Impact de la crise sur les priorités des managers

Spécialiste international du recrutement, le groupe Robert Half a consulté* les managers financiers et ressources humaines
de 20 pays pour « prendre la température » de leurs préoccupations actuelles. En cette période de crise, quelles sont leurs priorités ? Placée désormais pour beaucoup sous des
auspices incertains, la carrière est devancée par la famille qui devient de façon unanime LA priorité. Mais les préoccupations professionnelles ne sont pas loin : la formation arrive en
3e position, sans doute un moyen pour mieux affronter la période actuelle.

 

« Famille, je vous aime ! »

La famille remporte, toutes réponses confondues dans cette enquête, 47% des suffrages. Mais il est des pays où cette priorité prime davantage
encore dépassant les 50% : l’Espagne extrêmement touchée par la crise (59%), l’Italie et la République Tchèque (56%) puis les Etats-Unis (55 %)…

 

Carrière, la prudence est de mise…

La méfiance liée au climat économique actuel ne permet plus de dire que l’emploi est La priorité, trop d’incertitudes pour cela. Le cap est
alors mis sur la famille. Toutefois, dans 3 pays, la position est quelque peu différente… Sous des cieux économiques encore propices a priori, carrière et famille sont autant prioritaires l’une
que l’autre comme par exemple à Dubaï (respectivement 42 et 41%) et au Luxembourg (44 et 46%). Quant au Brésil, il se démarque totalement : la carrière (47% des suffrages) arrive devant la
famille (30%).

 

Est-ce l’heure de se former ?

Si les formations purement professionnelles sont effectuées aujourd’hui en nombre, celles qui touchent au développement personnel (sur la
motivation, la gestion du stress, du temps…) sont également très recherchées (3e réponse à la question avec 10% des suffrages). C’est aux Pays-Bas que la formation est perçue le plus
comme une priorité (22%), puis à Hong-Kong (17%) ainsi qu’en Autriche et au Brésil (16%).

 

Les loisirs avant le bénévolat

Se changer les idées ? Ce besoin est devenu plus fort et passe largement (7%) devant l’idée d’un engagement social (3%). La nécessité de
loisirs serait le plus ressenti au Japon (14%), en Allemagne et en Autriche (11%) ainsi qu’au Royaume-Uni et en Nouvelle-Zélande (9%). Et si le bénévolat interpelle, c’est davantage aux Pays-Bas
(9%), puis en Suisse (6%) et en Allemagne, Belgique et Espagne (5%) que l’engagement social est une préoccupation.

 

Zoom sur la France :

·                     Ordre des priorités des managers français en cette période de crise : leur famille (48%), leur carrière (27%), la formation (10%), les
loisirs (7%), l’engagement social (4%)

·                     Accepter en 2009 une baisse de salaire pour un poste qui offrirait un meilleur équilibre vie professionnelle / vie privée ? Pas si sûr…
Si 16% des Français sont plus intéressés par cette idée qu’en 2008, 56% le sont autant, mais 27% le sont moins…dans la droite ligne des autres pays interrogés (respectivement 18%, 59% et
23%)

 

 

* Robert
Half a réalisé cette enquête internationale en février et mars 2009 auprès de plus 5 3000 DRH et Directeurs Financiers dans 20 pays : Allemagne, Australie, Autriche, Belgique, Brésil, Dubaï,
Espagne, France, Hong-Kong, Irlande, Italie, Japon, Luxembourg, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, République Tchèque, Royaume-Uni, Singapour, Suisse, Etats-Unis. Echantillon sectoriel
représentatif.