Archives de catégorie : Economie

ESS… Loi Hamon auditions

Le Sénat poursuit ses auditions avant la 1re lecture du projet de loi « Economie sociale et solidaire », présenté par Benoît Hamon –
Ministre délégué à l’économie sociale et solidaire. Plusieurs auditions seront réalisées.

La Commission des affaires économiques a déjà reçu le
Ministre
. A cette occasion, il aura répondu… ou n’aura pas répondu… aux questions des sénateurs, notamment aux questions de la Sénatrice Lienemann (voir La RSG, n°260-261, p. 77) et du Sénateur Le Cam [vidéo en ligne].

Les groupes politiques tiennent également leurs auditions ces prochains jours, et le Directeur de La RSG, Philippe Naszalyi a été invité à participer dans le cade de l’audition d’AP2e au groupe d’experts, mené par Sylvie Mayer, ancienne députée européenne et Jean-Pierre Caldier.

Le groupe socialiste a procédé à une première audition au Sénat le 3 octobre 2013 à 15h30, salle Mitterrand. A cette occasion ont été
entendus Daniel Ibanez et Philippe Naszályi. Ont été entendu ou seront entendus : outre – bien sur – les animateurs d’Ap2e, Syvie Mayer et Jean-Pierre Caldier, Daniel Ibanez, Conseil en entreprise et Philippe Naszalyi, auxquels s’adjoindra le 8 octobre,
Antoine Hervey
.

Rappelons que Philippe Naszalyi avait évoqué dans un éditorial du numéro 258-259 de LaRSG sous le titre « Des pistes innovantes pour maintenir l’emploi et l’activité économique : la transmission aux salariés… » son attachement à ces questions. Il avait d’ailleurs repris l’action de l’Ap2e visant à créer en France un droit prioritaire des salariés à la reprise des entreprises sous une forme coopérative.
Un autre article dans l’Humanité venait également argumenter cette approche innovante.

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Pierre Moscovici autorise le rachat de NYSE-Euronext par ICE, suite au rapport de Thierry Francq

Pierre MOSCOVICI, ministre de l’Economie et des Finances, a approuvé l’acquisition de NYSE Euronext, qui opère notamment les bourses de Paris,
d’Amsterdam, de Bruxelles et de Lisbonne, par la société américaine IntercontinentalExchange, Inc. (ICE).

C’est notamment au regard de cette opération que Pierre MOSCOVICI a confié au mois de juin à Thierry FRANCQ une mission de réflexion sur l’avenir des activités de
marché et de post-marché à Paris, qui constituent un lieu central pour le financement de notre économie. La Bourse de Paris se doit donc d’être active, innovante et à l’écoute des besoins des
investisseurs et des entreprises. M. FRANCQ a remis son rapport au Ministre. Il considère que l’opération de rachat de NYSE Euronext
par ICE, qui pourrait être suivie d’une autonomisation d’Euronext avec un désengagement progressif d’ICE, peut représenter une opportunité historique pour les quatre bourses européennes qui
constituent Euronext. M. FRANCQ recommande dans un tel scénario un développement passant par la constitution préalable d’un noyau actionnarial susceptible de porter un projet de développement
ambitieux, qui pourra passer par des coopérations futures structurant plus avant les marchés actions de la zone euro. M. FRANCQ recommande la mise en place d’une gouvernance fédérale d’Euronext
favorisant une bonne appropriation des enjeux boursiers par les représentants des différentes places.

Pierre MOSCOVICI remercie Thierry FRANCQ pour la qualité de ses recommandations, émises après une large consultation des acteurs de marché (émetteurs,
investisseurs, intermédiaires, infrastructures) et des régulateurs d’Euronext.

Pierre MOSCOVICI partage les orientations proposées dans le rapport. Il appelle l’ensemble des acteurs de la Place de Paris à se mobiliser pour les mettre en oeuvre
en lien avec les places européennes partenaires d’Euronext et dans le respect de leurs intérêts.

Pierre MOSCOVICI suivra avec attention les étapes qui suivront l’opération de rachat de NYSE Euronext par ICE et s’attachera à ce que les conditions de
développement d’une bourse active, innovante et diversifiée soient réunies.

Pierre MOSCOVICI réaffirme enfin sa confiance dans la structure fédérale de l’ensemble Euronext, au service des entreprises françaises, néerlandaises, belges et
portugaises.

Le rapport sur l’évolution d’Euronext et l’avenir des activités de marché et de post-marché en Europe est disponible sur notre site : http://www.economie.gouv.fr/files/rapport_euronext.pdf

NDLR : Thierry Francq, administrateur hors classe de l’Insee et
ex-secrétaire général de l’AMF, a été nommé par un décret du 19 septembre commissaire général adjoint à l’investissement. Il remplace Philippe Bouyoux, appelé à d’autres fonctions.

Rappelons ici certains propos évoqués lors de l’udition par
l’assemblée nationale de Thierry FRANCQ (secrétaire général de l’Autorité des marchés financiers (AMF)
et Jean-Pierre JOUYET (Président de l’Autorité des marchés financiers (AMF) http://videos.senat.fr/video/videos/2012/video14030.html

Thierry FRANCQ : “Nous demandons que, demain, les autorités de régulation aient la possibilité d’intervenir sur toutes les règles techniques et sur tous les paramètres d’un marché pour
assurer son bon fonctionnement et la protection de l’épargne. Aujourd’hui, nous n’avons la main que sur certains paramètres. Oui, il faut aller plus loin dans la possibilité de limiter les
libertés qui existent encore aujourd’hui sur les marchés financiers.”

Vers une généralisation de la notation extra-financière

27 grands signataires et soutiens viennent de signer une Déclaration « vers la généralisation de la notation extra-financière ». Ce collectif nous fait suivre un communiqué que nous diffusons en intégralité, et sans commentaire. Pour aller plus loin sur le sujet. English version below.

Pour une notation extra-financière

Nous, investisseurs, gérants, assureurs, privés, publics et mutualistes, et infrastructures de marché, signataires de cette déclaration, invitons les émetteurs à une communication de leur notation ESG – Environnement, Social et Gouvernance –, à l’instar et en complément de leur notation financière.

  • Parce que nous avons la conviction que les facteurs sociaux, environnementaux, éthiques et de gouvernance constituent des territoires de risques ayant une influence sur la qualité de crédit, la valorisation des entreprises et qu’ils sont porteurs de création de valeur future ;
  • Parce que notre responsabilité est notamment d’orienter l’épargne publique et l’épargne privée vers une croissance soutenable, inclusive, moins intense en carbone et relevant le défi du changement climatique, tout en préservant le capital et en recherchant un rendement cohérent avec cet objectif ;
  • Parce qu’en particulier des grands investisseurs institutionnels avec des engagements à très long terme expriment le besoin d’analyse de la soutenabilité des modèles d’activité des entreprises ou des projets dans lesquels ils envisagent d’investir ;
  • Parce que l’intégration de ces facteurs dans les produits d’épargne et d’assurance vie, confortée par les labels dont le label ISR, contribuent au renouvellement de la confiance des épargnants envers la finance.

À cet égard, la collecte, le traitement et la qualification de l’information par des agences spécialisées permettent d’éclairer les investisseurs dans leur décision autonome d’investissement ou de financement de projet. Ils leur permettent d’apprécier à quel point les émetteurs intègrent les questions de gouvernance et leurs enjeux sociaux et environnementaux à leur stratégie comme à leurs opérations, et en maîtrisent les risques. Ces informations participent du bon fonctionnement des marchés, d’une allocation optimale des capitaux et de la réduction de l’asymétrie de l’information.

La viabilité de ces agences suppose une évolution de leur modèle économique actuel, qui pourrait passer par le paiement de leur notation par les émetteurs. Ces derniers pourraient alors solliciter le ou les fournisseurs de leur choix lors de leurs opérations de financement : émissions obligataires, financement de projets, entrée en Bourse… Les agences devraient en conséquence leur fournir des garanties d’indépendance, de transparence méthodologique et une plus grande proximité et réactivité en leur direction.

Constatant que de plus en plus d’entreprises mesurent l’intérêt que représente la valorisation indépendante de leur engagement dans la voie d’un développement durable tant en termes d’attractivité, de réputation que de potentielle création de valeur, nous sommes favorables à l’ouverture en ce sens d’un dialogue approfondi entre les parties concernées.

Nous apportons ainsi notre contribution à l’ambition de l’Europe visant à promouvoir une finance durable et responsable, qui se concrétise en particulier par les travaux du groupe d’experts sur la finance durable sous l’égide de la Commission européenne. À cet égard, notre initiative constitue une première étape en vue d’un dialogue avec les émetteurs et les investisseurs au plan européen.

Nous entendons également contribuer par cette initiative à la consolidation d’acteurs européens et mondiaux indépendants sur le marché international de l’analyse extra-financière.

Les signataires de cette déclaration : Maurice Ronat, Président du groupe AESIO ; André Renaudin, Directeur Général d’AG2R La Mondiale ; Yves Perrier, Directeur Général d’Amundi ; Patrick Dixneuf, Directeur Général d’AVIVA France ; Thomas Buberl, Directeur Général d’AXA ; Frédéric Janbon, Administrateur-Directeur Général de BNP Paribas Asset Management Holding ; Virginie Chapron-du Jeu, Directrice des Finances du groupe Caisse des Dépôts et Consignations ; Naïm Abou-Jaoudé, Directeur Général de Candriam Investors Group ; Olivier Vaillant, Directeur Général de CM-CIC Asset Management ; Frédéric Lavenir, Directeur Général de CNP Assurances ; Nicolas Moreau, Directeur Général de Deutsch Asset Management ; Nicolas Demont, Directeur Général d’EGAMO ; Philippe Desfossés, Directeur de l’Établissement de Retraite Additionnelle de la Fonction Publique ; Stéphane Boujnah, Directeur Général et Président du Directoire d’Euronext ; Yves Chevalier, Membre du Directoire du Fonds de Réserve pour les Retraites ; Philippe Setbon, Directeur Général de Groupama Asset Management ; Stéphane Junique, Président d’Harmonie Mutuelle ; Jean-Pierre Costes, Président du Conseil d’Administration de l’Ircantec ; Daniel Roy, Président du Directoire de La Banque Postale Asset Management ; Roland Berthilier, Président du groupe MGEN ; Laurent Mignon, Directeur Général de Natixis ; Jean-Pierre Grimaud, Directeur Général d’OFI Asset Management.

Avec le soutien : Paris Europlace, l’Association Française de la Gestion Financière, l’Association Française des Investisseurs Institutionnels, la Fédération Française de l’Assurance et la Fédération Française de la Mutualité Française.


English version

Towards a wider application of non-financial rating

We, investors, asset managers, insurers, from the private, public and mutual sectors, and market infrastructures, signatories of this declaration, invite issuers to a communication of their ESG rating – Environment, Social and Governance – as and in addition to their financial rating.

  • Because we are convinced that social, environmental, ethical and governance factors constitute real areas of risk that have an influence on the quality of credit and the intrinsic value of companies, and
  • that they are drivers for future value creation;
  • Because our responsibility is, in particular, to direct public and private savings towards sustainable, inclusive, less carbon-intensive growth and meeting the challenge of climate change, while preserving capital and seeking returns that are consistent with this objective;
  • Because, in particular, large institutional investors with very long-term commitments express the need to analyse the sustainability of the business models of the companies, or projects, in which they plan to invest;
  • Because the integration of these factors in savings and life insurance products, reinforced by labels, such as the SRI label, contributes to the renewal of savers’ confidence in finance.

In this respect, the collection, processing and qualification of information by specialised agencies helps to inform investors in their autonomous investment or project financing decision. They allow them to appreciate the extent to which issuers integrate social, environmental, and governance issues into their strategies and operations, and mitigate their risks. This information contributes to the smooth functioning of the markets, the optimal allocation of capital and the reduction of information asymmetry.

The viability of these agencies requires a change in their current economic model, possibly through issuers’ payment of their ratings. The latter would then solicit the supplier(s) of their choice during their financing operations: bond issuances, project financing, IPO… The agencies should therefore have to provide them with guarantees of independence, methodological transparency, greater proximity, and responsiveness towards them.

 

Observing that more and more companies are measuring the value of independent assessment of their commitment to sustainable development in terms of attractiveness, reputation and potential value creation, we support the opening of an in-depth dialogue between the parties concerned.

We are thus contributing to Europe’s ambition to promote sustainable and responsible finance, which is reflected in particular in the work of the High-Level Experts Group on Sustainable Finance under the auspices of the European Commission. In this respect, our initiative is a first step towards a dialogue with issuers and investors at European level.

We also intend to contribute, through this initiative, to the consolidation of independent European and global players in the international market for extra-financial analysis.

Co-signatories of this declaration: Maurice Ronat, President of the AESIO group; André Renaudin, Managing Director of AG2R La Mondiale; Yves Perrier, Managing Director of Amundi; Patrick Dixneuf, Managing Director of AVIVA France; Thomas Buberl, Directeur Général d’AXA; Frédéric Janbon, Chief Executive Officer of BNP Paribas Asset Management Holding; Virginie Chapron-du Jeu, Financial Director of the Caisse des Dépôts et Consignations group; Naïm Abou-Jaoudé, Managing Director of the Candriam Investors Group; Olivier Vaillant, Managing Director of CM-CIC Asset Management ; Frédéric Lavenir, Managing Director of CNP Assurances; Nicolas Moreau, Global Head of Deutsch Asset Management; Nicolas Demont, Managing Director of EGAMO; Philippe Desfossés, Director of the Établissement de Retraite Additionnelle de la Fonction Publique (Institution for Civil Service Supplementary Pensions); Stéphane Boujnah, Managing Director and Chairman of the Managing Board of Euronext; Yves Chevalier, Board Member of the Fonds de Réserve pour les Retraites (Board governing the Reserve Fund for Pensions); Philippe Setbon, Managing Director of Groupama Asset Management; Stéphane Junique, President of Harmonie Mutuelle; Jean-Pierre Costes, Chairman of the Board of Directors of Ircantec; Daniel Roy, Chairman of the Managing Board of La Banque Postale Asset Management; Roland Berthilier, President of the MGEN group; Laurent Mignon, Chief Executive Officer of Natixis; Jean-Pierre Grimaud, Managing Director of OFI Asset Management.

With the backing of: Paris Europlace, the Association Française de la Gestion Financière (French Association of Financial Management), the Association Française des Investisseurs Institutionnels (French Association of Institutional Investors), the Fédération Française de l’Assurance (French Insurance Federation) and the Fédération Nationale de la Mutualité Française (French Federation of French Mutuality).

Richard Thaler reçoit le Nobel d’économie

Richard Thaler est professeur de l’économie comportemental  au sein de l’Université de Chicago Booth School of Business.

La conférence

Richard Thaler récompensé pour la théorie la manipulation bienveillante

L’Académie royale suédoise l’a honoré pour sa contribution sur la recherche sur l’économie comportementale, un domaine relativement nouveau qui comble l’écart entre l’économie et la psychologie.

L’auteur des best-sellers Misbehaving: The Making of Behavioral Economics (2015) et Nudge (2008), à travers ses recherches a démontré comment des caractéristiques humaines affectent les décisions individuelles et les orientations des marchés.

Richard Thaler devient ainsi 89e chercheurs de l’Université de Chicago Booth School of Business à recevoir le Prix Nobel. En plus de Richard Thaler, cinq membres actuels du corps professoral de l’école sont des lauréats du prix Nobel en économie : Eugene Fama et Lars Hansen (2013), Roger Myerson (2007), James Heckman (2000) et Robert E. Lucas Jr. (1995).

Richard Thaler Nobel d'économie 2017

 

CPME : “Le recrutement dans les PME doit être la priorité du quinquennat d’E. Macron”

Selon un sondage réalisé par Harris interactive pour Indeed* : « 91% des Français jugent que le recrutement dans les PME doit être une priorité du quinquennat d’Emmanuel Macron. »

Le recrutement comme priorité

La CPME se réjouit de cette prise de conscience collective du rôle et de la place des PME dans l’emploi et l’économie française. Mais cela marque également une forte attente vis-à-vis des réformes en cours, notamment en matière sociale.

S’il est indéniable que la création d’emplois est avant tout liée au carnet de commandes, il est impératif de créer les conditions permettant aux entrepreneurs d’être suffisamment confiants pour embaucher. Le coût du travail, la stabilité des textes et des normes tant en matière sociale que fiscale ou environnementale sont, à cet égard, déterminants. De même, il est essentiel que les règles applicables soient le plus simple possible et prennent en compte la réalité des PME.

La réforme du Code du travail sera sur ce point un test grandeur nature.

Les PME continueront à recruter si l’embellie économique se confirme, si on leur redonne de la souplesse et qu’on allège les carcans fiscaux et sociaux qui freinent leur développement.

Les Français l’ont compris, aider les PME est un enjeu prioritaire.

On se demande alors pourquoi, suite à ce communiqué de la CPME, François Asselin comme président de la CPME n’aura pas souhaité soutenir l’action menée à l’occasion de la présidentielle concernant le projet de relance économique proposé par Michel Leclerc visant au retour au plein-emploi en France, et donc faciliter l’embauche dans les PME du pays en supprimant toutes les cotisations sociales des fiches de salaire tout en maintenant l’intégralité du financement de la protection sociale… Il s’agit de ce que Michel Leclerc appelle le plan TRES, emprunté à Charles de Gaulle.

* Sondage « les 100 jours d’Emmanuel Macron » réalisé du 8 au 10 août 2017 sur un échantillon de 994 personnes représentatif des Français âgés de 18 ans et plus.

CPME recrutement François Asselin

Les salaires dans la fonction publique de l’État

En 2015, un salarié de la fonction publique de l’État (FPE) perçoit en moyenne 2 495 euros nets par mois en équivalent temps plein ; cette moyenne prend en compte tous les agents civils des ministères et des établissements publics, fonctionnaires ou non.

Une hausse plus faible des salaires dans la fonction publique

Entre 2014 et 2015, le salaire net moyen augmente de 0,4 % en euros constants. La moitié de cette progression provient de l’évolution des qualifications des emplois dans la FPE. Par ailleurs, un agent en 2015 perçoit en moyenne 0,2 % de plus qu’un agent de mêmes grade et échelon en 2014. Le salaire net moyen des fonctionnaires de la FPE augmente de 0,3 %, porté par la hausse du salaire moyen des catégories C à la suite des revalorisations de leur échelonnement indiciaire. Il augmente moins que celui des non-fonctionnaires (+ 0,5 %).
Le salaire net moyen s’établit à 2 544 euros dans les ministères, soit +0,3 % par rapport à 2014 ; il s’élève à 2 343 euros dans les établissements publics administratifs (+ 0,8 %), en lien avec la forte présence de catégories C dans ces établissements.
Les disparités salariales dans la FPE augmentent très légèrement en 2015. Le salaire net des femmes est inférieur de 14,4 % en moyenne à celui des hommes, mais l’écart se réduit à 3,2 % à âge, grade, catégorie et statut égaux.
Pour les salariés présents toute l’année en 2014 et en 2015 chez le même employeur et avec la même quotité de travail, soit près de deux salariés sur trois dans la fonction publique de l’État, le salaire net moyen augmente de 1,8 % en euros constants. Ceci reflète la progression de leur ancienneté et de leur carrière.

Source INSEE

fonction publique

Un quart des personnes se sentent socialement déclassées par rapport à leur père

Malgré la progression de l’emploi qualifié, un quart des personnes se sentent socialement déclassées par rapport à leur père en France.

Des personnes socialement déclassées qui touche tous les milieux sociaux

Sur une génération, la structure sociale s’est modifiée vers le haut, avec notamment une progression de la proportion de cadres. Ainsi, en 2014-2015, près de quatre personnes de 30 à 59 ans sur dix considèrent que le niveau ou le statut de leur profession est plus élevé ou bien plus élevé que celui de leur père. À l’inverse, un quart des personnes expriment un sentiment de déclassement.

La profession, le milieu d’origine et la trajectoire sociale expliquent avant tout ce ressenti. Ainsi, 36% des ouvriers et employés non qualifiés et 53% des personnes occupant une moins bonne position sociale que leur père se sentent déclassés. Le sentiment de déclassement, tout comme celui d’ascension sociale, concerne tous les milieux sociaux : environ un cadre sur cinq estime que sa position sociale est moins élevée que celle de son père ; environ un employé ou ouvrier non qualifié sur cinq considère occuper une meilleure position sociale que son père.

Parmi les employés et les ouvriers, le sentiment de déclassement varie très fortement, de 16% à 45%, pouvant refléter des différences de conditions d’emploi, de rémunérations ou encore de prestige des professions.

Par rapport à leur père, les femmes se sentent plus souvent déclassées que les hommes (27 % contre 23 %), en lien avec des situations plus défavorables sur le marché du travail. Mais par rapport à leur mère, seules 11 % se sentent socialement déclassées, reflet de la profonde transformation de la place des femmes sur le marché du travail sur une génération.

Tiaray Razafindranovona, division Emploi, Insee

Un impôt sur les Sociétés (IS) confiscatoire pour les PME ?

Le Conseil des Prélèvements Obligatoires (CPO) dans un rapport publié le 12 janvier 2017, propose rien de moins que la suppression du taux réduit d’IS – le fameux impôt sur les Sociétés – à 15% sur les 38.120 premiers euros de bénéfice des PME réalisant moins de 7,63 M€ de CA.

Un impôt sur les Sociétés réformé ?

Selon un communiqué de la CPME : “L’écart de 4 points d’imposition entre PME et Grands Groupes, ces derniers étant “implicitement” taxés à 23,5% contre 27,8 % pour les petites entreprises, est donc jugé normal et légitime. C’est d’ailleurs bien connu les PME ont plus de facilité que les grands groupes, ce qui se retrouve dans le taux de défaillance des entreprises.

Et le CPO d’ajouter que le taux de marge des PME est comparable à celui des grandes entreprises et leur rentabilité financière plus importante. Nul doute qu’ils seront contents de l’apprendre, le sentiment prédominant et la réalité étant exactement inverses.

Il serait par ailleurs malséant de rappeler les stratégies d’optimisation fiscale de certaines grandes multinationales comme UBER qui esquivent le paiement de l’impôt sur le territoire français alors même qu’elles livrent une concurrence acharnée à ces privilégiées de petites entreprises, et ce sans avoir à respecter les mêmes contraintes.

La suggestion du CPO s’inscrit fort heureusement à l’exact opposé du mouvement de baisse progressive de l’IS engagé dans la dernière Loi de Finances.

Précisons enfin que supprimer le taux réduit d’IS reviendrait à augmenter l’Impôt sur les Sociétés de près de la moitié des entreprises assujetties. Les plus petites.

Décidément les conseilleurs ne sont pas les payeurs.”

 

Impôt sur les Sociétés CPME

L’association ARPEJEH, et les académies de Créteil, Paris et Versailles se mobilisent

L’association ARPEJEH, et les académies de Créteil, Paris et Versailles se mobilisent pour favoriser la rencontre entre les élèves et étudiant-e-s en situation de handicap et le monde du travail

Après 7 éditions dans chacune des académies, pour la première fois cette année, les 3 académies d’Île-de-France se réunissent autour d’un seul et même Atelier Découverte des Métiers qui aura lieu à Paris.

Cet événement de sensibilisation au monde du travail, organisé autour des familles de métiers que l’on retrouve dans tous les secteurs d’activité, permettra aux collégien-ne-s, lycéen-ne-s en situation de handicap des académies, de rencontrer des collaborateur(trice)s des entreprises ARPEJEH (opérationnels, managers et responsables mission handicap) pour échanger sur leur projet professionnel.

Les partenaires vous donnent rendez-vous, le jeudi 24 novembre 2016, à partir de 9h30 au :
Lycée Honoré de BALZAC
118 Boulevard Bessières
75017 Paris
(Ligne 13 et RER C arrêt Porte de Clichy)

L’objectif de cette journée est d’offrir aux élèves un premier contact avec les professionnels des entreprises ARPEJEH qui leur présenteront leurs métiers, leurs secteurs d’activité, leurs pratiques quotidiennes, leurs cultures d’entreprise, leurs cursus de formation ; ces rencontres peuvent aussi permettre dans un second temps, d’envisager l’accueil en stage des jeunes.

Cela sera également l’occasion de les informer, grâce à la présence de représentants des établissements d’enseignement supérieur d’Ile-de-France, sur les parcours de formation permettant d’accéder aux métiers présentés. Nous espérons que cela incitera et encouragera les jeunes en situation de handicap à poursuivre le plus loin possible leurs études en essayant de leur donner ou redonner confiance.

Pour sensibiliser les plus jeunes au monde de l’entreprise, ARPEJEH a aussi conçu un livret d’information didactique : Cap sur le taf. Ce support, destiné aux élèves et enseignants de l’Education Nationale, leur sera remis à cette occasion.

Les entreprises membres ARPEJEH

Les entreprises ARPEJEH sont engagées dans des actions concrètes : informations sur les métiers et les politiques d’accueil des salariés handicapés, accueil des élèves et étudiants en stage, rencontres de professionnels et visites d’entreprise, échanges avec les enseignants, accompagnement sous forme de tutorat et ateliers de préparation professionnelle pour les étudiants.

SFR, Air France, LVMH, RTE, L’Oréal, Generali, Société Générale, Bayer, EDF, Malakoff Médéric, Renault, Deloitte, Total, Lagardère Active, Capgemini, Fondation Groupe Adecco, Aberdeen, BNP Paribas, Mersen, Accor, EY, Groupe Havas, Orange, Groupe L’Occitane, PMU, Manitowoc, Ipsen, Galderma, Groupe Pierre & Vacances Center Parcs, Réseau Club Bouygues Telecom, EFOM Boris Dolto, France Télévisions, Digitick, Engie, Fare, La France Mutualiste, Ortec, BNP Paribas Personal Finance, Meeschaert, Bouygues Bâtiment Sud-Ouest, IFP Energies Nouvelles, Carrefour, ADP, Bobst, Lilly France, Razel-Bec, Hachette Livre, GRT Gaz, Leo Pharma, Institut Gustave Roussy, Disneyland Paris, Egis, SNCF, Schindler, Edenred, Kiko, Crédit Agricole, BUT, Eurosport, Arkadin, Synhorcat, Axa Assistance, AstraZeneca, MDBA, Agence Australie, Storengy.

Partenaires et soutiens historiques : Ministère de l’Education Nationale, Délégation interministérielle aux personnes handicapées, CNSA, AGEFIPH, FIPHFP, Onisep, Droit au savoir, Sciences Po, L’agence Entreprise et Handicap, CIDJ, Apel.

ARPEJEH
Servane CHAUVEL
06 72 56 06 13
servane.chauvel@arpejeh.com
19, rue la Boétie – 75008 Paris
www.arpejeh.com
Rectorat de l’académie de Créteil
Pascale DERRIEN – CT-ASH
06 33 89 28 11
pascale.derrien1@ac-creteil.fr
4, rue Georges Enesco – 94010 Créteil Cedex
www.ac-creteil.fr
 
     
 

Rectorat de l’académie de Paris
Odile FAURE-FILLASTRE – CT-ASH
01 44 62 35 16
odile.faure-fillastre@ac-paris.fr
12, boulevard d’Indochine – 75020 Paris
www.ac-paris.fr

 

Rectorat de l’académie de Versailles
Florence JANSSENS – CT-ASH
01 30 83 46 78
florence.janssens@ac-versailles.fr
3, boulevard de Lesseps – 78017 Versailles Cedex
www.ac-versailles.fr

arpejeh

TAFTA-CETA : Et si l’Europe des territoires passait par là

Le pouvoir de l’information spectacle est malheureusement croissant. Si cela peut parfois contribuer à rendre le débat public plus accessible à tous, le risque n’en est pas moins de réduire les enjeux à des formules chocs et à des propositions polluées par un souci de communication politicienne, oubliant les vrais sujets.

TAFTA-CETA, une question fondamentale

Le traité de libre-échange transatlantique (TAFTA) et l’accord économique et commercial global (CETA) sont de ceux-là. Fort peu évoqués par les acteurs et les commentateurs de la vie publique hexagonale, il représente pourtant un enjeu autrement plus conséquent que les tenues vestimentaires des uns et des autres, y compris à la plage !

Le TAFTA et le CETA, immenses chantiers ouverts en 2013, visent à faire tomber les barrières commerciales entre l’Union européenne (UE) et les États-Unis d’une part et le Canada d’autre part. Au-delà des droits de douane, ils impliquent la levée des restrictions réglementaires entravant l’accès aux marchés européens (comme la remise en cause du système d’appellation d’origine contrôlées, ou les normes sanitaires du secteur agroalimentaire) et ce, dans le cas du TAFTA, sans aucune forme de réciprocité.

Ces traités introduisent par ailleurs des tribunaux d’arbitrage privés, totalement contraires à la notion de souveraineté des Etats. Cette notion d’ « arbitrage privé international » est un véritable scandale philosophique. Elle s’attaque directement au modèle de société européen, où les fonctions collectives (solidarité, éducation, sécurité, protection des populations, respect de l’environnement) relèvent d’abord de la sphère publique. Elle offre in fine une fenêtre de tir aux grandes firmes multinationales, qui disposent de moyens très importantes et attirent à coup de rémunérations indécentes les meilleurs juristes (dont certains ont été formés pour servir l’Etat, mais « pantouflent » allégrement), pour attaquer les politiques publiques mises en place, dans la plupart des domaines.

Ce sont les raisons pour lesquelles les contradicteurs du TAFTA et du CETA – dont beaucoup, comme moi-même, ne sont absolument pas opposés au libre-échange – les estiment dangereux pour la démocratie, pour la sécurité alimentaire, pour les normes sociales et environnementales, etc.

D’une certaine façon, ce dossier illustre les faiblesses de la démocratie européenne. L’opacité des négociations menées pendant des années entre Bruxelles, Washington et Ottawa contribue à alimenter un peu plus encore la défiance des citoyens vis-à-vis des institutions européennes. Elles renvoient d’ailleurs à d’autres traités de libre échange, notamment avec des pays d’Asie du sud-est, signés dans l’indifférence générale dans un passé récent.

Le rêve européen a malheureusement laissé la place au désenchantement. Cette Union européenne imposant ses politiques à coup de normes et d’humiliations – ratification à marche forcée du traité constitutionnel, gestion de la crise grecque – est tout bonnement devenue insupportable pour nombre d’Européens. En France, l’institution est désormais rejetée par 61% des citoyens, en Grèce par près des trois quarts [1]. Cette fracture entre « élites » bruxelloises et « peuples » fait le lit des populismes de tout bord. Dernière victime en date, la Grande-Bretagne.

Mais l’Union européenne, c’est avant tout, aujourd’hui, la Commission et le Conseil européen. Des instances dans les mains, en réalité, des Etats nationaux et plus précisément, des gouvernements centraux. Ce sont eux qui ont laissé faire, voire qui ont poussé, les négociations sur les traités de libre-échange, même si certaines voix au sein même du gouvernement français notamment s’élèvent depuis longtemps pour appeler à la prudence. Jamais la Commission ne serait allée aussi loin si le Conseil européen ne l’y avait pas encouragée.

La façon actuelle de traiter des textes d’une telle importance au sein de l’Union alimente clairement la crise démocratique européenne, autant qu’elle pose aussi des questions sur l’utilité du personnel politique. Dès lors, la reconstruction de la légitimité de l’Union passe notamment par une bien plus grande implication des parlements nationaux et du parlement européen. A l’heure de la fin du cumul des mandats, les parlementaires doivent bien mieux jouer ce rôle de relai d’information auprès des citoyens et prendre en compte, bien mieux que ne le font des gouvernements centraux plus ou moins discrédités, les aspirations réelles des peuples européens.

La Belgique a prouvé ces derniers jours que les élus locaux savent faire preuve de courage et de sagacité. Les maux que posent emploi et croissance aux sociétés occidentales ne sauraient justifier un remède ultralibéral aux effets secondaires hasardeux. C’est le message fort qu’ont envoyé les parlementaires wallons à la technostructure européenne. Il appartient désormais aux élus locaux de tous bords et de tous pays de le relayer pour fédérer les Européens autour d’un projet démocratique, juste et équilibré, tenant véritablement compte de notre histoire et de nos valeurs communes d’humanisme et de foi en l’action publique.

[1] http://www.pewglobal.org/2016/06/07/euroskepticism-beyond-brexit/

philippe-laurent-taftaPhilippe Laurent

Le niveau de vie en France en 2014 selon l’INSEE

En 2014, en France, le niveau de vie médian de la population s’élève à 20 150 euros annuels, soit un montant proche de celui de 2013 en euros constants. Il stagne depuis le début de la crise, en 2008. Dans le haut de la distribution, la situation continue de se dégrader, mais de façon moins marquée qu’en 2013.

Le niveau de vie en France en perpétuelle évolution

Dans le bas de la distribution, après la hausse de 2013, le niveau de vie du premier décile se stabilise. En 2014, les 10 % de personnes les plus modestes ont un niveau de vie inférieur à 10 770 euros. Les 10 % les plus aisés ont un niveau de vie au moins 3,5 fois supérieur, au-delà de 37 260 euros.
Après deux années de baisse, les inégalités globales, mesurées par l’indice de Gini, se stabilisent en 2014. Depuis le début de la crise économique, les inégalités se sont un peu plus réduites en France que dans le reste de l’Union européenne à 27.
Le seuil de pauvreté, qui correspond à 60 % du niveau de vie médian de la population, s’établit à 1 008 euros mensuels. La pauvreté ainsi définie touche 14,1 % de la population, proportion stable par rapport à 2013.
La situation vis-à-vis de la pauvreté est grandement dépendante du statut d’activité. En 2014, 36,6 % des chômeurs vivent au-dessous du seuil de pauvreté. La situation familiale joue aussi un rôle important, 35,9 % des personnes vivant dans une famille monoparentale sont pauvres en termes monétaires.

insee niveau de vie

Auditions à l’Assemblée Nationale suite au rapport sur l’apport de la culture à l’économie en France

On parle actuellement d’économie ralentie dans de nombreux secteurs en France, notamment dans le secteur
industriel. Concomitamment, le gouvernement met en avant l’impact sur l’économie du secteur culturel.
Pour nourrire le débat sur ces questions, voici accessible l’audition, réalisée par
 la commission des affaires culturelles et de
l’éducation, présidée par 
M. Patrick Bloche (SRC, Paris),
qui procèdera à l’audition de 
M. Serge Kancel, inspecteur général des
affaires culturelles, ainsi que de 
M. Bruno Durieux, inspecteur
général des finances, de 
Mme Morgane Weill, inspectrice des
finances et de 
M. Jérôme Itty, inspecteur des finances, auteurs
du rapport sur « 
L’apport de la culture à l’économie en France ».


Une retransmission en direct sur le site de l’Assemblée nationale sera assurée 
le mercredi 15 janvier 2014. L’accès est disponible sur http://www.assemblee-nationale.tv/direct.html 
Le rapport disponible en ligne.


http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/a/a7/Logo_de_l'Assembl%C3%A9e_nationale_fran%C3%A7aise.svg/220px-Logo_de_l'Assembl%C3%A9e_nationale_fran%C3%A7aise.svg.png

‘La France a euthanasié son secteur privé !’ selon Guillaume Cairou du Club des Entrepreneurs

Par Guillaume Cairou, Président
du Club des Entrepreneurs et membre de CroissancePlus.

« La France a euthanasié son secteur privé !
L’économie française a encore détruit 17.000 emplois au 3e trimestre dans le secteur marchand.
Les défis à relever ne sont pas moindres : la croissance est inexistante, la crise économique s’aggrave, l’inquiétude des entrepreneurs comme des forces vives de la Nation s’accroit et les
problèmes structurels s’accumulent.
La question des réformes structurelles du modèle français ne doit plus être mise sous le coude par les conservateurs et les corporatistes qui tiennent bien en main leurs acquis.
Nous entrepreneurs considérons qu’il est urgent de procéder aux réformes structurelles dont notre pays a besoin.
Regardons la réalité en face : au sein de l’OCDE, la France se situe parmi les pays où le ratio dépenses/PIB est le plus élevé. Cela reflète une réalité : sur la période récente, la situation de
la France apparaît isolée. L’évolution des dépenses publiques en France apparaît préoccupante au regard de celles de nos voisins : la tendance à la hausse du ratio dépenses/PIB s’est poursuivie
alors qu’elle s’est inversée en Allemagne par exemple.
Comment se cacher encore longtemps qu’au cours des cinquante dernières années, la part des dépenses publiques dans la richesse nationale a fortement augmenté en France : elles représentent plus
de la moitié du PIB depuis les années 1990 contre 35% au début des années 1960 ?
La France peut retrouver le chemin de la croissance. Pour ça, elle doit surmonter toutes les rigidités et les conservatismes qui constituent de véritables haies à franchir.
Le décrochage de la France, contrairement aux autres pays développés, résulte d’un modèle de croissance par la dette publique. Nous ne pouvons plus nous le permettre.
La montée parallèle des dépenses publiques mine la production et l’emploi marchand comme la réalité des chiffres publiés ce matin l’illustre tristement. Il faut en finir avec cette spirale
infernale.
Dans le même temps, le corporatisme fige et ferme la société à la réforme d’un modèle à bout de souffle. Nous risquons le déclassement en Europe, ce n’est plus acceptable pour nous entrepreneurs,
qui avons pris tous les risques et qui faisons face dans la compétition mondiale à des compétiteurs soutenus par leurs Etats.
La France n’a plus le choix, elle doit réagir et réformer son modèle.
Pour la France, notre décennie est décisive et déterminera largement leur place dans le XXIe siècle. Sans réforme de son modèle économique et entrepreneurial, la France ne figurera plus dans les
dix premières puissances mondiales en 2025… Entrepreneurs, nous n’arrivons pas à nous y résigner.
Pour la France, l’enjeu prioritaire concerne la modernisation du modèle économique, qui passe par un nouveau pacte productif.
Le modèle français actuel empêche la croissance, alors réformons le.
La croissance est à l’arrêt en raison du fait que les réformes actuelles ont euthanasié le secteur privé ! Il y a également le retard de l’investissement et du blocage de l’innovation, provoqué
par la chute des marges de nos entreprises, de l’effondrement de la compétitivité dont témoigne le déficit commercial le plus élevé de la zone euro).
La dette publique s’est envolée et atteint 90% du PIB en 2012. Cela pèse négativement et durablement sur l’activité et l’emploi. Ne l’acceptons plus !
Je n’ai pas le temps de faire de la politique. Ma seule religion c’est l’entreprise mais j’ai une conviction : il faut avant tout revenir sur les facteurs de l’évolution défavorable des coûts du
travail qui expliquent le différentiel actuel de 15 points avec l’Allemagne, alors que nous étions à parité il y a dix ans. Un cercle vicieux de renchérissement des coûts de production et de
baisse des marges des entreprises, qui a pour conséquence une contraction du potentiel d’investissement et de recherche et une atrophie de notre base industrielle.
Pour moi, il y a urgence à baisser les charges et impôts de 70 milliards d’euros car ne nous leurrons pas, c’est le coût du travail qui est le principal frein à l’embauche.
Il faut remettre à plat le millefeuille des charges sociales qui n’est pas adapté à l’objectif de croissance que nous devons atteindre, et nous inspirer des mesures de flexibilité mises en place
outre Rhin, en calant le temps de travail sur le carnet de commande de nos entreprises.
Je suis également favorable à une dévaluation fiscale, sur le modèle allemand, pour abaisser ce coût et favoriser l’ouverture à l’export des entreprises.
 »


Le Club des Entrepreneurs

Il compte aujourd’hui plus de 18 500 membres.
Le Club des Entrepreneurs est un réseau de créateurs et dirigeants d’entreprises qui ont tous, dans des secteurs d’activité différents, leur propre expertise, mais qui partagent une ambition
commune : promouvoir l’esprit d’entreprise et le partage des bonnes pratiques entrepreneuriales.
http://www.clubdesentrepreneurs.org
@CdEntrepreneurs

Guillaume Cairou club des entrepreneurs

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Réforme de l’IS/ taxe sur l’EBE : Jean-Christophe Fromantin propose une solution de sortie

L’annonce ce soir du ministre de l’économie sur la suppression de la nouvelle – et dorénavant ancienne – taxe sur l’EBE est révélatrice de
l’hésitation du Gouvernement. En quelques jours on est passé d’une suppression de l’IFA et de la C3S avec baisse de l’IS à une taxe sur l’EBE avec maintien de la C3S, puis à une taxe sur l’ENE avec majoration du taux, puis ce soir, à une suppression pure et simple de la taxe sur l’EBE pour, semble t-il, une nouvelle « surtaxe » sur l’IS… L’effet inverse de l’annonce initiale et encore beaucoup d’incertitudes.

« La taxe sur l’EBE était un non sens économique qui pénalisait fortement les facteurs de production avec des conséquences très graves sur
la compétitivité de nos entreprises ; c’est une bonne chose qu’elle soit abandonnée (…) néanmoins, la surtaxe d’IS annoncée ce soir met la France dans une situation inverse de celle adoptée par tous les pays d’Europe qui, pour stimuler l’économie, baissent l’impôt sur les sociétés »
rappelle Jean-Christophe Fromantin.

Le Député des Hauts-de-Seine et le groupe PLF Entrepreneurs ont proposé ce week-end que les 2,5 milliards que le Gouvernement a inscrit dans son budget soient perçus en augmentant la part non déductible à l’IS des frais financiers. « Cette solution simple aurait le triple avantage de ne pas augmenter le taux d’IS, de rapprocher la France des règles européennes et de rendre plus équitable l’impôt sur les sociétés. Par ailleurs elle correspondrait à une véritable logique économique pour inciter les entreprises à privilégier les fonds propres plutôt que la dette » souligne le Député.

plf entrepreneurs