Le Label LUCIE dévoile son rapport-bilan sur la mise en œuvre de la RSE dans les entreprises françaises, présenté à la plateforme RSE nationale

Modifié le 21 juin 2024.

LUCIE, le label de référence en matière de Responsabilité Sociétale des Entreprises (aligné sur la norme
ISO 26000) rend public son rapport rédigé sur le déploiement de la RSE dans le tissu économique français, rédigé pour la plateforme RSE gouvernementale et présenté au Groupe de Travail 1 de
celle-ci (« RSE, compétitivité et développement durable – l’enjeu des PME») le 4 février dernier.

La position privilégiée d’observateur de la montée en puissance de la RSE en France, a permis à l’équipe du Label
LUCIE de dresser un panorama synthétique de l’évolution de la situation sur la période 2009-2013, avec des résultats contrastés : la RSE est assurément un sujet en fort
développement en France ces dernières années (avec un nombre important de promoteurs actifs), mais il reste cependant beaucoup de choses à faire pour y convertir une majorité
d’entreprises.

Après les grandes entreprises, les ETI et grandes PME prennent désormais
le chemin de la RSE
La loi NRE oblige depuis 2001 les entreprises cotées à produire un rapport
annuel de Développement Durable. Mais à partir de 2014, toutes les entreprises de 500 personnes ou plus peuvent également être concernées par cette obligation
, sous certaines conditions (Article N° 225 de la loi Grenelle 2), ce qui va les inciter à faire de plus en plus de chose en
matière de Responsabilité Sociétale. Et l’on observe déjà des retombées sur les fournisseurs et sous-traitants de ces grands donneurs d’ordre, qui sont de plus en plus priés, par souci de
cohérence et d’alignement, d’adopter eux aussi des pratiques plus responsables sur les 7 thématiques de l’ISO 26000 (et ce quelle que soit leur taille).

Une approximation de l’engagement en RSE des PME
françaises
D’après les calculs du label LUCIE, les PME qui ont un bon niveau de
maturité
(mise en œuvre des lignes directrices de l’ISO 26000 ou démarche équivalente)
sont très peu nombreuses : environ 2 pour 1000. Et environ 1% ont un engagement important, qui ne couvre pas pour autant tout le champ de la RSE. Si nous regardons les
entreprises partiellement engagées qui ont mis en œuvre un pan important de la RSE (par exemple une certification ISO 14001), nous sommes à environ 4% du total des PME d’après les estimations du
Label LUCIE. Toujours selon la même étude, 53% des entreprises françaises seraient « RSE – opportunistes », à savoir des entreprises qui, parfois sans le savoir, ont de bonnes
pratiques alignées sur la RSE… qu’elles ont mises en œuvre par contrainte ou par intérêt, mais sans avoir spécifiquement conçu un engagement dans ce domaine. Il reste enfin 29% de PME qui
ne sont pas engagées du tout sur les thématiques RSE.

Le niveau de prise en compte de la RSE est très faible dans les
entreprises individuelles (artisans, professions libérales…)
L’ampleur du chantier est importante pour
que l’économie française devienne effectivement durable à tous les niveaux. Un point encourageant est cependant à relever :
les PME « en voie d’engagement » sont de plus en plus nombreuses et l’engagement en RSE progresse tous les ans malgré un contexte économique difficile. La répartition des PME françaises au
regard de la RSE*

Les préconisations du Label LUCIE à l’attention des décideurs
politiques
C’est un fait avéré : la RSE, quatorze ans après sa « naissance » avec le lancement du Pacte
Mondial de l’ONU (un contrat d’engagement que toute entreprise peut signer directement avec l’ONU) peine encore à se déployer dans les PME françaises. Le chemin à parcourir en matière
d’intégration de la RSE dans les entreprises est encore long, y compris pour les grands groupes. Une analyse croisée des facteurs de cette relative « lenteur » montre qu’elle provient
essentiellement du fait que
les décideurs perçoivent encore une fracture entre RSE et Performance
Economique
, alors qu’en réalité la première alimente la deuxième. La communauté LUCIE, forte de sa
centaine de membres à ce jour, représente dans ce paysage un réseau social militant d’entreprises, qui appelle de ses voeux un déploiement beaucoup plus important de la RSE en France. La
conviction principale des dirigeants d’entreprise qu’elle fédère peut être résumée par les propos d’Alan Fustec, Directeur général du Label LUCIE : «
le Développement Durable n’est pas un frein à la création de richesses, c’est une autre façon d’en produire ! Et c’est
l’irresponsabilité et non la responsabilité qui crée la pauvreté
».

Pour aller encore plus loin et faire avancer le sujet de la RSE, voici 3 recommandations-clés formulées par le
label LUCIE à la plateforme RSE nationale :

1. Ouvrir un programme d’envergure sur la performance économique de la RSE, qui diffuse les méthodes
outils et résultats existants… et produit de nouveaux résultats !

2. Prendre en compte la psychologie du dirigeant dans le cadre de vastes plans de sensibilisation,
formation et mise à disposition d’outils de déploiement de la RSE

3. Etablir un « Small Business Act » en étroite collaboration avec les grands groupes français dans
lequel le passage à la RSE n’est une option pour personne.

Au-delà de la profession de foi, la communauté LUCIE s’attèle à apporter des preuves de ces convictions : un
programme de mesure de la performance économique de la RSE est actuellement mis en œuvre en son sein, qui vise à démontrer par des bilans économiques en euros le retour sur investissement des
actions et engagements RSE des PME et TPE. Les résultats de cette étude seront bientôt publiés, et l’équipe du label LUCIE annonce d’ores et déjà qu’ils démontreront de façon claire cette
hypothèse de travail. Pour en savoir plus : interview d’Alan Fustec, Directeur général du Label LUCIE et panorama complet sur demande.

 

*Chiffres issus d’une extrapolation de la RSE dans les PME sur la base d’un échantillon de 500 PME du Maine
et Loire en 2012.
 

 

http://labellucie.com

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