GAFAM, attention, détournement d’éducation

Dans le cadre de la publication du rapport «  Préserver notre souveraineté éducative : soutenir l’edtech française » par le thinktank Digital New Deal, Thierry de Vulpillières, cofondateur de la start-up EvidenceB et ancien directeur des Partenariats Education Microsoft, expose ses positions sur les effets néfastes sur l’éducation que peuvent avoir les investissement colossaux consentis par les GAFAM en lobbying mais aussi la capacité de ces acteurs à détourner les objectifs que se donnent les politiques éducatives pour augmenter leurs propres business.

Une position pour défendre l’éducation

Les GAFAM n’ont pas de vision de l’éducation, ni du rôle que le numérique pourrait y apporter. Le lobbying qu’ils y consacrent est exclusivement orienté à partir de leurs offres : en quoi les produits et services qu’ils développent pourraient servir des projets utiles à l’éducation ? Jusque-là, rien de grave. Néanmoins, les investissements colossaux consentis en lobbying pour prouver que leurs produits et services sont la clé de l’éducation peuvent avoir un effet dévastateur sur l’éducation. Imaginez avoir à votre disposition une kyrielle de responsables des affaires publiques disponibles pour arpenter les cabinets des ministères, de l’OCDE ou encore de Bruxelles, pour expliquer que les soft skills, l’apprentissage du code, les « compétences du XXIe siècle » ou encore les plans tablettes et maintenant l’accès au cloud sont le sésame de l’éducation. Imaginez être en mesure de payer des recherches de laboratoires publiques sur les vertus du social learning – quand vous développez des réseaux sociaux – ou sur celles de l’apprentissage collaboratif – quand vous vendez des outils de collaboration.

Thierry de Vulpillières, cofondateur de la start-up EvidenceB

Le premier effet négatif des GAFAM est de détourner les objectifs que se donnent les politiques éducatives. Ils ne nourrissent pas un discours faux, ils contribuent à créer un effet de sidération qui occultent les priorités des politiques éducatives. Apprendre à coder dans un monde numérique est louable et présente de nombreux intérêts, dont celui d’avoir pléthores de codeur pour baisser la pression aux salaires pour les entreprises informatiques…

Néanmoins, cela ne doit pas forcément se faire au détriment de l’enseignement de l’histoire. Là où l’UNESCO alerte sur des objectifs autour de la maîtrise de la literacy / numeracy (lire, écrire, compter), là où les enquêtes internationales (PISA, Pirls, Timss…) mesurent encore ces compétences structurelles, là même où le besoin de data scientistes passe par une grande maîtrise des mathématiques, personne n’investit des millions de dollars pour renforcer l’apprentissage de l’histoire, des littératures ou même des mathématiques. De même, il est surprenant que les discours récents sur l’importance de l’éducation dans les plans français concernant l’intelligence artificielle semblent s’en tenir à un objectif de former parmi les meilleurs chercheurs au monde, sans s’interroger pourquoi ces mêmes chercheurs signent leur contrat chez les GAFAM.

  • Leçon 1 : Il ne sert à rien d’écouter les GAFAM sur la conduite de l’éducation.
  • Leçon 2 : Leur puissance financière de détournement doit inviter à une prudence critique, à mesure qu’ils interfèrent avec ces organismes internationaux.
  • Leçon 3 : En ces temps de marketing de la « responsabilité sociale » des entreprises, il faut bien garder à l’esprit que le but des GAFAM restera de développer les produits les plus excellents, générant les profits les plus abondants. L’excellence des systèmes éducatifs ou la promesse de mobilité et de réussite pour tous qu’ils portent ne constitue pas leur objectif – ce sont des entreprises multi-secteurs. Là encore, il convient de ne pas se laisser abuser par la récupération marketing des « AI for Humanity » ou « Tech for Good ». Non, le rôle des GAFAM n’est pas de travailler pour le « bien » ou pour « l’humanité » : c’est un peu trop ambitieux et un peu trop mensonger.
  • Leçon 4 : Ces mouvements autour de l’éthique de la donnée, les avancées du RGPD ou les codes de bonne conduite sont malheureusement des dispositifs bien faibles, dès lors qu’une entreprise détient une quantité considérable de données sur ses utilisateurs. Aussi strict requerra-t-on le cloisonnement des données, aussi vaines seront ces mesures. Il convient, particulièrement dans l’éducation, de limiter enfin l’omniprésence croissante de ces acteurs dans l’authentification et le suivi des élèves : la connaissance qu’ils acquièrent de chacun des élèves ne sera pas contrôlable.

C’est bien un écosystème d’entreprises européennes, dédiées à l’EdTech, qui permettra à la fois de renforcer le travail des enseignants pour la réussite de chaque élève, sans risquer de voir détourner gravement les objectifs des systèmes éducatifs.

33e prix Turgot – les nominés des Prix spéciaux

5 PRIX SPECIAUX accompagneront le Palmarès de la 33e édition du PRIX TURGOT du Meilleur Livre d’Économie Financière.

Les nominés des Prix Spéciaux

Jean-Claude TRICHET, Président du Grand Jury ainsi que Jean-Louis CHAMBON, Président du Prix TURGOT viennent d’arrêter la liste des PRIX SPECIAUX de la 33e édition du PRIX TURGOT, qui seront décerné à Bercy le 12 mars 2020 sous le haut parrainage du Ministre de l’économie Bruno Le MAIRE.

 A l’issue d’une sélection particulièrement exigeante, mettant en lice les 190 parutions de l’année relevant de ce périmètre chacune ayant été examinée par le comité de présélection du PRIX :

  • Prix du « jeune talent » : Lauréate – Camille BEAUDOUIN pour son ouvrage « Stratégie Bancaire et Réglementation paru chez DUNOD
  • Prix de « l’économie Numérique » : Lauréat – Yann Le CUN pour son ouvrage « quand la machine apprend » chez Odile JACOB
  • Prix de « l’ouvrage Collectif »: sous la direction du Professeur Michel ROUX pour son ouvrage « La Finance Mutualiste » parue dans la Revue d’économie financière (REF)
  • Prix Turgot- DFCG des Directeurs Financiers ; Victor FOUQUET- Jean-Baptiste NOE pour leur ouvrage « La Révolte fiscale » chez Calmann-Levy

Seront également proclamés le 12 mars par le Ministre, le Prix de la « Francophonie- FFA » ainsi qu’un« Grand Prix d’honneur pour l’ensemble d’une œuvre »

En félicitant les « Nominés », les Présidents ont tenu à souligner la qualité exceptionnelle de cette nouvelle Promotion : « … par la légitimité des auteurs, la robustesse des raisonnements, la pertinence et originalité des conclusions… »

La remise des PRIX se tiendra comme les années précédentes à Bercy le 12 mars 2020, de 18h à 20h, et sera suivie d’’une séance de  PARIS le 18 novembre 2019.

Étude FNEGE 2019 : Devenir du travail du manager

La nouvelle étude FNEGE 2019, « Devenir du travail du manager : (Des)illusions du collaboratif, espoirs de solidarité, coordon­née par François-Xavier de VAUJANY, Professeur à l’Université Paris Dauphine et Pierre-Yves GOMEZ, Professeur à l’emlyon Business School, paraît ce jour.

Dans cette enquête, les auteurs ont voulu porter un regard sur l’évolution du travail dans le monde des entreprises, en paral­lèle avec l’évolution du monde de la formation supérieure en management. L’objectif de cette étude est d’aider à mieux comprendre comment les institutions de formation supérieure au management peuvent s’adapter aux transformations ac­tuelles et attendues du travail et de contribuer à éclairer leurs stratégies selon la manière d’aborder cette question.

L’opposition des mondes du travail (académique et professionnel, « ancien » et « nouveau ») n’est pas tranchée car le monde des entreprises évolue en même temps que celui des institutions qui forment… au management dans les entreprises. Les universités et les écoles qui produisent les futurs managers sont aussi parties prenantes du discours sur les transformations du travail dans les entreprises. Elles les soutiennent et parfois les anticipent par des recherches, des cours ou des conférences.

Les auteurs analysent l’ampleur réelle des transformations du travail dans les entreprises et notamment des managers en activité sur la manière dont ils la vivent ou l’anticipent. Cette démarche de travail a permis de recueillir les avis de 653 managers en distin­guant trois catégories de managers selon leur ancienneté dans la vie professionnelle.

L’étude invite à nuancer les discours sur les transformations «disruptives» du travail. Cette mutation importante du travail dans les organisations est en cours depuis des décennies mais il faut la placer dans la perspective d’une transformation permanente qui constitue un mode de gouvernement autant dans les entreprises que dans les institutions d’ensei­gnement supérieur. Elle prend aujourd’hui une forme particulière et originale, notamment avec l’explosion spatiale et temporelle de la façon de travailler, et donc de manager le travail.

La formation continue : un axe stratégique du développement territorial à l’Université de Corse

Par son service de formation continue, l’Université de Corse propose des parcours spécifiques pour des professionnels, préprofessionnels, personnes en reconversion ou demandeurs d’emploi. Son ambition : décliner territorialement la mission de formation continue des universités en apportant des réponses aux besoins, attentes et demandes de formation issues du territoire.

Depuis une vingtaine d’années, l’Université de Corse assure le déploiement de parcours de formation auprès d’un public de préprofessionnels, professionnels, personnes en reconversion ou demandeurs d’emploi. Son service commun de la formation continue travaille avec un réseau de partenaires afin de bâtir des contenus pédagogiques répondant à des attentes bien spécifiques. « Notre service a vocation à servir et à anticiper les besoins des acteurs du territoire, explique Cécile Riolacci, directrice du service commun de la formation continue de l’Université de Corse. Il effectue, en ce sens, un travail d’innovation permanente en adaptant notre carte de formations pour permettre la construction de nouvelles compétences et proposer des perspectives d’enrichissement aux professionnels ».

Depuis 2001, 4750 parcours de formation continue ont été réalisés au service commun de la formation continue et ont débouché sur l’obtention de diplômes nationaux, diplômes d’université (D.U.), en donnant une place identifiée aux procédures de validation des acquis. Les équipes pédagogiques de l’Université de Corse ont ainsi permis d’accompagner des centaines de projets, de valoriser des expériences, d’élargir des domaines de compétences et de certifier par des diplômes de l’enseignement supérieur. Leur coeur de cible : des femmes et des hommes, salariés, ou en recherche d’emploi, qui souhaitent reprendre des études pour accéder à de nouvelles opportunités dans leur secteur d’activité, se reconvertir, affirmer leur identité professionnelle ou adosser un projet sur les apports d’une formation labellisée. De ce point de vue, l’engagement du service commun de la formation continue est fondé sur l’écoute, l’analyse des demandes et des situations, la recherche de solutions : conseil et accompagnement en amont et pendant les parcours de formation auprès de ces différents profils.

Partie prenante de l’ancrage de l’Université de Corse dans son territoire, l’offre variée portée et gérée par le service commun de la formation continue couvre différents champs et s’adapte aux besoins exprimés dans une visée de professionnalisation et d’enrichissement collectif territorial. Bon nombre de parcours sont d’ailleurs directement issus de ce lien étroit entre les campus et les acteurs économiques et institutionnels du territoire. À titre d’exemple, l’Université de Corse a ouvert en 2017 un D.U. « Gestion des ports de plaisance et environnement » dans le cadre de la formation continue. Issu d’une réflexion menée entre un gestionnaire de port insulaire et l’Office de l’Environnement de la Corse (OEC), le projet validé par l’Université a bénéficié d’un partenariat financier et technique avec ce même office. Le parcours de formation, inédit, vise à proposer des compétences nouvelles afin de répondre aux évolutions des activités et métiers des ports de plaisance. Désormais conçus comme des équipements structurants sur le littoral, ceux-ci représentent en effet de nouveaux enjeux tant au plan environnemental que sécuritaire, qui ne se limitent plus à des considérations nautiques et économiques. « La gestion d’un port de plaisance implique des compétences très larges et jusqu’alors aucune formation ne s’adressait à l’ensemble de ces fonctions, précisent les responsables pédagogiques du D.U. C’est pourquoi nous avons bâti ce parcours, enrichi de la participation d’experts et de professionnels afin d’avoir des enseignements au plus proche de la réalité du terrain ».

Autre exemple, celui du D.U. « Des vignes aux verres ». Axé sur les valorisations techniques, culturelles et territoriales, ce parcours dédié au monde du vin s’adresse à un public très varié, allant des professionnels des métiers du vin à la gastronomie, en passant par le commerce et les acteurs du tourisme. Son objectif : favoriser l’émergence de projets reliant les activités viticoles à d’autres activités en prise directe avec les identités du territoire. Laurence Marion en a fait l’expérience. Responsable de caveau depuis 2013 au domaine Alzipratu, en Balagne, cette mère de famille en reconversion a suivi ce parcours en 2016 après plusieurs années passées dans la restauration. La formation lui a permis de certifier des compétences et d’acquérir de nouvelles connaissances pour parfaire son expérience professionnelle. « La formation a été bénéfique pour étendre mon savoir-faire à des domaines comme la sommellerie, l’œnologie et la valorisation touristique, considère Laurence Marion. Le D.U. m’a, par exemple, permis de bâtir un projet oenotouristique afin de diversifier les activités du domaine ».

Dans le même esprit, bon nombre de parcours ont été pensés « sur-mesure » par le service commun de la formation continue de l’Université de Corse, afin d’être toujours plus en phase avec les besoins des acteurs locaux. En 2016, un nouveau D.U. intitulé « Crises et catastrophes ; management des secours et des soins » a ainsi fait suite à des actions de formation antérieures portant sur les risques, soins et secours. Ce parcours a été réalisé avec un ensemble de partenaires labellisés, dont notamment l’Unité d’instruction et d’intervention de la sécurité civile N°5 (UIISC 5) située à Corte. Son ambition : développer une culture du risque en Corse afin de travailler sur les moyens de prévention et d’action à mobiliser pour répondre aux enjeux de sécurité liés à l’insularité, en intégrant plusieurs domaines de risques, tels que les risques naturels, sur lesquels travaillent des équipes d’enseignants chercheurs de l’Université.

Cette logique d’une offre de formation ancrée dans le territoire comprend également la recherche de parcours de formation diplômants conduisant à la construction de compétences multisectorielles. L’exemple récent de la création d’un D.U. consacré à l’intelligence économique en témoigne : financé par la Collectivité de Corse, ce parcours diplômant proposé depuis 2016 s’inscrit dans une logique de soutien au développement économique de l’île par le biais d’un transfert de savoir envers tous les acteurs de ce développement, étudiants comme chefs d’entreprises et référents de services institutionnels. Sa vocation : fournir de nouveaux outils de gouvernance pour les décideurs locaux, aussi bien politiques qu’économiques, ce qui est le fondement du partenariat démarré en 2018 avec l’Agence de Développement Économique de la Corse (ADEC) pour le rayonnement du D.U. « Intelligence économique ». « Le fil directeur de cette formation est de proposer des méthodes et des techniques d’expertise nécessaires aux mises en valeur du territoire, rappelle Cécile Riolacci. L’intérêt de l’intelligence économique est de s’inscrire parfaitement dans nos objectifs : aider les actuels et futurs acteurs à imaginer collectivement et concrètement l’avenir, et anticiper le développement de demain ».

Les formations proposées par le Service commun de la Formation continue de l’Université de Corse

  • DAEU “Baccalauréat de la 2e chance” : Diplôme d’Accès aux Etudes Universitaires (DAEU) (Niveau IV)
  • Diplôme d’Université – Crises et Catastrophes – Management des Secours et des Soins (Niveau II)
  • Diplôme d’Université – Introduction aux pratiques comportementales et cognitives (Niveau II) 
  • Diplôme d’Université – Implantologie Orale (Niveau I)
  • Diplôme d’Université – Soins Palliatifs et d’Accompagnement (Niveau II)
  • Diplôme D’Université – Cicatrisation (Niveau II)
  • Diplôme d’Université – Des Vignes aux Verres -Valorisations techniques, culturelles, territoriales,
  • Diplôme d’Université – Gestion des Ports de Plaisance et Environnement (Niveau II)

Diplôme D’Université- Intelligence Economique (Niveau I)

CNU 05 (sciences économiques) : encore un mauvais coup porté à la démocratie et au pluralisme selon l’AFEP !

Pour l’AFEP (Association Française d’Economie Politique), un nouveau coup est porté à la démocratie et au pluralisme dans le cadre des nominations au CNU 05. La Revue des Sciences de Gestion s’associe et partage ce point du vue.

L’AFEP pour la défense du pluralisme et de la démocratie au sein du CNU 05

« Le CNU est une instance décisive dans la régulation de la profession d’enseignant-chercheur à l’Université, puisqu’il lui revient en particulier de « qualifier » les candidats, la qualification étant le seul moyen d’accéder à des postes de maître de conférences puis de professeur. Son rôle dans la préservation ou l’extinction du pluralisme des approches, des théories, des concepts et des méthodes est donc absolument décisif.

Comme la plupart des instances qui régulent notre discipline, il est paritaire. Deux tiers de ses membres sont élus, et le tiers restant est nommé par le gouvernement. Ces membres, nommés ou élus, siègent pour quatre ans. Pendant ces quatre années, ils sont donc dépositaires de la délicate tâche d’assurer la dynamique scientifique du champ, sa qualité scientifique, sa diversité, sa vitalité. Cette dimension paritaire et pluraliste, voulue par le législateur, est évidemment essentielle à une bonne circulation des idées, des innovations scientifiques et pédagogiques.

Cela vaut tout particulièrement pour le tiers nommé par le Ministère. Cet acte est certes souverain, mais il ne saurait, en toute logique et en bonne politique, déroger aux sacro-saints principes de la neutralité scientifique du gouvernement, ni au fait qu’il se porte garant des grands équilibres dans chaque champ scientifique. On ne s’attendait donc pas à ce que le Ministère mette tout son poids pour favoriser le camp de son choix !

En effet, dans la section 05 du CNU, qui regroupe en une seule section les différentes manières d’analyser scientifiquement l’économie, le gouvernement a utilisé son droit de nomination pour réduire au maximum le pluralisme. Les nominations auxquelles il a procédé sont monocolores et, indépendamment de la qualité des uns et des autres, elles s’inscrivent toutes dans une même représentation « standard » de la science économique, celle-là même qui fut très durement secouée à la suite de son incapacité à prévoir et à comprendre les ressorts des crises financières, sociales, écologiques auxquelles nous sommes confrontés. Une telle partialité n’est pas un bon signal envoyé à notre communauté. Elle ne plaide ni pour le compromis ni pour la mesure, mais fait craindre le retour de l’arrogance chez celles et ceux à qui sont donnés tous les pouvoirs. C’est une faute démocratique.

Le gouvernement ne peut ignorer à quel point cette question est sensible.

Comment pourrait-il avoir déjà oublié que les différents courants des sciences économiques se sont entredéchirés par médias – et ouvrages – interposés suite au véto mis par le prix de la Banque de Suède Jean Tirole à la création d’une nouvelle section CNU dédiée aux approches « institutionnalistes » de l’objet économique (dont la ministre Najat Vallaud Belakacem avait pris la décision) ? La crise des sciences économiques est toujours là, car nous sommes encore un corps scientifique en difficulté face à la complexité de la crise systémique que connaissent nos économies et sociétés. Conscient du caractère délétère du renoncement à cette création de nouvelle section, le gouvernement Valls s’était cependant engagé, avec le président du précédent CNU, à assurer un certain pluralisme, notamment par des nominations diversifiées… ambition qui n’a jamais été complètement atteinte, mais qui avait cependant assuré, le temps d’une mandature, un minimum de diversité, sinon d’équilibre, au sein de la section 05 du CNU.

Or, ces derniers jours, Madame la Ministre Frédérique Vidal, Monsieur le Premier Ministre Édouard Philippe, Monsieur le Président de la République Emmanuel Macron viennent de choisir une voix exactement inverse : aller contre le choix des électeurs et le renverser, éteindre les débats, éteindre le pluralisme, réduire la biodiversité des concepts, idées et théories… Il s’agit au fond de casser le thermomètre scientifique plutôt que de résoudre les maladies du corps social.

C’est non seulement honteux et dramatique pour les sciences économiques, mais c’est aussi mettre en péril, ici comme ailleurs, petit à petit et à bas bruit, ce qui fonde notre démocratie.

Nous ne nous y résignerons pas ! »

Nouveau programme de bourses de mobilité doctorale entre l’Université Paris-Saclay et la Commission franco-américaine Fulbright

L’Université Paris-Saclay et la Commission franco-américaine Fulbright ont conclu un accord pour la mise en place d’un nouveau programme de bourses de mobilité à destination des doctorants de l’Université Paris-Saclay et des doctorants américains.

Fulbright France

L’Université Paris-Saclay associée à la Commission franco-américaine Fulbright

L’Université Paris-Saclay s’est associée à la Commission franco-américaine Fulbright pour financer conjointement la mobilité des doctorants français et américains souhaitant effectuer des séjours de recherche aux Etats-Unis ou à l’Université Paris-Saclay. Le programme, intitulé « Fulbright-Université Paris-Saclay », prévoit l’attribution de trois bourses entrantes et trois bourses sortantes par an, d’un montant de $1 500 à 2 000 par mois, pour des séjours allant jusqu’à 12 mois de mobilité. Les candidats issus de tous les domaines de recherche sont éligibles à une bourse et les premières mobilités sont attendues pour la rentrée universitaire 2020-2021.

S’inscrivant dans la stratégie de renforcement de la mobilité doctorale de l’Université Paris-Saclay avec les Etats-Unis, ce nouveau dispositif a pour ambition d’intensifier les coopérations scientifiques et universitaires franco-américaines.

Le programme Fulbright compte plus de 380 000 anciens à travers le monde, parmi lesquels 60 Prix Nobel. La Commission franco-américaine administre ce prestigieux programme entre la France et les Etats-Unis depuis 70 ans et compte plus de 20 000 lauréats des deux pays. L’Université Paris-Saclay est l’une des rares universités françaises à avoir un programme de ce type avec la Commission franco-américaine Fulbright.

Le lancement du programme a eu lieu le lundi 25 novembre 2019 à l’Université Paris-Saclay, en présence de la Présidente de l’Université, Sylvie Retailleau et d’Arnaud Roujou de Boubée, Directeur exécutif de la Commission franco-américaine Fulbright.

André-Paul Bahuon réélu à l’unanimité Président de la CCEF

Fondée il y a 25 ans pour promouvoir l’interprofessionnalité des professions financières, la CCEF vient de réélire pour la 5e fois consécutive – à l’unanimité – son Président André-Paul Bahuon, ancien Président de l’Ordre des experts-comptables Paris Île-de-France (2004 à 2008).

Qui est André-Paul BAHUON ?

André-Paul BAHUON est co-fondateur du cabinet de Conseil, d’Audit et d’Expertise Comptable JEGARD-CREATIS, et du groupement national DIFFERENCE. Il préside par ailleurs le CGCI (Comité des Groupements de Cabinets Indépendants).

André-Paul BAHUON

Le nouveau bureau de la CCEF

Président

  • André-Paul Bahuon, président, expert-comptable, commissaire aux comptes

Vice-présidents

  • Maud Bodin-Veraldi, membre du collège des évaluateurs certifiés CCEF et spécialiste de l’évaluation des incorporels, en charge de l’observatoire des sociétés non cotées
  • Eric Guiard, notaire
  • Delphine Poidatz, avocate

Trésorier

  • Marc Michel, expert-comptable, commissaire aux comptes

Secrétaire

  • Joëlle Lasry, expert financier – membre de l’observatoire des sociétés non cotées

Assesseur

  • Evelyne du Coudray, conseil en gestion de patrimoine immobilier, présidente de la commission « Patrimoine immobilier du dirigeant » de la CCEF

Collège des évaluateurs certifiés CCEF

  • Dominique Lévêque, expert-comptable, commissaire aux comptes

Membre du Bureau

  • Jean-François Magat, expert-comptable, commissaire aux comptes
  • Corinne Severac, expert-comptable, commissaire aux comptes
Ainsi, les membres de la CCEF ont élu leur bureau de manière totalement paritaire : 5 femmes – 5 hommes – Ce qui constitue une première pour cette organisation.

Les actions de la CCEF depuis 25 ans

La Compagnie des Conseils et Experts Financiers (CCEF) regroupe plus de 600 conseils et experts financiers : actuaires, avocats, conseils en diagnostic, conseils en épargne-retraite, conseils en évaluation et transmission d’entreprises, conseils en fusion-acquisition, conseils en gestion de patrimoine, experts-comptables, experts immobiliers, et notaires.

La CCEF encourage la mise en œuvre de missions partagées par les professionnels à partir d’expertises complémentaires. Son réseau couvre l’ensemble du territoire et favorise des rencontres ouvertes et variées, à l’échelle nationale ou sur ses délégations régionales.

Les thèmes de l’évaluation et du financement des entreprises sont des thèmes clés de l’action de la CCEF, avec de nombreuses publications, conférences, et formations, ainsi que la revue Convergence qui apporte de nombreux contenus utiles aux professionnels.

Parmi ces publications, 2 ouvrages collectifs ont été récemment pilotés et publiés par la CCEF :

  • Le financier,le juriste et le geek : Les défis des métiers du conseil, du chiffre et dudroit (Ed.Maxima – 2018) qui a reçu le Prix Spécial duPrix Turgot 2019.
  • Transformation des entreprises. Les métiers du conseil, du chiffre et du droit à l’ère phygitale (Ed. Vuibert – 2019) coordonné par André-Paul Bahuon et Jean-Jacques Pluchart.

Enfin, de nombreuses initiatives au service des professionnels de la finance :

• Le Collège des évaluateurs, groupe de réflexion autour de l’évaluation des entreprises, dont la mission consiste à réagir face aux évolutions de l’économie des entreprises et des opérations de capital
• L’Observatoire de la valeur des PME françaises dont les résultats sont publiés tous les 6 mois
• La Formation Spécialisation en évaluation d’entreprise, adaptée aux nouveaux besoins de compétence en évaluation d’entreprise
• Une formation consacrée à l’évaluation des préjudices économiques que subiraient les entreprises.

Le Global Executive MBA de SKEMA Business School décroche la nouvelle accréditation programme de l’EFMD

Déjà multi-accréditée EQUIS, AACSB et AMBA, SKEMA obtient le tout nouveau label mondial « EFMD Accredited Programme » pour son Global Executive MBA.

Le Global EMBA de SKEMA est un programme premium pour cadres dirigeants qui mixe distanciel et présentiel (« blended learning »). Pour la partie résidentielle, les participants bénéficient des différentes implantations internationales de l’école : campus de Belo Horizonte (Brésil), mais également Suzhou (Chine) et dès 2021 Le Cap (Afrique du Sud) en complément du campus de Lille. Offrant également la possibilité d’un double diplôme avec la prestigieuse université chinoise de FUDAN, plusieurs grandes entreprises mondiales en font un levier de développement managérial pour leurs hauts potentiels. 

L’équipe d’auditeurs de l’EFMD a souligné que ce programme certes « jeune » (le programme a été lancé en 2014) développe tous les atouts du modèle « glocal » de SKEMA : dimension multiculturelle unique grâce aux 7 campus, compréhension des enjeux de globalisation et de digitalisation de l’économie – et enfin internationalisation de la cohorte tout comme du parcours et des contenus du cursus.

GLOBAL EXECUTIVE MBA DE SKEMA BUSINESS SCHOOL
Le campus de SKEMA Business School à Suzhou en Chine où se déroule l’un des séminaires résidentiels du Global EMBA

Un programme d’accompagnement pour un monde en transformation

Le Global EMBA est un programme dédié aux cadres qui veulent gagner en compétences managériales et bénéficier d’une expérience unique dans un environnement multiculturel orienté vers la gestion de projets innovants, le développement d’entreprise ou la transformation de projets dans un monde global, incertain, complexe et volatile. Il bénéficie de l’expertise de la faculté de SKEMA qui conjugue excellence académique et connaissance du monde de l’entreprise.

Le programme offre ainsi une pédagogie adaptée qui mixe modules d’apprentissage à distance (e- learning, webinaires) et séminaires intensifs favorisant l’interactivité ainsi que le juste équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.

Au cap de ses 10 ans, SKEMA arbore déjà les labels internationaux de référence que sont pour les business schools EQUIS, AACSB et AMBA auxquels s’ajoute désormais « EFMD Accredited Programme ».

Pour Eric Cornuel, Directeur Général de l’EFMD : « Avec EFMD Accredited Programme, nous permettons à une institution de mettre le focus sur un de ses programmes qu’elle juge particulièrement stratégique. Nous sommes heureux que SKEMA soit l’une des 2 premières écoles en France à s’être engagée en pionnière dans cette nouvelle démarche pour son Executive MBA ».

Et pour Alice Guilhon, Directrice Générale de SKEMA : « Décrocher aujourd’hui cette nouvelle accréditation est le résultat de la mobilisation de l’ensemble des équipes. Cette toute nouvelle reconnaissance internationale par l’EFMD vient encore renforcer la visibilité de SKEMA à l’échelle mondiale, saluer l’excellence de notre pédagogie et nous conforter dans nos choix d’une stratégie globale différenciatrice ».

5 finalistes pour la 33e édition du PRIX TURGOT du Meilleur Livre d’Économie Financière de l’année

Jean-Claude TRICHET, Président du Grand Jury
et Jean-Louis CHAMBON, Président du Prix TURGOT
viennent d’arrêter la liste des Finalistes de la 33e édition du PRIX TURGOT, à l’issue d’une sélection particulièrement exigeante, mettant en lice les 190 parutions de l’année relevant de ce périmètre , chacune ayant été examinée par le comité de présélection du PRIX :

  • GAZIER Bernard et PETIT Eloïse, Economie du travail et de l’emploi, Ed. La Découverte.
  • GOLLIER Christian, Le climat après la fin du mois, Ed. PUF.
  • HOUDE Olivier, L’intelligence humaine n’est pas un algorithme, Ed. O. Jacob
  • LAIDI Ali, Le droit, nouvelle arme de guerre économique. Comment les Etats-Unis déstabilisent les entreprises européennes, Ed. Actes sud.
  • LAINE Mathieu, Il faut sauver le monde libre, Ed. Plon.

En félicitant les « Nominés », les Présidents ont tenu à souligner la qualité exceptionnelle de cette nouvelle Promotion : « … par la légitimité des auteurs, la robustesse des raisonnements, la pertinence et originalité des conclusions… »

La remise des PRIX se tiendra comme les années précédentes à Bercy le 12 mars 2020, au Ministère de l’Economie et des Finances, sous le haut parrainage du Ministre Bruno Le MAIRE, de 18h à 20h, et sera suivie d’une séance de dédicace.

Histoire du PRIX

Crée par l’Association des Anciens Elèves de l’Institut de Haute Finance, le Prix TURGOT du meilleur livre d’Economie Financière est présidé par Jean-Louis CHAMBON. Il est décerné à BERCY depuis 2008 sous le haut patronage du Ministre de l’Economie et des Finances avec la participation effective du Sénateur Philippe MARINI, rapporteur général de la Commission des Finances au SENAT et membre du grand jury.

La cérémonie du palmarès est devenue, au fil des années, le grand rendez-vous des professionnels de la finance : environ 500 personnalités de l’économie, des universités, des entreprises, des banques et de la finance y participent.

L’IHFI, (Institut de Haute Finance) a été fondé en 1972 par le président Georges POMPIDOU, grand banquier qui avait compris la nécessité de créer une expertise nationale en la matière (le directeur de l’IHFI était nommé par le Président de la République). Depuis, 36 promotions ont vu le jour, l’actualité en souligne l’intérêt……

Une équipe de partenaires officiels apporte son soutien au PRIX et à ses missions. Par ailleurs les maisons d’éditions les médias spécialisés nationaux, et un grand nombre de partenaires s’associent à ce partenariat.

Le prix TURGOT s’est assigné une double mission :

  • encourager les auteurs, les reconnaître et susciter des vocations dans le domaine de l’économie financière où les travaux d’écriture sont lourds et peu récompensés,
  • contribuer à la « pédagogie économique » et favoriser l’accession d’un public plus large à l’économie financière.

Au palmarès de chaque édition, figure, outre le prix TURGOT de l’année, un prix SPECIAL du jury. En règle générale les deux prix sont généralement complémentaires d’un point de vue du public visé, l’un s’adressant plutôt aux spécialistes de la finance, l’autre à un public plus large et moins averti.

Les plus grands auteurs de l’économie financière ont été récompensés par ce prix (Christian SAINT-ETIENNE, Philippe JURGENSENAndré LEVY-LANG 20e édition, Patrick ARTUS 21eOlivier PASTRE et Jean-Marc SYLVESTRE 22e, Georges PAUGET 23e Augustin LANDIER David THESMAR 24e , Olivier RAY et Jean-Michel SEVERINO 25e, Jean-Marc DANIEL 26e Bertrand MARTINOT 27e, Jacques MISTRAL 28e, Gaspard KOENIG 29e, Francis KRAMARZ et Philippe TIBI 30e, Vivien LEVY-GARBOUA 31e, Guillaume PITRON 32e)

Deux niveaux de sélection :

– Un JURY DE PRESELECTION composé d’une vingtaine de lecteurs, anciens étudiants de l’IHFI ou spécialistes de la finance d’entreprises, lit et commente les livres publiés en cours d’année entre 200 et 300 par an. Ce jury sélectionne selon des normes très précises cinq à six ouvrages « les nominés » qui sont présentés au grand jury.

– Le GRAND JURY (20 membres éminents, acteurs de l’économie financière) délibère sous l’autorité de son président, Jean-Claude TRICHET, qui a succédé à Michel BON, après avoir lu personnellement chacun des ouvrages

En outre, Le palmarès de l’année comprend trois niveaux :

  • Les mentions spéciales :
    • Le prix du jeune (ou nouveau) talent (éventuellement) (récompensant une première parution et un « jeune auteur » (en partenariat avec le Groupe Crédit Agricole).
    • Les mentions d’honneur (facultatives)
  • Les prix spéciaux
    • Prix FFA Turgot de la Francophonie – Prix Turgot des Directeurs Financiers-DFCG – Prix ouvrages collectifs – Prix spécial du jury
  • Le grand prix TURGOT.
  • Le grand prix d’Honneur pour l’ensemble d’une œuvre (très exceptionnellement)

Jean-Paul BETBEZE, Christian SAINT-ETIENNE, André LEVY-LANG, Bernard ESAMBERT, Pierre-Noël GIRAUD, Jean TIROLE et Jacques de LAROSIERE de CHAMPFEU ont été les seuls lauréats individuels comme le Cercle des Economistes et la Revue d’Economie Financière en catégorie collectif

Principaux critères de sélection des ouvrages

Publiés en langue française, dans l’année qui précède l’octroi du prix (du 1/1 au 31/12).

Sont exclus en principe les ouvrages collectifs (une mention spéciale leur est attribuée) et les rééditions et les traductions.

L’ESSEC Business School et University of California, Berkeley lancent un double diplôme pour managers-ingénieurs

L’ESSEC Business School conclut un partenariat avec Fung Institute of Engineering Leadership de UC Berkeley College of Engineering et propose désormais à ses étudiants un double diplôme avec l’université californienne de renommée internationale. Ce cursus débouche sur l’obtention à la fois du diplôme de l’ESSEC et du Master of Engineering de UC Berkeley.

Ouvert aux étudiants du programme Grande école, du Master en Finance et du Master in Data Sciences & Business Analytics (ESSEC & CentraleSupélec), ce partenariat permettra à des étudiants ayant des connaissances scientifiques préalables, si admis dans le programme, de suivre le Master of Engineering de l’UC Berkeley au cours de leur dernière année de scolarité avec un transfert de crédits pour le diplôme de l’ESSEC.

Les étudiants intéressés qui postuleront au programme recevront un accompagnement personnalisé afin de constituer leur dossier de candidature et, une fois admis par UC Berkeley, pourront bénéficier d’une réduction sur les frais de scolarité. Une bourse est en effet octroyée dans le cadre de ce partenariat, tandis que les étudiants restent éligibles aux autres bourses du programme du Master of Engineering.

Cette formation permettra pour les étudiants ESSEC de bénéficier d’une nouvelle approche transdisciplinaire et complémentaire management-ingénieur avec un contenu de programme à Berkeley qui comprendra des bootcamps de leadership, une spécialisation technique ainsi qu’une expérience projet.

« Dans un contexte international où l’on observe que les profils polyvalents sont particulièrement appréciés et de plus en plus recherchés, cette offre est vraie opportunité afin de former des leaders qui repensent le monde d’aujourd’hui et de demain », ajoute Felix Papier, directeur général adjoint en charge des programmes pré expérience à l’ESSEC.

Cette double formation offre des opportunités de carrière accrues, en particulier aux Etats-Unis et dans la Silicon Valley. A l’obtention du diplôme, un permis de séjour de 2 ans aux Etats-Unis pourra être accordé.

Pour plus d’informations :
– Industrial Engineering and Operations Research
– Electrical Engineering and Computer Sciences

Nadia Ramassamy condamne la suppression de l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale

Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ), Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (ONPES)… Pas moins de 84 organes indépendants de recherche et d’analyse interministériels vont être tantôt supprimés par le Gouvernement tantôt vidés de leurs substances par des fusions dans le cadre du Projet de loi de finances 2020.

On ne fait jamais disparaître la pauvreté en la cachant

Nadia RAMASSAMY, Présidente de l’Intergroupe parlementaire des Outre-mer et Députée de La Réunion, précise à ce propos dans un communiqué : « L’État ne peut vivre à crédit, tout le monde en convient et chacun doit participer à l’effort national de réduction des déficits et de la dette. Encore faut-il que ces économies soient efficaces au niveau budgétaire et qu’elles ne réduisent pas la production d’études venant éclairer le débat public sur les réalités sociales, économiques, sociétales et démographiques de notre pays.

Or, la suppression de ces agences n’engendra pas d’économies substantielles puisque le coût de fonctionnement de ces organismes est compris entre zéro et quelques centaines de milliers d’euros par an. Pire, ces suppressions portent gravement atteinte au débat démocratique.

En effet, un an après la crise des Gilets jaunes et quelques jours après la Journée mondiale de lutte contre la pauvreté, le Gouvernement a donc décidé de supprimer l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale.

9 millions de personnes pauvres en France en 2019 dont 400 000 de plus qu’en 2018, des inégalités sociales et territoriales qui s’accroissent, des travailleurs précaires toujours plus nombreux, des discriminations dans l’accès au logement et à la santé qui persistent…La réalité de notre pays n’autorise pas le gouvernement à être se passer de l’Observatoire de la pauvreté.

En se privant des moyens de mieux connaître l’état de la pauvreté en France, le Gouvernement prend le risque d’être sourd et aveugle alors que la lutte contre les inégalités devrait être une priorité nationale. »

Organismes de formation professionnelle : coup d’envoi pour la nouvelle certification selon le référentiel national qualité

AFNOR Certification a reçu du COFRAC l’autorisation de certifier les organismes de formation professionnelle selon le référentiel national qualité publié début juin 2019. Ceux-ci ont maintenant dix-huit mois pour donner la preuve qu’ils ont formalisé une démarche qualité, condition sine qua non pour continuer à exercer sur le marché conventionnel.

AFNOR Certification lance une nouvelle prestation destinée aux acteurs du marché de la formation professionnelle désireux de montrer qu’ils exercent leur activité dans le souci permanent de la qualité. Cette nouvelle estampille porte le nom de certification RNQ, du nom du référentiel national qualité, une grille de lecture composée de 7 critères et 32 indicateurs. AFNOR Certification a pris part à sa construction, sous l’égide du ministère du Travail et de sa direction générale à l’Emploi et à la formation professionnelle (DGEFP).

Une obligation de certification au 1er janvier 2021

Ce référentiel, gravé dans le marbre par le biais d’un décret du 6 juin 2019, doit servir de tronc commun autour duquel les prestataires de formation professionnelle sont invités à bâtir leur démarche qualité, dans l’esprit de la loi « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel » du 5 septembre 2018. Ce texte, qui parachève une réforme initiée en 2014, demande aux prestataires de formation professionnelle de présenter une certification qualité au 1er janvier 2021 (2022 pour les centres d’apprentissage) pour continuer à opérer sur le marché conventionnel. Faute de quoi, ils prennent le risque d’être déréférencés et de perdre leurs financements.

Le regard d’un tiers indépendant

Avec la certification RNQ, un organisme de formation franchit une marche supplémentaire dans la formalisation de sa démarche qualité, puisqu’il s’en remet à un organisme tiers indépendant pour juger du sérieux de cet engagement. Jusqu’alors, il pouvait se limiter à l’auto-déclarer, dans le cadre du dispositif Datadock. « AFNOR Certification avait pris les devants du temps du Datadock, en proposant plusieurs signes différenciants aux prestataires désireux d’afficher leur rigueur. Notamment NF Service Formation et AFAQ ISO 9001 appliquée aux organismes de formation professionnelle, deux signes distinctifs qui, encore aujourd’hui, donnent à leurs titulaires une longueur d’avance sur l’obligation de 2021 », indique Philippe Bourdalé, chef de produit qualité chez AFNOR Certification.

Ces deux estampilles gardent leur positionnement « premium » dans une offre organisée désormais autour de la nouvelle certification basée sur le référentiel national qualité, en en reprenant les principales exigences mais avec un niveau de rigueur supérieur. Les organismes qui détiennent déjà l’une ou l’autre bénéficieront d’un allègement des durées d’audit pour la nouvelle certification. Par ailleurs, AFNOR Certification peut évaluer gratuitement s’ils sont proches ou, au contraire, éloignés des exigences du nouveau référentiel, à l’aide d’un test d’autoévaluation en ligne. Une série d’ateliers pédagogiques se tiennent dans toute la France pour informer les professionnels.

3e édition du cycle master classes sur la convergence numérique de l’école ICD

L’ICD, école de commerce et de marketing du Groupe IGS lance sa 3e édition et sa 1re Master Class 2019-2020 sur la convergence numérique : « Diffuser les savoirs, à travers l’art numérique, le cinétisme et l’abstraction » avec Lélia Mordoch, galeriste à Paris et à Miami, chevalier des arts et des lettres, membre du comité professionnel des galeries d’art. L’école ICD accompagne ses étudiants dans la compréhension de l’univers digital, et les enjeux d’innover. L’événement aura lieu le jeudi 14 novembre à 17h sur le campus Groupe IGS Paris*.

icd business school

Les galeries sont des vampires qui sucent le sang des artistes. En fait, nous ne sommes pas des vampires mais des passeurs.” Adepte de la diffusion des savoirs, la galeriste Lélia Mordoch revendique un œil souverain sur les œuvres contemporaines. “Vendre cela fait plaisir, d’abord pour l’artiste qui y voit une reconnaissance du public et de son travail, et puis cela permet de boucler le mois.” Loin d’être la Nosferatu des foires d’art contemporain, elle fait découvrir très tôt les œuvres du GRAV, groupe de recherche d’art visuel, cinétisme, mobiles, jeux de lumières à travers les œuvres de Horacio Garcia Rossi, François Morellet, Jean-Pierre Yvaral, Sobrino. Géométrie et abstraction sont de mise … Plus récemment, elle expose l’art digital de Miguel Chevalier, et les installations numériques de Pia Myrvold. Lélia Mordoch s’est longtemps demandé si l’angoisse était soluble dans l’art. Elle en a fait son credo, partageant son temps entre sa galerie de la rue Mazarine à Paris, et sa galerie de North Miami, où elle coule des jours ensoleillés passées les fêtes de Thanksgiving. “A Miami, l’art échappe aux frontières grâce au cosmopolite de la ville, où se mélangent les savoirs.” C’est que depuis plusieurs années, Miami est la vitrine des échanges entre les pays, avec des artistes venus du monde entier, et entre les disciplines -design, art contemporain, video art, photographie, musique, architecture… Une porosité stimulante, à l’image du casting que fait Lélia Mordoch lorsqu’elle rencontre des artistes de Taïwan, du Japon, d’Espagne, Italie, Argentine, Israël, Roumanie, Pologne, Royaume-Uni, et décide d’exposer leurs œuvres.

A l’heure où Amazon diffuse des œuvres d’art virtuelles, et où Google crée des applications où l’on télécharge une image et des algorithmes affichent des œuvres du monde entier, Lélia Mordoch ira à la rencontre des étudiants de l’école ICD, futurs commerciaux, managers et start-uppers. Elle fera le point sur le poids économique de l’art digital dans la sphère de l’art contemporain. Outre l’organisation de 135 expositions, et de 120 participations à des foires en France et à l’étranger, elle dévoilera son « business model ».

Bio express

En 1989, Lélia Mordoch ouvre sa première galerie à Paris, dans le quartier de Saint-Germain des Prés à Paris. Deux ans plus tard, elle commence à exposer de l’art abstrait à ART BASEL MIAMI. L’exposition « Couleur Lumière » des œuvres d’Horacio Garcia Rossi, la conduit à faire connaître le GRAV, Groupe de Recherche d’Art Visuel, cinétisme, du grand public, en 1999. Dix ans plus tard elle inaugure une deuxième galerie Lélia Mordoch à Miami (Etats-Unis). En 2009, elle est à Art Paris, avec l’exposition « la peau des autres ». En 2018, elle présente au Grand Palais les œuvres de Miguel Chevalier dans le cadre de l’exposition « Artistes et Robots. »

La master class sera animée par Romain-Zerbib, enseignant-chercheur en stratégie à l’ICD, et directeur de la revue management et Data science. Un cycle imaginé par Claudine Farrugia-Tayar, journaliste, dans le cadre de son documentaire sur la convergence numérique, et Axelle Guilmault Groupe IGS.

Ce cycle de master classes aborde les transformations de la culture à l’ère numérique, en surfant sur l’art digital, les jeux vidéo, la réalité virtuelle, les effets spéciaux (vfx), le marketing du luxe, et le e-sport, tout en abordant leurs “business model” respectifs dans le cadre de l’école ICD.

*Campus Groupe IGS, 12, rue Alexandre Parodi, 75010 Paris. M° Jaurès/Louis Blanc.

Le Syndicat SIMACS rejoint la Fédération CINOV

Le Syndicat Interprofessionnel des Métiers de l’Accompagnement, du Coaching professionnel, de la Supervision (SIMACS) réunissant les 3 000 professionnels des cinq fédérations professionnelles de premier plan en France (EMCC France, l’ICF France, la SF Coach, PSF et le SynPAAC) rejoint la Fédération CINOV.

Ces métiers regroupant des acteurs incontournables pour accompagner notamment les transformations des organisations, les évolutions des modes de travail et les conduites du changement confirment leur volonté de poursuivre leur structuration en rejoignant la Fédération CINOV. Ils pourront ainsi participer aux travaux de la branche BETIC et être représentés au sein de cette dernière. Les métiers de l’accompagnement, du coaching professionnel, de la supervision font partie des métiers émergents dans un contexte de mutations économiques, techniques et technologiques. Pour conserver leur place si importante pour notre économie, son dynamisme, l’emploi et l’insertion professionnelle, ces métiers de l’accompagnement souhaitent prendre part aux débats qui animent la branche BETIC.

Ils peuvent compter sur CINOV qui fédère déjà de nombreux métiers de la prestation intellectuelle et dont l’objet est de concevoir, conseiller et assister les acteurs économiques de la filière. L’affiliation du SIMACS, quant à elle, va enrichir un peu plus la palette des compétences des syndicats membres de la Fédération CINOV en approfondissant les échanges et intensifiant les synergies interprofessionnelles.

L’anticipation et l’humanisme figurant au cœur des valeurs de la Fédération CINOV et au centre des préoccupations du SIMACS, cette communauté d’intérêts favorisera, au sein de la branche BETIC et à la faveur des grands débats nationaux, l’émergence de nouvelles propositions tant professionnelles que sociétales.

66 000 entreprises, 140 milliards d’euros de Chiffre d’Affaires, c’est 900 000 collaborateurs pour relever le défi français de la compétitivité et de l’emploi. CINOV est une fédération patronale représentative de 10 syndicats et 15 chambres régionales des métiers de la prestation intellectuelle du conseil, de l’ingénierie et du numérique (Branche BETIC). CINOV est membre fondateur et administrateur des principaux organismes nationaux et internationaux : les confédérations nationales CPME et UNAPL, l’Opérateur de Compétences (OPCO) ATLAS et FIF.PL, les organismes de qualification OPQIBI et OPQCM et les fédérations internationales et européennes FIDIC et EFCA. La Fédération CINOV est également administrateur-fondateur de l’IPTIC (Institut de Promotion des Techniques de l’Ingénierie et du Conseil), administrateur de l’IDCE (Institut pour le Développement du Conseil d’Entreprise) et de l’OPIIEC (observatoire paritaire) et d’ADN Construction.

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