L’autre finance. Existe-t-il des alternatives à la banque capitaliste ? Daniel Bachet, Philippe Naszályi

Modifié le 4 août 2023.


Parution : 13/10/2011
ISBN : 978-2-914968-97-3
Pagination : 348 pages
Format :14 x 22
Livre : 22.00 euros ; e-book :11.00 euros

L’autre finance
Existe-t-il des alternatives à la banque capitaliste ?

Daniel Bachet, Philippe Naszályi (dir.)

Argument
L’existence des banques relève d’une nécessité incontournable pour financer le développement économique et social. La question est de savoir de quelles banques nos sociétés ont vraiment besoin ?
Il semble que ce soit la forme de banque que nous avons connue ces dernières années et plus généralement la banque capitaliste qui pose un problème majeur.
L’objectif de cet ouvrage est de montrer que la finalité des banques et des entreprises n’est pas de répondre aux impératifs de la bourse mais de se mettre au service du développement de l’économie réelle.
Les banques coopératives répondent mieux à cet objectif que les banques classiques car elles n’ont pas le profit comme finalité prioritaire mais la production de biens et de services communs afin de privilégier les écosystèmes locaux et la consommation responsable.
La finance solidaire est une finance de proximité qui rend possible des initiatives économiques à forte utilité sociale et qui contribue au développement durable et local.
L’ouvrage évalue la portée des formes les plus significatives de « l’autre finance » en soulignant la grande force mais parfois aussi les faiblesses des expériences concrètes réalisés à ce jour en France et dans le monde (banques coopératives, microcrédit, microfinance, etc.). Cette finance s’appuie sur les valeurs de la démocratie (un homme = une voix) mais aussi sur la patience, le long terme et le risque partagée c’est-à-dire sur les idées qui créent du lien social et qui aident à vivre mieux.

Biographies
Daniel Bachet a été directeur du département « Entreprise » au Centre d’études des Systèmes et des Technologies Avancées (CESTA) puis Chargé de mission au Commissariat Général du Plan. Chargé de mission à l’Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail (ANACT) jusqu’en 1996, il est aujourd’hui professeur de sociologie à l’Université d’Evry et chercheur au Centre Pierre Naville.
Philippe Naszályi est docteur en sciences économiques. Il est directeur de La Revue des Sciences de Gestion depuis 1990 et professeur associé à l’Université d’Evry Val d’Essonne où il dirige notamment des formations en alternance.

Avec les contributions de :

  • Sandrine Ansart
  • Laurence Attuel-Mendès
  • Daniel Bachet
  • Imane Bari
  • Victor Grange
  • Sana Guermazi-Bouassida
  • Philippe Guichandut
  • Hichem Hamza
  • Virginie Monvoisin
  • Philippe Naszályi
  • Anaïs Périlleux
  • Bouchera Radi
  • Yann Regnard
  • André Rousseau

Sommaire
Les banques capitalistes : des résultats peu convaincants
Daniel Bachet
– Les banques de l’économie sociale : favoriser des enchaînements positifs pour le progrès humain et social
– Les conditions d’un nouveau financement solidaire, démocratique et efficace

L’autre finance bancaire ?
Philippe Naszályi
– Bref état des lieux des banques coopératives et mutualistes en France
– Le rôle des pouvoirs publics et de l’Europe en matière bancaire
– Quelle place alors, pour les banques coopératives et mutualistes ?
– Les Groupes coopératifs et mutualistes français
– À la recherche de l’âme ?
– Les bases historiques, idéologiques et religieuses du mutualisme
– La « Fondation » au xixe siècle
– Les théories fondatrices

Première partie
Les financements alternatifs : une idée neuve ?

Le développement de la microfinance en Europe : une réelle alternative aux banques capitalistes ?
Philippe Guichandut
– Un secteur récent aux objectifs variés
– Un jeune secteur qui a suivi un développement inégal au sein de l’Union européenne
– Un développement dans un contexte spécifique pour des objectifs variés
– Des acteurs très divers pour des approches non homogènes
– Une diversité des acteurs où les ONG côtoient les banques classiques
– L’absence d’un modèle de développement européen
– Des résultats modestes, qui ne pourront se développer sans une intervention publique soutenue
– Des données chiffrées relativement modestes
– Un secteur non pérenne, dépendant d’aides extérieures
– De nombreux défis à relever pour consolider les acquis
– Une clarification nécessaire du concept et de la définition de la microfinance en Europe
– Un renforcement des compétences des acteurs et donc de leur professionnalisation
– La nécessité de renforcer la transparence et la mesure de la performance sociale
– La capacité d’absorption de nouvelles formes de financement
– Une adaptation nationale du cadre réglementaire
– Un renforcement de la visibilité du secteur
– En conclusion…

Quelles nouvelles finalités institutionnelles pour les banques et pour les entreprises ?
Daniel Bachet
– Le financement des entreprises par les banques face à la crise
– Vers un système socialisé du crédit sous contrôle public
– Finalité institutionnelle de l’entreprise et nouveaux critères de gestion

L’altération du métier du banquier
Sandrine Ansart et Virginie Monvoisin
– Macrofinance et accompagnement de la production : une tradition oubliée
– L’accompagnement de l’activité de production
– La question de la constance du métier de banquier et de sa dénaturation
– Les alternatives aux banques traditionnelles/capitalistes. Quelle problématique pour les banques coopératives et les IMF ?
– Les banques coopératives et l’accompagnement de la production : la tradition maintenue
– La microfinance et l’accompagnement de la production : la tradition retrouvée
– La convergence des modèles alternatifs bancaires vers la finance classique : la fin d’une tradition ?
– La convergence des banques coopératives : d’une tendance à la démutualisation au risque d’une dénaturation du modèle ?
– La convergence de la microfinance : d’une tendance à l’institutionnalisation à la dénaturation du modèle
– Conclusion

Microcrédit et religion : complémentarité ou incompatibilité ?
Laurence Attuel-Mendès
– À l’origine des institutions de microfinance actuelles, des précurseurs religieux pratiquant des taux d’intérêts élevés justifiés
– L’origine des institutions de microfinance
– La justification des taux d’intérêts élevés
– Les fondements théologiques de la prohibition de l’usure et leur évolution
– Le judaïsme
– La chrétienté
– L’Islam
– Conclusion

Seconde partie
Les financements alternatifs : des organisations innovantes ?

De la Société financière de la Nef à la Banque éthique européenne, la croissance d’une structure coopérative
Victor Grange
– Créée par des militants, l’association, puis la coopérative de la Nef tente de transformer la relation financière en vecteur de lien social
– (1978-1988) Création de l’association mue par un projet social de changement de la relation financière
– (1988-2005) Transformation en établissement financier, une contrainte qui devientune opportunité
– (2005-2010) La Nef perçoit « enfin » la possibilité de devenir banque, mais doit gérer la contradiction entre l’efficacité économique et le maintien de son projet initial
– Un développement rapide qui implique des changements d’échelle
– Le projet de banque l’oblige à se redéfinir
– Conclusion

La gouvernance d’une banque coopérative
André Rousseau et Yann Regnard
– Les normes et pratiques coopératives à l’aune du pouvoir de l’actionnaire : un contrôle différent
– Les relations d’agence dans une entreprise à gouvernance coopérative
– Les modes de résolution des conflits dans une coopérative
– Le Crédit mutuel : un contrôle spécifique par accommodement avec les principes de la gouvernance coopérative
– Les sources de notre réflexion
– Une organisation paradoxale
– Des différences fragiles mais potentiellement structurantes
– Conclusion

Le cas des coopératives d’épargne et de crédit en Afrique de l’Ouest
Anaïs Périlleux
– Les problèmes de gouvernance
– Les organes de gouvernance, éléments clés du système de gouvernance
– Une diversité de mécanismes de gouvernance
– Mécanismes intentionnels spécifiques
– Les mécanismes spontanés spécifiques
– Les mécanismes de gouvernance intentionnels non spécifiques
– Les mécanismes de gouvernance spontanés non spécifiques
– L’évolution du système de gouvernance avec la croissance
– Conclusion

Conclusion
Pour un « autre » avenir !
Daniel Bachet et Philippe Naszályi

Bibliographie

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