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Revue Camerounaise d’Histoire Economique et Sociale (RECAHES) n° 1 Premier Semestre 2020

Support scientifique de la naissante Association Camerounaise d’Histoire Economique et Sociale (ACAHES), la Revue Camerounaise d’Histoire Economique et Sociale (RECAHES) lance à l’intention des chercheurs spécialisés ou intéressés, cet appel à contribution en vue de son premier numéro à paraître au premier semestre 2020.

La RECAHES poursuit plusieurs objectifs

La RECAHES cherche notamment à répondre aux objectifs suivants :

  1. Promouvoir les études et la recherche en histoire économique et sociale axées sur l’Afrique noire ;
  2. Offrir un cadre d’épanouissement intellectuel et de partage des savoirs aux chercheurs de divers horizons ;
  3. Donner aux décideurs des éléments d’analyse en vue de la décision politique ;
  4. Encourager les jeunes chercheurs en Histoire économique et sociale à la production scientifique

La RECAHES a pour principale aire géographique l’Afrique noire, sans distinction de période ou d’espace. Le champ de recherche devra inclure des faits économiques et sociaux à caractère local, régional, national ou international. L’interdisciplinarité est vivement encouragée.

Soumission et présentation des articles à la Revue Camerounaise d’Histoire Economique et Sociale

Les articles soumis par la RECAHES ne doivent pas faire l’objet d’une publication simultanée ailleurs dans une autre revue scientifique ou un ouvrage. Les opinions exprimées par les auteurs n’engagent en rien la revue.

La RECAHES accepte les articles publiés en français et en anglais.

Tout article soumis à la RECAHES doit se conformer aux normes suivantes :

  • Le texte doit être original et sa longueur n’excédera pas 15 pages (y compris les résumés, les tableaux, les graphiques et les références bibliographiques)
  • A la première devront figurer le titre de l’article, le nom de l’auteur ainsi que son adresse email ainsi que son affiliation institutionnelle
  • Un résumé en français et en anglais (abstract) d’au plus 10 lignes avec 5 mots-clés
  • Le texte est rédigé en caractère Times New Roman, Taille 12, Interligne 1 et justifié à gauche et à droite
  • Les graphiques et les tableaux sont numérotés séquentiellement en chiffres arabes. Ils sont appelés dans le texte par leur numéro d’ordre et sont insérés à l’endroit le plus proche de leur premier appel
  • Ecrire les nombres inférieurs à dix en toutes lettres et utiliser le signe de pourcentage dans le texte et les tableaux, en prenant soin de les séparer du nombre par un espace
  • Mettre en retrait et sans guillemets les citations d’au moins quatre lignes et en taille 10
  • Les parties du texte seront numérotées selon un classement simple. Trois niveaux de titres au maximum sont acceptés (I, II, III….puis A, B, C….puis 1, 2, 3)
  • Les sigles et abréviations utilisés dans le texte seront développés systématiquement à l’occasion de leur première occurrence
  • Limiter les notes aux explications absolument nécessaires ; les numéroter consécutivement et les présenter en notes de bas de page ; la numérotation doit être continue
  • Les références bibliographiques doivent être incorporées dans le texte avec le nom de l’auteur, la date de publication et la page entre parenthèses par exemple : (Balanga, 1998), (Obenga, 1987, p. 13), (Mbokolo, 1990, chap. 2)
  • Les sources d’archives peuvent être référencées en notes de bas de page
  • Les références bibliographiques complètes sont mises par ordre alphabétique à la fin de l’article. Les indiquer comme suit :

– Pour un ouvrage : Balanga L. (1991), De la grandeur de l’Afrique contemporaine, Dakar, Editions du CODESRIA.
– Pour un article de revue : Balanga L. (1995), « Les lamidats du Nord-Cameroun face à la pénétration allemande », Revue d’histoire d’Outre-mer, N° 3, Vol. 1, Mars 1988, pp. 113-135.
– Pour un article dans un ouvrage : Balanga L. (1988), « Examen de quelques problèmes économétriques de l’Afrique noire » in Inankow P et Nemour A. (éds), Stratégies de développement comparée en Afriques, Paris, L’Harmattan, pp. 157-164.

Pour le Numéro 0 à paraître au premier trimestre 2020, les articles doivent être transmis au Comité de rédaction au plus tard le 15 février 2020, sous format Word à l’adresse : recahes@gmail.com

REVUE de L’ENTREPRENEURIAT – Appel e à papier

Entrepreneuriat culturel et créatif : réalités et enjeux

Rédacteurs invités :

– Dr Caroline Chapain (coordonnatrice du réseau « Creative Region in Europe » et membre du département “Entrepreneurship & Local Economy” de l’université Birmingham)

– Sandrine Emin (Maître de conférences, Université d’Angers)

– Nathalie Schieb-Bienfait (Maître de conférences HDR, Université de Nantes)

Résumé : 30 septembre 2016

Texte définitif : 15 mars 2017 – Article final : 30 octobre 2017

Depuis une vingtaine d’années, l’intérêt porté par les pouvoirs publics, les acteurs socio-économiques mais également le monde académique au secteur créatif et culturel s’est particulièrement développé en Europe (EC, 1998 ; EP, 1999 ; KEA, 2006 ; EC, 2007 ; EC, 2010 ; EP, 2012; TERA, 2014; Fleming, 2015). Concernant les acteurs politiques et socioéconomiques, l’attention nouvelle portée à la culture est à relier à sa contribution à la dynamique économique mise en évidence par de nombreux rapports1, à la fois en termes de contribution directe à la croissance économique (emplois, valeur ajoutée) mais aussi indirecte en termes de ‘spillovers’ et contribution indirecte à l’innovation dans l’ensemble de l’économie (Fleming, 2015 ; Chapain and Hargreaves, 2016 ; Hartley et al. 2013). Cet engouement a été conforté par les travaux de Richard Florida (2002, 2005) sur la « classe créative ». De nombreuses collectivités territoriales ont alors cherché à asseoir leur développement économique sur le secteur culturel et créatif et/ou sur la « classe créative ».

Elles ont misé sur la mise en œuvre de politiques supposées rendre leur territoire plus attractif (Hall, 2000 ; Landry 2001 ; Li et Li, 2011 ; Musterd and Murie, 2010 ; Musterd and Kovacs, 2013), de stratégies territoriales fondées sur la culture (Scott, 2006a, b) ou ont également soutenu le développement de clusters et de quartiers créatifs (Zheng, 2010 ; Andres et Chapain, 2013), souvent en combinant des politiques économiques, culturelles et de développement urbain (Andres and Chapain, 2015 ; Emin et Schieb-Bienfait, 2016).

En France, la commande du rapport sur l’apport de la culture à l’économie de la France par l’Inspection Générale des Finances et l’Inspection Générale des Affaires Culturelles témoigne de ce rapprochement entre culture et économie, jusqu’il y a peu encore impossible. Cerapprochement s’inscrit dans un double tournant culturel (O’Connor, 2010 ; Ambrosino et Guillon, 2014). Le premier mouvement d’économicisation de la culture donne à voir les implications économiques des politiques culturelles en termes d’effet de levier, de création d’emplois ou encore de revenus directs et indirects. Le second mouvement de culturalisation de l’économie s’inscrit dans l’économie de la connaissance. L’économie culturelle et créative y 1 Voir par exemple, le rapport sur « l’apport de la culture à l’économie de la France » (2013), les études KEA ou encore les études du European Center for Creative Economy (ECCE) désigne l’ensemble des activités ayant recours à la propriété intellectuelle et orientées vers l’exploitation marchande de la création artistique, esthétique et sémiotique. Dans ce contexte, les définitions du secteur culturel et créatif se redessinent au travers de sa capacité à se positionner comme un secteur économique à part entière et de son impact positif sur l’économie et l’emploi. Selon l’union européenne, les industries créatives appelées aussi « industries culturelles » sont « des industries qui trouvent leur origine dans la créativité, les compétences et le talent d’une personne et qui ont un fort potentiel de croissance et d’emploi à travers la production et l’exploitation de la propriété intellectuelle » (DCMS and Creative Industries Task Force,1998). Elles recouvrent des réalités socio-économiques très hétérogènes plus ou moins étendues selon les définitions (cinéma et audiovisuel, édition et presse, musique, arts du spectacle, patrimoine artistique et monumental et également jeux électroniques, design, architecture, mode,…), avec une forte prépondérance de travailleurs indépendants et de petites et moyennes entreprises (EC, 2010).

Le développement de la notion d’« entrepreneuriat culturel et créatif» durant les dix dernières années s’inscrit dans cette redéfinition (Rae, 2004 ; DCMS, 2006 ; Henry, 2008 ; NESTA, 2009 ; Hagoort and Koymann, 2009 ; HKU, 2010 ; Henry and De Bruyn, 2011 ; Markusen, 2013). Les Nations Unis défendent l’émergence d’un nouveau paradigme dans lequel l’entrepreneuriat, la créativité et l’innovation sont les principaux moteurs de l’économie mondiale (Rapport sur l’économie créative de l’UNESCO/PNUD, 2013). L’intérêt porté à l’activité créative comme ferment de nouvelles dynamiques entrepreneuriales s’est affirmé, à la fois pour mieux comprendre les effets de la créativité sur l’entrepreneuriat et l’innovation, mais aussi pour favoriser les conditions sociales, culturelles, géographiques de son développement (interactions, mise en réseau, ‘spillover’…) (Scott, 2006 a et b ; Chapain et Comunian, 2010).

D’un point de vue académique, la parution en 2000 de l’ouvrage de Richard Caves sur les industries créatives constitue une étape importante, à partir de laquelle les chercheurs en sciences humaines et sociales vont s’intéresser aux problématiques des industries créatives et de l’entrepreneuriat culturel (Swedberg, 2006) dans une perspective plus théorique. Les ouvrages de Henry (2008) et Henry et De Bruyn (2011) offrent, par exemple, des débuts de réflexion sur de nombreuses questions en lien avec la nature de l’entrepreneuriat créatif, les défis pour les créateurs de réconcilier objectifs artistiques et commerciaux, les processus de création et d’innovation et les types de politiques qui peuvent être mises en place pour soutenir et encourager l’entrepreneuriat culturel et créatif. En Angleterre, certains auteurs et institutions ont par exemple commencé à s’intéresser à la manière de promouvoir les compétences entrepreneuriales dans le secteur culturel et créatif au sein des cursus universitaires ou autres à partir du milieu des années 2000 (Rae, 2004 ; DCMS, 2006 ; NESTA, 2009). Cependant, les apports scientifiques notamment menés par des chercheurs en entrepreneuriat et plus largement en sciences humaines et sociales sont encore limités. Il existe aussi peu de recueils offrant des perspectives comparatives, tenant compte de l’influence des contextes culturels, sociaux, économiques et politiques sur les dynamiques entrepreneuriales dans le secteur culturel et créatif. Or, les recherches en économie géographique ont démontré à quel point ceux-ci peuvent influencer à la fois la dynamique entrepreneuriale (Sam, Florida and Acs, 2004 ; Bosma et Schutjens, 2010) et créative (Chapain, Clifton and Comunian, 2013). Cette question est particulièrement intéressante dans le contexte européen étant donné la diversité des politiques mises en place à la fois aux niveaux local, régional, national et de la Commission Européenne en matière d’entrepreneuriat comme souligné par HKU (2010) et des forces différentielles des villes, régions et pays européens dans le secteur culturel et créatif (Power, 2011). Il est donc important de continuer à développer notre compréhension de l’entrepreneuriat culturel et créatif et de ses multiples manifestations à travers l’Europe.

Par exemple, la définition proposée dans le rapport Hearn « Sur le développement de l’entrepreneuriat dans le secteur culturel en France » (2014) montre le chemin encore à parcourir et encourage à se tourner vers la communauté scientifique pour éclairer ce champ d’étude. L’entrepreneur culturel y est présenté comme « le fondateur d’une personne morale immatriculée au registre du commerce et des sociétés (RCS) qui commercialise un produit ou service culturel, dont il est ou non à l’initiative, en s’insérant dans des logiques entrepreneuriales (rentabilité, croissance, profit) ». L’entrepreneuriat dans le secteur culturel serait donc « d’abord statutaire, avant de se définir par domaine, par filière (musique, spectacle vivant, art contemporain notamment) ou par seule posture entrepreneuriale » (Rapport Hearn, 2014 : 12). Et ce, paradoxalement dans la mesure où, d’une part, l’entrepreneuriat culturel et créatif s’articule avec l’univers associatif (Emin et Guibert, 2009 ; Emin, Guibert, Parent, 2015), d’autre part, l’entrepreneuriat culturel s’inscrit dans un « nouvel esprit du capitalisme » (Boltanski et Chiapello, 1999). Ainsi, en France, environ un tiers des établissements culturels sont des structures de l’économie sociale et solidaire (ESS) et la culture est l’un des tout premiers secteurs de l’ESS (CNCRES, 2014). Reconnaître et mieux comprendre l’articulation des objectifs économiques, sociaux et culturels inhérent au secteur culturel et créatif a été mis de l’avant par plusieurs auteurs (voir Chapain and Hargreaves, 2016 pour une revue). De plus, si le secteur culturel compte des acteurs industriels, il repose également sur des travailleurs indépendants (free-lance, artistes, auto-entrepreneurs…) et sur des configurations organisationnelles réinventées, dans lesquelles les acteurs créatifs collaborant en mode projet (Menger, 2002), sont impliqués dans des réseaux d’échange trèsinterconnectés, fondés sur toutes les formes de proximité, à l’échelle de métropoles urbaines,de quartiers spécifiques ou encore de clusters dédiés (Evans, 2009 ; Emin et Schieb-Bienfait,2016). L’artiste ou l’acteur culturel est tout à la fois et tour à tour « travailleur au projet,créateur de son propre emploi, chef d’équipe quand il doit réunir autour de lui des collaborateurs aux talents divers, agent de son propre succès commercial ou médiatique, inventeur de structures nouvelles… » (SmartBe, 2011 : 12). Dans ce cadre, se saisir de la dimension entrepreneuriale de l’activité artistique ainsi que des caractéristiques créatives de l’activité entrepreneuriale (Menger, 2002), rapprocher l’artiste de l’entrepreneur pour mieux aborder la fonction entrepreneuriale, explorer les travaux d’économistes et de sociologues(comme Schumpeter ou Weber) pour éclairer conceptuellement l’entrepreneuriat culturel et créatif (Swedberg, 2006), sont autant de perspectives intéressantes pour progresser dans la caractérisation de l’entrepreneuriat culturel et créatif.

Notre compréhension du phénomène entrepreneurial doit également passer par l’observation et la compréhension des pratiques individuelles et sociales des entrepreneurs culturels, dans une perspective pragmatique (Marchesnay, 2012) ; le pragmatisme (Dewey) constituant, selon Joas (2004), une voie féconde à une compréhension de l’agir humain axée sur la dimension créative. D’autres travaux récents (Dupuy et al., 1999, Hatchuel, 2005), consacrés à ouvrir denouvelles perspectives pour une épistémologie de l’action, nous invitent à examiner les représentations et dispositifs de l’action repérés dans l’entrepreneuriat culturel et créatif. Le secteur créatif et culturel, lieu privilégié d’expérimentation et de dynamiques entrepreneuriales variées individuelles ou collectives (mutualisation, groupement d’employeurs, collectif d’artistes, mode projet…), offre des terrains particulièrement propices pour penser l’émergence de l’action collective (Bréchet, Schieb-Bienfait, Desreumaux, 2009) et repérer une « révision inventive » de modèles collectifs de l’action (Hatchuel, 2005) ainsi 4 que pour questionner les objets, pratiques et dispositifs de gestion (modèles d’activité, modes de financement, pratiques de management de projet…).

Aussi beaucoup de choses restent à clarifier et étudier au sujet de l’entrepreneuriat culturel et créatif qui nécessite une théorisation solide et des travaux empiriques que ce soit au niveau de sa caractérisation, de son processus ou de sa rationalisation. De plus reconnaitre sa diversité à travers les différents contextes européens nous semble important. Le présent appel à communication a pour objectif de réunir différents types de contributions sur le thème de l’entrepreneuriat créatif et culturel en Europe. Des travaux issus des différents domaines des sciences de gestion ainsi que des sciences humaines et sociales (telles que la sociologie, la psychologie, le droit, la géographie) peuvent être proposés. Les contributions pourront répondre aux axes problématiques identifiés ci-dessous, sans exclusive.

Caractérisation de l’entrepreneuriat et de l’entrepreneur culturel et créatif

Les contributions s’attachant à asseoir des définitions de l’entrepreneuriat culturel et créatif et une meilleure compréhension de l’entrepreneur culturel sur des fondements théoriques ou ancrées dans les pratiques sont attendues. Elles pourront répondre à tout ou partie des questions suivantes : Quels sont les contours de l’entrepreneuriat culturel et créatif ? Quelles en sont les formes et les modalités concrètes ? Quels sont ses rapports à l’entrepreneuriat social, à l’entrepreneuriat en économie sociale et solidaire ? Quels éclairages conceptuels et théoriques sont proposés par les sciences humaines et sociales sur ces questions ?

Quelles sont les relations entre identités artistiques et entrepreneuriales ? Quelles peuvent être les motivations et les tensions qui traversent l’« artiste-entreprise » qui doit gérer la mise en synergie des deux dynamiques, artistiques et économiques, de production de ses œuvres (Greffe, 2012) ? Quelles sont les figures de l’artiste entrepreneur ou de l’entrepreneur culturel ? Quels éclairages apportent le fait de voir l’artiste comme un «entrepreneur » ou au contraire l’entrepreneur comme un artiste ? Etc.

Dynamiques entrepreneuriales / processus entrepreneuriaux dans le secteur culturel et créatif

Les recherches s’attachant à décrire et analyser les processus d’émergence dans le secteur créatif et culturel et créatif sont attendues. Quels sont les modes spécifiques des artistes et travailleurs créatifs pour identifier, explorer et exploiter des opportunités ? Quelles sont les particularités des processus d’émergence, bricolage, effectuation dans les industries culturelles et créatives ? Entre émergence spontanée et démarche structurée, quels sont les processus entrepreneuriaux individuels et collectifs observables dans le secteur culturel et créatif ? Quelles connaissances peut-on tirer de l’analyse des processus d’expérimentation à l’œuvre dans ces secteurs ?

Quelles sont les pratiques des entrepreneurs culturels et créatifs ? Quels sont les acteurs parties prenantes des dynamiques entrepreneuriales culturelles et créatives (rôle des pouvoirs publics, des collectifs, des intermédiaires, des structures d’accompagnement à la création…) ?

Quels sont les rôles des réseaux sociaux ou encore de l’espace physique dans ces dynamiques ? Observe-t-on de nouvelles dynamiques avec le développement de tiers lieux, d’espaces de co-working voire de structures d’accompagnement dédié à l’entrepreneuriat culturel et créatif ? Existe-il des dynamiques nouvelles d’innovation, des processus de fertilisation croisée avec les secteurs traditionnels et sur quoi reposent-ils ? Etc.

Pratiques et dispositifs de gestion en entrepreneuriat culturel et créatif

Il s’agit notamment d’interroger les usages des outils de gestion, entre conformité et innovation (Avare et al., 2008), en entrepreneuriat culturel et créatif. Pourront donc être questionnés les modes de financement du démarrage et du développement de l’entrepreneuriat artistique et culturel (crowdfunding, mécénat…), les modèles économiques dans le secteur culturel (liens entre projet artistique et activités génératrices de revenus, diversité des modèles selon les filières…), les pratiques sur le plan juridique (place du statut associatif, modalités du travail au projet…). Ou encore l’influence de la formation et de l’accompagnement sur l’entrepreneuriat culturel et créatif (qualités et aptitudes nécessaires pour créer et soutenir des projets créatifs, renforcement des compétences et développement des capacités entrepreneuriales des artistes et travailleurs créatifs), etc.

Calendrier de la publication :

30 septembre 2016 : date limite de soumission des résumés par les auteurs.

30 octobre 2016 : retour aux auteurs des évaluations.

15 mars 2017 : date limite de réception des textes complets par les auteurs.

30 juin 2017 : retour aux auteurs de la décision finale.

30 octobre 2017 : envoi des textes définitifs pour parution dans le numéro thématique.

Contact : Sandrine Emin et Nathalie Schieb-Bienfait

L’envoi des résumés et des propositions doit être réalisé par mail, avec l’objet « numéro spécial Entrepreneuriat culturel et créatif », à sandrine.emin@univ-angers.fr ET nathalie.schieb-bienfait@univ-nantes.fr (destinataire), et soumission@entrepreneuriat.com (copie). Les résumés et textes soumis doivent être envoyés sous format word.

Les résumés, de 1200 mots au maximum, doivent préciser le sujet, la problématique, le cadre théorique, la méthodologie et comporter une bibliographie.

Les propositions doivent respecter le format de présentation de la Revue de l’entrepreneuriat.

Voir la note aux auteurs : http://www.entrepreneuriat.com/pole-recherche/la-revue-nouvelleformule/note-aux-auteurs/#c958

Bibliographie indicative

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TERA (2014) The economic contribution of the creative industries to EU GDP and employment. Evolution 2008-2011. Available online: http://www.teraconsultants.fr/en/issues/The-Economic-Contribution-of-the-Creative-Industries-to-EU-in-GDP-and-Employment [Accessed 21st December 2014]

Unesco-PNUD (2013), Rapport sur l’économie créative, élargir les voies du développement local, édition spéciale, http/ :www.unesco.org/culture/pdf/creative-economy-report-2013.pdfZheng J. (2010), « the entrepreneurial state in creative industry cluster development in Shangai”, Journal of Urban Affairs, vol. 32, n°2, p.143-170

Appel à proposition d’articles pour un dossier pour la revue Communication

La revue Communication, la revue du département d’information et de communication de l’Université Laval, lance un appel à proposition d’articles pour un dossier.

Des nouvelles dynamiques médiatiques dans les zones périphériques

Numéro thématique coordonné par Vindicien V. KAJABIKA (Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle), Alain KIYINDOU (Université Bordeaux-Montaigne) et Catherine GHOSN (Université Toulouse 1 Capitole/Université Paul Sabatier Toulouse 3

Voilà une décennie ou presque que les sociétés contemporaines pratiquent intensivement des activités communicationnelles intégrant technologie, interaction sociale entre individus ou groupes d’individus et création de contenu numérique généralisé, obtenu de façon simplifiée et banalisée sans nécessairement requérir des compétences particulières. Le recours aux TIC s’étant, depuis lors, généralisé, des nébuleuses humaines — des proches ou d’inconnus — se mettent en place, à travers ce qu’il convient désormais de qualifier de réseau social numérique (Cardon, 2011).

Thomas Stenger et Alexandre Coutant (2009 ; 2010) notent que l’audience et la popularité des réseaux sociaux numériques, tels que Facebook, Hi5 ou Myspace, soulèvent de multiples questionnements, dont celui de leurs usages et de leurs configurations sociotechniques sur le web. L’émergence de ces réseaux pose des défis à tous les secteurs d’activités de la société, y compris les secteurs de la production de l’information et des œuvres de fiction.

Serge Proulx (2002) a relevé les multiples trajectoires d’usages des technologies de l’information et de la communication comme des formes d’appropriation d’une culture numérique devenue un enjeu de la société du savoir. Cette culture numérique ne serait qu’une illusion idéologique masquant le jeu de logiques sociales opérant dans la société sur l’entraide, le don, la coopération et le support social. Plusieurs enjeux découlent de cette généralisation et appropriation des TIC : on citera notamment la question de la représentation de soi et de la représentation numérique (Georges, 2009), de la surveillance et du bien-être (Alloing, 2012), de l’humanisme numérique (Doueihi, 2011). Le recours massif et enthousiasmant aux TIC et par extension aux réseaux sociaux numériques a notamment entraîné la banalisation de l’accès et de la conception de l’information et des œuvres de fiction.

Cet appel à contributions est essentiellement focalisé sur les nouvelles dynamiques médiatiques nées du développement des technologies de l’information et de la communication en phase avec l’usage sociétal très prononcé de l’internet par rapport à certaines pratiques des médias classiques, tout particulièrement dans les zones « périphériques » (les Amériques, l’Afrique, les pays arabes).

Il y a lieu de noter que dans plusieurs pays, aussi bien développés qu’en voie de développement, ces médias classiques jouent encore un rôle non négligeable dans les médiations sociales. Ils sont, dans certaines situations, toujours considérés comme outil privilégié d’informations, de création artistique, de publicisation, de médiation, de débat politique et de mobilisation citoyenne (Livingstone et Lunt, 1994 ; Lochard, 1994). Cependant, il faut reconnaître que, de nos jours, le fonctionnement de ces médias classiques rencontre beaucoup de concurrences de plus en plus récurrentes. Aux nombreux obstacles et contraintes aussi bien politiques, institutionnels, sociaux, culturels, économiques que techniques, s’ajoutent dorénavant ceux que représentent le développement et les usages des réseaux sociaux numériques dans nos sociétés contemporaines.

En effet, l’essor de l’internet et des médias et réseaux sociaux numériques a bouleversé et/ou transformé profondément les pratiques de production médiatiques. En l’occurrence, internet facilite les mobilisations citoyennes en introduisant dans l’espace public des questions sociales oubliées par les médias classiques (Bennet et Segerberg, 2012) et l’inclusion de nouveaux membres habituellement écartés de la participation (Wojcik, 2011). Internet, en outre, modifie ostensiblement les relations sociales, les rapports de pouvoir, l’action et les médiations rendant possible un nouvel ordre social, politique et démocratique (Cardon, 2010).

Il s’agit d’examiner comment et en quoi les réseaux numériques impactent les pratiques des médias « classiques » par rapport au journalisme d’information tout particulièrement dans les zones « périphériques ». Ces nouveaux rapports entre les médias numériques et les médias classiques seront-ils marqués par la concurrence à outrance, la complémentarité, la transformation, l’adaptation ? Et ces nouveaux rapports sauront-ils s’imposer de façon uniforme ou s’ajusteront-ils aux différents contextes locaux, régionaux ou nationaux ?

Ce dossier voudrait privilégier l’analyse de l’information et ses pratiques journalistiques dans les zones « périphériques » (les Amériques, l’Afrique, les pays arabes), par rapport aux pays développés. En quoi la présence du journalisme open source, par exemple, et du darkweb et le dark journalisme en phase d’expansion ou les nouvelles formes de participation et d’engagements politiques en ligne, tout comme hors ligne (Théviot et Mabi, 2014), vont-ils modifier les pratiques des journalistes ?

Soumission d’une proposition pour ce numéro de la revue Communication

Les propositions d’article doivent compter entre 1 200 à 1 500 mots (bibliographie non comprise).

Elles présenteront le titre, la problématique, la méthodologie et la base empirique utilisés, ainsi que les principaux résultats qui seront développés.

La proposition doit être anonyme. L’auteur indiquera ses noms, institution d’appartenance et coordonnées directement dans le courriel.

La longueur de l’article final, si la proposition est retenue, sera de 40 à 60 000 signes, espaces non compris (ceci inclut les notes mais exclut la bibliographie).

Merci d’envoyer vos propositions par courrier électronique aux trois coordinateurs avant le 21 août 2017.

vuninga@yahoo.fr

alain.kiyindou@msha.fr

catherine.ghosn@gmail.com

La réception de chaque proposition donnera lieu à un accusé de réception par courriel.

Calendrier

21 août 2017 : Date limite d’envoi des propositions d’articles. Les propositions seront évaluées par le comité scientifique en regard de leur pertinence pour le dossier thématique et de leur qualité scientifique.

18 septembre 2017 : Notification d’acceptation ou de refus

11 décembre 2017 : Envoi des articles complets directement à la revue Communication revue.communication@com.ulaval.ca. Les consignes rédactionnelles sont disponibles à l’adresse http://communication.revues.org/6159. Chaque article sera évalué en double aveugle par un comité de lecture indépendant.

12 mars 2018 : Retour aux auteurs sur l’article. Le comité de coordination en consultation avec l’équipe éditoriale de la revue Communication décidera, à la lumière des évaluations, de l’acceptation en l’état, de la demande de modifications ou du rejet.

21 mai 2018 : Remise de la nouvelle version de l’article directement à la revue Communication revue.communication@com.ulaval.ca. Le comité de coordination vérifiera si les modifications apportées répondent aux recommandations du comité de lecture indépendant.

11 juin 2018 : Retour aux auteurs sur la nouvelle version.

Juin-septembre 2018 : Révision linguistique et retour aux auteurs

Automne 2018 : Publication électronique.

Comité scientifique

Noble AKAM, Abdel BENCHENNA, Charles BOYOMO, Stefan  BRATOSIN, Etienne DAMOME, Djamil Jean-Marc DHAKLIA, Jean Chrétien EKAMBO, Boyomo Essala ESSTIC, Marie-Soleil FRERE, Marc KAISER, Aimé KAYEMBE, Annie LE NOBLE BART, Edgar Charles MBANZA, Arnaud MERCIER, Pierre MOEGLIN, Isaac NAHON-SERFATY, Ouahmi OULD-BRAHAM, Nicolas PELISSIER, Sandrine RODRIGUEZ, Mihaela Alexandra TUDOR, Jacques WALTER.

Références bibliographiques

  • ALLOING, Camille et Julien PIERRE (2012), « Construire un cadre d’analyse avec les SIC pour comprendre les pratiques et les enjeux de la réputation en ligne (des individus et des organisations) », Actes du colloque de la SFSIC 2012, Rennes.
  • BENNET, Lance et Alexandre SEGERBERG (2012), « The Logic of Connective Action », Information, Communication and Society, 15(15) : 739-768.
  • BOURDIEU, Pierre (1979), La distinction : critique sociale du jugement, Paris, Éditions de minuit.
  • BUDDENBAUM, Judith M. (dir.) (2001), Religion and the Popular Culture: Studies on the Interaction of Worldviews, Ames, Iowa State University Press, p. 49-60.
  • CARDON, Dominique (2010), La démocratie Internet : promesses et limites, Paris, Seuil.
  • CAREY, James W. (2002), « Preface to the inaugural issue », The Journal of Media and Religion, 1 : 1-3.
  • DOUEIHI, Milad (2011), Pour un humanisme numérique, Paris, Seuil, 2011.
  • GEORGES, Fanny (2009), « Représentation de soi et identité numérique. Une approche sémiotique et quantitative de l’emprise culturelle du web 2.0 », Réseaux, 2(154) : 165-193.
  • HOOVER, Stewart M. (2001), « Religion, media and the cultural center of gravity », dans Daniel A. Stout et Judith M. BUDDEMBAUM (dir.), Religion and the Popular Culture: Studies on the Interaction of Worldviews, Ames, Iowa State University Press, p. 49-60.
  • LIVINGSTONE, Sonia et Peter LUNT (1994), « The mass media, democracy and the public sphere », dans Talk on Television: Audience Participation and Public Debate, London, Routledge, p. 9-35.
  • LOCHARD, Guy (1994), « Les imaginaires de la parole télévisuelle. Permanences, glissements et conflits », Réseaux, 63(12) : 13-38.
  • MABI, Clément et Anaïs THÉVIOT (2011), « S’engager sur Internet. Mobilisations et pratiques politiques », Politiques de communication, 3(2) : 5-24.
  • MATTELART, Armand (2009), Histoire de la Société de l’Information, Paris, La Découverte.
  • STENGER, Thomas et Alexandre COUTANT (2009), « La prescription ordinaire sur les réseaux socionumériques : Un moteur pour l’activité en ligne », Médias 09, entre communautés et mobilité, Aix-en-Provence, France, p. 1-24.
  • STENGER, Thomas et Alexandre COUTANT (2010), « Les réseaux socionumériques : des discours de promotion à la définition d’un objet et d’une méthodologie de recherche », Hermès, 440.
  • THOËR, Christine et Joseph Josy LÉVY (2012), « Quand mon personnage préféré consomme : usages et représentations des médicaments et des drogues dans la websérie Skins », Drogues, santé et société, 11 : 48-69.
  • TUDOR, Miheala Alexandra (2015), « Multidimension et événement religieux : le cas de la campagne d’évangélisation “L’horizon de l’espérance” de Hope Channel Romania (Speranta TV) », Tic & société, 9(1-2) : 2-35.
  • WOJCIK, Stéphanie (2011), « Participer… et après ? L’expérience des Consultations européennes des citoyens 2009 », Politique européenne, 34(2) : 135-166.
  • WOJCIK, Stéphanie (2011), « Prendre la démocratie électronique au sérieux. De quelques enjeux et controverses sur la participation politique. De quelques enjeux et controverses sur la participation politique en ligne », dans Elsa FOREY et Christophe GESLOT (dir.), Internet, machines à voter, démocratie ?, Paris, L’Harmattan, Coll. « Questions contemporaines », p. 111-141.

revue Communication

Économie sociale et solidaire et Développement durable : des approches pertinentes pour le vingt-et-unième siècle ?

Le RIUESS Clermont-Ferrand émet un appel à contribution pour un colloque intitulé : “Économie sociale et solidaire et Développement durable : des approches pertinentes pour le vingt-et-unième siècle ?” organisé du 27 mai au 29 mai 2020 à Clermont-Ferrand. Laboratoire organisateur : Laboratoire Communication et Sociétés, Axe « Communication, innovation sociale et économie sociale et solidaire » – EA 7481 – Université Clermont Auvergne

Le but de ce vingtième colloque du RIUESS est d’interroger le concept de développement durable (DD) à l’aune des pratiques et des recherches de l’économie sociale et solidaire (ESS) et, inversement, de questionner les pratiques et les recherches en ESS à l’aune de cette notion plus politique que scientifique. Il s’agit, tout d’abord, dans ce colloque ouvert à toutes les SHS (économie, philosophie, science politique, sociologie, sciences de gestion, sciences de la communication, droit, géographie, anthropologie, etc.), de s’interroger sur le type de société pensé par les acteur·rices et les chercheur·ses de l’ESS et du DD : Œuvre-t-on dans le sens d’une adaptation du capitalisme aux contraintes écologiques ? Participe-t-on à la transformation d’un capitalisme extractif en un capitalisme vert et éthique ou souhaite-t-on la transition vers une société post-capitaliste ? Il s’agit, ensuite, dans un contexte international marqué par la montée des populismes, de s’interroger sur la dimension démocratique des changements à l’œuvre dans une globalisation destructrice de biodiversité et productrice d’inégalités qui ne font que croître. Il s’agit enfin, dans un monde en pleine mutation, où les médias et les réseaux sociaux numériques conditionnent notre accès au monde, de contribuer à une saine clarification du débat en s’efforçant d’expliciter les notions récentes et de caractériser les pratiques émergentes.

Les propositions de communications sont rédigées en français et peuvent prendre différentes formes (modélisation théorique, étude de cas, réflexion critique, témoignage d’acteur·rices, etc.). Elles doivent prioritairement s’inscrire dans un des cinq axes suivants, mais des communications hors axe peuvent être acceptées si elles s’inscrivent dans la thématique générale du colloque (les liens entre ESS et développement durable).

  • Axe I : Clarification et critique conceptuelle.
    Comme le terme « Economie Sociale et Solidaire », le terme de « Développement Durable » réclame une clarification conceptuelle. L’ESS est-elle porteuse de modèles d’organisation et de gestion intégrant les logiques et dispositifs du DD ? Ou doit-on distinguer une ESS adaptée aux représentations du DD d’une ESS politique plus en phase avec les conceptions théoriques décroissantes ? Il s’agirait notamment ici de replacer les débats dans le contexte de l’émergence de ces deux notions et de la manière dont elles ont trouvé à s’articuler, mais aussi de comprendre les glissements sémantiques qui se sont opérés. Plus récemment, les deux approches ont connu de nombreuses variations. En témoigne la multiplication des théories, des projets et des mots qui les désignent. A l’heure où certains parlent d’effondrement, d’anthropocène ou de transition, à l’époque où un capitalisme numérique semble se différencier d’un capitalisme extractif, au moment où de nouvelles formes d’économie (collaborative, circulaire, etc.) et de nouvelles formes de résistance voient le jour (ZAD, décroissance, zone de gratuité, etc.), il semble en effet temps de redéfinir, de manière critique, les différents termes souvent employés comme synonymes dans l’espace médiatique. Il convient, également, de proposer des modélisations permettant de visualiser les ressemblances et les différences entre ces différentes notions. Tel est, en tout cas, l’objectif de cet axe qui s’efforcera également de mettre au centre de sa réflexion la question démocratique : peut-on avoir un développement durable sans une démocratie renouvelée et l’ESS peut-elle représenter ce nouveau projet démocratique ? L’ESS dans des zones non démocratiques est-elle encore de l’ESS ? Comment favoriser une participation démocratique des citoyen·nes aux enjeux actuels du DD et de l’ESS ?
  • Axe II : ESS et DD : Tensions et dissonances entre discours et pratiques
    Il est souvent plus facile d’exprimer ce que n’est pas le développement durable (DD) que de le définir positivement. Son ambition originelle se focalise sur la conciliation problématique entre des intérêts économiques d’un régime plus responsable et vertueux et des impératifs de préservation des ressources. Les dimensions sociétales et démocratiques souffrent d’une insuffisante lisibilité et reconnaissance. Cette faiblesse apparaît d’autant plus préoccupante que le succès du DD doit pouvoir reposer sur une dynamique de solidarité, sur une prise de conscience des interdépendances et sur la participation de toutes et tous.
    Ce défi est aussi celui que partagent les acteur·rices de l’économie sociale et solidaire (ESS) directement interpellés. Comment ces acteur·rices de l’ESS s’emparent du DD dans leur manière d’inventer des réponses concrètes par des projets de développement social et solidaire durable ? Comment les actions en faveur du DD des territoires ouvrent la voie aux initiatives émergentes de l’ESS ? S’agit-il d’expériences sociétales là aux d’autres y voient des opportunités expérimentales au service d’un capitalisme moral ou éthique? Comment l’ESS et le DD s’emparent-ils des questions de genre et d’égalité femme-homme? L’ESS peut-elle contribuer à la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD) ? Les ODD conduisent-ils à une normalisation et une banalisation des actions des organisations de l’ESS ? On l’aura compris, l’accent sera porté sur les convergences entre ESS et DD mais aussi sur les angles morts et leurs divergences dans les objectifs et les stratégies des un·es et des autres. Cet axe offre l’occasion de croiser le regard sur des travaux empiriques centrés sur les enjeux et les défis de la coopération entre les acteur·rices du DD et de l’ESS. La dimension internationale sera mise en valeur, notamment pour discuter de la place de la culture mais aussi de la décolonisation dans la coopération Nord/Sud et de l’émergence d’une citoyenneté.
  • Axe III : Territoires, communs et mondialisation de la solidarité.
    L’ESS s’affirme souvent comme locale, territorialisée ; le développement durable souligne, lui, sa dimension globale. Comment articuler les deux ? Comment organiser des solidarités locales, voulues choisies, à l’heure où le changement climatique nous rappelle notre interdépendance de fait ? Comment, d’un côté, éviter les égoïsmes territoriaux, souvent nationaux d’ailleurs, promus par un populisme d’extrême droite et, de l’autre, construire des solidarités internationales qui ne soient plus basées sur un esprit et une culture de la bienfaisance, hérités d’un passé colonial qu’il convient de dépasser ? Comment rendre les territoires résilients ? Quels sont les espaces publics qui, à l’image des espaces publics de proximité chers à l’ESS, permettent aux habitant·es des différents territoires du globe de décider ensemble de la bonne échelle d’action ? De quel territoire parle-t-on ? Un territoire réceptacle de stratégies allochtones, extraverties et de capture d’activités ou de patrimoine s’affichant comme participant au DD (greenwashing) ou comme un territoire révélant des ressources au travers d’initiatives endogènes reposant sur les principes d’autonomisation territoriale, d’auto-organisation, de gratuité et de réciprocité, un commun ? Les communs, lorsqu’ils sont attachés à l’enjeu de la démocratie tout autant qu’à celui de l’écologie, peuvent-ils constituer un véhicule permettant de relier les dimensions locales et internationales, tout autant que de susciter des convergences entre différents formes et niveaux de solidarité ? Comment, dans ce contexte, s’articulent les traditions différentes, de l’ESS, du DD, de la solidarité internationale et du commerce équitable ? Comment aussi traiter, concrètement, les questions migratoires ? Sur ce dernier point, les études sur les migrations promeuvent aujourd’hui, pour en penser les liens financiers et humains, le concept de « translocal ». Elles substituent ce concept à celui de transnational afin d’indiquer que les solidarités associent des communautés locales ancrées dans des espaces différents. Ce faisant, elles ouvrent la perspective d’un translocalisme des territoires durables et solidaires qu’il convient d’explorer.
  • Axe IV : Pratiques émergentes et DD.
    Les monnaies sociales, la consommation responsable, l’économie collaborative, l’économie circulaire, la finance participative, l’entrepreneuriat social, etc. toutes ces pratiques revendiquent une rupture avec le capitalisme actuel. Cependant, malgré la démultiplication d’initiatives citoyennes émergentes proposant des alternatives à l’économie capitaliste, la prégnance dans les imaginaires et dans les pratiques quotidiennes du sophisme marchand, empêche la valorisation et la viabilité de ces initiatives en les cantonnant dans les marges ou en les invisibilisant. Or, le potentiel transformateur de certaines d’entre elles est important à condition que l’on sache s’en saisir. Les pouvoirs publics peuvent avoir un rôle de facilitation pour permettre l’émergence et le développement de ces alternatives ou, au contraire, ils peuvent les entraver. Par ailleurs, si certaines de ces pratiques émergentes aspirent à proposer des modèles économiques alternatifs au capitalisme, d’autres en détournent les aspirations en créant des nouvelles niches de marché en phase avec les nouvelles demandes des consommateur·rices de plus en plus sensibles aux questions liées au développement durable. Les questions qui peuvent donc être abordées dans cet axe sont multiples : Qu’en est-il dans les faits de ces pratiques émergentes ? Quelles visions du DD portent-elles ? Quel renouvellement des pratiques démocratiques génèrent-elles ? Peut-on encore parler de développement durable, quand 98% de l’économie est une économie spéculative ? Quels rôles ont les pouvoirs publics pour faciliter ou entraver ces initiatives citoyennes ? Quels sont les risques d’une récupération marchande de ces pratiques ?
  • Axe V : Recherches-action en ESS et DD :  enjeux épistémologiques, méthodologiques, éthiques et politiques
    De la recherche-action (RA) définie par Kurt Lewin dans les années 1940 à la recherche-action-formation initiée par Desroche et développée par Draperi, en allant jusqu’aux recherches partenariales québécoises, les pratiques diffèrent grandement d’une discipline à une autre, d’un objet à un autre. Mais au-delà de ces différences, les acteurs et actrices qui s’inscrivent dans cette tradition de recherche poursuivent un double objectif de production de connaissances et de changement de la réalité par l’action ; ils et elles partagent le désir de transformer la société. En France, notre histoire institutionnelle et sociétale ne favorise pas ce type de recherches, alors même qu’elles semblent prometteuses pour accompagner les transitions en cours, qu’elles soient sociales, économiques ou environnementales. Cet axe propose d’approfondir les réflexions épistémologiques sur la ou les RA menées dans l’ESS ; d’interroger les conditions à remplir pour produire une connaissance valide et peser sur les processus de changement social à l’œuvre. Il propose également de questionner la posture des chercheur·ses issu·es de différentes disciplines et leur responsabilité sociale et sociétale : quels points de vigilance doivent avoir ces chercheur·ses en tête ? quels rôles endosser dans la coproduction de connaissances ? Cet axe propose, par ailleurs, de faire mieux connaître et reconnaître les RA dans le champ de l’ESS et du DD : quelles pratiques de collaboration entre chercheur·ses et acteur·rices se développent-elles ?  (ARUC au Québec, PICRI en France) ? Pour quels résultats ?

Calendrier

La date limite de réception des communications est fixée au 15 janvier 2020.

Ces propositions, de 1 200 mots maximum, doivent préciser le sujet, la méthodologie et l’apport, et, être envoyées à riuess2020@tutanota.com en précisant l’axe auquel elles sont destinées. Chaque proposition sera évaluée en double aveugle par le comité scientifique. Les propositions devront posséder deux éléments distincts :

  • Une fiche d’identification précisant le nom du ou des auteur·rices, ses qualités, le titre de l’intervention et un acronyme de cinq lettres.
  • La proposition proprement dite de 1 200 mots maximum identifiée par son seul acronyme précisant l’axe et comprenant une bibliographie indicative d’au moins cinq références.

Le comité scientifique fera parvenir sa réponse, acceptation ou refus, aux auteur·rices avant le 15 mars 2020. Les textes définitifs devront être envoyés au plus tard le 25 avril 2020.

Membres du comité scientifique (pressentis)

Bouchard Marie (Uqam, Québec), Bucolo Elisabetta (Cnam), Combes-Joret Monique (Université de Reims), Dacheux Eric (UCA), Defalvard Hervé (Université Marne la Vallée), Draperi Jean-François (Cnam), Eynaud Philippe (IAE de Paris), Bruno Frère (Université de Liège), Gianfaldoni Patrick (Université d’Avignon), Hiez David (Université du Luxembourg), Laville Jean-Louis (Cnam), Lhuillier Vincent (Université de Lorraine), Manoury Lucile (Université d’Avignon), Richez-Battesti Nadine (Université d’Aix-Marseille), Robin Yannig (Université de Bretagne Occidentale), Stoessel-Ritz Josiane (Université de Mulhouse), Pierre André Tremblay (Université du Québec à Chicoutimi).

Membres du comité d’organisation

Agbessi Eric (communication, UCA), Batisse Cécile (économiste, UCA), Bussière Alain (commerce équitable, UCA), Collet Raymond (Clermont Métropole), Corneloup Jean (culture récréative, UCA), Couturier Pierre (sociologue, UCA), Dacheux Eric (communication, UCA), Diemer Arnaud (centre Erasme, UCA), Duracka Nicolas (Centre innovation sociale), Garadin Laure (CRESS), Garlot Florine (doctorante UCA), Zumbo-Lebrument Cédrine (Gestion, ESC), Mulnet Didier (éducation au Développement durable, UCA), Tichit Ariane (économiste, UCA), Volat Geoffrey (doctorant UCA), Zouari Khaled (communication, UCA).

Pour tout renseignement

Le responsable scientifique : riuess2020@tutanota.com ou la secrétaire du laboratoire : Nathalie Policard : 04 73 40 85 19

F3E : Appel à contribution pour un ouvrage collectif

Le F3E lance un appel à contributions en vue de la réalisation d’une publication intitulée  « Inclure pour transformer » (titre provisoire). Nous attirons votre attention sur le fait que l’appel à contribution en objet diffère de l’appel d’offre pour un appui à l’équipe du F3E publié antérieurement.

F3E est un réseau apprenant d’acteurs et d’actrices de la solidarité et de la coopération internationale.

Le F3E réalise un ouvrage

Dans le cadre de son Programme l’Atelier du Changement Social, le F3E réalise un ouvrage collectif en questionnant le sens, le rôle et les effets de l’inclusion des acteurs et des actrices dans les processus de changement, particulièrement présents dans les approches orientées changement et dans la perspective de genre intersectionnelle. Il s’agit d’un ouvrage réflexif, qui fait appel à des contributions extérieures au F3E. L’objectif est de porter un regard distancié sur l’évolution récente de la prise en compte de l’inclusion des actrices et des acteurs dans les actions de solidarité.

Les trois axes de l’ouvrage collectif

La publication s’articulera autour de trois axes de questionnement correspondant à trois parties, chacune regroupant entre 3 et 5 articles.

  • Partie 1 : Etat des lieux des approches et méthodologies inclusives, renforçant le pouvoir d’agir, dans le champ des solidarités internationales et de l’ESS
    Quel est l’état de lieux des pratiques inclusives ? Dans quelle mesure ces approches s’accompagnent-elles du renforcement du pouvoir d’agir des actrices et des acteurs ?
  • Partie 2 : L’inclusion comme levier de changement social : dans quelle mesure la perspective intersectionnelle de genre et les AOC sont-elles vectrices d’inclusion ?
    De quelle manière les AOC et l’approche genre intersectionnelle abordent-elles l’inclusion ? Comment illustrer le lien entre approches inclusives, renforcement du pouvoir d’agir et leurs effets en termes de changement social ?
  • Partie 3 : Perspectives en faveur du changement social : évolution des alliances et des pratiques
    Comment développer et renforcer le corpus méthodologique d’approches en faveur du renforcement du pouvoir d’agir, au service des OSC et des acteurs et actrices de leur environnement (recherche, développement local ESS etc.) ?

Le document à télécharger sur le site du F3E présente cet appel à contributions ainsi que les modalités de réponse (www.f3e.asso.fr, rubrique « Recherchons consultant-e-s »).

Les candidatures sont à envoyer à Isabelle Moreau (i.moreau@f3e.asso.fr) et Claire de Rasilly (c.derasilly@f3e.asso.fr) avant le dimanche 30 novembre 2020 à midi  (heure française).

Pour toute question préalable, nous vous remercions de contacter Isabelle Moreau (i.moreau@f3e.asso.fr ) par mail.

Appel de la Revue de l’Entrepreneuriat : La parentalité en entrepreneuriat

Appel à contributions la Revue de l’Entrepreneuriat : « La parentalité en entrepreneuriat : une dimension oubliée ? »

Numéro spécial « Entrepreneuriat et parentalité » de la Revue de l’Entrepreneuriat

Rédactrices invitées :

  • Aude d’ANDRIA, Université d’Évry Val d’Essonne
  • Marine BOURGAIN, ESC Management School Clermont-Ferrand
  • Inès GABARRET, EDC Paris Business School Luca GNAN, Université de Rome “Tor Vergata”
  • Séverine LE LOARNE – LEMAIRE, Grenoble École de Management

Cet appel à contributions a trait à la parentalité en entrepreneuriat, et souhaite aborder cette thématique dans une perspective la plus large possible et sous tous ses aspects.

Issu de la sphère médico-psycho-sociale, le concept de la parentalité désigne la fonction d’être parent dans ses aspects juridiques, politiques, socio-économiques, culturels et institutionnels (Doumot et Renard, 2004). Il interroge alors, non seulement la fonction, la place et le rôle du ou des parents (biologiques ou non) vis-à-vis de l’enfant, mais également, la conception que les parents s’en font eux-mêmes dans l’exercice de leur responsabilité parentale (Martin, 2003).

Ce questionnement se retrouve d’ailleurs dans les termes anglo-saxons de « parenthood » et de «  parenting » puisqu’ils désignent respectivement la condition de parent et les pratiques parentales.

Dès lors, le concept de parentalité interpelle individuellement et collectivement, directement ou indirectement, l’ensemble des acteurs de la société et des initiatives émergent comme par exemple l’Observatoire de l’Équilibre des Temps et de la Parentalité en Entreprise (OPE). Crée en 2008, cet observatoire français a pour objectif d’inciter les acteurs économiques à une meilleure prise en compte de la parentalité et plus largement à une meilleure conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle en proposant aux salariés-parents un environnement mieux adapté à leurs responsabilités familiales[1].

Une première approche de la parentalité en entrepreneuriat correspond à la recherche d’un équilibre entre la vie professionnelle et la vie familiale en général. De nombreux travaux

montrent notamment que parmi les motivations qui poussent les femmes à entreprendre, celle de la recherche d’un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle (de nature familiale) est très souvent avancée (Duchéneaut et Orhan, 2000 ; Cornet et Constantinidis, 2004; Jamali, 2009 ; Léger-Jarniou et al., 2015). En parallèle, les femmes investissent lentement mais surement les activités historiquement masculines et les hommes peuvent affirmer leur désir d’une présence plus active dans la paternité. Dès lors, les rôles de genre sont aujourd’hui remis en question (Drew et Humbert, 2012 ; Powell et Eddleston, 2013) venant alors brouiller les mythes et les stéréotypes. Ainsi, les hommes, comme les femmes, peuvent-ils aussi se tourner vers la création d’entreprise comme un moyen de conciliation de leur activité professionnelle et leur rôle parental . L’entrepreneuriat se positionne clairement comme une alternative de travail cohérente avec une vie de famille[2], indépendamment du genre.

Mais le sujet de la parentalité en entrepreneuriat est plus vaste et ne peut pas se limiter à une recherche de conciliation. C’est ainsi que, depuis déjà quelques années, des travaux tels que ceux développés par Aldrich et Cliff (2003) prônent l’existence d’un enchâssement de l’entrepreneuriat dans la vie sociale et principalement dans la famille. En effet, les auteurs considèrent que la reconnaissance d’opportunités, le financement, le lancement des entreprises, entre autres aspects, sont conditionnés par la situation de la cellule familiale. Dès lors, dépendant du cycle de vie de la famille, différentes opportunités seront perçues ou découvertes, différents financements seront disponibles et différents processus seront développés. En outre, certains travaux mentionnent que la performance de l’entrepreneur dans son entreprise pourrait être directement inspirée par le fait que cet individu ait des parents entrepreneurs (Bouchiki, 1993). Par conséquent, le système familial affecte la création d’entreprise et vice versa (Aldrich et Cliff, 2003). En tenant en compte ces aspects, il est donc primordial de considérer la relation entre entrepreneuriat et parentalité au-delà de la conciliation travail-famille, et l’étudier comme un facteur déterminant dans le type d’opportunité, de financement, d’entreprise et de processus à adopter lors de la création d’entreprise.

Un troisième point à aborder concernant la relation entre création d’entreprise et parentalité correspond à l’entreprise familiale. Comme le souligne Chabaud (2013), la famille et les entreprises familiales sont au cœur des dynamiques entrepreneuriales. Ce qui explique sans aucun doute que l’entrepreneuriat et les entreprises familiales partagent des proximités de recherches de longue date (Chrisman et al., 2010), voire des recouvrements significatifs (Debicki et al., 2009), et qu’il est envisagé un domaine de recherche en entrepreneuriat familial (Fayolle et Begin, 2009 ; Hoy et Sharma, 2010 ; Randerson et al. 2016). Dès lors, il nous semble qu’il y ait sens à ouvrir également la réflexion de l’entrepreneuriat et de la parentalité autour de la problématique de la transmission. En effet, la pérennité d’une entreprise familiale sur plusieurs générations ne se décrète pas, elle se fabrique, parce que « si on naît héritier, on devient entrepreneur familial » (Robic et al., 2014 : 26). L’intention de transmettre l’affaire familiale à la prochaine génération, menée avec la transformation d’héritier à entrepreneur est souvent l’aboutissement d’un processus de socialisation complexe mené au sein de la famille (Robic et al., 2014) .

En partant de ces trois approches, mais sans nous limiter à celles-ci, l’objectif de ce numéro est rassembler les contributions basées sur un travail conceptuel ou empirique, reposant sur l’exploitation de données quantitatives ou qualitatives venant éclairer la parentalité en entrepreneuriat.

Sans aucun caractère exhaustif, un intérêt tout particulier sera porté aux travaux en lien avec les thématiques suivantes :

  • Les lignées entrepreneuriales,
  • L’entrepreneuriat familial,
  • L’éducation et l’apprentissage à l’entrepreneuriat par la famille,
  • La famille vs. école comme lieu d’apprentissage à l’entrepreneuriat
  • Ressources familiales et entrepreneuriat
  • Multiplicité des rôles de l’entrepreneur
  • Être parent et entrepreneur,
  • Role models et entrepreneuriat,
  • Femme, maternité et entrepreneuriat,
  • Conciliation vie privée – vie professionnelle, Transmission d’entreprises,
  • Cycle de vie / étape de vie familiale
  • Relation entrepreneuriat / famille
  • Conflits vs. Enrichissement de la parentalité en entrepreneuriat
  • Contrats psychologiques et soutien des parents aux démarches entrepreneuriales
  • Héritage et Entrepreneuriat
  • Contrat de mariage, contrat matrimonial et entrepreneuriat

Calendrier prévisionnel de la Revue de l’Entrepreneuriat

  • Envoi des propositions (textes complets) par les auteurs : 1er juillet 2017
  • Réponse des évaluateurs : octobre 2017
  • Envoi des versions révisées par les auteurs : janvier 2018
  • Réponse des évaluateurs : avril 2018
  • Envoi des versions définitives par les auteurs : juillet 2018
  • Publication du numéro spécial : fin 2018/ début 2019
Revue de l'Entrepreneuriat

[1] A ce jour, plus de 500 entreprises ou associations, petites et grandes, ont déjà signé la charte de la parentalité (http://www.observatoire-equilibre.com/charte-de-la-parentalite/presentation/)

[2] Comme en témoignent les nombreux articles apparus dans la presse ces dernières années sous le nom de « dadpreneurs »

Appel à com n° spécial de LaRSG : L’entreprise libérée aujourd’hui – enjeux et perspectives

NUMERO SPECIAL de :

Parution : 2020

Rédacteurs en chef invités :

L’ENTREPRISE LIBÉRÉE

L’entreprise libérée rencontre de plus en plus d’adeptes depuis quelques années. Ceux-ci voient en elle des innovations organisationnelles, managériales, voire sociales majeures (Getz, 2009 ; Getz & Carney, 2012 ; Jacquinot & Pellissier-Tanon, 2015 ; Vandermissen, 2015 ; Holtz, 2016). Cette démarche part du principe que d’autres formes d’organisation et de management sont nécessaires, notamment dans un contexte VUCA : l’un des postulats de ces approches, bien que différente, de l’entreprise libérée (p.ex. organisation agile, holacracy, organisation opale), est que le modèle classique d’entreprise a oublié l’homme. La Révolution Industrielle, qui a inauguré le modèle de la hiérarchie bureaucratique fondé sur la subordination et le contrôle, a été suivie de plusieurs évolutions, le taylorisme, le fordisme, la direction par objectifs ou encore la financiarisation de l’entreprise (Gomez, 2014). Toutes ont visé l’optimisation économique en traitant les salariés comme une ressource — la ressource humaine (Dupuis, 2015). Mesurée par l’augmentation du niveau de vie, cette optimisation a triomphé comme jamais encore aucune organisation de travail dans l’histoire (Maddison, 1991, 2004). Toutefois, au début du milieu des années 2000, l’adéquation du modèle classique au monde VUCA, aux attentes de jeunes générations ainsi que de la société en générale est mise en question (Halévy, 2013), tandis que les entreprises cherchent des approches organisationnelles et managériales différentes (Jaouen & Le Roy, 2013 ; Aigouy & Granata, 2017) et la société questionne les pratiques des entreprises qui laissent peu de place à l’homme et au sens (voir l’émergence des entreprises à mission, celles de « conscious capitalism », etc).

Une entreprise libérée est définie comme « une forme d’organisation dans laquelle les salariés sont totalement libres et responsables dans les actions qu’ils jugent bon d’entreprendre » (Getz, 2009, p. 35). Elle est donc un concept philosophique défini à partir de la fonction de l’entreprise (permettre la liberté et la responsabilité d’initiative) et non un modèle (ensemble de caractéristiques structurelles et organisationnelles) (Getz, ibid.). Le rôle d’un leader libérateur consiste justement à articuler la philosophie de l’entreprise libérée pour coconstruire avec les salariés le mode d’organisation libérée unique de leur établissement (Getz, 2012, 2017 ; Holtz, 2016). Ces entreprises font confiance à l’intelligence des salariés, reconnaissent la richesse et les dons de chacun et permettent que chacun puisse s’auto-diriger (Getz, 2009 ; Vanhée, 2013 ; Trouvé, 2014 ; Jacquinot & Pellissier-Tanon, 2015). Par conséquent–et non pas à cause d’un modèle quelconque imposé—ces entreprises possèdent moins de structures hiérarchiques et de pratiques de contrôle.

Dans le passé, un grand nombre d’approches organisationnelles alternatives au modèle classique ont été avancées sur le plan théorique (p.ex., sociocracy, empowerment, équipes semi-autonomes). Toutefois, la mise en place de ces approches ne se faisait que marginalement jusqu’au milieu des années 2000. La mise en place de l’entreprise libérée, bien que non-conceptualisée à l’époque, restait aussi marginale (Getz, 2009).  C’est à partir du milieu des années 2000que la mise en place massive de l’entreprise libérée a vu le jour. L’entreprise libérée est aujourd’hui déployée à différents degrés dans des centaines d’entreprises et organisations, y compris de grandes institutions comme Airbus, Décathlon, Michelin ou la Sécurité Sociale, et surtout en France (Getz, 2017). En 2016, elle était jugée par un échantillon de 1600 managers français comme le sujet de management le plus important en France (Kalika et al., 2016). L’adoption de l’entreprise libérée exige une transformation majeure des pratiques traditionnelles de l’entreprise, celles-ci étant initiées et défendues par la direction (Holtz, 2016), la co-construction de l’organisation libérée se faisant avec les salariés (Breu, et al., 2001 ; Dyer & Shafer, 1999 ; Goldman & Nagel, 1993 ; Shafer, 1997 ; Shafer, et al., 2001 ; Van Oyen, Gel & Hopp, 2001), ainsi que le travail du dirigeant sur son lâcher prise et sa posture (Davids, Carney & Getz, 2018 ; Vanhee, 2013).

Ce numéro spécial vise à avancer l’état de l’art sur le sujet de la libération des entreprises. Il privilégiera les articles fondés sur une forte connaissance du terrain des entreprises libérées et/ou de leurs dirigeants (données primaires), mais n’écartera pas des articles susceptibles de mettre la philosophie de l’entreprise libérée dans une plus large perspective théorique. Au-delà de sa popularité, cette philosophie d’entreprise pose nombreuses questions.

Plusieurs thématiques pourront être abordées :

  • Processus de libération et rôle du leader libérateur, – Approche critique de l’entreprise libérée,
  • Conditions de faisabilité et prérequis organisationnels, – Motivation de dirigeants et de managers pour adopter ce process,
  • Conséquences humaines, organisationnelles et stratégiques de la libération de l’entreprise,
  • Place du salarié dans l’entreprise libérée,
  • Libération des PME : la petite taille facilite-t-elle les processus ? Quelles spécificités du processus de libération dans ce contexte ?

Au plan pratique, le processus d’adoption des concepts de l’entreprise suscite également un certain nombre de questions :

  • Qu’est-ce qui motive les dirigeants d’entreprises à adopter cette philosophie d’entreprise spécifique ?
  • Quels sont les traits caractéristiques de ces dirigeants ?
  • Comment impliquer les salariés et les managers dans le processus ?
  • Y’a-t-il des cas d’adoption initiés par les salariés ou partenaires sociaux sur le mode du corporate hacking ou autre ?
  • Comment accompagner la libération ?

Malgré le caractère massif de l’adoption du concept d’entreprise libérée par les praticiens de l’entreprise, ces processus d’adoption sont à l’origine de nombreux défis (Getz, 2012, 2017 ; Gilbert et al., 2017). Quelques démarches de libération se sont, par exemple, arrêtées malgré des succès économiques et sociaux reconnus (Henry et al., 2017).  Ces défis constituent également autant de thématiques qui pourront être abordées dans ce numéro spécial :

  • Quel travail sur soi, quel changement de posture, ont conduit, ou pas, les leaders à adopter les concepts d’organisation alternative fondés sur la confiance ?
  • Quel accompagnement ont-ils proposé, ou pas, à leurs managers ?
  • Quelle attitude ont-ils adopté vis-à-vis des managers et/ou des salariés qui n’ont pas souhaité participer au processus de l’adoption ?
  • Ont-ils procédé, ou pas, à l’élaboration et au partage d’une vision, du « pourquoi » de leur entreprise ?
  • Ont-ils travaillé, ou pas, avec les RH et les partenaires sociaux ?
  • Ont-ils impliqué ou pas leurs actionnaires ou organismes de tutelle ?
  • Comment mesurent-ils la réussite de leurs démarches ?

Calendrier

  • Réception des propositions d’articles : 30 juin 2019
  • Retour des évaluations aux auteurs : 15 octobre 2019
  • Réception des versions révisées : 30 janvier 2020
  • Retour des 2ndes évaluations aux auteurs : 30 avril 2020
  • Envoi des versions finales : 30 juin 2020
  • Date de parution du numéro spécial : Automne 2020

Consignes aux auteurs

Les propositions devront être conformes à la politique éditoriale de la revue, ainsi qu’aux normes de présentation. Les consignes de mise en forme sont accessibles sur le site internet de la revue ou sur le lien suivant : https://www.larsg.fr/mise-en-page-des-articles/

Les propositions à envoyer à : Pr. Annabelle JAOUEN, Montpellier Business School, a.jaouen@montpellier-bs.com

Les propositions feront l’objet d’une évaluation en double aveugle. Les rédacteurs en chef invités s’engagent à respecter un délai rapide d’évaluation.

Bibliographie

Aigouy C. & Granata J. (2017). L’implémentation de la simplification en tant qu’innovation organisationnelle et première étape d’un processus de libération : le cas de Volkswagen Groupe France, Revue Internationale de Psychologie et Comportements Organisationnels, vol. 23, n°56, p. 63-85.

Breu, K., Hemingway, C. J., Strathern, M., & Bridger, D. (2001). Workforce agility: The new employee strategy for the knowledge economy. Journal of Information Technology, vol.17, n°1, p. 21-31.

Dupuy, F. (2015). La faillite de la pensée managériale.Paris : Seuil.

Dyer, L., & Shafer, R. A. (1999). From human resource strategy to organizational effectiveness: Lessons from research on organizational agility. In M. A. Wright, L. Dyer, J. Boudreau & G. Milkovich, Strategic human resource management in the 21st century, Research in Personnel and Human Resource Management, Supplement 4 (p. 145-174). Greenwich, CT: JAI Press.

Getz, I., (2009), Liberating leadership: how the initiative-freeing radical organizational form has been successfully adopted. California Management Review, vol. 51, n° 4 (traduit dans Getz, I. (2017), L’entreprise libérée : Comment devenir un leader libérateur et se désintoxiquer des vieux modèles, Fayard, p. 24-88).

Getz I. (2012), La liberté d’action des salariés : une simple théorie ou un inéluctable destin ?, Gérer et comprendre, n° 108, p. 27-38.

Getz I. (2017), L’entreprise libérée, Paris : Fayard.

Getz, I., Carney, B., (2012). Liberté & Cie : Quand la liberté des salariés fait le succès des entreprises. Paris :Fayard.

Gilbert, P., Teglborg, A. C., & Raulet-Croset, N. (2017). L’entreprise libérée, innovation radicale ou simple avatar du management participatif ? Gérer et comprendre, n° 1, p. 38-49.

Goldman, S. L., Nagel, R. N. (1993). Management, technology and agility: The emergence of a new era in manufacturing, International Journal of Technology Management, Vol. 8, n° 1-2, p. 18-38.

Halévy, M. (2013), Prospective 2015-2025, L’après-modernité, Paris : Éditions Dangles,

Hamel G. (2008), La fin du management, Paris : Vuibert.

Henry, B., Godart, F., Berrada, M. (2017). Biscuits Poult SAS: Can Alternative Organizational Designs be Successful? INSEAD Case Study.

Holtz, T. (2016), Les pratiques managériales dans les entreprises libérées. Quelles singularités ? Quels impacts sur la qualité de vie au travail ? Le cahier des RPS, vol. 27, p. 27-38.

Jacquinot, P., Pellissier-Tanon A., (2015), L’autonomie de décision dans les entreprises libérées de l’emprise organisationnelle. Une analyse des cas de Google et de la Favi, Revue Internationale de Psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol 21, n°52, p. 365-384.

Jaouen, A., Le Roy, F. (Dirs.) (2013), L’innovation managériale, Paris : Dunod.

Kalika M., Liarte, S., Moscarola, J. (2016), Enquête FNEGE sur l’impact de la recherche en management, Paris : FNEGE.

Maddison, A. (1991), Dynamic forces in capitalist development, Oxford: Oxford University Press.

Maddison, A (2004), Contours of the world economy and the art of macro-measurement 1500-2001, Ruggles Lecture, IARIW 28th General Conference, Cork, Irlande.

Shafer, R. A. (1997). Creating organizational agility: The human resource dimension. Unpublished Ph.D. dissertation, Cornell University.

Shafer, R. A., Dyer, L., Kilty, J., Amos, J., & Ericksen, J. (2001). Crafting a human resources strategy to foster organizational agility: A case study. Human Resource Management, Vol. 40, n° 3, p. 197-211.

Trouvé, P. (2014), Observer les entreprises utopiques. Un exercice d’assouplissement mental ? Relief, vol 45, p. 67-87

Vandermissen, V., (2015). L’entreprise libérée : Un nouveau modèle de management pour l’économie sociale ?, Bruxelles : PLS.

Vanhée, L. (2013), Happy RH. Bruxelles : La Charte.

Van Oyen, M. P., Gel, E. G. S, Hopp, W. J (2001). Performance opportunity for workforce agility in collaborative and noncollaborative work system. IIE Transactions, Vol. 33, n° 9, p. 761-778.

Les anciennes et nouvelles figures de la planification en Afrique

Voici un appel à communication sur la planification en Afrique pour lequel nous rappelons l’ouverture des archives de Jacques Foccart.

Dossier coordonné par Boris Samuel : planification en Afrique

Chaire d’études africaines comparées, EGE-Rabat / SciencePo-CERI

planification en Afrique

Depuis 2000, la lutte contre la pauvreté et les Objectifs du millénaire pour le développement (remplacés par les Objectifs de développement durable en 2015) ont entrainé l’emploi des procédés néolibéraux de la nouvelle gestion publique (new public management), incarnés en Afrique par la « gestion axée sur les résultats » (Egil 2015 ; Fioramonti 2014 ; Samuel 2013) ; mais ils ont aussi induit des appels au retour d’un Etat planificateur, volontariste, et à l’emploi de techniques rappelant l’ingénierie du développement des années 1960, parfois importée des pays du bloc soviétique (Ward 2004 ; Ziai 2011). Ces hybridations ne doivent pas surprendre : comme l’ont montré des travaux récents, le planisme d’inspiration soviétique et la gestion néolibérale par indicateurs présentent des similitudes dans les formes et les mécanismes (Hibou 2012 ; Salais 2013 ; Supiot 2015). De tels constats incitent à questionner les significations que recouvrent les pratiques de pilotage des politiques de développement. Derrière une apparente unicité de forme, la planification peut être porteuse d’une multiplicité de répertoires politiques qui doivent être compris à la lumière des trajectoires historiques nationales (Laborier et Trom 2003).

Après des décennies 1980 et 1990 dédiées à la privatisation et à la « décharge » (Hibou 1999), les interventions directes de l’Etat sont à nouveau au goût du jour dans le développement. L’« inclusion », devenue un des nouveaux mots d’ordre des organisations internationales depuis les printemps arabes de 2011, se traduit par la mise en place de filets sociaux, de subventions à la consommation, de programmes d’emploi de jeunes chômeurs, ou de programmes de transferts monétaires aux « pauvres » (Bono 2010 ; Ferguson 2015 ; Sardan et al. 2014). A l’heure où les logiques entrepreneuriales et capitalistes prennent le haut du pavé dans les sociétés du continent (Cooper 2014 ; Kelsall 2013), les discours sur l’ « émergence » poussent en outre les Etats à reprendre un rôle de modernisateur et de développeur. Ils revitalisent les directions et agences en charge de la promotion de l’investissement et lancent des programmes d’infrastructure, d’aménagement du territoire ou de développement des communications, tout en les couplant avec des réformes réglementaires et de libéralisation censées attirer les investisseurs. Ces interventions témoignent de l’entrée dans une période de pluralisation des pratiques et discours économiques en Afrique. Le dossier étudiera les modes d’action des Etats qui impulsent, financent et pilotent ces politiques.

Planifier et gouverner en Afrique, de la période coloniale au XXIe siècle

Utiliser le terme de planification pour évoquer l’Afrique contemporaine peut sembler anachronique : l’Etat africain développementaliste et volontariste a connu jusqu’aux années 1970 de très importants échecs, et depuis les années 1980, l’ajustement structurel a fortement affaibli les institutions étatiques (Cooper 2014) si bien que l’Etat planificateur est censé avoir laissé sa place au laisser-faire et aux technologies néolibérales de la privatisation. Pourtant, la planification demeure un site majeur d’énonciation du politique dans les pays dits « en développement ».

Itinéraires planificateurs

La figure de l’Etat planificateur, au cœur de répertoires et d’imaginaires politiques, reste un horizon de pensée : mémoires de l’Etat bienfaiteur, frustration de sa disparition sous le coup de l’ajustement, ou appel au retour du volontarisme développementaliste orientent les demandes d’Etat (Lachenal et Mbodj-Pouye 2014), les débats publics (Bonnecase 2013 ; Siméant 2014) et les discours officiels (Hibou 2011). En outre, au sein des appareils administratifs nationaux les directions du « plan » ont longtemps été de hauts lieux de l’économie politique du développement, jouant un rôle central non seulement dans la formulation des politiques économiques et sociales, mais aussi dans les circuits d’accumulation liés à la gestion de l’argent de l’aide et des « projets », à la rencontre de la « politique du ventre » (Bayart) et des savoir-faire du Gatekeeper State (Cooper). Aujourd’hui, les administrations en charge de la programmation des politiques et des investissements sont encore souvent désignées par le terme de « plan », et leurs fonctionnaires par celui de « planificateurs », même lorsqu’un pays ne possède plus officiellement de direction du plan. Par le biais des réalités institutionnelles ou des imaginaires politiques, le « Plan » continue de recouper une réalité sociale multiforme.

Des techniques aux situations politiques

Aborder l’ « Afrique planificatrice » ne signifie pas limiter les observations aux processus de confection des plans. La compréhension des pratiques et discours planificateurs et de leurs effets appelle une étude des situations sociales et politiques dans lesquelles ils s’insèrent, ainsi que des domaines ou « secteurs » qu’ils entendent gouverner (filières économiques, grandes politiques publiques, villes et territoires, etc.). Les modalités de l’enchâssement de la planification dans les dynamiques sociales doivent en effet être pensées ainsi que, à l’inverse, la manière dont les plans façonnent les rapports sociaux et provoquent des transformations sociopolitiques. Etudier l’Afrique des plans demande donc de recourir à des jeux d’échelles, de prendre en compte les rapports de force qui entourent les plans, de décrire le « hors-champ » qui les accompagne (de Certeau 1990 ; Hibou et Samuel 2011). Cette démarche doit permettre de décrire la variété des situations dans lesquelles la planification est au centre de la vie sociale et politique, et de jeter la lumière sur la politisation de la technique, à l’encontre des arguments sur la dépolitisation (Ferguson 1994 ; Jobert 2003 ; Linhardt et Muniesa 2011).

Partir des techniques en action

Dans ce but, le présent dossier appelle à effectuer un déplacement méthodologique par rapport à ce qui est usuellement envisagé sur le continent : il invite à partir des techniques et outils pour étudier le politique. Les travaux qui étudient les techniques de la gestion économique en Afrique commencent maintenant à se développer, sur le calcul du PIB (Jerven 2013, Samuel 2013, Speich 2008), la mesure de la pauvreté (Bonnecase 2011, Davie 2015, Guyer 2004), l’histoire des technologies du développement (Cooper 2010 ; Desrosières 2014 ; Hodge et al. 2014 ; Morgan 2008), les recensements (Gervais et Mandé 2007). Néanmoins, les outils des administrations économiques africaines restent peu décrits[1]. La spécificité du dossier sera de proposer une description détaillée et une genèse des procédés et catégories qui guident le pilotage de l’économie. A l’instar des analyses élaborées sur d’autres zones que l’Afrique (Blum et Mespoulet 2003 ; Desrosières 2008 ; Fourquet 1980 ; Porter 1995; Tooze 2001), l’objectif sera d’analyser les techniques de la planification comme des pratiques sociales, et de rendre compte de la sociologie des acteurs de la planification, ainsi que de leurs manières de faire et de voir. Pour cela, l’approche du dossier sera bien sûr en dialogue étroit avec les travaux sur les instruments de l’action publique, qui connaissent un renouveau actuellement dans les études africaines (Eboko 2016 ; Enguéléguélé 2008), tout comme avec l’anthropologie du développement (Biershenk et Olivier de Sardan 2014), même si le dossier ne cherchera pas à opposer normes technocratiques « théoriques » et normes « pratiques » mais plutôt, en les approchant par le bas, à montrer que le maniement quotidien des outils techniques et une infinité de modes d’actions et répertoires peuvent se combiner (Hibou et Samuel 2011 ; Mosse et Lewis 2005). Diverses méthodes pourront être employées pour ce faire : sociologie politique ou économique, histoire, anthropologie, économie politique…

Axes du numéro

Plusieurs axes de recherche seront privilégiés :

L’histoire et la circulation des modèles et techniques de la planification :

L’histoire et l’historicité de la planification africaine méritent d’être revisitées. Depuis la seconde moitié du XXe siècle, les moments de volontarisme étatique ont jalonné les trajectoires de nombreux pays et ont donné lieu à des projets de planification ambitieux, du développementalisme post-indépendance, aux périodes socialistes de divers Etats, sans oublier les planifications impulsées dans des cadres impériaux depuis les années 1940 et 1950. Ces projets ont parfois marqué les systèmes administratifs, les histoires économiques et politiques et les imaginaires nationaux de manière durable. La circulation des modèles planificateurs de l’Empire vers les pays anciennement colonisés constitue un sujet mal connu. Plus encore, les échanges de techniques entre les pays du bloc soviétique et les pays africains, socialistes ou non, restent peu explorés. Ces circulations renvoient en outre à un ensemble plus vaste : les trajectoires de l’ingénierie planificatrice ont été portées par le biais des organisations sous-régionales, panafricaines, ou internationales – parfois au nom de coopérations essentiellement techniques (au sein de l’OPEP, ou de l’OCI…) – par des experts (Morgan 2008), par des voies universitaires (Nubukpo 2011), ou encore par des corps et réseaux professionnels (Charoy et Diop 2006) qu’il conviendra d’étudier.

Les outils et acteurs de la planification :

La résurgence planificatrice des années 2000 s’est traduite par l’apparition de nouveaux outils de planification (programmes de lutte contre la pauvreté, « plans d’atteinte » des OMD, « stratégies d’accélération » de la croissance ou de la scolarisation, etc.). Dans le même temps, l’avènement de l’ère néolibérale a induit la montée en puissance de nouveaux corps professionnels et savoirs légitimes – ceux des financiers, évaluateurs ou auditeurs (Bezès 2009 ; Eboko 2016 ; Samuel 2013 ; Strathern 2000). La multiplication des agences nationales, banques d’investissement, grands projets sectoriels a en outre conduit à la dissémination des enjeux de la planification en une myriade de sites plus ou moins émancipés de la tutelle des Etats. Les travaux de planification sont enfin conduits au sein de nouveaux réseaux d’acteurs internationaux, qu’ils soient en charge de faire respecter de nouvelles normes de la « bonne gestion » ou de la conduite d’opérations de développement. Les propositions pourront porter sur ces nouveaux acteurs et pratiques à partir de l’examen détaillé de systèmes de planification nationaux ou sectoriels (éducation, santé, environnement…) à différentes périodes historiques. Elles pourront aussi envisager de décrire la « chaine planificatrice »[2], afin de faire apparaître les interactions entre la myriade d’acteurs et d’institutions qui participent à la production des plans. Par extension, les modes de diffusion, les critiques, débats et controverses suscités par les plans pourront aussi être étudiés. Les modes de « vulgarisation » des récits issus de la planification (discours des Etats, des médias, des partis et associations etc.) doivent en effet être saisis pour analyser leur rôle dans l’exercice du pouvoir. Pour cela, les approches de sociologie des sciences et techniques (Lampland 1996) pourront se combiner à celles de la sociologie, de l’anthropologie, ou la science politique.

Les répertoires politiques et imaginaires de la planification :

Les plans et leurs modèles formalisent des représentations et imaginaires du monde social (Desrosières 2008 ; Morgan 2012). Ils mettent en chiffres les visions téléologiques du progrès social et du développement ainsi que les représentations de l’Etat frugal, de l’Etat généreux et volontariste, ou encore porteur de maitrise l’espace et du territoire, etc. Les articles pourront proposer d’identifier la manière dont ces imaginaires se sont construits, ont cheminé, ou dont ils sont mobilisés dans une diversité de situations sociales. Ils pourront aussi mettre en lumière le fait que les catégories de description de la réalité utilisées par les plans peuvent être saisies par leur généalogie technicienne comme par leur ancrage dans des mondes sociaux pluriels (Bowker et Star 1999), au sein desquels elles se sont forgées et imposées. La planification est en outre un mode d’énonciation du politique (Hibou et Samuel 2011). De nombreux clivages, revendications ou discours politiques plus ou moins contestataires trouvent à s’exprimer au sein des travaux de planification, ou se construisent sur les scènes politiques et sociales autour des figures de l’Etat planificateur. Les récits issus des plans peuvent aussi, à l’inverse, servir d’instrument de normalisation (Bono 2010 ; Hibou et Samuel 2011), en peuplant par exemple les discours d’allégeance aux régimes.

Les marges de la planification :

Enfin, les formes de l’action planificatrice peuvent être très diverses. La planification n’est pas toujours le fait de l’action d’Etats omniscients, volontaristes et visionnaires. Les procédures et travaux de planification de nombreux pays sont, ou ont été réalisés par les agences internationales, qui se substituent aux administrations nationales (Soudan du Sud, Centrafrique, Guinée Equatoriale etc.). A l’inverse, en l’absence de soutien international, des quasi-Etats (comme le Somaliland) parviennent à stabiliser des procédures administratives et institutionnelles qui sont en rupture avec le formalisme économique international, mais permettent la gestion étatique. Les techniques planificatrices peuvent aussi être portées par des acteurs privés dans une logique de décharge, par exemple dans des services publics privatisés au profit d’entreprises, de grandes ONG ou d’Eglises. Par ailleurs, la planification ne s’adresse pas uniquement aux politiques de développement dans leur acception restreinte, sociale ou économique. Dans de multiples situations, la violence ou la guerre sont étroitement reliées, voire organisées par une logique de planification (Rwanda). Nom-breuses sont aussi les situations d’urgence, par exemple alimentaires, dans lesquelles la planification guide les interventions des acteurs. Le lien entre les techniques planificatrices et la gestion d’Etats d’exception ou d’urgence mérite d’être considéré, notamment en mettant au jour les manières dont un exercice autoritaire ou violent du pouvoir peut se combiner avec la promotion d’une rationalité bureaucratique (Blum et Mespoulet 2003 ; Tooze 2001 ; Samuel 2014).

 

Calendrier

10 juin 2016:                          envoi des propositions d’article (1 page  maximum) à Boris Samuel (boris.samuel@sciencespo.fr)

24 juin 2016:                          notification aux auteurs des propositions retenues

25 octobre 2016:                   envoi des articles retenus au comité de rédaction de la revue (50’000 signes, espaces et notes de bas de page compris)

Oct. 2016-Févr. 2017            Evaluation, révision et traduction éventuelle des textes retenus par la rédaction de la revue

Le dossier sera publié dans le numéro de mars 2017. Les propositions d’articles peuvent être envoyées en français ou en anglais. La publication finale sera en français.

 

Bibliographie

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Fioramonti How Numbers Rule the World : the Use and Abuse of Statistics in Global Politics, Zed Books, 2014

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Morgan, « On a Mission with Mutable Mobiles », Working Papers on the Nature of Evidence: How Well Do ‘Facts’ Travel?, No. 34/08, Department of Economic History, London School of Economics and Political Science, 2008

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Ziai, « The Millennium Development Goals: back to the future? »,Third World Quarterly, 32:1, 2011

[1] Quelques exceptions notables étant  par exemple Van de Walle (2001) ou Anders (2010)

[2] En paraphrasant Alain Desrosières qui invitait à étudier la « chaine de production statistique »

Genèse des futurs économiques, appel à papier

La Genèse des futurs économiques est le nom d’un appel à article qui nous parvient de la part de la rédaction de la Revue Française de Socio-Économie.

Genèse des futurs économiques en question

La maîtrise du temps, autant que son accélération, figure parmi les caractéristiques de la modernité. Elle renvoie au processus de rationalisation des activités humaines, bien connu des sociologues, notamment depuis les travaux de Max Weber. Agir rationnellement dans le présent, c’est élargir le contour des temporalités de l’action et anticiper les conséquences possibles de ses actes dans différentes représentations de l’avenir. Cette volonté de maîtrise et de contrôle contribue à désacraliser le futur. Désormais, et même si bien sûr les deux cohabitent, les prédictions eschatologiques se trouvent en effet largement contestées et noyées par et dans les prévisions scientifiques, raisonnées et calculées, qui alimentent un marché du futur. Alors que les premières acceptent un découplage net entre présent et avenir, les secondes reposent justement sinon sur une linéarité du temps du moins sur un couplage logique entre plusieurs séquences temporelles.

Si une majorité des sciences humaines et sociales manipule ce lien entre passé-présent-futur avec une certaine prudence, le plus souvent soucieuse d’en rester à l’étude objective des faits observables, d’autres parmi elles ont à l’inverse valorisé cette capacité de prévision. Le premier axe de notre appel à articles porte précisément sur une approche critique des liens entre l’une de ces sciences, l’économie mainstream, et la prévision. Quelles places l’anticipation et la fabrique des avenirs économiques occupent-elles, non seulement dans l’animation de la discipline elle-même mais aussi dans les rapports que cette dernière établit avec son environnement ? Que peut-on dire de l’évolution des métrologies utilisées pour anticiper ces futurs au cours de l’histoire de la science économique ?

Parce qu’elle ne peut être bornée à ce seul périmètre disciplinaire, la genèse des futurs économiques sera également, dans un deuxième axe, considérée dans un cadre pratique, celui de l’activité économique. L’entrepreneur, le spécialiste du marketing, le citoyen, le commerçant ou encore et par exemple l’expert financier sont en effet eux-aussi amenés à élaborer des représentations de cet avenir. Il s’agit dès lors d’interroger ici la pluralité des configurations d’acteurs et d’outils susceptibles de se livrer à un tel travail – quelles que soient l’échelle de production (de la plus locale à la plus globale) et les valeurs ou ambitions qui prévalent.

Enfin, le troisième axe de l’appel est relatif à la diffusion des représentations du futur et de leur réception-acceptation par les publics. Comment et par qui sont mises en circulation et en marché (donc en concurrence) les traductions de ces avenirs ? Parmi ces traductions, lesquelles font autorité auprès des instances politiques et médiatiques ? Sur un tel marché du futur, comment expliquer la performativité de certains discours ou représentations ? Comment comprendre, historiquement, les processus de ratification politiques et sociaux dont profitent des avenirs économiques plutôt que d’autres ?

Sont donc attendus dans cet appel, des articles issus de l’ensemble des sciences sociales qui décriront et interrogeront les dispositifs de fabrique des futurs économiques.

Date limite des envois : 16 décembre 2016

Les articles d’une longueur maximale de 60 000 signes (espaces et notes de bas de page compris) doivent parvenir par voie électronique à : rf-socioeconomie@univ-lille1.fr. Ils doivent impérativement être présentés selon les normes éditoriales de la revue

(cf. consignes aux auteurs : http://rfse.univ-lille1.fr/spip.php?article9).

Secrétaire de rédaction de la Revue Française de Socio-Économie,

Frédéric Chavy – Clersé,
Faculté des sciences économiques et sociales de l’Université des sciences et technologies de Lille
bureau 205 bâtiment SH2
59 655 Villeneuve d’Ascq Cedex – France
rf-socioeconomie@univ-lille1.fr

Deux appels à communication sur les communs

Vecam a été une des premières association à mesurer l’importance du renouveau des communs dans la pensée politique. Deux revues scientifiques proposent des numéros spéciaux sur les communs à paraître en 2017.

La revue Netcom veut traiter de la relation entre équipements numériques et communs urbains. Voici l’appel à communication : https://netcom.revues.org/1602

Le revue TIC & société se penche pour sa part sur les communs de la connaissance. L’appel à communication : https://ticetsociete.revues.org/1966

Comme les lecteurs et lectrices attentives le verront, Hervé Le Crosnier est coordonnateur pour ces deux numéros spéciaux. Les articles seront examinés selon les normes traditionnelles des publications scientifiques.

Extrait de l’appel à communication de Netcom

Dans ce numéro thématique de la Revue Netcom, nous nous intéresserons principalement à la notion de communs urbains, et dans ce cadre, à la place spécifique des équipements numériques qui les supportent, les accompagnent et les rendent possibles. Ces équipements numériques ne se résument pas aux seuls investissements matériels propres à la société de l’information. Les infrastructures réseaux et leurs équipements dédiés, ainsi que les objets connectés (smartphone, ordinateurs, GPS, caméra, capteurs divers, etc.) prennent appui sur tout un ensemble de « dispositifs cognitifs collectifs » (Orléan, 2004) participant à l’éclosion d’applications servicielles dématérialisés et donnant naissance à des usages de plus en plus sophistiqués. Les plateformes et les services distants doivent également être considérés comme des infrastructures et des équipements en ce qu’ils permettent les interactions entre les différents terminaux et leurs usagers (réseaux sociaux) ou l’accès en mobilité aux informations et services (cloud computing).

L’objectif de ce numéro est de saisir les phénomènes d’actions collectives soutenus ou permis par le numérique. Quels nouveaux partages émergent au sein des territoires urbains ? Quels anciens communs urbains sont ravivés avec cet apport numérique ? Dans quelle mesure le numérique peut-il participer d’une certaine forme de détournement des communs urbains traditionnels ?

Extrait de l’appel à communication de TIC & société

Dans cette approche plurielle et globalisante, majoritaire tant parmi les chercheurs que les activistes du mouvement des communs, le numérique représente un exemple à la fois emblématique (c’est notamment autour de la naissance de l’internet que l’on a vu renaître le concept des communs) et une opportunité de repenser sous un angle nouveau un grand nombre d’activités collectives. Ainsi, les pratiques des internautes ont construit de nouvelles ressources largement partagées (Wikipédia, logiciels libres, OpenStreetMap, etc.), qui suscitent de nouvelles recherches critiques éclairées par la question des communs.

Ce numéro de la revue tic&société vise à approfondir les notions de « communs du numérique », ou plus largement de « communs de la connaissance », en questionnant plus particulièrement le rôle joué par la communication numérique dans le renouveau des communs.

Nouvelle revue : la revue Recherches et Pratiques Marketing

Nous saluons la naissance d’une nouvelle consœur : la revue Recherches et Pratiques Marketing  (RPM). Cette revue publie des recherches et points de vue de praticiens et de chercheurs en marketing.

Première revue spécialisée en marketing au Maroc, la revue Recherches et Pratiques Marketing vise à faire connaitre les nouvelles techniques et pratiques marketing aux communautés académiques et professionnelles au Maroc et dans le monde francophone.

Son objectif est de permettre aux chercheurs, enseignants, étudiants et responsables d’entreprises de communiquer, d’échanger et de soumettre à la critique leurs réflexions et leurs recherches sur des problématiques Marketing.

La revue Recherches et Pratiques Marketing bénéficie ainsi de l’appui des deux principales associations spécialisées en Marketing au Maroc : l’AMM (l’Association Marocaine du Marketing) et l’AMMC (l’Association Marocaine du Marketing et de la Communication).

C’est une revue électronique en accès libre et gratuit. La Revue des Sciences de Gestion lui souhaite évidemment une longue vie dans le paysage des publications de recherche en marketing.

la revue Recherches et Pratiques Marketing est accessible à l’adresse suivante : http://revues.imist.ma

Appel à contribution de la revue Recherches et Pratiques Marketing

La RPM, lance un appel à contribution pour son premier numéro. Vos contributions sur différentes thématiques marketing : marketing de grande consommation, marketing B to B, marketing de services, marketing touristique, marketing politique, marketing territorial, Comportement du consommateur… sont les bienvenues.

La date limite de soumission pour ce premier numéro est fixée pour le 30 juin 2016.

rpm revue Recherches et Pratiques Marketing

Être une femme politique à l’ère du numérique

Appel à contributions pour un dossier : Être une femme politique à l’ère du numérique.

revue-communication femme politique

Revue du département d’information et de communication de l’Université Laval

Être une femme politique à l’ère du numérique

Numéro thématique coordonné par Cécile Dolbeau-Bandin (Université de Caen, CERReV) et Béatrice Donzelle (UHA, Mulhouse)

L’usage par les élus, les dirigeants politiques et les partis, des technologies d’information et de communication (TIC) et des réseaux socio-numériques (RSN) incite les chercheurs à requestionner la communication politique. Cette appropriation progressive annonce de  nouvelles recherches et le renouvellement des problématiques (Chibois, 2012 et 2014 ; Eyries et Poirier, 2013 ; Théviot, 2012 ; Wright, 2012 ; Monnoyer-Smith, 2010 et 2011 ; Cardon, 2010 ; Talpin, 2006 ; Blondeau et Allard, 2009 ; Yanoshevsky, 2010 ; Greffet et Wojcik, 2008 ; Mossberger et al., 2008). Les études montrent notamment que ces réseaux sont devenus de puissants vecteurs de mobilisation sociale et politique.

Parmi ces travaux, rares sont ceux qui incluent la question du genre : l’étude récente de Coralie Le Caroff (2015) montre que les femmes politiques sont aussi présentes via Facebook, et s’expriment comme les hommes, seulement elles mobilisent davantage leur affect et leur subjectivité. Nous souhaitons ici encourager les travaux sur les femmes politiques et leurs usages du numérique. Nous proposons donc, dans cet appel, d’aborder la question suivante : quels sont les usages spécifiques des TIC, du téléphone mobile et des RSN par les femmes politiques (leaders ou membres de partis, gouvernantes, élues, etc.) dans leur action politique au quotidien et lors de campagnes électorales ?

Ce projet de numéro thématique vise à rassembler des études et des réflexions, d’une part, sur la « mise en récit » numérique (Dulong et Matonti, 2003) par les femmes politiques de leur place (présentation de soi) et sur la mise en récit de leur parcours politique par des tiers (les médias, les partenaires et adversaires politiques, etc.) lesquelles « oscillent entre deux pôles : d’un côté, elles soulignent leurs handicaps, leurs peurs, leurs difficultés à s’imposer dans un univers encore largement perçu comme masculin et de l’autre, elles adhérent à une vision quasi rédemptrice du rôle des femmes en politique » (Sineau et Fiedmand cités dans Bonnafous, 2003 : 119). D’autre part, le numéro réfléchira sur leur mise en péril c’est-à-dire sur la notion de leur vulnérabilité concernant leurs stratégies, leur image, leur réputation, leurs discours, que cette vulnérabilité soit le fait, ou non, de dérapages ou d’imprudences de la part des candidates elles-mêmes. Il s’agit de croiser ces mises en récit et cette mise en péril avec la présence et l’usage des espaces publics numériques qui les éclairent, tels que Facebook et Twitter (Bonnafous, 2003 ; Sineau, 2004 ; Fredman, 1997 ; Vedel, 2003 ; Dolbeau-Bandin et Donzelle, 2015).

Ce dossier souhaite dresser un panorama de la participation, de la place, des usages et de la vulnérabilité des femmes politiques au temps du numérique. Dans la perspective des sciences de l’information et de la communication, et plus spécifiquement de la communication politique, il s’agit ici de mesurer et d’évaluer les changements introduits par les médias sociaux (le numérique) dans la vie et les pratiques des femmes en politique.

SOUMISSION D’UNE PROPOSITION D’ARTICLE

Les propositions d’article doivent compter entre 1 200 à 1 500 mots (bibliographie non comprise).

Elles présenteront le titre, la problématique, la méthodologie et la base empirique utilisés, ainsi que les principaux résultats qui seront développés.

La proposition doit être anonyme. L’auteur indiquera ses noms, institution d’appartenance et coordonnées directement dans le courriel.

La longueur de l’article final, si la proposition est retenue, sera de 40 à 60 000 signes, espaces non compris (ceci inclut les notes mais exclut la bibliographie).

Merci d’envoyer vos propositions par courrier électronique aux deux coordinatrices avant le 17 octobre 2016.

cecile.dolbeau@gmail.com
beadonzelle@yahoo.fr

La réception de chaque proposition donnera lieu à un accusé de réception par courriel.

CALENDRIER

17 octobre 2016. Date limite d’envoi des propositions d’articles. Les propositions seront évaluées par le comité scientifique en regard de leur pertinence pour le dossier thématique et de leur qualité scientifique.

14 novembre 2016. Notification d’acceptation ou de refus.

30 janvier 2017. Envoi des articles complets directement à la revue Communication revue.communication@com.ulaval.ca. Chaque article sera évalué en double aveugle par un comité de lecture indépendant. Le comité de coordination en consultation avec le comité de rédaction de la revue Communication décidera, à la lumière des évaluations, de l’acceptation en l’état, de la demande de modifications ou du rejet.

17 avril 2017. Retour aux auteurs sur l’article.

26 juin 2017. Remise de la nouvelle version de l’article directement à la revue Communication revue.communication@com.ulaval.ca. Le comité de coordination vérifiera si les modifications apportées répondent aux recommandations du comité de lecture indépendant.

24 juillet 2017. Retour aux auteurs sur la nouvelle version.

Août à novembre 2017. Révision linguistique et retour aux auteurs pour autorisation à publier.

Hiver 2018. Publication.

COMITÉ SCIENTIFIQUE

Laetitia BISCARRAT, Marlene COULOMB-GULLY, Alex FRAME, Cégolène FRISQUE,Isabelle GARCIN-MARROU, Jacques GERSTLÉ, Isabelle HARE, Virginie JULLIARD,Stéphanie KUNERT, Philippe MAAREK, Arnaud MERCIER, Aurélie OLIVESI, Bibia PAVARD, Nelly QUEMENER, Vassili RIVRON, Nozha SMATI.

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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THEVIOT, Anaïs (2012), « Usage du Web par les militants pendant la campagne présidentielle française de 2012 », Actes des Journées doctorales Problématisation et méthodes de recherche, Société Française des Sciences de l’Information et de la Communication, Bordeaux, p. 217-225.

VEDEL, Thierry (2007), « Les usages politiques de l’Internet », Regards sur l’actualité, 327 : 15-26.

WRIGHT, Scott (2010), « Political as usual? Revolution, normalization and a new agenda for online deliberation », dans Fiorella DE CINDIO, Ann MACINTOSH et Cristian PERABONI (dir.), Actes de la conference From e-Participation to Online Deliberation, Fourth International Conference on Online Deliberation, Leeds, Royaume-Unis, p. 219-231.

YANOSHEVSKY, Galia (2010), « Les réseaux sociaux et l’échange entre l’homme politique et les internautes : le cas de Facebook après les élections présidentielles en France », Argumentation et Analyse du Discours, 5 | 2010, mis en ligne le 20 octobre 2010. [En ligne]. http://aad.revues.org/1008. Page consultée le 17 mai 2016.

Consommer autrement : histoire, sens et logiques pratiques

Consommer autrement est une question d’actualité dans le domaine marchand.  Voici donc un appel à articles pour la revue terrains et travaux sur le thème “Consommer autrement : histoires, sens et logiques pratiques”. N’hésitez pas à le faire circuler, et bien sûr à nous envoyer des propositions d’articles. L’appel court jusqu’en février 2017.

Appel à papier : Consommer autrement

Un certain nombre de pratiques, en expansion aujourd’hui, visent à contourner ou contester les circuits économiques traditionnels pour l’acquisition et l’usage de biens et de services : voyager en covoiturage, se loger chez l’habitant, acheter des objets d’occasion sur Leboncoin.fr, écumer les vide-greniers, traquer les bonnes affaires sur les sites de dons, glaner à la fin des marchés ou récupérer les invendus dans les poubelles, mais aussi consommer équitable ou local, se fournir dans des AMAP, etc. Qu’elles remettent en question la logique maximisatrice du consommateur en promouvant d’autres valeurs éthiques ou écologiques, qu’elles requalifient symboliquement ou distinctivement d’anciennes pratiques (faire du vélo, jardiner) ou qu’elles se situent aux marges des comportements caractéristiques de la société de consommation, ces pratiques ont un statut qui reste encore mal documenté.

Comment rendre compte de ces formes de consommation et comment les interpréter ? Quels en sont les contours au-delà des pratiques les plus médiatisées ? Permettent-elles à des classes populaires fragilisées de repousser le manque et de se réinsérer dans la société de consommation ? Ou correspondent-elles à des formes d’engagement et de positionnement vis-à-vis de la société de consommation de la part de classes moyennes et supérieures à haut niveau de diplôme ? Dans la galaxie des pratiques de consommations alternatives qui connaissent un nouvel essor aujourd’hui, beaucoup combinent des régimes d’engagements utilitaristes – consommer « malin », moins cher, se débrouiller – et des pratiques à coloration plus politique – consommer mieux, moins, avec un impact moindre sur la planète, etc. Cette dimension politique peut être explicite (cas des freegans ou des AMAP par exemple) ou très secondaire (cas de la plupart des sites de consommation collaborative tels que BlablaCar, Airbnb, Drivy…). Elle pose la question plus large du renouveau des formes de questionnement politique des pratiques de consommation, des acteurs qui les portent, et de leurs positionnements par rapport aux traditions et répertoires de mobilisation existants (buycott, boycott, etc.).

Ce dossier vise à réunir des contributions empiriques éclairant les logiques économiques, sociales et politiques des pratiques de consommation alternatives, actuelles et passées. Les contributions attendues, issues d’enquêtes originales en sociologie, anthropologie, histoire ou science politique, pourront inscrire leurs réflexions au sein des quatre axes de questionnements privilégiés suivants :

  • 1/ Histoire des consommations alternatives : acteurs, outils et régulation.
    Encore peu de travaux historiques documentent les formes de consommations alternatives, leur genèse et l’évolution des justifications qui en sont données, de même que le rôle des acteurs qui les portent et les types de régulation qui les encadrent. Quel est le rôle des crises économiques dans les pratiques de débrouille visant à consommer sans dépenser ? Quels ont été les rôles respectifs des médias, des entreprises, des pouvoirs publics et des associations de consommateurs dans la critique de l’hyperconsommation et la valorisation de pratiques alternatives comme le manger bio, le recours aux circuits courts, le commerce éthique, ou la baisse de sa consommation énergétique ? Par quels types d’outils agissent- ils à travers le temps (messages publicitaires, réglementation, labels, presse d’information aux consommateurs…) pour valoriser d’autres modes de consommation et avec quelles conséquences sur les pratiques effectives ? Comment des consommations anciennes sont-elles redécouvertes et retravaillées pour devenir un enjeu éthique ? Comment, en définitive, penser les frontières mouvantes entre consommation ordinaire, consommation alternative et consommation engagée au cours du temps ?
  • 2/ Profils et motivations des consommateurs « alternatifs ».
    Comment qualifier les pratiques de consommation alternative ? Entre les intentions militantes et anticonsuméristes et l’obligation de « faire de nécessité vertu » se dessinent des pratiques multiples, parfois contradictoires, dont on cherchera à analyser les ressorts. Qui sont les usagers de ces autres modes de consommation à côté des circuits de distribution conventionnels ? Ces pratiques revêtent-elles le même sens selon les positions sociales occupées, le genre et l’âge des individus ? Ces pratiques sont-elles des modes de consommation utilitaires et dominés ou à l’inverse, permettent-elles aux consommateurs de relâcher des formes de contraintes sociales ?
  • 3/ Au cœur des pratiques de consommation alternatives : formes des interactions et des échanges.
    On pourra interroger l’apprentissage des rituels qu’implique la socialisation à des formes d’échanges alternatives ou engagées : comment apprend-on à chiner dans un vide-grenier ou à trier les invendus dans les poubelles ? Comment sont-elles mises en place par les acteurs, quelles sont leurs temporalités ? Comment les pratiques “alternatives” s’articulent-elles aux autres formes de consommation plus traditionnelles chez les individus ? Par ailleurs, on pourra se pencher sur les formes et les cycles des interactions qui ont lieu au cours d’échanges en régime de consommation alternative : consommer dans des magasins éthiques, donner ses vieux meubles, louer la maison d’un particulier… quelles sont les valeurs et les références mobilisées par les acteurs pour cadrer leurs interactions ? Comment ces échanges interrogent-ils à nouveaux frais la manière de penser l’échange (non) marchand et les trajectoires des objets (acquisition, circulation, mise au rebut) ?
  • 4/ L’économie des consommations alternatives à l’épreuve du web.
    Le web a donné un nouvel élan à ces pratiques anciennes, en les transformant probablement au passage. Alors que les plateformes de consommation collaborative ou partagée se multiplient et que les sites de dons entre particuliers ou d’achat d’occasion sur internet fonctionnent à plein régime, quels sont les acteurs et les trajectoires économiques des intermédiaires de la consommation alternative ? Comment le web a-t-il produit de nouvelles opportunités et changé le paysage de ces consommations ? Dans cette perspective, on pourra aussi interroger le rôle des réseaux sociaux dans les appels aux boycotts et la conscientisation des consommateurs.

Les articles, de 50 000 signes maximum (espaces, notes et bibliographie compris) ou les notes critiques, de 30 000 signes maximum, accompagnés de 5 mots-clés et d’un résumé de 150 mots (en français et en anglais), devront parvenir sous forme électronique aux coordinateurs du numéro, avant le 6 février 2017 aux adresses suivantes :

La revue accueille par ailleurs des articles hors dossier thématique (50 000 signes maximum), qui

doivent être envoyés à Carine Ollivier, carine.ollivier@univ-rennes2.fr et Vinciane Zabban, vinciane.zabban@gmail.com.

 

Appel a contribution au cahier spécial « business model » dans La Revue des Sciences de Gestion 

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Le changement de Business Model : quelles conséquences organisationnelles ?

La problématique du changement de Business Model se pose aujourd’hui pour de très nombreuses entreprises dans des secteurs variés. Les acteurs historiques du secteur de la presse écrite doivent refonder leur modèle de création de revenus face à la baisse du nombre de lecteurs, au développement des journaux gratuits (20 minutes, etc.) et au développement des journaux totalement dématérialisés (The Huffington Post). Dans le secteur des télécommunications, l’apparition de nouveaux acteurs et l’évolution des usages ont conduit Nokia à renoncer à son modèle d’affaires historique reposant une logique intégralement propriétaire pour développer des partenariats avec Microsoft. Loin d’être une problématique spécifique aux entreprises en difficulté, l’évolution d’un Business Model concerne parfois le leader d’un secteur. Ainsi, Apple convoite Beats afin de se lancer dans le streaming alors qu’il avait pour l’instant investi exclusivement sur l’activité de téléchargement via sa plateforme Itunes. Si la question du changement de BM a été longtemps négligée, des travaux récents questionnent le changement de Business Model dans une entreprise existante (Moingeon & Lehman-Ortega, 2010), la reconfiguration des composantes d’un BM pour s’adapter aux évolutions de l’environnement (Moyon, 2011), ou l’évolution des Business Model permettant une création durable de valeur (Achtenhagen & al., 2013). Cependant, la problématiques des impacts humains, managériaux et organisationnels de ces évolutions de BM est peu questionnée dans la littérature alors qu’elle est au cœur des problématiques des entreprises changeant de BM. Les résistances des rédactions des grands quotidiens nationaux français (Libération, Le Monde) face à l’évolution du Business Model de leur journal en sont un bon exemple.

Ainsi, le management du changement de Business Model (au sens large) n’a que peu été pris en compte dans les approches traditionnelles. Toutes les parties prenantes doivent être prises en considérées dans la mutation des Business Models et une attention particulière doit être apportées aux salariés. D’une part, l’innovation passe aussi par les salariés et d’autre part, le changement de Business Model impacte directement les salariés.

Principalement utilisé par les praticiens dans le milieu des années 1990, le concept s’est depuis largement développé dans la sphère académique. Si l’absence d’une définition universelle fut soulignée (Moigeon & Lehmann-Ortega, 2010), (Zott, et al., 2010), un effort de conceptualisation a été entrepris ces dernières années. Par essence pluridisciplinaire (Chesbrough & Rosenblum, 2002) (Teece, 2010), le concept de business model trouve ses racines dans la théorie économique, la stratégie et les théories de l’organisation (Magretta, 2002), (Demil & Lecoq, 2008). En effet, différents corpus théoriques sont mobilisés à l’image de la théorie Resource-Based View (RBV) (Hedman & Kalling, 2003), (Jouison & Verstraete, 2009), la théorie VRIN (Hedman & Kalling, 2003), (Weppe, et al., 2013), la théorie des coûts de transaction développée par Williamson au début des années 1980 (Mahadevan, 2000), (Amit & Zott, 2001), (Morris, et al., 2005), la théorie de la valeur de Schumpeter (Morris, et al., 2005), la théorie des conventions et la théorie des parties prenantes (Jouison & Verstraete, 2009).

Les analyses marketing (Ostewalder & Pigneur), entrepreneuriale (Verstraete & Jouison, Fayolle) et stratégique (Lecoq, Demil, Warnier & Weppe ) envisagent les différentes composantes du business model.

Le cahier spécial de la revue des sciences de gestion vise à apporter une meilleure compréhension des relations entre le changement de Business Model d’une entreprise et les pratiques organisationnelles. En effet, si les travaux sur les Business Models mettent au cœur de leur analyse les liens entre organisation et stratégie, peu d’entre eux questionnent les liens entre l’émergence de nouveaux Business Models et l’accompagnement nécessaire à la reconfiguration organisationnelle de l’entreprise. Le défi est double. Il s’agit premièrement  de mieux comprendre comment l’émergence ou le changement de Business Model transforme les processus organisationnels et managériaux de l’entreprise. La question des stratégies d’accompagnement du changement sont par exemple relativement absentes de la littérature alors que la réussite (ou l’échec) d’une mutation de Business Models est tout autant lié à la cohérence du BM qu’à la manière d’accompagner la transition. Si le changement de Business Model engendre fréquemment des impacts managériaux et organisationnels, les évolutions des pratiques managériales et organisationnelles d’une entreprise peuvent à leur tour conduire à une reconfiguration du Business Model.

Les contributions attendues auront donc pour thèmes (liste non limitative) :
– Impacts managériaux et organisationnels du changement de Business Model
– Configuration organisationnelle et émergence de nouveaux Business Models
– Pratiques managériales innovantes et émergences de nouveaux de Business Models
– La gestion des transitions de Business Models
– Nouveaux Business Models : nouveaux modes de management ?

Aucune approche théorique ou disciplinaire n’est spécifiquement requise pour contribuer à ce cahier spécial. A contrario, nous encourageons la diversité des contributions en termes d’approches théoriques, d’ancrages disciplinaires (Marketing, Stratégie, Ressources Humaines, Contrôle de gestion,  etc.) portant sur l’étude des relations entre le changement de Business Models et les impacts humains, managériaux et organisationnels. Nous encourageons les recherches empiriques multi-niveaux, mais nous acceptons également des études empiriques traitant de la question de l’évolution du BM au niveau d’un secteur, d’un groupe, d’une Business Unit.

Tous les articles devront parvenir à mounia.benabdallah@ecoles-idrac.com et maher.Kachour@idraclyon.com sous format word avant le 30 juin 2015.

Les articles à soumettre doivent respecter les normes de publications de la revue.

Toutes les propositions d’articles qui ne respecteront pas ces consignes ne seront pas prises en compte et seront automatiquement rejetés.

Un modèle d’article est téléchargeable sur le lien suivant : https://www.larsg.fr/modele-darticle-a-telecharger/

Date limite de l’envoi des articles : 30 juin  2015

Adresse email pour l’envoi des articles :

mounia.benabdallah@ecoles-idrac.com et maher.Kachour@idraclyon.com

Pdf à télécharger : Appel_à_contribution_BM_IDRAC_LaRSG

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