Modifié le 22 juin 2024.
L’année 2012 a été proclamée « Année Internationale des Coopératives » par l’Assemblée Générale des Nations Unies.
Le « Groupe international de recherche en éthique financière et fiduciaire » (www.giref.uqam.ca) veut s’associer à cet événement en lançant aux chercheurs un appel à communications sur le thème des enjeux et défis qui attendent les institutions financières coopératives au cours des prochaines années.
Les meilleurs articles sélectionnés par un jury académique feront l’objet d’une publication dans « La Revue des Sciences de Gestion », 1re revue internationale francophone de management, dans son premier numéro 2012 (1er trimestre 2012).
Le thème est le suivant : “La banalisation de la sphère financière mutualiste : comment résister, affirmer ou actualiser ses valeurs
?”
La présentation de chaque article doit respecter les exigences formulées par la Revue des Sciences de Gestion).
Les articles doivent être déposés et transmis au plus tard le 20
septembre 2011 :
– à Michel Roux à l’adresse électronique suivante : mi.ch.ro@orange.fr
– ou à Andrée De Serres à l’adresse électronique suivante : deserres.andree@uqam.ca
Contexte
Les crises financière, économique et sociale que nous connaissons questionnent non seulement l’efficacité des pratiques de gestion
des organisations mais aussi leur légitimité. Au cours de ces cinquante dernières années, avec l’accélération des innovations de toutes natures, nous sommes passés d’une logique industrielle à
une logique marketing puis financière, là où nous pensions qu’une gestion rigoureuse conçue comme un gage de prospérité se trouve désormais dénoncée comme la source de maux profonds. Il est donc
opportun et urgent de d’interroger les notions de performances et de repenser les pratiques afin de redonner du sens à l’action. Pour notre sujet et la sphère coopérative financière, en particulier, la rupture décisive tient a la dématérialisation de l’argent, des opérations, et aux outils de la relation à distance que sont le téléphone d’abord, Internet et le portable ensuite.
La banque n’est plus, uniquement, dans l’agence, et l’agence n’est plus, seulement, la banque; nous sommes encore sous le coup de cette révolution, dont nous ne voyons sans doute que les premiers
aspects. Il est possible de tracer, à partir de ces évolutions, des lignes et des tendances, de faire apparaître des logiques, qui permettent d’expliquer ce qui se passe et de prévoir les grandes tendances à venir. L’évidence veut, en 2011, que de sérieuses incertitudes pèsent sur l’avenir de la banque de proximité et sur la sphère financière, en général.
D’abord parce que les contrastes entre régions et nations grandissent; ce n’est pas seulement que les Etats-Unis aient choisi majoritairement de financer leur économie par le marche financier,
alors que l’Europe continentale reste attachée au financement par intermédiation bancaire, c’est qu’au sein même de l’Europe, les situations divergent. Les perspectives de la mise en place d’un
modèle unique, l’horizon de la convergence des systèmes, les illusions paneuropéennes, s’éloignent rapidement. Ensuite, parce que la perspective du déclassement européen, agitée par certains
auteurs, a pris une crédibilité certaine depuis la crise économique. Elle pose à la banque de détail une question sans réponse. Alors qu’elle était fondée sur la hausse du niveau de vie, du pouvoir d’achat, de la capacité d’épargne et d’endettement de la population, que se passera‐t‐il pour elle si cette hausse devait durablement s’interrompre ?
Questions
La banque coopérative est-elle plus vulnérable ou plus résiliente que ses concurrentes a capital-actions face a ce nouveau contexte ? Quelles sont ses spécificités, ses forces et ses faiblesses ? Nous vous invitons à répondre à ces questions en soumettant un article dans le cadre de cet appel à communications. Plusieurs autres questions sous-jacentes sont aussi posées. Quelle est la place des coopératives dans le secteur bancaire et financier du 21° siècle? Quelles sont les évolutions marquantes? Comment se positionnent-elles en matière de gestion des risques? En quoi peuvent elles jouer un rôle de stabilisateur (d’amortisseurs) des risques? Quelle est aujourd’hui leur raison d’être? Quelles sont les raisons qui font qu’elles continuent de se développer, d’exister? Y a-t-il une limite de taille optimale au-delà de laquelle elles risquent de perdre leur raison d’être et leurs caractéristiques distinctives ? Les contraintes réglementaires ne sont-elles pas en train de gommer leurs différences? Quelle est la place de la culture dans leur gouvernance? Cette culture est-elle compatible avec les contraintes réglementaires? D’autre part, comment le mode coopératif s’est-il renouvelé ? S’est-il propage a d’autres secteurs que la banque de détail ? Si oui, comment se déploie-t-il ? Comment reconnaître dans ces nouveaux modèles les valeurs fondamentales de la gouvernance coopérative, plus particulièrement en ce qui a trait a la gouvernance démocratique qui reconnaît un vote par sociétaire ? Comment adapter le mode coopératif pour faciliter l’accès aux services bancaires, pour faire face par exemple aux mesures d’exclusion de plus en nombreuses, (facturations sanction, mesures d’exclusion du compte bancaire et autres interdits de compte), autant d’exemples qui illustre la grande difficulté de la sphère coopérative financière a traiter 3 des publics différents. La question se pose également pour l’assurance et pour les mutuelles d’assurance et de santé. Nous vous invitons a soumettre un article qui répondra a l’une ou plusieurs de ces questions.
Comité d’évaluation
– Andrée De Serres, ESG UQAM ;
– Mireille Jaeger, Université Nancy 2 ;
– Jean-Noël Ory, Centre Européen Universitaire, Nancy-Université ;
– Bernard de Montmorrillon, Université Paris Dauphine ;
– Michel Roux, Université Paris 13.
Calendrier
– Dépôts des articles : le 20 septembre 2011. Les articles doivent être transmis au plus tard le 20 septembre 2011 : a Michel Roux à
l’adresse électronique suivante : mi.ch.ro@orange.fr ou à Andrée De
Serres à l’adresse électronique suivante :deserres.andree@uqam.ca
Afin de préserver l’anonymat des auteurs, les articles devront être présentés pour les fins d’évaluation en suivant les instructions
contenues dans les instructions de LaRSG.
– Réponse du Comite de sélection sur les communications : le 30 septembre 2011.
– Réception des articles définitifs avant le 10 octobre 2011.
– Transmission a la Revue des Sciences de Gestion : 15 octobre 2011.
Instructions techniques aux auteurs
La présentation de l’article tiendra compte des exigences formulées par la Revue des Sciences de Gestion (voir fichier ci-attache : Instructions techniques aux auteurs et/ou consulter le site de la revue).