. Les deux principaux sont la révolution digitale qui, sans être nouvelle, s’accélère, et l’évolution des collaborateurs de plus en plus multigénérationnels, multiculturels et multicontrats », estime Philippe Burger, Associé responsable Capital humain chez Deloitte.

  1. Le digital, le mistigri de la gestion des talents

La transformation digitale et les nouvelles formes d’emploi bouleversent les organisations. Les DRH peuvent y jouer un rôle clé mais à condition de se transformer également. Seules 21% des entreprises se disent matures sur le digital RH et le situe à la 7e position parmi leurs priorités. Elles sont conscientes de leur grand retard : 65% réorganisent leur service RH pour soutenir la transformation digitale mais seulement 6% se sont déjà restructurées.

Au-delà du digital, les données RH ne restent que peu exploitées. Seules 16% des organisations affirment être matures sur l’analytique RH. Or les données traitées peuvent nourrir et objectiver l’ensemble des projets RH, dont la gestion des talents, et positionner la DRH en tant que conseil auprès des autres directions.

62% des entreprises revoient actuellement leurs programmes d’acquisition des talents, cette problématique  se situant dans le top 3 de leurs priorités. Cependant, seules 35% d’entre elles se sentent matures sur ce sujet. En outre, l’étude note que 18% des entreprises s’aident de l’intelligence artificielle dans le cadre de leurs recrutements et 40% prévoient d’y avoir recours à l’avenir.

La gestion des collaborateurs est également fortement impactée. Cette notion englobe désormais aussi bien les salariés que l’ensemble des intérimaires, des prestataires et des freelances. Seules 21% des entreprises se considèrent matures sur ce sujet, bien que 60% planifient une augmentation du recours à la main-d’œuvre externe dans les années à venir.

La Fabrique du Prêt-à-Penser des cabinets de conseil en stratégie

Comment les cabinets de conseil en stratégie procèdent-ils pour imposer leur offre sur les marchés ? Comment font-ils pour qu’au même moment la quasi-totalité des managers utilisent le même champ lexical, emploient la même pratique de gestion ? Cet ouvrage met en évidence les techniques pour y parvenir, en décryptant le protocole de production, de légitimation et de diffusion d’un dispositif de gestion au sein des médias spécialisés, des universités et des entreprises : La Fabrique du Prêt-à-Penser est en route… selon Romain Zerbib.

Le Prêt-à-Penser en fabrication

Nous avons déjà tous assisté à un séminaire, une réunion où nombre de dirigeants employaient le même champ lexical et s’appuyaient sur un même outil, une même logique, émanant généralement d’une firme ou d’un pays affichant une insolente croissance. Et quelques mois plus tard… plus rien. La solution miracle semblait déjà remplacée par une autre formule idoine et son cortège d’histoires incroyables. Les managers suivent aussi des modes et ont parfois, en la matière, des comportements peu rationnels.

Quels mécanismes induisent une telle uniformisation ? Sommes-nous de zélés suiveurs, soumis à une industrie du prêt-à-penser ? Si oui, comment procèdent au juste les architectes en question pour imposer leurs normes sur le marché ?

Un cas d’école d’abord : en 1972, soit deux ans après le lancement officiel de la matrice de portefeuille (qui est une représentation graphique des différents domaines d’activités stratégiques de l’entreprise dans le but d’évaluer sa compétitivité et d’en déduire une stratégie), 100 multinationales américaines en avaient adopté une. Et, six ans plus tard, 75% des firmes du fameux classement Fortune 500 emboîteront le pas. Moult études ont pourtant démontré que les entreprises ayant eu recours aux matrices ont obtenu de moins bons résultats que les autres. Et il ne s’agit ici nullement d’un cas isolé : depuis un siècle environ, de multiples pratiques se sont succédées à intervalles plus ou moins réguliers pour venir orienter – de façon significative – les pratiques de gestion des firmes du monde en entier.

Nombre de chercheurs se sont en conséquence interrogés sur les motifs d’un tel phénomène. Une première explication suggère que les managers adoptent une pratique car elle permet de répondre le plus simplement et efficacement possible aux contraintes techniques auxquelles ils sont confrontés. Royston Greenwood et Bob Hinings observent toutefois que cette explication n’est guère satisfaisante dans la mesure où elle ne permet pas de comprendre pourquoi un grand nombre de managers adoptent de façon quasi simultanée la même pratique, alors qu’ils appartiennent à des secteurs d’activités différents, soumis à des logiques distinctes et des cycles économiques particuliers.

La théorie néo-institutionnelle et la théorie des modes managériales constituent néanmoins deux angles d’analyse en mesure de dénouer cette intrigue à travers la mise en évidence de cinq facteurs explicatifs. Ils supposent que les managers – en partie à cause de la pression normative qu’ils subissent – convoiteraient en priorité les pratiques étant présentées, au sein du discours promotionnel, comme étant simples, modernes, efficaces et rationnelles.

la Fabrique du Prêt-à-Penser Romain Zerbib

Les entreprises créées en 2010 plus pérennes que celles de 2006

Parmi les 138 000 entreprises créées immatriculées au premier semestre 2010, hors régime de l’auto-entrepreneur, 60% sont encore actives après cinq ans, soit 8 points de plus que pour la cohorte de 2006.

Des entreprises créées plus fragiles selon le secteur d’activité

Cet écart s’explique en partie par une proportion plus importante de créations de sociétés en 2010, plus durables que les entreprises individuelles, et par une conjoncture plus favorable que pour la génération 2006. Si le statut juridique est prépondérant pour la pérennité des entreprises, l’importance du secteur d’activité reste notable.

Dans le secteur de l’enseignement, de la santé humaine et de l’action sociale, 75% des projets débutés sont encore actifs cinq ans plus tard ; ils sont 71% dans les activités financières et d’assurance. La pérennité demeure plus faible dans le commerce (52%) et la construction (55%). Elle est d’autant plus élevée que le montant investi à la création est important.

De même, elle continue de croître avec l’expérience professionnelle du créateur. Le développement des unités pérennes génère plus de 56.000 emplois sur cinq ans, tandis que la disparition des entreprises non pérennes en détruit près de 76.000. Au total, le niveau d’emploi après cinq ans représente 91% de celui des entreprises créées en 2010.

insee entreprises créées

La journée du Liban avec Campus France le mardi 28 mars 2017

Pour la première fois, Campus France organise en partenariat avec l’Ambassade de France au Liban une « Journée pays » consacrée au Liban. Cet événement se tiendra le mardi  28 mars 2017 de 9h00 à 18h00 à l’INHA, 2 rue Vivienne 75002 PARIS.

Le Liban comme partenaire privilégié

La France est actuellement  le premier pays d’accueil des étudiants libanais, qui sont près de 5000 à y étudier chaque année. Plus de 90% des cotutelles de thèses d’étudiants libanais se font avec la France d’où l’importance de cette journée.

La coopération entre les universités et les établissements d’enseignement supérieur et de recherche de la France et du Liban est particulièrement ancienne et solide. Cette rencontre va pouvoir développer ou consolider les relations existantes et apporter aux établissements français l’expertise reconnue et le témoignage de certains acteurs de la coopération universitaire franco-libanaise.

La journée Pays Liban

Une douzaine de Présidents d’Universités libanaises et  45 représentants d’établissements supérieur  français seront présents à cette journée.

Cette journée sera inaugurée par la Direction Générale de Campus France, le  Ministère des Affaires étrangères et du Développement International ainsi  que le Ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la Recherche.

Plusieurs tables rondes  sur les enjeux et l’actualité  coopération scientifique et universitaire auront lieu au cours de cette Journée.

À partir de 15 h, des rencontres individuelles se dérouleront entre les établissements libanais et français.

campus france Liban

NEOMA ALUMNI intègre le réseau Business Angel des Grandes Ecoles

NEOMA Alumni et le réseau Badge (Business Angel des Grandes Ecoles) ont signé ce mercredi 15 mars une convention de partenariat afin de fédérer nos Alumni qui désirent accompagner les entrepreneurs de sociétés innovantes en recherche de capitaux, d’expérience et de carnets d’adresse.

Depuis plusieurs années, NEOMA Alumni souhaitait favoriser et développer les investissements de ses diplômés, à travers une structure professionnelle. C’est désormais chose faite avec la création de NEOMA Alumni Business Angels et la mise en place de ce partenariat. « Avec un réseau de 64.500 personnes, NEOMA Alumni va pouvoir contribuer fortement au développement de cette activité » s’enthousiasme Jean-Michel Huet, Président de NEOMA Alumni.

La première réunion de NEOMA Alumni Business Angels

NEOMA Alumni s’engage à mettre à disposition des entrepreneurs qui le souhaitent la puissance de nos 64 500 élèves et diplômés, avec le support de Badge. En dix ans, l’association a instruit plus de 6 500 projets, réalisé 230 levées de fonds et généré plus de 71M d’euros d’apport de capitaux dans les entreprises. « Au-delà de la bonne affaire qu’elle peut constituer, l’investissement en tant que Business Angel dans une start-up est une bonne action et incontestablement une très belle aventure » a déclaré à cette occasion Henri Jannet, le Président de Badge.

Présidentielle 2017 : l’avis des lycéens et des étudiants

Voici les résultats de sa récente enquête « Présidentielle 2017 : que pensent les lycéens et les étudiants ? » Cette étude a été effectuée en ligne du 18 au 20 mars 2017 et a donné lieu à 2 684 réponses de lycéens, âgés de 15 à 19 ans, et 3 056 réponses d’étudiants, âgés de 18 à 27 ans.

Le vote de la Présidentielle entre les mains des indécis

À tout juste un mois du premier tour des élections présidentielles, Diplomeo.com s’est penché sur le vote des lycéens et des étudiants. Ce qui ressort notamment de cette étude, c’est le fait que les indécis ont les clés du scrutin, du moins pour cette population étudiée… En effet, lorsqu’on leur demande pour qui ils vont voter, la majorité des lycéens (24%) et des étudiants (25%) qui ont l’intention de mettre un bulletin dans l’urne disent qu’ils ne savent pas. Un résultat qui traduit une incertitude générale, également ressentie dans les sondages nationaux prenant en compte tous les électeurs.

Suivent-ils la campagne ? Iront-ils aux urnes ? Quel est le candidat qu’ils trouvent le plus sympathique ? Autant de questions auxquelles 2 684 lycéens, âgés de 15 à 19 ans, et 3 056 étudiants, âgés de 18 à 27 ans, ont répondu, du 18 au 20 mars 2017.

“Je ne sais pas”

Tout d’abord, concernant les intentions de vote des jeunes, l’enquête révèle une différence entre le choix des lycéens et celui des étudiants. La première place est occupée par la réponse « Je ne sais pas » qui traduit une réelle indécision chez les jeunes, à un mois du scrutin. La seconde place est timidement occupée par Emmanuel Macron chez les lycéens en âge de voter (18%), comme chez les étudiants (21%).

C’est ensuite que la différence se fait. En effet, les lycéens placent Marine Le Pen à la troisième place avec 17% d’intentions de vote. Du côté des étudiants, c’est Jean-Luc Mélenchon qui accéderait au second tour, avec 17% d’intentions de vote. Marine Le Pen n’est créditée que de 7% chez les étudiants.

Et au second tour ?

Le sondage a proposé aux jeunes différents cas de figure pour le second tour. On remarque que dans toutes les situations où il est présent (face à Le Pen, Fillon et Hamon), Emmanuel Macron sort vainqueur. Que ce soit chez les lycéens ou chez les étudiants.

Une campagne très suivie par les jeunes

L’étude révèle également que cette Présidentielle est bien suivie par les jeunes : 82% des lycéens et 87% des étudiants la suivent. La plupart se tiennent au courant des actualités des élections via la télévision (86% des lycéens et 79% des étudiants) ou via les réseaux sociaux (68% des lycéens et 75% des étudiants).

Cependant, ce n’est pas parce qu’ils suivent cette campagne 2017, qu’elle les intéresse… En effet, ils ne sont que 53% de lycéens et 50% d’étudiants à déclarer la trouver intéressante.

Concernant l’intention de voter, elle ne semble pas pâtir de ce désintérêt. Les jeunes comptent tout de même se rendre aux urnes : 79% des lycéens en âge de voter et 80% des étudiants envisagent de voter le 23 avril et le 7 mai.

Renouvellement du Grade de Master de l’EBS Paris pour 3 ans

Par un courrier du 27 février 2017, la CEFDG (Commission d’Évaluation des Formations et Diplômés de Gestion) a émis un avis favorable pour le renouvellement du Visa et du Grade de Master de l’EBS Paris pour une période de 3 ans.

Le Grade de Master pour 3 ans

La commission a souligné les points forts suivants :

  • L’insertion professionnelle des élèves, particulièrement le placement à l’international
  • L’expérience à l’international au cours de la scolarité
  • L’effort de recherche engagé
  • Le développement de l’apprentissage.

Pour Delphine Manceau, directrice de l’EBS Paris : « Un an après mon arrivée à la tête de l’EBS, cet avis positif conforte les décisions stratégiques que nous avons prises de renforcer la dimension internationale de l’Ecole et de nous différencier par une orientation spécifique sur les métiers de demain tournés vers l’Entrepreneuriat, le Digital, l’Innovation, la Créativité (EDIC). »

L’EBS Paris poursuit donc son développement grâce à un nouveau programme original et une pédagogie tournée vers l’action.

Grade de Master EBS Paris

La Propriété Intellectuelle en Chine

Le Club France Chine de l’ISMAC et le Paris – China Biz Club by Dojo vous invitent à une conférence sur La Propriété Intellectuelle en Chine.

Intervenants sur le thème de la Propriété Intellectuelle

Céline MING, avocate à ACIP (Advanve China I.P. Law Office) Shanghaï, nous présentera les grands principes du système de Propriété Intellectuelle en Chine, comment marchent le système de brevets, les marques déposées, la protection sur les salons professionnels et plus généralement comment les entrepreneurs français gèrent la Propriété Intellectuelle en Chine.

Nous aurons également la chance d’avoir le témoignage de Philippe MEDEAU, ancien Directeur de la filiale de BAYER en Chine.

Après la conférence, un espace networking est organisé pour développer vos relations avec les entreprises impliquées dans le commerce franco-chinois
Pour s’inscrire : http://ismac.fr/fr/entreprises/conference

Conférencière
 : Céline MING
Céline exerce comme avocate à Shanghaï, au sein de ACIP (Advanve China I.P. Law Office), cabinet d’avocats spécialisé dans la Propriété Intellectuelle en Chine. Elle intervient pour le compte d’entreprises étrangères, PME et grands groupes.
Elle a une expérience reconnue de la défense des intérêts de clients internationaux pour des problématiques de brevets, marques déposées, recherche et protection sur les salons professionnels.
Céline a étudié en Chine et en France et travaillé au sein d’entreprises étrangères où elle a développé une connaissance des cultures et des entreprises internationales.
Elle est active au sein d’organisations internationales (INTA, AIPPI, …) dans le but d’échanger et de faire avancer la Protection Intellectuelle dans différentes zones du monde.

La blockchain – conférence

Venez échanger autour d’un sujet majeur : la blockchain. Nous aborderons ce sujet sous l’angle pratique, technique et juridique.
Les interventions seront enregistrées en 3 émissions ActuEntreprise distinctes. Les questions réponses restent le privilège des personnes présentes lors de la soirée.
Cette soirée sera également l’occasion de déguster quelques vins proposés par notre hôte, Mathieu Wehrung, gérant de la société Soif d’Ailleurs.

Conférence sur la blockchain

Attention places limitées à 40 personnes

Lieu de l’événement : 38 rue pastourelle, 75 003 Paris

Thématiques abordées :

  • 19h 05 :  Introduction : Présentation des lieux par notre hôte
  • 19 h 20 : Première émission – Eric Seulliet

La blockchain et innovation

  • 19 h 45 : Deuxième émission – Jacques Favier

La blockchain : La révolution

  • Pourquoi le modèle de la ou des blockchains est-il disruptif ? Quels sont les apports ?
  • Jusqu’où peut-on aller en matière économique ? Risque de bulle ?
  • Tous les secteurs peuvent-ils être touchés ?
  • Le cas de bitcoin

20 h 10 : Troisième émission – Maître Arnaud Touati

  • Quel est l’environnement juridique lié à la blockchain aujourd’hui ?
  • Comment se prémunir contre les risques existants ?
  • Quels sont les recours ?
  • Le législateur a-t-il prévu des évolutions ?

20 h 35 : Cocktail – Dégustation de vins présentés par notre hôte, Mathieu Wehrung, gérant de la société Soif d’Ailleurs.

Cette soirée sera animée par Jérôme Bondu, dirigeant fondateur d’Inter-Ligere

Il recevra :

  • Eric Seulliet, diplômé de HEC et de l’Institut d’Urbanisme de Paris, est Président-fondateur de La Fabrique du Futur dont la vocation est d’être un think tank réconciliant technologie et développement durable et un laboratoire de détection des usages émergents. Dans le cadre de ce think tank, Eric Seulliet  a créé un living lab qui a été labellisé fin 2008 par le réseau ENoLL (European Network of Living Labs).
    Eric Seulliet a été en 2012 co-fondateur de France Living Labs, l’association qui regroupe le réseau français des living labs. Au sein de cette association il est membre du bureau, vice-président en charge des partenariats. De par sa pratique et ses fonctions, Eric Seulliet a développé une expertise particulière sur le sujet des fablabs et des living labs qui font de lui un spécialiste reconnu de ces questions. Il intervient aussi en tant que consultant en innovation et comme coach auprès de startups. Il s’implique également dans des projets entrepreneuriaux comme associé ou partenaire de diverses startups.
  • Jacques Favier est co-fondateur et Secrétaire du Cercle du Coin. Normalien et agrégé d’Histoire, après un court passage par la Banque, il a eu une longue expérience dans l’investissement. Intéressé par l’histoire de la monnaie, collectionneur d’instruments monétaires, financiers ou para-monétaires les plus divers, il aborde la révolution du bitcoin à la fois en investisseur et en historien. Sur son blog La voie du Bitcoin il veut faire partager sa conviction que l’histoire et les autres sciences humaines permettent d’enrichir notre questionnement sur les mutations présentes, avec leurs risques et leurs opportunités.
  • Maître Arnaud Touati est cofondateur du cabinet ALTO AVOCATS spécialisé dans l’accompagnement des startups. Fort de son expertise dans le lancement et l’accompagnement d’entreprises innovantes, Arnaud Touati a développé une expertise dans le domaine des nouvelles technologies, et plus particulièrement de l’intelligence artificielle, de la robotique et de la blockchain.

L’accueil se fera à partir de 18 h 30 jusqu’à 19 h 00

S’inscrire

blockchain

Michel Leclerc en appelle aux candidats à la présidentielle

Michel Leclerc en appelle directement aux différents candidats à la présidentielle : « Quand allez-vous en finir avec les demi-mesures alors que l’on peut augmenter de 34% le pouvoir d’achat et atteindre ainsi le plein-emploi ? »

Yves Soulabail interroge Michel Leclerc

Pour une relance massive du pouvoir d’achat en France

Michel Leclerc a déjà de nombreux combats à son actif. Aujourd’hui, il lance un appel solennel aux candidats à la présidentielle : « Je demande une relance massive du pouvoir d’achat en France sinon nous allons à la catastrophe ». Pour cela, précise-t-il, « il faut baisser les prix de revient en appliquant le plan de relance tel qu’il était prévu par Édouard Leclerc [mon frère] et le général de Gaulle. C’est un plan de « Transfert de toutes les cotisations salariales et patronales sur le budget de l’État permettant la Relance Économique et Sociale » (T.R.E.S.) qui n’a jamais été déployé en France. C’est une urgence ! » Une pétition est d’ailleurs en ligne.

Michel Leclerc veut en finir avec les demi-mesures

« L’idée du Général de Gaulle et de mon frère était simple : libérer les énergies de la France grâce au transfert de toutes les cotisations supportées aujourd’hui par les salaires vers le budget de l’État. Il s’agit bien de 100% des cotisations salariales et patronales. Cela concerne les allocations familiales, l’assurance maladie, la maternité, l’invalidité, le décès ou encore la couverture chômage » souligne Michel Leclerc. Malgré l’augmentation de 3% de CSG pour compenser, cela libère immédiatement 178 € nets pour un Smic qui passe alors à 1.317 € par mois. Tous les salaires seront augmentés automatiquement d’environ 15%.

« Aux patrons, nous demandons que la réduction des cotisations soit destinée – à hauteur de 20% – à investir, se désendetter ou encore faire de la recherche. Surtout, il faut orienter les 80% restants de l’économie réalisée à réduire les prix de revient et donc les prix de vente. C’est là la clé du succès de ce plan.

La hausse des salaires nets à laquelle s’ajoute la baisse des prix de vente, de 10 à 15% en moyenne, génère 34% de pouvoir d’achat supplémentaire par exemple au niveau du Smic. Ainsi, la hausse de la TVA de 4% nécessaire sera totalement absorbée pour les ménages et les entreprises. »

Certains disent que les patrons ne redonnent jamais l’argent : « Moi, Michel Leclerc, je vous dis qu’il sera de leur intérêt de le faire. De plus, les consommateurs leur demanderont. Et s’il le faut, l’État fera le nécessaire. »

« Même les collectivités locales verront, comme l’État, réduire le coût de leur masse salariale. Il ne sera plus nécessaire de supprimer les fonctionnaires dont on nous parle tant mais juste de leur donner de nouvelles missions. L’État n’est pas une start-up mais il lui est possible d’innover. »

Pour plus d’équité

« Chacun a droit à une couverture sociale. Nous voulons pérenniser son financement et que chacun puisse y contribuer dans la mesure de ses capacités. C’est une question de dignité » déclare Michel Leclerc.

Le gain est énorme pour les salariés

Michel Leclerc prévient : « Attention, pour beaucoup de candidats à la présidentielle, nous voyons des réformes partielles qui n’aboutiront pas au plein-emploi. Le plein-emploi est pourtant la seule solution à tous nos problèmes. »

Yves Soulabail, chef d’entreprise qui soutient ce plan de relance, précise : « Nous ne doutons pas de la volonté de ces politiques mais nous savons depuis trop longtemps que les actions marginales ne réussissent jamais. Il y a pourtant tant de précarité à solutionner ».

Ce plan nécessite une mise en place globale et rapide. Ce renouveau économique fera de la TVA sociale un dispositif essentiel de financement de notre protection sociale.

Pour Michel Leclerc cette innovation économique redonnera à la France sa position de grande puissance. « Cela se fera ‘‘sans sang ni larme’’, dans l’intérêt commun de tous nos concitoyens. Les Français ne peuvent qu’adhérer à un tel plan et l’élection du prochain candidat en dépendra ».

Le site reprenant les chiffres www.tva-sociale.fr

Michel Leclerc

Le plan Juncker : investir dans le social ? Paris, 27mars 2017

L’Institut Jacques Delors organise, en coopération avec le CESE, un dialogue citoyen autour de la dimension sociale du Plan Juncker dans le cadre d’une série d’événements et publications destinés à mieux comprendre les objectifs et l’impact de l’EFSI.

Lundi 27 mars 2017
18h00 > 20h00
Comité économique et social – 9 place d’Iéna – Paris

En raison des procédures de sécurité, nous vous demandons
d’arriver à 17h30 afin que l’événement puisse commencer à l’heure

Programme

18h00 > 18h15 – Introduction 
Sofia FERNANDES, chercheur senior à l’Institut Jacques Delors

18h15 > 19h45 – L’investissement social, grand absent du Plan Juncker ?
Thomas BIGNAL, Association européenne des prestataires de services pour personnes en situation de handicap
José Manuel FERNANDES, député européen, membre de la Commission Budget du Parlement européen
Robin HUGUENOT-NOËL, Chercheur à l’European Policy Center
Samuel CLAUSE, Senior investment manager au Fonds Européen d’Investissement

Débat animé par Eulalia RUBIO, chercheur senior à l’Institut Jacques Delors

Débat avec le public

19h45 > 20h00 – Conclusion
Marcel GRIGNARD, Président de Confrontations Europe

Inscription obligatoire via ce formulaire d’inscription

Le Fonds européen pour les investissements stratégiques (EFSI), connu sous le nom de « Plan Juncker », est une priorité de la Commission européenne et a commencé à porter ses fruits partout en Europe, et notamment en France, où divers projets ont été financés, notamment dans les domaines de l’Energie et du Numérique. La dimension sociale du Plan Juncker est quant à elle l’objet de débat. À la mi-2016, seulement 3% des investissements EFSI ont été consacrés aux «infrastructures sociales». Les récentes réformes dans le volet « PME » pourraient quand même renforcer la dimension sociale de l’EFSI, en apportant plus d’argent pour la microfinance et pour l’entreprenariat social.

C’est dans le cadre d’une série d’événements et de publications destinés à mieux comprendre les objectifs et l’impact du Plan Juncker, que l’Institut Jacques Delors organise, en coopération avec le CESE, un dialogue citoyen autour de la dimension sociale de ce dernier : l’EFSI permet-il de financer des projets dans les domaines de l’éducation, de la santé ou de la solidarité ? Quels sont les freins à la mise en place de tels projets dans le cadre du Plan Juncker ? Quelles pistes pour améliorer les incitations à investir dans le social ? Autant de questions dont débattront les représentants d’institutions et de la société civile avec les citoyens.

Retrouvez l’analyse de l’IJD sur l’EFSI : «L’investissement en Europe: Tirer le meilleur parti du Plan Juncker » .
plan Juncker

L’incubateur Antropia ESSEC lance l’appel à candidature pour le programme Scale Up

L’incubateur Antropia ESSEC lance l’appel à candidature pour le programme Scale Up.

Scale Up est une initiative unique en France, développée conjointement par l’ESSEC Business School et les Fondations Edmond de Rothschild. Elle vise à favoriser la réussite, la croissance et le changement d’échelle des entreprises socialement innovantes.  Scale Up propose un accompagnement d’un an, complet et de haut niveau.

Ce soutien comprend notamment :
– Des séminaires de formation à l’ESSEC,
– Un accompagnement stratégique par un professionnel de la Banque Edmond de Rothschild
– L’accès à un réseau d’experts et d’investisseurs
– La mise en relation avec de grandes entreprises
– L’appui d’un stagiaire pendant 6 mois
– Le soutien d’une communauté d’entrepreneurs engagés

Cette année, le programme comprendra également un track “Silver economy”, à destination des acteurs du bien-vieillir ayant des projets de changement d’échelle. Ce track, développé en partenariat avec Humanis, s’appuiera  sur l’expérience des centres d’excellence de l’ESSEC.

Pour bénéficier de cet accompagnement, les entreprises intéressées peuvent postuler sur www.programmescaleup.org jusqu’au 31 mars à minuit.

Antropia ESSEC

n°283 – « Gouverner, c’est prévoir ! »

« Gouverner, c’est prévoir ! »

par Philippe Naszályi – Directeur de La RSG

consulter sommaire

Philippe Naszalyi LaRSG Stratégies et innovations

Tout le monde connaît ou presque cette maxime ! Peu sans doute savent qui en est l’auteur. Il mérite pourtant notre reconnaissance en cette période où s’affrontent en France presqu’une demi-grosse de candidats dans une imprévisibilité de destin que même les nombreuses manipulations des officines sondagières n’arrivent pas à clarifier.

Il ne sera pas indifférent à nos lecteurs de savoir que l’auteur, surnommé le « Napoléon de la presse » par son idée géniale de créer « La Presse » en 1836, avait commencé par un titre, ô combien évocateur en ces temps de campagne : « Le Voleur » !

Ce journal fondé sur « l’emprunt des articles » à d’autres, aurait convenu à nombre de nos contemporains supposés « penseurs », qui, comme Attali, Minc et consorts sortent volontiers à l’occasion de la campagne présidentielle française, comme de nouveaux Hippias, cet « homme pour qui la vérité ne compte pas[1] ». Leur fonds de commerce qui les rend si « bankables » pour nombre de chaînes d’« Info », mais aussi d’antennes, jadis sérieuses, toutes emportées qu’elles sont par la recherche de ce nouvel animateur de plateau qu’est « l’expert », leur permet de distiller la vacuité intéressée de leurs propos, ceux en tout cas qu’ils n’ont pas plagiés.

« La Presse » donc, domine alors ses concurrents car proposée à demi-tarif, déjà le low cost, elle est financée par la publicité introduite alors et, pour fidéliser les lecteurs, des romans-feuilletons écrits par (excusez du peu !) : Balzac, Dumas, Lamartine, Théophile Gautier ou George Sand.

Cet entrepreneur de presse est aussi un homme d’honneur, – ce qui n’a plus guère cours. Attaqué de toutes parts et notamment sur ses origines, par la gauche d’alors, « les républicains », il se bat en duel contre le directeur du « National » dont le nom n’est passé à la postérité que du fait d’avoir été blessé mortellement à cette occasion et que nous ne retiendrons donc pas !

Parmi les calomnies qui s’étaient répandues sur lui, une, entre autres, mérite notre attention. En effet, son élection de député avait été contestée à cause de sa naissance illégitime qui n’en faisait pas aux dires de ses détracteurs républicains, un « français » à part entière ! Moderne interrogation qui surgit toujours dans nos débats pour les rabaisser et nous confirme que l’instrumentalisation de la justice et les attaques ad hominem, ne sont évidemment pas propres à notre époque et ne signifient donc pas une dépravation plus grande de nos mœurs actuelles.

Seuls, les tenants de la videocrazia qui n’est hélas pas le propre de l’Italie berlusconienne, peuvent sentencieusement parler d’éthique, le grec fait souvent plus savant que le latin, pour masquer leur parfaite ignorance du passé et de ses faits. Tous ces fameux imbéciles qui pensent que le monde commence avec eux puisqu’ils en ignorent l’histoire.

Né comme Victor Hugo, « ce siècle avait deux ans », Émile de Girardin, puisque c’est de lui dont nous parlons, peu politisé au fond, épouse par la suite, la cause républicaine. Créateur notamment du « Petit Journal », titre toujours évocateur, il s’éteint le 27 avril 1881, quelques mois avant que cette grande loi du 29 juillet n’instaure, même si elle a subi depuis de graves atteintes, la liberté de la presse en France !

La Revue des Sciences de Gestion s’inscrit dans cette organisation de la presse à laquelle elle appartient de plein droit puisqu’elle en respecte les règles. Certes, elle n’est pas un organe de presse politique au sens, le plus basique, celui que de petits comptables ministériels serviles veulent imposer. Ils aiment tant tout catégoriser pour introduire de fait, une nouvelle censure rampante, qui est le classement de la presse à partir du fond des articles.

N’ont-ils pas poussé leur vergogne ignare jusqu’à refuser de reconnaître qu’à côté de la presse d’information politique générale (IPG) sous perfusion permanente de fonds publics de la part des politiques dont elle nous abreuve des moindres faits et gestes, il y a bien une autre presse une presse soucieuse non pas de l’éphémère, mais de durable.

En effet, le 15 juin 2016, « après six mois de tergiversations stériles, le ministère de la Culture (nom bien usurpé en ces temps) et de la Communication s’apprête, en violation des engagements pris, annoncés et solennellement entérinés en Conseil des Ministres, à ne pas reconnaître la presse « de la Connaissance et du Savoir[2] ».

La connaissance et le savoir, ces deux grandes valeurs jetées aux orties « pour cette mascarade qui bafoue l’autorité publique en dilapidant l’argent du contribuable versé aux propriétaires mécènes de titres qui s’adressent au très cher citoyen électeur[3] ». Voilà bien un manquement à ses engagements qui en préfigure d’autres du Premier ministre d’alors !

Il est vraisemblable aussi qu’à l’ENA, comme dans bien des endroits du pouvoir, on a oublié si jamais on l’a su, qui peut bien être « la mère des arts, des armes et des lois » et que du Bellay en fut son chantre !

Le fait que LaRSG se rattache à cette presse-là et que par là, elle se distingue ainsi des innombrables revues liées à des associations, fondations ou autres officines, n’a pas d’importance non plus pour d’autres trissotins plus ou moins officiels, ceux de « la piste aux étoiles[4] ». C’est pourtant là encore, une grossière erreur, née de leur ignorance du monde des entreprises. Ces béotiens qui s’intitulent « gestionnaires », mais surtout se targuent d’être les évaluateurs reconnus de la qualité de la publication en gestion, ne comprennent pas qu’être juge (c’est-à-dire une structure publiant une revue…) et partie (c’est-à-dire une des revues qu’on évalue) pose un sérieux problème éthique et de crédibilité pour toute la recherche française ! La qualité d’entreprise de presse nous confère cette indépendance qu’ils ne peuvent avoir, outre le fait qu’elle nous apporte de plus, un peu d’expérience en gestion d’entreprise ! Pour en parler c’est souvent mieux !

Voilà pourquoi, Émile de Girardin, par sa vie et son œuvre d’entrepreneur de presse, au service des idées, nous paraissait mériter qu’on en parlât en ce premier numéro de 2017. En cette année électorale, c’est la temporalité de fournir des informations aux lecteurs pour les mettre au même niveau de connaissance. C’est, dans ce numéro le questionnement sur le gouvernement des entreprises et les méthodes de recherche de partenaires et de coopérations qui sont nos dossiers de fond et sont notre référence durable. Information et formation, les deux axes de la « connaissance et du savoir » qui induisent la démocratie

Ajouter :

  • que Girardin fut un adversaire de Guizot, celui du fameux « Enrichissez-vous par le travail et par l’épargne », incarnation de cet orléanisme louis-philippard, qui sans cesse tente de revenir « vêtu de lin blanc et de probité candide[5]  »,
  • que ce « conservateur » fut également le seul, en février 1848 à proposer que la femme puisse être chef de famille (ce qui avait pour effet de supprimer la bâtardise) et à réclamer l’égalité civile des femmes et leur droit de vote, ce que Radicaux et Républicains (leurs héritiers actuels oublient bien de le rappeler) refusèrent constamment !
  • que cet homme d’entreprise était favorable à l’impôt sur le capital, comme une « prime d’assurance proportionnelle à la valeur du capital détenu », plaidait aussi pour l’instauration des congés de maladie, la retraite des travailleurs et la journée de travail de huit heures !
  • enfin que bien avant beaucoup, « Émile », du nom de son premier « best-seller » a prôné l’abolition de la peine de mort, des travaux forcés, de la déportation et de la prison…, n’est pas sans nous déplaire !

En 1995, autre année qui nous paraissait importante en ce qui concerne la fin d’un cycle politique puisque François Mitterrand quittait l’Élysée après deux septennats, nous avions rencontré alors chacun des candidats putatifs à l’élection présidentielle et avions recueilli leurs réponses à nos questions[6].

L’entrée dans la temporalité électorale se fait indirectement cette année qui nous paraît aussi celle d’un changement de cycle politique. Poursuivant donc notre cheminement pré-électoral, comme dans le dernier numéro de 2016, nous avons ouvert nos colonnes à des questions posées aux candidats par des acteurs originaux. Elles nous semblaient en effet suffisamment solides pour intéresser nos lecteurs. Ce sont celles qu’oublient les médias de cette presse IPG[7], si chère aux politiciens de tout poil comme on la vu plus haut, qui évitent au maximum de traiter du fond tant ils pensent leurs lecteurs/auditeurs/téléspectateurs incapables d’en comprendre le sens !

« La place de l’Union européenne dans le monde », réflexion de fond que nous propose avec sa grande connaissance du continent de l’Atlantique à l’Oural, Claude Martin ouvre ce numéro composé de deux dossiers : « Gouvernement d’entreprise » et « partenaires et coopérations ». Ils s’inscrivent bien dans cette logique sans épouser jamais l’évanescence de l’actualité.

Les systèmes nationaux de gouvernance, la gouvernance de l’entreprise et le « contrôle inter-organisationnel », l’évolution du rôle du conseil d’administration dans les mutations du capitalisme et une analyse de débats bien actuels sur la diversité de genre mesurée dans les organes de direction des grandes entreprises belges constituent ce premier dossier.

Le deuxième réunit plusieurs approches partenariales autour d’exemples : les négociations collectives, les coopérations dans les réseaux de santé gérontologiques avant de traiter de ce secteur de l’ESS que sont les coopératives avec leur rôle dans le processus d’appropriation de la RSE dans le secteur végétal que précède une analyse de la stratégie entrepreneuriale d’une petite cave coopérative vinicole !

Nous n’imaginons pas que les candidats, pris par leur campagne liront le moindre de ces articles, mais l’espérance qui nous anime nous fait penser que malgré l’extrême médiocrité de la réflexion politique (à quelque exception près, notamment chez quelques (petits) candidats) quelques-uns de leur entourage pourront enfin y puiser quelque enseignement à mettre en œuvre pour sortir notre société de la fange où on l’a menée.

Un brillant et très éminent membre de l’Académie des Sciences morales et politiques qui fut mon professeur en Sorbonne, m’a écrit que « nos dirigeants auraient intérêt à lire (notre) revue » tant il « craint une catastrophe en 2017 ! »

Puisse ce grand homme de science et de culture être entendu !

______________________

[1]. Henri-Irénée Marrou (1954), De la connaissance historique, Éditions du Seuil, Paris, p. 221).

[2]. Newsletter FNPS du 20 juin 2016 / Catégorie de la presse du savoir et de la connaissance.

[3]. Christian Bruneau, Président de la FNPS, 17 juin 2016.

[4]. Gérard Charreaux et Michel Gervais, (2007), Editorial : La « piste aux étoiles » – un commentaire sur le dernier classement des revues élaboré par la section 37 du CNRS. https://www.researchgate.net/publication/4874819_EditorialLa_piste_aux_etoiles_-_un_commentaire_sur_le_dernier_classement_des_revues_elabore_par_la_section_37_du_CNRS.

[5]. Victor Hugo, Booz endormi.

[6].  Philippe Naszályi (1995), entretiens avec : Jacques Chirac, Édouard Balladur, Lionel Jospin, Robert Hue, PCF, Jean-François Hory, Radical, Arlette Laguiller, Lutte Ouvrière, Jean-Marie Le Pen, Front National, Philippe de Villiers, Mouvement pour la France, Antoine Waechter, écologiste ; direction et gestion des entreprises n°150-151, (novembre 1994-février 1995) pp. 7-52.

[7]. http://www.humanite.fr/medias/la-presse-ipg-vient-de-creer-son-association-496722.

Nous apprenons la mort tragique de Robert Paturel

Nous apprenons avec une grande tristesse la mort tragique de Robert Paturel, dans un accident impliquant une voiture à Arras. Un collègue et d’un auteur de La Revue des Sciences de Gestion

Professeur des universités à la carrière brillante. L’homme allait avoir 70 ans en juillet.

Nos pensées vont à son épouse Martine Paturel qui confesse dans la presse locale “qu’elle va avoir besoin de beaucoup de temps pour se considérer veuve. La disparition de son époux Robert, écrasé par une voiture dans des conditions dramatiques, ce vendredi à Arras, laisse déjà un grand vide en elle.”

Robert Paturel Martine Paturel

Première revue francophone de management – Revue gestion REVUE GESTION Revues de Gestion