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n°213 La Revue des Sciences de Gestion – Editorial par Philippe Naszalyi – Quand le Journal Officiel montre le chemin…

Quand le Journal Officiel montre le chemin…

par Philippe Naszályi,

Directeur de la publication et de la rédaction.

Il paraîtra peut-être étonnant, à l’orée de ce dossier sur la « stratégie de la gouvernance » dans les entreprises, de s’arrêter sur un des fleurons du secteur public à la française qu’est le Journal Officiel (le JO)[1].

Incarnation du pouvoir de l’Etat, de ses lois et règlements, la Direction des Journaux Officiels, dotée d’un budget annexe voté chaque année par le Parlement, et la SACIJO[2] créée en même temps qu’était instaurée la liberté de la presse en France[3], sont devenues, en quelques années, un modèle de novations sociales et de management responsable.

Près de 1 000 salariés (non fonctionnaires) constituent le personnel de ces deux entreprises de service et d’intérêt général et de missions éminemment publiques[4].

Y développer l’apprentissage, comme cela se fait déjà dans quelques entreprises privées et, bien sûr dans le commerce et l’artisanat, était un pari raisonné et intelligent.

Pari d’abord, parce que, malgré l’évidence, les Elus de tous bords, les gestionnaires publics de tous niveaux rechignent – et c’est pitié – à ouvrir les innombrables métiers possibles dans la fonction publique à des jeunes en formation par le biais de l’alternance.

Les lenteurs, les blocages, la mauvaise volonté, viennent au secours de la lâcheté des hommes de gouvernement, qui préfèrent subventionner à profusion des emplois « parking » associatifs ou autres, des formations elles aussi « parking », que la réforme telle qu’elle a été menée jusque là du LMD[5] , ne fait que ravaler comme le « sépulcre blanchi » des Ecritures, mais surtout sauvegarder pour le plus grand profit des différents professionnels de la formation de tout acabit mais nantis.

C’est le « Tartuffe aux affaires[6] » qui s’est ainsi prolongé.

Pari raisonné et intelligent ensuite, sous l’inspiration et grâce à la ténacité constructive de l’un de ses sous-directeurs[7] rompu en la matière, qui a imaginé que l’on pouvait faire cohabiter dans une institution aussi riche en emplois différents que le JO, des apprentissages variés. Du CAP de restauration au diplôme d’Ingénieur des systèmes d’information en passant par des BTS variés, le JO offre une palette impressionnante de métiers tout en
privilégiant, comme il se doit, son métier cible, la publication de données avec son indispensable adaptation aux techniques de pointe actuelles et en devenir.

C’est la parfaite compréhension des enjeux de l’apprentissage qui ne peut être cantonnée, comme beaucoup se l’imaginent encore, dans des métiers traditionnels et de niveau faible de diplôme, mais bien, à l’instar de nos voisins allemands[8]au cœur même de l’enseignement supérieur et professionnel hautement qualifié.

Gageons que malgré le peu d’empressement de la Presse à valoriser ce modèle, il puisse inspirer enfin le secteur public français sous toutes ses formes, lui qui manque si cruellement de vision prospective dans le domaine du recrutement et de la formation. Car le développement de l’apprentissage constitue toujours une « bataille » qu’il faut mener, comme le prix Nobel Pierre-Gilles de Gennes le conseille vivement[9].

Mais, loin de s’arrêter en si bonne voie, le JO est devenu également un modèle pour la formation de son personnel, en particulier dans l’application du Droit Individuel à la Formation (DIF). Peut-être parce que c’est sous ses « presses » que le premier exemplaire de la loi qui institue ce droit novateur[10] est apparu, que le JO a ouvert depuis le 1er janvier 2005, avant même que la loi ne le rende obligatoire, le DIF à ses salariés.

Rappelons que la loi prévoit un crédit de formation de 20 heures par année, cumulables sur six ans pour atteindre un maximum de 120
heures. Au JO, les salariés peuvent bénéficier par anticipation, dès la première année, d’une enveloppe de 60 heures de formation. L’entreprise a elle-même défini les actions prioritaires suivantes : techniques de communication, langues, développement personnel, cours par correspondance, préparation à la retraite et culture générale. Ces dispositions ont fait l’objet d’un accord signé mi-février 2005 avec les partenaires sociaux.

Il est encore trop tôt, contrairement à la mise en place de l’apprentissage, pour tirer un premier enseignement de cette action[11].

Notons encore que pour s’assurer du bon relais de l’information à propos du DIF à l’ensemble de l’entreprise, une session de formation
a été dispensée dès septembre 2004 à tous les chefs de service et à tous les membres de la Commission paritaire de formation professionnelle. Les cadres intermédiaires chargés de l’application du
nouveau dispositif ont été formés à leur tour au début de l’année.

N’est-ce pas cela aussi mettre en place une politique responsable ou tout simplement : « une stratégie de la gouvernance » ?


([1]) http://www.journal-officiel.gouv.fr/

([2]) SACIJO, Société anonyme de composition et d’impression des Journaux officiels, fondée en 1881.

([3]) Loi du 28 juillet 1881.

([4]) Les missions des Journaux officiels :

la Direction des Journaux officiels est chargée de l’édition et de la diffusion des textes législatifs et des principaux textes
réglementaires, de leur organisation en banque de données et de l’édition de débats parlementaires et annonces légales sur support papier et numérique.

([5]) LMD : abréviation pour Licence, Mastère, Doctorat, c’est-à-dire, l’application de la réforme européenne des accords de
Bologne dans la France du « post-bac ».

([6]) Kaltenbach, Pierre Patrick, Tartuffe aux affaires, génération morale et honneur politique – 1980-2000- Les éditions de
Paris, 2001.

([7]) Patrick Butor a été nommé depuis avril 2005, Directeur de la Population et des Migrations au Ministère de l’emploi, du travail et
de la cohésion sociale.

([8]) Hugonnier René, « Quand nous savons mieux que les Allemands former des apprentis » Direction et gestion des entreprises, page 9, n° 134, 1992.

([9]) Cambon Christian et Butor Patrick « la bataille de l’apprentissage » : une réponse au chômage des jeunes « préface
de Pierre-Gilles de Gennes, Prix Nobel de physique, Descartes et cie, Paris 1993.

([10]) Loi n° 204-391 du 4 mai 2004 relative à la formation professionnelle tout au long de la vie et au dialogue social

([11]) Pour tout complément d’information ; Sacha Lauzanne : téléphone : + 33 (0)1 40 58 75 04 ; télécopie
+ 33 (0)1 45 78 99 39 ; courriel : sacha.lauzanne@journal-officiel.gouv.fr

n°236 La Revue des Sciences de Gestion – Editorial par Philippe Naszalyi – Ploutocratie et/ou Ochlocratie ?

Ploutocratie et/ou Ochlocratie ?

Par Philippe Naszalyi

« J’ai fait une erreur en comptant sur l’intérêt privé des organisations, principalement des banquiers, pour protéger leurs actionnaires. Ceux d’entre nous qui comptaient sur l’intérêt des établissements de crédit pour protéger les actionnaires, en particulier moi-même, sont dans un état de choc et d’incrédulité. J’ai trouvé une faille dans l’idéologie capitaliste. Je ne sais pas à quel point elle est significative ou durable, mais cela m’a plongé dans un grand désarroi »1 déclarait il y a quelques mois, l’ancien président de la Réserve fédérale des Etats-Unis (FED), devant une commission d’enquête des députés de son pays.

Qu’on se rassure :

– ce n’est pas la démesure (ubris) que nous fustigeons régulièrement à l’instar des auteurs grecs qui nous fait choisir de consacrer notre deuxième numéro de 2009, après le thème de « la Recherche et du développement », à la Finance. Elle constitue bien un enjeu permanent pour les gestionnaires qui se penchent avec acuité sur le fonctionnement des organisations qui nous font réellement vivre ;

– ce n’est pas non plus, volonté de provoquer les tenants de telle ou telle idéologie que de présenter des études circonstanciées sur
les activités, principalement dans les sociétés et avec des exemples pris en plusieurs points du monde que de consacrer ce numéro 236, à la finance des entreprises. L’on redécouvre, que bien plus que les grandes spéculations du monde de la banque et de ses dérivés (dans tous les sens du terme), elles sont un véritable enjeu de la poursuite de la vie de l’économie.

Il n’aura pas échappé à nos lecteurs, que nous avons usé de la facilité d’employer le terme de « société », pour celui d’« entreprise », ce qui n’est évidemment pas neutre. Tout étudiant en 1re année de « management », sait qu’en France, il n’existe pas de droit de l’entreprise, mais un droit des sociétés. C’est dire que la société de capital, et plus grave, sa logique et son système, par vide juridique, a pris le pas sur ce qui est notre sujet privilégié d’étude, l’entreprise ou plus génériquement, puisque « tout se gère »2, l’organisation. Ce n’est pas ratiociner que de relever le fait que le droit des sociétés de capitaux s’est imposé abusivement dans le monde économique comme le droit des entreprises. Les « corporations » comme disent les Américains, c’est-à-dire les sociétés d’argent des « publicains » de l’Ecriture, des « argentarii » romains, n’ont pris leur envol en France, que sous le Second Empire avec la loi du 23 mai 1863 et celle du 24 juillet 18673, durant cette période que les historiens, en suivant l’expression du publiciste-journaliste, Emile de Girardin, nomment pour des raisons souvent plus politiques qu’économiques : « l’Empire libéral ». La société anonyme est ainsi devenue le parangon de l’entreprise (mais pas celui de la vertu !).

Les adaptations juridiques ont vu le jour, à partir de 1984, avec la désastreuse loi bancaire en France qui, en voulant assurer la sécurité de ce secteur, a banalisé de fait, la finalité de l’action de tous les établissements4 de crédit. Ce qui en est suivi, ne fut à partir de 1985, (on l’oublie parfois un peu vite) que l’application méthodique et voulue des postulats des « Chicago boys », dans une rage de « bing bang » de néophyte ou de récent converti, pour certains d’entre les politiques de gauche et de droite qui indistinctement, mirent en place les mesures qui ont abouti là où notre économie et son train de misère sont arrivés.

Faire accroire que seule, la société anonyme (et ses structures approchantes) est l’unique forme de l’entreprise, alors qu’elle est, de l’avis des juristes « la forme la plus poussée de dissociation entre la propriété et la gestion »5, équivaut à « mettre sous le boisseau » les sociétés de personnes, celles dans lesquelles la considération de l’être humain (l’intuitu personae) revêt le caractère fondamental.

L’Histoire des hommes est pourtant jalonnée des découvertes les plus remarquables, à commencer par celle de l’Amérique que l’on doit, à ce que l’on appellerait de nos jours une « société en nom collectif » voire une « société en commandite simple ». Christophe Colomb dont nos anciens maîtres, Pierre Chaunu6 et Jacques Heers7 ont tant décrit l’action, n’est pas concevable, sans le commanditaire qu’est la Reine Isabelle !

La création d’un statut d’auto-entrepreneur, entré en vigueur en France, au 1er janvier de cette année8, et le succès qu’il remporte9, veut sans doute signifier qu’un retour au juste usage des bonnes
valeurs entrepreneuriales est à l’horizon et plébiscité !

Le choix de la société de capital a certes aussi, été lié au gigantisme des appels de fonds que seules les sociétés anonymes semblaient permettre depuis l’histoire des « maîtres de forge » et du chemin de fer. Cela a conduit cependant, à une telle dépersonnalisation que
nul ne sait plus qui possède l’une ou pour qui l’on travaille. Vers où vont ces géants de capitaux que sont Chrysler ou GM puisque ces fameux capitaux n’ont pas servi à ce pour quoi ils étaient
faits normalement, c’est-à-dire à l’investissement productif ? Quels noms portent véritablement ces « patrons voyous » que l’actualité, en France, fait proliférer, en même temps que la crise financière frappe ce que l’on appelle désormais l’économie réelle et qui est, en fait, le travail de l’Homme ?

On ne voit souvent que des gens qui, comme ces intendants appliquaient les mesures de la réaction féodale au XVIIIe siècle, mais n’étaient sûrement pas les seigneurs. On n’entend souvent que des logorrhées auto-justificatives de tel manageur, comme il y a peu, ceux des « parjures » de Continental et qui ne sont en fait, que les porte-parole du monstre anonyme, décrit par Antonio Gramcsi : « Le vieux monde se meurt. Le nouveau monde tarde à paraître. Et dans ce clair-obscur les monstres surgissent ».

Si abus il y a, au fond, ce n’est pas celui de quelques cadres supérieurs, appelés « manageurs » cristallisant haines ou ressentiments, qui même parfois, peuvent croire diriger ce théâtre d’ombres alors qu’ils n’en sont que les valets. Ils ne jouent que le rôle du chien qui porte la marque du collier, de la fable de notre enfance, si bien illustrée par Benjamin Rabier ou par Granville, en costume bourgeois du
XIXesiècle. Il ne leur manque que la livrée !

C’est tout un système qui confisque l’entreprise et le travail des hommes au seul profit des détenteurs anonymes du capital financier, qui se meurt devant nous !

Qui a jamais pensé que l’entreprise pouvait fonctionner avec seulement du capital ?

Midas10, selon la légende n’évita la mort d’inanition à côté de son or,
qu’en promettant à Dionysos, un retour à une juste considération de la richesse, alors qu’actionnaires et fonds de pension essaient eux, de canaliser voire de détourner Pactole.

Pourquoi nos sociétés démocratiques ont-elles perdu la notion de l’utile et du vrai, pour donner à « ces gens-là », comme le disait Brel, le pouvoir et tout le pouvoir ?

Si les « deux cents familles » sont un mythe électoralement pratique,
la Ploutocratie, elle, qui règne aujourd’hui, ne l’est pas. Selon Patrick Viveret11, 225 personnes contrôlent, en la possédant, l’équivalent de la richesse de 2 milliards et demi d’habitants de la planète Depuis de nombreuses années en Amérique, la ploutocratie a remplacé la démocratie, par suite d’une trop grande proximité de la classe dirigeante avec le monde de l’argent. Le système Bush-Cheney a atteint un degré si inusité dans la mise au service des intérêts privés, desmoyens publics que les rapines de Verrès sont devenues dérisoires. Les mensonges éhontés d’un Colin Powell à leur service, au Conseil de sécurité de l’ONU, relèguent « Tricky Dicky12 », au rang d’un enfant de choeur vidant les burettes. L’Histoire nous apprendra si cette ploutocratie ne s’est pas trouvé une solution pour maintenir l’essentiel de ses acquis, en se dotant d’une figure aimable pour les Américains, et accessoirement pour le monde (les Français sont si bon public !).

L’Europe à première vue, semble moins « abîmée » par cette dérive ploutocratique, et les règles plus anciennes, régissant les Etats, servent encore de limite au mélange irrémédiablement impur, de l’argent et du pouvoir, malgré les efforts répétés de l’actuelle Commission européenne. Celle-ci, en passe d’être « un gigantesque conseil d’administration13 », est présidée, pour peu encore, espérons-le, par José-Manuel Barroso, et dans lequel, le vibrionnant vice-président français tente de jouer, comme toujours, les utilités. Si l’Europe, comme la France de 1789, selon Mirabeau, est un « agrégat
inconstitué de peuples désunis »
, elle est toutefois devenue, en grande partie grâce à (à cause d’) eux, un ensemble de « trusts horizontaux et verticaux et de groupes de pression qui maintiennent sous leur contrôle, non seulement les produits du travail, mais les travailleurs eux-mêmes » selon le discours qui n’a pas vieilli, du « Président »14, à la chambre des députés français.

Si dans ce concert des Nations, l’Italie semble fleureter d’avantage avec l’abject du mélange des genres, toutes les démocraties, en sont atteintes, depuis près de trente ans. John Major, devenu « Chairman » de Carlyle Europe15, retrouve au conseil de cette société de placements américaine, le président George Bush père, l’ancien secrétaire d’Etat américain, James Baker et devait normalement être rejoint par son successeur du 10 Downing street si l’on en croit les sources britanniques, au moment de sasortie16. Il est vrai que l’Europe, en proposant à ce dernier, un poste diplomatique d’ampleur, retarde son entrée au « juteux conseil », et se grandit peu aux yeux du reste du Monde, par ce choix ambigu quant à la rigueur morale, de ce représentant du « Quartet ».

Sans entrer dans « la théorie du complot » que véhiculent çà et là des
organes idéologiquement connotés, il faut bien considérer que ce mélange des strates politiques et financières, qu’on a connu en France, à plusieurs reprises et que Montesquieu a si bien su rendre dans « Les Lettres persanes », au moment de la banqueroute de Law, est signe que le système politique est vermoulu. Les excès des boursicoteurs de la rue Quincampoix17, dont les « princes du Sang
»
, Conti ou le duc de Bourbon, n’ont pas été étrangers à l’abaissement moral qui frappa à mort, en la déconsidérant, la monarchie, avant que de l’emporter.

La démocratie européenne qui connaît régulièrement elle aussi, cette dangereuse dérive n’a souvent eu que deux voies pour s’en sortir. L’Histoire rappelle que les années de l’« entre-deux guerres », sont assez semblables aux nôtres, par l’abaissement des moeurs publiques
qu’on y vit, et les cascades de faillites et d’appauvrissement qui surgirent. La France a sans doute, toujours été la plus rétive à ces bassesses. Elle tombe plus volontiers en revanche, et de manière sporadique, dans ce que le grand géographe Malte-Brun appelle l’ochlocratie « ou l’anarchie populaire. (Celle qui) existe lorsqu’une multitude, une tourbe quelconque, s’empare d’un suprême pouvoir légitime. Donc la majorité même, lorsqu’elle n’est pas légalement constituée souveraine, ne peut exercer qu’un pouvoir anarchique »18. Les « assemblées générales » dans les universités en grève, ces dernières semaines, qui ont tant fait fuir, sans doute durablement, les étudiants étrangers, sont assez semblables, à cette déviance ultime de la démocratie en imposant une loi minoritaire et terroriste. Elle n’apparaît généralement que si le système représentatif en place n’apporte plus l’espoir de justice et de progrès humain (social, économique…).

La Commune qui échoua, ou les soviets qui réussirent (du moins à s’emparer du pouvoir), sont un peu semblables à cette sorte de chose.

La ploutocratie qui est le stade le plus ignoble de l’oligarchie et l’ochlocratie qui est celui de la plus grande dégénérescence de la démocratie, peuvent cohabiter un moment dans des états constitués, comme on le voit. Il faut s’interroger toutefois sur la durée qui sépare alors de la crise finale qui s’en suit toujours, si l’on ne propose pas une alternative réformatrice, voire révolutionnaire !

Elles peuvent donc, par leur coexistence simultanée, être aussi un signe que le retour aux idées fondamentales, se prépare et peut sourdre.

Plus prosaïquement pour ce qui nous concerne, puisque la finance, et notamment anglo-saxonne, est cause des maux qui accablent l’économie, il devient urgent de lui enlever son pouvoir de nuisance pour lui rendre sa capacité de servir « le bien commun ». C’est sans
doute cette « faille dans l’idéologie capitaliste » que note pour son « désarroi », Alan Greenspan que nous citions en introduction.

Pour y remédier, il nous semble que l’on devra avant tout examen, considérer que le travail des hommes, en entreprise, n’est pas la propriété des détenteurs des sociétés de capitaux plus anonymes que jamais. Cela ne signifie pas pour autant nier le rôle des finances. Il n’est que de voir, le poids du manque de crédit, que les erreurs des banquiers ont entraîné pour en comprendre son importance. Cette mesure faite, c’est la confiance des uns et des autres qui permet à
l’entreprise de créer, innover, fabriquer pour vendre et se développer et qui constitue la deuxième étape.

Deux articles, enchâssés aux extrémités, ouvrent chacun pour ce qui les concerne, (psychologie et performances de la stratégie), la perspective d’une réflexion élargie, mais toujours fondée sur l’analyse du terrain. Cela nous a amené à bâtir ce numéro de Finance, en tenant compte de ces données. C’est autour de ces deux thèmes d’analyse de la psychologie des composantes dans leur appréhension du
temps et des faits, et de mesures aussi précises que possible, que nous avons organisé ce numéro 2, de 2009.

Les normes comptables unanimement louées, puis vouées aux gémonies, souvent par les mêmes commentateurs, sont ici présentées in situ, comme il se doit dans une revue de sciences de gestion, qui se préoccupe d’abord, de finances d’entreprise. Elles ne sont pas seulement techniques, mais éminemment politiques, comme un rapport récent de l’Assemblée nationale française le découvre19. Nous ne pouvons nous empêcher de citer ce passage introductif : « Sur le plan international, les normes IFRS sont élaborées par un organisme indépendant composé d’experts : l’IASB, qui est l’émanation d’une fondation américaine composée de trustees indépendants et cooptés entre eux, via un processus de consultation sensé en garantir la qualité et la légitimité auprès de l’ensemble des parties prenantes. Pourtant, nombreuses sont les personnes auditionnées qui, estimant avoir du mal à se faire entendre d’experts parfois qualifiés « d’autistes » ou « d’ayatollahs de la comptabilité », ont souligné la mainmise de la vision anglo-saxonne et des grands cabinets d’audit anglo-saxons sur la normalisation comptable internationale.

C’est pourtant à un tel organisme que l’Union européenne a délégué, faute d’avoir su élaborer des normes comptables communes, son pouvoir de normalisation comptable…»

Pour sortir du dilemme que nous abordons furtivement, ici, Ploutocratie et/ou Ochlocratie, provoquées par la Financequi est le
dénominateur commun de ce numéro, nous essaierons de regarder de très près les choses, pour éviter l’écueil, soulevé avec sagacité déjà, par Napoléon Bonaparte, au printemps de 1789 : « On est en France comme chez un grand seigneur ruiné : du moment que l’on a de l’argent pour satisfaire au moment présent, l’on ne pense plus à l’avenir ».20

1. Alan Greenspan, Déclaration à la Chambre des représentants, Washington, 25 octobre 2008, cité par Patrice de Plunkett, Le Spectacle du Monde, n° 550, novembre 2008, page 9.

2. Philippe Naszályi : « tout se gère », There is always a management
solution… Article published by La Revue des Sciences de Gestion and available at http://www.larsg-revue.com  or http://www.larsg-revue.com/index.php?option=article&access=standard&Itemid=129&url=/articles/larsg/pdf/1996/03/larsg199615916001.pdf

3. La loi du 23 mai 1863 dispense les petites et moyennes sociétés anonymes d’une autorisation administrative. La loi du 24 juillet 1867 relative aux sociétés par actions a supprimé l’autorisation préalable de fondation d’une société anonyme.

4. Loi du 24 janvier 1984 modifiée, n° 84-46, relative au contrôle des établissements de crédit.

5. Code du Commerce, chapitre V, titre II.

6. Pierre Chaunu, Colomb ou la logique de l’imprévisible, Bourin, 1993, 303 pages.

7. Jacques Heers : Christophe Colomb, Hachette, Paris, 1991, 666 pages.

8. La Loi de modernisation de l’économie n° 2008-776 du 4 août 2008, Titre 1 chapitre I instaure le statut de l’entrepreneur individuel communément appeléauto-entrepreneuravec comme date d’application le 1° janvier 2009.

9. « Grâce à la mise en oeuvre du régime de l’auto-entrepreneur 47 121 entreprises créées, soit +89 % par rapport à fin 2008 », Record de créations d’entreprises en mars 2009 par Yves Soulabail, mercredi 22 avril 2009

10. « Le roi Midas a des oreilles d’âne », « Midas has the ears of an ass ! » Article published by La Revue des Sciences de Gestion and available at http://www.larsg-revue.com or http://dx.doi.org/10.1051/larsg:2007001

http://www.larsg-revue.com/index.php?option=article&access=standard&Itemid=129&url=/articles/larsg/abs/2007/01/larsg200722301/larsg200722301.html

11. Patrick Viveret, au Forum « Réinventer la démocratie », Grenoble,
France-inter, le 7-9 du samedi, parStéphane Paoli et Sandra Freeman,9 mai 2009, 8 h 35.

12. Surnom du Président Richard Nixon, « Richard le tricheur », après
l’affaire du Watergate en 1974.

13. Le Président, film d’Henri Verneuil, dialogues de Michel Audiard d’après un roman éponyme de Georges Simenon. Paris, 1er mars
1961.

14. Le Président, film d’Henri Verneuil, op. cit.

15. Business Editors London- (Business Wire)-May
14, 2001 « The Carlyle Group is pleased to announce that John Major, the former Prime Minister of Great Britain, will be joining the firm as Chairman of Carlyle Europe ».

16. « He’s Eyeing up £250K Job With Arms
Trade Link Firm »
Tony Blair… is being lined up for a highly lucrative position with the Carlyle Group — an Americanbased investment giant with strong links to the White House and the
defence industry… » Sources in the City have revealed that he is « seriously considering » a high-profile role with Carlyle… » Last night one leading City source said : « Private equity firms
don’t come any more powerful than Carlyle. »
At one time, Carlyle’s multi-million pound investors included Saudi members of the… family of…
Osama bin Laden. » http://www.theleftcoaster.com/archives/001237.php

17. C’est là que se trouvait les bureaux de la compagnie des Indes de John Law. On se reportera à l’ouvrage mémorable d’Edgar Faure, La Banqueroute de Law, 17 juillet 1720, Paris, Gallimard, coll. « Trente journées qui ont fait la France », 1977, 742 pages.

18. Conrad Malte-Brun, Jean Jacques Nicolas Huot, « Précis de la géographie universelle ou description de toutes les parties du monde sur un plan nouveau, d’après les grandes divisions naturelles du globe ; précédée de l’histoire de la géographie chez les peuples anciens et
modernes, et d’une théorie générale de la géographie mathématique… », éditeur Aimé André, Livre 47e, Paris 1837, pages 689-690.

19. Rapport n° 1508 d’information déposé, en application de l’article 145 du Règlement, par la Commission des finances, de l’économie
générale et du plan, relatif aux enjeux des nouvelles normes comptables et présenté par MM. Dominique Baert et Gaël Yanno, Députés. AN. 10 mars 2009.

20. Lettre de Napoléon Bonaparte à son oncle, Joseph Fesch, le 28 mars 1789 in Charles Napoléon : « Napoléon par Napoléon, pensées, maximes et citations », Le Cherche Midi, Paris 2009, 282 pages, page 15.

n°245-246 La Revue des Sciences de Gestion – Sommaire

« La valeur d’un général réside dans sa stratégie et non dans son courage. »

par Philippe Naszályi

 

Résumés en français, anglais et espagnol

 

GESTION DE LA CONNAISSANCE

 

Dispositifs de formation et choix managériaux

par Corinne Baujard

 

Les stratégies de propriété intellectuelle et leur ingénierie juridique :

Une nouvelle approche managériale du droit fondée sur le recours à la ruse

par Boualem Aliouat

 

La surinformation causée par l’Internet : un facteur d’échec paradoxal largement avéré :

Veille stratégique – Cas concrets, retours d’expérience et piste de solutions

par Humbert Lesca, Salima Kriaa-Medhaffer et Annette Casagrande

 

Le contrôle de l’information. La réorganisation du conseil d’administration

par Sabrina Alioui, Virginie Cibert-Goton et Cine Rousset

 

L’actualité de la gestion par
Philippe Naszalyi
.

 

Nouvelles de la communauté des amis de La RSG

 

DES METHODES DE GOUVERNANCE

 

Les effets non linéaires de la prise de participation sur les performances des entreprises familiales

par NehmAzoury, Charbel Salloum et Maria
Bianca Merheb

 

Les déterminants de la présence des administrateurs indépendants dans les conseils

d’administration des sociétés françaises

par Ibtissem Chouchane

 

Le contrôle des implantations bancaires à l’étranger par la maison-mère

par Hamadou Boubacar

 

Gestion du changement, TIC et compétitivité organisationnelle : le cas de la société MBA-France

par Abdallah Alaoui

 

Conseil d’administration et performance des entreprises conjointes franco-camerounaises. 91

par Robert Wanda

 

APPROCHES NORMATIVES ET GOUVERNANCE

 

Analyse des déterminants de l’adoption anticipée des normes comptables internationales IAS/IFRS

par les groupes français

par Daniel Zéghal et Yosra Mnif Sellami

 

Comptabilisation des écarts actuariels. Mise en perspective des pratiques françaises

par Samira Demaria

 

Les déterminants de la couverture des risques en France

par Karim Ben Khediri et Souad Lajili Jarjir

 

Pertinence des normes comptables IAS/IFRS au contexte culturel tunisien

par Besma Chouchane

 

Où en est-on avec le projet de l’IASB de norme IFRS adaptée pour les PME ?

par Raimondo Lo Russo

 

Harmonisation des normes africaines (OHADA) et internationales (IAS/IFRS) : une urgence ou une exigence ?

par Jules Roger Feudjo

 

Chronique bibliographique
par Jean-Louis Chambon

n°249-250

Editorial : « Raiffeisen, réveille-toi, ils sont devenus fous ! »

par Philippe Naszályi – Directeur de La RSG

Philippe NaszalyiCurieuse idée, et si peu universitaire, que cette apostrophe m’a-t-on dit ! Pourquoi donc, pour parler de finance ou d’« autre finance », et reprendre, pour le parodier en interpellant, le Père du Mutualisme bancaire1, cet appel des Praguois du 21 août 1968, après les Hongrois du 4 novembre 1956 et avant les Polonais du 13 décembre 1981, lorsque désespérés, ils pensaient lutter contre l’implacable dictature soviétique, en en appelant aux mannes de Lénine, pour les délivrer du cauchemar du « socialisme réel », qui se matérialisait dans des chars.

« Raiffeisen, réveille-toi, ils sont devenus fous ! » est bien le sous-titre d’un colloque dont Aude d’Andria a accepté le difficile challenge d’être la rédactrice en chef du cahier spécial. Un fort dossier de quatorze articles reprend quelques-unes des riches contributions d’un colloque international que notre revue avait patronné et que nous avions dirigé, le 8 octobre 2010 à l’université d’Evry-Val-d’Essonne.

En effet, le pari d’une revue comme la nôtre est, et demeure, de faire la place la plus grande aux innovations, aux réflexions qui bousculent voire aux « utopies » qui depuis Thomas More sont le signe de la richesse de l’invention et des désirs humains, et aux présentations moins académiques, parfois même moins abouties, mais qui sont les prémisses d’une pensée novatrice qui s’élabore, avec les risques et imperfections inhérents à cet exercice2. Nous l’assumons pour rester fidèles à notre vocation de soutenir une réflexion originale, souvent hors des chemins battus et rebattus du « prêt-à-penser », et toujours fondée sur les faits et les cas concrets, car la gestion et le management, tout comme la mère des disciplines, l’histoire, ne sont jamais « hors-sol » lorsqu’ils se veulent recherche et application et non pâles copies ou traductions plus ou moins fidèles.

La finance qui constitue le lien commun entre tous les articles de ce numéro du printemps 2011, est multiple. Elle constitue le sujet brûlant qui de G8 en G20, de FMI malencontreusement décapité en « Bâle III » inadapté, agite, meut ou émeut les dirigeants de la planète en quête de règles prudentielles et de certitudes dans un monde où les peuples semblent moins bien disposés à accepter que les normes demeurent comme elles étaient avant la Crise. Si le printemps arabe3, né en hiver comme la révolution de 1848 d’ailleurs, dont elle emprunte le qualificatif, séduit, après les avoir désarçonnés, les « Grands » de ce monde, on ne sait trop que penser de ce surgissement du mécontentement sans doute profond, qui commence çà et là à poindre dans la « Vieille Europe » au cri de ralliement d’un nonagénaire facétieux, et qui en agace tant, « indignez-vous ! ». On n’a sans doute pas fini de mesurer l’étrange puissance de réveil des consciences que le système pensait bien endormies par un « consommez plus ! », (et sans doute : « réfléchissez moins ! »), moderne réplique du « Enrichissez-vous ! » de Guizot !

La crise dont la déflagrante première partie s’est déroulée sous nos yeux, mais n’est certainement pas finie puisqu’aucun remède durable n’a été appliqué, a démontré aussi que cette « autre finance » qui constitue notre 2e dossier ne s’était pas toujours bien distinguée dans ses pratiques des financiers classiques. Comment, ces banquiers coopératifs et mutualistes français se sont-ils laissé entraîner dans la tourmente financière mondiale, se sont-ils livrés aux joies de filiales, sociétés anonymes, aux plaisirs des titres toxiques, aux dérapages internes et perdre ainsi, et le sens commun, et les valeurs morales ?

Gardons-nous toutefois, d’être des parangons de vertu ou des redresseurs de tort. Nous sommes en cela, convaincus, du bien-fondé
de la thèse fondamentalement explicative de Max Weber que « le problème majeur de l’expansion du capitalisme moderne n’est pas celui de l’origine du capital, c’est celui du développement de l’esprit du capitalisme4».

La solution n’est donc certainement pas dans la vertu, n’en déplaise à ceux qui veulent moraliser à tout prix l’immoralisable qu’est par essence, l’« amoral capitalisme »5. Elle ne viendra certainement pas des comités d’éthique, de ce nom d’origine grecque, donné pour faire accroire qu’il est plus moderne que la morale. Alors qu’elle n’est qu’un choix idéologique car l’éthique est signe d’individualisme alors que la morale, elle, entraîne une attitude responsable vis-à-vis de toute la société.

Ces institutions de la bonne conscience, créées çà et là, avec la bénédiction plus ou moins donnée en France, par un ancien
directeur-général du FMI qui comme Claudel a sans doute reçu la lumière, mais après avoir mis mal en point quelques états par ses méthodes. Il s’agit bien ici, qu’on ne s’y méprenne pas, de l’auteur du rapport au Premier ministre sur « la règle d’équilibre des finances publiques »6, Michel Camdessus. En toute logique libérale, mais pour être à la tête du FMI ne faut-il pas l’être, ce dernier ne voit pour causes de la crise que les dérives à corriger : « la course au rendement » est la première d’entre elles, » et l’« appât du gain », qui « exacerbe les errements de la nature humaine 7». L’Homme est donc coupable et le système est juste et simplement à réguler !

Notre intention, est-il utile de le préciser encore, n’est jamais de proposer une seule voie, fut-elle et a fortiori « autre », mais bien dans ce riche domaine de l’économie monétaire et financière de permettre le foisonnement des apports dont le 1er dossier que nous avons intitulé « ce qui se fait en finance classique» entend témoigner !

Les cinq articles que nous avons choisis pour l’illustrer, insistent bien sur les possibilités, dans le contexte donné, de mesurer les performances dans le cadre du développement, (nous avons constaté que c’est un point qui réunit les économistes et les gestionnaires de l’une et l’autre finance), de prévenir les risques y compris de manière normative, mais aussi, et cet article conclut opportunément le 1er dossier, par une question centrale, de rappeler le rôle dominant d’une monnaie et d’un système comptable pour des économies et des entreprises !

Puisque donc la solution ne vient pas de quelques « cosmétiques lotions éthiques », même issues d’un géant, encore français, il faut organiser une réflexion pour trouver un remède ou mieux une alternative à ce qui a failli et bien failli.

«Ce que fait et propose l’autre finance » est multiforme et peut être une réponse ou des pistes de solution que nous avons laissées à Aude d’Andria, le soin de collecter et de présenter. Comme elle le dit fort bien, « Si l’hétérogénéité apparente des contributions peut surprendre au départ, elle attesterait plutôt de la vitalité et des nombreuses perspectives potentielles autour des pratiques incarnant l’idée d’une « autre » finance ».

Laissons donc à nos lecteurs, le soin de découvrir, d’apprécier, de critiquer les méthodes et les réalisations…

Nous tenons à souligner que ce numéro, pour son 2e dossier « ce que fait et propose l’autre finance », a été facilité grandement  par la remarquable maîtrise des techniques de
communication par Internet des étudiants en alternance du département AES de l’Université d’Évry-Val-d’Essonne (DEUST travail social, Métiers de l’aménagement et des activités sociales,
(DEUST-MAAS), LP de management des organisations : aide et service à la personne, (LP-MAP) et Licence Administration des Territoires (L3-ADT), réunis dans l’association DTSE dont le logo
constitue le dessin d’arrière-plan de ce dossier. Qu’ils trouvent ici le témoignage de notre reconnaissance et de celle des auteurs.
Et puisque le colloque dont une partie des contributions est publiée dans ce numéro, était international, il convient de signaler
aussi, car ce furent les seuls, les entraves, blocages et difficultés de tous ordres faits à la libre circulation des intervenants, par les services consulaires français au Cameroun.
Comme dans « le printemps arabe », les moyens de communication ont eu raison de ces attitudes révélatrices d’un autre âge et qui portent gravement atteinte à l’image de la France et à son universalisme intellectuel !« À la longue le sabre est toujours vaincu par l’esprit » !
Philippe Naszályi

 

1. Ph. Naszályi, Crédit coopératif, histoire et actualité ; l’héritage de Raiffeisen (1818-1888) et Schultze-Delitzsch (1808-18885) in Economie sociale et solidaire, Nouvelles trajectoires d’innovations sous la direction de Sophie Boutiller et Sylvain Allemand, collection Marché et Organisation, L’Harmattan, 236 pages, 2010.

2. Notre revue relaie volontiers l’appel : « Renouveler la recherche et l’enseignement en finance, économie et gestion pour mieux
servir le bien commun », voir page 47.
3. Notre revue s’associe d’ailleurs à cette importante réflexion sur les « nouveaux enjeux, nouvelles perspectives économiques et sociales des pays de la rive sud de la Méditerranée », organisée conjointement par les Universités de Tunis, Carthage et Nice Sophia Antipolis, voir page 46.
4. Max Weber, L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme (1904-1906). Traduction par J. Chavy, Plon, 1964.
5. André Comte Sponville, Le capitalisme est-il moral ? Albin Michel (ISBN 978-2226142207) ; rééd.
Le Livre de Poche, 2006 (ISBN 978-2253117223) ; rééd. avec une postface inédite, Albin Michel, 2009 (ISBN 978-2226192912).  Voir à ce sujet l’article du Monde.
6. Michel Camdessus, Réaliser l’objectif constitutionnel d’équilibre des finances publiques, Rapport au Premier ministre,
Paris ; La Documentation française (Collection des rapports officiels), juin 2010, 58 pp.
7. Cité par Anne-Bénédicte Hoffner, in La crise des marchés financiers
tient aussi à une dérive éthique
, La Croix, 28 janvier 2008.

n°213 La Revue des Sciences de Gestion – Stratégie de la gouvernance

Editorial (pdf)
Télécharger tous les résumés (pdf)

>>Quand le Journal Officiel montre le chemin… (pdf)

Dossier : Stratégie de la gouvernance
>> Histoire et mémoire de la pensée stratégique
>> Changement stratégique et gouvernance
>> Le modèle de création de valeur « EVA-MVA »
>> Cumul des fonctions dans les conseils d’administration
>> Génération et transfert de connaissance
>> Approche culturelle des rapports entre Tunisiens et Occident
>> Mesure de la performance d’une alliance

Hors dossier
>> Prise de décision d’achat au sein du couple

> L’attitude à l’égard d’Internet : la vente de disques

>> Rubrique des livres (pdf)

>> Infos de la rédaction (pdf)

n°216 La Revue des Sciences de Gestion – Spécial finance et responsabilité éthique

Télécharger ici tous les résumés des articles (pdf)

>> « La République n’a pas besoin de savants ! »(pdf), éditorial parPhilippe Naszalyi

Dossier : Finance et responsabilité éthique

>>L’éthique des affaires : le cas Enron
>> Légitimité et réglementation dans la gouvernance dans les sociétés américaines et françaises
>> Indépendance des analystes lors de l’introduction en bourse
>> Pratiques comptables et système d’information des PME
>> Évaluation des options sur obligations
>> Stratégie d’innovation, diversification et gestion des résultats
>> Diversification des firmes et appréciation des marchés
>>La performance des fonds obligatairesfrançais

Hors dossier
>> L’actualité de la gestion (pdf)
>>Culture d’entreprise et contrôle de gestion

Vous retrouverez également dans la publication papier des appels à communication, à papiers, présentations de colloques… inédits.

n°218 La Revue des Sciences de Gestion – Intelligence économique et stratégie de l’innovation

Télécharger ici tous les résumés des articles (pdf) 

>> « Et nunc reges intelligite ! »(pdf), éditorial parPh. Naszalyi

Dossier : Intelligence économique et stratégie de l’innovation

>> Veille anticipative et intelligence collective : usages
innovants
>> Veille et organisation : enjeux pour l’innovation ?
>> Hypercompétition, rentes et brevet : le management des droits de la propriété industrielle
>> Fusions-acquisitions : le choc des cultures
>> Intelligence
économique et PME
>> Dynamisme et stratégie des groupes pharmaceutiques
>> L’alignement de
projets : une démarche systémique
>> L’utilisation des canaux à distance : le point de vue des dirigeants de banque
>> Impact des
technologies sur les performances commerciales
>> Vers une meilleure gestion des interfaces de la « supply chain »

Hors dossier

>>
L’actualité de la gestion (pdf)
>> Faut-il chercher chez Delaporte, les bases
de comptabilité du XXIe siècle ?

Vous retrouverez également dans la publication papier des appels à communication, à papiers, présentations de colloques…
inédits.

n°228 La Revue des Sciences de Gestion – Impact de la gouvernance – PME et finances – Finances de marché

La Revue des Sciences de Gestion, Direction et Gestion n° 228, novembre-décembre 2007

Lire les résumés des articles ; Abstract – Resumen
FAITS ETFOUTAISES DANS LEMANAGEMENT»OU« HARDFACTS,DANGEROUS HALF-TRUTHS&TOTAL NONSENSE» !
par Philippe Naszályi
Lire les résumés des articles ; Abstract – Resumen
IMPACT DE LA GOUVERNANCE
LA CRISE COMME STRATÉGIE DE CHANGEMENT DANS LES
ORGANISATIONS PUBLIQUES
par Claude Rochet et Olivier Keramidas
EFFICACITÉ DUCONSEIL D’ADMINISTRATION EN TANT QUE MÉCANISME DE GOUVERNANCE DANS LES
ORGANISATIONS UNIVERSITAIRES EN BELGIQUE
:UNE ÉTUDE EXPLORATOIRE
par Antonios Mpasinas et Alain Finet
LE ROLE DU SYSTÈME DE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DANS LE DÉVELOPPEMENT DE L’INNOVATION TECHNOLOGIQUE:UNE ÉTUDE EMPIRIQUE DANS LE SECTEUR AGRO-ALIMENTAIRE TUNISIEN
par Habib Affes et Jamel Chouabi
LES DETERMINANTS DE LA RENTABILITÉ:UNE ÉTUDE APPLIQUÉE AUX VALEURS CULTURELLES AMBIANTES DANS LES
INDUSTRIES MANUFACTURIÈRES AUCAMEROUN.
par Lucien Kombou et Jules Roger Feudjo
 
L’actualité de la gestion par Philippe Naszályi
Lire les résumés des articles ; Abstract – Resumen
PME ET FINANCES
 
LA CONTRIBUTION DE VARIABLES PROPRES AUXPMEET À LEUR DIRIGEANT DANS L’EXPLICATION DE LA STRUCTURE D’ENDETTEMENT DESPME
par Olivier Colot et Mélanie Croquet
TPEEN DIFFICULTÉS, TPESAINES:QUELLES DIFFÉRENCES? MÉTIERS DE L’ARTISANAT
par Alain Rivet
RESTRUCTURATIONS BANCAIRES,CHANGEMENTS ORGANISATIONNELS ET RELATIONBANQUE-PME
par Ghassen Bouslama et Mehdi Nekhili
Lire les résumés des articles ; Abstract – Resumen
FINANCES DE MARCHE
 
RISQUES,COMPORTEMENT BANCAIRES ET DÉTERMINANTS DE LA SURLIQUIDITÉ
par Robert Wanda
INTERACTION ENTRE CLAUSE DE REMBOURSEMENT ANTICIPÉ
D’UNE OBLIGATION ET RISQUE DE DÉFAUT
par Marion Goffin
EFFET DE LA PRIVATISATION SUR L’IMPORTANCE DESSTAKEHOLDERS,FONDEMENTS THÉORIQUES ET ÉTUDE MONOGRAPHIQUE
par Sabri Boubaker et Tarek Salaani
Lire les résumés des articles ; Abstract – Resumen
COLLECTIVITÉS LOCALES : « Comment optimiser la performance de votre gestion comptable et financière », compte
rendu du séminaire de formation du 8 novembre 2007, organisé par le Réseau Idéal, en partenariat avec Sage, l’Ordre des Experts-comptables et La RSG

n°220-221 La Revue des Sciences de Gestion – Gouverner l’entreprise

>> « Vous aviez à choisir entre la guerre et le déshonneur, vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre ! » (PDF), éditorial par Philippe Naszályi, directeur de LaRSG, page 5 

Dossier : Gouverner l’entreprise
>> L’odyssée d’un concept et les multiples figures de l’entrepreneur
par Azzédine Tounes et Alain Fayolle, page 17
>> Le profil du dirigeant comme variable explicative des choix de diversification en agriculture
par Vincent Lagarde, page 31
>> L’incomplétude et l’incertitude dans la
relation de travail
par Sandrine Frémeaux et Bernard Baudry, page 43
>> Aide à la décision par l’analyse
sémantique des interactions dans l’organicube : modèle d’entreprise
par Yvan Kowalski et Marino Widmer, page 49
>> Méthodologie d’aide à la structuration et à la formalisation des textes juridiques
par Rim Faiz,
page 61
>> Qualité du résultat, mécanismes de gouvernance et performance boursière des firmes Internet
par Inès Messaoud, page 73
>> La validation de l’alignement de projets sur la stratégie d’organisation : le cas du canal de Panama
par Jean-Paul Paquin, Alain Le Méhauté, Serge Raynal et Tamás Koplyay, page 85
>> Réseaux d’alliances et asymétries du pouvoir — Microsoft et les navigateurs Internet
par Rached Halloul, page 95
>> Performance et mesure de la décision : réflexions théoriques et applications sur le cas Tunisien
par Ziadi Jameleddine, page 107

Dossier : Apprentissages organisationnels

>> Attention et formes réticulées d’organisation : le cas des communautés cognitives
par Alain Cucchi, page 125
>> L’apprentissage organisationnel et individuel dans le processus de décision
par Marc Bollecker et Laurence Durat, page 139
>> Réflexions sur la construction de l’identité de cadres industriels à l’épreuve de la mobilité internationale
par Philippe Pierre, page 149
>> Comment les signaux d’alerte, nommés « erreurs », agissent-ils sur les liens entre les jeunes diplômés et leurs hiérarchiques ?
par Christian Bourion, page
159
>> Le transfert de compétences au sein des alliances interentreprises euro-méditerranéennes en question : Le cas des entreprises tunisiennes et égyptiennes
par Karim Said, page 177
>>
Les cadres intermédiaires, leviers du changement radical
par Gaha Chiha, page
183
>> Mode d’apprentissage e-learning : vers quelle cohérence organisationnelle ?
par Corinne Baujard, page 189

>>
Chronique bibliographique (PDF)

Vous retrouverez également dans la publication papier des appels à communication, à papiers, présentations de colloques… inédits.

n°222 La Revue des Sciences de Gestion – Spécial marketing

>EDITORIAL

>> Où en est le marketing ? (PDF)
       éditorial par Philippe Naszàlyi, directeur de
LaRSG, page 5
>> Pour une réforme du marketing : réseau de valeur et co-construction de valeur
par Philippe Portier et Gilles Marion, page 15

>
DOSSIER : MARKETING ET MONDIALISATION
>> Stratégies de localisation et Supply Chain Management
par
Karine Evrard Samuel et Alain Spalanzani, page 25
>> Le temps des risques : une démarche
de marketing d’une destination touristique face au nouveau contexte touristique mondial
par
Tan Vo Thanh, page 35

>
DOSSIER : MARKETING ET MARQUES
>> La personnalité de la marque, outil stratégique sur le marché du
prêt-à-porter féminin
par Joël Gouteron, page 47
>> La relation entre la satisfaction et la fidélité à la marque
: Une étude empirique auprès
des consommateurs tunisiens de yaourts
par Leila Achour, page 61

>> DOSSIER : MARKETING ET COMPORTEMENTS
>> Enquêtes verbales et biais méthodologiques : le cas des Sénios et de leurs non-réponses
par
Gaëlle Boulbry, page 69
>> Un supermarché qui vendrait ses
propres produits éthiques, quelles représentations pour le consommateur ?
par
Léopold Lessassy, page 79
>> La contribution de l’adolescent dans
les décisions d’achat de la parabole : un essai de modélisation intégrant « variables de socialisation » et
« ressources de l’adolescent»
par
Nibrass Haj Taïeb El Aoud , page 89

>>DOSSIER : MARKETING
ET INNOVATIONS
>> Étude exploratoire des propriétés
psychométriques de l’échelle DSI dans le contexte tunisien
par
Mourad Touzani, page 109
>> Les stratégies des grandes surfaces en tunisie et la qualité de service perçue par le consommateur
par
Chaker Daly Najeh et Mustapha Zghal, page 121

>>
DOSSIER : MARKETING ET OUTILS
D’ANALYSE
>> Réflexions sur l’élaboration d’un guide EDI pour les PME
par Selma Arbaoui et Joëlle Morana , page 131
>> L’image du pays :
proposition d’une échelle de mesure
par Samy Belaïd, page 141
>> La médiation affective
dans le cycle d’apprentissage par l’échec commercial

par Julien Cusin, page 149
>> Obligations à option
incorporées : approche binomiale
par
Marion Goffin, page 161

>>
Info
: actualité de la gestion
>>
Chronique bibliographique

n°223 La Revue des Sciences de Gestion – Editorial par Philippe Naszalyi : Plans et conflits sociaux – Performances et/ou Management responsable ?

Télécharger ici tous les résumés des articles du numéro

EDITORIAL

Le roi Midas a des oreilles d’âne !
éditorial par Philippe Naszàlyi, directeur de
LaRSG, page 5

DOSSIER : PLANS ET CONFLITS SOCIAUX

Les réductions d’effectifs comme mesure de restructuration pour favoriser la performance : analyse empirique sur le cas français
      par Eric Severin, page 13
Les survivants à un plan social : analyse confirmative pour une GRH différenciée
       par Delphine François-Philip de Saint-Julien, page 25
La gestion des risques de conflits sociaux dans les PME
       par Chantal Mornet-Périer, page 41

DOSSIER : PERFORMANCES ET/OU MANAGEMENT RESPONSABLE ?

Responsabilité sociale des entreprises et performance : complémentarité ou substituabilité ?
       par Jean-Yves Saulquin et Guillaume Schier, page 57
L’acquisition des compétences par le recours au marché de contrôle d’entreprises : une source d’avantage
concurrentiel
       par Nacer Gasmi, page 67
Réseau social du dirigeant et performance de la TPE
      par Lucien Ndangwa, François Désiré Sonna et Paul Djeumene, page 75
Vers une conception globalisée des systèmes d’information intégrant tous leurs usages
       par Claire Noy et Jacques Ruiz, page 87
Le lean-manufacturing dans les industries travaillant en
juste-à-temps avec flux régulés par takt-time
      par Gilles Lasnier, page 99
L’apport de la théorie des parties prenantes à la modélisation de la responsabilité sociétale des entreprises
       par Astrid Mullenbach-Servayre, page 109
L’alliance de marques : facteurs de succès et effets sur les marques Partenaires
       par Rim Boudali Méthamem et Mustapha Zghal, page 121
Le management responsable comme modèle de gestion de
l’obsolescence morale
       par Jean-Claude Dupuis, page 131

Info : actualité de la gestion

n°214-215 La Revue des Sciences de Gestion – Spécial marketing

>>« Allo New-York, je voudrais le 22 à Asnières …»

>> Tourisme culturel, nouvel enjeu du tourisme : la Sicile

1er Dossier : COMPRENDRE LES COMPORTEMENTS

>> Management interculturel en Europe
>> Le concept « d’hésitation »
>> L’introduction de l’Euro sur la fixation des prix
>> Prix à terminaison « 9 » et influence du comportement
>> Analyse de la décision multicritères sur le prix de vente
>> Le comportement écologique du consommateur
>> Communication familiale et contribution de l’adolescent
>> Apprendre d’un échec commercial

2e Dossier : COMMERCE ÉLECTRONIQUE

>> L’Internet et les liens relationnels entre entreprises
>> L’épicerie en ligne : les atouts des petits commerces
>> Spécificités de l’internaute des pays en développement
>>Les sites Web bancaire

Hors dossier

>> Coopération logistique et mercatique entre industriels et distributeurs

>> Rubrique des livres (pdf)
>> Infos de la rédaction(pdf)