n°311 Le conservatisme comptable peut-il substituer les mécanismes de gouvernance pour atténuer l’excès de confiance managérial ?

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Description

par Wafa Lehyani, Wafa Kchaou et Salah Ben Hamad

Cet article étudie le rôle du conservatisme en tant que mécanisme de contrôle du comportement des dirigeants surconfiants pouvant substituer les mécanismes de gouvernance. Pour ce faire, nous examinons l’effet conjoint du conservatisme comptable et de l’excès de confiance managérial sur la performance des entreprises dans le contexte français. Nous observons, ensuite, si l’introduction des mécanismes de gouvernance peut avoir un impact sur ce même effet. Les résultats, de l’étude menée sur un échantillon d’entreprises françaises, montrent que l’effet conjoint du conservatisme conditionnel (inconditionnel) et de l’excès de confiance a un effet positif (négatif) sur la performance. Cet effet opposé des deux facettes du conservatisme révèle leurs rôles informationnels différents. De plus, les effets conjoints des deux types de conservatisme et de l’excès de confiance sur la performance ne changent pas en termes de signe ou de signification lorsqu’on introduit les mécanismes de gouvernance mais deviennent, tout simplement,

plus faibles. Ces résultats sont cohérents avec l’idée que le conservatisme peut substituer les mécanismes de gouvernance principalement lorsque l’entreprise est gérée par un dirigeant surconfiant.

Mots-clés : conservatisme comptable, excès de confiance, performance, mécanismes de gouvernance, substitution