Modifié le 25 janvier 2015.
Dans un courrier adressé au Mouvement des Auto-entrepreneurs de France (MAEF), François Hollande précise ses intentions concernant le régime de l’auto-entreprise. Le candidat socialiste à la présidentielle renonce à la supprimer mais il annonce qu’il procédera à un aménagement, notamment sur le plan social et plus largement sur le plan de législation du travail. Tout ceci en concertation avec les organisations représentatives.
Cyrille Darrigade, Président du Mouvement se dit satisfait de ces premiers éléments de réponse mais il invite le candidat à réfléchir aux conséquences d’aménagements qui pourraient détruire le régime : « s’il s’agit de réformer le régime en l’imposant lourdement sur le plan fiscal et social afin d’y mettre un terme, nous nous opposerons à cette démarche. En revanche, s’il souhaite protéger les auto-entrepreneurs, leur donner une vraie légitimité et éviter les abus et les dérives, il aura toute notre écoute et nous participerons aux travaux pour faire évoluer le régime » précise Cyrille Darrigade.
Plus généralement, le MAEF rappelle aux candidats à la présidentielle que toutes les mesures qui seront élaborées pour réformer le régime des auto-entrepreneurs devront se prendre avec la plus grande prudence. Ce statut compte plus d’un million de Français dont 300.000 étaient il y a encore quelque temps des demandeurs d’emplois. Le poids est économique conséquent aussi le chiffre d’affaires réalisé par les auto-entrepreneurs l’an dernier s’établit à 4,364 milliards d’euros, en forte hausse par rapport à 2010 (3,1 milliards seulement).
Alors que les inscriptions en faveur de ce régime connaissent un léger tassement, Cyrille Darrigage appelle l’Etat à déléguer le contrôle et la formation des auto-entrepreneurs aux associations représentatives « pour libérer les énergies et la liberté d’entreprise. Ceci également afin de donner une vraie légitimité à la volonté d’entreprise et d’en limiter les excès. Mais aussi d’assurer un « service après-vente » de ce régime qui fait cruellement défaut. »
Selon une information envoyée par M. Cyrille DARRIGADE, Président MAEF