Impact minime des réformes sur les modes de rémunération des banquiers

Le débat autour des salaires des banquiers et les réformes prévues sur les systèmes de rémunération sont plus que
jamais à l’ordre du jour de la prochaine réunion du G20. Une nouvelle étude d’eFinancialCareers.com, site leader en gestion de carrière pour les professionnels de la finance, souligne cependant
que les changements déjà mis en place au niveau des modes de rémunération des financiers n’ont été jusque-là que relativement minimes et la plupart des financiers de la City s’attendent même à
recevoir des bonus plus élevés en 2009.

Dans l’enquête, menée par eFinancialCareers.com auprès de 486 financiers basés à Londres, seulement 39% ont vu leur
structure de rémunération modifiée récemment, tandis que pour la majorité (61%), rien n’a changé. 

Parallèlement, 78% des professionnels de la City interrogés s’attendent à recevoir pour l’année 2009 une
rémunération totale, égale ou même plus élevée que les années précédentes : 53% d’entre eux s’attendent à ce qu’elle soit plus élevée, 25% s’attendent à un niveau équivalent. Moins d’un
quart d’entre eux (23%) pensent qu’elle sera moins importante. Parmi ceux qui s’attendent à une rémunération plus élevée, 27% prévoient une hausse de plus de 51%.

Les résultats de l’enquête eFinancialCareers.com, révèlent aussi que la majorité des personnes interrogées (57%)
pensent que des changements au niveau des structures de rémunération dans la City ne pourront jamais vraiment décourager la prise de risque excessive ayant contribué à la crise financière.
Seulement 31% avouent que ces changements pourraient modifier les comportements quant à la prise de risque, le reste des personnes interrogées est indécis.

Quoiqu’il en soit, l’étude d’eFinancialCareers.com montre qu’il y a un large consensus parmi les banquiers
interrogés sur le fait que des changements de structures de rémunération tels que le référencement des bonus sur la marge générée sur du plus long terme ou l’introduction de
« clawbacks » (possibilité de récupérer les bonus versés
en cas de pertes)
pourraient sûrement encourager les financiers à prendre moins de risques.

Et pour ceux gagnant plus de 125 000 £ (soit 142 000 €) et qui ont récemment vécu des modifications au niveau de
leur mode de rémunération, les trois changements de structure les plus cités sont en priorité
l’introduction de salaires de base plus
élevés puis les changements de structure évoqués précédemment. Pour ceux dont les gains représentent moins de 125 000 £, les deux changements récents les plus signalés ont été l’introduction d’un
salaire de base plus élevé et la perte de leur éligibilité au bonus.

John Benson, président et fondateur d’eFinancialCareers.com, commente :
« Il est encourageant de constater que d’après cette enquête les attitudes quant à la prise de risque ont changé par rapport à l’an dernier pour un grand nombre de financiers (45%
d’entre eux). De même, le fait que presque 40% des professionnels interrogés aient déjà connu des réformes au niveau de leur structure de rémunération est un signal positif. Cependant, alors que
beaucoup de groupes financiers ont rapidement mis en place ces réformes, il est clair qu’il y a encore du chemin à parcourir et qu’il est encore trop tôt pour savoir si les efforts menés par
l’ensemble des entreprises de la City ont été suffisants pour avoir un effet à long terme. »

L’enquête en ligne d’eFinancialCareers.com a été réalisée durant les deux dernières semaines du mois d’août 2009 auprès de 486
professionnels de la finance.