Conférence Comptabilités d’entreprises et Histoire XIXe – XXe siècles

Histoire, Entreprise &
Gestion

 

 

Groupe de travail piloté
par

 

Didier Bensadon, université
Paris-Dauphine

Nicolas Praquin, université
Paris-Sud

Béatrice Touchelay,
université Paris-Est

Philippe Verheyde, université
Paris VIII

 

Dans la continuité des travaux menés ces dernières années autour de la Genèse de la décision, les organisateurs souhaitent poursuivre leur coopération, élargir les perspectives de
recherche sur de nouveaux objets et ouvrir de nouvelles pistes de réflexion. Un cycle de quatre journées d’études est ainsi programmé pour les prochaines années, chacune abordant une thématique
spécifique.

Il s’agit de s’interroger sur l’entreprise comme institution et système d’organisation inscrit dans le temps et dans
l’espace, et dont la raison d’être conduit à l’avènement d’une science de gestion. Les hypothèses que nous souhaitons développer visent à promouvoir une réflexion sur l’entreprise considérée
comme objet d’histoire, c’est-à-dire un construit et un vécu où la gestion joue un rôle structurant majeur.

Qu’est-ce qu’une entreprise ? Comment évolue-t-elle ? De quelle manière la gestion devient-elle une
composante essentielle de son fonctionnement ? Quelles demandes ou contraintes exogènes et/ou endogènes influencent ses structures ? Quels sont les modalités et les enjeux des
interventions des multiples acteurs, partenaires et interlocuteurs de l’entreprise lorsqu’ils poussent au développement et à l’application de normes comptables ?  

La démarche pluridisciplinaire engagée entre historiens et gestionnaires nécessite d’être étendue à d’autres
disciplines. Les contributions d’économistes, de juristes et de sociologues sont particulièrement souhaitées de manière à enrichir ces échanges déjà féconds.

 

1re Journée d’études

Université de Paris 8

 

Comptabilités d’entreprises et Histoire XIXe – XXe siècles :

objets, pratiques et enjeux

 

Juin 2011

 

Le premier thème retenu consiste à s’interroger sur les comptabilités d’entreprises. Cette journée vise à mieux
cerner comment la comptabilité constitue l’une des composantes majeures de l’entreprise.   

Trois pistes de réflexion seront abordées.

1.      
L’objet comptable : il est sans doute pertinent de penser que la séquence 1940-1945 marque une coupure entre
une période caractérisée par l’absence de normes et de réglementations et le second vingtième siècle où s’élaborent et s’imposent peu à peu des conventions comptables, pour aboutir aux normes
comptables internationales. L’histoire, la gestion ou le droit notamment peuvent-elles permettre de mieux comprendre ces évolutions ? Y a-t-il des inflexions particulières liées à des
contextes ou à des innovations ? Dans quelle mesure des hommes ou des femmes  ont-ils pu contribuer à ces changements ? Que traduit et que
signifie l’absence de comptabilité ? Peut-on parler d’entreprise sans comptabilité et comment en parler ?

2.      
Les pratiques comptables : celles-ci résultent en premier lieu de la manière dont les hommes ou les femmes –
qui deviennent des professionnels de la comptabilité et s’imposent à l’entreprise – exercent leur mission. Quelle est leur formation ? De quels outils et de quels relais institutionnels ou
non disposent-ils ? Quelles sont les influences majeures, nationales et étrangères, qui participent à l’élaboration d’une « science comptable » ? Est-ce que cette
« science comptable » en formation conduit à des changements dans les formes d’organisation de l’entreprise ou, inversement, n’est-ce pas plutôt les mutations de l’entreprise qui
aboutissent à des innovations comptables ?

3.      
Les enjeux de la comptabilité : Pour qui et pourquoi la comptabilité des entreprises se développe-t-elle ?
Comment expliquer les résistances qu’elle suscite et de quelles manières sont-elles dépassées ? Comment déterminer la part respective des cinq principaux champs socio-économiques qui
structurent les pratiques et favorisent leur diffusion homogène : la pression fiscale et le rôle de l’Etat ; le système bancaire qui assure le financement ou la trésorerie ; les
actionnaires intéressés aux gains en dividendes ou en capital; le grand public et la diffusion de l’information économique ; enfin et peut-être surtout la direction de l’entreprise qui
souhaite optimiser la gestion.

            Ces
quelques réflexions et pistes de recherches ne visent pas l’exhaustivité ; toutes propositions centrées sur la problématique générale de la journée d’études seront les bienvenues.

 

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Les propositions de communications avec titre (3 pages maximum) et un court CV sont à envoyer à

Béatrice Touchelay : beatrice.touchelay@free.fr

Pour le 30 novembre 2010

La réponse du comité de sélection sera envoyée courant janvier 2011