L’indépendance de la presse économique et sociale n’est plus garantie

L’Association des journalistes de l’information sociale (AJIS) s’inquiète des conditions dans lesquelles les journalistes des Echos feront
demain leur métier lorsqu’ils auront à couvrir l’actualité de l’une des nombreuses marques détenues par LVMH, le leader mondial du secteur du luxe et acteur économique important notamment dans la
distribution. Et les soutient dans leur combat pour obtenir de leur nouvel actionnaire toutes les garanties éditoriales et déontologiques nécessaires à la réalisation du premier quotidien
économique de France. L’AJIS rappelle que l’indépendance et la liberté d’expression ne sont pas des qualités optionnelles à l’exercice de la profession de journaliste. Et que les pressions et
l’autocensure, qui tendent à se développer dans nos rédactions, ne doivent pas devenir une règle immuable.

L’AJIS regrette aussi le manque d’informations auxquelles ont accès les salariés de La Tribune concernant le choix de cession
de leur titre à Alain Weill et sur ses conséquences sociales. Elle s’étonne d’ailleurs sur la liberté (et le peu de justifications) qu’a eue jusqu’à présent le groupe LVMH pour choisir le nom et
le projet du repreneur du principal concurrent des Echos. Après quatre mois d’incertitude et de ballotage interminables, voici donc de nouveau les salariés de La Tribune dans
l’attente de connaître leur sort et celui de leur titre. Les journalistes, comme tous les autres salariés de France, ont droit à un minimum de considération et il est légitime que les réponses à
leurs interrogations soient apportées. L’AJIS souhaite, pour les journalistes de La Tribune et pour la pluralité de l’information économique (et sociale) dans notre pays, que toutes les
garanties nécessaires à la pérennité du deuxième quotidien économique de France soient rapidement apportées.
Paris, le 12 novembre 2007.

www.ajis.asso.fr