Nous reproduisons in extenso un message que nous recevons ce jour de Michelle Bergadaà.
Michelle Bergadaà propose un jeu
« Chers collègues, chers étudiants, chers amis,
Un tout grand merci à ceux qui contribuent à l’enrichissement de notre réflexion collective via notre site collaboratif (Responsable.unige.ch).
Pour les vacances, afin de mettre un peu d’humour dans notre problématique, je vous propose un concours. Le voici :
Deux articles A et B sont publiés la même année, 2006, dans deux journaux scientifiques réputés : Journal of Business Research (Elsevier) et Journal of Social Sciences (Science Publications).
– Ces articles, « Destination Image and Destination Personality: An Application of Branding Theories to Tourism Places» et « Scenarios Analysis of Tourism Destinations » sont publiés par cinq chercheurs différents.
– Or ces deux articles ont plus de 50 lignes similaires, à la virgule près.
Vous avez deux mois pour répondre aux questions suivantes :
1) Les auteurs de l’article A ont-ils plagié les auteurs de l’article B ? Les auteurs de l’article B ont-ils plagié les auteurs de l’article A ?
Ou bien tous ces auteurs ont-il plagié sans se concerter les auteurs d’un document C ?
Ou bien tous ces auteurs ont-il plagié sans se concerter les auteurs d’un document C ?
2) Si vous choisissez de répondre par la troisième alternative, d’où l’article C est-il issu ?
3) Comment avez-vous retracé l’origine du problème ? Via la toile ? Par vous-même ? Avec un logiciel de détection de plagiat ?
4) Qui est « coupable » ? Les auteurs ? Les reviewers des journaux concernés ? Les rédacteurs en chef des journaux ? Notre système ?
Je communique ici très clairement ce cas, en préservant comme toujours formellement l’anonymat du contributeur au site responsable à qui nous devons ce cas.
Pourquoi ?
– d’abord parce que les articles que je cite sont publics et publiés dans des revues scientifiques de notre domaine.
– surtout, parce que je ne crois plus en ceux qui adoptent exclusivement la logique causale chère au législateur.
Il me semble vain de ne considérer que la sauvegarde de systèmes locaux, par des punitions à des cas particuliers dévoilés au hasard de
situations fortuites. Il est, ensuite, hypocrite de conserver les sanctions « personnelles et confidentielles ». Le seul résultat est de blesser celui qui les reçoit et leur effet sur le système
n’est qu’insignifiant.
situations fortuites. Il est, ensuite, hypocrite de conserver les sanctions « personnelles et confidentielles ». Le seul résultat est de blesser celui qui les reçoit et leur effet sur le système
n’est qu’insignifiant.
Je prône, a contrario, la logique de la conséquence, le sens de la responsabilité à l’égard du futur sociétal en marche, l’intelligence de la situation sans concession et sans refuge stérile ; j’en appelle à une perspective globalisante, plus encore qu’internationale.
Ainsi, pour conclure, une question subsidiaire à notre concours de l’été : Quelle est la nature des conséquences éventuelles du
cas soumis à votre analyse ?
cas soumis à votre analyse ?
Je vous souhaite de belles vacances.
Bien amicalement
Michelle Bergadaà
Professeur
Directrice de l’OVSM – Faculté des SES
Université de Genève »