Archives de catégorie : Innovation

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Enseignement supérieur
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Pour une nouvelle section d’économie « Économie et Société » au CNU

AFEP (ASSOCIATION FRANÇAISE D’ECONOMIE POLITIQUE)

Contact : Bernard Chavance chavance@ehess.fr

“Nous, économistes de l’AFEP, mais aussi sociologues, historiens, juristes, spécialistes des sciences de gestion, et des sciences politiques réclamons la création d’une nouvelle section d’économie.

Où va notre système économique ? Où vont nos sociétés qui subissent si violemment les soubresauts de la crise ? Comment en est-t-on arrivé là ? Comment réagir ?

Les signataires de ce texte considèrent que la situation actuelle ne révèle pas seulement une crise de l’économie, mais également une crise intellectuelle profonde, celle de la pensée économique. Les causes de cette crise sont nombreuses, et les solutions à y apporter se situent entre autres dans l’inventivité théorique et pratique. Mais nous souhaitons pointer ici une cause institutionnelle qui bloque cette inventivité, et à laquelle une réponse politique, simple et rapide, pourrait être apportée. Une solution qui redonnerait immédiatement du souffle à la réflexion sur les affaires économiques et sociales de notre temps.

La production de la science n’est en effet pas qu’affaire de pensées individuelles éthérées. Elle s’inscrit toujours dans un cadre institutionnel. En science économique, ce cadre a failli : il faut le changer. C’est ce que s’emploie à faire depuis maintenant plus de deux ans l’Association française d’économie politique (AFEP) qui plaide pour le pluralisme des idées, des méthodes et des objets au sein de sciences économiques qu’elle souhaiterait voir replacées dans le cadre général des sciences sociales.

Le constat de l’AFEP, regroupant aujourd’hui plus de 500 adhérents, est simple : la pensée économique s’est progressivement nécrosée au fur et à mesure qu’elle s’écartait de sa posture originale de « science sociale » pour se calquer artificiellement sur les pratiques, les modalités d’organisation et de formalisation, et sur les critères de scientificité supposés être ceux des « sciences normales » fondées sur l’existence de régularités naturelles. Cette dérive, profonde, est allée trop loin pour espérer que la simple bonne volonté de quelques-uns (il n’en manque sans doute pas) suffise pour parcourir le chemin inverse.

La réalité du paysage scientifique des économistes aujourd’hui, en France, mais aussi au niveau international, est celle d’un rétrécissement considérable des méthodes et des concepts tolérés par la communauté scientifique comme « véritablement scientifiques ». Les cadres du milieu universitaire (les « professeurs des universités »), qui encadrent des thèses, président des jurys, dirigent des masters ou des laboratoires, appartiennent presque tous aujourd’hui à un mainstream fondé sur un mixte constitué de méthodes mathématiques (assorties fréquemment d’une validation économétrique) et de la conceptualisation abstraite d’un homo œconomicus maximisateur ayant vocation, a priori, à expliquer toutes les interactions sociales.

Faute d’une réforme institutionnelle, à horizon d’une dizaine d’années, la profession des économistes en France ne produira plus aucun économiste s’inspirant de la solide et longue tradition de l’économie politique (classique, marxiste, keynésienne, institutionnaliste, hayékienne, walrassienne, etc.). Déjà aujourd’hui, la voix de l’économie politique peine à se faire entendre dans un débat public saturé de références au seul mainstream. L’appauvrissement actuel des programmes de lycée consacrés à l’étude des sciences économiques et sociales apparaît ainsi comme une véritable répétition de cet assèchement en marche de la réflexion sur nos économies.

Or, jamais plus qu’aujourd’hui nous n’avons eu besoin de débattre du fonctionnement concret de nos économies et de leur possible réforme. Pour que la démocratie respire à nouveau, le débat économique et social en son sein doit être nourri d’une pluralité d’analyses entre lesquelles il convient aux citoyens, et aux politiques qu’ils élisent, d’arbitrer. Pour que la pensée économique marche à nouveau sur ses deux pieds, l’approche formelle, qui a sa pertinence, et l’approche institutionnaliste, qui renvoie à l’idée d’une construction sociale des faits, y compris des faits économiques, doivent pouvoir cohabiter. Il en va de la formation d’économistes conscients de l’imbrication étroite des phénomènes économiques et sociaux. Il en va aussi de la remise en marche, par la recherche, de la boîte à idées que les économistes peuvent et doivent fournir au débat public.

Ce constat, longuement étayé depuis deux ans par plusieurs rapports et articles accessibles en ligne (voir cette page), nous conduit à demander la création, au sein de l’institution qui organise la formation supérieure et la recherche en France, le Conseil national des universités (CNU), d’une nouvelle section intitulée « Économie et Société ». La création d’une soixante dix-huitième section du CNU, qui relève d’une décision ministérielle, ne ferait pas sans doute pas grand bruit, et ne constituerait certes pas, en soi, une révolution. Mais elle redonnerait immédiatement de l’oxygène à une pensée sur l’économie qui en a cruellement besoin. Elle fournirait les conditions institutionnelles pour qu’un vrai pluralisme existe dans la vie des idées, dans la pensée économique et sociale, et in fine, dans les pratiques de l’économie dans la société.

Nous, économistes, philosophes, sociologues, historiens, juristes, spécialistes des sciences de gestion ou des sciences politiques, qui signons cet appel, réclamons cette nouvelle section. Pour celles et ceux d’entre nous qui se définissent d’abord comme économistes, nous y demanderions immédiatement notre rattachement et nous y assurerions un renouvellement en profondeur de la pensée et de la formation en économie. Tous, nous pensons que c’est là un enjeu décisif pour les sciences sociales et, beaucoup plus généralement, un enjeu de société.

Nous sommes prêts à expliquer au Président nouvellement élu pourquoi la création d’une section « Economie et société » aiderait à sortir de la crise intellectuelle qui affecte nos sociétés, menacées, comme le souligne Jürgen Habermas, de devenir « post-démocratiques ».”

Premiers signataires :

Membres du CA de l’AFEP

André ORLÉAN (président de l’AFEP, Directeur de recherches CNRS), Alain CAILLÉ (Professeur de sociologie, université Paris-Ouest), Bernard CHAVANCE (Professeur d’économie, université
Paris-Diderot), Olivier FAVEREAU (Professeur d’économie, université Paris-Ouest), Florence JANY-CATRICE (Professeure d’économie, université Lille 1), Agnès LABROUSSE (Maîtresse de conférences
en économie, Université de Picardie – Jules Verne), Thomas LAMARCHE (Maître de conférences, université Paris-Diderot), Edwin LE HERON (Maître de conférences en économie, Sciences Po Bordeaux),
Dany LANG (Maître de conférences en économie, université Paris 13), Philippe LÉGÉ (Maître de conférences en économie, Université de Picardie – Jules Verne), Claire PIGNOL (Maîtresse de
conférences en économie, Université Paris1), Nicolas POSTEL (Maître de Conférences en économie, Université Lille 1), Gilles RAVEAUD (Maître de conférences en économie, université Paris 8
Saint-Denis), Michel ROCCA (Maître de conférences en économie, université Pierre Mendès France, Grenoble), Richard SOBEL (Maître de conférences en économie, université Lille 1), Bruno TINEL
(Maître de Conférences en économie, université Paris 1), Bernard VALLAGEAS (Maître de Conférences en économie, université Paris Sud).

Universitaires, enseignants et chercheurs français en sciences sociales :

Michel AGLIETTA (Professeur d’économie, université Paris-Ouest), Olivier BEAUD (Professeur de droit public, université Panthéon-Assas), Stéphane BEAUD (Professeur de sociologie, Ecole Normale
Supérieure), Luc BOLTANSKI (Sociologue, directeur d’études à l’EHESS), Robert BOYER (Economiste, directeur de recherches au CNRS, directeur d’études à l’EHESS), Barbara CASSIN (Philosophe,
directrice de recherches au CNRS, présidente de la section 35 « Philosophie » du CNRS), Pascal COMBEMALE (Professeur de sciences économiques et sociales au Lycée Henri-IV), Alain
DESROSIERES (Statisticien, Centre Koyré d’histoire des sciences), Claude DIDRY (Sociologue, directeur de recherches au CNRS), Jean-Pierre DUPUY (Philosophe, université Stanford) , Julien FRETEL
(Professeur de science politique, université d’Amiens, président de l’AECSP, Association des enseignants et chercheurs de science politique), Marjorie GALY (Professeure de science économiques
et sociales, Lycée Fustel de Coulanges, Strasbourg, présidente de l’APSES, Association des Professeurs de Sciences économiques et sociales), Michel LALLEMENT (Professeur de Sociologie, CNAM),
Romain LAUFER (Professeur de marketing, HEC), Jean-Louis LAVILLE ((Professeur de Sociologie, CNAM), Christian LAZZERI (Professeur de philosophie, université Paris-Ouest), Danilo MARTUCCELLI
(Professeur de sociologie, Université Paris-Descartes), Philippe MINARD (Professeur d’histoire moderne, université Paris-8, directeur d’études à l’EHESS), Roland PEREZ (Professeur émérite en
gestion, université de Montpellier-1), Philippe ROLLET (Professeur d’économie, président de l’université Lille-1), Robert SALAIS (Directeur de recherches au CNRS), Philippe STEINER (Professeur
de sociologie, université Paris-Sorbonne), Alain SUPIOT (Professeur de droit, directeur de l’Institut d’Etudes Avancées de Nantes, membre de l’Institut Universitaire de France), Laurent
THEVENOT (Sociologue, directeur d’études à l’EHESS, administrateur de l’INSEE).

Universitaires et chercheurs étrangers. Premiers signataires provenant de 10 pays : Allemagne, Australie, Belgique, Brésil, Canada, Danemark, Etats-Unis, Irlande, Italie, Royaume-Uni

Ricardo ARAUAJO, université de Brazilia (Brésil) ; Christian ARNSPERGER, université catholique de Louvain (Belgique) ; Isabelle CASSIERS, université catholique de Louvain
(Belgique) ; Paul DAVIDSON, université du Tennessee (États-Unis) ; Amitava Krishna DUTT, université de Notre Dame (États-Unis) ; Gerald EPSTEIN, université du Massachusetts
(États-Unis) ; Ben FINE, université de Londres (Royaume-Uni) ; Peter FLASCHEL, université de Bielefeld (Allemagne) ; Nancy FOLBRE, université du Massachusetts (États-Unis),
Duncan FOLEY, New School for Social Research (États-Unis) ; Giuseppe FONTANA, université de Leeds (Royaume-Uni) ; Nancy FRASER, New school for Social Research, New York
(États-Unis) ; Edward FULLBROOK, éditeur de la Real-World Economics Review (Royaume-Uni) ; James GALBRAITH, université du Texas (États-Unis) ; Geoffrey HODGSON, université
d’Hertfordshire (Royaume-Uni) ; Jesper JESPERSEN, université de Roskilde (Danemark) ; John KING, université de La Trobe (Australie) ; Marc LAVOIE, université d’Ottawa
(Canada) ; Tony LAWSON, université de Cambridge (Royaume-Uni) ; Fred LEE, université du Missouri (États-Unis) ; Stephen MARGLIN, université Harvard (États-Unis) ; Terrence
Mc DOUNOUGH, université de Galway (Irlande) ; Richard R. NELSON, université Columbia (États-Unis) ; José Antonio OCAMPO, université Columbia (États-Unis) ; Luigi PASINETTI,
université catholique de Milan (Italie) ; Michael PIORE, MIT (États-Unis) ; Theodore M. PORTER, université de Californie (États-Unis) ; Malcolm SAWYER, université de Leeds
(Royaume-Uni) ; Bertram SCHEFOLD, université Goethe (Allemagne) ; Juliet SCHOR, Boston College (États-Unis) ; Tom STANLEY, Hendrix College (États-Unis) ; Diane TREMBLAY,
université du Québec (Canada) ; Till Van TREECK, IMK (Allemagne).

https://www.assoeconomiepolitique.org

L’AFEP se félicite de l’abandon du « décontingentement » pour le recrutement des professeurs d’Université

L’AFEP se félicite de l’avancée envisagée par le gouvernement à travers le « décontingentement » de la nouvelle voie de recrutement des Professeurs et l’encourage à aller plus loin !

L’association française d’économie politique (AFEP)
se félicite que le contingentement du nombre de postes à la nouvelle voie pour le recrutement des professeurs d’Université ait été abandonné dans le cadre du nouveau projet de décret du gouvernement. La nouvelle voie est une voie de droit commun, semblable à celle qui existe dans quasiment toutes les disciplines scientifiques en France. Elle permet à des Maîtres de Conférences, titulaires d’une habilitation à diriger des recherches et qualifiés par le CNU, de postuler à des postes de Professeurs ouverts par les universités. L’abandon du contingentement du nombre de ces postes (par rapport au nombre de postes mis au concours de l’agrégation) permettra enfin d’aligner les disciplines concernées (droit, économie, gestion et sciences politiques) sur l’ensemble des autres disciplines universitaires. Elle donnera également une indispensable latitude aux universités pour construire leurs politiques pédagogiques et scientifiques, tout en garantissant la qualité des candidatures à travers le filtre du CNU. L’AFEP encourage le gouvernement à aller plus loin dans cette direction en supprimant définitivement l’agrégation et en créant une nouvelle section du CNU « Économie et société ». La demande de nouvelle section du CNU est aujourd’hui soutenue par près de 300
enseignants-chercheurs qui ont signé un engagement à la rejoindre. Elle est également soutenue par des ministres et parlementaires dont Messieurs Hamon (Ministre de l’économie sociale et
solidaire et de la consommation) et Cazeneuve (Ministre du Budget). Cette nouvelle section constituerait un outil essentiel pour préserver le pluralisme en économie, menacé à court
terme
si aucune décision n’est prise en ce sens. Elle permettrait de favoriser l’interdisciplinarité et d’animer le débat scientifique. Le gouvernement est sur la bonne voie, celle d’une promotion du pluralisme ; il reste encore à ne pas s’arrêter en chemin pour répondre à l’urgence et poser les conditions d’un vrai renouvellement de la recherche et de l’enseignement en économie.

L’AFEP (Association Française d’Économie Politique) est une association composée majoritairement d’économistes, mais également de sociologues, historiens, géographes… s’intéressant à l’économie en tant qu’objet. Créée en 2009, l’association compte aujourd’hui près de 600 membres et compte de nombreux soutiens parmi la communauté scientifique mondiale.

Président de l’AFEP : André Orléan, Directeur de recherches au CNRS (orlean@pse.ens.fr)

Association Française d’Économie Politique – 9 rue des Bouchers – 59 800 Lille
www.assoeconomiepolitique.org
secretariat.afep@googlemail.com


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Avec le soutien de La Revue des Sciences de Gestion

Plagiat : faits et gestes dénoncés par Jean-Noël Darde

Comme la période des congés est souvent propices aux réflexions, nous profitons du début de l’été pour la mise en lumière d’un article publié sur le blog de Jean-Noël Darde. Il va sans dire que nous avons évidemment obtenu son autorisation pour l’occasion puisqu’il s’agit d’un sujet sensible : le plagiat.
Après un échange téléphonique que notre rédaction aura eu avec Jean-Noël Darde, il tient à préciser que ce qui interpelle le plus dans ces sujets n’est pas le manque de considération que l’on peut avoir envers les plagiaires, mais le manque de prise en compte effective que des pairs peuvent – de fait – avoir de ces sujets. Il remarquera d’ailleurs que depuis son article peu de cas aura été fait des éléments dénoncés.

L’Université Lyon 3, le plagiat, et les ratés de la Francophonie

Posté par Jean-Noël Darde

Plagiat universitaire, évaluation et excellence

Dans un article récent (Le Monde, 25 mai 2013), Valérie Pécresse reprochait au gouvernement d’avoir peur de « l’évaluation » dans l’enseignement supérieur et la recherche.

Qui oserait s’opposer au principe de l’évaluation ? Valérie Pécresse serait cependant plus convaincante si, quand elle était ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, elle avait elle-même créé les moyens d’une évaluation crédible.

On rappellera seulement que, comme nous l’avons établi sur ce blog, la machine à évaluation « répondant à des standards internationaux » que Valérie Pécresse avait mis en place pour labelliser les fameux « laboratoires d’excellence » n’était pas parfaite. Un des rares doubles LABEX attribués l’avait été à un laboratoire dirigé par des enseignants-chercheurs plagiaires où a été soutenu ces dix dernières années un nombre significatif de thèses plagiaires.

On rappellera encore que parmi les neuf membres de la Commission déontologie de l’Université Paris 8 qui ont confirmé la validation d’une thèse plagiaire à près de 100% (cf. L’Université Paris 8, sa direction, sa Commission déontologie et sa thèse-pur-plagiat écrite « sous le signe de l’excellence »), on comptait plusieurs experts de l’Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (AERES).

Le cas présenté ci-dessous interroge aussi le sérieux d’une « évaluation », celle d’une thèse soutenue à Lyon 3, en 2011. Il s’agit d’une thèse rédigée sous la direction de Christian Philip, ancien Directeur des enseignements supérieurs au Ministère de l’éducation nationale, ancien Directeur du cabinet de François Fillon, alors que ce dernier était ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ( >cf. les éloges de François Fillon), ancien député UMP, aujourd’hui recteur de l’Académie de Montpellier.

Valérie Pécresse avait confié en 2008 à Christian Philip la rédaction d’un rapport sur le rapprochement Universités-Grandes Écoles. Il y prônait notamment la codiplomation au niveau du doctorat afin
de ne pas « écarter nos meilleurs étudiants du doctorat » :

Pour le doctorat, nous prônons également la codiplomation comme le prévoit l’arrêté du 7 août 2006 sur les études doctorales.
Il faut aussi regretter le faible nombre des étudiants des grandes Ecoles qui vont poursuivre leur formation en doctorat. Même si les statistiques révèlent que la comparaison internationale est difficile à établir, il y a là un incontestable défi à relever pour faire de l’innovation un levier de notre développement. Le déficit de nos entreprises à valoir sur l’expérience du doctorat rend l’objectif prioritaire. Écarter nos meilleurs étudiants du doctorat est paradoxal. Amener plus d’étudiants jusqu’au doctorat doit constituer un objectif commun.

Christian Philip a aussi été nommé en juin 2007 représentant du Président Nicolas Sarkozy pour la Francophonie.

* * *

Les voies de la Francophonie sont impénétrables.

Ce cas nous a été soumis par des collègues enseignants-chercheurs algériens las de devoir se taire devant des cas consternants de plagiats universitaires. Ces collègues algériens sont d’autant plus choqués quand ils voient certains se prévaloir de thèses grossièrement plagiaires soutenues et validées en France pour obtenir des postes dans les universités algériennes.

Ziad Lattouf, avocat algérien, « expert international», a soutenu le 7 janvier 2011 à l’Université Lyon 3 une thèse de droit international et relations internationales : La mise en œuvre de l’accord d’association Algérie Union européenne dans les perspectives du respect des
droits de l’homme
 (version intégrale, ici en ligne ou là : fichier pdf de la thèse).

Cette thèse est si évidemment plagiaire que l’on est conduit à se demander pourquoi et comment, chargés de l’évaluer, ni le directeur de thèse, ni les deux rapporteurs, ni les autres membres du
jury de soutenance, tous éminents juristes, ne se sont rendus compte de rien.

Cette thèse étant ce qu’elle est, il reste difficilement imaginable que le professeurChristian Philip ait vraiment dirigé et
évalué ses « recherches », comme l’affirme Ziad Lattouf, avec emphase et une certaine flagornerie, dans ses remerciements.

On notera (voir ci-contre) que ces remerciements sont plagiés !

Non seulement les plagiats commencent dès les
remerciements, ouvrent l’introduction et arrivent le plus souvent en séquences de plusieurs pages d’affilée, mais ils sont particulièrement grossiers et facilement repérables.

On trouve dans cette thèse jusqu’à 42 pleines pages du même document, le Rapport annuel 2007 rédigé par la Commission Nationale Consultative de Promotion et de Protection des Droits de l’Homme (CNCPPDH).

La quarantaine de pages copier-coller depuis ce rapport (pages 7 à 14, 16 à 26, 30 à 35, 37 à 40, 49 à 63 et 123 à 125 du document original) sont surlignées en couleur violette sur cette version pdf.

La distraction des autres membres du jury de soutenance est tout aussi étonnante. Les deux rapporteurs sont des juristes, experts internationaux. La distraction du premier rapporteur, Mohammed
Bedjaoui – « professeurexpert international »,
notamment ancien ministre Algérien de la justice (1964-1970), ancien Président de la Cour internationale de justice de la Haye (1994-1997), ancien membre du Conseil constitutionnel de la
République algérienne démocratique et populaire (2002-2005) et ancien Ministre des affaires étrangères (2005-2007) –  est particulièrement incompréhensible.

La distraction du second rapporteur, Emmanuel
Decaux, Professeur de classe exceptionnelle à l’Université Paris 2, Directeur d’école doctorale (École doctorale de droit
international, droit européen, relations internationales et droit comparé
) et expert de la défunte AERES, est tout aussi incompréhensible que celle du premier rapporteur.

Le Président du jury de soutenance était le professeur Michaël Karpenschif, Directeur du Centre d’Études Européennes (CEE) de Lyon 3, la structure d’accueil de Ziad Lattouf. Christian Philip  a été le directeur du CEE et en reste un membre actif.

Le professeur Stéphane Doumbé-Billé, Directeur du Centre de Droit International (CDI) de Lyon 3 était le cinquième membre du jury. CEE et CDI sont coiffés par l’EDIEC (Équipe de Droit International, Européen et Comparé) dont dépendent aussi le Centre de Recherche sur le Droit International Privé (CREDIP),  et l’Institut de Droit comparé Édouard Lambert (IDCEL).

Stéphane Doumbé-Billé avait dirigé une célèbre thèse plagiaire évoquée plusieurs fois sur ce blog et dans la presse (cf.  >400 pages de plagiats, 20,33 euros ! voir la partieANRT : édition et diffusion commerciale d’une thèse jugée plagiaire par le CNU et le Conseil d’État). Malgré la décision de la 2e section du CNU (Droit public) confirmée par le Conseil d’État, l’Université Lyon 3 s’est toujours refusée à annuler cette thèse au prétexte que « la volonté intentionnelle de la fraude ou du plagiat ou de contrefaçon n’a pas été démontrée et le bénéfice du doute doit être appliqué » (cf. l’article d’I. Rey-Lefebvre, Le Monde du 02.05.2012).

Le cas de Farrida Kaddous Hamadi, dont le nom figure sur la couverture de la thèse de Ziad Lattouf comme membre du jury, est particulier. Elle fait l’objet de remerciements un peu énigmatiques,
« Je tiens également à remercier Farida Hamadi Kaddous de faire l’effort pour participer à ce jury mais en vain ».
Farida Hamadi Khaddous, maître de conférences à l’Université d’Oran, n’a en effet pas siégé à la soutenance. Peut-être avait-elle vraiment lu la thèse et a-t-elle préféré s’abstenir. Elle
n’était de toute façon pas en mesure de s’affronter aux autres membres du jury.

Bien plus que les plagiats et l’auteur plagiaire, ce sont donc bien les conditions de l’évaluation de cette thèse et la décision des membres du jury de soutenance d’accorder la mention honorable au doctorant qui posent ici le principal problème. S’il est de manière générale certainement excessif de reprocher aux membres d’un jury de s’être laissés abuser par des formes subtiles de plagiats, on est ici dans un tout autre cas, celui de plagiats à l’échelle industrielle, grossiers et évidents.

La nécessité d’une instance indépendante à l’abri des pressions et conflits d’intérêts

Alerté de cette situation par une source universitaire algérienne en mars 2013, le Président de l’Université Lyon 3, Jacques Comby, aurait ouvert une enquête (mais la thèse plagiaire est toujours
disponible sur le site de l’Université Lyon 3). Aucune instance locale d’une université – que ce soit une commission d’enquête, une commission disciplinaire, une commission de déontologie ou d’éthique… – ne paraît en réalité en mesure d’aborder ce type de cas en toute indépendance; le cas de mon université, Paris 8, en témoigne. Le précédent, déjà à l’Université Lyon 3, d’un refus d’annuler une thèse au curieux prétexte que l’intention de plagier ne fût pas prouvée ne pousse pas à l’optimisme.

Dans le cas de Ziad Lattouf, l’importance et la nature de ces plagiats étant ce qu’elles sont, les membres du jury ont-ils tous fait preuve d’une totale incompétence pour évaluer cette thèse ?
L’hypothèse est peu plausible. D’autres facteurs ont certainement été pris en compte. De quelle nature ? On comprend mieux que poser les bonnes questions, aller jusqu’au bout de l’enquête et arriver aux bonnes conclusions exigent l’absence de conflits d’intérêts et une totale indépendance.

À ce jour, Geneviève Fioraso n’a pas plus réagi que Valérie Pécresse face aux situations de plagiats universitaires qui lui ont été soumises – même les plus scandaleuses, par exemple le cas d’un membre plagiaire du CNU et celui de la tolérance au plagiat de la CP-CNU (cf. La Commission permanente du Conseil national des universités (CP-CNU),le « vide juridique » et la tolérance au plagiat).

La loi Fioraso sur l’Enseignement supérieur et la Recherche pourrait pourtant être l’occasion de créer de nouvelles conditions de saisine d’instances, libres de conflits d’intérêts, susceptibles de traiter en toute indépendance les affaires de plagiat universitaire – que ce soit le plagiat des doctorants mais surtout, plus grave et de plus en plus fréquent, le plagiat des enseignants-chercheurs (des doctorants plagiaires, qualifiés et nommés sur des postes d’enseignants-chercheurs, deviennent par la force des choses des universitaires disposés à plagier…). Pour l’instant, la seule parlementaire à s’être montrée sensible à ce problème est Marie-Christine Blandin, Présidente de la Commission de la culture, de l’éducation et de la communication du Sénat.

Notons que le projet de loi ESRFioraso se propose de valoriser le doctorat et le titre de docteur (cf.  Le doctorat bientôt au Sénat) et
notamment de le prendre en considération pour l’accès à la haute fonction publique. Mais il serait dommage de valoriser un doctorat dévalorisé par l’absence de réaction face à la délivrance du titre à des plagiaires compulsifs.

Le projet de loi relatif aux droits et obligations des fonctionnaires, défendu par Marylise Lebranchu, ministre de la Fonction publique – sa présentation en Conseil des ministres est programmée
en juillet  – prévoit la création d’un dispositif d’alerte éthique et préciserait des mesures de protection en faveur des lanceurs d’alertes. Indépendamment de mesures spécifiques au Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, cela pourrait favoriser plus de transparence autour des cas les plus scandaleux en matière de plagiat universitaire.

* * * 

Les victimes des plagiats de Ziad Lattouf ne sont pas seulement ses plagiés. La première victime serait d’abord le candidat non-plagiaire à un poste universitaire en Algérie qui serait classé derrière l’auteur de la thèse plagiaire validée par l’Université Lyon 3.

Ce ne sont pas quelques paragraphes, ou même quelques pages, qui ont été plagiés, c’est l’essentiel de la thèse. Pour 140 des 250 pages de la thèse proprement dite [322 pages dont il faut soustraire la table des matières, la copieuse bibliographie (pp. 270 à 283) et les annexes (pp. 284 à 320)], les plagiats ont été déjà documentés par des collègues algériens, avec leurs sources identifiées et surlignées. Une fois ce travail achevé, ce seront probablement encore plus de pages plagiaires qui seront documentées.

Avec l’avant-propos de cette thèse, page 8, les membres du jury disposaient d’un texte attribuable, sans trop de risque de se tromper, à Ziad Lattouf. Son niveau de langue comparé au reste de la thèse ne pouvait pas ne pas les alerter :

La segmentation de la place des droits de l’homme sous l’influence de Barcelone dans la promotion de ces droits d’où leur importance se dégage de l’accord d’association Algérie-Union européenne. Elle s’appuie à la fois sur un projet Euro-Méditerranéens lancé à Barcelone et sur un projet bilatéral. De nombreuses interactions existent donc les deux parties de la thèse.

La méthode consiste pour l’essentiel la promotion et le respect des droits de l’homme et leur mise en oeuvre, à partir des textes communautaires ou euroméditerranéennes ou international (Déclaration de Barcelone, accord d’association Algérie-Union Européenne, conventions internationales…), à se poser la question de savoir ce que cet acte signifie : i) au plan international. ii) Pour l’Union européenne. iii) Pour l’Algérie.

Toutes les parties qui tranchent avec ce niveau de langue, l’essentiel de la thèse, se désignent comme plagiats probables. Il reste cependant à trouver les textes originaux sources de ces plagiats. Des recherches simples sur Google ont permis de retrouver les premiers, l’utilisation d’un logiciel anti-plagiat a apporté des compléments significatifs sans pour autant tout repérer.

De quoi est faite une thèse plagiaire de droit à Lyon 3

La thèse de Ziad Lattouf est disponible sur le site dédié de
l’Université Lyon 3 ou ici en format pdft. Les  exemples de plagiats présentés ci-dessous illustrent la méthode simplette de rédaction de cette thèse.

Quelques paragraphes de plagiats se glissent au début des remerciements et de
l’introduction. Puis suivent, en guise de chapitre 1 de la « Partie introductive : les rapports Algérie-Union européenne » sept pages de thèse (pp. 27 à 35) issues d’uncopier-coller depuis le site de Jacques Leclerc, linguiste, Professeur émérite de l’Université Laval, au Canada (texte source surligné en jaunesur ce fichier pdf, pp. 9 à 14).

Le pli est pris. Le reste de la thèse sera à l’avenant.

Plagiats-pp.151-155.these-Z.-Latouff-300x250Ziad Lattouf a une conception simple du Droit comparé, validée par les membres de son jury de soutenance : il copie-colle, s’approprie et met les uns à la suite des autres de longs
documents produits par la Communauté européenne, le gouvernement algérien et des institutions de ce pays et les instances de la Francophonie. Il ne les compare jamais, pas plus qu’il ne les commente.

On retrouve le texte de ce « document d’information du greffier de la Cour européenne des Droits de l’Homme » (septembre 2003, ici, dans sa version pdf, surlignée en couleur orange) en  copier-coller des pages 150 à  155 de la thèse de Ziad Lattouf.

Comme on le constatera en se rapportant à sa thèse, le seul apport de Z. Lattouf en terme « d’habillage » de son copier-coller est  ici un « ensuite ».

Dans d’autres plagiats, ses interventions sur le texte plagié sont plus fréquentes :D’abord, ou Tout d’abordEnsuite et D’ailleurs… Ziad Lattouf, qui n’utilise pas les guillemets, a, de temps à autre, l’art de signaler les sources de ses plagiats dans des notes de bas de pages d’apparence très innocente…

Au besoin, quand le document qu’il plagie concerne la Tunisie plutôt que l’Algérie, Ziad Lattouf ne craint pas d’intervenir sur son copier-coller et de substituer le nom de l’Algérie à celui de la Tunisie, ou encore « autorités algériennes » à « autorités tunisiennes« . Dans l’illustration ci-contre, on trouve à gauche la source du plagiat, un extrait de la page 105 du document Guide sur les Droits de l’Homme dans le Processus de Barcelone / Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme par Khémais Chammari  et Caroline Stainier, 221 pages, et à droite, un extrait de la page 94 de la thèse de Ziad Lattouf.

Cet emprunt, certes le plus significatif, est loin d’être le seul. Des copier-coller d’autres séries de pages de ce même texte de K. Chammari et C. Stainier (copier-coller des pages 22 à 26, 83 à 85 et 100 à 106) se retrouvent dans la thèse de Z. Lattouf.

L’article (ci-contre surligné en jaune, et ici dans sa version pdf) de Pierre Kamtoh, juge à la Cour de justice de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique

Centrale (CEMAC) est « copier » de la page 5 à la page 16 de ce document et « coller »sur la thèse, de sa page 190 à la page 200.

 

À l’exception de quelques paragraphes, tout le texte d’un « mémorandum sur les réformes en Algérie » de 2004 (version pdf surlignée, ici)diffusé par l’ambassade algérienne à Ottawa, est copier-coller pour fournir les pages  226 à 234 de la thèse de Z. Lattouf.

 

Les pages 234 à 245 de la thèse de Z. Lattouf sont pour l’essentiel constituées descopier-coller de l’article intégral « La politique européenne de voisinage » opérés depuis le site de la Documentation française.

Le 7e exemple de plagiat copieux, vraiment très copieux, concerne la reprise quasi intégrale dans la thèse de Ziad Lattouf de la déclaration
finale (du 4 novembre 2008) d’une Conférence Ministérielle sur leProcessus de Barcelone(version pdf, plagiats surlignée en vert, ici).

Ce copier-coller s’étend sans interruption de la page 248 à la page 266 de la thèse et précède la Conclusion générale.
Ce document n’a donc en aucun cas, pas plus que les autres sources de plagiats déjà présentées, un statut d’annexe de la thèse.

D’ailleurs, il existe bien une partie spécifique « Annexes » qui occupe, après une longue et curieuse bibliographie, les pages 284 à 320 de la thèse.

* * *

L’Université de Lyon, dont Lyon
3 est un des membres fondateurs, regroupe une vingtaine d’établissements d’enseignement supérieur. Elle affiche sur son site Internet un texte de Sensibilisation à la lutte contre le
plagiat
. De la déclaration d’intention – peut-être d’abord une opération de communication – à la pratique, la route est longue.

*

Semaine du Management (FNEGE)

Programme PEPITE
(AEI-AIREPME)
21, 22, 23 mai 2014, Marseille

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MERCREDI 21 mai 2014 (Terminal MPCT)
18H30 : Apéritif et prix de la thèse
20H : Dîner de gala

JEUDI 22 MAI 2014
8H-20H : Marseille (Palais du Pharo), stand national PEPITE avec PEPITE PACA Ouest

  • 8H Accueil
  • 9H Ouverture – Michel BON
  • 9H30 – 13H conférences et table ronde,
    chercheurs internationaux avec la participation exceptionnelle de Henry MINTBZBERG, Andrew PETTIGREW, Denise ROUSSEAU et
    Bill STARBUCK
  • 14H30-16H00 table ronde ARIANE : Faire gagner l’entrepreneuriat et les PME : comment ? animation Y. LAROCHE (Pt ARIANE)
    – Stéphane AGUIRAUD, past-président du Groupement des Entreprises du Pays d’Aix,
    – Jean-Pierre BOISSIN, président de l’Académie de l’Entrepreneuriat et de l’Innovation et mission nationale Entrepreneuriat-Etudiant(PEPITE),
    – Pierre LOUART, universitaire
    – Jean-Michel POTTIER, vice-président de la CGPME Grands Témoins
    – Patrick JACQUEMIN, co-fondateur de rueducommerce.fr
    – Tanguy BARD DE CONSTANCE, fondateur Biodegr’AD
  • 16H30 – 17H Remise du prix ARIANE-FNEGE meilleure étude de cas
  • 18H30 cocktail au Pharo
  • 20H30 soirée optionnelle, mise en réseau PEPITE et Académie de l’Entrepreneuriat et de l’Innovation au bord de la corniche, (participation partielle : 20 euros préinscription obligatoire auprès de PEPITE PACA Ouest coordinatrice marie.decroix-taffet@univ-amu.fr )

VENDREDI 23 MAI 2014  
9H-18H
Marseille à KEDGE (navette centre ville – hôyel KEDGE)

  • 8H30 Accueil
  • 9H30-10H30 Ouverture
    Jean-Pierre BOISSIN (Président AEI) ; Olivier TORRES (Président AIREPME)
    Plénière 1 Education entrepreneuriale
    – Alain FAYOLLE (EM Lyon)
    – Catherine LEGER-JARNIOU (Université de Dauphine)
    – Christophe SCHMITT (Université de Lorraine)
    – Marie DECROIX-TAFFET (PEPITE PACA Ouest)
  • 10H30-12H Première session
    Ateliers
    dont Atelier PEPITE : Structuration thématique PIA et groupes de travail, statut étudiant-entrepreneur, maquette DU PEPITE
  • 12H-13H30 Déjeuner, Conseil d’Administration AEI
  • 13H30-15H Deuxième session
    Ateliers
  • 15H15-16H15 Plénière
    2
    La valorisation des connaissances
    – Philippe MUTRICY (BPI France)
    – Josée St-PIERRE (UQTR, Canada)
    – Thierry VERSTRAETE (Université de Bordeaux)
  • 16H30-18H Troisième session Ateliers

Recherches et innovations en sciences de gestion

A l'occasion de la publication de l'ouvrage "Recherches et innovations en sciences de gestion",
dont l’objectif est de créer des passerelles entre recherche en gestion et entreprises
et "d'associer l'esprit critique universitaire avec l'esprit d'entreprendre",
l'IGR-IAE de Rennes organise une table ronde :
« Chercheurs et Entreprises, l'impossible dialogue ? Ensemble balayons les idées reçues » le 18 avril 2013.

Programme
16h30 Conférence-débat réunissant chercheurs et entreprises
17h30 Présentation de l’ouvrage collectif «Recherches et innovations en Sciences de Gestion»
18h00 Remise des prix de la Recherche en Management de la Fondation IGR-IAE récompensant les meilleurs articles publiés en 2012
18h45 Cocktail

Chercheurs et Entreprises, l'impossible dialogue ?
Ensemble balayons les idées reçues.
IGR-IAE de Rennes
11 rue Jean Macé - CS 70803
35708  Rennes Cedex 7
http://www.igr.univ-rennes1.fr/sites/default/files/general/Invitation%20recto%20bandeau%20700pix.jpg

Séminaire doctoral “Disciplines sources et Sciences de Gestion”

Le séminaire doctoral “Disciplines sources et sciences de gestion”, organisé par la FNEGE, aura lieu du 17 au 20 juin 2013 et s’adresse
principalement à des doctorants réalisant leur thèse dans une organisation.
Ce séminaire sera coordonné par Bertrand URIEN, Professeur à l’IAE de Brest, Université de Brest.

Vous êtes doctorant en sciences de gestion ?
Inscrivez-vous vite, il ne reste plus que quelques places !
Vous connaissez des doctorants en sciences de gestion ?
Merci de leur recommander ce séminaire !

OBJECTIFS
Ce séminaire a pour objectif principal d’aider les doctorants de gestion dans leur travail de thèse, en ouvrant la réflexion sur l’apport des disciplines sources – ou connexes – aux Sciences de Gestion.Après un cadrage général, réalisé en introduction du séminaire, sur l’utilité et les précautions à prendre lors du transfert de connaissances de ces disciplines vers les Sciences de Gestion, plusieurs intervenants – experts dans leur domaine – présenteront le rôle de la Philosophie, du Droit, de l’Anthropologie, de la Sociologie ou encore des Neurosciences dans ce contexte.

PROGRAMME

Lundi 17 juin matin :
– Accueil des participants
Disciplines sources et Sciences de Gestion, par Bertrand URIEN, Professeur à l’IAE de Brest, Université de Brest.

Lundi 17 juin après-midi :
Neurosciences et Marketing, par Olivier DROULERS, Professeur à l’IGR, Université de Rennes 1

Mardi 18 juin :
Droit / Philosophie et Contrôle de Gestion, par Eric PEZET, Professeur, Université Paris Ouest Nanterre La Défense

Mercredi 19 juin :
Anthropologie et Marketing, par Olivier BADOT, Professeur à
ESCP Europe

Jeudi 20 juin :
Sociologie et Finance, par Hélène RAINELLI-WEISS,
Professeur à l’IAE de Paris, Université de Paris 1

INFORMATIONS PRATIQUES
Date : Ce séminaire se déroulera du lundi 17 juin 2013 (à
partir de 9h00) au jeudi 20 juin (vers 17h)
Lieu : Locaux de la FNEGE (Escalier C – 3 ème étage) – 2 avenue Hoche – Paris 8e – Métro Courcelles
(ligne 2)

Coordinateur : Bertrand URIEN, Professeur à l’IAE de Brest, Université de Brest.
Frais d’inscription : 500 euros TTC
Ce tarif comprend la participation à l’ensemble du séminaire (4 jours à la FNEGE ainsi que les déjeuners). Les frais de voyage et d’hébergement restent à la charge du participant.

Le bulletin d’inscription devra être accompagné d’un CV et d’une présentation du projet de thèse de 4 à 5 pages avec bibliographie.

Le Forum des académiques & des professionnels du management

La FNEGE et les Associations Scientifiques de Gestion ATLAS / AFMI, AEI / AIREPME, ADERSE, ARAMOS, AFMAT, AIRL, et AIMS / AFM / AGRH / AFMD / AFC ont publié le programme complet de leur manifestation

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>> AIRL – Consortium doctoral du lundi 19 mai et Conférence RIRL des mardi 20 & mercredi 21 mai

>> ATLAS-AFMI – Atelier doctoral du lundi 19 mai et 4e Conférence des mardi 20 & mercredi 21 mai

>> ADERSE – 11e Congrès des mardi 20 & mercredi 21 mai

>>AFM/AGRH/AIMS/AFC/AFMD – Journée diversité du mercredi 21 mai

>>AFMAT – Conférence du mercredi 21 mai

>> Journée FNEGE du jeudi 22 mai et dîner de gala du mercredi 21 mai

>>AEI/AIREPME – Journée du vendredi 23 mai

>>ARAMOS – Congrès du vendredi 23 mai

FNEGE : Remise du Prix de la meilleure thèse de gestion

Comme chaque année, la FNEGE attribue des prix de thèses destinés à distinguer les meilleurs travaux doctoraux en gestion en langue française, en privilégiant cette année les recherches qui constituent un véritable apport pour l’entreprise.La cérémonie de remise des Prix de Thèse s’est déroulée le mardi 11 juin 2013 à 12h30, dans les locaux de la FNEGE.

Prix de la Meilleure Thèse de Gestion

– FNEGE – ADERSE : Le Prix de la Meilleure Thèse de Gestion en Responsabilité Sociale de l’Entreprise a été décerné à Olivier CRETTE, pour sa thèse : « L’incidence des facteurs socioculturels dans le reporting financier et le reporting sociétal : Un essai de comparaison entre la France et l’Allemagne ».

– FNEGE – AFC : Le Prix de la Meilleure Thèse de Gestion en Comptabilité a été décerné à Ludivine REDSBLOB, pour sa thèse : « Construction de l’identité professionnelle des contrôleurs de gestion dans un milieu où la performance financière est “en quête de légitimité” : le cas des armées françaises ».

– FNEGE – AIMS : Le Prix de la Meilleure Thèse de Gestion en Stratégie a été décerné à Marine AGOGUE, pour sa thèse : « Modéliser l’effet des biais cognitifs sur les dynamiques industrielles ».

– FNEGE – AFM : Le Prix de la Meilleure Thèse de Gestion en Marketing a été décerné à Victor DEMIAN MEJIA, pour sa thèse : « Modélisation de la recherche de variété intramarque »

– FNEGE – AFFI : Le Prix de la Meilleure Thèse de Gestion en Finance a été décerné à Jean-Noël BARROT, pour sa thèse : « Essays in Empirical Financial Economics »

– FNEGE – AEI : Le Prix de la Meilleure Thèse de Gestion en Entrepreneuriat et Innovation a été décerné à Anne BERTHINIER-PONCET, pour sa thèse : « Gouvernance et innovation dans les clusters à la française. Une approche par les pratiques institutionnelles »

– FNEGE – AGRH : Le Prix de la Meilleure Thèse de Gestion en Ressources Humaines a été décerné à Mohamed KARIM, pour sa thèse : « L’appropriation du tachygraphe numérique par les conducteurs d’une société privée de transport public de voyageurs »

– FNEGE – AIM : Le Prix de la Meilleure Thèse de Gestion en Systèmes d’Information a été décerné à Aurélie GIRARD, pour sa thèse : « L’intégration des médias sociaux dans les stratégies d’e-GRH : le cas du recrutement »

– FNEGE – ARAMOS : Le Prix de la Meilleure Thèse de Gestion en Santé a été décerné à Stéphanie GENTIL, pour sa thèse : « Gérer l’évènement dans un contexte d’industrialisation des soins. Une approche par l’activité de la coordination au bloc opératoire »

– Le Prix de la Meilleure Thèse de Gestion Transversale a été décerné à Mathieu FLOQUET, pour sa thèse : « Entre silence et parole : Evolution de la diffusion d’information comptable et financière aux salariés et représentants de salariés de 1884 et 1982. Le cas de trois entreprises sidérurgiques françaises »

– Le Prix de la Meilleure Thèse de Gestion pour Publication a été décerné à Hélène PETON, pour sa thèse : « Mouvements sociaux et processus de désinstitutionnalisation. Le cas de l’amiante en France »

Les outils de PLM (Product Lifecycle Management) vont-ils migrer dans le Cloud ?

Après les CRM, les outils de management des stocks ou encore les données de gestion entreprises, serait-ce au tour des outils de PLM (Product Lifecycle Management) de migrer dans le Cloud ? Certains grands groupes industriels s’engagent déjà dans cette voie, et c’est une petite révolution dans les projets de transformation digitale des entreprises.

Les solutions de PLM sont des outils quasiment substantiels pour les entreprises, car ils sont intégrés à la chaine de production de l’industrie. Ils permettent de maîtriser les process de conception et de fabrication, et de suivre les cycles de vie des produits. Souvent longs et complexes, ces derniers nécessitent l’intervention de nombreux acteurs au fil des ans. Au-delà de la rupture technologique que cela représente, positionner les outils PLM dans le Cloud constitue donc un véritable changement de paradigme. Les gains en matière d’agilité, de réactivité, de suivi en temps réel et de performance sont considérables, mais certains freins risquent de ralentir un déploiement plus généralisé. Voyons ici comment les lever pour capitaliser sur les avantages d’une démarche SaaS et gagner en fluidité dans la gestion du cycle de vie des produits.

PLM dans le Cloud : il y aura un avant et un après !

Jusqu’à présent, les logiciels de PLM étaient déployés au cœur des entreprises, selon le modèle on premise, tout simplement parce qu’il n’existait pas de solutions SaaS suffisamment robustes pour une problématique aussi complexe. L’avènement d’outils PLM directement dans le Cloud est donc une véritable avancée technologique, et ouvre des perspectives majeures pour les entreprises, tant PME que grands groupes industriels. Pourquoi ? Parce que cela va permettre d’harmoniser les process et de simplifier les échanges entre toutes les parties prenantes, à l’échelle de l’entreprise étendue.

C’est bien là qu’est la clef du succès d’un PLM. Prenons l’exemple d’un groupe industriel qui s’est développé suite à plusieurs opérations de fusions et acquisitions. Chaque entreprise initiale travaille sur un outil propre, avec ses process particuliers et son fonctionnement. Un projet industriel international, ce sont des dizaines de sites et des centaines d’équipes qui travaillent ensemble. Dans un environnement aussi complexe, si les intervenants n’utilisent pas le même outil, il est alors difficile de suivre et d’optimiser le cycle de vie d’un produit de façon transversale.

L’hébergement d’un PLM dans le Cloud va permettre cela : l’utilisation d’un même outil standardisé favorise en effet l’harmonisation des processus métiers, l’agilité, et donc la collaboration multi-sites, multi-régions et multi-partenaires. Ces derniers pouvant aussi, grâce au principe SaaS, être plus facilement intégrés aux projets. Tous les acteurs travaillent sur le même référentiel de données produits, mis à jour en temps réel. C’est un atout considérable pour les projets.

Le Cloud : bien plus sécurisé qu’on ne le pense

Les croyances ont la vie dure. Celle qui soutient que le risque d’espionnage industriel serait plus important dans le Cloud que via des serveurs internes ne fait pas exception. Car les solutions de PLM dans le Cloud ne sont pas moins sécurisées que les PLM on premise. Ce serait même l’inverse.

Par effet d’échelle, les moyens de supervision sont plus pointus et efficaces chez les fournisseurs de solutions Cloud que chez un industriel seul. A partir du moment où l’univers Cloud est segmenté par client – ce qui doit faire l’objet d’une convention de service entre l’industriel et le fournisseur de solutions Cloud – cette problématique de fuite de données n’est plus d’actualité. Le risque de cyber-attaques reste cependant présent, mais principalement sur les données qui transitent, comme c’est déjà le cas aujourd’hui, que les serveurs de solutions PLM soient dans l’entreprise ou sur le Cloud.

En finir avec la personnalisation à outrance 

Un autre point critique que le développement d’outils PLM dans le Cloud devrait permettre de solutionner est celui de la sur-customisation des solutions informatiques. Traditionnellement, les outils PLM de conception produit sont très customisés dans les entreprises. Ils sont identifiés comme une preuve de richesse pour l’organisation. Or, si la façon de développer les produits fait partie du patrimoine immatériel de l’entreprise, elle n’est pas intrinsèquement liée aux outils. On peut tout à fait mettre en place des process de conception innovants en utilisant les outils standard. Cela est même souhaitable, tant pour l’agilité des équipes que pour adapter les solutions au développement des projets. Les infrastructures informatiques on demand ont l’avantage d’adapter leur dimensionnement et leur puissance de calcul en fonction des besoins de l’entreprise et du projet. En architecture Cloud, les éditeurs vont aussi être en mesure de faire monter les nouvelles versions des logiciels et de les rendre accessibles à tous, ce qui n’est pas forcément possible aujourd’hui avec les solutions sur-customisées et intégrées on premise chez les industriels. Faire le choix d’un PLM dans le Cloud, c’est donc aussi lutter contre l’obsolescence des outils informatiques.

Des barrières plus humaines que technologiques

Comme c’est le cas dans nombre de projets de transformation digitale, l’engagement des équipes dans la réussite du programme est primordial. La barrière technologique étant désormais levée (puisque de grands groupes industriels adoptent les derniers outils des éditeurs de solutions de PLM), il s’agit d’accompagner les collaborateurs dans cette transition. Or, il existe aujourd’hui une certaine défiance des populations d’ingénieurs par rapport aux solutions dans le Cloud. Cela rejoint la problématique de la sur-customisation. Les individus étant habitués à travailler sur des logiciels extrêmement customisés, ils ont l’impression qu’un outil plus standard ne couvrira pas le même périmètre et ne pourra être aussi performant. C’est donc tout un état d’esprit qu’il faut faire évoluer avec l’avènement des solutions PLM dans le Cloud. Cela nécessite un accompagnement fort, pour faire adhérer les équipes à une vision globale qui va encourager la création de valeur et permettre de concevoir de nouveaux modes de travail, plus collaboratifs et plus efficaces. Le défi ici est à la fois humain et pédagogique.

Une transition capitale, mais qui s’annonce ardue

Au-delà de la question de l’adhésion des collaborateurs, plusieurs problématiques risquent de ralentir le déploiement des solutions PLM dans le Cloud dans les entreprises, en particulier au sein des grands groupes. Ces derniers ont tellement investi depuis des années dans la customisation de solutions de modélisation 3D que cela risque de prendre du temps pour basculer leurs outils et leur historique de données dans un environnement Cloud. Il est possible que la migration se fasse par étapes : IaaS (d’abord les infrastructures dans le cloud), puis SaaS (l’hébergement des services et donc des solutions PLM). Ce sont probablement les nouveaux projets industriels qui bénéficieront en premier des outils PLM dans le Cloud. Nous nous orienterions donc plutôt sur une période de transition qui utiliserait ces deux solutions opérationnelles. Cependant, s’appuyer sur des référentiels de données séparés risque d’être problématique dans les cas (fréquents) de réutilisation de composants d’anciens modèles dans de nouveaux projets. Les seuls grands groupes capables de basculer rapidement vers une offre intégrale Cloud directement en SaaS sont donc ceux qui commencent seulement aujourd’hui à utiliser davantage les solutions PLM ou BIM. Pour faire face à cette situation, il revient aux éditeurs d’outils SaaS de développer des solutions de migration de données, pour faciliter le passage de l’ancien vers le nouveau monde dans le Cloud.

La vision de François Le Normand sur le PLM

L’arrivée sur le marché de solutions PLM dans le Cloud ouvre des perspectives de développement et de performance inégalées pour les entreprises, grands groupes et PME. S’il y a un certain nombre de difficultés (humaines et organisationnelles notamment) à surmonter, il convient d’engager dès aujourd’hui la transition. Cette dernière doit faire l’objet d’un plan stratégique précis, et d’un accompagnement adapté à la réalité de chaque entreprise. Le développement de solutions digitales PLM en SaaS peut également favoriser l’aboutissement des projets de Cloud français et européen. Un sujet majeur qui rejoint celui de la souveraineté et donc de la sécurité des marchés.

François Le Normand, principal consultant chez Cognitive Companions

Prix Académique de la recherche en Management

En 10 ans, le Prix Académique de la recherche en management est devenu une référence pour le monde de la recherche comme dans le secteur du conseil. Qu’il s’agisse des stratégies de management innovant, de la dynamique des innovations, de l’innovation responsable… les lauréats sélectionnés cette année par le jury ont mis en lumière les moteurs et les freins face aux innovations dans la société, au regard des enjeux liés avec les entreprises.

Prix académique de la recherche en management
Prix académique de la recherche en management en partenariat avec la FNEGE

Le Prix Académique de la recherche en management met l’innovation à l’honneur

Porté par Syntec Conseil (instance représentative du conseil en stratégie et management français), en partenariat avec la Fondation Nationale pour l’Enseignement de la Gestion des Entreprises (FNEGE), le Prix Académique de la Recherche en Management vient de récompenser – pour sa 10e édition – les trois meilleures publications de recherche et le meilleur ouvrage de management de l’année, avec un maître-mot : « innovation ».

Le prix offre ainsi aux lauréats des opportunités nouvelles de recherches et leur permet de bénéficier du regard des entreprises sur leurs travaux pour les aider à mieux les adapter aux besoins des professionnels.

« L’innovation est au cœur de la transformation des entreprises, poussées par un environnement de plus en plus digitalisé et de nouvelles attentes de la part des salariés et de la société dans son ensemble. De nouveaux termes émergent : de la co-construction à la co-opétition, les systèmes collaboratifs révolutionnent les pratiques managériales. Depuis 10 ans, le Prix Académique de la Recherche en Management a toujours permis d’anticiper les tendances industrielles et sociétales qui auront un impact sur les organisations et le management. Pour les cabinets de conseil, il est important de rester à l’avant-garde de ces réflexions, afin de les mettre en pratique dans les entreprises qu’ils conseillent »

Rémi Legrand, président de la commission stratégie et management de Syntec Conseil

Les lauréats 2019

Prix de la catégorie
« Refonder la relation Entreprise et Société vers de nouveaux modèles de croissance »

« Experimentations in emerging innovation ecosystems: specificities and roles. The case of the Hydrogen Energy Fuel Cell Leveraging Technological Change: the Role of Business Models and Ecosystems », article publié dans l’International Journal of Technology Management (Janvier 2017)
Auteures : Florence CHARUE-DUBOC (École Polytechnique- CNRS) et Sihem BEN MAHMOUDJOUINI (HEC).

  • Les auteures se sont attachées à démontrer le rôle des écosystèmes dans le succès des innovations. Elles démontrent comment les prototypes et les expérimentations, en contribuant aux connaissances et à la réduction des incertitudes, favorisent la stabilité des relations entre de multiples acteurs. L’article s’intéresse à une innovation particulière et souligne les 4 intrants nécessaires pour un développement réussi : la coopération entre acteurs, l’expérimentation en condition réelle, la transparence des données et enfin, une solution industrielle complète et pertinente.

Prix de la catégorie
« Ré-inventer le Management »

« All for One and One for All – Knowledge broker roles in managing tensions of internal coopetition: The Ubisoft case », article publié dans Research Policy (Octobre 2018)
Auteurs : Paul CHIAMBARETTO (Montpellier Business School, i3/ Ecole Polytechnique, CNRS), David MASSE (Telecom ParisTech, i3, CNRS / Ecole Polytechnique) et Nicola MIRC (TSMResearch, Universite. Toulouse Capitole, CNRS).

  • La co-opétition, ou coopération entre acteurs concurrents, est devenue une stratégie omniprésente pour les entreprises innovantes. L’article primé analyse les effets de la coopétition en interne, sur le partage des connaissances et de l’innovation. Il souligne le rôle essentiel des « knowledge broker » (courtier en connaissance) dans la gestion des tensions liées aux innovations. S’appuyant sur l’exemple d’une entreprise de jeux vidéo, l’article met en exergue le rôle limitatif des tensions en internes dans le partage des connaissances entre unités. Les auteurs proposent 3 mécanismes de résolution des tensions pouvant être mises en place dans les organisations pour les surmonter.

Prix de la catégorie
« Accélérer la transformation digitale des affaires et des organisations »

« Consumer Resistance to Innovation in Services: Challenges and Barriers in the Internet of Things Era ». Article paru dans le Journal of Product Innovation Management (Juin 2018) Auteurs : Zied MANI (Université de Nantes) et Inès CHOUK (Université de Cergy-Pontoise).

  • L’Internet des objets (IoT) soulève des défis liés au développement des services dits « intelligents ». Montres, téléphones, voitures, maisons… l’heure du tout connecté est technologiquement possible, pour autant, les consommateurs sont-ils prêts à changer leurs habitudes ? L’article primé par Syntec Conseil analyse les résistances des consommateurs aux services intelligents, afin d’identifier les freins à leur adoption : vulnérabilité technologique (l’anxiété technologique et la dépendance à la technologie), barrières idéologiques (le scepticisme du consommateur) ou barrières individuelles (l’inertie).

Meilleur ouvrage de management de l’année

Xavier PAVIE pour son livre « L’innovation a` l’épreuve de la philosophie : le choix d’un avenir humainement durable » (Éditions PUF)

Internet, manipulations génétiques, transhumanisme, nanotechnologies, les innovations technologiques soulèvent des problématiques nouvelles dont les conséquences sont aussi importantes qu’irréversibles. L’innovateur, incarné par Steve Jobs, Mark Zuckerberg ou Elon Musk, apparaît comme une personnalité aussi géniale quedestructrice, qui ambitionne de changer le monde en dépit dela violence de son innovation. Il est alors nécessaire d’établir l’innovation-responsable, dans laquelle l’innovateur devrait rendre compte de ses actes et revoir sa position de héros.

Ouvrage coup de cœur du jury

Franck GUARNIERI et Sébastien TRAVADEL pour leur livre « Un récit de Fukushima – le directeur parle » (Éditions PUF)

Mars 2011, la catastrophe de Fukushima. De par l’enchaînement des péripéties et l’épaisseur des personnages, le témoignage de Masao Yoshida apparaît comme un « roman technique ». Il livre son expérience hors du commun avec un réalisme et une cohérence qui confèrent un sens profond à son action. Pourtant, en transgressant la procédure, Masao Yoshida a assurément empêché une catastrophe pire encore : l’explosion pure et simple de toute la centrale. Dans ce témoignage présenté et mis en lumière par deux chercheurs spécialistes de la sûreté nucléaire, il apparaît que lorsque les probabilités sont contrariées et les manuels devenus inutiles, l’humain est le dernier rempart face au pire.

La FNEGE lance un Observatoire de la Transformation Digitale des Ecoles de Management

L’objectif de l’Observatoire lancé par la FNEGE est d’accompagner les écoles de management françaises dans leur transformation digitale dans le nouveau contexte de l’économie numérique et collaborative.

Observatoire de la Transformation Digitale

Pourquoi un tel Observatoire de la Transformation Digitale ?

En effet, pour faire face à une compétition accrue, à une pression à la production scientifique et à l’in- novation pédagogique et aux accréditions, elles sont amenées à faire évoluer leurs offres de formation, leurs pratiques pédagogiques, leurs pratiques de recherche, leurs modes d’organisation et parfois même leurs modèles d’affaire (Business Models). La thématique de la transformation digitale des Ecoles de Management dépasse la seule transformation pédagogique et concerne de nombreuses facettes de leur projet et de leur fonctionnement. Il devient donc nécessaire pour un établissement d’évaluer sa maturité dans ce processus de transformation numérique de manière à l’accélérer, l’ajuster et l’optimiser dans une démarche d’amélioration continue.

Quelles missions s’est fixé l’Observatoire ?

Elles sont au nombre de trois :

  • Produire tous les deux ans une cartographie de la transformation digitale des écoles de management permettant à chacune de se situer et de bénéficier d’expériences et de pratiques mises en œuvre dans d’autres établissements ;
  • Proposer aux établissements un Label certifiant leur prise en compte du phénomène et l’évolution de leurs pratiques pour s’adapter et tirer profit des nouvelles opportunités offertes par la transformation digitale ;
  • Accompagner les établissements, qui le souhaitent, dans la mise en place de processus, pratiques de travail, formations pour accompagner cette mutation.

Comment a émergé l’idée de cet Observatoire de la Transformation Digitale ?

Cet Observatoire prolonge l’étude menée sur ce thème par la FNEGE en 2018, en partenariat avec les établissements d’enseignement supérieur de son réseau.

L’animation est confiée à Aurélie DUDEZERT, Professeur à l’Université Paris Sud, et Imed BOUGHZALA, Professeur à Institut Mines-Télécom Business School, coordinateurs de l’étude de 2018.

Aurélie Dudezert, Professeur à l’Université Paris Sud, et Imed Boughzala, Professeur à IMT – Telecom EM, reviennent sur l’étude FNEGE sur “La transformation numérique des écoles de management”

L’Observatoire utilise un outil développé par la FNEGE, déjà testé auprès de plusieurs établissements-pilotes. La grille d’autodiagnostic sera déployée auprès de l’ensemble des établissements du réseau FNEGE dans les prochaines semaines. La première parution de l’Observatoire de la Transformation Digitale des Ecoles de Management devrait paraître en fin d’année 2019.

Crédit d’impôt recherche : simplification administrative pour les entreprises réalisant moins de 100 millions d’euros de dépenses de recherche

Crédit d’impôt recherche : les entreprises réalisant moins de 100 millions d’euros de dépenses de recherche sont dispensées de l’obligation de dépôt de l’annexe décrivant la nature des travaux en cours.

Crédit d'impôt recherche : les entreprises réalisant moins de 100 millions d'euros de dépenses de recherche
Crédit d’impôt recherche simplifié

Une simplification administrative

Afin d’améliorer l’information sur la nature des dépenses financées par les entreprises bénéficiant du crédit d’impôt recherche (CIR), l’article 151 de la loi de finances pour 2019 a abaissé de 100 à 2 millions d’euros le seuil de l’obligation de déclarer l’état annexe à la déclaration de CIR, décrivant les travaux de recherche en cours (formulaire n° 2069-A-1-SD).

L’accès au CIR constitue un enjeu fort de financement pour les entreprises qui engagent des dépenses de recherche et développement. Dès lors que cette nouvelle obligation déclarative pourrait constituer une charge administrative significative, en particulier pour les petites entreprises ou les entreprises en phase d’amorçage, une mesure de tolérance administrative est mise en œuvre en 2019.

Afin de faciliter les démarches des entreprises, celles ayant engagé des dépenses de recherches comprises entre 2 et 100 millions d’euros sont dispensées du dépôt de l’état annexe 2069-A-1-SD en 2019. Il s’ensuit que seules les entreprises engageant plus de 100 M€ de dépenses de recherche restent soumises à cette obligation déclarative.

Le formulaire n° 2069-A-1-SD et sa notice en ligne sur impots.gouv.fr ont été aménagés en ce sens

Métiers de la Data : Hidden.market se propose de devenir votre agent !

Selon une étude intitulée « Maturité digitale : La France est à l’avant du peloton dans la compétition mondiale » réalisée par le BCG pour le MEDEF, 200 000 postes dans la tech ne pourront être pourvus en France d’ici 2022. Une situation qui pousse l’agence Hidden.market à repenser son métier de recrutement.

Les solutions envisagées pour combler le besoin de recrutement dans la Data

Si la France est à l’avant du peloton dans la compétition mondiale pour le digital, ce manque de qualification représentera pour la nation un coût estimé entre 4 et 5 milliards d’euros.

Face à ces besoins, notamment impulsé sous les nombreuses levées de fonds de la FrenchTech, les entreprises doivent redoubler de créativité et d’outils pour réussir leurs recrutements, surtout pour les métiers les plus convoités.

Pour Hidden.market : il faut raisonner autrement

Pour Hidden.market, à partir d’une analyse des annonces recherchant des experts en IT depuis janvier 2018, la conclusion est claire : le Data Engineer est le métier le plus recherché.

Selon Julien Bardey, associé chez Hidden.market : « environ 15% des profils recherchés par les startups, dans la tech et le numérique, concernent les métiers de la data. En effet, face à la quantité de données dont les entreprises disposent aujourd’hui, il est vital pour elles d’apprendre à les comprendre et à les exploiter.

Ainsi, la donnée – aussi appelée le pétrole du 21e siècle – est aujourd’hui une véritable mine d’or pour ces ingénieurs. La demande pour les data scientists, engineers et analysts est en croissance depuis le début de l’année. […] Quant aux profils plus expérimentés, ils se voient attribuer des salaires pouvant atteindre, voire dépasser, les 100 000€ ».

Pour solutionner la situation Hidden.market offrant des services d’« agent », à l’instar du monde du show-business.