My e-BTS : le Groupe IGS et Nathan réinventent le BTS en alternance

Le Groupe IGS, expert de la formation et Nathan, acteur référent dans les domaines de l’éducation et de l’édition, s’associent pour accompagner les jeunes dans la réussite de leurs projets avec un enseignement connecté, original et performant. My e-BTS est un dispositif pédagogique, sur deux ans, qui articule 4 jours en entreprise avec 1 journée de formation en e-learning par semaine.

My e-BTS
Logo de My e-BTS

My e-BTS pour une autre approche

My e-BTS développe une expérience inédite qui s’appuie sur la combinaison de différents modes d’apprentissage : un cross-apprentissage avec des classes virtuelles, des manuels interactifs, des entraînements en ligne, des regroupements en présentiel, un coaching personnalisé et renforcé. La pédagogie multi-modale/blended learning correspond à un jour dédié au e-learning (à distance) avec un accès, espace en ligne 24h/24h. « My e-BTS correspond à une volonté commune, avec Nathan, de trouver une solution adaptée pour des jeunes qui se trouvent à distance des centres de formation » souligne Jean-Philippe Leroy, Directeur Général Adjoint en charge de l’alternance et de l’apprentissage du Groupe IGS.

Le Groupe IGS collabore aujourd’hui avec plus de 9 000 entreprises. Plus de 89% de celles-ci sont prêtes à recruter un apprenant du Groupe IGS.

« Nous sommes fiers du lancement de “My e-BTS” qui concrétise l’aboutissement d’un projet pour lequel les équipes du Groupe IGS et Nathan ont œuvré de concert pendant plusieurs mois. Cette nouvelle offre s’inscrit parfaitement dans l’esprit des réformes en cours, et nous sommes convaincus que “My e-BTS” saura séduire aussi bien les étudiants que les entreprises à la recherche d’un modèle d’apprentissage différent et novateur. “My e-BTS” est aussi l’occasion pour Nathan d’aller plus loin encore dans l’accompagnement et la digitalisation des enseignements dispensés, tout en s’appuyant sur des contenus de qualité qui ont déjà fait de notre maison d’édition la référence leader en BTS » explique Sylvain Fayol, Directeur de Nathan Technique Supérieur Formation Adultes.

« Nathan apporte toutes les ressources dont il dispose pour l’enseignement des BTS à distance en phase avec la dernière réforme de la formation professionnelle, et nous, notre connaissance du dispositif de l’alternance. Ce travail mené en commun nous a permis de donner à nos enseignants des cours de référence adaptés à la réforme des BTS et de se servir de cet enseignement en ligne pour aider aussi nos apprenants présents sur nos campus à avoir un support disponible à tout moment. Nous nous engageons par ce dispositif à maximiser leur réussite aux examens » précise Jean-Philippe Leroy, Directeur général adjoint en charge de l’apprentissage et de l’alternance.

L’ESSEC Business School et Samsung réunis autour du K‐Lab

L’ESSEC Business School et Samsung renouvellent leur partenariat et proposent une expérience pédagogique unique dans le nouveau ESSEC K‐Lab by Samsung.

ESSEC K-Lab
ESSEC K-Lab

Dans le cadre du renouvellement de leur partenariat lancé en 2014, l’ESSEC Business School et Samsung ont inauguré le nouvel espace rénové et modernisé : ESSEC K‐Lab by Samsung. Conçu comme un espace innovant et doté des dernières technologies développées par l’entreprise sud‐coréenne, l’espace est dédié à la diffusion du savoir et à l’expérience de nouveaux usages pédagogiques.

Le K‐Lab comme lieu de production pédagogique

Au cœur du campus de Cergy, le K‐Lab est un lieu de production de contenus pédagogiques et de partage de la connaissance ouvert à toute la communauté : étudiants, professeurs, membres du staff, alumni et partenaires entreprises. Espace de créativité, de partage et d’apprentissage, le K‐Lab permet à chacun de rencontrer l’expertise de l’ESSEC, de tester, développer, modéliser de nouvelles idées. Le Numérique nécessite de repenser la pratique pédagogique, aussi le campus devient le lieu d’un apprentissage augmenté où l’étudiant participe à de multiples expériences pédagogiques. Le « K‐lab by Samsung » s’inscrit au cœur de cette innovation pédagogique en favorisant des approches collaboratives et la pédagogie du learning‐by‐doing. Grâce à la technologie de pointe de Samsung disponible en libre accès, les étudiants peuvent créer, expérimenter, partager et donner vie à leurs projets de manière collaborative.

Le K‐lab by Samsung est un dispositif central dans la singularité pédagogique à l’ESSEC : il permet aux futurs entrepreneurs mais aussi aux 136 associations étudiantes de l’ESSEC de conjuguer savoir et savoir‐faire. Conçu comme un laboratoire de recherche expérimental, cet espace permet par ailleurs la création de contenus vidéo pour les MOOCs et l’e‐learning, et la mise à disposition d’outils de modélisation et d’impression 3D. Il est ainsi animé en permanence par des ateliers d’experts (ingénieurs pédagogiques, monteurs vidéos, case writer, professeurs…) et par des événements liés à la pédagogie ou à la recherche. Il offre aux étudiants une expérience pédagogique unique.

« Nous nous réjouissons du renouvellement de ce partenariat fructueux avec Samsung avec qui nous travaillons depuis plusieurs années déjà. Nous partageons des valeurs et des idées communes quant à la diffusion du savoir et des connaissances par les outils correspondants aux nouveaux usages pédagogiques que nous souhaitons voir se développer dans le monde académique », souligne ainsi Vincenzo Esposito Vinzi, Directeur général de l’ESSEC Business School.

En concluant ce nouveau partenariat, Samsung s’engage à équiper l’ESSEC et en particulier son K‐Lab pour les 3 prochaines années : paperboards digitaux Samsung FLIP, moniteurs, tablettes Galaxy Tab S3, casques de réalité virtuelle Gear VR et téléphones Galaxy S9 seront mis à disposition. Afin de mettre en valeur ces produits issus de technologies de pointe, Samsung a également participé à la modernisation des espaces du K‐Lab qui avait été inauguré à Cergy en décembre 2014.

« C’est avec beaucoup de fierté que nous renouvelons aujourd’hui notre partenariat avec l’ESSEC à travers un K‐LAB totalement réaménagé et rééquipé, qui proposera à des milliers de personnes (plus de 300 000 en 2017) une expérience collaborative innovante. En s’associant à l’ESSEC, Samsung démontre sa volonté de s’inscrire durablement dans l’excellence pédagogique en contribuant à la réussite professionnelle du plus grand nombre. Ce partenariat illustre parfaitement notre ADN : l’accessibilité de nos produits à tous », déclare Olivier Oger, Directeur des Ressources Humaines et de la Communication Interne de Samsung France.

Bernard Cazeneuve nouveau président du club des juristes

Monsieur Bernard Cazeneuve, ancien Premier ministre, Avocat associé au sein du cabinet August Debouzy, a été nommé Président du think tank, Le Club des juristes. Bernard Cazeneuve succède ainsi à Alexandre de Juniac.

Bernard Cazeneuve
Bernard Cazeneuve

Le parcours de Bernard Cazeneuve

Maire d’Octeville (1995-2000), puis de Cherbourg-Octeville (2001-12), Député de la Manche (1997-2012), Ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé des Affaires européennes (2012-13), Ministre délégué auprès du ministre de l’Économie et des Finances, chargé du Budget (2013-14), Ministre de l’Intérieur (2014-16) puis Premier ministre (2016-17), Juge titulaire à la Haute cour de justice et à la Cour de justice de la République (1997-2002), Avocat associé au sein du cabinet August Debouzy, il intervient sur l’ensemble des domaines du droit des affaires.

Le Club des juristes

Créé en 2007, le Club des juristes est un lieu indépendant de débats et de propositions juridiques. Il a pour vocation de :

  • Promouvoir la place du droit dans le débat public, et sa meilleure appréhension par le grand public des problématiques juridiques, trop souvent perçues comme relevant d’un savoir spécialisé, confus et réservé à quelques initiés.
  • Encourager les synergies entre les différents acteurs du droit du monde de l’entreprise et de la politique, afin de faire émerger un débat et une réflexion commune autour de questions juridiques comportant de forts enjeux économiques et sociétaux.
  • Être une force de propositions prospectives et innovantes.

Le Club des juristes fait entendre sa voix à travers les rapports issus des travaux de ses commissions, de la remise de Prix juridiques, et l’organisation de nombreux événements thématiques (Assises du Droit et de la Compétitivité, Salon du Livre juridique, Nuit de l’Éloquence, Pacte Mondial pour l’Environnement…).

Il réunit autour du droit des professionnels d’horizons divers. Magistrats, avocats et notaires, professeurs et représentants d’entreprises, mènent ensemble une réflexion prospective autour des problèmes juridiques les plus saillants.

À propos d’AUGUST DEBOUZY

AUGUST DEBOUZY est un cabinet d’avocats d’affaires. Animés d’une vision moderne de l’expertise juridique et au cœur de l’évolution du monde économique, 150 avocats dont 30 associés accompagnent entreprises privées et publiques, en France et à l’international. Ils les conseillent dans la réalisation et la réussite de leurs projets. Chaque dossier est toujours envisagé sous l’angle de la stratégie de l’entreprise et de son avenir, avec des solutions inventives, accessibles et performantes.

Nouvelle Chaire ESCP Europe – Deloitte dédiée à l’économie circulaire

Deloitte et ESCP Europe annoncent la création d’une nouvelle chaire « Economie circulaire & business models durables ».

Pour une spécialisation en économie circulaire

Elle a pour objectif d’étudier, identifier et expliciter les verrous qui empêchent les entreprises de déployer un modèle 100% circulaire, au sein même de leur organisation et au-delà (pouvoirs publics et éco-organismes, consommateurs), afin de déterminer les changements à engager et leviers à activer pour déployer tout le potentiel de l’économie circulaire.

Deloitte développe depuis plusieurs années une expertise forte et reconnue dans le domaine du développement durable et de l’économie circulaire. L’entreprise partage avec ESCP Europe, la conviction selon laquelle l’économie circulaire doit être pensée de manière collaborative. Si l’invention de ces nouveaux modèles est aujourd’hui un enjeu capital, la transition vers l’économie circulaire est en effet un processus complexe, qui demande une concertation et un effort conjoint d’un ensemble de parties prenantes : entreprises, investisseurs, acteurs publics, citoyens, « think-tanks » et experts, etc.

La convention conclue entre les partenaires, sous l’égide de la Fondation ESCP Europe, prévoit que les activités de la chaire s’articulent autour de 3 champs : recherche, événements, enseignement… pour faire de la Chaire un accélérateur d’innovations pour la transition vers l’économie circulaire et un acteur de la diffusion de bonnes pratiques dans l’univers managérial.

« L’économie circulaire constitue un changement de paradigme et une mutation majeure du capitalisme pour faire face aux grands enjeux du développement durable. C’est un changement managérial mais aussi culturel qui transforme notre rapport à la création de valeur, au progrès et à nos modes de consommation. Ce changement implique un rôle de leadership de la part des entreprises mais aussi des écoles de management » affirme Frank Bournois, Directeur Général de ESCP Europe.

Avec à sa direction les Professeurs Aurélien Acquier et Valentina Carbone, la Chaire rayonnera sur l’ensemble des six campus européens de l’école. « A travers cette chaire et notre collaboration avec Deloitte, nous souhaitons offrir plus de visibilité à ces questions au sein de l’école et dans son écosystème. L’économie circulaire interroge tous les métiers de l’entreprise et se situe au carrefour de la stratégie, de la gestion de la supply chain, de l’environnement, de la comptabilité, du marketing, du droit ou du design de produits. C’est aussi une question fondamentalement interdisciplinaire » précisent-ils.

« Au-delà de la compréhension la plus répandue de ce qu’est l’économie circulaire – bien recycler les matériaux pour leur donner une seconde vie – elle est le plus formidable moyen d’interroger la pertinence et la performance des modèles économiques de toutes les entreprises dans une perspective de développement durable » conclut Didier Livio, Associé responsable de Deloitte Développement Durable.

ISTEC : une Chaire de Recherche Sciences de l’Innovation

L’ISTEC vient de lancer au 15 septembre 2018, la première Chaire d’Enseignement et de Recherche dédiée aux Sciences de l’Innovation™. Cette chaire apportera aux entreprises les outils théoriques et les bonnes pratiques indispensables à l’ère du digital surtout en matière d’organisation et de management.

istec Sciences de l'Innovation

Pour Benoît HERBERT, Directeur Général de l’ISTEC : « Grâce à cette Chaire, les dirigeants des entreprises seront au fait des évolutions organisationnelles rendues nécessaires par les progrès technologiques et les nouvelles aspirations sociétales. Elles pourront échanger en permanence avec les experts et les enseignants-chercheurs de l’École, elles pourront modéliser l’impact des différentes options d’organisation envisagées ».

Organisation et management à l’ère du digital

Les enseignants-chercheurs apporteront leur expérience et leur vision pour partager et enrichir les connaissances au sein des entreprises partenaires. Leurs recommandations destinées à optimiser les méthodes de management et les modes d’organisation contribueront à accélérer le développement économique des entreprises.

Ils apprendront à maîtriser les référentiels nécessaires pour savoir élaborer une stratégie d’entreprise éclairée et instrumentée. Ils en comprendront les fondements scientifiques et épistémologiques, leurs limites et leurs complémentarités. Ils apprendront également à utiliser ces connaissances dans leurs projets professionnels et dans le cadre de stratégies collectives et multiculturelles.

La nouvelle Chaire Sciences de l’Innovation™ aura 4 axes de recherche principaux : Systèmes de connaissances, innovation et performances ; Intelligence collective et innovation organisationnelle à l’ère du digital et d’internet ; Fondements scientifiques de l’innovation : les clés de l’adaptation ; Applications et perspectives : ouverture de nouveaux marchés par repositionnement ou par hybridation de domaines techniques, apprentissages stratégiques et modes d’évaluation, développement humain.

La Recherche à l’ISTEC

A l’ISTEC, la Recherche est coordonnée par le CERI (Centre d’Études et de Recherche de l’ISTEC), véritable interface entre la formation, les chercheurs et les entreprises.

Les enseignants-chercheurs, qui ont des niveaux de qualification très élevés (multi-primés, publiant dans des revues scientifiques de référence et assumant des positions académiques internationales), mènent des travaux dans 3 domaines : Transformation Marketing et Digitale de l’entreprise ; Market and Business in Society ; Marchés du travail: Employabilité, Contrats, Carrières et Capacités.

Pour plus d’informations : Géraldine Ernst : g.ernst@istec.fr.

L’AFNOR publie la première norme sur l’économie circulaire

Plus de 50 professionnels français, décidés à muter vers une économie circulaire, ont sollicité AFNOR pour imaginer un mode opératoire applicable à tout type de structure ou de territoire. La norme volontaire aujourd’hui publiée est une première, dans le monde de l’économie circulaire : elle vise à mieux faire connaitre ce modèle économique et à contribuer à son essor.

AFNOR LOGO norme économie circulaire

Depuis la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte de 2015, l’économie circulaire est officiellement devenue un objectif national. C’est pourquoi AFNOR a été sollicité pour accompagner toutes celles et ceux qui ont émis le besoin d’avoir une approche concertée afin d’en finir avec le triptyque produire-consommer-jeter. Pendant près de deux ans, plus de 50 organisations ont travaillé pour définir un mode opératoire partagé afin d’engager la transition vers ce modèle économique, soutenu depuis par une feuille de route gouvernementale.

Encourager les initiatives sur l’économie circulaire

La norme XP X30-901 encourage le foisonnement d’initiatives. Elle propose une méthode ouverte et non limitative pour toute organisation, afin qu’elle puisse agir à sa manière, à son rythme et potentiellement à l’échelle d’un territoire. Pas à pas,  la norme volontaire invite le porteur de la démarche à croiser les trois dimensions du développement durable (environnement, économie, sociétal) et les sept domaines d’action de l’économie circulaire : approvisionnement durable, écoconception, symbiose industrielle, économie de la fonctionnalité, consommation responsable, allongement de la durée d’usage, gestion efficace des matières ou produits en fin de vie.

Parler le même langage

Cette norme est le moyen d’une ambition majeure : faciliter des dialogues constructifs en France pour repenser les modes de production et de consommation. En proposant des définitions partagées, la norme volontaire aidera à faire connaître les ressorts de l’économie circulaire. Elle soutiendra l’efficacité des actions de toutes les organisations qui l’adopteront pour optimiser leur utilisation des ressources naturelles et ainsi limiter les déchets générés.

Un outil de management

A l’instar des méthodes connues pour le management de l’énergie ou de l’environnement, la norme XP X30-901 permet de planifier, de mettre en œuvre, d’évaluer et améliorer un projet d’économie circulaire. Elle est désormais à la disposition de tous les acteurs socio-économiques qui souhaiteraient engager des expérimentations à l’échelle d’une ville, d’une agglomération, d’une administration et bien entendu, d’une entreprise. Les plus volontaristes pourront solliciter une certification de la part d’un organisme tierce-partie.

Leadership de la France

Face à l’urgence climatique, l’Organisation international de normalisation (ISO) vient d’acter le lancement de travaux sur l’économie circulaire. Ils se dérouleront sous présidence française avec comme base de travail le texte tricolore. AFNOR lance donc un nouvel appel à participation pour exploiter cette opportunité de peser plus encore sur les pratiques de demain. La commission française « Économie circulaire » regroupera toutes les parties prenantes intéressées : associations, industriels, sociétés de services, collectivités locales, institutions dont le ministère de la Transition écologique et solidaire, l’Institut National de l’Économie Circulaire et l’ADEME.

n°293 – Le management : une question neuve !

Le management : une question neuve !

par Philippe Naszályi – Directeur de La RSG

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Philippe Naszalyi LaRSG Stratégies et innovations

«Tout comme M. Jourdain faisait de la prose, le mot d’origine anglaise, mais parfaitement inséré dans notre langue française, management, est suffisamment vaste pour qu’on puisse tous à un moment donné, le pratiquer sans le savoir. Le bien pratiquer est une autre affaire !

Qui n’a en mémoire, l’impressionnante idée d’« entreprise sans usine » du brillant polytechnicien Serge Tchuruk, qui permit à Alcatel de disparaître en tant que « leader mondial des télécoms »!

Car depuis l’américain Taylor, le français Fayol, ou l’autrichien Peter Drucker, « Pape du management », il est bien clair que le management est bien l’ensemble des processus combinant la compétence, la capacité d’innovation et une organisation du travail en fonction du facteur humain permettant de faire progresser une organisation.

POCCC : Prévoir, organiser, commander, coordonner, contrôler, symbole des fonctions du « manager », telles qu’Henry Fayol, reprises par L. Urwick, les a décrites, sont devenues classiques. On exhorte aujourd’hui les entreprises à faire preuve d’innovation en termes de management.

5, 6… 8 fonctions clés… ?

Si ces notions ont un sens et même sont pratiquées par certains grands groupes, grâce aux brillantes cohortes de diplômés de MBA qu’ils recrutent, avec les succès qu’on connait parfois, comme aime à le souligner Henry Mintzberg, qui a toujours notre adhésion, les fonctions mêmes du management sont généralement méconnues des TPE et des PME.

Le management : une question (toujours) neuve ?

Voilà pourquoi ce numéro essaie, à sa modeste place, après une remise en perspective que présente Baptiste Rappin, Brève Histoire cybernétique du management contemporain, de placer trois illustrations concrètes visant à faire comprendre la richesse du management. Grace Moussaid, publie un processus repreneurial original, celui de la veuve. Cet article passionnant est émouvant puisqu’il est aussi le dernier que notre ami, le professeur Robert Paturel, nous avait adressé avant sa tragique disparition. Deux jeunes auteurs prometteurs, formés sous le harnais de Jean-Marie Peretti, nous rappellent que le management concerne aussi les collectivités territoriales et que l’employabilité et la fidélisation des agents sont une question sensible ! Ce dossier se termine par les travaux de Joël Gouteron, en marketing, sur l’attachement ou de l’implication ?

Fidèle à notre ouverture à la recherche qui se fabrique, nous présentons dans ce numéro, un dossier sur la « gestion des réseaux » par trois contributions sélectionnées[1] lors de la 9e édition de l’International Finance Conference qui s’est tenue à l’ISC Business School[2].

Finalement le management a pour fonction de diriger : « faire avancer dans une direction précise », et gérer, c’est- à-dire direction et gestion…

Notes

  1. https://thema.u-cergy.fr/IMG/pdf/lfc9_official_program.pdf
  2. https://thema.u-cergy.fr/evenements/workshops-colloques-conferences/article/the-9th-edition-of-international-finance-conference-ifc9

SKEMA Business School 25e du classement du Financial Times

Le Financial Times vient de publier son Classement annuel mondial 2018 des programmes Masters in Management. Présente dans ce palmarès depuis sa création en 2009, SKEMA Business School se classe 25e sur 100 institutions pédagogiques internationales cette année et progresse ainsi de 10 places par rapport à l’édition 2017.

SKEMA Business School en progression

L’école SKEMA Business School était en effet au 26e rang en 2016, 35e en 2017 et reprend sa place à cette 25e place cette année. A noter, en guise de réflexion, que les périmètres changent, le nombre d’écoles, de même que les critères de classification.

SKEMA Business School se hisse également à la 5e place parmi les 25 meilleures Grandes Écoles françaises représentées.

Dans ce panorama mondial, SKEMA se distingue particulièrement sur plusieurs critères :

  • La mobilité internationale des étudiants (International Mobility): l’école gagne une place et se situe au 17e rang
  • Les objectifs atteints par les diplômés grâce à leur diplôme (Aims achieved): SKEMA progresse de 12 places et se situe au 20e rang mondial
  • La proportion d’étudiantes (Female students)en comparaison des étudiants : SKEMA se classe 13e
  • La féminisation du corps professoral (Female Faculty): SKEMA figure en progression de 4 rangs sur ce critère et se classe 21e

Une progression qui fait écho au modèle pédagogique que développe SKEMA et qui s’appuie sur les trois nouvelles académies autour desquelles se déploie désormais le corps professoral de l’école : innovation, globalisation, digitalisation.

Alice Guilhon, Directrice Générale de SKEMA et Présidente du Chapitre des Ecoles de Management de la Conférence des Grandes Ecoles (CGE) se réjouit de ce résultat : « Si nous ajoutons à ce palmarès notre 4e place dans le dernier classement mondial du FT sur les formations en Finance (programme MSc Financial Markets and Investments), la pertinence de notre modèle se voit renforcée».

SKEMA Business School

Débats sur KTO : le travail dans tous les sens

En cette période de rentrée, KTO, la chaîne présente la nouvelle saison de son émission de télévision consacrée au travail et à ses grands enjeux.

Autour de Priscilia de Selve, un syndicaliste, Joseph Thouvenel, vice-président de la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC) et un chef d’entreprise, Jean-Eudes Tesson, débattent en toute franchise des grandes questions qui animent le monde du travail.

La vie concrète des entreprises et des salariés en débat sur KTO tous les jeudis à 19h40

À partir du 13 septembre 2018, KTO diffuse la nouvelle saison du Travail dans tous les sens, l’occasion de faire le point sur le CV anonyme, le rôle du délégué syndical ou encore de répondre aux questions telles que : que font les entreprises de leurs profits ? ou que faire contre le mal-être au travail ?

Pourquoi le CV anonyme ?

Pour la première émission de la saison, les deux experts débattent sur le CV anonyme. Il devait être obligatoire. Une loi avait été votée en ce sens, avant d’être finalement abandonnée…. C’était une promesse de campagne de François Hollande, et en 2014, le conseil d’État avait ordonné que ses décrets d’application soient publiés, mais Manuel Valls alors premier ministre avait finalement supprimé le dispositif. Pourtant le CV anonyme a ses supporters.

Quels sont ses atouts ? Ses inconvénients ? Joseph Thouvenel et Jean-Eudes Tesson apporteront leur éclairage sur cette question qui divise toujours la société.

Vous pouvez retrouver les épisodes de la saison précédente sur : http://www.ktotv.com/emissions/eclairages/culture-et-foi/le-travail-dans-tous-les-sens

KTO

Christian Varinard, nouveau directeur général de l’iaelyon

Christian Varinard est le nouveau directeur général de l’iaelyon – Université Jean Moulin à compter du 1er septembre 2018. Ce diplômé de l’iaelyon est depuis de nombreuses années engagé dans le développement de l’école universitaire de management. Il succède à Jérôme Rive dans cette fonction.

Christian Varinard, directeur général de l’iaelyon

Élu à la majorité absolue des voix (19 pour, 6 contre et 2 abstentions) le 18 juin 2018 par le Conseil de l’iaelyon réuni lors d’une séance extraordinaire, Christian Varinard a succédé à Jérôme Rive à la tête de l’iaelyon le 1er septembre.

Maître de conférences en systèmes d’information, Christian Varinard est membre de l’équipe de direction et directeur des études de l’iaelyon depuis plus de 10 ans. Ce diplômé de l’iaelyon est depuis de nombreuses années engagé dans le développement de l’école universitaire de management et a pour ambition d’en faire une composante de plus en plus reconnue du territoire, tournée vers l’international, orientée vers l’innovation et de ce fait, la référence universitaire incontournable de la recherche et de la formation en management au sein de la future Université de Lyon.

Christian VARINARD

n°291-292 – Au service des entrepreneurs !

Au service des entrepreneurs

par Philippe Naszályi – Directeur de La RSG

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Philippe Naszalyi LaRSG Stratégies et innovations

Quel est l’impact de la recherche sur les managers ? Telle était la question que cherchait à élucider l’enquête FNEGE [1] sur l’influence de la recherche en management réalisée par Michel Kalika [2], Sébastien Liarte [3], et Jean Moscarola [4], à partir de ces questions :

  • Quels sont les auteurs et les connaissances que les managers considèrent comme utiles pour leurs pratiques ?
  • Sont-ils informés sur la recherche en management ?
  • Comment et qu’en pensent-ils ?

L’étude des 1557 réponses obtenues [5], a permis d’appréhender la manière dont l’impact de la recherche est perçu par les managers.

La RSG se place en 4e position du TOP 10 des revues les plus reconnues par les entrepreneurs : pas mal pour la seule revue indépendante d’une fondation ou d’une association, et la seule gérée comme une entreprise ! L’étude ne mesure pas l’impact à l’étranger qui nous aurait renforcés encore.

Il y a plus de 10 ans, à l’occasion de la parution de la traduction française de l’ouvrage de deux professeurs de Stanford aux Presses de Harvard Business School, Jeffrey Pfeffer et Robert Sutton, nous regrettions avec le préfacier de « Hard Facts, dangerous half-truths & total nonsense » que les « pratiques managériales ne font qu’un usage très limité des connaissances accumulées par la recherche en management [6] » ?

Les choses auraient-elles donc changé et la recherche académique inspirerait-elle enfin, un peu… beaucoup ou guère, sinon pas du tout, les actions des entrepreneurs ?

L’enquête ne va pas jusqu’à apporter une réponse construite et étayée à cette question existentielle ? En effet, publier pour publier comme le souligne pour en dénoncer la pratique Sylvie Chevrier [7] qui est aussi membre de notre Conseil de rédaction, n’est ni de la recherche ni d’un quelconque apport pour la gestion des organisations… en fait, un enseignement qui « n’estoit que besterie, et leur sapience que moufles, abastardissant les bons esperitz et corrompant toute fleur de jeunesse » pour reprendre avec son style, la critique que Rabelais faisait déjà en son temps à ces connaissances hors-sol et inutiles !

Être scientifiquement promoteur et pouvoir influer le cours des activités des entreprises en inspirant les entrepreneurs, est une forme de quadrature du cercle qui nécessite sans cesse une interrogation sur le pourquoi de nos choix, sur la pérennité des articles et l’apport réel de ces contributions.

Le vrai principe n’est pas de se faire gloire d’éliminer un très fort pourcentage de propositions. C’est à la portée de tous et c’est être bien présomptueux sur son propre jugement. Partir du principe que plus que de modélisation, cette technique qui a tué la science économique, comme les sophismes dénoncés déjà par Rabelais, c’est l’approche humble du terrain qui permet, comme l’historien le fait, de fonder des connaissances et d’apporter un éclairage utile à tous, à commencer par les entrepreneurs.

Elie Cohen a déjà répondu à notre interrogation : « En fin de compte, l’affirmation de la gestion dans ses développements cognitifs, comme dans ses réalisations instrumentales est sans doute vouée à s’accomplir dans une tension permanente entre l’ambition généralisante et la recherche de relations causales stables d’une part, et le souci de prendre en compte, sinon en charge, les problèmes réels auxquels sont confrontées les entreprises et les organisations d’autre part [8]. »

Cette « tension permanente » est ce qui préside au choix de nos publications : « Avec l’apport des diverses disciplines scientifiques, et des techniques nouvelles qui en sont résultées, ces méthodes de gestion tendent à se multiplier en se spécialisant. Ce faisant, elles deviennent plus hermétiques et plus disparates.

Il est de plus en plus difficile de les relier entre elles, d’en délimiter les champs d’application, d’en apprécier les possibilités d’utilisation.

Or, tout Cadre de Direction (manager) doit être en mesure, de situer dans une perspective globale, non seulement les problèmes de l’entreprise, mais également, les méthodes permettant de les résoudre.

C’est pourquoi, il nous a paru nécessaire, à côté des revues spécialisées consacrées à ces différentes méthodes, d’offrir à l’ensemble des Cadres de Direction une publication qui en fasse une synthèse, utile également pour le spécialiste », c’était déjà le propos de notre revue lors de la parution de son 1er numéro en 1965.

Être la plus ancienne revue francophone, avoir reçu du grand universitaire et homme d’État, Raymond Barre, la qualification de « 1re revue francophone de management » oblige et fixe la ligne de crête pour « être au service des entrepreneurs ».

Voilà pourquoi exceptionnellement, à côté des recensions bibliographiques de nos collaborateurs attitrés (page 157), nous présentons brièvement en clin d’œil, un ouvrage sur le parcours de 20 entrepreneurs (page 101).

Trois dossiers thématiques entendent répondre également à cette préoccupation permanente par leur diversité et leur lien avec le terrain, d’étude, d’expertise, de synthèse.

  • « Géographie et entreprises »,ouvre ce numéro double du cœur de l’été, en privilégiant l’environnement territorial, régional voire immatériel.
  • « Collaborations et coopérations», ce dossier découle naturellement du fait des contraintes des évolutions des technologies notamment de l’information, et de la nécessaire utilité de trouver des fondements économiques et sociologiques aux défis de la mondialisation.
  • « Mesures et contrôles »,est le dernier dossier. Il aborde par des cas souvent très orignaux, une logique d’évaluation nécessaire à tout acte d’« administration » pour reprendre le vocabulaire du père du management qu’est Henri Fayol dont l’objectif était déjà de placer sa publication « au service des entrepreneurs » !

 

Notes

[1] FNEGE : Fondation nationale pour les études de gestion.

[2] Professeur à l’IAE Lyon, BSI.

[3] Professeur à l’Université de Lorraine.

[4] Professeur à l’Université de Savoie.

[5] Enquête FNEGE, menée en partenariat avec Sphinx Institute, http://www.lesphinx-developpement.fr/wp-content/uploads/2016/05/Communiqu%C3%A9_Enqu%C3%AAte_FNEGE-Sphinx-Institute_OK.pdf.

[6] Naszályi Philippe, « Faits et Foutaises dans le Management » ou « Hard Facts, dangerous half-truths & total nonsense », La Revue des Sciences de Gestion, 2007/6 (n°228), p. 5-6. DOI : 10.3917/rsg.228.0005. URL : https://www.cairn.info/revue-des-sciences-de-gestion-2007-6-page-5.htm.

[7] Chevrier Sylvie, « Publish… and perish ! », Annales des Mines – Gérer et comprendre, 2014/1 (N° 115), p. 18-21. DOI : 10.3917/geco.115.0018. URL : https://www.cairn.info/revue-gerer-et-comprendre1-2014-1-page-18.htm.

[8] Elie Cohen, (1997), Épistémologie de la gestion, article 59 dans Encyclopédie de la gestion, Simon, Yves et Joffre, Patrick (dir.) Paris, Economica. page 1059.

Florence Provendier nouvelle directrice de la communication et du marketing de l’ESSEC Business School

Le 1er juillet 2018, Florence Provendier a rejoint l’ESSEC Business School en tant que nouvelle directrice de la communication et du marketing Groupe.

florence provendier essec business school 
Florence Provendier

Florence Provendier doit renforcer la visibilité de l’ESSEC Business School

Dans le cadre de ses fonctions, Florence Provendier aura pour mission de renforcer la visibilité et l’impact de la marque ESSEC en France et à l’international.

Diplômée du MBA in Hospitality Management de l’ESSEC (IMHI) en 1988, elle a un parcours libre de cadre dirigeant en entreprise et ONG, avec une solide expérience en développement, marketing et communication dans des secteurs de la restauration et des services. A l’initiative de plusieurs démarches RSE et engagée dans différentes associations.

En 2012, elle décide de rejoindre Un Enfant par la Main, une organisation de solidarité internationale, qu’elle dirige pendant six ans.

“L’ESSEC est une école d’excellence en matière de recherche et d’enseignement qui prépare ses étudiants à devenir des visionnaires et des leaders engagés, partout dans le monde. Pour ces raisons, je me réjouis de contribuer aujourd’hui au rayonnement de l’ESSEC dont je partage l’esprit et les valeurs” a précisé Florence Provendier.

À propos de l’ESSEC

L’ESSEC, fondée en 1907, est un acteur majeur de l’enseignement de la gestion sur la scène mondiale qui détient la « Triple couronne » en ayant les accréditations EQUIS, AACSB et AMBA. Avec 5 330 étudiants en formation initiale, une large gamme de programmes en management, des partenariats avec les plus grandes universités dans le monde, un réseau de 47 000 diplômés, un corps professoral composé de 158 professeurs permanents en France et à Singapour dont 19 professeurs émérites, reconnus pour la qualité et l’influence de leurs recherches, l’ESSEC perpétue une tradition d’excellence académique et cultive un esprit d’ouverture au service des activités économiques, sociales et de l’innovation. En 2005, l’ESSEC a ouvert un campus en Asie, l’ESSEC Asia‐Pacific, stratégiquement situé à Singapour. Ce campus représente pour l’ESSEC l’opportunité de participer à la croissance de l’Asie et d’apporter son expertise dans cette région en pleine expansion. En 2016, l’ESSEC a ouvert un nouveau campus ESSEC Afrique‐Atlantique à Rabat, au Maroc. L’expansion internationale de l’ESSEC permet à ses étudiants et professeurs d’étudier et comprendre les forces économiques en présence dans les différentes régions du monde.

Pour toute information complémentaire : www.essec.edu

« Philosophie(s) du management » du 16 au 18 mai 2019 à l’ESCP EUROPE

La Société de Philosophie de Sciences de Gestion (SPSG) organisera la 7e édition de son congrès « Philosophie(s) du management » entre le 16 et le 18 mai 2019, à Paris, et sera accueillie dans les locaux de l’ESCP Europe.

Philosophie(s) du management

Comme chaque année, le congrès de la SPSG offrira un espace de dialogue à toutes celles et ceux qui portent un intérêt philosophique aux idées comme aux phénomènes gestionnaires. Toutes les contributions sont les bienvenues, quel que soit le domaine de recherche (finance, comptabilité, marketing, stratégie, système d’information, gestion des ressources humaines, etc.), le thème envisagé (diversité, responsabilité sociale, société de contrôle, gouvernance, managérialisme, etc.), l’orientation, la branche ou le courant philosophique adopté (phénoménologie, philosophie analytique, pragmatisme, métaphysique, épistémologie, philosophie politique, post-modernisme, etc.). Mais comme chaque année également, et sans exclusive aucune, un thème est proposé à l’inspiration de chacun, fil rouge que celles ou ceux qui le souhaitent peuvent saisir pour tisser les liens qui nous rassemblent :

« Management de la vérité et vérité du management »

Fake news, post-vérité, bullshit… La vérité – sous ses diverses pathologies – est un sujet d’actualité. On s’inquiète d’une époque qui s’enfoncerait dans le brouillard des mensonges, des rumeurs, des manipulations, des propagandes, et qui n’aurait plus même pour guide l’idée qu’il y aurait encore là, quelque part, l’espoir d’une vérité qui pourrait l’éclairer.

A ce sujet, on entend bien sûr beaucoup les spécialistes des médias et les politistes, qui craignent pour la sincérité des informations qui viennent instruire les opinions publiques, et donc pour la démocratie. Mais ces affaires ne concernent pas que le fonctionnement des institutions démocratiques, elles concernent également le fonctionnement des organisations, et là-dessus les sciences de gestion ont également leur mot à dire. Récemment, André Spicer a publié fort à propos un petit livre provocateur sur le « bullshitt » imprégnant la parole managériale. Le « bullshitt », que le philosophe américain Harry Frankfurt a facétieusement transmué en concept philosophique, n’est pas seulement le jargon ou le mensonge. C’est le dédain complet pour la vérité, et Spicer en donne plusieurs exemples tristement cocasses.

Mais il est pourtant rarement question de la vérité en sciences de gestion. Lorsque cette idée est convoquée pour elle-même, il n’est pas rare qu’on l’encadre de guillemets prudents, comme pour ne pas se compromettre. C’est que parler sans précaution de vérité a quelque chose d’un peu suspect dans ces disciplines, après que Foucault soit passé par là, mais aussi les sociologues constructivistes, la psychanalyse et les penseurs du soupçon, les philosophes de la déconstruction, et ceux revendiquant l’héritage de Paul Feyerabend ou de David Bloor. Tous enseignent que l’idée de vérité serait l’instrument du pouvoir, et qu’il ne faudrait pas s’en laisser compter. La vérité devrait être relativisée et pluralisée, manière de la désarmer.

Cette édition 2019 du congrès de la SPSG sera l’occasion de questionner cette tension qui traverse les sciences de gestion, entre inquiétude de voir se répandre les billevesées, et méfiance envers une idée qui peut sembler propice aux menées tyranniques. Comment peut-on parler de vérité en sciences de gestion, sans ni verser dans le nihilisme sceptique, ni servir l’autoritarisme obtus ? Ce genre de questions occupe les philosophes depuis le début de la philosophie. Elle est encore neuve pour les philosophes des sciences de gestion, et mérite d’être posée en considérant les particularités de ces disciplines, à la lumière des réponses déjà apportées par les philosophes d’autres domaines de la connaissance.

Dans ce contexte, cette question ouvre deux grandes voies de réflexion qui justifient les deux expressions en miroir constituant le thème de ce congrès : « management de la vérité et vérité du management ».

Management de la vérité

L’idée de « management la vérité » est une invitation à la réflexion philosophique sur le rapport à la vérité qu’entretiennent les organisations, et notamment les organisations productives. Alors qu’il existe une abondante littérature sur le « management de la connaissance », cette question reste encore dans l’ombre, le lien entre connaissance et vérité étant le plus souvent ignoré, comme le relevait John Mingers en 2008 (« almost none of the literature considers the relation of knowledge to truth »).

Une première manière de se saisir de cette question peut être inspirée par la proximité que semble entretenir l’idée de management de la vérité avec le cauchemar orwellien du « ministère de la vérité » : les organisations comme autant de mini MiniVer ? Une telle idée n’est pas toujours absente de la pensée gestionnaire, par exemple lorsqu’Ikujiro Nonaka fait des intentions de l’organisation ou de la volonté des managers un critère de vérité. Cela invite à reconsidérer, toujours avec Orwell, la question de la vérité comme absolu. Sous cette perspective, pouvoir parler de vérité ce n’est plus faire le jeu du plus fort, c’est opposer au tyran quelque chose qui échappe à son pouvoir.

Parler de management de la vérité, cela peut également être parler de la responsabilité du dirigeant qui doit décider non de ce qui est vrai ou faux, mais de la part de vérité qu’il doit ou non dévoiler. De ce point de vue, le manager n’est plus le démiurge mais l’administrateur d’une vérité qu’il doit habilement distribuer. Jean-Philippe Bouilloud, Ghislain Deslandes et Guillaume Mercier, dans un article récent du Journal of Business Ethics, discutent ainsi de la responsabilité éthique qui accompagne ce management de la vérité, et de la combinaison d’une forme de courage intellectuel et d’une certaine sagesse pratique qui y pourvoit.

Cette question de la dimension éthique du dire-vrai peut s’élargir à celle, plus vaste, des vertus et des vices intellectuels qui forment le goût de chacun, au sein de l’organisation, de donner à la vérité la place qui lui revient dans ses pratiques épistémiques. Le management de la vérité, qui devient ici une sorte de « management épistémique », est alors la manière de cultiver ces vertus et de contenir ces vices. Il y a sur ces questions une littérature bourgeonnante en sciences de gestion, souvent inspirée de l’épistémologie des vertus.

Au-delà des individus, ce sont les organisations elles-mêmes qui peuvent plus ou moins soutenir la formation d’opinions sinon vraies, du moins pas trop fausses. Cette préoccupation commence également à apparaître dans la littérature de sciences de gestion, par exemple avec les travaux récents de Chun Wei Choo sur les « inquiring organizations ». Sous cette perspective, le management épistémique voisine une certaine épistémologie sociale consacrée, selon Alvin Goldman, à déterminer la forme des pratiques épistémiques favorisant l’émergence de la vérité.

Chacune de ces approches du management de la vérité conduit à interroger la vérité des pratiques managériales, qui parfois se dégradent en ce « business bulshitt » épinglé par André Spicer. De la question du management de la vérité, on passe alors à celle de la vérité du management.

Vérité du management

Les inquiétudes de Spicer ne sont pas philosophiques, mais elles reposent sur une notion philosophique, celle forgée par Harry Frankfurt pour nommer cette façon particulière de se désintéresser de la vérité. Harry Frankfurt n’était pas spécialement préoccupé par les organisations, ce qui invite à questionner, toujours sur le plan philosophique, les possibles particularités du bullshit organisationnel. En quoi se distingue-t-il de celui que l’on peut entendre, à l’occasion, dans les milieux politiques, scientifiques ou journalistiques ? C’est là une première déclinaison possible de cette question de la vérité du management.

Une autre question, plus fondamentale, concerne la possibilité même de parler de vérité à propos du management. Si le management est un savoir-faire ou un art, comme Peter Drucker le pensait, n’est-il pas simplement hors de propos de vouloir lui donner une valeur de vérité? Et si cela a un sens, de quel sens s’agit-il ? Doit-on parler de la vérité du management comme on parle de la vérité de la peinture ou de la sculpture ? De quelle manière la vérité du management se rapproche-t-elle ou se distingue-t-elle de la vérité d’autres praxis, comme la médecine, qui semblent, à la différence des beaux-arts, plus concernées par le vrai et le faux ?

Avec la question de la vérité du management et des pratiques manageriales se pose également celle de la vérité des travaux académiques qui les inspirent en partie.

On aborde, avec cette question, un rivage périlleux, plein de pièges et de sables mouvant où gisent encore des querelles enlisées. Dans les années 1990, la « guerre des sciences » éclatât entre les champions de la vérité scientifique objective et les professeurs de relativisme. Rien de vraiment bon n’en sortit, surtout de l’amertume. Les sciences de gestion furent plutôt épargnées, mais pas complètement en reste. En 1985, W. Graham Astley se fit l’apologue du constructivisme social en sciences de gestion, dans un article très remarqué. Près de 20 ans plus tard, alors que s´épuisaient les derniers combattants de la guerre des sciences, Mark Mekler et James Baillie excitèrent des passions analogues, sans doute bien malgré eux, en s’en prenant aux thèses d’Astley. S’ensuivirent, étalés sur une dizaine d’année, des échanges aigres-doux entre ces deux auteurs, Reinoud Bosch, Dennis A. Gioia, Shelby D. Hunt, Michel Lounsbury et Phil Ryan.

Là encore, l’escarmouche fit long feu sans rien donner de bien neuf. Il ne serait sans doute pas utile de reproduire ce genre de vaines querelles. Et s’il fallait y retourner, ce devrait être en gardant à l’esprit que l’on peut parler de vérité (même absolue) sans rien ignorer des apports de la philosophie et des sciences humaines et sociales de ces trois derniers siècles, et que l’on peut avoir des sympathies pour les vues relativistes sans regretter l’obscurantisme. Bref, avec un minimum d’esprit de charité. Surtout, un éventuel retour à ces débats ne devrait être possible qu’en étant correctement informée de l’état des débats philosophiques, en sorte d’éviter les ponts aux ânes (il n’est par exemple pas certain qu’il soit très utile de continuer à gloser sur la tension entre les idées d’objectivité des observations scientifiques et la charge théorique de ces mêmes observations).

Il serait sans doute plus intéressant, et plus productif, de comprendre pourquoi ces débats ont échoués. Quels malentendus concernant la notion de vérité (et les notions qui lui sont liées : celles d´objectivité, de fait, de connaissance…) viennent empêcher une discussion constructive de ces notions en sciences de gestion ? En apportant des réponses à cette question, on avancerait déjà grandement sur le terrain de ces débats avortés, et peut-être même parviendrait-on à franchir sans encombre le rivage périlleux.

Il y a une manière moins aventureuse d’aborder cette question de la vérité des sciences de gestion. Différentes communautés scientifiques s’inquiètent aujourd’hui d’une « crise de reproductibilité » de la science : trop de résultats empiriques publiés et présentés comme « statistiquement significatifs » échoueraient à être reproductibles. Ce à quoi l’on semble assister, c’est à un divorce inquiétant entre résultats statistiques et vérités scientifiques. Cette inquiétude a gagné les sciences de gestion, et il serait sans doute opportun de questionner philosophiquement ce phénomène. Au-delà même de cette question de la reproductibilité, qui ne concerne que les travaux reposant sur un appareillage statistique, c’est la qualité épistémique des sciences de gestion qui pourrait être discutée à l’occasion de ce congrès.

Naturellement, ce ne sont que quelques pistes de réflexion, qui ne prétendent ni couvrir l’ensemble des questions envisageables, ni restreindre la curiosité des contributeurs qui souhaiteraient s’écarter de ces sentiers. Comme à chaque édition du congrès de la SPSG, toutes les propositions de communication sont les bienvenues, dès lors qu’elles viennent nourrir le débat philosophique en sciences de gestion.
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Cet appel est complété d’une bibliographie sur le site de la SPSG, à cette adresse : http://spsg.fr/management-de-la-verite-et-verite-du-management

Sciences Po Executive Education : 2e promotion du certificat « Leadership et management complexe »

Dans un contexte en perpétuelle mutation, le manager d’aujourd’hui a désormais pour mission d’emmener ses équipes à destination en pilotant le changement. Il doit aussi entraîner avec lui des équipes multi-disciplinaires, en faisant preuve de leadership moderne. Pour accompagner les manager, Sciences Po Executive Education a créé le Certificat Leadership et Management complexe, dont la seconde promotion est en cours de recrutement.

Le manager d’aujourd’hui a désormais pour mission d’emmener ses équipes à destination en pilotant le changement dans un monde en constante mutation. Conscient de ses comportements, le manager agile sait relier ses projets stratégiques à ses aspirations propres pour inspirer ses collaborateurs et construire la voie du succès collectif. Il fait ainsi émerger et partager la vision d’un futur commun avec ses équipes. Pour développer et faire vivre durablement la communauté qu’il anime, il prend conscience de son propre comportement, et s’attache à faire évoluer ses stratégies de succès habituelles pour être en phase avec son intention et son contexte d’action.

Pour aider les managers à relever ces défis, Sciences Po Executive Education ouvre pour la seconde année consécutive son certificat « Leadership et management complexe ». Cette formation composée de 6 modules répartis sur 12 jours a pour ambition « d’apprendre au dirigeant à identifier ses propres appuis et à développer des outils efficaces pour avancer plus sereinement en contexte d’incertitude élevée », précise Olivier BASSO, directeur pédagogique du Certificat Leadership et Management complexe, expert et facilitateur en Leadership Entrepreneurial, fondateur d’Aden Executives, professeur associé au CNAM, ancien élève de l’ENS (Ulm) et diplômé d’HEC.

À propos de Sciences Po Executive Education

Fort du constat simple, et chaque jour plus évident, que les transformations actuelles ne permettent pas de se contenter de ses acquis et apprentissages, Sciences Po Executive Education s’est donné comme mission d’accompagner les cadres, dirigeants et organisations publiques et privées dans leurs dynamiques de transformation et de développement. Sa pédagogie associe spécialisation en sciences humaines et sociales, pluridisciplinarité et ancrage professionnel. Un mélange unique qui irrigue les 200 programmes de formation diplômants, certifiants, courts ou sur mesure déployés chaque année auprès de plus de 4 000 participants.

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